Welcome to my life
Athénaïs Hermès-Deschanel & Elie WhiteJe laissais échapper un petit grognement de soulagement alors que j'arrivais enfin à une table libre pour y poser l'énorme grimoire que je venais de trouver sur une étagère de la bibliothèque. Avec tout ce que la magie était capable d'accomplir, on aurait pu penser que quelqu'un, un jour, aurait eu l'idée d'inventer un sort permettant de rendre les objets légers. Mais à quoi bon puisque nous avions déjà les sortilèges de lévitation ou d'attraction pour nous éviter de nous casser le dos ? Le hic, c'était que les bibliothécaires les avait interdit de l'ensemble des établissements, scolaires ou non, après que leur trop forte utilisation avait entraîné la destruction de plusieurs ouvrages par collision. C'est ainsi que je m'étais retrouvé avec ce bouquin qui pesait un âne mort - expression moldue que mon père appréciait particulièrement.
Je m'installais sur la chaise libre que j'avais réussi à dégoter au milieu de la bibliothèque bondée de l'université. Il était assez étonnant de voir tant de monde ici, surtout que nous n'avions commencé l'année scolaire que depuis peu. La nouveauté du lieu poussait certainement les gens à venir visiter les moindres recoins de l'université, ou alors ils étaient tous très studieux et j'avais du soucis à me faire. Malgré le nombre de personnes présentes, un silence royal régnait dans la pièce, que j'appréciais à sa juste valeur. Je pris bien soin de ne pas déranger mes voisins en ouvrant enfin mon grimoire.
Devant moi s'étalait la liste des différentes créatures magiques recensées. J'en connaissais une grande majorité, je n'en avais déjà vu qu'une petite partie, et certaines m'étaient totalement inconnues. Mais seule une catégorie de ces créatures m'intéressait : les animaux de compagnie. Je n'avais pas l'habitude de vivre seul. Après avoir quitté le domicile familial, j'étais passé par les dortoirs de Beauxbâtons puis l'internat de mon université américaine. Je ne gardais de bons souvenirs ni de l'un, ni de l'autre, et c'était pourquoi j'avais décidé de prendre un appartement à Wincap plutôt que de repartir une fois de plus en chambre étudiante. Mon petit studio me convenait totalement et j'y étais tranquille, quoi qu'un peu seul. D'où l'animal de compagnie.
Je parcourais la liste des différents hiboux et chouettes avant de réaliser qu'un oiseau serait malheureux en appartement. J'avais certes un balcon où les hiboux postaux venaient se poser, mais rien qui puisse s'apparenter à une volière ou un jardin. Je ne pris même pas la peine de lire la page des crapaux ni celle des rats, peu intéressé par de tels animaux. Lorsque j'arrivais aux chats, je me dis que c'était certainement ce qui me conviendrait le mieux. Je commençais donc à lire les descriptifs des différentes espèces pour trouver celle qui s'apparenterait le plus à ce que je recherchais.
J'étais concentré dans ma lecture quand je sentis une présence derrière moi. Je n'y prêtais d'abord pas attention, pensant qu'il s'agissait d'une personne cherchant une place libre du regard. Mais très vite, je me rendis compte que l'on lisait par-dessus mon épaule, ce que je détestais au plus haut point. Agacé, je me retournais pour fusiller la personne du regard.
«
C'est possible de lire tranq... oh. »
Oh. Athénaïs Hermès-Deschanel. Dire que la journée commençait si bien...