Pour la demoiselle qui avait vécu pendant de nombreux mois dans les rues moldues, arpenter les rues de la ville frontalière moldue n’était nullement un fait particulièrement surprenant. Yuuki avait depuis de nombreuses années décidée de consacrer sa vie au monde moldu, au détriment du monde magique, son monde d’origine. Le monde sorcier qui lui paraissait bien plus à présent hostile que ce monde dans lequel la magie n’avait pas lieu d’être. Sans doute que si son passé s’était trouvé légèrement différent et que si elle n’était pas issue d’une famille sang-pure conservatrice, elle n’aurait pas eu à subit tant de souffrance et de haines de la part de certains de ses membres… sans doute qu’elle n’aurait pas eut à fuir volontairement ce monde bien trop cruel à ses yeux et tenter de recommencer une nouvelle vie sur le territoire coréen. Le fait que sa mère ait des origines coréennes lui avaient permis depuis son plus jeune âge à pouvoir parler le coréen couramment, comme le japonais, au côté de sa grand-mère maternelle pendant les premières années de sa vie. Ses parents avaient fait en sorte que malgré la disparition de celle-ci, qu’elle continue toujours à prendre des cours pour ne pas perdre l’usage de sa langue maternelle, un fait qu’elle ne pouvait nullement reprocher à ses parents puisqu’elle avait pu ainsi quitter son pays d’origine, le Japon, sans craindre le fait de ne pas pouvoir parler coréen et ainsi recommencer sa vie sans aucune barrière linguistique.

Arpenter les rues moldues, elle avait eu l’habitude de le faire à des fins personnels pendants des mois. Aujourd’hui au contraire, si elle promenait dans les ruelles historiques de la ville Jinju, cela ne se trouvait nullement par hasard, elle était juste en train de poursuivre ses recherches sur le monde moldu, à la demande de l’enseignant d’études des moldus de Sinseonghan Jolyu. Un poste qui lui convenait parfaitement, un poste qui répondait à chacun de ses besoins professionnels et personnels: la solitude et l’indépendance. Pour elle qui se trouvait une passionnée du monde moldu, elle avait enfin la possibilité de faire ses recherches simplement tout en percevant un salaire conséquent… Il lui semblait tout simplement pouvoir se contenter de cela pendant un certain temps jusqu’à qu’elle arrive réellement à se remettre de ses derniers mois qui lui avaient paru particulièrement difficiles. Yuuki n’était certainement pas encore réellement sorti de sa phase de dépression peut-on dire, se faire renier par sa famille et abandonner par l’être qu’on aimait n’était certainement pas une phase réellement facile à surmonter. Pour elle qui avait toujours eu à exiger le meilleur d’elle-même, cette période avait été particulièrement difficile… heureusement pour elle, son meilleur ami avait été là pour elle, et l’avait soutenu pendant les premiers mois de sa dépression jusqu’à qu’elle puisse se relever un peu et vivre normalement, ayant l’espoir que peut-être qu’elle réapprenne à être réellement heureuse auprès d’une autre personne. Un fait qui lui paraissait encore bien difficile, pour ne pas dire impossible… son cœur s’était trouvé bien trop meurtri pour qu’au jour d’aujourd’hui qu’elle puisse donner sa totale confiance à un homme.

Ses pensées ne cessaient jamais de se diriger vers cet homme malgré elle qui avait détruit une grande partie de sa vie à ses yeux, et ce jour ne faisait nullement exception malgré le fait qu’elle se trouvait à Jinju pour effectuer des recherches. Sa vie n’avait plus qu’un seul but à présent, celui de poursuivre ses recherches au détriment de sa vie amoureuse ou même affective. Elle n’avait qu’un seul ami qui se trouvait à présent à des kilomètres d’elle et elle ne fréquentait que peu de personnes, voir quasi aucune depuis son arrivée en Corée. Elle avait seulement décidé de prendre un appartement dans la capitale, bien loin de l’école pour préserver sa solitude… Une solitude qui lui plaisait, une solitude dans laquelle elle pouvait retrouver ses repères d’avant à la différence qu’elle avait enfin un animal de compagnie, un chat, qui lui permettait d’avoir ne serait-ce qu’un peu de compagnie.

Pour la demoiselle qui avait toujours été particulièrement intéressée par la culture moldu, se retrouver dans les rues historiques avait toujours été un lieu de source de plaisir et découvertes. Même si cette ville se retrouvait relativement petite, elle ne connaissait pas encore toutes ses rues et c’était donc avec joie qu’elle en arpentait un peu au hasard, sans penser réellement à quel trajet et où chaque pas la mènerait. La nuit était déjà tombée, depuis quelques minutes malgré l’heure non tardive, les lampadaires et la lueur des lampadaires éclairaient les rues. Malgré la nuit tombée, les rues se trouvaient remplies de nombreux moldus qui semblaient appréciés par la chaleur encore présente de ces lieux. Yuuki aussi appréciait la chaleur des lieux en ce temps, elle en avait même profité pour acheter dans un petit commerce quelques courses pour le soir, l’heure approchant pour rentrer à son domicile même si personne ne l’attendait.

Yuuki aurait sans aucun doute passé quelques minutes de plus seule dans les rues si au croisement d’une rue elle ne s’était pas trouvée dans une situation quelque peu dangereuse. Ainsi, alors qu’elle franchissait une dernière rue, sans qu’elle ne puisse réagir d’une quelconque manière, quelqu’un se saisit de sa main et la força à la suivre quelques mètres plus loin, en venant la plaquer presque contre un mur, la sonnant quelque peu. Elle n’entendit nullement toutes ces paroles mais il lui avait arraché son sac de courses et à présent il lui exigeait de sa part qu’elle lui donne tout son argent et sa carte bleue et tout ce dont qui pouvait avoir de la valeur. Bien entendu, pour elle qui n’avait nullement l’habitude de ne pas se défendre, elle tenta comme elle put de se défendre grâce aux nombreux de d’auto-défense moldus qu’elle avait pris… Seulement, alors qu’elle s’apprêtait à se saisir de la main de son agresseur pour lutter, elle eut la mauvaise surprise de voir deux personnes arriver en plus, deux personnes qui semblaient être avec l’agresseur en vue des mots qu’ils échangeaient. Sans aucun doute qu’ils venaient de la prendre pour une moldue qui détenait de l’argent… pour elle qui n’avait pas sur elle, ni portable, ni carte bleue, leur butin risquait de se trouver bien maigre. Elle était bien loin d’être naïve, si jamais elle ne trouvait pas un moyen de s’en sortir sous peu, elle risquait d’avoir de gros problèmes… Ses mains se retrouvaient à présent coincées par l’un des individus au dessus de sa tête et il lui semblait bien difficile de se saisir de sa baguette dans sa poche en dernier recours pour se défendre. Un individu qui semblait bien étrange et agressif. Il fallait qu’elle trouve absolument un moyen de s’en sortir… Pour elle qui avait de grandes capacités intellectuelles, elle risquait bien de trouver un moyen de s’échapper et de se sauver… elle l’espérait en tout cas.

Assit sur un banc depuis quelques heures, le jeune homme qu’il était n’avait de cesse de regarder les humbles passants défiler sous ses yeux. Coupé du monde, ses pensées erraient telles des âmes en peines sans pour autant avoir la moindre incidence sur son état psychique. C’était étrange de voir ô combien le monde moldu apaisé son être. Ici, il faisait partie de cette masse de personnes aussi quelconques les unes que les autres. Nul être ici ne connaissait son identité, en ces lieux, il avait enfin la possibilité d’être quelqu’un d’autre que celui qu’on s’était efforcé de confectionner et qu’on avait pris la décision de mettre de côté car il n’était qu’un déchet. Un résidu de la pire espèce qui ne méritait nulle attention particulière. O bien entendu, il savait ô combien ses proches et amis le réprimeraient s’ils entendaient cela mais il semblait résolument conscient que la vérité n’était peut-être pas aussi éloignée de ses sombres pensées, qui n’avaient de cesse de tourmenter son âme depuis plus de trois années désormais. C’était résolument cruel de se dire qu’après tant de temps, il en était toujours au même point, sans pour autant être en mesure d’aller à l’encontre de cette réalité qui lui faisait mal. Après tout, comment pouvait-on soigner un mal invisible ? Impossible et quand bien même prenait-il un traitement pour contrer cette bipolarité de faire de lui le pantin de ses désirs, il devait bel et bien reconnaitre qu’il en était toujours au même point : il était perdu.

Perdu, dans le fait qu’il ne savait plus qui il était réellement. Chaque réaction de sa part provoquait en lui tout un flot de questions auxquelles il n’avait point de réponse. C’était résolument inquiétant de voir ô combien le jeune homme ne se connaissait plus lui-même. Les réactions qu’il avait désormais ne ressemblaient plus en rien à celles qu’il aurait eu dans un passé pas si lointain. L’insécurité qui possédait son âme désormais été telle qu’il lui était résolument impossible de passer outre cette crainte qu’il avait une fois de plus de perdre de son intégrité. Pourtant en ces lieux, à des milliers de kilomètres de son pays natal, il ne risquait rien, peu de personnes avaient eu vent de l’histoire de ses parents et pourtant, il lui était résolument impossible d’avancer, aussi fièrement qu’il avait pu le faire par le passé. Soupirant faiblement à cette constatation, son regard vint se poser sur le ciel, empli d’étoiles. Depuis ce parc, situé en plein cœur de cette ville moldue, dans laquelle il appréciait passer du temps, on pouvait souvent admirer la voute céleste s’étendre à perte de vue, chose qu’il appréciait énormément faire. En effet, après ses journées passées dans les diverses associations auxquelles son thérapeute lui avait conseillé de s’intégrer, il venait parfois passer du temps ici pour s’aérer l’esprit, s’accorder une légère pause avant de retourner dans ce monde dans lequel il avait résolument l’impression de ne pas avoir sa place.

C’était résolument angoissant comme pensée lorsqu’on y songeait mais où pouvait-il aller après tout ? Il était « orphelin » et avait pour seule famille, son chat et la famille de son oncle. Un oncle qui était le seul à le voir tel qu’il était et non tel qu’il voulait qu’il soit. Une personne qui parvenait à lui remonter le moral lorsqu’il ne croyait plus aux chances d’innocenter ses parents et que le destin semblait résolument s’acharner sur lui. Ce n’était pas évident de garder la tête hors de l’eau, de continuer de croire à quelque chose qui nous semble impossible à sauver… Seulement, que lui restait-il désormais autre que l’espoir ? Rien, si il cessait d’y croire, tout serait fini et il ne souhaitait ô grand jamais laisser cela se produire car cela reviendrait à abandonner ses parents comme l’avait fait une majeure partie de leur famille…et ça jamais il ne pourrait se le pardonner. Sentant l’émotion prendre quelque peu part de son échine, il s’intima à inspirer profondément en se relevant. Oui, il ne devait pas trop songer à cela, broyer du noir se trouvait être nocif pour lui, quand bien même était-ce dur de fuir ces tels murmures qui n’avaient de cesse de venir perturber son esprit. Il était temps de rentrer sembla-t-il penser alors qu’il glissait ses mains dans les poches de son manteau pour quitter ce parc plongé dans la pénombre. Comme toujours, il laissa ses pas le guider au hasard, tournant à droite par ci et à gauche par là. Plongé dans ses pensées sans consistance réelle, il remarqua enfin qu’il s’était égaré. Un endroit de cette ville qu’il n’avait encore jamais exploré et qui l’intriguer. C’était comme si il venait de pénétrer dans un monde à part, intrigant et inquiétant. L’atmosphère de ce quartier était loin d’être chaleureuse alors qu’en continuant sa route, il semblait peu à peu entrer dans un monde à part. Tout semblait être politiquement correct et pourtant à la fois, si perturbant.

Au détour d’une ruelle, les cris de plusieurs personnes attirèrent son attention alors qu’il stoppait sa route, quelque peu perplexe. Par le flot de paroles qui étaient en train de s’écouler, il prenait conscience qu’il s’agissait de trois personnes, de sexe masculin, qui semblaient s’en prendre à une demoiselle. Une demoiselle qui semblait se défendre, chose qui déplaisait résolument à ses hommes qui se croyant seuls, hurlaient encore plus fort pour la faire taire. Se cachant dans la pénombre d’un coin de rue, Yasushi ne savait pas quoi faire. Du moins, son être lui disait bien entendu d’agir, de venir en aide à cette personne mais son côté lâche n’avait de cesse de l’en dissuader. Que se passerait-il si cela tournait mal, si jamais il en venait à être blessé et lui faire du mal ? La demoiselle avait-elle de toute façon besoin d’un sauveur tel que lui, lui qui n’était même pas capable de créer le sortilège du patronus ? Soupirant une nouvelle fois avec angoisse, c’est le cri strident de la jeune femme qui l’intima à agir. Attrapant dans ses doigts sa baguette, il se rapprocha rapidement d’eux pour se cacher dans un coin, analysant rapidement la scène pour songer à une diversion. Le cœur battant, il sentait la peau de ses doigts trembler comme une feuille. Courageux ? Il était évident qu’il était loin de l’être et pourtant il fallait croire que cela ne l’empêchait nullement de venir en aide à une personne. Remarquant des vases anciens au-dessus des silhouettes des agresseurs, il se contenta seulement d’en faire tomber un sur l’un deux pour l’assommer. Prenant par surprise les deux hommes encore conscients, il n’hésita nullement à faire tomber de nouveau à travers un sort, un second vase sur l’un d’eux avant de lancer un sort d’expulsion sur le dernier, ne songeant nullement aux conséquences futures de son acte. La demoiselle désormais libre d’agir, il se dirigea rapidement vers elle pour agripper avec douceur son poignet. L’espace d’un instant, son corps fut légèrement parcouru par un doux frison lorsque leurs phalanges se frôlèrent un instant tandis qu’il l’incitait à le suivre car le dernier homme se relevait déjà pour les courser.

L’entrainant avec lui, c’est à l’aveugle et en suivant son instinct qu’il s’aventura dans n’importe quelles ruelles de ce quartier, résolument heureux de ne pas rencontrer de cul de sac, qui pourrait mettre en cause leur situation. Il ne savait nullement depuis combien de temps ils avaient commencés à courir mais c’est résolument essoufflé, à bout de souffle qu’il parvint à leur trouver un lieu calme, impossible à trouver tant la ruelle se trouvait cacher derrière des cartons entassés de restaurant. La respiration sifflante, il s’efforça de ne pas tousser alors qu’il prenait doucement appui contre le mur pour reprendre son souffle, ayant relâché le poignet de cette jeune inconnu qu’il ne connaissait point alors qu’il murmurait faiblement, quelque peu confus alors qu’il retenait une certaine toux de se faire connaitre.

« Mademoiselle… tout va bien ? Ils vous ont fait mal ? Désolé… je… je me suis permit de vous venir en aide mais…peut être que vous préfériez vous en sortir seule… si c'est le cas, je suis vraiment désolé, c'est juste que je ne pouvais pas rester là sans rien faire, vous comprenez ? »

Inspirant profondément avec un léger sifflement en arrière, il sentait une petite crise d’asthme arriver mais cela lui importait peu. La seule chose qu’il souhaitait savoir à l’heure actuelle, c’était si la demoiselle se portait bien tout simplement et si cette dernière lui en voulait d’avoir agir… Après tout, le passé lui avait fait pleinement prendre conscience qu’il n’était qu’un déchet et rien au monde ne semblait pouvoir dissuader son esprit d’y croire.

Courageuse, sans aucun doute qu’on pouvait considérer Yuuki comme telle. En digne héritière de la famille Naoe, on lui avait appris à ne pas ressentir la peur et tout particulièrement dans les situations dangereuses. Si ses ancêtres avaient été de ferveurs combattantes de guerres, des samouraïs reconnus sur les terres nippones, chacun des héritiers de cette famille se devait et était élevé de façon à qu’il soit digne de ses ancêtres. Le courage ne manquait nullement à la jeune demoiselle, si elle avait décidé de quitter sa famille, son monde magique, son monde natal pour rejoindre le monde moldu, c’était bien qu’elle ne manquait nullement de cette qualité. Sans aucun doute que certains de ses ancêtres auraient pu être même fiers de son acte et de sa volonté profonde, celle de tout côté pour rejoindre l’être qui faisait battre son cœur, l’homme qu’elle aimait, même s’il se trouvait être un moldu. Ce monde qui paraissait tellement inférieur aux yeux de sa famille qui en venait à mépriser chacun d’eux, pour l’unique raison qu’ils étaient persuadés depuis des générations que ces moldus se trouvaient bien inférieurs à eux. Des mots que n’approuvaient nullement la demoiselle, les désapprouvant au grand damne de sa famille qui l’avait renié sous ce motif. Quitter sa famille n’avait nullement était une chose aisée, son cœur et son esprit en avait certainement souffert et encore aujourd’hui. Sa famille aussi détestable pouvait-elle être aux yeux de nombreuses personnes, celle-ci avait été un pilier de sa vie dans lequel elle avait encore malgré des difficultés à s’en séparer, même si celle-ci s’était retrouvée forcé de les quitter. Sa famille lui manquait, tout particulièrement lorsque des sentiments possédaient son être et que le besoin de la présence de son grand frère se faisait ressentir. Son frère qui risquait peut-être de devenir un mangemort dans les années à venir, s’il continuait sur la voie extrémiste de leur famille… celui-ci ayant eu ses idées maintenues lorsqu’il avait appris que sa sœur avait décidé de quitter le monde sorcier, persuadé qu’elle se trouvait sous l’endoctrinement d’un né moldu, son meilleur ami qui l’avait manipulé pour détruire leur famille. Des mots qui n’avaient guères de sens dont son frère en était bien persuadé, des mots qui l’avaient fait souffrir et encore aujourd’hui. Seulement, elle ne pouvait cesser d’apprécier malgré elle son frère, aussi détestable pouvait-il être.

La demoiselle ne pouvait nullement détester les moldus sans raison, aussi cruels pouvait-il être. Il existait des êtres moldues aussi appréciable que des sorciers qui se trouvaient nullement détestables, comme le penser bon nombres personnes de sa famille. Ainsi, à présent même qu’elle se trouvait dans une situation dangereuse, celle-ci ne pouvait nullement songer que ces êtres se trouvaient être tous cruels. Les trois hommes qui lui voulaient du mal se trouvait seulement être des délinquants qui voyaient en elle sans doute une touriste riche, ce qui pouvait se trouvait vrai en soit. La famille Naoe se trouvait être particulièrement riche et possédait de nombreux trésors, seulement, Yuuki n’en faisait presque plus parti et avait vu son niveau de vie baisser suite à sa rupture avec le monde magique il y avait des mois. Yuuki ne détenait nullement sur elle ce dont ils pouvaient chercher sur une touriste, elle ne détenait ni argent excessif, ni portable, ni aucune carte bleue sur elle. Elle n’était pas un touriste banale pouvait-on dire… Il fallait seulement que ceux-ci ne s’en rendent pas compte et qu’elle trouve un moyen de s’en sortir. Elle ne se laisserait nullement faire et ses agresseurs avaient bien du s’en rendre compte, lorsqu’on remarquait qu’il devenait plus oppressant et agressif envers elle. Yuuki n’était pas une femme fragile qui avait peur du danger et ceux-ci avait du ne pas l’apprécier au vue de leur regard. Celle-ci ne cessait de leur lancer un regard noir, plein de rancœur, à ces êtres qui méritaient bien sa colère et la haine de bons nombres de personnes.

Ce fut avec une certaine surprise qu’elle entendit un bruit et voir tomber l’un des agresseurs, sans aucune raison réelle. Son agresseur desserra alors sa prise sur elle avant d’observer la scène et à peine quelques instants elle vit un vase tomber sur lui, la rendant à présent libre, celui-ci se trouvant assommé. Son esprit chercha à comprendre la logique de la scène quand elle vit le troisième agresseur se retrouver expulser contre l’un des murs. Son esprit fit la liaison avec la possibilité qu’un autre sorcier soit dans les parages et soit venu l’aider, sinon, son agresseur n’aurait pas eu à se faire expulsé par une force invisible subitement alors qu’il n’y avait personne à leurs côtés d’étranger de cette scène. La silhouette d’un homme se rapprocha alors d’elle et avant qu’elle ne puisse réagir, celui-ci s’était déjà saisi de son poignet pour mêler leurs phalanges et l’entrainer dans une course.

La demoiselle désormais libre d’agir, il se dirigea rapidement vers elle pour agripper avec douceur son poignet. L’espace d’un instant, son corps fut légèrement parcouru par un doux frison lorsque leurs phalanges se frôlèrent un instant tandis qu’il l’incitait à le suivre car le dernier homme se relevait déjà pour les courser. Elle frissonna quelque peu à ce contact, un contact avec une main d’un homme, un contact qu’elle avait presque déjà oublié, la faisant presque replonger malgré elle dans ses douloureux souvenirs. Ce jeune inconnu était venu la secourir de ses malfrats et elle ne pouvait qu’en être reconnaissante. Alors qu’elle courrait à ses côtés, elle put remarquer qu’il détenait dans sa main, une baguette magique, un fait qui ne pouvait qu’approuver ses pensées antérieures envers les phénomènes étranges qui s’était produits lors de l’agression. Un sorcier courageux qui était venue à son secours qu’elle ne pouvait alors qu’apprécier, un sorcier qui l’avait sorti de cette affaire dangereuse. Suivant les pas de son sauveur, ils arrivèrent à un lieu relativement calme, isolé et bien impossible à identifier puisqu’ils se trouvaient à présent cacher derrière des cartons entassés d’un restaurant moldu.

Ils s’arrêtèrent ainsi, celui-ci ayant lâché sa main pour venir s’appuyer contre l’un des murs à leur portée, ayant tout comme elle, la respiration bien prise par l’effort et leur course poursuite. Elle put même deviner que celui-ci se trouvait asthmatique au vue de sa respiration sifflante, son meilleur ami étant lui-même asthmatique, elle avait assisté à bon nombres de ses crises pour savoir si quelqu’un se trouvait asthmatique. Ainsi, tentant de reprendre son souffle elle aussi, elle attarda son regard sur l’homme qui l’avait sauvé, un jeune homme à peine plus jeune qu’elle au vu de ses traits. Celui-ci vint alors lui parler d’une voix quelque peu sifflante, venant lui demander si tout allait bien et si ces agresseurs lui avaient fait du mal. Il venait s’excuser alors d’être venu à son secours, peut-être qu’elle préférait s’en sortir seule sans son aide… que s’il s’agissait de ce cas, il en était désolé, il avait seulement souhaité ne pas rester là sans rien faire. Elle ne put qu’acquiescer à ses mots venant lui répondre alors qu’elle tentait de lui offrir un sourire, malgré qu’elle soit encore essoufflée : « Merci beaucoup pour votre aide… et je vous assure, je ne peux que vous remerciez de votre intervention dans cette ruelle. Grâce à vous je vais très bien à présent, même si je risque d’avoir un peu mal au poignet que mon agresseur m’a saisi pour me bloquer. Seulement, rassurez-vous, je vais très bien… Vous avez fait preuve d’un grand courage jeune homme. »

A ces mots, elle vint laisser un léger sourire s’afficher un sourire alors que machinalement elle était venue s’abaisser par respect devant lui, une habitude qu’elle ne pouvait nullement perdre en vue de son ancien rang social. Elle était une petite princesse déchue, son comportement ne pouvait nullement le cacher. Elle rajouta alors d’une voix toujours coupé par un manque de souffle certain, elle n’était pas sportive et cela se voyait très rapidement : « Et si je peux vous rassurer… je suis moi-même une sorcière, vous ne risquez rien alors à propos de l’utilisation de votre baguette. Si je peux vous donner un conseil en vue de votre état c’est bien de vous asseoir et reprendre votre souffle calmement… votre crise risquerait de s’aggraver. Je crois qu’à présent nous ne risquons plus rien grâce à vous… » A ces mots, elle vint la première à s’asseoir contre le mur, même si elle n’était pas asthmatique, reprendre son souffle pouvait se trouver difficile en vue de la course poursuite qu’ils venaient d’effectuer. Il fallait seulement qu'ils reprennent leur souffle et tout rentrerait dans l'ordre et ils pourraient rentrer chez eux. Ils avaient certes utiliser de la magie dans le monde moldu mais en vue des circonstances ils ne risquaient rien...

En toute sincérité, le jeune homme qu’il était, se trouvait complétement perdu dans ses émotions. Pour une raison ô résolument inconnue à son esprit, il était venue en aide à une personne qu’il ne connaissait pas, dont il ne supposait nullement l’appartenance au même monde que le sien. Lui, qui avait toujours pour habitude de fuir le danger, de ne point aller à l’encontre des règles qu’on l’avait intimé de suivre depuis sa plus tendre enfance, il avait enfreint la plus élémentaire de toute : il avait usé de la magie sur des moldus. Même à l’heure actuelle, tandis qu’il reprenait son souffle, Yasushi ne prenait nullement conscience des conséquences de son acte tant son esprit semblait être obnubilé par le fait qu’il avait su se montrer téméraire, un trait qui ne convenait nullement à sa personne en temps normal. Un acte de sa part, qui le prenait littéralement de court, le laissant tout simplement pantois et résolument fébrile. Une fébrilité, qui était résolument angoissante pour lui alors qu’il avait un mal fou à regagner sa respiration. Atteint depuis sa plus tendre enfance par une légère malformation cardiaque, il était souvent la proie à des crises d’asthmes qu’il avait résolument du mal à contenir, d’autant plus lorsque son état psychique venait en ajouter une couche. Une angoisse qui vint se superposer à cette dernière alors qu’il s’appuyait fermement contre le mur pour tenter de reprendre ses sens. C’était fou de voir ô combien il lui était souvent pénible de le faire, quand bien même ce fait n’était résolument pas une nouveauté. Inspirant profondément tout en adoptant un rythme de respiration relativement calme, cette dernière n’avait de cesse de siffler, quand bien même s’efforçait-il à stopper ce son strident de se faire connaitre. Un son qui n’avait de cesse de l’angoisser, de l’obliger à revivre une période relativement noire et récente de son existence, qu’il cherchait pourtant coute que coute à fuir. Fermant ses paupières quelques instants enfin de ne point laisser ses pensées lugubres faire de nouveau surface, il préféra porter son attention sur la respiration de sa compagne, la demoiselle qui se trouvait à ses côtés.

Une demoiselle dont il ne connaissait nullement l’identité, une personne qui tout comme lui semblait reprendre son souffle. Il s’était donc enquis de sa santé, voulant s’assurer qu’elle n’avait point été blessée malgré le fait que peut être tout ceci n’était pas ses affaires. Depuis des années désormais, Yasushi était résolument incapable de croire qu’on pouvait avoir besoin de lui, de sa présence, de son aide. Il avait tant prit l’habitude d’être considéré comme un moins que rien, que son être s’était persuadé de la chose, à un tel point qu’il avait sombré dans une tourmente sans fin et en était malade. Une maladie qui résidait seulement dans son mal être intérieur et qui ne pouvait disparaitre sans que lui-même ne change sa façon de se voir lui-même. Autant dire, une chose résolument ô impossible pour lui, tant il avait souffert d’avoir voulu être bienveillant et positif. Une positivité qui s’était retrouvée contre lui au moment où il en aurait eu le plus grand besoin. Nul être ne pouvait songer à toutes les blessures qu’il avait dû subir durant les six mois de l’affaire de ses parents. C’était comme si toute sa vie avait basculée, qu’il s’était retrouvé dangereusement en équilibre sur un fil, tel un funambule qui avait plus de chance de tomber que de rester sur ce dernier. Autant dire qu’il avait résolument comprit l’expression « tomber plus bas que terre », les remarques et insultes qu’il avait dû supporter étaient telles qu’il n’était résolument pas capable de les oublier, d’autant plus celles venant de son entourage, de ces personnes qui s’étaient dites ses amis… Soupirant malgré lui de tristesse face à tout cela, il s’obligea à rouvrir ses paupières pour rencontrer les prunelles si profondes et résolument attirantes de sa compagne. Son regard se trouvait être doux, quelque peu intimidé mais résolument beau. Il le trouvait très agréable à observer, tant et si bien qu’il en oublia ses pensées lugubres tandis que cette dernière lui souriait gentiment. Un sourire tout aussi apaisant que son regard et qui le fit sourire timidement à son tour, rougissant par un phénomène inexplicable de sa part désormais qu’elle le remerciait énormément de l’avoir aidé en l’assurant qu’elle ne pouvait que le faire pour son intervention. Oui, grâce à lui, elle allait très bien à présent même si elle risquait d’avoir un peu mal au poignet à cause de son agresseur. Seulement, elle allait bien et lui fit le compliment d’être courageux.

Courageux ? Lui ? Nullement. C’était même son principal défaut. Il désirait tant ne plus s’attraper de problème qu’il avait résolument l’habitude de fuir toute confrontation, ayant bien trop peur de se retrouver blesser de nouveau. Oui, elle faisait erreur, elle ne pouvait pas imaginer ô combien, il était loin d’être un être apte à recevoir un tel compliment. Rougissant tout de même à ce compliment, il se mordit légèrement la lèvre quelque peu perdu de la voir s’abaisser devant lui par respect. Il n’avait rien fait qu’il méritait autant de preuve de respect… d’autant plus que lui-même ne s’expliquait nullement son geste. Baissant le regard, quelque peu mal à l’aise et résolument confus, il ne dit mot, la laissant poursuivre tant et si bien qu’il mit quelques minutes pour prendre conscience de ce qu’elle disait. Elle était donc également une sorcière, une surprise de mise pour le jeune homme qui surprit releva timidement son regard vers elle tandis qu’elle le conseiller de s’asseoir pour reprendre son souffle. Obéissant simplement à son conseil, il prit place sur une caisse en plastique se trouvant non loin derrière lui. Ils ne risquaient plus rien après tout disait-elle alors qu’il inspirait et expirait profondément.

« Je vois… » Murmura-t-il simplement quelque peu perdu alors qu’il tentait de remettre ses idées au clair. Il ne savait pas quoi dire de plus à ses remarques, ne prenant nullement conscience qu’il fallait qu’il dise ou fasse quoique ce soit. Il ne savait pas non plus ce qu’il lui arrivait actuellement et son esprit n’avait de cesse d’y songer comme pour tenter d’y trouver une réponse.

« Vous êtes donc sorcière, vous aussi ? » Ajouta-il simplement en relevant son regard vers le sien avec une certaine nonchalance qui le caractérisait tant. Prenant conscience de cela en vue de la réaction de la demoiselle, il s’empressa d’ajouter avec timidité et fébrilité. « Désolé de ma nonchalance… c’est juste que je suis quelque peu perdu actuellement… et surprit… Ce n’est pas dans mes habitudes de m’occuper des affaires qui ne me concernent pas… mais en fin de compte, je ne mérite nullement vos remerciements, tout comme vos louanges… vous savez… c’était naturel, non ? »

Une question qui était synonyme de réponse à ses yeux alors qu’il semblait y puiser celle qu’il recherchait depuis quelques minutes. Oui, son acte avait été naturel, spontané, il n’avait fait que réagir pour venir en aide à une personne et il n’avait plus de raisons de s’angoisser à ce sujet, puisque la demoiselle ne lui en voulait point et ne le condamnait pas d’avoir usé de la magie. Prenant conscience de tout cela, il inspira paisiblement alors qu’il relevait un peu plus son regard vers elle pour lui sourire faiblement, timidement, murmurant simplement.

« Mon geste n’en valait pas la peine… vraiment… Dans tous les cas… si j’ai pu vous être d’un quelconque secours, je ne puis que m’en sentir pleinement satisfait, vraiment… seulement je pense que mon acte risque de nous apporter quelques ennuis, mademoiselle et j’en suis par avance désolé… »

Oui, maintenant qu’il y songeait, il savait ô combien l’accusation dont il avait été victime lors de l’affaire de ses parents, n’était pas resté sans incidence. Il sentait, savait que le geste d’autodéfense qu’il avait eu n’allait pas resté sans suite. Il imaginait même très bien recevoir une lettre du ministère sous peu. Après tout, user de la magie sur des moldus conscients était tout simplement un motif assez fort pour se retrouver à la barre des accusés pour une affaire des plus banales. Le seul point positif dans cette affaire, c’était qu’il ne les avait que blessé légèrement, que c’était afin de sauver une demoiselle qui se trouvait agresser…seulement cela ne garantissait vraiment rien.

« J’espère juste qu’ils vous laisseront partir… vous n’avez fait aucune faute après tout. » Finit-il simplement en souriant en coin des lèvres.

Encore une fois, il allait pas passer inaperçu aux yeux de la presse, la seule chose qu’il espérait c’était seulement que l’affaire de sa famille, ne referait pas surface…mais en toute sincérité… il n’y croyait pas trop.

Remercier le jeune homme, la demoiselle ne pouvait que le remercier à présent qu’ils se trouvaient en sécurité dans cette ruelle. Les hommes qui l’avaient agressé se trouvaient hors d’état de nuire, ou partiellement en tout cas. Le jeune homme au travers d’un sort, avait réussi à projeter des vases sur plusieurs de ces protagonistes et l’un d’eux tout particulièrement avait été éjecté sur l’un des murs, l’assommant et leur permettant de s’enfuir tout simplement. Leur course avait été particulièrement longue et quelque peu difficile, elle n’était nullement sportive et ses capacités physiques ne se trouvaient sans doute pas dans un optimum. Ses nuits se trouvaient bien souvent courtes, elle manquait certainement de sommeil… Ainsi, il n’y avait rien d’étonnant qu’elle fut elle aussi fatiguée de cette petite course en compagnie du jeune homme. Souhaitant se reposer, elle était venue s’accroupir contre l’un des murs, à son tour, pour reprendre sa respiration, à présent qu’ils le pouvaient et qu’ils ne risquaient plus rien. Elle était venue lui sourire, souhaitant lui faire part de sa reconnaissance suite à son intervention qui se trouvait plus qu’appréciable selon son point de vue. Non pas qu’elle aimait particulièrement se considèrerait sans défense et aimait être une princesse qui attendait son valeureux chevalier, bien loin de cette vision. Yuuki avait juste eu le souhait de le remercier de manière cohérente celui-ci et relever sa bravoure. Le jeune homme, qui avait un corps particulièrement plaisant à regarder, elle ne pouvait qu’approuver cette idée, n’avait en comparaison à ses agresseurs, qu’un corps bien frêle. Sans magie, lui comme elle, qui n’était nullement très musclé, ne pouvait pas être à arme égale et le combat aurait bien été difficile. Les connaissances en combat de la demoiselle s’arrêtaient bien souvent à ces duels avec sa baguette magique. A l’époque où elle était encore étudiante, ses professeurs l’avaient félicités bon nombres de fois pour ses capacités en duel mais sans baguette et bloquée contre trois hommes, la situation se trouvait bien plus complexe.

Ainsi, alors qu’elle voyait le jeune homme rougir à ses propos et tout particulièrement le fait qu’elle s’abaissait devant lui par signe de respect. Son éducation avait été faite en sorte qu’elle soit la plus respectueuse envers toutes les personnes qu’elle pouvait croiser, le jeune homme en faisant entièrement parti. Elle ne put sourire gentiment alors qu’elle observait le doux visage du jeune homme, un visage qui avait dû bien faire tomber quelques cœurs tant il lui semblait agréable à regarder. Le jeune homme commença alors à lui obéir et il prit place sur l’une des caisses en plastiques se trouvant non loin d’eux, reprenant sa respiration et tentant de récupérer son calme. Ils ne risquaient rien à présent, si ce n’était la brigade magique… mais dans ce cas-là, elle serait là pour appuyer leur situation. Yuuki ferait tout pour protéger ce jeune homme qui venait peut-être de lui sauver la vie, peut-être aurait-elle pu mourir sans lui ? Personne ne le savait et elle ne pouvait qu’être reconnaissante de son geste.

Un silence de plusieurs minutes se présenta alors devant eux, un silence dans lequel chacun d’eux reprenait leur respiration et leur esprit. Le jeune homme sembla comme perdu dans ses pensées, comme s’il ne savait comment réagir, une timidité qui la touchait. Il se trouvait particulièrement humble et elle ne pouvait qu’apprécier ce fait. Le jeune homme releva alors le fait qu’elle se trouvait elle aussi être une sorcière, elle lui sourit à ses mots en acquiesçant simplement de la tête. Celui-ci vint à nouveau s’excuser, cette fois-ci de sa nonchalance, qu’il se trouvait actuellement surpris. Il n’était nullement d’habitude à s’occuper des affaires qui ne le concernaient pas. En fin de compte, pour lui, il ne méritait nullement ses remerciements, ni comme ses louanges, tout était naturel. Sa voix quelques peu timide lui donnait toujours l’impression qu’il se sentait toujours gêné, comme si le fait de recevoir des compliments, des louanges de sa part se trouvait presque inappropriée. Un fait quelque peu étrange à ses yeux mais qui traduisait la personnalité du jeune homme, qui devait manquer de confiance lui, sans aucun doute. Un fait qu’elle ne comprenait nullement lorsqu’on prenait en considération le fait qu’il méritait à ses yeux, d’être récompensé pour son geste. Ce jeune cachait en lui un côté bon et il n’avait pas à s’en cacher.

Elle releva les yeux quelques instants alors que le jeune homme venait de murmurer à nouveau que son geste n’en valait pas la peine. Accepter ses compliments lui semblait bien difficile. Seulement, s’il avait pu être d’un quelconque secours, il ne pouvait que s’en trouver satisfait. Néanmoins, il venait de soulever que son acte risquait de leur apporter quelques ennuis, sous-entendant qu’il risquait de voir arriver un hibou de la part de la brigade magique à propos du sort utilisé sur le moldu… il vint alors s’en excuser, ne voulant nullement sans doute lui créer un quelconque problème. La jeune femme vint alors lui répondre d’une voix habituellement douce : « Vous savez… la venue de la brigade magique ne m’effraie nullement. Il suffit simplement de leur prouver que nous étions de bonne foi en buvant le sérum du véritaserum… ou même s’ils le veulent, ils peuvent pénétrer dans notre esprit, aussi désagréable peut-il être pour leur prouver que nous ne mentons pas. Non pas que j’en ai l’habitude mais j’en ai déjà eu l’expérience… » Sa famille avait eu pendant des générations des mangemorts en tant qu’héritiers, encore aujourd’hui et la présence de brigade magiques ne l’effrayaient plus depuis bien longtemps. Les visites depuis sa plus jeune enfance des brigades magiques avaient fait part de son quotidien et n’était que guère effrayé par ceux-ci. Peut-être que ses parents, peut-être que son frère risquait que leur secret soit révélé, comme leur plan machiavélique dans le but d’asservir les moldus mais de sa position elle ne risquait rien. La brigade risquait juste de l’arrêter, de lui faire boire le sérum et il la laisserait partir comme d’habitude… Ce jeune homme ne risquait absolument rien alors, si ce n’était le fait d’être obligé de boire leur sérum.

Souriant même si le fait d’être arrêté ne lui plaisait certainement pas elle vient ajouter à ses propos quelques mots, venant répondre aux mots de l’inconnu. « Je ne sais nullement si je risque de rester avec vous ou non, mais quoiqu’il arrive je tiendrai à être présente pour vous soutenir. Vous venez de me sauver il y a quelques minutes… Il me serait bien difficile de vous laisser à votre triste sort, cela me paraitrait inapproprié. Alors quoiqu’il arrive je serais là pour vous aider, même si je dois y rester la nuit. » Elle termina ses mots en lui offrant un merveilleux sourire avant de venir se relever, dépoussiérant ses vêtements et enlevant les possibles saletés qui s’étaient installés sur ses vêtements.

Relevant son regard alors vers le charmant jeune homme, elle se saisit de sa baguette et vint lancer un sort pour faire apparaitre deux verres en plastique avant de venir prononcer l’incantation Aguamenti pour venir les remplir. Ainsi, elle vint tendre le verre d’eau rempli vers le jeune homme, qui l’accepta volontiers, la faisant doucement rougir malgré elle lorsque ces doigts frôlèrent quelques instants ceux du jeune homme. Se redressant simplement et détournant les yeux un instant dans le but de cacher ses rougeurs, la jeune femme vint boire à son tour une gorgée d’eau pour reprendre ses esprits. Elle n’avait aucune raison de rougir subitement face à cet inconnu, aussi charmant soit-il, elle tentait de s’en persuader en tout cas. Ce ne fut qu’après quelques gorgées, une fois que son verre se vida que la demoiselle vint reprendre la parole : « Vous venez souvent … ici dans le monde moldu ? Enfin… je veux dire, que je n’ai rencontré que peu de sorciers dans les rues de cette ville depuis mon arrivée ici. Pour ma part… je poursuis des études sur les moldus et leur monde, ce monde m’a toujours passionné…»

La jeune femme termina ses propos sur ce point, se stoppant d’elle-même, ne voulant nullement effrayer l’inconnu par sa passion exponentielle pour ce monde. Non pas qu’elle en avait honte, seulement elle ne voulait ne pas paraitre trop bavarde, ni trop imposante pour le jeune homme qui semblait déjà un peu intimidé, comme elle à présent. Sans savoir pourquoi, la présence de cette inconnue ne la laissait nullement indifférente... peut-être parce qu'il était justement « différent » des autres hommes qu'elle avait pu rencontrer.

Il ne savait nullement ce qu’il allait arrivait désormais qu’il songeait à tout ceci. Sans prendre réellement conscience de ses actes, il avait fait usage de la magie sur des moldus et il ne pouvait nullement revenir en arrière. Une erreur de sa part qu’il allait sans aucun doute amèrement regretter puisqu’il était évident que tout ceci n’allait pas être sans incidence. Quand bien même ne portait-il plus la « trace » désormais, il n’en restait pas moins qu’il avait fait quelque chose qui n’était pas toléré. User de la magie devant un moldu était puni par la loi et pouvait avoir de grave incidence sur l’équilibre des deux mondes. Deux mondes, qui par le passé, avaient prouvés qu’ils ne pouvaient point coexister. Dans le cas présent, il ne pouvait alors que s’en vouloir d’avoir manqué à ce point de décernement puisqu’il aurait seulement suffit qu’il lance un sort d’amnésie pour que tout soit effacé. Cette culpabilité commençait doucement à l’habitait tandis que son être n’avait de cesse de songer à tout cela. Il avait été cruellement stupide, indigne d’un Yamada en agissant de la sorte. Après tout quel illustre membre de sa famille aurait pu commettre une telle faute que celle qu’il venait de faire ? Aucun et cela il en avait pleinement conscience. Quelque peu désemparé et déprimé à cette songée, il baissa quelques instant le regard, quelque peu perdu. Sans doute qu’il n’était résolument pas fait pour la lourde tâche qu’était celle d’être un auror. Quand bien même s’efforçait-il de ne point songer aux mots destructeurs de sa grand-mère maternelle, il ne pouvait point en faire autrement tant il semblait lui-même s’alignait sur ces derniers. Il était indigne à son rang, à sa famille tant son professionnalisme, son analyse n’était pas assez poussée. Jamais Yano n’aurait commis une telle erreur, jamais il n’aurait manqué à ce point de vigilance, jamais il ne serait retrouvé dans une telle situation sans avoir répondu à chaque problème par une solution adéquate.

Il déglutit difficilement à cette pensée alors qu’il n’avait de cesse de sentir sa poitrine se comprimait face à ce flux de pensées cruellement sombres qui envahissaient son être. Il avait l’impression d’être lamentable quand bien même s’efforçait-il à garder une apparence sombre sans qu’on puisse être en mesure de songer au tourment qui le retenait prisonnier. Qu’allait-il se passer si il se faisait de nouveau arrêter, qu’il soit accuser d’une atteinte de sa part envers les moldus, et si encore une fois il devait vivre ce cauchemar ? Il ne savait pas si il allait en avoir la force d’autant plus qu’il savait cette fois ci, que les tors étaient siens. La seule chose qu’il pouvait espérait en fin de compte s’était que la jeune femme ne reste pas à ses côtés, qu’elle reprenne sa route sans demander quoique ce soit pour qu’il soit en mesure de lui épargner toute cet enfer, que se trouvait être la brigade magique. Un mauvais souvenir pour lui qui avait eu l’impression d’être un dangereux criminel quand bien même n’avait-il eu de cesse de clamer son innocence. Etre obligé d’avaler une potion de Véritaserum pour prouver son innocence avait était cruellement pénible pour son âme, qui n’avait pu supporter ce fait. Il s’était senti bafouer dans son intégrité en tant qu’homme, héritier de la grande famille Yamada. Cette situation l’avait cruellement blessé, tué dans ses idéaux et rien ne semblait désormais être en mesure de le sauver de cette déchéance perpétuelle qu’il vivait jour après jour. Les paroles de la jeune femme ne vinrent en aucun cas le rassurer, quand bien même la venue d’une brigade magique ne l’effrayait nullement. Elle semblait ne ressentir aucune gêne vis-à-vis de devoir prouver son innocence en buvant du véritaserum ou d’être le sujet d’une légismancie… Comment pouvait-elle restait stoïque à de tels mots. Le moindre de ces mots lui donnaient la chair de peau et n’avait de cesse de le plonger dans une certaine inquiétude tant il préférait la mort que de devoir subir de nouveau un tel déshonneur. Il ne dit mot à ses paroles, la fixant avec un regard vitreux, perplexe face au sourire qu’elle lui tendait. Il n’y avait rien à dire, elle était mille fois plus courageuse que lui et il ne pouvait que s’en sentir quelque peu triste tant il avait l’impression d’être un moins que rien. Elle ajouta simplement qu’elle ne savait nullement si elle risquait de rester avec lui ou non mais quoiqu’il arrive, elle tiendrait à être présente pour le soutenir. Cette attention le toucha alors qu’il laissait un faible sourire apparaitre sur ses lèvres tandis qu’elle lui promettait d’être là pour l’aider pour l’aider. Le merveilleux sourire qu’elle lui tendit le fit sourire plus sincèrement, sans doute envouté par la beauté de la demoiselle. Il ne pouvait nier qu’il la trouvait ravissante, de taille petite comparé à lui mais adorable. Il ne savait point son âge, ni même son identité mais elle semblait avoir un doux caractère, une personne capable de rendre le sourire à un être aussi désespéré que lui, et surtout élégante. C’est donc tout naturellement qu’il la vit dépoussiérer ses vêtements alors que son regard s’était tout simplement poser sur elle, la détaillant sans indiscrétion dans un silence de mise. Il ne savait que répondre à ses mots, ni même s’il se sentait la force de les prononcer. La seule chose qu’il espérait c’était qu’elle n’aurait pas besoin de tout cela et qu’elle serait épargnée par cette situation ô fort délicate.

C’est ainsi qu’il baissa quelques instants son regard lorsqu’elle reporta son attention vers lui, quelque peu gêné. Du coin de l’œil, il la vit se saisir de sa baguette pour remplir deux verres d’eaux qu’elle lui tendit. Le prenant avec plaisir, il fut parcouru à son tour de nouveau par un léger frison qui le fit rougir à son tour, il s’évertua à boire son verre tout simplement en silence pour tenter de canaliser sa nouvelle fébrilité qui le désemparait totalement. C’est ainsi qu’un silence quelque peu gêné s’instaura entre eux deux alors qu’il s’hydratait chacun de son côté, évitant soigneusement le regard de l’autre comme si cela pouvait les gêner encore plus. Comme depuis le début de leur entrevue, la demoiselle engagea de nouveau la conversation en lui demandant s’il venait souvent dans le monde moldu. Enfin, elle lui murmure qu’elle n’avait rencontré que peu de sorciers dans les ruelles de cette ville depuis son arrivée. Pour sa part, l’informa-t-elle, elle se trouvait ici pour poursuivre ses études sur les moldus et leur monde. Elle le trouvait passionnant, ce qui ne l’étonna pas vraiment puisqu’il n’y avait rien de surprenant d’apprécier un univers qui n’avait rien à voir avec celui qu’on côtoyait tous les jours. Lui-même ne pouvait nier qu’il appréciait le fait de venir dans cette ville, le fait d’être un inconnu parmi tant d’autres. Aux côtés de ses moldus, il avait tout simplement l’impression de ne pas être ce paria qu’il avait prit tant l’habitude d’être. Ici, personne ne semblait le juger et il avait la sensation de pouvoir être en mesure d’y poser sa présence sans qu’elle ne soit sujette à moquerie.

Aux mots de la jeune femme, il se contenta seulement de sourire avec douceur alors qu’il la trouvait mignonne dans son enthousiasme à parler de tout ceci. Laissant son regard la détailler sans en prendre lui-même conscience il répondit seulement.

« Souvent… du moins lorsque je me sens la force de venir… » Avoua-t-il simplement alors qu’il baissait de nouveau son regard. « J’aime beaucoup le fait de n’être qu’un inconnu parmi tant d’autres… je pense… »

Inspirant profondément, il laissa un faible soupir passer entre ses lèvres alors qu’il ajoutait « C’est étrange comme j’ai plus l’impression d’avoir ma place ici que dans notre monde… c’est un peu mon jardin d’Eden… »

Un sourire cristallin s’afficha alors simplement sur ses lèvres alors que son regard se fit plus fébrile qu’auparavant, se trouvant plus pénétrant tant l’émotion qui le traversait se trouvait forte. Il ne mentait, il n’y avait qu’au sein de ce monde, qu’il avait l’impression d’être peut être en mesure de se retrouver lui-même… mais quel intérêt cela pouvait porter à une demoiselle comme celle qui se tenait devant lui ? Aucun, n’est ce pas ? C’est sur cette pensée qu’il rebaissa son regard quelques instants pour reprendre ses sens alors qu’il ne lâchait pas son verre de ses yeux. Inspirant de façon quelque peu fébrile, il tenta de reprendre ses esprits avant de murmurer seulement dans une toute petite voix.

« Je crois comprendre que vous êtes passionné par ce monde, non ? Qu’est ce que vous y aimez tant, mademoiselle ? »

Reportant son regard sur la demoiselle, il s’intima tout simplement à lui sourire avec douceur pour lui faire comprendre qu’il ne s’agissait nullement d’une question piège. Oui, elle pouvait lui parler librement de ce qu’elle ressentait réellement… jamais il ne se donnerait le droit de la juger de quelconque manière que ce soit. Elle pouvait lui faire confiance à ce sujet.

Faible, dans sa famille noble, depuis sa tendre enfance cela lui avait été interdit de l’être d’une quelconque manière. Elle se trouvait être après tout une héritière d’une famille hautement reconnue par la société japonaise, une famille qui se voulait bien particulière. Sa famille était connue dans tout le Japon et dans l’Asie pour avoir fait partie de ses familles de sorciers extrémistes, qui prônait les sangs-purs et avait participé pendant plusieurs générations d’une manière officieuse à l’extermination de moldus et nés moldus. Un lourd passé qui hantait malgré elle chaque jour la jeune demoiselle, si elle se trouvait dans une situation difficile vis-à-vis de sa famille tout cela se trouvait lié vis-à-vis de cette haine que ressentait chacun des membres de sa famille sur le moldus et nés moldus. Sa famille ne la considérait plus comme une personne dite « normale », sa famille avait décidé de la renier et de ne plus la voir, de ne plus lui venir en aide d’une quelconque manière à présent. Elle avait décidé de considérer les moldus comme des êtres égaux à elle et tout particulièrement l’un d’eux qui aurait dû être son compagnon s’il ne l’avait pas quitté il y avait quelques mois… Du courage, il en avait fallu pour la jeune demoiselle du haut de ses 155 cm. Elle se devait d’être forte, d’être digne de sa famille malgré elle pour ne pas paraitre faible, pour ne pas qu’elle tombe dans une dépression certaine, ce qu’elle avait semblé vivre après sa rupture. Ainsi, lorsqu’on considérait tous ces faits, il n’y avait nullement de quoi être surpris du fait que la demoiselle n’était pas particulièrement effrayée par la brigade magique. Plusieurs fois, il lui était arrivé de voir des membres de sa famille partir devoir se faire contrôler par les brigades magiques, certains membres avaient même été arrêtés et emprisonnés devant des preuves flagrantes de leur collaboration dans des meurtres contre des moldus. Malgré elle, la demoiselle ressentait une aversion certaine pour une grande partie de sa famille et elle ne pouvait qu’être ravi et triste de n’avoir plus à obéir à leurs exigences, à vivre sa vie auprès de personnes normales. Seulement, en tant qu’héritière de cette famille, elle ne devait nullement ressentir de la peur envers ces brigades magiques, japonaises ou coréennes, d’une quelconque nationalité autre… et même si elle n’en était plus une, ses habitudes ne pouvaient être changés. De ce fait, peut-être que ses propos pouvaient se trouver bien étranges pour le jeune homme à ses côtés mais elle ne pouvait nullement mentir et faire semblant de les craindre.


Ainsi, elle ne se formalisa nullement lorsque le jeune homme ne répondit pas à ses propos à propos de la brigade magique. Il était normal que la plupart des personnes dites « normales » n’aient pas la même perception que la demoiselle, chaque histoire et chaque passé se trouvant bien particulière à chacun. Peut-être que ce jeune homme avait eu une histoire particulière avec les aurors et de ce fait, il ne souhaitait nullement les affronter. Un fait tout à fait compréhensible. Elle se contentait alors de lui offrir un sourire dans le but de l’apaiser d’une quelconque manière, la seule chose qu’elle pouvait réellement faire. Suivant son esprit bienveillant, elle était venue faire apparaitre alors deux verres d’eaux, pour qu’ils puissent de se désaltérer après ces longues minutes de courses. Lorsque les deux mains se rencontrèrent, la demoiselle ne put que rougir au contact de cette main douce contre la sienne, aussi bref put être l’effleurement. Elle détourna les yeux quelques instants, le temps de boire son verre, comme pour calmer ses rougeurs et cacher sa timidité naturelle dès lors qu’elle pouvait avoir un contact proche avec des hommes et tout particulièrement lorsque celui-ci se trouvait si charmant que le jeune homme devant elle. Elle ne pouvait nullement nier le fait qu’elle le trouvait particulièrement charmant avec ses airs timides. Lorsqu’il deviendrait un homme adulte et qu’il prendrait plus d’assurance, sans aucun doute qu’il arriverait très facilement à conquérir le cœur des demoiselles tant il se trouvait déjà charmant à son âge relativement jeune.


La demoiselle avait alors reprit la parole dans le but non secret d’apprendre à connaitre le jeune homme et d’apaiser cette ambiance un gênée. Elle avait engagé la discussion à propos de sa passion qui se trouvait être le monde moldu, elle se trouvait après tout enseignante chercheuse et si ce jeune étudiant, elle le supposait, se trouvait aussi ici, il devait au moins partager avec elle une certaine passion pour le monde moldu, qu’il soit un sang-pur, un sang-mêlé ou un né moldu. Si le jeune homme s’étai trouvé être une personne anti-moldu, elle ne serait nullement venue à son aide d’une quelconque manière. Ce jeune homme devait alors partager bon nombres de ces points de vue sur le monde moldu.


Les mots qu’elle avait prononcés semblaient être partagés par le jeune homme, celui-ci était venu lui offrir à nouveau un merveilleux sourire avec douceur. Il vint alors répondre à ses paroles, murmurant simplement d’une voix basse qu’il venait souvent ou du moins lorsqu’il se sentait la force de venir. Il aimait beaucoup le fait de n’être inconnu parmi tant d’autres. Il laissa échapper un léger soupir avant de murmurer qu’il trouvait étrange d’avoir plus l’impression d’avoir sa place dans le monde moldu plutôt que dans le monde moldu. Le monde moldu se trouvait comme un peu son jardin d’Eden. Ses mots ne semblèrent pas le laisse de marbre le jeune homme, il avait laissé échapper un doux sourire cristallin alors que son regard s’était fait plus fébrile. Sans aucun doute, que le jeune homme, tout comme elle, n’avait eu nullement un passé facile, un passé heureux dans le monde sorcier mais plutôt un passé quelque peu triste, difficile. Un passé qui chaque jour pesait dans notre vie malgré tous les efforts qu’on pouvait faire… La demoiselle comprenait ce jeune, se retrouvant dans ses paroles.

Il vint alors lui demander alors ce qui la passionnait dans le monde moldu, qu’est-ce qu’elle y aimait tant dans ce monde. A la fin de ses mots il vint lui offrir à nouveau un sourire comme pour la rassurer, comme pour lui signifier que cette question, quelle qu’en soit la réponse, elle pouvait y répondre librement sans n’avoir à craindre un quelconque jugement. Yuuki vint alors lui offrir un doux sourire alors qu’elle vint lui répondre : « Je crois que je peux comprendre votre point de vue en ce qui concerne votre vision du monde moldu. Vous voyez, je suis nullement une née moldu ou une sang-mêlé, je suis une sang-pure et de ce fait ce monde m’est totalement inconnu… je crois que c’est justement cet inconnu qui m’a plu alors que je n’étais qu’une étudiante, comme vous l’êtes je pense. Pendant mon parcours scolaire, j’ai pu découvrir ce monde et je me suis aussitôt attaché. Les moldus semblaient plus ouverts que la plupart des membres de ma famille… je crois que c’est justement moi aussi, le fait de pouvoir être une inconnue aux yeux de tous ces gens qui m’a permis de m’intéresser à ce monde. J’y ai vécu quelques années, sans n’avoir quasi plus aucun contact avec le monde magique… et malgré certains événements, je peux dire que ce monde m’a plu, oui. Vivre loin de toute pression, loin des contraintes du monde magique et particulièrement plaisant… comme un jardin d’Eden, comme vous l’aviez mentionné. Je crois que je me suis un peu trop laissée emporter par ma passion… » Finit-elle en faisant un beau sourire, les joues un peu rouge de s’être laissé guidé par sa passion pour le monde moldu. Le jeune homme n’allait pas la juger d’une quelconque manière, elle n’en doutait nullement, seulement cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu à exprimer se passion devant une quelconque personne. Peut-être même la trouverait-il mignonne suite à ses paroles.

Elle vint alors boire à nouveau une gorgée d’eau en laissant quelques secondes passés avant de reprendre la parole et d’enfin se présenter à cet inconnu, qui semblait bien être un élève dans l’école où elle enseignait. « Nous nous ne sommes pas encore présenté d’ailleurs. Je suppose que vous êtes un étudiant de l’école Sinseonghan Jolyu ? Si c’est le cas, vous aurez peut-être l’occasion de me croiser là-bas. Je suis actuellement enseignante chercheuse là-bas… Si vous passez devant la porte du bureau de Naoe Yuuki par un pur hasard, vous pourrez savoir à présent que c’est moi ou même si vous avez cours avec mon responsable. » finit-elle dans un sourire adorable, quelque peu timide, malgré elle.

Yuuki aimait parler de son travail, personne ne pouvait ne le nier. Un travail qui lui convenait totalement, lui laissant le temps d’être libre de ses recherches tout en participant à la perfection des cours de son responsable. Elle vint rajouter alors : « Si jamais suite à cet incident vous avez besoin d’un témoin pour vous défendre, vous saurez où me trouver ainsi. Je le ferai avec un grand plaisir.»

Bienveillant, il était évident que le jeune homme qu’il était n’allait nullement jugée la charmante demoiselle qui se trouvait face à lui. Il avait du mal à s’imaginer de quel droit il aurait la possibilité de le faire et pour rien au monde, il ne souhaitait nullement se le donner. Néanmoins, il ne pouvait nier que sa curiosité l’avait incité à lui poser la question. Il était intéressé de savoir qu’est ce qui intéressait la demoiselle vis-à-vis de ce monde. A l’entendre parler, il avait plus ou moins compris que la jeune femme ne venait point de ce monde, de ce fait elle devait sans aucun doute être une sang pure, voir une sang mêlée qui n’avait pas eu l’occasion de découvrir cet univers depuis son enfance. Lui-même n’avait nullement eu connaissance de ce monde bien à part de celui de son origine. Comme bon nombre de sang pur, on l’avait plus ou moins intimé à mépriser les moldus, à les considérer comme des êtres inférieurs sans pour autant qu’il puisse être en mesure d’aller en adéquation avec leurs attentes. Un peu comme son cousin, qui n’était jamais parvenu à assimiler cette notion qui en fin de compte n’avait aucun sens à ses yeux. Ainsi il n’avait trouvé rien d’étrange à ce qu’il se soit laissé tomber amoureux d’une née moldue. Une demoiselle du doux prénom de Tohru qui malgré la blessure qu’elle lui avait infligée n’était nullement parvenue à le faire haïr les moldus.

Ainsi, il se contenta seulement de regarder la jeune femme, la détaillant avec douceur mais avec bienveillance alors qu’elle lui offrait un doux sourire. Un sourire qu’il trouvait résolument agréable, reposant et rassurant alors qu’elle lui avouait qu’elle comprenait son point de vue car elle était une sang pure et que de ce fait le monde moldu lui était totalement inconnu. C’était justement cette ignorance qui lui avait plu alors qu’elle était étudiante. Durant sa scolarité, elle avait pu découvrir ce monde et elle s’y était attachée. Elle trouvait les moldus plus ouverts que la plupart des membres de sa famille et c’est justement le fait d’être une inconnue aux yeux de tous qu’il lui avait permis de s’intéresser à ce monde. Elle y avait vécu quelques années, sans n’avoir que peu de contact avec le monde magique et malgré quelques évènements, cet univers lui avait particulièrement plu, d’autant plus le fait de vivre loin de toute pression et contrainte de là où ils venaient. Beaucoup de similitudes semblaient les lier l’un à l’autre et il ne pouvait que constater la chose alors qu’il la trouvait adorable. Elle semblait être passionnée par ce qu’elle disait, animée par une lueur bien agréable qui le faisait sourire malgré lui tant il buvait ses paroles. Elle était ravissante de la sorte, les joues rougies tant elle s’était laissée guidée par sa passion qu’il ne manqua nullement de sourire plus doucement, quelque peu charmée alors qu’elle buvait à nouveau une gorgée d’eau, les plongeant dans un léger silence, non pesant.

C’est ainsi qu’elle reprit doucement la parole l’informant qu’ils ne s’étaient pas encore présenté tous les deux. Elle n’avait pas tort et il ne pu que hocher de la tête simplement alors qu’elle lui demandait s’il était un étudiant de Sinseonghan Jolyu. Elle lui signifia alors qu’ils auraient l’occasion de se croiser là bas. En effet, elle était actuellement enseignante chercheuse au sein de l’académie et qu’elle se nommait Naoe Yuuki alors qu’elle lui souriait adorablement, quelque peu timide alors qu’il restait quelque peu suspendu à son nom de famille. Ce nom lui était nullement inconnu, ce dernier appartenant à une haute lignée sorcière connue pour son affiliation aux forces du mal mais il avait du mal à songer qu’elle puisse faire partie de cette dernière. Puis, quand bien même était-ce le cas, il savait ô combien, il n’était pas rare qu’un enfant ne suive pas la ligne de conduite de ses parents. De ce fait il se contenta seulement de sourire doucement alors qu’elle finissait par lui dire que si jamais suite à cet accident il avait besoin d’un témoin, il savait dorénavant où la trouver et qu’elle le ferait avec plaisir. C’est donc tout naturellement qu’il se contenta seulement de sourire avec douceur, murmurant :

« Merci beaucoup de votre sollicitude mademoiselle Naoe, j’en suis très touché. Je suis tout de même navré de n’être nullement en mesure d’affirmer que je vous ai par le passé déjà rencontré dans les couloirs par le passé. Cela aurait été un plaisir si cela avait été le cas tout naturellement. » Commença-t-il tout simplement en dans un doux murmure alors qu’il posait son regard dans le sien.

« Je suis résolument ravi de faire votre connaissance dans tous les cas. Je suis résolument impardonnable d’avoir manqué à cette règle de bienséance… mais je profite donc de cette occasion pour me présenter. Je me prénomme donc Yasushi Yamada, et je suis actuellement en neuvième année en cursus court pour devenir auror… chose bien étrange pour un jeune homme tel que moi qui est peu courageux mais je m’efforce de travailler dur pour être en mesure de protéger ce monde trop souvent victime des agissements résolument stupides d’êtres méprisables. J’espère juste que je saurai me montrer digne de cette tâche qui sera bientôt mienne. » Ajouta-t-il simplement alors qu’il souriait doucement, s’efforçant de se persuader lui-même du bien fondé de sa détermination stupide à devenir un auror.

Ainsi, il se contenta seulement de boire le reste de son verre doucement dans de brèves gorgées alors qu’il remarquait que la soirée avait bien commencée. La nuit noire les entourait et il savait qu’il était temps pour eux de rentrer, reprendre chacun leur bout de chemin… mais étrangement l’envie n’y était pas réellement. Bien que peu loquasse, il désirait tout de même rester avec elle, lui tenir compagnie, c’est donc par esprit de galanterie, qu’il se racla doucement la gorge pour rajouter seulement :

« Je pense qu’il commence à se faire tard, mademoiselle Noae… Si cela vous dérange pas, puis-je me permettre de vous raccompagner jusqu’à chez vous… je n’aimerai pas apprendre plus tard que vous avez pu vous faire agresser à nouveau… je pense que je me le pardonnerai point… »

Sa voix s’était faite douce alors qu’il se sentait quelque peu gêné par ses proches paroles. Peut être était indélicat de les dire mais cela partait d’une bonne et bienveillante attention et il espérait humblement que cette dernière n’y verrait aucun désagrément. Ce qui ne fut point le cas puisque cette dernière lui sourit simplement en retour tandis qu’elle acceptait sa conduite. Cela le fit à son tour sourire timidement alors qu’il se levait à son tour pour se mettre à sa hauteur. De debout elle lui semblait encore plus adorable et exquise du haut de son un mètre cinquante mais il se garda bien d’en dire mot, rougissant même d’y songer. Il ne savait point ce qu’il lui arrivait mais il ne pouvait nier qu’il était réceptif au charme naturel de cette femme plus âgée que lui et qui pourtant semblait si innocente et adorable. Toussant simplement dans sa barbe pour tenter de reprendre ses esprits, c’est tout naturellement qu’il la convia à le suivre de nouveau dans les ruelles de la ville, en silence dans un premier temps. C’est donc tout simplement qu’ils quittèrent leur cachette en prenant soin de ne pas recroiser la route de cet agresseur, qui était peut être encore à leur suite, avant de se diriger vers une ruelle plus fréquentée, moins sombre dans laquelle ils se retrouvaient de nouveau de simples étrangers parmi tant d’autres. Au final, il ne su nullement combien de temps il mit pour la ramener jusqu’au bas de sa porte mais cela n’avait point d’importance, ils avaient beaucoup parlé, du moins elle lui avait beaucoup parlé et il ne pouvait résolument point nier qu’il la trouvait résolument adorable. Un trait de caractère qui l’obligeait à la respecter intimement. Au moment où il la laissa rentrer chez elle, il ne pu s’empêcher de souhaiter de lui parler de nouveau…mais aurait-il le courage d’aller lui-même à sa rencontre ? Tout cela était moins sur mais en son fon intérieur, il souhaitait y croire car inconsciemment la présente de cette femme lui avait tout simplement été bénéfique et apaisante, au point qu’il avait oublié durant quelques minutes, heures, sa maladie, ses problèmes, sa tristesse… oui, il s’était sentit tout simplement bien.