La scolarité d’Elijah a été résolument particulière. En effet, à cause d’une malformation pulmonaire, aggravée par la perforation d’un des poumons, il a passé près de quatre ans dans un hôpital moldu à la pointe de la technologie. Malgré l’avancée notable de la médecine magique sur certains points, il était malheureusement impossible d’utiliser un sortilège ou une potion pour arranger sa malformation génétique. De ce fait, il a vécu près de six ans sous assistance respiratoire lorsque le temps trop humide venait engorger ses poumons. Cela a rendu complexes ses études magiques, qui ont pu être compensées par la supervision de son grand-père qui venait le voir, deux à trois fois par semaine pour l’aider à pratiquer la magie, loin des regards indiscrets des moldus. Durant ces deux ans, il a eu peu de pratique, ce qui a créé un léger désavantage lorsqu’il put enfin quitter l’hôpital, la malformation s’était résorbé avec le temps. Il entra dans la communauté des Serpentards, une maison bien singulière, mais qui le représentait tel qu’il était à l’époque. Il avait été particulièrement marqué par son passé et avait une soif d’apprendre et une ambition bien ferme. Il désirait devenir médicomage, pour tenter de comprendre le mystère du gène magique. Autant dire qu’il ne vivait que cela, dévorant tous les livres moldus et sorciers sur le sujet, cherchant durant toutes ses années de collégiens/lycéens/étudiants, en vain. Il s’est donc naturellement tourné vers des études pour devenir médicomage, se spécialisant dans la psychologie magique. Il s’est rapidement fait remarquer durant ces années-là, ayant une analyse très fine des mécanismes qui pouvaient être défaillants sur nombres de patients. Il obtint son diplôme haut la main et a préféré rejoindre la recherche plutôt que d’être en contact permanent avec le public. Il écrit depuis des bouquins, en référence à la psychologie, mais sur des domaines plus « conventionnels ». Cela ne le fait pas vivre, bien entendu. C’est son passe-temps, parmi tant d’autres comme l’écriture de romans érotiques, coquins dirait certains qu’il publie sous un autre patronyme, qu’il ne revendique pas être le sien. Sinon, il a repris la boutique à l’ouverture. Son grand-père étant trop fatigué pour le faire, il s’est naturellement proposé pour reprendre l’entreprise familiale, seul lien plus ou moins direct qu’il ait avec sa famille.
     

La douleur était insupportable. Il avait l’impression d’avoir un poids dans ses poumons qui l’empêchait de prendre correctement sa respiration. C’était une sensation désagréable qu’il lui faisait peur à chaque fois que cela se produisait. Les yeux clos, il sentait son cœur palpitait dans sa poitrine, affolée à l’idée de manquer d’air, mais ne parvenait pas à se réveiller, s’extirper de ce songe qui lui semblait particulièrement austère. La réalité ne frappait pas encore son esprit, son inconscient encore plongé dans ce sommeil sans rêves. Il sentit quelque chose se poser sur son visage, lui offrir ce souffle qui semblait lui manquer. À ce contact, il comprit directement qu’il se trouvait à l’hôpital. Ce n’était pas la première fois qu’il occupait l’un de ces lits. La raison de sa présence aujourd’hui, lui échappait, d’autant plus qu’il sentait sa cage thoracique particulièrement oppressante. Que s’était-il passé pour qu’il se sente si mal ? Il essayait de se sortir de ce songe, faisant de son mieux pour commander à son corps de se réveiller. Il finit par y parvenir, ses prunelles se faisant douloureusement frapper par la lumière du jour. Il referma ses paupières par réflexe, sentant une main bienveillante se poser sur son bras et son front. Il reconnut le toucher de son grand-père, se demandant pourquoi c’était lui qui se trouvait là. Il le fixa, le regard absent, tremblant. « Tu as vécu des moments forts mon petit… Prend ton temps, mon petit, tu es en sécurité... » La voix de son grand-père semblait vouloir le rassurer, cela y parvenait plus ou moins. Seulement, un souvenir vint frapper son esprit, le figea tandis qu’il sentait des larmes perlaient sur ses yeux. Il se souvenait des raisons de sa présence ici. Son cœur s’oppressa dans sa poitrine alors qu’il fermait ses yeux de nouveaux pour cacher sa douleur, l’effroi qu’il ressentait tout au fond de son être. Cette sensation de rejet le blessait profondément. Sa sœur, sa sœur jumelle avait tenté de le tuer, prise par une folie, sa douleur de ne pas être comme eux. Cela brisait son cœur, le réduisait en morceau alors qu’il avait juste envie de pleurer, laisser son cœur saigner. Si seulement, il pouvait lui donner la moitié de ses capacités magiques, il l’aurait fait sans hésiter.

Cette douleur ne partait pas, bien au contraire ! Elle n’avait de cesse de croitre dans sa poitrine, se mêlant à cette sensation d’impuissance qui n’avait de cesse de prendre sa gorge. Cela faisait six ans désormais qu’il logeait dans ses lieux, suivant ce traitement pour tenter de soulager ses poumons. Les venues quotidiennes de son grand-père, bien qu’agréable, ne parvenait pas à amoindrir sa peine. Il se sentait rejeté, mis à l’écart, tel un paria. Il était juste un enfant malade pour le personnel de l’hôpital, un patient et quand bien même s’était-il fait des amis, il se trouvait plongé dans une profonde solitude. Une solitude de laquelle il s’échappait grâce à la lecture. Il n’avait de cesse de dévorer les livres que son grand-père lui apportait à chaque visite, éveillant sa créativité, son envie de créer également. Il s’amusait à griffonner des feuilles, par-ci par-là, imaginant des histoires palpitantes sorties tout droit de son esprit. Il se passionnait pour cet art, y trouver une forme de salut pour son esprit torturé, qui prenait de plus en plus compte que ses parents n’étaient pas venus une seule fois. Cela lui laissait un goût amer au fond de la gorge, désagréable. Il se sentait frustré, en colère, mais ne pouvait pas s’en indigner. Ce n’était pas dans ses habitudes, d’autant plus qu’il savait son grand-père faire de nombreux efforts pour qu’il n’est pas l’impression qu’on l’abandonne. Il lui avait annoncé que sa sœur était malade, que pour sa santé, elle ne pouvait pas le voir et ils ne pouvaient plus vivre ensemble. Il n’avait pas eu son mot à dire, n’avait pu qu’accepter la situation telle qu’elle était. De toute façon, il ne pouvait pas quitter l’hôpital, était enfermé dans cette chambre depuis des années à cause de sa faiblesse pulmonaire. Il se tenait donc sur le bureau dans sa chambre, continuant d’écrire cette histoire qu’il avait débuté quelques mois auparavant, bourré de ratures, d’annotations diverses et variées. « Bonjour, mon garçon ! » Vint s’exprimer la voix de son grand-père en venant poser ses mains paternelles sur ses épaules. « Ton histoire avance bien ? » Il hocha la tête, souriant doucement à ce dernier alors qu’il fermait son carnet de note, venant prendre celui plus secret de ses cours de magie. Il suivait ses cours à distance, ne pouvant encore aller dans l’école de la magie qui l’attendait. Son père se chargeait de lui apprendre la théorie et la pratique de ce monde dans lequel il avait vécu, mais qui lui semblait si lointain. « Les médecins m’ont confirmé que dès ce printemps tu pourras sortir. Ta malformation semble se résorber, elle ne devrait plus être trop gênante pour que tu puisses vivre normalement comme tout le monde. » Une nouvelle qu’il accueilli avec un sourire, ne sachant nullement s’il devait s’en réjouir. Après tout, il ne savait pas quel type de vie l’attendait à la sortie de ses couloirs. Il accueillait donc tout ceci avec réserve, se concentrant plus sur le contenu du cours qu’ils révisèrent ce jour-là.

Le souffle court, il pouvait sentir son cœur battre vivement dans sa poitrine. C’était une sensation vivifiante, bien qu’il ne puisse s’empêcher d’être légèrement anxieux. Quand bien même sa malformation s’était résorbée, ses poumons ayant la taille convenable pour un jeune homme de son âge, cette angoisse venait toujours frapper son esprit. Il laissait ses mouvements s’harmonisaient avec ceux de son ami qui l’avait initié à ce nouvel art pour chasser toutes ses mauvaises toxines qu’il avait en lui. Il sentait une couverture de sueur couvrir sa peau, parsemant celles-ci de fines gouttelettes. Cela faisait pratiquement cinq ans qu’il avait découvert le Taekwondo grâce à cet homme, qui était devenu son ami. Il trouvait ce sport fort noble et prenait toujours à l’exercer dans le parc de Poudlard, quand bien même certains de ses camarades ne pouvaient s’empêcher de sourire en le voyant s’entrainer. Il n’avait que faire de leurs regards. Il était assez connu pour qu’on ne vienne pas lui chercher d’embrouille. Il n’avait pas sa langue dans sa poche et déjà à cette époque, il savait faire regretter les actions à ceux qui cherchaient délibérément à lui porter défaut ou à le provoquer. Il avait développé un réflexe d’autodéfense qu’il usait avec aisance, sachant découvrir le point faible dans la psychologie de quelqu’un… Sans doute que ses recherches diverses sur le domaine depuis des années expliquaient son talent. Quoi qu’il en soit, il s’était dirigé vers la médicomagie, l’étudiant depuis un an. « Eh bien ! Si je pensais que tu venais t’entrainer torse nu dans le parc, je me serai réveillé tôt plus souvent ! » Une compatriote de sa maison qui le fixait depuis quelques minutes, qu’il avait bien sûr remarqué sans s’arrêter pour autant. Il sourit amusé par la remarque, faisant un dernier mouvement avec son bâton avant de s’arrêter. « Oh par forcément, il suffit simplement de le demander… » Un petit sourire narquois et mystérieux tandis qu’il venait lui faire un clin d’œil. Cela faisait bien des années qu’il avait perdu toute innocence dans les bras d’une femme plus âgée lors d’un de ses voyages pendant les vacances. Il avait pris goût à la luxure et se faisait un plaisir à répondre aux fantasmes de ses camarades féminines. Il aurait été dommage de s’en priver.

Elijah se tenait auprès du chevet de son grand-père, qui était allongé sur ce lit d’hôpital. Ce dernier avait eu une attaque cardiaque due à un surmenage. Il faut dire que son grand-père tirait un peu sur la bride. Il avait tenté plusieurs fois de l’avertir à ce sujet, mais borné, il avait continué de travailler comme si le diagnostic des médecins – dont lui – était inutile. « Grand père, laisse-moi reprendre l’affaire. Tu n’es plus en état et j’aimerai éviter de perdre ma seule famille… » Il faut dire que depuis le décès de sa grand-mère, son grand-père était le seul membre de sa famille qu’il pouvait et considérer de la sorte. Il s’était fait à l’idée de ne voir ses parents que très brièvement, ceux-ci devenant de parfaits inconnus, qui veillaient avec épuisement sur sa sœur jumelle. Celle-ci ne se souvenait pas de lui, de son existence même. Il n’était plus rien, n’attendait plus rien de cette relation qui pourtant lui manquait terriblement. Cela lui faisait du mal d’y penser, préférant chasser ce démon qui n’avait plus de sens. Il ne pensait plus qu’il pourrait y avoir une issue positive, avait abandonné ses recherches sur la question de la génétique pour analyser les effets pervers des sortilèges sur le sujet concerné. Il ne désirait pas travailler avec le public, même si pour son travail de recherche, il serait résolument amené à travailler avec eux. L’idée de reprendre la boutique de son grand-père n’était pas déplaisant, d’autant plus dans cette nouvelle ville qui venait d’ouvrir ses portes. Son grand père finit par capituler, lui donnant les clés de l’affaire. A partir d’aujourd’hui, il serait propriétaire du Rosenwald’s Bookshoop, un métier qui lui convenait, au milieu de ses livres où il pourrait effectuer ses recherches et écrire ses romans particuliers qu’il écrivait depuis quelques années.
     

   Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

   « Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Diamond's Wolf, dont le loup est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

   Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!