Bien qu’en apparence, je peux sembler relativement paresseux, et malgré les tentatives de mon entourage pour me convaincre que j’en suis un, j’ai fourni énormément de travail depuis le premier jour où j’ai atterri à l’école de sorcellerie américaine. Après tout, étant né-moldu, d’une part, j’avais beaucoup à découvrir, et d’autre part, je devais découvrir ce nouveau monde pour éviter de devenir une victime récurrente de ces vaniteux sangs-purs. Je n’excellais peut-être pas dans toutes les matières, mais il n’en restait pas moins que j’ai toujours été l’un des meilleurs en pratique, la théorie me semblant… trop théorique par moment. Rien ne vaut un bon tour de baguette magique, bien que je puisse également user de mes poings tout aussi bien lorsque je n’ai pas le temps de m’en saisir. Je n’ai jamais reçu que des O et des E dans les matières qui ont rapidement retenu mon intérêt. Il est vrai que ma participation active au club de défense secret de Camber m’a influencée quant au choix de ma vocation future, mais pas seulement. Être né-moldu a sans aucun doute été un facteur décisif. Pouvoir défendre ceux qui n’en ont pas forcément la possibilité, envoyer les criminels en prison, et surtout, mon fascination de toujours pour la magie… C’est ainsi que je me suis retrouvé dans le cursus long pour devenir Auror de Second Échelon à Heartwood University, situé dans la nouvelle capitale magique internationale. Je suis les cours de Potion, D.C.F.M & Sortilèges et Enchantements en obligatoire, et ceux de Art du combat magique, Métamorphose, Art Occultes et Magie Noire en option. La raison de ma venue à Wincap ? Changer d’air, la curiosité de découvrir un lieu aussi inédit, mais aussi et surtout une certaine jeune fille qui s’est emparée de mon cœur.
   

Mon histoire débute dans un petit village irlandais, où mon grand-père avait élu domicile après avoir pris une retraite bien méritée, et où mes parents ont décidé de s’installer lorsque je suis né. D’après les dires de mon regretté grand-père, il y a toujours eu un Hayes à Carlingford. Mais il était connu être un brin fantasque et embellir ses paroles, alors je ne saurais dire s’il s’agit de la vérité, surtout que lui-même passé la majeure partie de sa vie aux États-Unis, et mon arrière grand-père avant. D’ailleurs, mes deux parents étaient et sont toujours américains, étant nés sur le sol américain. Pas même l’ombre d’un accent ne subsistait chez l’ancien pour rappeler ses origines irlandaises. Que ce soit lui ou mes parents, une prononciation résolument américaine tintait leurs paroles, une particularité que j’ai toujours fait d’ignorer par pur choix (et pour le coup, mon accent irlandais ne m’a pas beaucoup aidé lors de mes études à Salem…). Toujours est-il que c’est dans ce charmant village du nord de l’Irlande que j’ai grandi, loin de l’agitation des grandes villes, et près de la côte. Le genre d’endroit où tout le monde se connaît, où les secrets sont difficiles à garder, et où les étrangers ne sont pas réellement les bienvenus, malgré la publicité intensive pour développer le tourisme local. C’est d’ailleurs tout à fait étonnant que l’ensemble de la famille ait réussi à s’intégrer aussi bien ici, et surtout ma mère. En effet, à la voir, elle n’a jamais paru réellement pas appartenir à cet endroit (tout du moins en apparence), en commençant par son accent, que j’ai donc toujours trouvé plutôt… singulier (avant de partir pour Salem), et en terminant par son comportement. D’ailleurs, lorsque nous nous essayions à conter des histoires avec mes amis au coin d’un feu, comme le faisait souvent mon grand-père, ces derniers l’imaginaient toujours comme venant d’une bonne famille, et reniée par ses proches pour être tombée amoureuse de mon paternel, visiblement beaucoup plus à l’aise. C’est bien sûr totalement faux, bien que moi-même, je n’ai jamais su rien du passé de ma mère, si ce n’est quelques bribes, surtout concernant mes grands-parents maternels. Pour éviter le moindre conflit avec cette remarquable femme, j’ai rapidement arrêté de poser les questions qui fâchent, me contentant du simple fait qu’elle était ma mère, et que je lui devais une confiance absolue. Ce qui ne m’a jamais empêché d’être particulièrement ennuyant sur les points autres que celui-ci, au grand damne de mes deux parents cette fois-ci.

J’ai donc grandi dans cet endroit très jovial, dans une communauté particulièrement soudée et joyeuse. Les irlandais sont connus pour être de joyeux lurons, en dehors de leur addiction pour la bière, deux qualités dont j’ai résolument hérité. Je vous rassure, j’ai attendu ma majorité avant de goûter à l’alcool (du moins, officiellement…). Mes parents ont rapidement acquis une excellente réputation en tant que vétérinaires, et je dois avouer que notre niveau de vie s’en est toujours ressenti. Je n’ai jamais manqué de rien, bien que j’ai toujours préféré courir au bord de l’étendu d’eau bordant notre village, ou m’aventurer dans la forêt, la plupart du temps en bonne compagnie, même s’il m’arrivait souvent de faire cavalier seul. Les sorties dans les grandes villes les plus proches m’avaient toujours émerveillées, et je me mis rapidement à rêver de plus. Bien sûr, la vie m’était agréable à Carlingford. Mais une fois la curiosité enfantine passée, il devenait un peu ennuyeux d’observer mes parents soigner animal après animal, toujours se retrouver avec les mêmes personnes après les cours, des personnes dont j’avais fini par connaître les moindres secrets.

Le jour de mes onze ans, ce fut une sacrée surprise d’apprendre que j’étais un sorcier. Surprenant, et en même temps, excitant. Moi, un sorcier, un vrai ? Après tout, qui n’avait jamais rêvé de posséder des pouvoirs magiques ? Certes, j’appris bien rapidement qu’il existait quelques spécificités dans le monde magique duquel je faisais à présent parti. Mais il n’en restait pas moins que j’étais un être doté de magie. Mes parents, toutefois, ne partageaient pas vraiment mon excitation et ma joie. Surtout ma mère, et je n’ai jamais compris pourquoi. Elle qui m’a toujours encouragé dans tout ce que j’entreprenais (et qui avait été la première à comprendre que les animaux, j’en avais côtoyé assez durant mon enfance pour ne pas envisager un futur similaire à celui de mes parents)… Elle a fini par se calmer pour une raison que j’ignore il y a à peine deux ans. Mais la voir constamment s’inquiéter pour moi n’a pas vraiment été aisé, même si elle n’avait aucune raison de l’être. J’ai toujours été d’un naturel combatif, et après avoir trouvé des alliés au sein de l’école de sorcellerie, de même qu’acquérir des connaissances en matière de formule magique, il n’y avait vraiment aucune raison de s’inquiéter pour moi, mais plutôt pour mes ennemis.

Les récits et la réalité du monde magique m’apparurent rapidement bien différents, et ce, bien avant mon entrée à Salem. Résidant en Irlande, c’est sur le Chemin de Traverse que je m’occupais de faire mes achats magiques pour la première fois de ma vie, avec mes parents moldus. Autant dire que le premier contact avec le monde magique m’a laissé une très forte impression, qui a du mal à s’estomper même aujourd’hui,  et malgré tout ce que j’ai vécu. Cette rue et ses magasins colorées m’ont si fortement marqués, que je me souviens encore du moindre détail, jusqu’aux hiboux et balais exposés dans les vitrines. Je m’étais longuement attardé dans la boutique de farce et attrapes multicolores au bout de la rue tenue par un étrange rouquin à l’oreille coupée, ne manquant pas d’y faire quelques emplettes. Pour éviter d’attirer l’attention, je ne pus malheureusement pas acheter de hibou (car trop peu commun en tant qu’animal de compagnie dans le monde moldu). À la place, mon compagnon s’avéra être un joli chat noir, que je décidais d’appeler Ace, et qui m’accompagna tout au long de ma scolarité. Il rendit l’âme un peu avant mes derniers examens, après presque sept ans de bons et loyaux services. Le moment le plus important fut bien évidemment l’acquisition de ma première baguette magique, dans la célèbre boutique d’Ollivander : bois de cèdre, 27,3 centimètres, ventricule de dragon et peu flexible. Selon le vendeur, cette baguette ne manquerait pas de m’être fidèle et d’être puissante, tout à fait redoutable face à d’autres sorciers, particulièrement lorsqu’il s’agissait de défendre quelqu’un de cher à mes yeux. Une description bien étonnante, et que, étant jeune, je n’avais, naïvement, pas réellement saisi sur le moment, mais bien plus tard.

L’Institut de Salem. Après avoir reçu la fameuse lettre m’apprenant mon appartenance au monde magique, j’en avais rêvé. Je me demandais ce dont elle avait l’air, et comment se déroulerait ma scolarité. Serait-elle différente de celle que j’avais pu suivre dans le monde moldu ? À quel point ? Nonobstant toutes mes interrogations, je déchantais bien rapidement, si ce n’est immédiatement. Certes, le monde magique avait de nombreux avantages. Mais il avait également ses inconvénients, et l’un de ceux-ci n’était pas des moindres. J’appris dès mon arrivée, à la manière forte, que les nés-moldus n’étaient pas les bienvenus dans le monde des sorciers. Du moins, pas par tous. La majorité des sangs-purs ne s’est jamais privée de montrer sa haine envers « ceux comme moi. » Cette théorie à laquelle ils adhéraient pour la plupart m’apparut comme tout à fait scandaleuse dès le départ. Mais visiblement, cette idéologie a toujours été si ancrée dans leurs esprits, qu’il m’apparut bien rapidement tout à fait inutile d’essayer de changer leur opinion. La seule manière de leur clouer le bec a souvent été le fait de se défendre et répliquer à leurs attaques, par la magie. Le fait d’être né-moldu, et de ne pas avoir grandi aux États-Unis (a.k.a. mon charmant accent irlandais) ne plut aucunement à ces sangs-purs, qui se liguèrent contre moi plus vite que l’éclair. J’étais intimidé. Je ne pouvais que l’être, en me retrouvant si loin de mon petit village, et dans un monde encore pour la majorité inconnu. Quelle était la chance pour que quelqu’un vienne à mon secours, lorsque cinq vautours en quête de victimes avaient décidé de s’abattre sur un petit garçon qui venait à peine d’apprendre à jeter son premier sortilège ? Ce fut alors que je la rencontrais. Elle. Une fille de trois ans mon aînée : Camber Lewis. Celle qui devint mon alliée, puis l’élue de mon cœur sans le savoir. Il était impossible de ne pas tomber sous le charme de cette singulière jeune fille, aux principes bien posés dès le départ. À cinq contre une (car il faut l’avouer, je n’avais pas été d’une très grande aide), elle terrassa ces pro-sangs-purs, qui ne purent que fuirent sans demander leurs restes. À la voir combattre ainsi, me défendre, mon intimidation ne put que s’effacer face à l’envie. L’envie de m’affranchir de ces étiquettes que l’on m’avait collé sur le front dès mon arrivée, l’envie de me défendre moi-même face à ses insupportables individus qui se disaient être de « véritables » sorciers. Par ailleurs, grâce à Camber, j’avais enfin trouvé le support, et surtout les alliés qu’il me fallait pour reprendre la confiance que j’avais perdu en arrivant à Salem.

J’acceptais sans hésitation, lorsque la jolie sorcière me proposa d’intégrer son club secret. Un club destiné à trouver et enseigner des moyens de défense aux nés-moldus et sangs-mêlés peu doués en duel, afin de se défendre contre les crétins-purs en robe de sorcier, du genre d’Elis Fitzgerald. J’ai appris rapidement à me défendre, puis à tenir tête à ces derniers. Mais jamais je n’étais le premier à instiguer une attaque, ne  voulant pas me rabaisser à leur niveau. Ceci à une exception près : je ne supportais et ne supporte pas qu’on me trouve des ressemblance avec l’autre idiot. Autant dire que ceux qui souhaitaient s’en prendre à moi se firent moins nombreux, et ceux d’entre eux qui osaient tout de même en recevaient plein la tête. Ils étaient, sont et seront tous toujours irrécupérables, à quoi bon tenter de dialoguer ? Camber devint donc une amie chère, ignorant tout de mes sentiments amoureux. Car si je me considère comme quelqu’un de relativement direct, pour ce qui est de l’amour, tout devient plus compliqué. Par ailleurs, je me refusais de la perdre en raison de  ce que je considérais comme mon égocentrisme sentimental.

C’est au sein de ce club que je fis également connaissance de celui que je suis venu à considérer également comme l’un de mes plus proches amis, Cilian Murray. Au départ, il était l’un de ceux qui m’avait grandement aidé. Peut-être en raison de notre différence d’âge, notre relation n’a pu évoluer que plus tard. Avant, il n’était qu’un étudiant de Salem relativement populaire, avec son cercle d’amis à lui. C’est plutôt étonnant de penser que nous en sommes venus à sortir nous amuser ensemble, en compagnie d’autres amis faisant partis de notre groupe secret.  Je suspecte mon sang irlandais, et mon enfance là-bas, de m’avoir donné goût aux fêtes et à tous les rassemblements joyeux du même genre. Lorsque ce dernier quitta Salem pour poursuivre ses études, c’est naturellement que je devins le bras droit de Camber au sein du club. Une relation si complice s’installa entre nous, que plusieurs fois je m’étais demandée sur la nature réelle des sentiments de la jeune fille à mon égard, avant de revenir à la réalité par quelques mots prononcés à mon égard, montrant combien je lui étais cher, comme un frère.

Nous sommes devenus si proche que je fus le premier au courant de sa relation avec Fitzgerald. Fitzgerald. Fitzgerald. Cette idée m’était tout bonnement impensable, tellement elle était absurde. Lui, cet imbécile de sang-pur, avec elle ? Comment était-ce seulement possible devenu réel ? Je n’aurais jamais pu imaginer qu’une telle chose se produise, qu’une telle relation se concrétise. Il était vrai que le jeune homme avait multiplié de vaines tentatives d’approche auprès de Camber, suite à sa cuisante humiliation en duel. Je m’en étais beaucoup moqué, trouvant l’occasion inestimable pour ce faire. Impensable. Incompréhensible. Et surtout, cela faisait mal. Mais que pouvais-je lui dire, lorsqu’elle était venue me l’annoncer ? Sauter de joie n’aurait pas été une réaction véridique, puisque Camber connaissait parfaitement bien mes sentiments à l’égard de ce jeune homme (sentiments qu’elle avait longtemps partagés par ailleurs…). La silence fut la seule possibilité qui m’avait permis de m’échapper de cette situation. M’échapper, et revenir avec une idée en tête : lui faire comprendre mes sentiments à moi. Car si Fitzgerald a peut-être réussi à l’amadouer par des moyens que j’ignore, il en va sans dire que je ne peux absolument pas la laisser entre ses griffes.

En parallèle de cet bataille personnelle, je continue mes études pour devenir Auror de Second Échelon. Néanmoins, depuis quelques temps (ou plus précisément, depuis l’annonce de Camber), je ne peux m’empêcher de remarquer quelques problèmes d’utilisation de ma baguette magique. Rien de bien grave pour le moment, mais il est évident qu’il me faut résoudre ce problème, mes études et par extension, le métier d’Auror, ne pouvant tolérer un tel dysfonctionnement. Après tout, c’est ma vie que je compte mettre en jeu lorsque je partirais en mission. Pour régler celui-ci, il ne me reste qu’une chose à faire : régler le problème « Fitzgerald », et rapidement.
   

Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

« Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Obsidian Bear, dont l'ours est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!