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MessageSujet: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeMar 26 Aoû - 11:34


Never felt like this before


Ethan Peters & Elie White


Mandragore. La racine de mandragore est un remède très puissant. Elle constitue une part essentielle de la plupart des antidotes, dont celui contre la Pétrification. Le filtre de Mandragore permet de ramener les personnes qui ont été métamorphosées ou ensorcelées à leur état d'origine. Les jeunes plants de mandragore sont de petites plantes touffues, de couleur violacée avec ce qui ressemble à de minuscules bébés la place des racines. Ces créatures grandissent et se développent pendant plusieurs mois jusqu'à l'âge adulte où elles peuvent êtres coupées et utilisées pour des potions. Le cri de la mandragore est fatal pour les humains, il faut donc prendre des précautions quand on en élève. Même bébé, le cri de la Mandragore peut assommer une personne pendant quelques heures.

Je soupirais en parcourant rapidement le paragraphe des yeux : même en choisissant un livre spécialisé, chaque chapitre commençait par une description basique que l'on étudiait depuis la première année d'école de magie. Il me semblait pourtant évident que si nous étions assez cultivés pour aborder un ouvrage de Botanique avancée, nous connaissions les définitions collégiennes des plantes. Je sautais donc le paragraphe inutile pour me pencher sur la suite qui détaillait toutes les propriétés de la mandragore. À moins d'une semaine de la rentrée scolaire, j'avais opté pour une petite remise à niveau dans les différents cours que j'allais suivre à Heartwood. La botanique était loin d'être un problème pour moi - merci papa et maman - mais il ne faisait pas de mal de relire quelques chapitres par ci par là. De plus, j'appréciais le calme de la bibliothèque. Peu d'élèves avaient eu la foi de l'investir avant le début des cours et je pouvais profiter de l'ensemble des ouvrages sans m'inquiéter de les voir entre les mains d'autres lecteurs.

Je terminais le paragraphe sur les effets secondaires que pouvait provoquer la mandragore si on la mélangeait à d'autres ingrédients quand le bruit de la lourde porte de la bibliothèque me dérangea. Par réflexe, je levais la tête pour chercher le coupable de mon désagrément et ne fus pas étonné par l'identité du nouvel arrivant. Les cheveux un peu trop longs et bouclés, le regard fuyant mais pourtant brillant emprisonné dans deux yeux légèrement bridés, un nez longiligne, une bouche trop rose et une démarche timide : c'était le même étudiant qui venait chaque jour se plonger dans des livres dont le parchemin avait plus de couleurs que lui. Souvent, nous n'étions que tous les deux dans l'immense bibliothèque, parfois accompagnés d'un ou deux autres courageux. Il était donc parfaitement normal que je le remarque et que je connaisse son apparence physique presque par coeur. C'était ce que j'aimais me dire.

À son habitude, il alla poser son sac sur une table à quelques mètres de la mienne, toujours la même, toujours le même fauteuil. Il en sortit quelques parchemins, certains en partie utilisés et d'autres vierges, ainsi que quelques plumes. Puis il partit en direction des étagères, dans le secteur de Défense contre les forces du mal. Jusque là, rien d'anormal. Mais lorsqu'il revint, je le vis se diriger vers moi. Si mon visage resta stoïque, mes cheveux pâlirent considérablement. Pourquoi venait-il dans ma direction ? Je n'étais pas quelqu'un de très ouvert avec les inconnus et rester invisible aux yeux des autres me convenait totalement. Mes cheveux me tombèrent rapidement devant les yeux, ayant poussés d'eux-mêmes pour me cacher comme ils le pouvaient. Je retins ma respiration alors que j'entendais les pas se rapprocher. Et ils... ne s'arrêtèrent pas. Surpris, je passais une main pour soulever les longues mèches qui masquaient ma vue et me retournais. Mon inconnu consultait les ouvrages de médecine magique et botanique qui se trouvaient derrière moi. Entre mes doigts, mes cheveux devinrent cramoisis de honte et je laissais mon front s'écraser sur mon grimoire ouvert. Elie White, ou l'art de se faire des films. Bien évidemment qu'il ne venait pas me voir, pourquoi l'aurait-il fait ? Quel idiot j'étais.

Après avoir repris mes esprits et redonné à mes cheveux leur taille et couleur habituelles, je tentais tant bien que mal de compléter mon parchemin sur les effets néfastes de la mandragore. Sans succès. Mon regard ne cessait de dévier vers l'inconnu de la bibliothèque. J'avais beau me convaincre qu'il n'y avait à voir et qu'il n'était même pas attirant physiquement, je savais au fond que je me mentais. Cela me perturbait grandement. Depuis quand Elie White trouvait un garçon beau ? Ou même y accordait-il un quelconque intérêt ? Mince, j'aimais les filles moi !

Une gifle mentale plus tard, je lisais assidûment mon paragraphe sur les dangers du mélange mandragore/ortie. Je commençais même à en oublier mon voisin quand je tombais sur la mention Pour plus de précisions, se référer à l'ouvrage 'Quand le persil devient poison' d'Arthur Chouflu. Bien décidé à poursuivre ma lecture libératrice, je me levais et me dirigeais vers l'étagère concerné, parcourant les tranches du bout des doigts à la recherche de mon livre. Mais lorsque j'arrivais à son emplacement, celui-ci était vide. Pris d'un mauvais pressentiment, je jetais un coup d'oeil vers l'inconnu de la bibliothèque. Le livre était bien là, en bas de sa pile. Mon estomac tomba dans mes talons et j'avalais ma salive et me demandant que faire. Ce bouquin était la seule façon que j'avais trouvé de ne plus penser à l'intérêt bizarre que j'avais envers ce garçon, et il était entre ses mains.

J'expirais plusieurs fois pour calmer les battements de mon coeur qui s'était emballé de nervosité - oui, de nervosité - avant de prendre mon courage à deux mains et de me diriger vers la table de l'inconnu. À plusieurs reprises, mes pieds me ramenèrent vers ma propre place, mais je m'accrochais à l'idée de récupérer ce livre. Rien de mal ne pouvait arriver, non ?

Debout face à lui, je serrais mes mains avec force, rendant mes jointures blanches. J'ouvris la bouche à plusieurs reprises sans parvenir à en extraire un seul son. Les yeux fixés sur les nervures de la table, je balbutiais enfin, les cheveux légèrement roses :

« Excuse-moi... je peux t'emprunter ce livre ? »

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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeJeu 28 Aoû - 18:28

Ethan avait toujours aimé les rentrées scolaires. Elles avaient pour lui un goût grisant de liberté, et même depuis qu’il n’était plus soumis à l’enfermement de sa mère, il appréciait toujours autant ces moments, tout comme il en appréciait les obligations. Il avait toujours été bosseur alors il n’y avait rien d’anormal pour lui dans le fait de se lever spécialement pour aller travaille à la bibliothèque chaque jour, ou presque. Ils n’étaient qu’un petit nombre de courageux, tout au plus cinq, à investir si tôt les fauteuils de la bibliothèque. C’était apaisant, loin de tout ennui. Réviser n’avait rien de désagréable pour le jeune sorcier qui mettait un point d’honneur à connaître la théorie sur le bout des doigts pour espérer assurer en pratique. Puis il ne voulait pas décevoir Camber. Son binôme de stage faisait partie des rares personnes à croire en lui. Il redoutait que cela puisse changer.

Lorsqu’il entra dans la bibliothèque, il sentit immédiatement un regard se poser sur lui. Cette fichue porte faisait un boucan d’enfer dans un lieu aussi calme. Il grimaça légèrement, comme à son habitude et s’avança vers la table qu’il préférait. Il ne vit du coin de l’œil qu’une seule personne, la même que d’ordinaire, celle qui lui tenait presque compagnie. Il déposa son sac et, sans prendre la peine de s’asseoir, en sortit parchemins et plumes et regarda la liste d’ouvrages dont il pensait avoir besoin pour la journée. Au menu, il y avait comme toujours de la défense contre les forces du mal mais surtout de la médicomagie. En cours, on lui apprenait surtout à lancer et à contrer des sorts, mais jamais à réparer les dégâts desdits sorts. Il savait bien qu’il n’aurait jamais l’entraînement ni le temps suffisants pour pouvoir tout apprendre et réussir, mais il se disait tout de même que connaître quelques sorts et quelques potions pourrait lui être utile. Cela le rassurait.

Armé de sa baguette, il alla piocher sur les étagères les ouvrages dont il avait besoin. Il les empilait et les maintenaient avec sa baguette pour ne pas avoir à les porter. Depuis sa première expérience malheureuse à Poudlard, il ne prenait plus le risque de porter lui-même ses livres. La magie pouvait bien lui rendre ce service. Il lui fallut un peu plus de temps pour trouver ce qu’il cherchait dans le domaine de la botanique. Il n’allait jamais dans ce coin. C’était plutôt le domaine de l’étudiante qui aimait changer de couleur de cheveux. Ethan alla enfin s’installer. Il posa les livres sur la table, s’assit, et entama ses lectures.

Il était très concentré sur les lignes qu’il parcourait, allant d’un ouvrage à l’autre en fonction des notes de bas de page et de ses interrogations. Puis au bout d’un moment, il perçut un mouvement inhabituel du coin de l’œil et sentit une présence près de lui. Il n’osa pas lever la tête mais sa lecture s’interrompit au milieu d’une phrase relative aux dangers de la pratique de la magie guérisseuse sans les compétences nécessaires. Que pouvait-on bien lui vouloir ? Il finit toutefois par lever les yeux, sa curiosité l’important une fois n’est pas coutume sur sa méfiance. Il vit alors que l’étudiante n’était plus à sa place mais debout face à lui, les cheveux roses alors qu’ils lui avaient semblés beaucoup plus clairs et discrets lorsqu’il était passé avec ses livres.

« Excuse-moi... je peux t'emprunter ce livre ? »

Sa voix était tout sauf assurée. Ethan fut surpris par la demande, mais surtout, il ne comprit pas de quel livre on lui parlait. Pour autant, il s’empressa de donner une réponse. Elle semblait tellement intimidée qu’il s’en serait voulu de faire durer plus longtemps l’attente.  

« Euh… Tu as besoin duquel ? Tant que ce n’est pas le livre sur lequel je bosse en ce moment, c’est d’accord. »

Il n’était pas contrariant, bien au contraire. L’avait-elle pris pour une de ces personnes qui s’accrochent aux ouvrages qu’ils ont empilés comme à la dernière bouffée d’air sur terre ? Si le livre n’était pas en cours d’utilisation, il ne voyait pas pourquoi il refuserait. Ethan pensait qu’elle avait craint un refus de sa part.

« Tu me le feras juste passer quand tu auras terminé avec, si ça ne t’embête pas. »

Il lui adressa un sourire timide. Il avait toujours peur qu’on l’envoie balader dans ce genre de situation et ramena son regard sur la tranche des livres de sa pile, gêné, et prêt à faire ce qu’on lui demandait.
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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeMer 3 Sep - 17:19


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Sociable. Qui se lie facilement aux autres et avec qui il est agréable de vivre.

Sociable, je ne l'étais pas. Il n'était pas difficile de comprendre pourquoi, un simple coup d'oeil sur ma vie suffisait à tout expliquer. Jusqu'à mes onze ans, je n'avais connu que mes parents, mes deux frères, parfois de la famille du côté de papa, et quelques voisins. Puis j'avais intégré BeauxBâtons et ça avait le début des pires années de ma vie. On m'avait collé dans le dortoir des filles pour l'unique raison que j'étais né Elisabeth White et qu'il aurait été mal vu de m'envoyer chez les garçons. Comme si je ne dépareillais pas suffisamment au milieu des filles avec mon anatomie masculine. Les douches communes ont toujours été un grand traumatisme, surtout lorsque j'ai commencé à être suffisamment âgé pour voir les filles différemment. Me faire des amis ? Je n'avais aucun sujet de conversation commun avec les filles, elles se moquaient de ma différence et me fuyaient même lorsque je rentrais dans la salle d'eau ou le dortoir. Quant aux garçons, ils ne me considéraient pas comme l'un des leurs et, au mieux, m'affublaient de noms d'oiseaux que l'on réservait habituellement aux homosexuels. Par la suite, la faculté de magie n'avait rien apporté de nouveau : j'avais pris l'habitude de considérer les livres comme mes seuls amis et restais en leur compagnie. Au final, les seuls amis que j'avais n'étaient là que parce qu'ils s'étaient battus pour percer ma carapace.

Cela expliquait donc pourquoi je me tenais devant l'inconnu de la bibliothèque, les cheveux virant du rose pâle vers une teinte plus soutenue, la tête baissée et le regard fuyant. C'était totalement ridicule, il ne me connaissait pas et ne pouvait donc pas me juger, mais les habitudes ont la vie dure. Et sentir son regard sur moi n'aidait pas. Le silence semblait interminable, j'aurais voulu me faire tout petit pour me cacher dans un trou de souris. Je secouais cette idée hors de ma tête alors que je sentais mon corps rétrécir par réflexe et repris ma taille normale.

« Euh… Tu as besoin duquel ? Tant que ce n’est pas le livre sur lequel je bosse en ce moment, c’est d’accord. »

Je secouais la tête vivement et osais enfin relever les yeux vers l'étudiant. Rien ne semblait malveillant dans son regard, ce qui me rassura. Lentement, je pointais l'ouvrage en bas de la pile.

« Celui-ci. Je n'ai pas vraiment besoin des livres de Défense Contre les Forces du Mal. », ajoutais-je d'une petite voix.

Plus le temps passait, plus je doutais de l'utilité de ce livre. Il était sensé m'aider à ne pas penser au garçon en face de moi, et pourtant cela faisait quelques petites minutes que je le voyais de près et j'avais même entendu sa voix. Autant de détails qui nuiraient considérablement à ma concentration.

« Tu me le feras juste passer quand tu auras terminé avec, si ça ne t’embête pas.
- N... non, bien sûr. »

J'avançais mes mains vers la pile de bouquins, bien déterminé à récupérer l'ouvrage au plus vite pour retourner dans mon coin. Je ne me sentais absolument pas à l'aise ici, si proche de ce garçon. Et le pire, c'était que je ne comprenais pas pourquoi. Ce n'était pas ce sentiment de peur qui me nouait le ventre habituellement. Non, c'était autre chose encore. Une timidité que je ne ressentais pas auprès des garçons en temps normal. Je n'avais pas encore osé en parler à Morgan, de peur qu'il se moque de moi. Et puis, Mo n'était peut-être pas le mieux placé pour parler de mes soucis quelque peu... féminins.

Je retins un soupir et m'apprêtais donc à prendre le livre sans réellement faire attention. Je me pétrifiais instantanément lorsque ma main entra en contact avec ce que j'identifiais comme étant de la peau, et non la tranche d'un livre. Les yeux légèrement écarquillés, je réalisais que l'étudiant avait voulu me donner l'ouvrage que je désirais et que ma main était à présent posée sur la sienne. Dans un moment de panique, je me dégageai brusquement, bousculant la pile au passage qui alla renverser l'encrier. Le liquide noir se vida rapidement sur la table et les parchemins.

« Oh mon... je suis désolé ! Pardon, pardon, pardon... »

Je sortis un mouchoir de ma poche et tentais d'éponger le drame sans grand succès. À aucun moment l'idée d'utiliser ma baguette magique ne me traversa l'esprit : le destin d'un demi-Moldu pas doué. L'encre commençait à teinter mes doigts lorsque j'y pensais enfin. Sortant ma baguette de ma poche arrière de pantalon, je la pointais sur l'encre répandue.

« Evanesco. »

L'encre avait bien disparu et devait se trouver en ce moment-même dans les égouts de l'université, mais cela ne sauva malheureusement pas les parchemins déjà imbibés. On y voyait encore à certains endroits les notes qui y avaient été prises. Terriblement gêné, je me mordis la lèvre inférieure avant d'oser regarder l'étudiant dans les yeux.

« Je... je peux te passer des parchemins si tu veux... je suis vraiment désolé pour tes notes... »

Pourquoi je n'avais pas d'amis ? Non, ce n'était pas une question de sociabilité ou de problèmes liés à ma situation particulière. J'étais tout simplement bien trop maladroit pour laisser une bonne impression sur quelqu'un.
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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeDim 14 Sep - 10:00

« Celui-ci. Je n'ai pas vraiment besoin des livres de Défense Contre les Forces du Mal. »

Il était vrai qu’il n’avait jamais vu cette étudiante traîner du côté de sa section. Elle était plutôt du côté botanique et médecine. Enfin, on ne savait jamais ! Lui avait bien dans sa pile des ouvrages qui n’entraient pas le moins du monde dans les matières qu’il était censé étudier. Alors pourquoi pas elle ? Ethan suivit la direction pointée par l’étudiante et son regard se posa sur un ouvrage au titre peu ragoûtant. Quand le persil devient poison lut-il en silence. Il se demanda ce que ce manuel pouvait bien faire dans sa pile d’étude. Il était supposé travailler sur les sorts de guérison, pas sur les manières d’empoisonner quelqu’un. Il finit par cesser de s’interroger. Après tout, s’il avait pris ce livre en particulier, c’était parce qu’il avait du le trouver dans une bibliographie. Tout était inscrit sur l’un de ses parchemins. Il retomberait dessus sans difficulté au moment où il en aurait besoin, voilà tout. Puis l’étudiante n’avait pas l’air mauvais, il était sûr qu’elle tiendrait sa parole et lui rendrait le livre une fois utilisé.

Le brun approcha donc ses mains de la pile de livres pour pouvoir tendre à l’étudiante celui dont elle avait besoin. Et leurs mains se touchèrent. Ou plutôt, elle posa l’une de ses mains sur les siennes. Les joues d’Ethan se teintèrent immédiatement de rose et il leva les yeux vers l’étudiante. Il n’eut pas le temps de voir son expression qu’elle se dégageait brusquement. Tout ce qu’il eut le temps de remarquer, ce fut la pile de livres qui basculait sur la table, bousculée par le mouvement de recul de l’étudiante. Il essaya dans un réflexe bien trop lent de les rattraper avant qu’il n’y ait des dégâts. En vain. L’encrier se déversa sur la table, imbibant les parchemins les plus proches sous le regard étonné d’Ethan. Il n’eut pas le moindre geste pour sauver ses notes.

« Oh mon... je suis désolé ! Pardon, pardon, pardon... »

Ces quelques mots le firent sortir de son hébétude. Il vit l’étudiante sortir un mouchoir pour tenter de nettoyer la table. Instinctivement, il en chercha un aussi dans ses poches, alors qu’il savait pertinemment qu’il n’en avait pas, et finit par mettre les mains dans l’encre à son tour, éloignant les livres de l’encre.

« Ca va, c’est pas grave, »  fit-il machinalement.

Elle sortit sa baguette et Ethan se gifla intérieurement pour ne pas avoir pensé plus tôt à le faire. Le premier réflexe d’un sorcier doit être de régler ses problèmes avec la magie. Il se trouvait vraiment nul à cet instant, debout, à regarder une parfaite inconnue lancer un sort qu’il aurait lui-même du lancer ne serait-ce que parce qu’il était important pour un auror d’être rapide et prêt à réagir à n’importe quel moment.

L’encre avait disparu de la table mais les parchemins en étaient toujours imbibés, tout comme le bout des doigts d’Ethan et ceux de l’étudiante. Les prunelles sombres du futur auror ne savaient pas quoi fixer alors ils se rivèrent sur la chevelure toujours plus pétante face à lui. En fait, Ethan ne savait même pas quelle attitude adopter. Au vu des dégâts, il entendit la voix de sa mère résonner dans un coin de sa tête pour accuser la jeune femme de l’avoir fait exprès. Mais les prunelles qui accrochèrent les siennes la firent taire bien vite.

« Je... je peux te passer des parchemins si tu veux... je suis vraiment désolé pour tes notes... »

Ethan soupira. Il n’avait pas conscience que son soupir aurait pu être mal pris. Il essayait juste de se détendre et de réfléchir maintenant qu’il était sûr qu’elle n’avait vraiment rien fait à dessein. Elle semblait bien trop désolée pour ça. Il finit par hausser les épaules.

« J’ai ce qu’il faut, ça va, merci. »

Il désigna son sac d’un signe de la tête avant d’aller y piocher une boîte de mouchoirs en papier. Il en tendit un à l’étudiante maladroite avant d’en prendre un à son tour pour au moins éviter de remettre de l’encre partout. Il savait ce que c’était que de commettre des impairs et il n’avait aucun mal à se mettre à la place de l’étudiante. Il aurait aimé être comme ces gens qu’il voyait dans les films, capable de sortir la bonne vanne pour détendre l’atmosphère et aider la demoiselle à se sentir rapidement mieux. Sauf qu’il ne sa voyait pas du tout dire des choses du genre « si tu voulais me parler, il suffisait de venir te présenter », ou encore « cet air embarrassé ne te va pas du tout, tu es beaucoup plus mignonne quand tu souris ». Non, il n’était pas comme cela et était parfaitement incapable de se forcer à l’être. Malgré tout, il essaya de la rassurer et de lui faire comprendre qu’il ne lui en voulait pas. Comme si lui était capable d’en vouloir à qui que ce soit d’autre que son père…

« Pour mes notes, ne t’en fais pas. Il n’y avait rien de trop important et rien qui soit irrattrapable.  Ca ira. Et en plus, c’était pas pour mes cours mais pour moi, alors vraiment, tu n’as pas à t’en faire. »

Il lui adressa un sourire timide mais qui se voulait rassurant. Il ne voulait pas qu’elle s’inquiète pour ça. Les maladresses arrivaient à tout le monde. Même si celle-là avait été déclenchée par un mouvement de recul qu’il ne comprenait pas mais dont il avait l’habitude. Il rempila les livres, laissant à part celui qu’on lui avait demandé pour tromper sa gêne. Puis il n’eut d’autre choix que de le lui tendre. Elle paraissait vraiment gentille et Ethan ne put repousser l’idée qu’ils auraient pu s’entendre tous deux. Elle était mignonne comme ça, avec ses cheveux roses. D’ailleurs, il lui semblait que leur teinte avait encore été modifiée. Il fronça les sourcils en se demandant comment elle faisait, jusqu’à ce que la lumière se fasse dans son esprit lent.

« Tu es métamorphomage ? » demanda-t-il alors.

Si c’était le cas, cela expliquait pourquoi elle avait tantôt les cheveux courts, tantôt les cheveux longs, pourquoi ils étaient aussi de couleurs différentes, et pourquoi il avait pu se demander si elle était un garçon ou une fille la prochaine fois qu’il l’avait vue. Enfin il posait la question pour parler plus que pour avoir une réponse. Il n’aimait pas le regard totalement désolé et l’air embarrassé qu’elle affichait. Il avait tous les défauts du monde, mais jamais on ne pourrait lui reprocher de n'être pas gentil.
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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeLun 29 Sep - 11:43


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J'avais beau m'excuser autant que je le pouvais, je culpabilisais encore de ma bêtise. La gêne ne me quittait pas, continuant de jouer avec mes cheveux en leur donnant différentes nuances allant du rouge vif au rose pâle. Dans ces moments-là, je maudissais mon don. Sur l'ensemble des dons magiques, il avait fallu que je tombe sur l'un des seuls à être de naissance et jamais totalement contrôlable. Et parfois, je me laisse aller à penser que ma vie aurait certainement été plus simple sans cette particularité génétique. Sauf que je n'aurais pas été un garçon. Non, il ne fallait pas penser à ça Elie.

Mon coeur tomba dans ma poitrine lorsque j'entendis l'inconnu de la bibliothèque soupirer lourdement. Mes joues virèrent au cramoisi en plus de mes mèches. Un instant, j'eus peur de le voir s'énerver et - au mieux - me renvoyer sèchement hors de sa vue. J'avais tellement l'habitude de ce genre d'accueil que cela ne m'aurait pas étonné. Après tout, ce n'était pas pour rien que je n'allais plus vers les autres. Mais heureusement, son haussement d'épaules suffit à me rassurer : il n'était pas si énervé que ça.

« J’ai ce qu’il faut, ça va, merci. »

J'aurais préféré qu'il accepte mon offre, que je puisse me racheter d'une façon ou d'une autre. En plus d'avoir ruiné son parchemin, j'avais dérangé une séance d'études paisible et j'avais peur qu'il ne soit plus capable de s'y remettre. Ça n'aurait pas dû me concerner, et pourtant je m'inquiétais un peu trop des conséquences de ma bourde. Je m'apprêtais à m'excuser de nouveau quand il me tendit un mouchoir en papier sorti de son sac. Je l'acceptais en marmonnant un faible remerciement et entrepris d'enlever l'encre qui tâchait le bout de mes doigts. À vrai dire, je n'avais même pas remarqué m'être sali avant qu'il ne me donne de quoi m'essuyer.

« Pour mes notes, ne t’en fais pas. Il n’y avait rien de trop important et rien qui soit irrattrapable. Ca ira. Et en plus, c’était pas pour mes cours mais pour moi, alors vraiment, tu n’as pas à t’en faire. »

Le sourire qu'il m'adressa me fit fondre et je dus réprimer l'envie de me gifler immédiatement pour réagir ainsi au sourire d'un garçon. Elie White, ton frère ne serait pas très fier de toi s'il te voyait transformé en guimauve humaine devant un autre mec. Non pas que William soit homophobe, mais il avait ce petit côté macho qui l'obligeait à voir les hommes comme des stéréotypes vivants. Pour lui, un homme se doit d'être fort et viril, de ne montrer aucune faiblesse. Je soupçonnais d'ailleurs cette façon de penser de le rendre un peu trop malheureux au fond. Bien sûr qu'un homme avait le droit d'être sensible et de se reposer sur quelqu'un de temps en temps, tout comme une femme pouvait être forte et s'affirmer. Jacob était d'accord avec moi sur ce point, mais William était têtu. Être un joueur de Quidditch professionnel ne devait pas aider... le milieu sportif n'était pas le terrain le plus adapté pour que ce genre d'idées puisse se développer.

Perdu dans mes pensées, je ne remarquais pas que mon vis-à-vis me détaillait. Je sursautais d'ailleurs légèrement à sa question et clignais des yeux pour revenir sur terre. Je vis qu'il me tendait le livre que je cherchais et m'empressais de le prendre : depuis combien de temps attendait-il ainsi ? Et qu'est-ce qu'il avait dit déjà ? Je cherchais rapidement dans ma mémoire et ses mots résonnèrent à nouveau dans ma tête.

« Tu es métamorphomage ? »

Oh. En même temps, avec mes cheveux qui n'en faisaient qu'à leur tête, difficile de le cacher. Me disant qu'un geste valait mieux que des mots, je pris l'apparence du professeur de Métamorphose sous ses yeux, mon livre toujours serré contre ma poitrine.

« Je pense que ça répond à ta question. »

Je ne perdis pas de temps avant de reprendre forme normale : je détestais être dans le corps d'un autre. Si certains métamorphomages se plaisaient à ne jamais avoir la même apparence, ce n'était pas mon cas. En vérité, j'utilisais très rarement mon don - à part peut-être quand mes cheveux ne ressemblaient à rien ou que j'avais de trop grandes cernes. C'était dans ce corps que j'étais le plus à l'aise, le plus moi. Changer d'apparence me rappelait un peu trop celle que j'étais obligé de supporter une semaine par mois, et je préférais ne pas y penser.

« Tu es sûr que ça ira pour tes notes ? Je m'en veux vraiment pour tout ça... Si je peux faire quelque chose... »
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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeDim 19 Oct - 13:32

Il fallut quelques instants à l’étudiante, car c’était ainsi qu’Ethan la percevait, pour prendre le livre qu’il lui tendait. Désormais, l’incident était définitivement clos, pour Ethan du moins. Il ne restait plus trace de l’accident, si ce n’était ses parchemins tâchés. Il aurait vite fait de les effacer pour les réutiliser, mais ce n’était pas le bon moment. Ethan la dévisageait avec sans doute trop d’insistance mais il était trop intrigué pour s’en rendre compte et changer la donne. Et lorsqu’il lui demanda si elle était métamorphomage, seule explication possible à ses changements capillaires incessants, il la vit prendre l’apparence d’un professeur en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Un sourire enchanté apparut sur ses lèvres lorsque la métamorphose fut achevée. C’était le genre de truc qui l’impressionnait.

« Je pense que ça répond à ta question. »
« Tu es douée ! » s’exclama-t-il tandis qu’elle reprenait sa forme.

Il savait que ce don était rare, et qu’il n’était pas non plus aisé à maîtriser pour tout le monde. Il admirait sincèrement les gens qui parvenaient à imiter à la perfection d’autres personnes, uniquement par le pouvoir de leur esprit. Puis, ce pouvoir pouvait être utile.

« Tu es sûr que ça ira pour tes notes ? Je m'en veux vraiment pour tout ça... Si je peux faire quelque chose... »

L’étudiante le fit sortir de ses pensées. Il jeta un coup d’œil rapide à ses parchemins avant de soupirer.

« Mais oui, ne t’en fais pas. J’ai une bonne mémoire, et il n’y avait rien de primordial. »

Comme pour prouver ses dires, il effaça les parchemins d’un coup de baguette, faisant définitivement disparaître toute trace de maladresse.

« Si tu veux tout savoir, c’est le genre de chose que j’aurais moi-même pu faire. Alors je ne risque pas de t’en vouloir pour ça. »

Il entassa correctement ses papiers vierges et lança un sourire aimable à la jeune femme. Brusquement, il lui tendit la main.

« Ethan Peters, apprenti auror de second échelon. Je sais, je n’ai pas la tête de l’emploi. »

Les moqueries qu’il entendait souvent lorsqu’il parlait de sa formation le peinaient toujours, aussi préférait-il prendre les devants. Quand il était à l’origine des vannes, c’était moins douloureux, il se sentait moins rabaissé. A vrai dire, il n’avait pas vraiment envie de parler de ça maintenant, avec une inconnue, alors qu’il avait encore du travail, mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Ethan voulait simplement la mettre à l’aise et peut-être lui faire oublier sa culpabilité. Puis faire connaissance, peut-être. Après tout, ils passaient tous deux tellement de temps dans cette bibliothèque que connaître leurs identités ne pouvait pas leur faire de mal.

« Et toi ? Qu’est-ce que tu étudies ? La botanique ? »

Il tentait quelque chose presque au hasard, se basant sur le livre qu’elle venait lui emprunter. S’il avait été doué avec les gens, il aurait tenté une blague du genre « botanique ou alors tu tentes d’empoisonner quelqu’un », mais il ne l’était pas. Et vu son manque d’imagination en la matière, c’était probablement mieux. Ethan Peters, boulet émotionnel et relationnel de mère en fils.
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MessageSujet: Re: Never felt like this before [END]   Never felt like this before [END] Icon_minitimeMar 25 Nov - 12:50


Never felt like this before


« Tu es douée ! »

Je rougis au compliment, les racines de mes cheveux se teintant de rose sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit. Je savais que j'étais ce que l'on appelait un "naturel", c'est-à-dire que je maîtrisais mon don de naissance. Je n'avais jamais eu de difficulté à me métamorphoser, mais j'étais bien conscient que c'était plutôt rare parmi les métamorphomages. Certains ne parvenaient même jamais à contrôler leur don complètement, ou ne pouvaient apporter que de minimes transformations à leur corps. Alors que moi, dès mon plus jeune âge, j'avais été capable de prendre l'apparence du garçon que je suis aujourd'hui, inconsciemment. Mais je n'étais pas du genre à m'en vanter - William le faisait suffisamment pour moi, cet imbécile. J'étais juste chanceux.

Alors que je reprenais ma forme habituelle, j'en profitais pour réduire ma taille de quelques centimètres : juste assez pour ne plus passer pour un géant face à mon inconnu de la bibliothèque, mais pas trop pour que ce ne soit pas suspect. Ne me demandez pas pourquoi je faisais ça, je n'en avais aucune idée moi-même. Peut-être avais-je juste envie de me faire tout petit après ma bourde. Je m'excusais d'ailleurs une énième fois.

« Si tu veux tout savoir, c’est le genre de chose que j’aurais moi-même pu faire. Alors je ne risque pas de t’en vouloir pour ça. »

Il me lança un petit sourire, et cette fois ce furent mes joues qui rosirent sous ses yeux. Il avait un joli sourire, bien que maladroit. Et automatiquement, mes lèvres lui répondirent en une grimace qui se voulait plaisante. J'en oubliais presque ce qu'il disait, obnubilé par son visage. Il fallait que je me reprenne, vraiment. Mais d'un autre côté, il assurait ne pas m'en vouloir, et ça me rendait euphorique - un sentiment vraiment exagéré pour le coup, et je n'étais pas marseillais ! (faire ses études en France peut laisser des expressions incompréhensibles pour le sorcier de base). J'étais soulagé également : entre maladroits, on pouvait se comprendre. Et puis, ça nous faisait deux points communs maintenant, bien qu'ils ne soient pas de ceux dont on se vante : rats de bibliothèque et maladroits. Cocktail explosif.

Je sursautais légèrement lorsqu'il me présenta sa main un peu trop vivement. Heureusement, il se contenta de se présenter, et je ris légèrement à sa remarque. Ou peut-être parce que j'étais content de connaître enfin son nom. Ou qu'il s'intéresse suffisamment à moi pour me demander ce que j'étudiais. Et si on devenait amis ?

« La tête pour l'emploi ? Tu sais que tu viens de dire ça à quelqu'un qui peut changer de tête à volonté ? C'est pas vraiment un bon argument pour moi. Je dirais plutôt qu'on a le coeur pour l'emploi, pas la tête. »

Je le disais sur le ton de la rigolade, mais j'étais complètement sérieux. Cette lueur à demi-rieuse dans les yeux d'Ethan, je ne la connaissais que trop bien : c'était celle de la douleur que l'on camoufle. Je ne devais certainement pas être le seul à avoir été jugé pour son apparence par le passé. Mais je n'avais pas envie d'y penser plus que cela, d'autant plus que ce devait être la même chose pour Ethan. Je m'empressais donc de me présenter à mon tour, sans oublier de serrer sa main toujours tendue. Mince, elle était d'une chaleur un peu trop agréable...

« Hm... moi c'est Elie White. Et oui, j'étudie la botanique. Ça fait partie de mon cursus en Médicomagie. »

S'ensuivit un long silence gêné où nous ne savions plus quoi dire. Je n'en avais pas l'habitude puisque la plupart des personnes à qui je parlais - mes amis - étaient de grands bavards qui s'occupaient de la conversation pour deux. Morgan était l'expert en la matière, impossible de le faire taire - sauf devant une jolie fille, cet idiot était un grand timide quand quelqu'un lui plaisait. J'étais aussi un grand timide quand quelqu'un me plaisait. Non pas qu'Ethan me plaise mais... bon, peut-être un peu. Mais c'était tellement bizarre, et mon cerveau tournait dans tous les sens sans réussir à produire un raisonnement cohérent. J'étais assez lucide pour faire la différence entre un intérêt platonique et... un autre type d'intérêt. Je n'avais eu qu'une seule petite amie par le passé, mais c'était suffisant pour parvenir à identifier ses propres sentiments. Sentiment est un trop grand mot dans ce cas, attirance irait bien mieux. Mais pourquoi Ethan ? Pourquoi un garçon ? Trop compliqué.

Et comme à chaque fois, lorsqu'une situation devenait trop compliquée, j'optais pour la même solution : la fuite. J'aurais peut-être pu proposer à Ethan de travailler ensemble pour se tenir compagnie, ou d'aller boire un café à la cafétéria de l'université. J'aurais pu si j'avais été une personne douée en interaction sociale. Mais je ne l'étais pas. Je serrais donc le livre emprunté dans mes bras et balbutiait une dernière phrase.

« Encore merci pour le livre. Je te le ramène au plus vite. Et... hm... à bientôt ? »

Je n'attendis pas sa réponse pour retourner à ma table en de petits pas pressés. Mon coeur tambourinait un peu trop fort à mon goût, et j'avais peur qu'il puisse l'entendre. Avec un soupir, je me laissais tomber sur ma chaise et jetai un regard au livre que je venais de ramener. Le menton dans la paume de ma main, je ne pus m'empêcher de laisser filer un sourire niais. Ethan Peters. Il s'appelait Ethan Peters.
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