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 Hysteria is impossible without an audience.

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Savannah Gordien
Savannah Gordien
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MessageSujet: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeJeu 9 Oct - 23:21

Hysteria is impossible without an audience.
Whatever hysteria exists is inflamed by mystery, suspicion and secrecy. Hard and exact facts will cool it.
   
feat Rùben

Quand bien même Savannah avait passé les trois quarts de sa journée à dormir, elle se sentait épuisée. Quelques infirmières l'avaient réveillé pour lui faire boire des potions, au goût bien évidement infecte -la magie semblait n'avoir que faire de qui buvait ces infâmes breuvages, seule leur efficacité comptait et tant pis s'il vous faisait grimacer durant trois heures-. Des médecins aussi, plus d'un à ce qu'elle avait pu compter, étaient venus l'occulter. Sa matinée avait été somnolence et la jeune femme n'avait pas une seule fois eu le courage de poser une question sur ce qui se passait réellement.
Elle était curieuse, mais surtout elle leur faisait confiance. Les médecins magiques étaient d'une efficacité terrible. Née au sein d'une famille sorcière, elle avait plus d'une fois pu voir les bienfaits de la magie. Aussi, aussi imbuvables que pussent être les potions, elle les buvait sans rechigner. Pas plus qu'elle n'avait cherché à en savoir plus ; son esprit était resté embrumé la grande majorité de la matinée et autant par flemme que par esprit logique, l'auror avait déduit que si on ne lui avait rien expliqué c'était qu'il n'y avait rien à expliquer. Sûrement que la situation était simple et ne nécessitait pas de lui faire perdre son énergie là dessus ; ils semblaient intéressés par son dos. Régulièrement, on lui demandait de se tourner et le haut de son dos faisait l'objet d'une grande intension, plus que le reste de son corps.

La venue de Cilian, son ex-petit ami, au cours de l'après-midi avait pompé la globalité de ses forces jusqu'à maintenant. Elle ne s'attendait pas à le voir là, leur rupture remontait à plusieurs mois et à aucun moment ils n'avaient repris contact depuis. Mais sa présence l'avait laissé suspect. Les accidents chez les Aurors arrivaient fréquemment. Que Cilian vienne, elle pouvait un peu comprendre, elle savait que son amitié envers elle était sincère, ça avait justement été le coeur du problème, mais... L'accident était remonté jusqu'aux oreilles du juge. Peut-être devrait-elle songer à demander depuis combien de temps précisément elle était là, quand un médecin reviendrait. Et en profiter pour demander pourquoi son bras était ainsi... habité par cette étrange douleur. Cela lui lançait, constamment, lui donnait une impression constante de faiblesse dans le bras. Ce n'était en rien une douleur vive, fulgurante, non, elle était plutôt omniprésente et parfois, rarement, battait comme un coup de sang, offrant une pique de douleur avant de s'atténuer à nouveau. Le corps médical avait-il manqué cette douleur en la soignant ? Oui, elle devait définitivement penser à en parler dès qu'elle le pourrait.

Pour l'heure, la jeune métisse s'était contentait se cacher à nouveau sous ses draps au dépars de Cilian. Très rapidement, Morphée s'empara d'elle, la portant vers un sommeil agité, peu réparateur. Plus que des images, une impression d'oppression, d'étouffer, de danger... Tant et si bien qu'elle se réveilla avec le souffle saccadé. Savi' avait trop chaud et glissa ses pieds hors du lit seule pour la première fois depuis un bon moment. Elle se risque à quelques pas, lentement, peu assurée, se dirigeant vers la salle de bain. Elle refroidit son visage et regarda son reflet dans la glace. Elle portait une de ses nuisettes, bleu nuit... Sans doute apportée par son amie et collègue, elle l'avait aperçu plus tôt et ne voyait que lui pour avoir empli cette tâche : sa famille n'était pas au cours du fait qu'elle était là. Pas la peine d'encombrer le service hospitalier avec quinze ou vingt personnes, même si elle les aimait de tout son cœur. Elle sortirait bientôt et ils pourraient alors râler tout leur soul qu'elle avait encore fait un caprice.

La crise, la première dont elle prit conscience et dont elle pouvait de ce fait se rappeler, frappa à cet instant où elle abandonnait ce visage aux traits fatigué pour retourner jusque son lit. Une douleur violente dans son bras droit, remontant comme une décharge dans son omoplate, assez fortement pour la plier en deux dans un cri de surprise et de douleur. Elle n'eut pas le temps de réfléchir ou de réagir, son corps se mit à trembler, de toute part, sans qu'elle ne puisse se contrôler, pourtant terriblement consciente de ce qui lui arrivait. Savannah s'effondra au sol, convulsant, ses dents s'entrechoquant. Ce n'est qu'avec l'arrivée des médecins et des infirmiers qu'elle réalisa une chose qu'elle n'avait pas encore pu noter. Le son. Elle n'entendait plus rien. Les yeux affolés, elle regarda la personne en face d'elle, ses lèvres s'agitant sans qu'un mot n'atteigne ses oreilles. Terrorisée, elle ferma ses yeux.
Son corps se figea soudainement, un récipient approcha de ses lèvres et elle parvient à boire. Très vite, la douleur dont elle n'avait même plus conscience retomba pour la laisser avec une fatigue musculaire. Choquée, elle se laissa prendre en charge par l'équipe d'infirmières, douces, qui l'aidèrent à aller se doucher, l'empêchant de somnoler. Cela se fit dans un silence accablant pour elle, durant plusieurs longues minutes, jusqu'à ce que les bruits parviennent à nouveau à ses oreilles. Lointain tout d'abord, raisonnant et avec échos, il fallut encore de longues minutes pour qu'elle puisse percevoir les sons de façon normale.

Le retour dans son lit se fit dans le calme, Savannah restant particulièrement silencieuse. Calme, elle observait les infirmières, tentant de les aider, bien qu'on lui disait de ne pas toucher aux draps, se faisant border. La jeune fille essayait de raisonner, mais n'y parvenait pas comme elle l'aurait voulu. Elle ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer, elle allait mieux cet après-midi... Les infirmières sortirent. C'est alors qu'elle le remarqua, dans un coin de la pièce, il était le seul à être resté. Elle ne l'avait simplement pas vu encore, n'ayant pas parcouru la pièce du regard, pourtant elle le reconnaissait. Elle avait vu son visage plusieurs fois depuis... les dernières heures, les derniers jours, elle ne savait pas bien. Elle savait juste qu'il était sûrement tant de poser des questions. Elle espérait qu'il était là pour cela.

L'auror se redressa dans le lit, grimaça sous les courbatures dont semblait souffrir chaque muscle de son corps. « Vous êtes l'un de mes médecins, n'est-ce pas ? » Elle dévisageait l'homme en face d'elle. Brun, il paraissait avoir son âge, peut-être plus jeune sans sa barbe. Le plus marquant était ses yeux, clairs, posés sur elle, chargés d'attention. Elle était terrifiée à l'idée de poser la question, elle n'aurait pas dû avoir à le faire... elle aurait dû avoir un cours résumé en même temps qu'on la flaquait à la porte de l'hôpital. La magie aurait dû tout résoudre rapidement. « ... Qu'est-ce qui ne va pas avoir moi ? Je me sentais fatiguée cet après-midi, mais je pensais que j'étais soignée. C'était quoi, ce qui vient d'arriver ? » Elle n'osait pas parler trop fort, comme si parler à voix trop haute allait rendre la situation plus réelle.


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Rùben Oliverio
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeVen 17 Oct - 13:04

Savannah ∞ Rùben
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Il y avait cette jeune femme qui avait été amenée cinq jours de cela. Ils avaient pensé bon de la garder sous surveillance pendant quelques jours car, à vrai dire, son cas inquiétait tout le monde ici.  C'était comme ce jeune garçon qui avait été mordu par un loup-garou il y a deux semaines et qui, par précaution, restait sous surveillance intensive. Pauvre garçon... Heureusement que ce n'était pas Rùben qui avait dû lui annoncer que sa vie ne serait jamais plus pareille car il ne s'en serait pas connu la force. Rùben détestait ce genre de choses à annoncer aux patients... C'était la partie du métier qui était la plus dure.

Pour en revenir à cette jeune femme, l'un de ses collègues l'avaient amenée cinq jours de cela dans un état très préoccupant et souffrant d'un mal qui allait déconcerter pas mal d'infirmiers ici dans les jours suivants. Encore aujourd'hui, tout le monde était perplexe. On aurait dit qu'elle avait comme une infection dans son corps, dû à un sortilège sans aucun doute issue de magie noire... Mais de quel genre ? Ils n'en savaient rien et s'ils avaient des remèdes, infusions pour apaiser ses souffrances au moins, ils n'en avaient pas de suffisants pour retirer ce « mal » d'elle.

Quant à Rùben, depuis qu'il était accepté à Wincap hospital, il travaillait sans relâche dans le domaine de recherche de nouvelles propriétés de plantes afin de découvrir de nouveaux remèdes à des choses qui ne pouvaient être encore guéries. Ces temps-ci cependant, il était davantage concentré sur un antidote pour un autre cas particulièrement étrange et qui déconcertait tous les médicomages ici. Une tâche apparente sur la peau, des crises soudaines et inattendues, comme une malédiction emprisonnée dans un corps. De la magie noire sans nul doute. Rùben n'avait jamais vu ça, mais c'était un challenge pour l'histoire de la Botanique, l'histoire de la médicomagie.

C'est alors qu'une crise se produisit ce qui mit l'équipe de médicomages de leur étage en panique. Infirmières se précipitèrent vers la chambre où Mlle Gordien pour prendre les mesures nécessaires. Rùben laissa là ses activités en suspens pour s'y rendre également et c'est légèrement en retrait qu'il observa les infirmières s'activer, enregistrant chaque détail de la crise avec un vif intérêt et un égal concerne.  Un seul adjectif, c'était violent. Mais quelle sorte de sort pouvait créer cela ? Quelle sorte de magie noire ? Pour trouver un antidote adéquat, il devait avant tout trouver une réponse à ces deux questions. Avec la prise de sang qu'ils lui avaient fait, cela devrait l'aider à définir comment son adn réagissait à ce corps étranger.

Enfin, la jeune femme se calma, la douleur prit fin grâce aux infirmières. Il quitta alors la chambre en silence alors qu'elles s'apprêtèrent à l'aider à se doucher. Il rejoint le couloir, et dans l'attente des résultats de la transfusion sanguine, il se mit à repasser dans son esprit la crise pour le moins violente dont il avait été témoin.  Une quinzaine de minutes plus tard, le bain était terminé et les infirmières remirent Savannah dans son lit, calme. Rùben revint alors dans la pièce, attendit que les infirmières en eurent terminé avec elle et il se retrouva ensuite le seul derrière. Il resta dans son coin sans faire un geste ou sans prononcer une parole qui eut pu dénoncer sa présence. En réalité, il était plongée dans ses réflexions, essayant de trouver une solution à un problème très préoccupant.

Une question prononcée par la jeune femme le sortit de ses réflexions et il hocha la tête lentement.  « Exact » Cependant, les questions suivantes le firent devenir plutôt nerveux et incertain de ce qu'il devait exactement répondre. Il n'était jamais à l'aise quand des mauvaises nouvelles étaient à annoncer aux patients. Doucement, il s'éclaircit la gorge et commença d'une voix extrêmement posée comme s'il réfléchissait au fur et à mesure à ce qu'il disait : « Ce que vous avez eu, c'était une sorte de... Une sorte de crise. Ça arrive occasionnellement depuis votre... Arrivée ici. Assez surprenant ce genre de crise, et ça n'était pas arrivé depuis deux-trois jours. Je pensais que c'était fini. Ça pose beaucoup de questions... Très particulier, votre accident... Un sort puissant de magie noire aurait été là-dessous.  Ne vous inquiétez pas, on travaille à votre traitement. Ce sera bientôt fini. » Même si en lui-même il était plus préoccupé qu'optimiste en la matière, il allait avant tout rendre espoir aux gens. Il ne savait pas combien de temps cela prendrait, mais ils trouveraient. « Bientôt. C'est une promesse. » Je peux vous le dire la moitié des médicomages de cet étage y sont consacrés. 
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Savannah Gordien
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeVen 31 Oct - 0:28

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En tant normal, sans doute aurait-elle dû être étonnée de voir un homme se tenir dans un coin de la pièce en silence. Mais aujourd'hui cela ne lui paraissait pas si surprenant. Savi reconnaissait son visage pour l'avoir vu au cours de quelques éclats de conscience... Éclats de consciences flous, vagues, dénués de notion tels que le temps ou le lieu... Tellement qu'elle en venait à se demander depuis combien de temps elle était réellement là. Une question à poser à son médecin. Cilian avait mentionné plusieurs jours de présence ici, un coma, un poison. Si elle était restée de marbre face à ce qu'il avait dit, ça n'en était pas moins entré dans son esprit, assez pour tourner, encore et encore. Son meilleur ami et supérieur était là lui aussi, elle n'avait pas encore pu lui parler, mais elle l'avait aperçu. La rapidité avec laquelle les infirmières étaient arrivées, leur douceur à son égard, ce médecin qui restait ici, silencieux, l'air préoccupé... Tout semblait étrange. Mais tout devait pouvoir être raisonné, sans doute était bien plus simple que cela n'y paraissait. Les informations avaient dû se perdre en cours de route et ce jeune médecin allait pouvoir l'éclairer, balayer très rapidement ses craintes.

Une fois sa question posée, Savi prit quelques secondes pour l'observer. En parlant, elle l'avait visiblement sortie des pensées dans lesquels il était plongé jusque-là. Elle ne le connaissait pas, mais elle aurait dit qu'il avait les expressions de quelqu'un de bien préoccupé. Avec un peu de chance, c'était quelqu'un d'autre qui le plongeait dans de tels songes... Une pensée que Savannah retira immédiatement. Souhaiter que quelqu'un d'autre soit dans un mauvais état qui fasse froncer les sourcils du brun plutôt ténébreux en face d'elle était purement égoïste.

Honnêtement, elle ne pensait pas avoir posé aucune question piège, seulement des questions basiques et censées. Mais en l'entendant s'éclaircir la gorge, elle douta soudainement. Sa voix était posée... le type de ton qu'elle-même employait quand elle avait quelque chose de délicat à annoncer. Attentivement, elle l'écouta, cherchant à lire entre les lignes si cela s'avérait nécessaire. Il lui expliqua que ce qu'elle avait eu était une sorte de crise. Cela était arrivé occasionnellement depuis son arrivée ici. Ce genre de crise n'était pas arrivé depuis deux trois jours. Il pensait que c'était fini, cela posait beaucoup de questions. Son accident était très particulier... Un sort puissant de magie noire aurait été là dessous. Elle ne devait pas s'inquiéter, "on" travaillait à son traitement. Ce serait bientôt fini. Bientôt, il en faisait la promesse. La moitié des médicomages de cet étage y consacraient leur temps.

La jeune femme sentait bien combien il se voulait optimiste et rassurant. Et pourtant, rien dans ses mots exacts ne l'était vraiment. "Son arrivée" n'était pas datée, ses "crises" il les qualifiait de surprenante, elle comprenait qu'ils ne semblaient pas avoir toutes les clés en main à ce sujet. Ils pensaient que les crises étaient finies, ce n'était pas le cas. Des questions, un accident "particulier"... Non tout cela ne la rassurait pas, savoir que la moitié des médicomages y consacraient leur temps n'en était que plus inquiétant.
Les sourcils froncés, Savi prit le temps de retourner sa langue dans sa bouche, mais ses interrogations réclamaient toujours autant à sortir. « Vous n'avez pas à prendre un ton rassurant, avec moi vous savez. Je peux entendre ce qu'il en est. » Elle lui sourit aimablement, comme pour le rassurer, chercher à le convaincre en jouant la carte du "je suis assez grande et sage pour...".  « Vous avez utilisé le conditionnel concernant le sort de magie noire, vous n'en êtes pas sûr ? Je n'arrive pas à me souvenir, depuis combien de temps je suis là ? Un ami à moi m'a parlé de "quelques jours", et aussi d'une espèce de poison... Comment ça se fait que vous ne parveniez pas à déterminer si ces "crises" sont terminées ou pas ? Et... pourquoi cela nécessite la participation de la moitié de cet étage ? Quel étage c'est aussi ? » Savi mordit sa lèvre. Si au départ sa voix était posée à chaque interrogation le rythme c'était progressivement accéléré. Preuve naturelle de l'angoisse qu'elle éprouvait face à toutes ses réponses qui lui manquait. Elle ne se laisserait pas démonter, elle souhaitait avoir ses réponses, comment pouvait-elle être calme si elle ne savait pas ce qui lui arrivait ?


Sa main se porta vers son épaule droite, la pinçant fermement, presque inconsciemment. Elle cherchait en réalité à se débarrasser de cette douleur, désagréable, présente en sourdine dans toute son épaule, la même qui abritait la marque de sort noire dans son dos, bien qu'elle en ignorait encore l'existence. « Je veux juste savoir, vous comprenez ? » Ce n'était pas anormal selon elle, sans doute une faiblesse commune à beaucoup d'humains d'être angoissé à l'idée de ne pas savoir. Alors qu'elle répétait une nouvelle fois son mouvement, refermant fermement ses doigts sur son trapèze, près de son épaule, elle prit conscience de ce mouvement. « Vous savez que j'ai mal à l'épaule depuis que je suis réveillée ? C'est normal ? »

858 mots
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeMar 4 Nov - 17:28

Savannah ∞ Rùben
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Rùben pouvait aisément voir que la jeune femme se posait tout pleins de questions sur sa position ici. Cela se voyait sur son visage, à la façon dont elle regardait les infirmières passer les uns après les autres auprès d'elle pour lui faire les injections nécessaires à sa condition. Rùben était lui aussi intrigué par ceci mais il savait qu'il finirait par trouver la clé à un antidote. Il avait étudié les plants magiques et non-magiques pendant des années de façon extensive et il était confiant : le monde naturel ne l'avait pas  encore déçu. Il avait l'impression qu'elle analysait chaque mot qui sortait de sa bouche, comme si elle essayait de comprendre entre les mots la gravité de ce qu'elle avait. Au final, il comprit que ses réponses avaient fait naître encore plus de questions et de doutes mais lui-même était très perplexe à ce sujet. Il voulait être rassurant, optimiste, mais il ne pouvait s'empêcher d'être préoccupé. Ce sort de magie noire, comme elle semblait avoir été touché, était quelque chose qu'il n'avait jamais vu encore. A tout égard, il s'agissait de magie très noire. Comme une malédiction encore plus imprévisible que celle des Lycanthropes puisqu'au moins les Lycanthropes se transformaient sur une date précise. Tandis que les crises qu'elle avait était des plus imprévisibles. Pour lui, il était hors de question qu'elle sorte dans les prochains jours. Elle devait rester sur surveillance. Ils lui avaient fait une prise de sang la veille dont ils attendaient les résultats. Ces résultats allaient probablement leur fournir la clé pour l'antidote du moins espérait-il.

Sourcils froncés, elle lui dit alors qu'il n'avait pas à prendre ce ton rassurant avec elle et qu'elle était prête à tout entendre. Perplexe par ce comportement étrange, Rùben ne répondit rien et au contraire la laissa continuer sur sa lancée car il était évident qu'elle n'avait pas fini de parler.  Elle l'interrogea sur l'emploi du conditionnel dont il avait fait usage et lui demanda s'il y en avait des raisons. Poursuivant, elle lui demanda depuis combien de temps elle était arrivée et elle mentionna un poison qu'un de ses amis avait mentionné pour lui expliquer ce qui lui arrivait. Elle l'interrogea aussi sur ses crises et pourquoi tant de monde à cet étage travaillait à trouver l'origine et un antidote à son mal quoiqu'elle n'employa pas exactement ces mots. Rùben était conscient d'une angoisse réelle derrière toutes ces questions et un ton de plus en plus saccadé. Jetant un coup d'oeil autour de lui, il avisa une chaise un peu plus loin qu'il rapprocha en évitant consciencieusement de la faire racler au sol. Puis, la posant près du lit, il s'assit dessus, croisa ses mains entre elle tel un psychomage écoutant une cliente mais se préparant davantage mentalement à lui répondre.

Une nouvelle fois elle insista pour avoir des réponses et sa main se portant vers sa épaule droite, elle s'inquiéta d'avoir une douleur à cet endroit – à l'endroit où il y avait la marque. Rompant son silence, Rùben prit alors la parole et lui répondit : « Je m'excuse si l'emploi du conditionnel vous a alertée,  là n'était pas mon intention. En revanche, je l'ai employé car la nature du sort reste déconcertant pour la grande majorité d'entre nous. Une certitude cependant, il s'agit de magie noire très noire je ne vous cache pas. » fit-il toujours de cette voix posée et sérieuse qu'il avait toujours sur son lieu de travail.  Il avait appris dans sa vie qu'il valait mieux ne pas cacher la vérité. «  Votre ami a en partie raison, il s'agit en quelques sortes d'un poison mais j'emploierai plutôt le mot pour le qualifier. Un sort de magie noire. » Cependant,  continua t-il sur une note bien plus positive. « Nous attendons vos dernières analyses médicales pour être en mesure de terminer l'antidote. » Il esquissa un léger sourire pour la première fois depuis qu'il était dans la chambre puis ajouta concernant cette douleur qu'elle disait avoir à l'épaule. Il savait pour la marque, ce « poison » comme elle l'avait dit qui se diluait en elle. Evidemment, il savait d'où cela provenait. « Quand vous dîtes avoir une douleur à l'épaule, pouvez-vous décrire la douleur ? Forte douleur ? Plutôt irritante ? Régulière ? » De nouveau, il reprit cet air préoccupé du début, cet air si professionnel qu'il avait en tout début alors qu'il observait en silence du fond de la chambre les infirmières s'activer auprès de la jeune femme. « Est-ce que vous avez des douleurs régulières ? Est-ce la première fois que vous le sentez au niveau de l'épaule ?  Si c'est trop fort, je peux vous prescrire une potion pour atténuer la douleur. » Cela faisait peut-être beaucoup de questions mais il en avait besoin pour ajuster l'antidote au mieux. Il avait donc absolument besoin de savoir comment elle ressentait ces douleurs auxquelles elle faisait allusion. Médicomage, ou encore potionistes, exigeait d'être méticuleux sur ces choses-là. « Prenez votre temps pour répondre, c'est très important. »

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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeDim 9 Nov - 23:52

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Elle n'avait pas cherché à le stresser où l'ennuyer, seulement obtenir des réponses à ses questions, trouver ce qui pouvait bien se trouver derrière sa présence à l'hôpital. Peut-être était-elle plus fatiguée qu'elle ne le songeait, au final son inquiétude avait dû transparaitre un peu plus qu'elle ne l'avait désiré... Oui elle aurait préféré ne rien en laissait paraitre. Savi avait l'habitude d'être perçue comme plutôt solide, excellentes notes en cours, parfaite dans son parcours d'auror, elle n'était pas la première vers qui on se tournait pour demander si cela allait dans l'équipe au travail en cas d'incident. Or elle se retrouvait dans un lit d'hôpital, à avoir subi "une sorte de crise" dont elle n'appréciait pas du tout les symptômes. Elle n'avait pas pu avoir d'emprise sur cette dite crise et ça aussi, c'était bien loin de ses habitudes.

Se taisant enfin, elle l'observa attentivement jeter un coup d'œil dans la pièce autour d'eux et viser une chaise. Il la rapprocha et s'assit à côté du lit, mains croisées devant lui. Sûrement qu'elle allait lui prendre plus de temps qu'il n'avait prévu à l'origine, elle s'en voulut un peu. Mais elle voulait savoir malgré tout et se retiens de s'en excuser. Il semblait prendre le temps de réfléchir. Le médecin commença par s'excuser, il n'avait pas souhaité l'inquiéter avec l'emploi du conditionnel. La jeune femme secoua sa tête, ce n'était pas vraiment grave. S'il l'avait, c'était parce que la nature du sort restait déconcertante pour une majorité d'entre eux. Ils étaient en revanche sûrs d'une chose, il s'agissait de magie très noire, il ne le lui cachait pas.
Une nouvelle un peu assourdissante à entendre. Savi le fixe, attentive, essayant de rester neutre, mais elle se mit vite à mordiller sa lèvre. Même pas "de la magie noire". De la magie très noire. Elle comprenait bien ce qu'il voulait lui dire par là, mais son esprit refusait un peu d'entendre raison. Son ami avec partiellement raison en parlant de poison, même si le médicomage préférait se tenir au terme de sort de magie noire. Elle n'aimait pas ce mot. Que ce soit un poison ou un sort, il y avait un "truc" en elle, un truc qui la faisait... dysfonctionner ? Avoir ce genre de crise qu'elle venait de faire et les médecins... Ne connaissaient pas ce sort ? C'était pour cela qu'ils étaient plusieurs à travailler dessus ? Son cerveau essayait de réfléchir à toute vitesse, réunissant les informations, cherchant à rester calme et trouver une solution... Elle refusait d'avoir un tel truc en elle. Qu'importe les effets.

L'homme poursuivit en essayant de la rassurer : ils attendaient les dernières analyses médicales pour être en mesure de terminer l'antidote. Il essayait de positiver et le petit sourire qui éclaira son visage visait à la rassurait, elle le sentait. Malgré elle, plus pessimiste qu'à l'accoutumée, elle nota pour elle même l'absence d'antidote pour l'heure. Et même ce beau sourire sur ce charmant visage ne parvenait à effacer pleinement son inquiétude...

De façon professionnelle, il reporta son attention sur sa dernière remarque, l'interrogeant sur cette douleur à l'épaule, lui demandant de la décrire, la force, la régularité, depuis quand elle avait mal. Il pouvait lui donner quelque chose si la douleur était trop forte. Il semblait prendre cela au sérieux, son sourire s'était effacé et son visage avait repris cet air fermé qu'il avait quand il était encore à l'autre bout de la chambre.  Savannah prit le temps d'y réfléchir comme il l'y invitait. Elle referma ses doigts sur son épaule pour essayer de mieux mesurer ses propos. « Et bien... ce n'est pas vraiment comme une fatigue musculaire, mais.. c'est vague par moment, diffus comme un engourdissement. Ça prend tout autour de l'omoplate... » De sa main, elle essaya de dessiner la zone sur son épaule. « Parfois ça lance beaucoup plus fort, plus loin, ça remonte dans le cou et descend dans le bras également... c'est le sort, ça aussi ? » Savi fit glisser sa main le long de son bras, retraçant la douleur qui l'avait parcouru un peu plus tôt. « Après que ça est lancé, j'ai une sensation de fatigue tout là, comme si lever mon bras aller être épuisant... Pardon si je ne suis pas claire. » A nouveau, elle mordilla sa lèvre « Désolée d'insister et de prendre sur votre temps, mais... vous pensez qu'il va se passer quoi si vous ne trouvez pas d'antidote ? Je vais continuer à avoir ce genre de crise n'importe quand ? Tout le temps ? » Une idée qui en soit n'avait rien de bien réjouissant. Elle se redressa un peu contre l'oreiller du lit. Elle se sentait fatiguée et pourtant ses questions la tenait éveillée. Et une petite voix lui soufflait que les réponses risquaient de l'empêcher de dormir, même les réponses que son médicomage voulait rassurantes ne contenaient pas de certitudes. Puis soudainement, lui revenant comme une claque au milieu du visage, Savannah se rappela l'enfant qu'elle avait essayé de protéger du sort. L'inquiétude la saisit à nouveau, brusquement, lui faisait relever la tête et demander urgemment « Et l'enfant ?! Le petit de la mission ! Il est où ? Le sort l'a touché également ?! Il va bien ? » Elle se dressa dans ses draps en le suppliant du regard de lui apporter une bonne nouvelle cette fois-là, une ferme, car elle n'allait pas pouvoir rester plus longtemps dans ce lit si l'enfant n'allait pas bien.. Cette idée ne lui était pas supportable.


922 mots
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeJeu 13 Nov - 21:55

Savannah ∞ Rùben
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Rùben la regarda mesurer ses propos pendant quelques instants à propos de cette douleur à l'épaule qu'elle ressentait, tentant d'y mettre des mots dessus. Mentalement, il prit des notes de qu'elle lui répondit enfin. Vague, diffus, comme un engourdissement par moment – pas vraiment comme une douleur musculaire. Elle décrivit ensuite l'emplacement où ces douleurs avaient lieu. Cela prenait tout autour de l’omoplate, remontant dans le cou et descendant également dans le bras. Ça lançait plus fort par moment, et à d'autres moins forts. Rùben espérait que cela ne descendrait pas plus loin car c'était déjà bien préoccupant comme cela.

Enfin, les infusions et potions qu'ils lui donnaient pour minimiser la propagation du « virus » (c'est ainsi qu'il l'appelait dans sa tête à défaut d'avoir un meilleur nom) faisaient bien leur effet. C'était déjà ça de bon et Rùben en fut rassuré. Savannah lui avait demandé aussi si les douleurs montant dans le cou et descendant le long de son bras étaient dus au « sort ».Il hocha légèrement la tête en ajoutant : « Il s'agit en effet du sort. C'est là qu'il vous a touchée. Je suis cependant rassuré que les potions que nous vous avons donné parviennent à contenir  le sort à cet endroit et non au-delà. » Pour le moment en tous cas, songea t-il. Ils devaient continuer à travailler sur l'antidote. Il esquissa un léger sourire dans le but de la rassurer avant qu'elle ne poursuive.

La jeune femme fit glisser un doigt le long de son bras comme pour décrire un peu la douleur qu'elle venait de lui décrire et Rùben nota ses paroles suivantes selon lesquelles elle avait une sensation de fatige tout là comme si le fait simple de lever le bras allait lui être épuisant. Les questions suivantes qu'elle lui posa, Rùben nota facilement un concerne important concernant ce qui lui arriverait s'ils ne trouvaient pas d'antidote. Évidemment, dans le cas où ils ne trouveraient pas d'antidote à son mal, il y avait de fortes chances que ses crises continuent de la même manière et en tous moments. Néanmoins, il était très difficile pour un médicomage d'avouer une telle chose à l'un de ses patients. Il n'eut guère le temps de lui répondre qu'elle sembla se souvenir du garçon qu'elle avait sauvé durant la bataille qui lui avait valu cette fameuse blessure. Ah oui, le garçon songea t-il alors comme il s'en souvenait alors ! Arrivé en même temps qu'elle au même département de pathologie des sortilèges, il n'était cependant resté que deux jours en observation. Rùben se souvenait encore de l'arrivée des parents quelques heures plus tard et de la façon qu'ils avaient serré leur fils dans leur bras ainsi que les larmes de joie qu'ils avaient versé. Cela avait été un cadeau inestimable.

Là, au moins, sur ce sujet, Rùben avait de meilleures nouvelles à lui fournir et ce fut avec un grand sourire qu'il lui répondit conscient de lui apporter au moins une excellente nouvelle.

« Oh, le garçon, oui c'est vrai, j'aurai dû penser à vous le dire avant. Après tout, c'est sans doute grâce à vous qu'il a été sauvé et il est normal que vous vous inquiétiez pour lui. Et bien il est sortit de l'hôpital il y a quelques jours en bonne santé accompagné de ses parents. Il n'a juste souffert que de quelques vomissements, de l'angoisse à cause de ce qu'il a souffert mais il n'a souffert d'aucun d'effet secondaires dû au sort. On ne l'a gardé en observation que deux jours. »  Il ajouta ensuite avec un léger sourire. « Ses parents ne sauront jamais sans doute comment vous remercier. Les larmes de joie versées par leurs parents était un moment inestimable, croyez-moi. »

Il était certain d'avoir dit les mots qu'il fallait cette fois à l'expression qui était apparut sur ses traits et il en fut ravi. Il n'y avait rien de mieux pour un Médicomage de voir ses patients sourire – ou avec l'espoir de la guérison. Un Médicomage vivait pour cela. C'était pour cette raison qu'il avait choisi cette voie. Sinon, il se serait tourné davantage vers soit le métier d'Herbologiste ou de potioniste. Rùben aurait cependant préféré ne pas rompre le charme de si tôt en répondant à la seule question qu'il n'avait pas encore répondu.

« Pour répondre à votre autre question, sans antidote, oui vous continuerez à avoir le même genre de crises. Cependant, ne pensez pas que nous n'allons pas trouver d'antidote. Prenez par exemple le métier d'Auror. Vous êtes experts dans certains domaines comme les sortilèges d'attaque, de protection, dans les duels. Nous, Médicomages, sommes experts dans d'autres domaines  comme la botanique, les potions et éventuellement les créatures magiques. » Tout cela pour corriger une petite chose qu'elle avait dit et pour insister sur le fait qu'ils allaient trouver un antidote, qu'ils savaient ce qu'ils faisaient. Son regard se fit un peu terne. « Cela peut prendre une à deux semaines cependant, mais nous sommes sur la bonne voie et nous attendons vos derniers examens médicaux pour pouvoir terminer l'antidote. Déjà, je suis vraiment ravi que la potion que vous avez eu hier parvient avec succès à limiter la propagation du sort et le concentrer seulement dans votre bras et pas au-delà. » Il esquissa un sourire sincère, guettant avec appréhension une réaction quelconque sur le visage de la jeune femme, et voulant lui-même croire à ses paroles avec intensité. Ils savaient qu'ils allaient la sauver. Il ne fermerait pas l'oeil avant cela en tous cas.

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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeVen 21 Nov - 0:17

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Comment avait-elle pu oublier cela ? Elle en était choquée, jusqu'à présent l'enfant avait tout bonnement disparu de ses pensées. Souvenir vague et évaporé, elle ne s'était souciée que de cette situation qu'elle trouvait étrange... Que d'elle-même. Cela lui ressemblait si peu. Les enfants avaient une place importante pour la jeune femme, elle avait toujours aimé ces petits êtres et non seulement elle n'était pas à court de frères et sœurs plus jeunes, mais en plus de cela ses frères ainés commençaient à s'installer dans la vie. Ils avaient eut plus de succès qu'elle pour rencontrer l'amour et quelques bouilles d'anges avaient rejoint la famille pour le plus grand plaisir de Savi.
Le cas de ce petit garçon enlevé l'avait pourtant indigné, la jeune auror avait mis toute son énergie pour le retrouver, lui et les autres, en faisant une priorité numéro un. Elle avait enquêté, fouillé et s'était battue bec et ongles pour le récupérer. À un tel point qu'elle avait laissé tombé sa propre sécurité pour intervenir, contrer le sort employé sur l'enfant... Les images lui revenaient brusquement, comme un mauvais film, un terrible cauchemar auquel elle aurait assisté, presque irréel. Comment avait-elle pu oublier cela ? Aussi longtemps ? Elle n'en était pas très fière, ce qui s'arrangea pas face à ce sentiment de s'être montré égoïste... elle en revenait à elle à nouveau.

La sorcière métisse n'en était pas moins inquiète. Et pourtant, avant que son médecin n'est ouvert la bouche, elle fut soulagée, emplie d'espoir. Pendu à ses lèvres, attendant de l'entendre, le sourire du médicomage ne laissait pourtant peu de doute face à la nouvelle qu'il allait lui apporter. La magie du sourire contamina Savi, sentant son visage répondre en retour à ce sourire. Mieux que bien, le petit garçon était déjà sorti de l'hôpital, accompagné de ses parents. Le garçonnet avait présenté quelques signes de stress ou de choc, mais il n'avait pas souffert des effets secondaires du sort. Les yeux de Savi pétillèrent de bonheur à cette nouvelle. Il allait bien, elle était parvenue à le protéger. Cette nouvelle était un tel soulagement qu'elle sourit et recula pour s'appuyer à nouveau dans ses oreillers contre l'appui-tête du lit. C'était plutôt rassurant d'être cela. La mission n'avait pas servi à rien, elle avait été un succès. Le sourire du jeune homme perdura un peu plus longtemps tandis qu'il rajoutait que les parents ne sauraient sans doute jamais comme la remercier. Les larmes de joies versées par ses parents étaient un moment inestimable, il la priait de la croire. Savi hocha sa tête, haussant doucement son épaule dans un sourire qui ne pouvait masquer que la nouvelle lui faisait plaisir, autant que le sourire qu'elle voyait était flatteur. « Je suis contente que la mission n'ai pas échoué et que ce petit aille bien, c'est le principal et c'était le but. Votre sourire retransmet le leur plutôt fidèlement, je pense ! » Il était visiblement bien plus à l'aise sur ce sujet que le sien. Elle prit un instant pour imaginer ce que c'était d'être à sa place, devoir annoncer à un patient ses symptômes, les conséquences... Rien de réjouissant. Peut-être une des pires parties de son métier. Mais elle ne pouvait pas vraiment le défausser de cette étape pas réjouissante, elle avait besoin d’avoir et demander un autre médecin était peut-être pire. Elle lui fit un petit sourire d'excuse. « Ça doit être plus agréable de travailler quand on peut annoncer les bonnes nouvelles, désolée de vous faire passer par ça... ». Discrètement, elle recommençait à faire comme elle l'avait fait avec Cilian, se placer en position d'apaiser l'autre, de le rassurer. Elle éloignait les soucis d'elle, prenait la position de force, de sureté pour ne pas avoir à gérer quoi que ce soit d'autre. Surtout pas les nouvelles annoncées.

Pourtant, sa nouvelle résolution de fuir la réalité pour s'enfermer dans zone de sécurité allait être mise à mal. Le médicomage reprit un visage plus sérieux pour répondre à son autre question. Pourquoi ne s'était-elle donc pas tue ? Oui, sans antidote, elle continuerait à avoir le même genre de crise. Cependant elle ne devait pas penser qu'ils n'en trouveraient pas. Il compara leur deux branches d'expertises. Savi eut une remarque amère qu'elle garda pour elle même. Les Aurors avaient le don de se louper, combien y en avaient-ils avec une oreille ou un oeil en moins ? Elle été parvenu à faire dans l'originalité avec son sort bizarre, les médicomages parviendraient-ils à trouver une solution ? Elle ne hocha pas la tête à ses dires, hésitant à le croire, hésitant aussi à quitter sa place qui visait à rester de l'autre côté de la discussion, celle qui faisait d'elle une personne qui n'avait pas besoin d'être rassurée.
Il poursuivit. Trouver l'antidote pourrez prendre une à deux semaines, mais ils étaient sur la bonne voie. La suite des examens pourrait permettre de terminer l'antidote. Il mettait moins de conditionnelle dans ses phrases, mais elle continuait de l'observer, essayant de jauger où était l'optimisme qui visait à la rassurer. Il était vraiment ravi que la potion qu'elle est eût hier parvienne avec succès à limite la propagation du sort et le concentrer uniquement dans son bras et pas au-delà. Savi lui sourit, sans grande conviction malgré ses efforts. Un sort dans son bras... L'idée lui donnait froid dans le dos. Mais le sourire du medicomage la poussait à vouloir le rassurer. Ou peut-être cherchait-elle toujours à fuir sa place dans cette conversation. Elle préférait se dire qu'elle n'avait pas envie de décevoir l'homme qui l'observait, cherchant sans doute à déceler ses émotions. Elle mordilla sa lèvre, réfléchissant à ce qu'il avait dit. « D'accord. Je vous fais confiance, sans doute que vous pouvez trouver une potion et puis vous l'avez dit, c'est votre domaine d'expertise ! » Elle lui sourit, essayant de lui transmettre une dose d'optimisme.

Et puis sans vraiment prévenir, la jeune femme se sépara à nouveau des oreillers, basculant ses jambes hors du lit pour se redresser. « Bien, je ne vais pas vous embêter plus longtemps. Je vais rentrer chez moi et puis on en reparle, n'est-ce pas ? » Debout sur ses deux pieds, Savi ne prit pas en compte son léger vertige, s'appliquant à masquer la douleur dans son épaule qui s'amplifiait à ce mouvement. « Mes vêtements sont quelque part ? Je préférerais me changer avant de rentrer. » Elle lui sourit, bien décidée à se faufiler au dehors de la pièce et rentrer chez elle malgré sa fatigue.


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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeLun 24 Nov - 21:38

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Rùben put aisément constater la réaction de la jeune femme sur son visage après qu'il lui ait annoncé  que l'enfant était sain et sauf. Il n'avait par ailleurs pas remarqué que son sourire reflétait tant le sourire des parents de l'enfant, et à sa remarque, il n'avait pu s'empêcher d'un léger éclat de rire. « C'est le principal. Ils m'ont demandé des nouvelles de vous avant de partir... Et de les tenir au courant des avancées de votre état. Je crois qu'ils seraient ravis de venir vous remercier en personne, si vous le voulez bien. » ajouta t-il après un léger instant d'hésitation durant lequel il se demanda si c'était le moment d'introduire cela. Il convint que ça l'était puisqu'elle avait elle-même commencé sur ce sujet.

Elle s'était excusée ensuite de devoir lui faire passer un mauvais moment en lui demandant des éclaircissements sur son état mais sur cela, le médicomage secoua vivement la tête. Elle n'avait pas à s'excuser. C'était son travail donc son obligation de parler de bonnes comme de mauvaises nouvelles. Qui plus est, il était normal qu'elle ait beaucoup de questions. Ses questions reflétaient son inquiétude à ce sujet ; elle voulait savoir ce qui se passait avec elle, combien de temps cela durait et si quand elle pourrait enfin sortir d'ici. « Vous n'avez pas à vous excuser. Si je ne devais me contenter d'annoncer les bonnes nouvelles, il me faudrait rendre mon 'tablier'. Ça fait partit de mon métier tout cela.  Tout le monde doit faire face aux bonnes comme aux mauvaises nouvelles et surtout garder espoir qu'il y aura plus de bonnes que de mauvaises. Garder le sourire aide à surmonter les épreuves. » Il lui fit un sourire sincère en affirmant ces propos, quand bien même n'avait-il pas été d'un extrême espoir ces vingt-quatre mois mais cela n'avait rien à voir avec sa vie professionnelle donc il n'y avait aucun intérêt de référer à ces événements qui avaient perturbé sa vie passée...

Oui, Rùben était positif là-dessus. Les derniers résultats d'examens qu'ils attendaient allaient déterminer les derniers éléments à inclure dans l'antidote puis, il faudrait attendre quarante-huit heures de maturation pour la potion et enfin, elle serait prête à être ingérée. Pourtant, malgré ses réponses et sa certitude qu'ils allaient trouver l'antidote à son mal, elle ne semblait pas totalement convaincu. Il pouvait le voir sur son visage perturbé. Cependant, contrairement à ce qu'il croyait, elle  acquiesça en lui disant qu'elle lui faisait confiance et qu'ils allaient sûrement trouver un antidote pour elle car après tout c'était leur domaine d'expertise. Il n'était pas persuadé qu'elle croyait en ses paroles mais il ne dit rien. Il s'apprêta à se lever et s'en aller lorsque soudainement elle repoussa les couvertures et se leva, déclarant qu'elle allait maintenant rentrer chez elle mais qu'ils en reparleront bien sûr. Rùben écarquilla les yeux de surprise alors que, bien déterminée à rentrer chez elle, elle lui demanda où se trouvaient ses vêtements car elle ne voulait pas sortir  vêtue simplement de cette blouse blanche d'hôpital. « Hein, comment ? » Pendant un moment, il la considéra en silence, pensant qu'elle n'était pas sérieuse. Il se leva lui aussi avant de se rapprocher et de la retenir par le bras. C'était une blague, elle ne voulait pas partir maintenant ? Elle devait plaisanter – sûrement.

« Je suis désolé mais c'est à nous de signer votre autorisation de sortie, et à nous de décider lorsque vous pouvez sortir. » se mit-il à expliquer calmement car ne voulant pas la vexer. « Et cela ne se fera pas avant que vous ne soyez complètement guérie. J'ai bien dit, complètement. » Son regard brillait d'une lueur inaltérable de gravité tandis qu'il affirmait ces mots. C'était de sa responsabilité de s'assurer qu'elle aille bien. S'il lui arrivait quelque chose pendant qu'elle était dehors sans être complètement guérie, ce serait sa faute. Il pourrait même perdre son job et ce job, c'était tout ce qu'il avait. Il n'allait pas gâcher cette magnifique opportunité qu'on lui avait donné et bafouer la confiance qu'on avait eu en lui en l'embauchant ici, en faisant une stupide erreur. « Il est de notre responsabilité de nous assurer que vous sortiez tout à fait remise, pas avant. Je suis désolé, ne pensez pas que l'on vous retienne de force ; il est juste totalement inconsidéré de vous laisser y aller sans avoir la certitude que vous n'allez pas vous effondrer dès le moment où vous vous retrouvez dehors. Je sais que ça doit être dur pour vous, mais vous ne pouvez, ne devez, pas sortir aujourd'hui.  Je vous prie de nous comprendre que je ne peux vous laisser partir pour le moment. » Pas encore du moins. « Asseyez-vous voyons, détendez-vous. » Lui tenant toujours le bras, il la força à moitié et la guida pour se rasseoir.

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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeVen 28 Nov - 0:26

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Elle était on ne peut plus sérieux. Malgré toute la fatigue accumulée dans son corps, ce sort qui lançait contre son échine et le choc de sa crise un peu plus tôt, Savi n'en était pas moins déterminée à rentrer chez elle. Ça lui semblait urgent, inconditionnel. Elle ne contrôlait rien ici. Ça la plaçait dans une position faible, inconfortable dont elle ne voulait pas. En fuyant, elle pouvait éviter ça. Rentrer chez elle, en terrain connu. Sans savoir qu'il y aurait des infirmières prêtes à guetter le moindre de ses mouvements. C'était vital. Poussée par un sentiment d'urgence, elle s'était levée. L'air c'était sans doute raréfié dans la pièce.
La jeune femme voulait s'évader, s'échapper de cette réalité trop présente, trop réelle face à laquelle elle se retrouvait confrontée... Malgré que ce soit elle qui ai posé les questions, elle se sentait acculée devant une réalité, des circonstances qui lui étaient imposées... Et dont elle ne voulait pas. Dans sa confusion et sa panique, c'était la seule chose qu'elle pouvait assurer, elle ne voulait pas de tout ça.

Le médecin en face d'elle riva son regard sur elle, interloqué. Tant pis, elle ne se préoccupait que de sa propre priorité. Rentrer, se faire un bain chaud et retourner sous ses draps à elle semblait être un bon plan. Mais il se leva à son tour, lui faisant barrage d'un mouvement rapide, trop pour qu'elle ne suive et n'esquive... ou était-ce juste la fatigue ? Il la retient par le bras avant qu'elle ne parvienne à s'éloigner. Il lui dit qu'il était désolé, mais c'était à eux de signer son autorisation et la décision de la laisser sortir leur appartenait. Était-ce un non ? Savi n'était pas prête à l'entendre, secouant sa tête elle chercha à se dégager calmement de son emprise.
Le regard ferme et déterminé, elle pouvait mesurer la gravité de ses propos quand il expliqua qu'elle ne sortirait pas avant d'être complètement guérie. Complètement. Loin de se laisser impressionner par son sérieux, Savi lui rendit son regard, prête à ne rien lâcher. « Je ne suis pas malade. J'ai un sort en moi, je n'ai pas besoin d'être "guérie". »

Pourtant il n'était pas motivé à laisser passer un argument aussi simple. Il en allait de leur responsabilité de faire en sorte qu'elle ne quitte l'hôpital sans être tout à fait remise. Pour lui il était inconsidéré de la laisser sortir sans savoir si elle pouvait s'effondrer à tout instant. Elle ne pouvait ni ne devait sortir aujourd'hui, même si c'était dur à entendre. Il la priait de comprendre qu'il ne pouvait la laisser sortir pour le moment. Il s'avança, sans la lâcher, la poussant sans brutalité pour qu’elle se rassoit. Elle aurait voulu pouvoir lutter, mais ses jambes semblaient être faites de coton. À défaut de pouvoir lui opposer une résistance physique, elle pouvait au moins lui tenir tête. Il était plus simple pour la jeune auror de batailler pour une autorisation de sortie que de se pencher sur le vrai problème du sort maléfique qui lui brûlait sauvagement l'épaule.

« Je ne demande pas de faire des folies, je veux juste sortir ! » Elle inspira pour essayer de rester calme. « Je vous ne me retenez pas de force, je veux rentrer chez moi. Je ne peux pas me détendre. J'ai un sors de magie noire contre lequel je ne peux rien faire ici à part y penser ! » Elle avait chuchoté à ce sujet. Cette idée avait de quoi la rendre folle. Elle n'avait même pas encore éludé quel était le but de cette secte, mais leur travail sur les enfants n'avaient jamais rien indiqué de rassurant. Elle voulait rentrer chez elle, pouvoir faire des recherches activement. Sa main se resserra contre son trapèze, pressant fermement le muscle pour taire la douleur. « Je ne vais pas blesser qui que ce soit, je ne suis un danger pour personne, vous pouvez me laisser sortir non ?! Et je peux revenir là dans deux jours. Je ne peux pas rester ici, sans vouloir insulter votre lieu de travail, reste dans cette pièce durant plusieurs jours ne risque certainement pas de me rendre plus calme. Je ne peux pas rester ici. S'il vous plait. »  Elle ne savait pas vraiment quelle stratégie choisir à cet instant. Elle voulait le fusiller du regard pour l'avoir fait se rassoir. Elle souhaitait le persuader de la laisser sortir et pourtant la perspective d'être seule chez elle n'était pas dix fois plus réjouissante qu'être seule dans cette pièce. Elle voulait pouvoir prétendre que rien n'était arrivé et la première étape pour cela était de rentrer. « ... Je peux signer une décharge de sortie si je peux sortir, non ? Ça règle votre problème de responsabilité ? » Une solution qui venait de lui apparaitre clairement comme une évidence, qu'elle demandait d'une voix plus douce, cherchant à négocier.  Un effort de trop en vue de sa tête qui se mit à lui tourner. Les doigts encrés dans les draps, elle s'appliquait à ne rien en laisser paraitre, se concentrant sur son objectif.





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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeSam 29 Nov - 18:54

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Rùben était catégorique. Elle ne devait pas sortir, qu'elle le veuille ou non. Ce pouvait être dangereux. S'ils contrôlaient complètement ces « crises », cela irait passablement, mais étant donné qu'une de ses crises pouvaient survenir d'un moment à l'autre, elle ne devait pas sortir. Il comprenait qu'elle veuille s'en aller mais attention, là il était persuadé qu'elle était proche de faire un déni total de sa condition. Ils ne faisaient aucune exception – tous les patients qui sortaient étaient complètement guéris, alors il en serait de même pour elle. Ils ne pouvaient pas jouer sur la santé des gens. Du fait de ses crises imprévisibles, elle devait être sur surveillance. Certes, comme elle semblait le penser, elle n'était pas un danger pour les autres. Pire, elle était un danger pour elle-même... Le regard plus que décidé, elle affirma même ne pas être malade et qu'elle avait juste un sort en elle (cette simple perspective serait en lui-même terrifiant pour n'importe qui), qu'elle n'avait pas besoin d'être guérie... Ces derniers mots fit lever les sourcils de Rùben avec perplexité. Réalisait-elle vraiment ses paroles ou sortaient-elles juste comme ça sans réfléchir ?

« Je vois... Pour vous, avoir un sort en soi n'a rien d'inquiétant en lui-même, hum... Je ne suis pas psychomage mais pour moi vous êtes en plein déni de la situation mademoiselle. Ne serait-ce qu'en cela, je ne peux vous laisser sortir ainsi, pour votre sécurité. »

Il comprenait lorsque certains malades paniquaient en apprenant leur mal et en cela, il était compréhensif, mais quant à les sortir, cela dépendait de beaucoup de choses et certainement pas d'eux. Savannah ne semblait vouloir comprendre pourquoi il n'en pouvait la laisser sortir ainsi. Il n'en avait pas la responsabilité. Il avait un supérieur auquel rendre compte. Peut-être pouvait-il faire venir le médicomage en chef afin qu'il lui dise qu'ils ne pouvaient pas la laisser sortir ainsi ? Comprendrait-elle mieux ce que signifiait les mots « désolé, je ne peux pas. » si c'était son supérieur en profession qui le lui disait ? Sur un point de vue personnel néanmoins, il savait que ce n'était pas facile pour elle et il ne pouvait pas lui en vouloir de désirer sortir. Voilà qu'elle lui proposait même de signer une décharge de sortie en ajoutant que cela devait sûrement le problème de la responsabilité. Rùben la considéra un instant avec préoccupation et un sérieux inaccoutumé. Ce fut avec le plus grand calme qu'il répondit ensuite :

«  En effet, en signant une décharge de sortie, vous pourriez sortir. » répéta t-il en reprenant les mots exacts qu'elle avait employé. « Cependant, comme vous l'avez vous-même dit, signer une décharge ne changerait rien si vous ne pouvez pas sortir. Comme vous êtes sous notre responsabilité, si notre jugement sur votre état n'est pas en faveur d'une sortie, il serait fort inconsidéré de notre part de vous laisser vous en aller. Pour ma part, étant votre médicomage attitré, je m'y oppose formellement. Je ne suis pas votre ennemi Savannah. Il en va de votre sécurité de rester ici. Mais venez donc avec moi si vous voulez bien, je vous emmène au bureau du médicomage en chef et vous lui soumettrez vous-même votre demande. » Sur ces mots, il se leva attrapa la robe de chambre blanche de l'hôpital pour la lui tendre. « Personnellement, je me désengage de  toutes décisions mais peut-être qu'un autre de mes collègues le fera. Je considère cela comme étant inconsidéré cependant ; vous n'êtes pas prête à sortir. »

Il l'aida à enfiler la robe de chambre, décidé à ne pas rester débattre pendant trois heures avec elle sur sa sortie prématurée car de toutes façons, il avait bien été clair : il ne signerait aucune décharge de sortie avec elle. C'était folie que de vouloir sortir aujourd'hui et il était certain que d'ici quelques jours elle allait le regretter bien qu'il ne lui souhaite aucun mal. Il ouvrit la porte de la chambre et s'engagea dans le couloir avec elle. Tout en marchant, il reprit :

« Je comprends que ce doit être difficile de rester ici si longtemps – vous n'êtes pas la première à préférer être chez vous plutôt qu'à l'hôpital, mais croyez-moi il est plus sécurisé de nous tenir compagnie encore un peu. Ne considérez pas cet endroit comme votre ennemie. Vous pouvez toujours sortir dans le joli petit parc derrière l'hôpital. Une infirmière ou moi-même vous y accompagnerait. De toutes façons, qu'allez vous faire chez vous ? Il est peu probable qu'on vous autorise à retourner déjà travailler. Au moins, si vous aviez un petit-ami ou fiancé qui pourrait rester chez vous pendant quelques temps... ? » Il tourna la tête vers elle, attendant une réponse. « Ou n'importe qui. Même une amie suffirait. » ajouta t-il avec précipitation. Sa vie privée ne le regardait pas.

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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeSam 6 Déc - 23:43

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Elle ne vit en lui aucun déblocage. Elle ne semblait pas l’avoir persuadé, même en lui proposant de signer une décharge. Le médecin leva un sourcil, non il n’allait pas approuver, elle le présentait d’ores et déjà… Cela ne tarda pas. Il constata que pour elle, avoir un sort en elle n’avait rien d’inquiétant en soi. À ces simples mots, la poitrine de la patiente se compressa. Elle se sentait opprimée, mais par pur entêtement, elle s’efforça de ne pas ciller. Montrer son stress n’avait jamais été dans ses habitudes. Et pourtant ce « sort » en elle était une véritable source d’angoisse. Ça n’a pas rien d’inquiétant... elle ne voulait juste qu’on ne lui demande pas d’y penser ! En quoi cela était-ce si inconsidéré ?! Si elle y réfléchissait plus… son rythme cardiaque s’accéléra. Elle n’avait aucune emprise sur ce sort. Elle détestait cela, considérablement. L’inactivité n’avait jamais été son mode d’action.
Pour lui, malgré le fait qu’il n’était pas psychomage, elle était en plein déni face à la situation. Elle avait envie de lui crier que « Non ! », elle avait entendu, compris, elle ne voulait juste pas en entendre parler plus… ! Mais cela aurait sans doute fait que confirmer sa théorie. Elle voulait bien admettre son déni, si on la laisser rentrer chez elle en contrepartie. Mais il se refusait toujours à la laisser sortir ainsi, pour sa sécurité.
En un sens, elle comprenait sa position. Elle comprenait surtout ce qu’il voulait dire quand il parlait de sa sécurité. C’était cela même qui lui faisait peur, qu’elle préférait fuir. Elle ne voulait pas rester là en l’attente d’une nouvelle « crise » ou d’un traitement. Elle préférait pouvoir aller faire n’importe quoi d’autre. Elle se sentait sur le point d’exploser, mais le calme de l’homme en face d’elle la forçait à essayer d’en faire de même. Une nouvelle fois, il expliqua pourquoi il s’opposait à sa sortie. Avec ou sans décharge, il ne pensait pas qu’elle puisse sortir. Il était si sérieux qu’il lui proposa de l’accompagner jusqu’au bureau du médicomage en chef, elle pourrait lui soumettre sa demande. Savi voyait parfaitement ce qu’il faisait là, elle agissait de même pour pouvoir persuader certaines personnes récalcitrantes, les remettre entre les mains d’une personne de plus haut rang permettait souvent de les calmer. Sûre de ce qu’elle voulait, elle comptait bien réitérer sa demande.

Il lui tendit une robe de chambre, blanche, l’hôpital était si triste dans cette unique gamme de couleurs… Savi l’enfila malgré tout avec son aide. Il précisa que lui-même refuserait de s’engage pour autoriser toute sortie, mais peut-être qu’un de ses collègues le ferait. Sans doute cela était une demande capricieuse et enfantine, qu’il qualifiait poliment d’inconsidérée. Mais cela resterait la seule chose sur laquelle elle pouvait tenter d’avoir une emprise.
Cet endroit n’était pas son ennemie. Elle pourrait toujours sortir dans le petit parc derrière l’hôpital. Une infirmière ou lui-même pourrait l’accompagner. Une pensée qui ne réchauffer pas trop le cœur de Savi. Non, une promenade dans un parc ne l’emballait pas plus que cela, quand bien même son médecin pouvait sans doute être de bonne compagnie, ça lui semblait si calme si ennuyeux… Elle aimait l’activité, l’adrénaline, l’inconnu, l’action… Découvrir les recoins de son île de naissance, explorer les lieux strictement interdits par les adultes en compagnie de son frère… c’était ce dont elle avait besoin. Même dans son travail elle avait fait le choix de l’action, du risque. Rester ici sans pouvoir rien faire pour se changer les idées… la prison serait dans sa tête, pas au niveau de l’hôpital en lui-même, elle besoin de sortir, comment cela ne pouvait-il pas être évident ? Non, il lui demanda ce qu’elle comptait faire chez elle ? Elle ne pourrait pas retourner travailler. Avait-elle au moins un petit ami ou un fiancé qui pourrait rester avec elle ? … ou n’importe qui corrigeât-il immédiatement alors qu’il la fixait, précipitamment comme s’il se rendait compte que sa question pouvait semblait intéressée.

Savi tourna son visage vers lui. La question de ce qu’elle ferait chez elle faisait aussi partie des questions à évitées. Elle mordilla sa lèvre, avançant doucement aux côtés du médecin. Elle s’efforçait de masquer la douleur dans son épaule à chaque pas. « Je sais bien que mon supérieur ne voudra pas que je revienne, il est têtu… Mais n’importe quoi chez moi serait mieux que de rester ici, je pourrais chercher d’où vient ce sort dans les livres, ça vous aiderait, non ? C’est de mon domaine ! Ou je pourrais essayer d’apprendre à cuisiner, quitte à intoxiquer mes voisins avec les fumées…. Mais rester ici ? Ne le prenez pas mal, mais même si vous êtes sans doute de bonne compagnie je n’en doute pas hein ! mais je ne veux pas rester enfermée ici… S’il vous plait. Même avec un parc derrière… » Savi laissa échapper un petit soupir. Non un parc ça restait trop restreint pour elle, elle avait besoin de plus. Elle aurait voulu pouvoir argumenter plus, pouvoir lui dire que oui, bien sûr, elle aurait quelqu’un avec elle ! Mais ça non plus ce n’était pas dans ses façons de faire… « Je pourrais sans doute appeler une amie, un collège, même mon supérieur resterait sans aucun doute si je le lui demandais… Mais il est déjà venu me voir aujourd’hui, il a passé la nuit à l’hôpital, il faut qu’il s’occupe de lui un peu. Et mes frères… comme ma famille ou mes amies, je ne vois pas l’utilité de les inquiéter, je peux me débrouiller seule. Ils seraient vraiment inquiets et je n’est pas envie de leur causer du tracas. »
La jeune femme s’arrêta de marcher au milieu du couloir. Elle porta à nouveau la main à son épaule, baissa sa tête pour essayer de relâcher ses muscles, de se détendre pour arrêter cette douleur qui la lançait un peu plus à chaque pas. Sa respiration était plus saccadée qu’elle ne l’aurait dû l’être face aux quelques pas effectués dans le couloir, elle était à deux doigts d’haleter… Et pourtant, elle était sportive, avec des entrainements réguliers… « Est-ce qu’on peut faire une pause ? » Elle ferma ses yeux, essayant de reprendre des forces et s’appuya contre le mur. « Pardon, juste quelques secondes et ça ira, ne vous inquiétez pas. » Elle se força à respirer plus calmement. Mais ses sourcils restaient froncés… Était-ce le sort ça aussi ? Qui la fatiguait autant ? Au point que deux minutes de marche lui donnent envie de s’arrêter ? Elle voulait faire sortir ce truc d’elle immédiatement, tout de suite. Les mains de la jeune femme tremblèrent et elle resserra ses doigts sur son trapèze, plus fermement encore. Elle avait peur des effets de ce truc, elle voulait fuir, immédiatement, sans quoi elle allait craquer… Elle ne pouvait pas faire ça en face de l’homme, elle ne le voulait pas. Fébrile, Savi essayait de contenir ses émotions, la gorge nouée. Pouvait-elle juste rentrer dans le mur ? Sans même s’en rendre compte, ses cheveux changèrent de couleur, virait du brun vers un blond doré… Elle pouvait refuser d’exprimer ses émotions par fierté autant qu’elle le voulait, sa capacité de métamorphose s’exprimait pour elle.


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Rùben Oliverio
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeMar 23 Déc - 20:06

Savannah ∞ Rùben
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Rùben et Savannah marchaient lentement en direction dans le couloir en direction, le médicomage bien décidée à aller voir son supérieur afin de lui faire part du problème. Même s'il n'avait pas tant d'inquiétude que cela, il espérait tout de même que son collègue l’appuierait dans ses propos ou ne décide finalement qu'il était inutile d retenir Savannah contre son gré ici. Le bureau était au bout du couloir. La jeune femme finit par avouer que son supérieur n'accepterait certainement pas qu'elle revienne déjà travailler (et là, Rùben fut tenté de lui faire remarquer que bien heureusement l'entourage de la jeune femme savait encore prendre de bonnes précautions en ce qui concernait sa sécurité ! Mais il ne dit rien finalement rien). De plus, elle sembla trouver important d'ajouter qu'elle pourrait lui être beaucoup plus utile dehors que cloîtrée entre quatre murs à l'hôpital. Elle lui dit posséder des livres et qu'elle pouvait essayer de les feuilleter afin de trouver des informations sur ce qu'elle avait.

Il s'abstint de même de lui répondre que les livres n'avaient pas toujours des réponses à tout surtout s'il s'agit une magie encore peu exploitée et potentiellement nouvelle. Cependant, il eut la tactique de ne pas lui gâcher son enthousiasme au moins sur cela. Elle parlait aussi d'intoxiquer ses voisins avec la fumée en s'essayant à la cuisine. Cela fit un léger sourire amusé apparaître sur le visage de Rùben mais l'instant d'après, alors qu'il se souvenait de la délicieuse cuisine que Shana aimait préparer, son cœur se serra davantage ; pourtant, il ne put cependant s'empêcher d'ajouter sans pourtant tourner la tête de peur de trahir son émotion. « Mon ex est une fabuleuse cuisinière. Elle pourrait peut-être vous servir de professeur. » Et d'un certain côté, c'était aussi une manière de plaisanter et de détendre l'atmosphère. Il faisait son boulot comme il le jugeait bon, comme il l'avait appris, mais il ne tenait pas à passer pour un goujat qui la retenait prisonnière de force dans un lieu qu'elle n'aimait pas. Le terme « ex » résonnait étrangement dans sa tête et c'était bien même la première qu'il le disait alors qu'ils étaient séparés...

Pendant ce temps, alors que Rùben subissait son propre malaise intérieur, Savannah continuait à parler et mentionnait toutes les personnes qu'elle pourrait appeler afin qu'ils passent un peu de leur temps avec elle pour ne pas la laisser seule. Rùben fut ravi de cet interlude. « Ils ne sont pas obligés de rester tout le temps avec vous. Ils peuvent se relayer. » fit-il en simple suggestion. Il fronça un sourcil intrigué lorsqu'il se rendit compte qu'elle n'allait pas très bien et qu'elle s'était arrêtée.

Il s'était retourné, interpellé lorsqu'il l'avait entendu demander de faire une pause et sa première réaction fut d'amorcer un mouvement vers elle.  « Mademoiselle ? Vous allez bien ? » fit-il sur un ton concerné et se rapprochant d'elle un peu lorsqu'il fut témoin d'une chose bien étrange. Quelque chose qu'il ne voyait guère souvent étant donné qu'il n'y avait que très peu de pratiquant. La raison de cela était simple, il s'agissait d'un don extrêmement rare. Rùben n'en avait jamais rencontré de sa vie même s'il l'avait lu dans des livres. Les cheveux de la jeune femme venaient de passer du brun au blond, comme ça, en l'espace de quelques secondes et il était prêt à parier qu'elle ne l'avait pas sous contrôle. « Oh... Vous êtes... Métamorphomage ? » Question rhétorique à vrai dire. Il ne lui posait pas réellement la question car il voyait bien de ses propres yeux qu'elle possédait le don de métamorphomagie.

Il se rapprocha doucement et finit par lui prendre le bras et la guida vers la chaise la plus proche. Là, il la relâcha mais conserva cet air préoccupé sur son visage. Il se retint de lui faire remarquer que ce genre de choses en plus grave pouvait arriver à l'extérieur de l'hôpital et là, il n'y aurait personne pour prendre soin d'elle. « Vous voulez retourner dans votre chambre ? » demanda t-il au lieu de cela. Au même moment, il aperçut un homme sortir du bureau au bout du couloir et remonter le corridor dans leur direction. Ça tombait bien, c'était justement l'homme qu'il cherchait, se dit Rùben. « Restez là, » fit-il à la jeune femme brièvement. « Je reviens dans une minute. » Et il se dirigea à grands pas vers le médicomage en chef qui le salua en lui demandant immédiatement : « Ah, Rùben, qu'y a-t-il ? Un problème ? » L'anxiété était apparemment visible sur le visage du jeune Oliverio.

« En quelques sortes. » fit-il d'un air sombre. « Miss Savannah Corbien fait quelques oppositions. Elle aimerait sortir quand bien même je lui répète qu'elle ne devrait pas. Je refuse de signer quoique ce soit pour sa sortie prématurée, et pour lui faire entendre raison, je lui ai dis que j'allais l'emmener    dans le bureau de mon supérieur. »
 
Rùben lui expliqua. Lui expliquer le problème lui prit alors environ deux petites minutes, et termina avec un concerne prononcé. Son collègue hocha la tête, réfléchit puis : « Allons la voir. » et se dirigea vers l'emplacement où Savannah se trouvait trouvait toujours assise. Il s'arrêta près d'elle et même si Rùben le suivit, il le laissa faire la conversation cette fois.
« Mademoiselle Gordien ? Donc, on ne se plaît pas parmi nous ? » fit-il en prenant place sur la chaise à côté d'elle. Puis, l'air plus soucieux : « Rùben m'a dit que vous n'avez pas l'air d'avoir paru aller bien dans le couloir en venant me voir. Imaginez si ça vous arrive en-dehors de ces murs et que personne n'est avec vous ? » Il l'observa d'un regard pénétrant comme s'il cherchait presque à la sonder dans son âme. « Ou y a t-il des gens possibles? » Sourcils froncés, Rùben tourna soudainement le regard vers lui puis les ramena sur la jeune femme. Tous deux attendaient qu'elle réponde.


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Savannah Gordien
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeJeu 1 Jan - 13:10

Hysteria is impossible without an audience.
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Epuisée, la faiblesse qu'elle ressentait l'affolait. Pire encore, elle n'arrivait plus à contrôler s on don de métamorphomage. Cela faisait depuis ses douze ans qu'elle n'avait plus eut ce genre de soucis. Si à l'époque son corps changeait à chaque réaction émotionnelle, c'était époque était bien loin derrière... Jusqu'à aujourd'hui. Tremblante, la douleur dans sa nuque se faisait plus intense.

Son médecin s'approcha d'elle, lui demandant si elle allait bien. Malgré son inquiétude, il restait calme, ce qui était positif aux yeux de Savi. Elle détestait se sentir faible, sa tête prise de vertige ne l'aidait en rien. Elle aurait voulu lui répondre quand il avait parlé de son ex petite amie, il en parlait tendrement, le souvenir de sa nourriture semblait bien doux à sa mémoire... loin de la façon dont qui que ce soit parlerait jamais des plats de Savannah. Au lieu de lui répondre, elle était traversée par des frissons désagréables, des impressions de froids, de chaleurs sans compter cette impression d'avoir son cerveau entouré de coton... Elle n'osa pas protester quand il la guida vers un siège, l'esprit trop embrumé pour essayer de continuer de paraître pas affaiblie.

Elle l'entendit s'étonner de sa capacité de métamorphomage, une réaction qu'elle avait vu plus d'une fois, mais qui lui confirmait juste une chose : son corps dysfonctionnait... Elle hocha la tête face à sa question, plus pour lui montrer qu'elle entendait belle et bien que pour lui affirmer ce que de toute façon il pouvait voir clairement. Elle ne s'y attendait pas. Pas à perdre le contrôle et sentir cette impression de faiblesse, ses forces l'abandonnait, glissant entre ses doigts. Quand il lui demanda si elle voulait retourner à sa chambre, elle était à deux doigts de dire oui. Elle voulait lutter, mais force était de constater qu'elle n'en avait à cet instant pas les moyens. Seulement avant qu'elle ne se résolve à hocher sa tête pour capituler, son médecin lui dit de rester là, affirmant qu'il n'en avait que pour une minute. Il s'éloigna rapidement, allant à la rencontre d'un autre médecin.

Son médecin revient accompagné par un autre médecin, sans doute le responsable du service dont il parlait un peu plus tôt. Il s'assit à côté d'elle tandis que son beau médecin brun restait debout à côté, lui demandant si elle ne se plaisait pas parmi eux. Savi lui jeta un coup d'oeil, se demandant s'il voulait vraiment lui poser cette question ? Ca n'avait rien à voir avec cela. Elle avait besoin d'exploser, de lâcher le contrôle qu'elle s'imposait à elle-même. A nouveau il lui demande ce qu'il se passerait si cela lui arrivait en étant dehors, seule. Savi soupira. Les mains tremblantes, elle n'avait aucune envie d'entendre ces mots. Elle ne voulait rester ici, elle saurait pouvoir être raisonnable au dehors ! Mais elle voulait pouvoir avoir du temps pour elle seule, pouvoir baisser ses défenses. En leur présence elle ne pouvait pas faire face à ce qui lui arrivait, elle ne se laissait pas aller, elle se bloquait. Elle préférait se mentir que de perdre les pédales en présence d'autres personnes. Ce n'était pas ainsi qu'elle avait apprit à être forte au milieu de ses frères, briser cette image de première fille de la famille, les éloigner de cette princesse qu'elle aurait pu être. Au contraire, elle s'était imposée parmi eux, de les laisser pas lui marcher sur les pieds. Une place qui une fois acquise l'avait poussé à devenir plus capricieuse, s'assurer d'avoir ce qu'elle voulait parmi tout les enfants de la maisonnée.

Elle secoua sa tête. « Je ne veux pas rester ici. Je n'aime pas cette idée de rester là, surtout si vous ne connaissez pas le sort, il n’est pas question que je reste indéfiniment ici. Je peux... attendre que vous trouviez une potion, mais c'est tout. Deux, trois jours. Pas plus. »  Non plus lui était inconcevable. Elle aurait l'impression d'être condamnée, pas question de se laisser faire par un sort lancer par un pauvre sorcier dénué de morale.

Elle tourna sa tête vers son médecin au nom inconnu « Je veux bien retournée dans ma chambre en attendant. » . La jeune auror n'avait pas envie d'avoir tout le service en face d'elle à insister. Ca ne l'aurait rien fait admettre de plus, seule son envie d'exploser aurait augmenté, son malaise également. « Vous me raccompagnez ? »  Elle aurait voulu pouvoir le faire seule mais elle ne pouvait garantir la force de ses jambes...
Se relevant, elle jeta un coup d'oeil au nouvel arrivant « Je ferais attention une fois sortie, ne vous en faîtes pas. »   Elle lui sourit, reprenant le chemin de sa chambre sans s'éloigner du mur. Comme si de rien était elle répondit à sa phrase dit plusieurs minutes auparavant, préfèrent une conversation banale à une ciblée vers sa situation. « Alors comme ça vous aviez une ex-petite amie qui cuisinait bien ? C'est votre type de femme, les jolies demoiselles parfaites au fourneaux ? »  Elle lui sourit, dans une petite note douce taquine mais dépourvue de méchanceté.

Une fois la porte de sa chambre poussée, elle retourna s'asseoir sur le lit. Un tambour cognait dans sa tête, le souffle douloureux, pendant que son épaule était en feu. Elle y porta ses doigts, essayant sans succès de la masser pour la soulager, la douleur persister même en essayant de se détendre. Tentant de toujours prétendre que tout allait bien, Savi releva son visage vers le médecin brun. « Vous ne m'avez pas dit votre nom, Docteur... »  Oui, c'était un détail qui lui manquait.


921 mots
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeLun 5 Jan - 18:08

Savannah ∞ Rùben
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Rùben se contentait d'assister pour le moment et écouta son collègue prendre en charge l'affaire Savannah. Silencieux, il se contenta d'observer sa patiente avec une anxiété dissimulée sous ses airs sereins. Il n'y avait aucun doute qu'elle voulait être considérée plus forte qu'elle ne l'était en réalité et selon lui, il serait folie de la laisser sortir. Il espérait en tous cas que son jugement dans cette affaire serait partagée également par son confrère. A la question de celui-ci d'ailleurs, elle répondit qu'elle n'aimait pas l'idée de rester ici indéfiniment alors qu'ils ne connaissaient pas même l'origine du sort qui l'avaient atteinte. Rùben devait bien lui accorder un demi-point là, mais tout de même, au vu de la fréquence inattendue de ses « crises », il était bien plus préférable qu'elle reste ici sous leur surveillance constante – car même la nuit il y avait des gardes de médecin – que chez elle seule. Sauf si, encore une fois, un ami restait avec elle y compris la nuit.

« Je suis bien conscient que ce ne soit pas simple de devoir rester si longtemps pari nous, mais même si cela ne plaît pas nous avons toutes les sécurités possibles ici à votre condition » fit le médicomage en chef.

Elle disait cependant pouvoir attendre deux-trois jours qu'ils trouvent une potion, mais ne voulait pas attendre plus. Rùben tourna la tête pour observer attentivement son confrère, se demandant ce qu'il allait penser de ce genre d'attitude... Mademoiselle Gordien donnait un peu l'impression d'imposer ses conditions là et Rùben ne savait trop s'il devait en être amusé ou préoccupé. Deux-trois jours, pas plus, qu'elle disait. On verra bien en son temps. En tous les cas, elle semblait avoir capitulé pour le moment. L'avoir emmené devant le médicomage en chef du service semblait avoir eu raison d'elle, pour l'instant. Rùben fut rassuré qu'elle ne cherche pas davantage à argumenter en faveur de sa sortie.

Elle finit par se tourner vers lui, lui disant qu'elle voulait bien retourner dans sa chambre en attendant et Rùben fut ravi de ce changement de situation inattendu. Au moins, elle ne remettrait plus sa folie d'absolument sortir avant deux-trois jours, ils avaient gagnaient un petit délai. Elle lui demanda s'il voulait bien la raccompagner – comme s'il l'aurait pu la laisser retourner d'elle-même jusqu'à sa chambre – et il prit congé de son collègue. « Je te tiens au courant.. » lui glissa t-il avant de suivre la jeune femme qui s'était relevé et repartait déjà en direction de sa chambre. Il sursauta presque en l'entendant parler de son ex petite-amie car il avait déjà oublié la remarque qui lui avait échappé plus de cinq minutes auparavant. Il se demanda même sur le coup comment est-ce qu'elle savait qu'il avait un ex petite-amie ou si elle avait juste jouer le tout pour le tout et tenter l'hypothèse qu'il ait une ex. Cependant, ses paroles lui revinrent en mémoire et il se contenta de répondre tout en lui jetant des coups d'oeil de temps en temps pour se rassurer qu'elle n'allait pas s'évanouir d'un instant à l'autre. Après tout, détecter ces signes, c'était son métier...  On ne se refaisait pas.

« Oui, elle cuisine bien. » Ce fut tout ce qu'il répondit et il accéléra un peu le pas, s'abstenant au passage de répondre à la seconde question et il fut rassuré lorsqu'ils atteignirent à nouveau la chambre de Savannah. Cette dernière s'assit sur son lit et se massa l'épaule sous l'oeil attentif de Rùben qui fut surprit par sa question. Aucun patients n'appelaient de toutes les façons leur médecin par leur prénom donc qu'elle sache son prénom ou pas, il n'y avait pas vraiment d'importance. Sur sa blouse de médicomage était épinglé un badge qui portait le nom de « R. Oliverio » et après tout, c'était ce que tous les patients se suffisaient. Ils n'avaient pas besoin de connaître les médecins par leur prénom... Ce qui serait un peu déplacé.  Cependant, le jeune homme répondit par politesse.

« Rùben, mais bien sûr, évitez de m'appeler ainsi... Je vais vous chercher une potion anti-douleur. » fit-il car il avait remarqué qu'elle souffrait de son épaule malgré ses efforts pour le cacher. Sur ces mots, il était déjà partit et ne revint que cinq minutes plus tard en lui tendant une potion pour apaiser la douleur qu'elle ressentait. « Buvez cela, ça va vous faire du bien. » Généralement le goût des potions était rarement d'un goût appétissant, mais après tout ce n'était pas de la nourriture. C'était censé guérir, ce n'était pas censé être aimé par les patients. Remarquez que la seule particularité de celle-ci était que son goût n'était pas abominable. Elle vous chauffait simplement l'intérieur et ce n'était même pas désagréable.

« Comme ça, vous êtes métamorphomage. » fit-il alors par la suite, préférant apparemment lui poser des questions qu'être lui-même sujet à questions (et après tout, ce n'était pas lui le patient mais bien elle).  « C'est très rare. Je n'en ai jamais rencontré. » Puis, après un moment de réflexion, il reprit, songeur : « C'est très intéressant... » Il avait lu son dossier plusieurs fois et ne comprenait pas que cela n'y ait pas été indiqué. Aurait-il raté des petits caractères ?


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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeMar 6 Jan - 22:27

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La jeune femme pouvait sans peine déceler le soulagement que sa décision avait apporté aux médecins. En un sens, elle comprenait très bien leur inquiétude à la voir quitter l'hôpital, là où ils ne pouvaient l'avoir sous surveillance. Elle comprenait aussi qu'ils avaient sa santé à coeur ou du moins la responsabilité de cette dernière. Elle se doutait bien qu'elle devait aussi les agacer singulièrement à ne pas vouloir rester, mais ce n'est pas en fonction d'eux qu'elle faisait sa demande. Elle aurait voulu ne pas se comporter ainsi, ne pas avoir à se montrer aussi capricieuse, exigeante, mais... elle n'arrivait pas à lutter contre ce besoin de fuite. Elle ne voulait plus de visite ni de regards désolés, Cilian et son meilleur ami lui avaient suffi. Savi refusait cette place à laquelle elle se trouvait. Et a défaut de pouvoir éjecter le sort, elle voulait au moins quitter cet endroit qui la plaçait directement en victime et la rendait impuissante. C'était étouffant. La façon la plus simple de s'en distraire était d'essayer de parler d'autre chose. L'ex-petite amie de son docteur lui sembla à l'instant être un bon sujet.

Avis non partagé, ce fut assez clair. Il fut surprit qu'elle y revienne, elle put l'apercevoir malgré l'effort que cela lui demandait de marcher. IL trancha la discussion, d'une phrase simple pour confirmer, stricte politesse avant d'avancer le pas. Son prétexte pour essayer de penser à autre chose que son dos s’était échappé aussi vite qu'elle l'avait trouvé. Elle ne chercha même pas à le rattraper, elle ne s'en sentait pas la force.

Sa seconde tentative ne fit pas beaucoup plus mouche... En fait, son docteur mal interpréta sa question, tant et si bien qu'elle en perdit un instant ses mots. Bien sûr, ça pouvait presque être évident qu'elle ne demandait pas son nom de famille puisqu'il était épinglé à sa blouse, mais... avec toute cette "agitation" et le stress que provoquait en elle cette nouvelle, la jeune Auror n'avait tout bonnement pas posé les yeux sur ce nom encore. Ni même songé à le faire. Sa question avait pour but d'obtenir son nom de famille... aussi fut telle surprise par sa réponse. Il s'appelait Rùben, mais elle devait bien entendu éviter de l'appeler ainsi. Il lui annonça qu'il allait lui chercher une potion anti-douleur. Elle hocha sa tête vaguement pour signaler qu'elle avait entendu. « Pas de question privée, c'est noté... » murmura-t-elle tandis qu'il sortait. Elle ne savait pas bien comment prendre sa réponse, elle voulait son nom de famille et s'il ne voulait pas lui donner son prénom elle ne l'y aurait pas forcé... Elle pouvait être agaçante, mais pas sur tout. En tout cas il avait mis un point d'honneur à éclaircir les rôles. Médecin, patient. Pas d'appellation par le prénom. Savi expira l'air de ses poumons en tremblant. Ça allait être long si tout le monde s'en tenait au strict professionnel... Elle voulait sortir d'ici.

Sortir d'ici, c'était une idée fixe qui raisonnait dans sa tête. Malgré qu'elle avait constaté qu'elle ne pouvait pas faire la moitié du couloir sans être épuisée, les raisons qui la poussaient à vouloir retourner chez elle persistaient. Savi essaya de se relever. Faire les cent pas pourrait la soulager de... erreur, elle se rassit aussitôt, la tête tournante. Associée aux douleurs qui lançaient de plus en plus fort, elle n'en menait pas large. Profitant de l'absence d'audience, la jeune femme se pencha en avant, se pliant pour poser sa tête sur ses genoux, l'enserrant sous ses paumes... compresser le crâne pour éviter cette étrange douleur de continuer de se propager. Elle haussait à peine respirer tant le mouvement de sa cage thoracique faisait souffrir son épaule. Les yeux clos pour éviter de voir la chambre tournée, elle n'eut aucun moyen de constater que ses pupilles firent ce que ses cheveux avaient fait quelques minutes auparavant. À leur tour, ses pupilles perdirent leurs couleurs vertes pour s'éclaircir, devenant bleu, d'un bleu clair et vif, semblable à une bille de verre.

Elle resta dans cette position, reposant ses muscles qui lui tiraient, jusqu'à ce que des bruits de pas dans le couloir lui indiquent que son médecin revenait. Elle se redressa, maintenant seulement sa main contre son épaule, essayant de limiter ses mouvements de tête pour se donner l'impression d'être plus stable. Le docteur à ne pas appeler Rùben lui tendis un verre, lui demandant de boire, cela lui ferait du bien. À ce stade, elle aurait bu à peu près n'importe quoi pourvu qu'on lui promette du positif. Sans faire la difficile, elle avala la potion, d'un train, sans même grimacer. Elle avait vu pire. Pas de quoi s'en plaindre.
La sorcière métisse fixant un instant le fond de son verre sans parvenir à reconnaitre les ingrédients au goût, se laissant aller par la sensation de chaleur le long de sa trachée. « Merci. » Elle espérait que ça fonctionnerait. Vite.

Savi releva les yeux vers son médecin quand il releva qu'elle était métamorphomage. Il n'en avait jamais rencontré. Est-ce qu'elle réveillait en lui une curiosité médicinale ou de chercheur ? Peut-être, il trouvait cela intéressant. Elle-même avait pris le pli, c'était devenu plutôt banal à ses yeux, même si elle rencontrait souvent des propos surpris quand on la voyait à l'oeuvre. Elle n'hocha pas la tête, craignant d'avoir des nausées si sa tête se mettait à tourner plus encore. Un coup d'oeil à ses cheveux lui confirma l'expression qu'elle avait eut tout à l'heure, ses cheveux s’étaient teintés d'un blond clair, en dépit de sa volonté. Savannah es concentra quelques centièmes de secondes, comme à son habitude... Sans que rien ne se passe. Elle réessaya, sans effet. Elle n'arrivait pas à rechanger la couleur de ses cheveux. « Oui, je le suis... Je ne sais pas pourquoi mes cheveux ont changés, je contrôle ça depuis que je suis ado... ça fait bien des années qu'aucune partie de mon corps n'a changé sans que je le souhaite, mais.... » Elle marqua une pause, le temps de réessayer. « Je ne peux pas. »

Elle porta sa main à sa tempe, espérant que ce tournis s'arrête. La potion devant commencer à faire effet, doucement, mais sûrement. Puis resongeant à sa précédente question, elle releva son visage vers lui, l'observant de ses prunelles devenues si claire. « Au fait... c'était votre nom... de "famille" que je voulais connaître, Docteur.... » Cette fois, elle baissa les yeux vers le nom sur sa blouse. « Docteur Oliverio. » Elle lui offrit un petit sourire taquin avant de ramener sa main à son épaule. Encore une fois, elle chercha à changer la couleur de ses cheveux... Elle perdait un peu plus de contrôle, c'était tout ce qui lui venait en-tête. La situation lui glissait entre les doigts. Sa poitrine se compressa douloureusement, alourdie d'angoisse. Elle allait devenir folle bloquée dans cette chambre. Elle essayait, mais elle revenait à cette première angoisse, inlassablement.


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Rùben Oliverio
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeVen 9 Jan - 14:09

Savannah ∞ Rùben
You will face your greatest opposition when you are the closest to your biggest miracle.
La jeune femme avala la potion d'un trait – il aurait pu lui donner n'importe quoi qu'elle l'aurait bu, il en était sûr. Tandis qu'elle buvait la potion, Rùben l'observait les sourcils froncés et réfléchissant tandis qu'il constatait différents changements physiques dus à son don – ses cheveux étaient de nouveau passés au blond et il était prêt à parier qu'elle n'y était pour rien. Elle manifesta sa perplexité quant au fait qu'elle n'arrivait pas à contrôler le changement de couleur de ses cheveux alors qu'elle le contrôle normalement depuis des années. Rùben trouvait cela étrange lui aussi et se mit à réfléchir intensivement … Il y avait quelques années, il avait lu à propos des Métamorphomage et il avait même un livre chez lui dans sa bibliothèque qui avait un chapitre consacré à ce sujet.

« J'ai lu un jour quelque chose à ce propos... » fit-il la mine concentrée  et tentant de se souvenir avec précision de ce qu'il avait lu. « … Parfois, un changement d'émotion, ou un grand choc... Tel que celui que subit votre corps je suppose avec ce sort peut affecter le don de Métamorphomagie... » Il fit une pause légère avant de poursuivre. « Cela peut se poursuivre aussi longtemps que ce sort est dans votre système j'en déduis. Ou peut-être que ça veut dire aussi, que votre système continue de se battre contre ce corps étranger... Et que quelqu'un qui n'aurait pas ce do serait bien plus vulnérable à l'infestation... » Soudain, il lui fallait pouvoir prendre des notes. Il lui fallait la laisser, retourner dans le labo, réfléchir et prendre des notes. Apprendre qu'elle soit Métamorphomage semblait le faire penser qu'il lui fallait adapter l'antidote à son mal.

Il fut sortit de ces pensées lorsqu'il entendit la jeune femme lui faire remarquer qu'elle ne lui demandait pas son prénom mais son nom de famille en fait...  Rùben, semblant ne pas comprendre pendant une seconde, fit la connexion avec la question qu'elle lui avait posé précédemment avant qu'il aille lui chercher la potion. Apparemment, il avait mal compris la question. « Ah, d'accord, pas de problèmes... » Elle termina même par ponctuer sa phrase par « Docteur » et une seconde fois encore par « Docteur Oliverio » après un coup d'oeil à sa blouse. Rùben se sentit brusquement confus et honteux par son erreur et il finit par laisser un léger rire nerveux franchir ses lèvres. « Ok, désolé d'avoir paru froid d'un coup. Il  reporta son regard sur elle et la vit essayer de se concentrer à nouveau pour changer la couleur de ses cheveux mais sans succès.

Enfin, après un moment, il lui dit l'air sérieux : « Vous devriez essayer de  dormir. S'il y a quoique ce soit, appelez immédiatement et les infirmières viendront. » Il tenta un sourie. Il avait assez passé de temps dans sa chambre, il devait absolument retourner là où son devoir le demandait... C'est-à-dire dans le labo où ils travaillaient à son antidote. Il pouvait voir combien elle s'efforçait de tenir la situation dans laquelle elle se trouvait, et il ne pouvait rien faire grand-chose. Il ne se sentait pas souvent si impuissant. Depuis qu'il avait commencé à travailler ici, la seule fois où il s'était sentit aussi impuissant était lorsqu'il avait dû s'occuper de ce jeune garçon qui était arrivé chez eux après une morsure de loup-garou. La douleur, le désespoir des parents l'avaient brisé et le visage de l'enfant si innocent était une torture lorsqu'il songeait que sa vie ne serait jamais plus pareille. Il espérait que pour Savannah ici présente, ils seraient en mesure de trouver une solution.

« Je dois aller travailler sur votre antidote. » Il se leva, esquissa un sourire et s'apprêta déjà à partir.


628 mots. Désolée c'est court mais je suis à court d'inspiration ^^
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Savannah Gordien
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MessageSujet: Re: Hysteria is impossible without an audience.   Hysteria is impossible without an audience. Icon_minitimeLun 9 Fév - 22:23

Hysteria is impossible without an audience.
Whatever hysteria exists is inflamed by mystery, suspicion and secrecy. Hard and exact facts will cool it.
   
feat Rùben

Si Savi se rattachait vainement à cette discutions normale, banale presque ennuyante autour du prénom ou du nom de son docteur, c'était clairement pour éviter de penser à autre chose. Peut importe combien c'était évident, elle s'y appliquait malgré tout.  Elle avait l'étrange impression que c'était le seul choix qu'il lui restait maintenant qu'elle avait renoncer à sortir ce jour-même. Elle pouvait seulement s'accrocher à autre chose, n'importe quoi, un nom ou faire de sa non maitrise de son don de métamorphomage un problème central, qu'importe. Ce n'était pas si important, voir même clairement secondaire. Elle se sentait faible, épuisée, et cela l'affolait bien plus qu'elle ne le montrait.
Le docteur Oliverio lui expliqua que ce changement dans son contrôle de son don pouvait être dû à un changement d'émotion ou un grand choc, semblable à celui qu'elle avait subit. Elle hocha sa tête, approuvant sans mot cette hypothèse. Oui, c'était possible. Elle retenait surtout le mot choc. Elle ne voulait pas être "en état de choc" ou grand choc. Elle voulait s'en débarrasser, le plus vite possible. Cela pouvait aussi être lié au sort directement. Et rester donc aussi longtemps que le sort serait là. Elle perdu un peu la suite du fils, où il voulait en venir. Il semblait plus parler pour lui même que pour elle à cet instant. Savi comprenait bien qu'il n'avait pas de solution, pas d'explication, qu'il était toujours en phase de découverte... c'était comme si on l'avait interrogée avant qu'elle n'est terminée les prémisses d'une enquête. Il pouvait y avoir des indications et quelques signes par ci par là, mais aucun schéma global, aucune vérité, aucune mesure. Elle essayait de ne pas se laisser assommer par cette vérité qu'il essayait soigneusement de  lui dire telle qu'elle.
Même si elle voulait détendre l'atmosphère en le taquinant sur l'erreur qu'il avait commit en interprétant mal sa question sur son prénom, elle réalisa qu'elle l'avait fait plus mit mal à l'aise qu'autre chose. Dieux qu'elle pouvait être nulle à ça. Son petit rire nerveux en témoignant, elle lui avait un peu coupé l'herbe sous le pied. Que ce soit son caractère de nature ou bien juste qu'il était préoccupé, elle senti qu'il ne chercherait pas à rebondir dessus. Elle avait perdu sa distraction, sa sortie de secours face à ses propres pensées.
Sa crainte se confirma quand il prit un air sérieux pour lui annoncer qu'elle devrait essayer de dormir. Elle pouvait appeler les infirmières, elles viendraient immédiatement. Elle n'en doutait pas. Son coeur s'alourdit un peu plus alors qu'il essayait d'affichait un sourire, polie ou optimiste mais pas très convainquant. Lui aussi avait de fuir peut-être. Sauf que lui le pouvait. Elle devait rester là, inactive, épuisée, seule face à cette douleur qui cuisait dans son épaule, différemment maintenant que la potion agissait mais qui restait présente en elle, comme si quelque chose veillait à ne pas effacer cette sensation de sa conscience.
La sorcière n'avait plus vraiment la force de luttait et se trouvait à court d'argument pour l'empêcher de quitter la chambre. Elle savait qu'elle devait cesser de faire l'enfant et avait épuisée son stock d'idée pour essayer de faire autre chose que rester seule, elle n'avait plus de questions à poser, du moins aucune qui pourrait la soulager de son poids dans sa poitrine. Quand son médecin se leva en affirmant qu'il devait aller travailler sur son antidote, elle hocha simplement la tête. Il était pressé de quitter la pièce, c'était assez simple à voir. Elle répondit à son sourire, légèrement et fit mine de retourner dans son lit pour s'y installer. « D'accord, Docteur Olivero. Merci d'avoir répondu à mes questions ! Pensez à vous reposez aussi, il est tard je crois. » La luminosité à la fenêtre avait baissée depuis les premiers mots qu'ils avaient échangés.

Quand son médecin eut quitté la pièce, Savi se glissa sous les draps. Les yeux clos, elle retourna dans sa tête les éléments et les informations qu'elle avait retenue. La sensation dans son épaule restait, sensation de présence inexorablement là, qui ne disparaissait pas, sans même parler de douleur. Le sort ne se laissait pas oublier. Et Savi ne se sentait pas prête à dormir.


1157 mots
Fin

J'ouvre ce soir ou demain le sujet d'après -je suis grave à la bourre sur tout, désolée TT-
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Hysteria is impossible without an audience.

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