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 And that's why I love my raccoon

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MessageSujet: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeLun 29 Sep - 3:39



And that's why I love my raccoon
Elie White ∞ Song Suk Hee

Avec mon frère nous avons convaincu notre aîné de nous traîner à la galerie magique du coin, il n’y en a pas beaucoup et il nous a fallu prendre un train, cela dit ça n’y change rien c’était peu coûteux et prévu depuis le temps qu’on le bassinait avec ça ! J’étais excitée comme une puce à l’idée qu’il puisse découvrir un bout de mon monde et je ne suis pas déçue. Il a son air boudeur au visage, mais il est ravi, je le sais, son micro sourire ne m’échappe pas, pas à moi ! C’est donc dans cet état d’esprit que je posais un premier pied sur le pavé de ces ruelles magiques cachées du monde moldu dans lequel j’ai grandi. Mon premier réflexe c’est d’avoir inspiré profondément et d’avoir tout gardé en me mordant la lèvre pour soupirer quelques secondes plus tard en sautant presque sur mon aîné.

Bien sûr, je lui fais une sorte de visite avant de me perdre un peu, volontairement, pour laisser les deux garçons ensemble. Ils s’entendent moyennement et ça me pèse ! Et puis, mon sorcier de frère ne veut rien entendre d’autre que ce que je lui dis sauf quand il s’agit de se rapprocher du plus vieux de la famille, alors je le force un peu. Je souris, fière de moi, Meiko dans mon sac qui a l’air incommodé par tout ce bruit et qui préfère se faufiler dans le fond du sac plutôt que de m’aider à trouver la bibliothèque. Ce petit faignant me le revaudra un jour. J’entre sans trop attendre et me prends au jeu, voilà quelques années maintenant que j’ai appris être une sorcière et que je dévore les livres qu’ils soient fantastiques ou non, tout l’est pour moi dans la mesure où j’apprends tous les jours de ce monde et que les histoires de contes que l’on me racontait quand j’étais enfant prend tout son sens. J’ai le cœur qui bat vite et je n’hésite pas une seule seconde à fouiller les étagères à la recherche de mon bonheur, croisant des têtes que je connais et d’autres pas. Cette odeur de vieux papier m’a toujours plu contrairement à l’odeur du neuf ! Meiko est d’accord avec ça d’ailleurs, quand je lui présente plusieurs livres, il cherche à dévorer ceux que je choisis.

Je poursuis mes achats et me promène en m’extasiant des sucreries que je rêve d’apprendre à faire ! Je ne connais pas tous les secrets de la gastronomie magique, mais je ne tarderais pas à découvrir les secrets de cet art. Tout en regardant dans la vitre, ayant rempli mon sac de livres alors que Meiko se rendormait, j’aperçois des élèves à peine plus jeunes que moi se précipiter vers la boutique de balais, je regarde de loin en me mettant sur la pointe des pieds, j’aime beaucoup l’équipe de quidditch, je ne suis pas très populaire, mais ce sport est très divertissant et plus intéressant que de courir derrière un ballon, non, là c’est sur un balai, rien à voir ! Je me mords la lèvre et tentais de m’approcher quand l’un de mes frères s’est approché. Je ne le vois pas accompagné de l’autre, je pense qu’ils se sont légèrement perdus de vus et ça n’est pas une bonne chose de laisser mon petit sorcier tout seul. Avant que je n’ai pu dire quoi que ce soit, il me demande où est Meiko et je lui désigne mon sac que je regarde en même temps et qui est… vidé de toute présence à poils. J’écarquille mes yeux et commence à paniquer très légèrement. Je ris nerveusement.

« Oh non, il est passé où ! Occupe-toi de retrouver notre frère et je m’occupe de mon raton, ne t’en fais pas ! »

Je lui fais un sourire qui n’est pas très convaincant, je n’ai jamais été très bonne menteuse, ni bonne actrice d’ailleurs, ça va de pair. Je commence à appeler son nom en essayant de ne pas trop me faire remarquer et je demande à quelques passants au hasard en m’inclinant poliment, s’ils n’ont pas vu un raton laveur, ça n’est quand même pas si commun pour que personne ne l’ai vu ! Comment il a fait pour sortir du sac sans que je ne le voie ? Je me dresse aussi droite qu’un balai et j’écarte doucement la hanse de mon sac pour constater qu’il a mis plus de livres que je n’en ai achetés... je dois retourner à la bibliothèque avant de me faire incendier et retrouver ce petit diable avant qu’il ne fasse d’autres bêtises, c’est la catastrophe ! Pourquoi ça n’arrive toujours qu’à moi ?! Je suis obligée de revenir sur mes pas, le feu aux joues. Je croyais être rodée avec ma maladresse naturelle, il faut croire que non, je trouve toujours le moyen de me mettre dans l’embarras au point de provoquer des excès de paniques notables et très facilement repérables. Je suis rouge vif ! Ce raton laveur ne s’en sortira pas indemne, parole de Suk Hee ! Privé de friandise jusqu’à nouvel ordre pour une durée de deux jours, le temps que je me remette de mes émotions. Oui, parce qu’après, je suis certaine qu’il me fera ses yeux tout mouillés et cherchera à m’attendrir par de nouveaux tours et des câlins. Mon petit cœur fragile et sensible aux animaux ne pourra pas résister, c’est une chose que je ne sais que trop bien.

Je lève le nez et je vois une boule de poils gris, blanc et noir dépasser d’un sac. Je ne sais pas encore à qui il appartient, il y a trop de monde sur mon passage, mais il faut absolument que je l’atteigne ! Je ne peux même pas crier, en le faisant j’ameuterais tout le monde et cela ne servira strictement à rien si jamais il s’échappe encore ! Il sait qu’il a fait une bêtise et il va vouloir jouer pour me faire passer l’envie de le punir, je le connais parcoeur, Meiko est un petit démon quand il s’y met ! Je grogne. J’ai sûrement perdu sa trace. Je baisse ma main levée jusque-là comme pour lui faire signe de venir et me remets à dévisager chaque personne susceptible de m’indiquer où le trouver, en espérant qu’ils savent de quoi je parle !

J’ai de la chance, un enfant me pointe une direction du doigt, en disant qu’il « est parti par là ». J’espère qu’il ne faisait pas de blague, sinon, je vais vraiment m’inquiéter ! Il faut que je ramène ces livres et que je retrouve ce petit démon !

J’entends un bruit significatif qui ne peut appartenir qu’à lui, je me mets à courir et finit par atteindre ma boule de poils hyperactive dans le sac d’un autre. Je déglutis et fais la grimace, le garçon qui porte mon compagnon n’a pas l’air de s’en être rendu compte, j’espère que Meiko n’a pas fait la même chose avec lui concernant les achats, je vais passer pour une crétine, mais tant pis, je vais assumer de ne pas avoir su gérer ce petit animal insolant. Je tends la main, hésitante, pour la poser sur son bras pour qu’il me regarde, j’ai la boule au ventre, ce raton me fiche la honte !

« Excuse-moi je… mon raton laveur s’est invité dans ton sac, je ne sais pas à quel moment et… je voudrais bien le récupérer… »

J’allais ajouter « si ça ne te dérange pas », mais je crois que ce sera bienvenu, j’en rirais presque d’embarras. Je tente de récupérer Meiko qui se terre un peu plus au fond du sac, je vais tuer ce raton laveur s’il ne sort pas tout de suite de là !

« Vraiment désolée… il est têtu, c’est de ma faute… hm… Meiko, si tu ne sors pas tout de suite de là je te fais rose bonbon pour tout un mois, sors ! »

Il y a mieux comme punition, mais celle-là ne coûte rien et a le mérite de toucher à sa fierté, ce petit narcissique, depuis le temps je sais quand même comment le prendre ! Je vois sa patte arrière dépasser, c’est l’occasion rêvée pour pouvoir l’attraper ! Je sors ma baguette pour le faire voler doucement, mais il s’accroche, je suis sûrement morte de honte, plus rouge que je ne l’ai jamais été, je vais devoir me confondre en excuse et me faire pardonner, ce qui n’est pas un problème, mais voilà, je n’aurais pas eu à le faire si j’avais accepté les cours de dressage proposé par mon frère. Je sais au moins de qui Meiko tient sa ténacité…
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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeMer 1 Oct - 17:11


And that's why I love your raccoon


Je n'étais pas très bien réveillé, et encore, c'était un euphémisme. Comme les français aiment si bien le dire, j'avais « la tête dans l'cul ». Mais comment pouvait-il en être autrement quand William m'avait traîné dans les rues de Séoul toute la nuit et que ma mère m'avait réveillé bien trop tôt pour m'envoyer en courses ? Masquant un bâillement du dos de ma main, je déambulais dans les rues de la capitale qui s'éveillait elle aussi. Seuls les travailleurs étaient de sortie ce matin. En temps normal, peut-être aurais-je croisé des écoliers et étudiants, mais nous étions en plein mois de juillet et ils devaient certainement profiter des nombreuses plages du pays. Et moi j'étais là, en vacances à Séoul avec ma famille. Maman avait décidé de nous faire découvrir son pays, sa culture qui est aussi un peu la nôtre. Sur le coup, c'était une bonne idée, vraiment. Mais une fois sur place, mes frères et moi avons pu nous rendre compte que le peu de coréen que nous pratiquions avec notre mère était au final bien faible une fois sur place. En fait, les coréens avaient du mal à nous comprendre avec notre accent canadien...

Je slalomais un petit moment dans les rues de Hongdae pour arriver face au petit pub à l'air minable que je cherchais. Il était encaissé entre deux grands bâtiments bien plus récents et donnait l'impression de disparaître sous leurs ombres imposantes. Aux yeux des Moldus, je semblais contempler une ruelle vide et qui ne donnait aucune envie de s'approcher, à aucun prix. J'attendis un peu que la rue soit moins fréquentée pour ouvrir la porte du bar et entrer. Attablés dans la salle, quelques sorciers matinaux (ou très tardifs) buvaient un coup en lisant la Gazette du sorcier coréenne. Je ne m'attardais pas trop, sortant par l'autre porte pour atterrir sur la Voie des Épices du Dragon. Maman m'avait donné une liste de courses à faire pour ses recherches - elle ne s'arrêtait jamais - et la liste était loin d'être courte. En soupirant, j'entrais dans la première boutique.

Deux heures plus tard, je croulais sous un sac à dos bien trop lourd et qui me semblait peser de plus en plus sur mes épaules. Épuisé par la courses aux objets, je laissais tomber le sac sur un muret et sortit ma baguette de la poche arrière de mon jean. Comme j'étais majeur, j'avais le droit d'utiliser la magie en-dehors de Beauxbâtons, et je ne m'en privais pas. Un tour de baguette plus tard et le sortilège d'allègement avait rendu mon bagage aussi léger qu'une plume. Je repris donc ma route, soulagé à l'idée de pouvoir rentrer chez moi, m'affaler sur mon lit et comater le reste de la journée. Ou peut-être jeter un saut d'eau sur William avant, qui sait...

Enfin ça, c'était sans compter sur la main un peu froide qui se posa sur mon avant-bras, me faisant sursauter. Je tournais la tête pour faire face à une coréenne qui semblait avoir approximativement mon âge et sautais d'un pied sur l'autre d'un air gêné.

« Excuse-moi je… mon raton laveur s’est invité dans ton sac, je ne sais pas à quel moment et… je voudrais bien le récupérer… »

J'haussais un sourcil, pas certain d'avoir tout compris. Un raton laveur ? Non, elle avait dû vouloir dire un rat et j'avais mal saisi la nuance. Je l'aurais senti sinon, non ? Ah, c'est vrai, le sortilège d'allègement. J'eus à peine le temps d'ouvrir la bouche pour répondre qu'elle avait déjà enfoncé son bras dans mon sac pour essayer d'attraper son animal. Je restais bêtement immobile, ne sachant pas quoi faire alors qu'une inconnue fouillait mon sac en prétextant qu'un raton laveur s'y trouvait. Etait-ce une ruse pour voler mes achats ? Non, ce n'était pas très coréen comme comportement...

« Vraiment désolé… il est têtu, c’est de ma faute… hm… Meiko, si tu ne sors pas tout de suite de là je te fais rose bonbon pour tout un mois, sors ! »

Je ne pus m'empêcher d'exploser de rire en entendant la faible menace proférée par la jeune fille. Je me résolus enfin à l'aider et glissais mon sac hors de mes épaules pour le poser sur un banc non loin. Je tentais à mon tour de fouiller mon sac mais manquais de me faire mordre par la bête. Fronçant les sourcils, je me concentrais pour rendre mes cheveux rose bonbon.

« Attention Meiko, ta maîtresse ne rigole pas ! Regarde ce qu'elle vient de faire à mes cheveux ! »

J'essayais de prendre un air horrifié tout en me mordant la lèvre pour ne pas rire. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas amusé ainsi avec quelqu'un d'autre que ma famille. La pauvre fille à côté de moi semblait désespérée. Elle sortit sa baguette pour l'attirer avec un sortilège, mais le petit monstre résistait autant qu'il le pouvait en s'accrochant au tissu du sac. Bien décidé à mettre en pratique la fameuse menace, je sortis également ma baguette et la pointais vers les pattes avant du raton laveur. En un instant, son pelage commença à se colorer au même titre que mes cheveux et l'animal poussa un couinement aigu avant de lâcher le tissu et d'atterrir dans les bras de sa maîtresse.

« Ce sera ta punition pour être entré dans mon sac sans permission Meiko. »

Au moment où je prononçais ces mots, je réalisais que je n'étais peut-être pas en position de donner une punition à un animal qui ne m'appartenait pas. Ni même de lui jeter un sort d'ailleurs. Je rougis, faisant virer mes cheveux du rose bonbon au rouge pâle. J'adressais un regard hésitant à la coréenne, ne sachant pas si je devais m'excuser ou pas.

« Enfin... si ça ne vous dérange pas... C'est votre animal après tout, désolé. »



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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeMer 1 Oct - 22:01



And that's why I love my raccoon
Elie White ∞ Song Suk Hee

Je n’ose pas vraiment demander, j’ai trouvé la trace de Meiko, oui, mais maintenant, je dois demander l’autorisation pour fouiller dans un sac qui n’est pas le mien à la recherche d’un raton laveur. Pas sûr que l’inconnu me croit ! En plus… c’est un garçon ! Entre filles, c’est plus facile de se crêper le chignon, mais c’est beaucoup moins évident à demander quand en face, c’est un homme… et en plus, il est jeune ! J’aurais presque préféré croiser un professeur ou un vieux sorcier, mais non, il est jeune. Je me mords la lèvre et me lance, le rouge aux joues, vraiment, je déteste faire ça, ce petit raton va me le payer ! Je lui demande si je peux récupérer mon raton laveur et vu que je n’obtiens pas de réponse… je prends ça pour un oui ? De toute façon j’ai saisi l’occasion de pouvoir attraper la patte arrière du coupable dans le sac, il le fait exprès, il me nargue !

Je l’entends se plaindre et je tente de le menacer en ne prêtant pas trop d’attention au propriétaire du sac, je me sens tellement honteuse que je pourrais laisser Meiko s’il m’offre un certain regard. Même si je comprendrais, je n’aime pas non plus que l’on fouine dans mon sac, mais ce n’est pas comme si j’avais le choix ! Je suis embarrassée et la seule chose que je trouve à dire c’est une menace à l’intention de l’animal, une menace qui fait beaucoup rire le sorcier qui a posé son sac pour m’aider à chercher.

« M-merci… » J’ai bégayé ! Je n’en crois pas mes oreilles, c’est rare que je sois aussi mal à l’aise, mais je crois qu’il y a de quoi et je suis bien contente qu’il veuille bien me croire. Je me mords la lèvre et tente de lui offrir un sourire avant qu’il n’arrive à attraper la patte avant de Meiko qui refuse toujours de sortir. Il lui parle et il m’a fallu tourner la tête à deux reprises pour comprendre que ses cheveux avaient bien changé de couleurs au moment où j’ai sorti ma baguette, vraiment ? Je cligne plusieurs fois des yeux, je suis vraiment surprise ! Je n’ai pas jeté le sort, si ?

Toujours est-il que la menace ne prend pas, il sait très bien que je ne l’appliquerais pas et il va me faire regretter d’être aussi amourachée de lui ! Je soupire et frôle parfois la main de l’inconnu qui d’ailleurs possède un accent que je n’ai jamais eu l’occasion d’entendre ! Du coréen, mais… du coréen et quoi ? Je le laisse sortir sa baguette pour punir Meiko qui sort et se plaint en couinant. Je me mords la lèvre, mais ça ne sert à rien je ris en le voyant tout rose, il est vraiment ridicule, je n’aurais jamais imaginé une seule seconde que ça serait aussi drôle ! Je me reprends un peu en m’inclinant quand le jeune homme s’excuse.

« Non c’est de ma faute, vraiment je suis désolé et puis… ça lui apprendra à s’incruster dans les affaires des autres, c’était mérité »

Il n’avait pas à le faire. Il cherche d’ailleurs à voler sa baguette à l’inconnu et moi, je le stoppe de la mienne. Je constate au passage que les cheveux tout roses changent encore et je regarde ma propre baguette en me demandant si ça vient de moi ou s’il est métamorphomage ? C’est une capacité rare. Je suis bluffée ! Je n’en avais jamais rencontré avant. Tortille mes doigts libres et serre ceux qui tiennent la baguette. Je le dévisage peut-être un peu trop là !

« P-pardon, je m’appelle Suk Hee… vraiment désolé qu’on se rencontre comme ça ? Hm… il n’a pas fait de dégâts… j’espère ? Non parce que… je rembourserais si c’est le cas, je dois ramener des livres qu’il a volés déjà… »

J’en dis peut-être un peu trop, c’est dans ma nature, je n’y peux rien, j’ai toujours du mal à me taire et plus encore quand je stresse ou quand je suis excitée comme une puce. Là, c’est un mélange des deux, j’ai eu un très beau fou rire en compagnie de quelqu’un que je ne connais pas et qui a été bien sympathique de me laisser fouiller son sac pour récupérer mon petit compagnon. En même temps, je ne lui ai pas trop laissé le choix, mais il a très bien réagi, je m’attendais à me faire taper sur les doigts. Il aurait eu raison, cela dit. Ça m’intrigue cette couleur de cheveux, est-ce que je dois m’excuser ?

« Euh pour les cheveux… j’y suis pour quelque chose ou… c’est t-toi ? »

J’ai un peu hésité sur la fin de ma phrase, mais je le lui ai dit, maintenant je ne peux plus vraiment reculer ! Je ne sais pas si je dois le tutoyer ou le vouvoyer, parfois, certains chipotent un peu, mais comme on semble avoir le même âge j’ai préféré le tutoiement, on verra bien ! Je m’engagerais à réparer mes erreurs ou celles commises par ma petite peste de raton qui n’en fait qu’à sa tête. Il est bien sage pour l’instant, je crois qu’il boude et qu’il cherche à faire payer son bourreau, mais je l’en empêcherais. Je tourne ma tête pour le voir et il grogne légèrement en soufflant pour me faire comprendre qu’il n’est pas content.

« Le rose te rend plus mignon que tu ne l’es vilaine chose ! »

Je lui tire la langue et il s’éclipse pour retrouver sa place dans le sac. Il tire même le dessus pour s’enfermer, bien ! Qu’il me boude, je ne céderais pas cette fois, il est allé un peu trop loin et ça ne faisait pas que m’embêter moi ! Je relève mes yeux pour croiser son regard à lui et déglutis difficilement. D’où vient cet accent ? Je meurs d’envie de le savoir, il ressemble à un coréen, mais ça n’en est pas vraiment un, n’est-ce pas ? Il veut peut-être que je lui fiche la paix ? Mais bizarrement je n’en ai pas envie… là tout de suite je voudrais juste… lui parler ? Me faire pardonné, oui, voilà, oui, c’est ça Suk Hee !

« Est-ce que… je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ? Tu l’as porté longtemps je suis vraiment confuse… »

Et il est hors de question qu’il me dise que je ne lui dois rien, je refuse de le laisser penser ainsi, j’ai quand même ma part de responsabilité. Je me demande aussi, pourquoi lui et pas un autre, il a l’air chargé, c’était amusant pour lui de grimper sur un sac plein ? Je ne préfère pas savoir en fait. Concentre-toi sur lui Suk Hee… pas trop quand même, hm !
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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeJeu 2 Oct - 11:11


And that's why I love your raccoon


J'échappai un soupir de soulagement en entendant la coréenne rire devant la mine déconfite de son animal de compagnie. Ce n'était d'ailleurs pas très courant d'avoir un raton laveur avec cette fonction. Peut-être la Corée était-elle différente même chez les sorciers. Au Canada comme en France, je n'avais toujours vu que des hiboux, chats, quelques rats et parfois des crapauds. Ce n'était même pas sûr qu'elle ait le droit de l'emmener à l'école d'ailleurs - du moins si elle était toujours en âge d'aller à l'école de sorcellerie.

« Non c’est de ma faute, vraiment je suis désolée et puis… ça lui apprendra à s’incruster dans les affaires des autres, c’était mérité. »

Je souris maladroitement, bien content de ne pas avoir froissé la demoiselle en jetant un sort à son animal. Meiko, lui, ne semblait pas très content de voir qu'elle ne prenait pas son parti et tenta d'attraper ma baguette que je m'empressais de ranger tandis que la coréenne le retenait contre sa poitrine. Elle semblait encore plus gênée que moi, ce qui était une chose assez rare. J'avais l'habitude d'être celui qui se tordait les mains et baissait les yeux, celui qui voulait s'effacer et passer inaperçu. Mes années à Beauxbâtons avaient été un bon entraînement, surtout depuis que j'étais sorti de l'hôpital. Mais étonnamment, la Corée me faisait un bien fou. Personne ne me connaissait ici, personne ne me jugeait. Je pouvais respirer un peu et être moi sans craindre les regards dégoûtés ou moqueurs. Juste être Elie et oublier le reste. Alors si pour une fois je n'étais pas apeuré à l'idée de parler à quelqu'un, tant mieux.

« P-pardon, je m’appelle Suk Hee… vraiment désolé qu’on se rencontre comme ça ? Hm… il n’a pas fait de dégâts… j’espère ? Non parce que… je rembourserais si c’est le cas, je dois ramener des livres qu’il a volés déjà… »

Oh, ce Meiko est vraiment un chenapan. Je jetai un coup d'oeil rapide au contenu du sac pour vérifier que tout était en bon état.

« C'est bon, rien de cassé. »

Puis je me rappelais qu'elle s'était présentée et que je ne l'avais pas fait. Comment avait-elle dit qu'elle s'appelait déjà ? Suk Hee ?

« Enchanté Suk Hee, moi c'est Elie. »

J'essayais de dessiner un sourire pas trop maladroit sur mon visage mais je n'étais pas sûr que cela soit un succès. J'avais beau me sentir plus libre à Séoul, je n'en restais pas moins une personne maladroite et complètement asociale. On ne m'avait jamais appris à me faire des amis.

« Euh pour les cheveux… j’y suis pour quelque chose ou… c’est t-toi ? »

J'haussais un sourcil interrogateur à cette question que je n'attendais pas. Mes cheveux ... ? Oh... oh ! D'accord, je voyais d'où venait le problème. Fronçant un peu le nez, je leur redonnais leur couleur habituelle : un châtain foncé que j'affectionnais particulièrement.

« Non, je... je suis métamorphomage en fait. Désolé d'avoir dit que c'était toi qui m'avait lancé un sort. Je voulais juste effrayer le petit monstre. », expliquais-je en désignant Meiko de la main.

Comme Suk Hee avait opté pour l'absence de marques de politesse, j'en avais fait de même assez rapidement. Je n'étais pas très à l'aise avec le coréen courtois puisque ma seule pratique de la langue était à l'intérieur de ma famille et que nous n'utilisions pas ce registre. Mais je ne savais pas si elle était plus âgée que moi ou pas, et j'espérais que ça ne la gênerait pas si c'était le cas. Les coréens tenaient beaucoup à tout ça.

J'observais un instant mon interlocutrice taquiner son raton laveur qui semblait bouder. Elle était mignonne, vraiment. Son air gêné était adorable, mais elle l'était encore plus lorsqu'elle embêtait gentiment l'animal sans tenir compte de ma présence. Les asiatiques avaient vraiment un visage qui criait la cutitude - ce mot n'existe pas mais tout le monde comprend -, d'autant plus lorsqu'ils n'étaient pas issus d'un mariage mixte comme mes frères et moi.

Malheureusement, cela ne dura pas très longtemps et Suk Hee se tourna de nouveau vers moi avec un air gêné.

« Est-ce que… je peux faire quelque chose pour me faire pardonner ? Tu l’as porté longtemps je suis vraiment confuse… »

Un sourire sincère m'échappa cette fois, un de ceux dont je n'avais clairement pas l'habitude. C'était étrange de sentir tout ces muscles se mettre en route, un peu rouillés par le manque de pratique. Je n'étais pas du genre à réclamer quelque chose, surtout que cette pauvre fille n'y était pour rien si son raton laveur était un farceur. Mais d'un autre côté, je n'avais pas envie de partir comme ça.

« Ne t'en fais pas, j'avais jeté un sortilège d'allègement alors je ne l'ai pas senti. Mais je ne dirais pas non à une glace ! Enfin, sauf si autre chose te ferait plaisir bien sûr. »

Elie White se fait des amis. Attention, je répète : Elie White se fait des amis ! Du moins une...

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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeJeu 2 Oct - 16:44



And that's why I love my raccoon
Elie White ∞ Song Suk Hee

Meiko en rose, c’est tout un monde, je n’ai jamais eu à le punir de la sorte, mais il faut croire qu’aujourd’hui était décisif et encore ce n’est pas moi qui ai lancé le sort ! Je m’estime bien heureuse, je l’aurais fait, avec le cœur lourd, mais il aurait fallu faire quelque chose parce que si je ne le tiens pas je ne peux pas le ramener cette année à l’école. Je me mords la lèvre après avoir ri de bon cœur avec l’inconnu et me rends compte que si Meiko a fait des dégâts avec mon sac, il a très bien pu en faire avec celui du garçon. Je suis plus que mal à l’aise à cette idée, je me dois de lui dire que je rembourserais si c’est le cas. Il vérifie et apparemment il n’y a rien de cassé, ce qui me soulage sincèrement. Je souffle et je souris comme une idiote, je sais que ce n’est pas discret, en même temps je ne cherche pas vraiment à l’être il n’y a pas de raison. S’il avait cassé ou abîmé quelque chose de précieux, j’aurais pris mes responsabilités, là n’est pas le problème, certaines choses ont des valeurs sentimentales, je suis bien placée pour le savoir et puisque ce n’est pas le cas, c’est normal que je m’en sente rassuré, n’est-ce pas ?

Il s’appelle Elie, c’est original comme prénom, ça vient d’où ? Je souris et m’incline quand même. J’ai choisi de le tutoyer et ça n’a pas l’air de le déranger, alors j’en profite, je préfère ça plutôt que de lui parler formellement, après tout, avec les étrangers qui se sont installés pour venir à l’école, je suis habituée. On pourra dire ce qu’on veut, je sais que les Coréens sont très à cheval sur le respect des aînés, je ne me suis jamais sentie plus respectable qu’un autre. Bien sûr, je vouvoie les plus vieux que moi, mais il s’agit de professeurs et de parents la plupart du temps ? Enfin, peu importe, il a un très beau prénom et je me surprends à le dire pour avoir la bonne prononciation.

« Enchantée Elie »

Mes joues chauffent un peu trop, je ne suis pas du genre timide en général, enfin, si, disons que je prends beaucoup sur moi, mais lui, il me met dans tous mes états ! ça doit être la gêne d’être responsable pour son sac et pour ses cheveux ? Dans le doute je demande et j’apprends qu’il est métamorphomage, ce qui confirme mon doute et je retrouve rapidement mon sourire. Je regarde mon sac dans lequel s’est logé Meiko et je ne vois que ses yeux au travers d’une minuscule ouverture. Il lance un regard de tueur à Elie. Je tape doucement le sac et gratte un peu pour l’embêter.

« C’est impoli ce que tu as fait, il a eu raison »

Je tire la langue et fais ensuite la grimace à l’intention de mon nouvel ami pour signaler que le petit monstre en question est furieusement vexé ! Je rirais si je ne craignais pas de l’énerver plus, non pas que ça me fasse peur, mais avec lui je ne sais jamais à quoi m’attendre et je n’ai aucune envie qu’il me refasse le même coup. S’il s’en prend à quelqu’un d’autre, je vais avoir plus de problèmes que je n’en ai déjà. Mieux vaut prévenir que guérir, il est temps de me faire pardonner pour montrer ma bonne foi. Je lui demande si je peux faire quelque chose pour lui et vraisemblablement il n’attend rien, il m’invite à aller manger une glace ! J’ouvre des yeux ronds comme des soucoupes, surprise sur le moment, c’est quelqu’un de très gentil, j’imagine, pour accepter aussi sagement, et puis, ce n’est pas comme si je ne m’en étais pas rendu compte quand il a fait cette farce à Meiko, vraiment, j’ai une chance folle d’être tombé sur lui ! Je reprends un peu confiance et accepte en hochant vivement la tête.

« Alors tant mieux si cette boule de poils ne t’as pas trop pesé. Et je suis d’accord pour une glace, mais laisse-moi te l’offrir, sinon je ne vais pas cesser de m’en vouloir »

Et puis, même si rien de grave ne s’est produit, pas sûr que je veuille bien oublier cette histoire ! Après tout, je suis responsable ! Le passé est le passé, mais il ne faut pas pour autant tout mettre à la poubelle, sinon, comment apprendre de ses erreurs, n’est-ce pas ? Je regarde les livres que j’ai volontairement mis dans un sac à part pour les ramener et commence à paniquer légèrement, il ne faut pas qu’il le voie !

« J-je… ça ne te dérange pas… si je ramène ces livres avant ? Le temps de me faire taper sur les doigts, c’est juste en face et je suis à toi, e-enfin je veux dire… j’arrive ! »

Bravo Suk Hee… son petit accent à croquer tu l’as si vite oublié que maintenant, il va te prendre pour une folle pour peu qu’il comprenne de travers cette unique phrase. Je ravale ma salive et fais un petit coucou avant d’entrer dans la boutique pour poser les livres sur le bord de la table avant que la gérante n’en regarde le contenue. J’ai cru qu’elle allait exploser en me regardant. Je me suis fait incendier et Meiko est sorti l’espace de quelques secondes pour exposer son pelage rose. J’ai expliqué brièvement qu’il a été puni, ce petit animal très spécial a beau être narcissique et tenir à son pelage, il tient quand même plus à moi et ça me rend un peu moins nerveuse. Il espère peut-être que je lui pardonne et lui rende son aspect, je le ferais languir jusqu’à ce soir voir demain matin pour qu’il retienne bien la leçon. Quelques caresses plus tard je me retrouve dehors à rejoindre le jeune homme qui m’attendait, il aurait pu ne pas le faire aussi, mais il est toujours là et je me sens bien mieux de me balader avec uniquement ce que j’ai acheté.

« Voilà, tout est réglé cette fois ! »

Je passe ma main dans mes cheveux en me mordant l’intérieur de la joue et regarde ailleurs en me mordant la lèvre avant de reporter mon attention sur lui. Je meurs d’envie de lui poser tout un tas de questions, mais ça n’est peut-être pas la chose à faire dans l’immédiat, je vais me contenter d’être sage et de limiter la casse, bavarde comme je suis.

« Tu… tu n’es pas d’ici pas vrai ? Tu viens d’où ? Tu as déjà visité ? »

Je pourrais lui offrir une glace et le guider, éventuellement, vu que je suis là uniquement pour mon propre plaisir, tant qu’à faire, si je peux me rendre utile et espérer passer de bons moments avec quelqu’un d’autre que mes frères, pourquoi ne pas en profiter ? En plus, si jamais il n’est pas coréen comme je le pense, il retiendra uniquement les bons souvenirs, c’est une bonne idée, pour une fois ! Plus je le regarde, et plus je me sens coupable de le regarder comme ça. Son don m’intrigue, j’en ai beaucoup entendu parler, jamais vu et j’ai aussi beaucoup lu à ce sujet, c’est fascinant, autant que ça peut être difficile à maîtriser, je suppose, personne ne connaît le sujet à fond, même pas ceux qui en possède le don ! Ah, j’ai tout le temps de le harceler de questions, ne l’effrayons pas tout de suite !


PS:
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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeSam 15 Nov - 10:47


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J'aurais pu rester des heures à regarder Suk Hee se disputer gentiment avec son raton laveur. Déjà parce que c'était assez comique à voir : il était évident qu'elle n'était pas fâchée contre son animal, juste légèrement agacée et gênée en fait. Quant à Meiko, son air effarouché agrémenté de son pelage rose le rendait complètement risible, et je devais me mordre les joues pour ne pas lui rire au nez : j'avais entendu dire que ces animaux pouvaient faire beaucoup de mal s'ils le voulaient, et je ne doutais pas un instant que Meiko serait prêt à me sauter à la gorge après le sort que je lui avais jeté. Il ne valait mieux pas tenter le diable. La seconde raison pour laquelle je ne me lassais pas du spectacle, c'était que la coréenne était vraiment adorable lorsqu'elle s'amusait avec son animal. Je sentais les racines de mes cheveux rosirent et fis de mon mieux pour leur redonner leur couleur normale avant qu'elle ne s'en rende compte. Étrangement, c'était l'une des seules choses que je n'arrivais pas à contrôler en temps que métamorphomage. J'étais ce qu'on appelait "un naturel", dès mon plus jeune âge j'avais su utiliser mon don sans grande difficulté, et personne ne savait pourquoi. C'était ainsi, chaque métamorphomage était différent, et il fallait croire que mon don était plutôt puissant pour ma part. Mais impossible de contrôler le changement de couleur de mes cheveux et sourcils en fonction de mes émotions. Même en me concentrant, cela ne fonctionnait pas à tous les coups. J'étais vraiment mal foutu.

Je ne savais pas trop ce qui m'avait pris de proposer une glace à Suk Hee. Ce n'était pas dans mes habitudes de faire ce genre de choses, ou même ne serait-ce que de parler à quelqu'un. J'étais trop renfermé pour ça, trop timide et bien trop peu sûr de moi. Mais je ne savais pas pourquoi, la coréenne me mettait en confiance et je n'avais pas la sensation de me trouver en compagnie d'une totale étrangère. Cela me rappelait un peu Morgan : nous nous étions très bien entendus dès le départ, et je n'avais jamais été mal à l'aise en sa présence. Je ne pouvais pas dire que j'étais complètement à l'aise avec Suk Hee parce que... bah c'était une fille quand même, alors ça changeait la donne. Si j'étais timide en général, c'était encore pire avec les filles. Mais pour une fois, je n'avais pas ce sentiment de peur dans mon estomac, alors que c'était une chose qui ne m'avait pas quitté tout au long de ma scolarité à Beauxbâtons. Et c'était reposant.

J'acquiesçais quand elle me demanda de l'attendre un instant, lui assurant que j'avais le temps et que je comprenais. La pauvre, son animal de compagnie la mettait dans des situations embarrassantes quand même. J'espérais que le chenapan se rendait compte de la chance qu'il avait d'avoir une maîtresse aussi compréhensive. Jacob l'aurait déjà vendu à quelqu'un d'autre, et Will... Will s'en serait fait un allié pour faire des farces à tout va. Mais Will n'était pas un exemple à suivre, bien au contraire. J'attendis donc patiemment jusqu'à voir revenir une Suk Hee rouge mais soulagée. La pauvre avait dû se faire remonter les bretelles. J'essayais d'esquisser un sourire de soutien, sans être vraiment sûr du résultat : sourire n'était pas mon fort.

« Voilà, tout est réglé cette fois !
- Super ! Tu es toute à moi alors ? »

Je ne savais pas ce qui m'avait pris de la taquiner ainsi, mais ma nature timide se rattrapa bien vite en faisant rosir mes cheveux de gêne. Je me mordis la lèvre en fermant les yeux, me répétant en boucle que j'étais un idiot. J'avais l'occasion de me faire une connaissance, voire une amie, et je trouvais le moyen de tout ruiner en passant pour un lourdingue. C'était typiquement le genre de réplique que Will utiliserait pour draguer une fille lambda, mais je n'étais pas Will, et je n'avais pas ces intentions.

« D-Désolé. Je ne sais pas ce qui m'a pris de dire ça. »

Je n'osais même plus la regarder en face tandis que mes cheveux reprenaient peu à peu leur couleur d'origine. Je m'attendais à ce qu'elle bafouille une excuse quelconque pour me fausser compagnie, mais elle n'en fit rien, et ça me réchauffa le coeur de voir qu'on ne me fuyait pas. À mon grand soulagement, elle changea de sujet et je ne laissais pas passer l'occasion de me rattraper pour ma bourde.

« C'est mon accent qui m'a trahi ? Ou mon pauvre vocabulaire ? Je suis canadien, mais ma mère est sud-coréenne alors je parle un peu coréen. Mais c'est la première fois que je viens ici. Nos parents voulaient que l'on visite le pays d'une partie de nos origines. »

Ça aurait également pu être l'occasion de rencontrer notre famille si elle n'avait pas renié notre existence dès lors que ma mère s'était éprise d'un moldu. Mais à la réflexion, je n'avais pas envie de connaître de telles personnes. Pour ma part, j'étais fier d'être sang-mêlé, et j'étais fier de mon père. Il n'était peut-être pas sorcier, mais il n'en était pas moins un bon père et un homme honorable. La magie ne faisait pas tout, pas pour moi. Je n'étais d'ailleurs pas du genre à l'utiliser à la légère, mais seulement lorsque nécessaire. Nos parents nous avaient toujours appris que rien ne s'obtient facilement, et la magie était la facilité.

« Et toi, tu es de Séoul ? Ou juste de passage ? »

J'espérais bien que ce ne serait pas la seconde solution. Ce serait bête de se lier d'amitié avec une personne que l'on ne reverra pas...



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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeDim 16 Nov - 0:04



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Elie White ∞ Song Suk Hee

Remonter les bretelles d’un raton laveur, si on m’avait dit que j’aurais à le faire un jour, je ne l’aurais pas cru ! Et pourtant, c’est bel et bien le cas, enfin, concrètement je ne suis pas la responsable du sortilège, mais c’est pareil puisque je le maintiens malgré les yeux doux de mon petit animal de compagnie, aussi atypique soit-il. Il sait y faire, mais je ne céderais pas, non, il l’a cherché cette fois. Je me mords la lèvre, assez nerveuse, et promet de revenir rapidement, même si je doute qu’il m’attende, il ne me doit rien vraisemblablement si ce n’est des ennuis que j’aurais éventuellement causés en éduquant mal ma petite bête à poils. Je me dépêche, sait-on jamais, et remets les livres volés en me faisant gronder pour cela, mais je n’ai pas eu à payer les pots cassés, car ils n’étaient pas abîmés. Je suppose en ce cas que c’était une bonne action pour Meiko, puisqu’à en juger par les ouvrages choisis, il y en a certains susceptibles de correspondre à mon cursus, de quoi semer le doute. C’est attendrissant, je ne dois pas me laisser avoir, ni même par le fait qu’il me défende en levant ses petites pattes et en couinant quand je me fais crier dessus. Je ne sais pas s’il se sent coupable ou s’il veut retrouver son pelage d’origine. Ce qui est sûr en revanche, c’est que je m’entretiendrais avec lui une fois à la maison, enfin, comme je le pourrais, n’oublions pas que malgré son intelligence pour faire partie du monde magique, il n’en reste pas moins un petit animal têtu et manipulateur de base.

Je retourne à l’endroit même où j’ai laissé mon nouvel ami qui apparemment est toujours là et cette idée me rend tellement heureuse que j’affiche un sourire béa avant de me reprendre et de lui dire que cette fois tout est bon. Je ne m’attendais pas à ce qu’il réponde ça et mes yeux m’ont sûrement trahis, ainsi que mes joues ! Je ris quand même en tortillant un peu mes doigts, c’est assez rare que le courant passe comme ça, je ne réponds pas tout de suite, observant ses cheveux rosir, j’imagine que cette couleur est due à son malaise ? Il s’excuse et je place automatiquement mes mains en face de moi en les agitant un peu.

« Non, non c’est rien et puis, c’est amusant dit comme ça »

Bon, je ne vais pas en rajouter au risque qu’on devienne tous les deux cramoisis et si Meiko sort sa tête on va penser qu’on a été ensorcelés tous les trois, ou alors tous les deux, lui et le raton, ce qui serait drôle à bien y réfléchir ! Mais je préfère de loin éviter le drame, si mes frères me voient, ils ne me laisseront aucune chance et je n’ai pas envie qu’Elie soit mal à l’aise. Je me laisse me perdre ici à Séoul, moi qui parle coréen couramment, exprès pour avoir la paix quelques instants et puis, manger une glace avec un inconnu, ce n’est pas plus mal, qu’est-ce qui pourrait m’arriver au milieu de toute cette foule avec un raton protecteur ? En parlant de Séoul, son petit accent n’est pas passé inaperçu, je suppose que ça fait partie de son charme, je me pince volontairement les lèvres après avoir posé ma question, pour ne pas penser à ça. Je me contente de l’écouter répondre et apparemment, il est coréen seulement de moitié. Ce n’est pas plus mal ! J’ai cru comprendre que les Coréens affectionnaient particulièrement les langues, surtout l’anglais ! C’est une destination que j’aurais choisie si je ne craignais pas de laisser ma famille ici, c’est si loin !

« C’est ton accent qui m’a mis la puce à l’oreille, mais tu te débrouilles bien pour parler coréen ! Et ce que tu découvres te plaît pour l’instant ? Comment c’est le Canada ? »

Je ne fais aucune allusion et j’espère qu’il n’en verra aucune, le but c’est plus de savoir si notre beau pays lui plaît, pas moi ! Je tapote doucement ma sacoche tandis qu’il me retourne la question, savoir si je suis d’ici ou non. Je pense directement au fait qu’il est surement plus à l’aise avec l’anglais et que mes correspondants m’auront aidé à entretenir un certain niveau, je peux prétendre me débrouiller, peut-être qu’il sera un peu plus à l’aise ? Je commence donc à lui parler anglais en lui demandant, pour commencer :

« Je suis de Daegu, c’est dans le sud, proche de Busan. Je suis là pour tout l’été ! Et toi ? »

Mon accent à moi laisse sûrement à désirer et mes paroles moins fluides que dans ma langue natale, mais je me débrouille assez, il me semble. Je lui souris avant de pointer du doigt la petite boutique qui nous permettra de faire une halte et d’enfin savourer une gourmandise glacée. J’ai promis de la lui payer par ailleurs, et je compte bien le faire. Meiko sort sa tête et tire doucement sur ma manche en comprenant que nous allons manger.

« Estomac sur patte que tu es ! Tu penses que tu le mérites hm ? Tu ne t’es pas excusé… »

Je fais la moue, mais je suis plus malicieuse qu’autre chose. Une chose est sûre, je suis loin d’être une bonne comédienne. Mais Meiko n’en abuse pas, à ma plus grande surprise et dévisage le Canadien avant de se décider à sortir du sac avec peine. Je fais attention en le retenant si jamais il décide de se rebeller volontairement pour me montrer son mécontentement. Pour mon plus grand plaisir il se met à couiner en joignant ses pattes avant et les agitant à la façon d’une prière, quel comédien celui-là, tout le contraire de moi ! Je me mets à rire doucement en levant les yeux au ciel.

« Très malin le raton ! Et comment on demande pardon en vrai Meiko ? »

Le raton fait son timide maintenant, il fait semblant de ne pas comprendre, regarde d’un côté, de l’autre, lave sa patte et finalement, passe entre les jambes du jeune homme pour quelques câlins gratuits. Il remonte ensuite et part, honteux, dans la sacoche. D’accord, le rose l’a légèrement agacé, j’hésite encore à lever sa punition, jusqu’à ce qu’il ne tienne plus et boude vraiment, je pense. Je soupire.

« Qu’est-ce que tu en penses, il a su se faire pardonner ? »

Je taquine mon raton qui rouspète gentiment comme la petite victime d’un complot qu’il a lui-même organisé sans le vouloir. Nous avons le choix avec tous les parfums à disposition et vu le monde, tout le temps nécessaire pour choisir et rire de mon petit compagnon. Je passe la main dans la sacoche pour caresser son cou et l’apaiser un peu, tout en regardant dans la vitrine. Ça a l’air tellement bon !

« Tu as une idée de ce que tu vas choisir ? Tu sais lire coréen ? Je peux traduire si c’est nécessaire !»

J’espère ne pas l’offenser, je sais que ce peut être mal interprété que de se proposer de traduire, après tout il le parle, mais on ne sait jamais, et puis, c’est la première fois qu’il vient ici, j’en déduis que pour sa famille ce n’était pas une nécessité d’apprendre vraiment le coréen ? Je ne sais pas, peut-être que c’était une question de moyens ? Peu importe, je ne vais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, je voulais simplement aider de base, autant ne pas divaguer de la sorte. Je lui souris et commence à énoncer les moins évidents par leurs couleurs, sachant qu’il y en a issus exclusivement du monde sorcier par ailleurs ! Il y en a une série qui sont comme ces bonbons connus dans le monde entier, les dragibus magiques, c’est amusant, mais, du coup beaucoup moins tentant, une glace à la crotte de nez, très peu pour moi ! Une bouchée passe encore, par accident, mais toute une glace c’est à jeter après… enfin, je ne sais pas comment ça fonctionne, peu importe, je le tiens quand même au courant.


hrp:
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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeMar 25 Nov - 18:29


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« C’est ton accent qui m’a mis la puce à l’oreille, mais tu te débrouilles bien pour parler coréen ! Et ce que tu découvres te plaît pour l’instant ? Comment c’est le Canada ? »

Ah, c'était donc mon accent qui m'avait trahi. Il faut dire que je n'avais pas l'habitude de pratiquer le coréen avec d'autres personnes que ma famille, et si ma mère avait un accent irréprochable, il n'en était pas de même de mes frères et moi forcément. La proximité de notre mère ne nous aidait pas à totalement nous imprégner de la langue au point d'arriver à en reproduire l'accent. Et malgré les dramas coréens que nous regardions avec Will - il ne l'avouera jamais -, nous sommes plus souvent concentrés sur les sous-titres qu'à travailler notre écoute. Un peu feignants, je devais bien l'avouer.

J'accordais un sourire à Suk Hee et m'empressais de répondre à sa question, tout en prenant soin de choisir les bons mots.

« Séoul me plaît oui. C'est très différent et très vivant. J'habite dans un petit village pas loin d'Ottawa donc ça change. Et il fait vraiment très chaud ici. »

Maman nous avait prévenus pour les températures avant le départ, mais personne ne s'était attendu à ça, pas même papa. La chaleur était une chose, mais en Corée elle était combinée à une humidité qui la rendait pesante et nous laissait poisseux. Ce n'était pas très glamour. Heureusement, maman nous avait appris un sortilège qui permettait de réguler la température ressentie par notre corps et nous étions bien mieux depuis, à l'exception de notre pauvre père qui ne pouvait pas utiliser de magie. Le Canada lui manquait un peu.

« Je ne sais pas comment décrire le Canada. C'est un peu comme les Etats-Unis, mais en plus sauvage, si ça t'aide à visualiser. Et toi, tu es de Séoul ? Ou juste de passage ?
- Je suis de Daegu, c’est dans le sud, proche de Busan. Je suis là pour tout l’été ! Et toi ? »

Je ris légèrement lorsqu'elle se mit à parler en anglais. Son accent était absolument affreux, mais c'était vraiment adorable. Elle avait l'air de faire beaucoup d'efforts pour que je ne me sente pas trop perdu dans une langue que je ne maîtrisais pas totalement, et ses attentions m'allaient droit au coeur. Je lui répondis que j'étais là pour l'été également, avant que l'année scolaire ne reprenne. En acquiesçant, elle désigna une petite boutique du doigt et je déchiffrais un "Ice cream" écrit en hangeul sur la façade. C'est le moment que choisit son raton laveur pour remontrer le bout de son nez rose pour réclamer une gourmandise. Je me retins de rire pendant que Suk Hee faisait semblant de le réprimander une fois de plus. Mais je ne pus le faire très longtemps, éclatant littéralement de rire lorsque l'animal se mit à demander pardon en position de prière. Sa maîtresse eut un petit rire aussi - et ce rire était vraiment mignon - avant de rappeler Meiko à l'ordre. À ma grande surprise, il vint se frotter contre ma jambe en un câlin de réconciliation, et j'en profitais pour m'accroupir et gratter sa tête avant qu'il ne reparte à toute vitesse se cacher dans la sacoche de la jeune coréenne.

« Qu’est-ce que tu en penses, il a su se faire pardonner ? »

Je me redressais et fis mine de réfléchir avec une petite moue, mais je n'en voulais pas vraiment à l'animal, dès le début. Je sortis donc ma baguette de ma poche arrière et la pointais sur le sac pour annuler le sort avec un Finite Incantatem.

« Je ne refuse jamais le pardon à quelqu'un qui le demande. »

Comme il y a un peu de monde devant nous, nous prenons le temps d'observer les différents parfums proposés. Il y en a vraiment beaucoup ! Et certains sont plutôt surprenants. Suk Hee me propose gentiment de m'aider, mais je la remercie en lui disant que rien ne me fera prendre autre chose que du café et que c'est le premier mot que j'ai appris avant de venir.

« Au fait, tu as quel âge ? »

À peine les mots eurent-ils quitté ma bouche que je me rendis compte que ça pouvait passer pour une question de quelqu'un d'intéressé. Je me mordis l'intérieur des joues et tentais de me justifier :

« J-Je ne voudrais pas te manquer de respect en te parlant informellement si tu es plus âgée tu comprends... »

Ce qui était complètement vrai, soit dit en passant.

« J'ai dix-huit ans moi. Je suis en dernière année à Beauxbâtons en septembre. J'ai... redoublé une année. »

J'espérais la rassurer en répondant d'abord à ma propre question. Mais je ne voulais pas trop en dire non plus, de peur de la faire fuir. Ce ne serait pas la première fois... Quiconque savait pour moi ne voulait pas s'approcher de trop près. Sauf Morgan. Heureusement que j'avais Morgan. Il avait été d'un grand soutien quand je m'étais retrouvé à l'hôpital. Mais ça, Suk Hee n'avait pas besoin de le savoir. C'était... apaisant de s'entendre avec quelqu'un qui ne me voyait que comme Elie, sans savoir la vérité. Alors je préférais qu'elle pense que j'avais redoublé à cause de mes compétences académiques, plutôt que de lui dire ce qu'il en était réellement. Un mauvais élève valait mieux qu'une erreur humaine, non ?
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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeMar 25 Nov - 21:54



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Tout ce que je sais du Canada c’est qu’il y a des paysages magnifiques et qu’il y fait très froid. J’imagine aussi que l’espace ce n’est pas ce qui doit manquer. Je l’associe à la tranquillité et à la douceur d’un bon feu par temps de neige, c’est sans doute très cliché, mais je trouve ça romantique et rassurant, enfin, je ne suis pas en train d’associer Elie à cette image, non, non, je refuse ! Je me mords l’intérieur de la joue pour tenter de me calmer et l’écoute répondre, c’est sur que ça doit être un autre monde et puis, être dépaysée par la langue autant que les décors ça n’est pas rien ! Je n’ai jamais eu cette occasion, peut-être qu’un jour elle se présentera à moi lorsque mes études me permettront des stages à l’étranger, oh ce serait parfait ! Je souris quand il parle de chaleur, ce n’est pas un problème pour moi, mais c’est sûr qu’en venant d’un Pays réputé pour la neige et les bûcherons -encore une fois je pense cliché- ça n’a pas l’air évident.

« Oh, c’est donc pour cette raison que tu as proposé une glace ? Question idiote, enfin, je me doute que ce n’est pas pour ça ! J’espère que tu t’y feras vite ! »

Je lui souris à mon tour et nous poursuivons sur la provenance de chacun, les États-Unis en plus sauvage ? J’ai une imagination très fertile qui risquerait de me donner cette vision de lui en bandit, étrangement ça ne lui va pas, et je dois me faire violence pour ne pas rire et lui mettre la puce à l’oreille, je me contente de me mordre la lèvre avant de répondre à sa question en usant de mes connaissances en anglais. À en juger par son rire, j’ai un accent terrible, je fais la grimace et finis par tirer la langue, légèrement mal à l’aise. Enfin, ça ne dure qu’une fraction de seconde, si je devais me sentir mal à chaque bêtise que je fais ou dans lesquelles je suis impliquée de gré ou de force, je vivrais dans un trou de souris ! Il est là pour l’été lui aussi et c’est chouette, nous allons pouvoir profiter et nous rencontrer plusieurs fois, si le temps nous le permet... autant prendre les devants ?

« Je ne connais pas Séoul sur le bout des doigts, mais je peux aider si besoin, ce serait l’occasion de se revoir »

Et de laisser mes frères entre eux, leur entente n’est pas fantastique, autant profiter de l’occasion ! Je pense déjà à une prochaine fois alors que nous n’avons même pas entamé une glace. Je me sens presque immédiatement coupable et soupire, ma maladresse est aussi verbale on dirait, mais en même temps c’est la première fois que je me retrouve en face d’un Canadien Coréen, autant dire que ça m’intimide un petit peu, surtout quand la rencontre est provoquée par un incident. En parlant de cela, Meiko, le gros gourmand sort de sa cachette pour réclamer à manger, et je ris en le voyant faire, je l’ai plus ou moins dressé de sorte qu’il sache se faire pardonner, au moins ça, puisque je ne peux pas contrôler toutes ses bêtises. Il a presque ronronné aux caresses d’Elie et j’ai souri, avant qu’il ne lui rende son pelage d’origine. Meiko est ravi dans le sac et je manque de m’écrouler quand il se met à bouger dans tous les sens dedans, me tortillant pour essayer de garder un certain équilibre, ce n’est pas que les quelques livres et le raton sont lourds, mais quand même, essayez de retenir un raton content ou enragé dans un sac et vous verrez !

« p-pardon ! »

Je me suis rattrapée de justesse grâce à mes talents d’équilibriste ! Non, c’est pas vrai... en fait, je me suis retenue à Elie que j’ai lâché immédiatement. Je change de sujet tout aussi rapidement en l’assommant de questions et de noms de glace, quand je suis embarrassée ou stressée je parle beaucoup, enfin, même quand je suis heureuse, il y a très peu de cas dans lesquels je ne suis pas une grande bavarde je crois. Je me racle la gorge et acquiesce quand il décide de prendre une glace au café, je ne ferais pas de commentaire, je réprime juste un frisson de traverser ma colonne, c’est si amer !  Enfin, les glaces le sont moins, ça a meilleur goût. La seule fois où j’ai tenté un café c’était quand j’étais petite et je n’ai jamais pu réessayer d’en boire de ma vie ! J’ai droit à une question informelle, mais qui n’est pas irrespectueuse en mon sens, il a l’air tout aussi mal que moi il y a quelques secondes et je l’encourage d’un sourire. Beauxbâtons ? Je ne connaissais que de nom, je croyais que c’était une école essentiellement composée de filles ? Je me suis trompée alors ? Oh, ça n’est pas plus mal, je suis sûre qu’il a du succès en plus... est-ce qu’il n’y a que des beaux garçons ? Enfin, non, ne pas y penser, ne pas y penser ! Suk Hee, tu n’as pas le droit !

« Ah ! Je suis plus vieille que toi, mais d’une année seulement, ne te prends pas la tête »

Je note aussi qu’il a redoublé, ça arrive à n’importe qui, je suppose, et puis sans doute qu’il a profité de sa scolarité ou de facilités et comptait se reposer dessus ? Quand on est jeune, on fait souvent l’erreur, mes frères veillent au grain pour que je ne la fasse pas, surtout Kyu Jin qui compte bien là-dessus, on fait nos devoirs ensemble, rien que d’y penser j’ai le sourire.

« Oh ce sont des choses qui arrivent et puis j’en connais qui excellent sans avoir brillé à l’école... enfin, je veux dire que ce n’est pas le plus important dans la vie, je suis assez maladroite ! »

Je sais comment je suis, mais quand même, l’être autant avec une personne, c’est que vraiment, j’ai envie d’apprendre à le connaître ! Je me mords la lèvre encore une fois et on parvient sans trop de peine au comptoir, enfin ! Meiko choisit pour moi en grattant doucement la vitre, je vais lui offrir une toute petite coupelle sinon il va râler, une glace au café pour Elie, qui a apprit ce mot en premier et une glace à vanille pour moi, faisons dans les choses simple. Je laisse Meiko payer, puisque ça lui fait plaisir et chacun avec son bien, nous nous retrouvons à l’intérieur, il y fait plus frais, c’est mieux pour lui comme pour moi je suppose. Une table s’est libérée au moment même ou nous sommes entrés, comme quoi, la chance sourit de temps en temps. On s’assoit l’un en face de l’autre et j’ai tout le loisir de l’observer comme ça, mais je n’ose pas vraiment le faire. Je me contente de sourire et de poser mon sac. J’hésite à lui demander comment ça se passe là-bas, c’est aussi beau qu’on le raconte, quels sont les cours qui diffèrent ? Le paysage ?

« Il y a des maisons à Beauxbâtons ? Comment est-ce que ça se passe ? Je suis désolée, je suis très curieuse et tu n’es pas obligé de répondre en fait, c’est juste qu’à part la Corée du Sud, je ne connais pas grand-chose et que j’aime beaucoup... apprendre ? Et puis... la France c’est surement beau aussi ! Tu parles français ? Pourquoi la France et pas l'école Canadienne ? »

Bien, bravo Suk Hee, tu passes pour la tête d’ampoule de service. J’assume, c’est vrai, mais je n’aimerais pas qu’il me prenne pour un cliché, puisque j’ai tendance à beaucoup en parler, disons que passer un moment avec un garçon qui n’a rien à voir avec les traditions que je connais depuis ma tendre enfance, ça me fait du bien et j’espère qu’à lui aussi.

Je trempe ma cuillère dans le verre et récolte un peu de glace en me léchant les lèvres, c’est très bon et très frais aussi, je devrais quand même lui proposer de goûter, la vanille se marie très bien avec le café,  enfin, je crois !

« Tu as un programme à suivre à Séoul ou c’est totalement libre ? Tu as déjà une idée de ce que tu veux voir ? »

J’ai tellement de questions que ça en devient presque insupportable de me retenir, alors, je me lance petit à petit, presque à ne pas lui laisser le temps de savourer sa glace. Enfin, je me maîtrise grâce à la mienne, d’ailleurs, je lui demande :

« Si tu veux goûter  la mienne, n’hésite pas ! Enfin... c’est peut-être... »

D’accord, je sais, j’ai entendu dire que ce n’était pas vraiment tabou de tenir la main d’une personne en public, parfois même d’embrasser en public et loin de moi l’idée de vouloir m’y essayer, mais j’ai toujours été comme ça, à vouloir mettre les gens à l’aise et... je crois que j’aurais aimé qu’on le fasse aussi avec moi. Je l’autorise donc, sans vraiment le lui dire, à être plus familier s’il le souhaite et si ça peut lui rappeler son chez-lui ? Qu’il ne soit pas totalement dépaysé. Ce n’est même pas un effort surhumain, je fais ce genre de choses avec mes frères et bien qu’il ne soit pas l’un d’eux, il s’est  montré très gentil, je lui renvoie un peu ce qu’il m’offre... je m’y suis peut-être mal prise, c’était peut-être un peu trop osé de partager une glace... il n’y a pas un trou de souris quelque part que je m’y cache ? Je suis rouge de honte ! Ne le regarde pas Suk Hee, ne le regarde pas !


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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeJeu 1 Jan - 11:34


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Le contact fut si soudain et inattendu que je ne compris pas ce qui se passait au départ. Mais les mains de la jeune fille quittèrent mon torse aussi vite qu'elles y avaient atterri et elle marmonna une excuse tandis que Meiko continuait de la faire tanguer en bougeant dans son sac. Quand je réalisais ce qui venait de se produire, la racine de mes cheveux vira au rose pâle et je déglutis doucement : c'était la première fois que je rencontrais un corps étranger, même si c'était une simple bousculade anodine. La sensation était bizarre et un peu gênante. Je me repris et ordonnais à mes cheveux de se comporter normalement avant que Suk Hee n'ait pu voir que sa perte d'équilibre m'avait tant affecté. C'était pathétique d'ailleurs. Je n'avais tout simplement pas l'habitude. Je le laissais donc parler, profitant de son soliloque pour me remettre un peu.

C'est adorable de l'entendre essayer de me rassurer sur mon redoublement. J'aurais préféré qu'on n'en parle pas, qu'elle se contente d'acquiescer et que nous passions au sujet suivant, mais la façon dont elle en parlait était touchante. C'était comme si elle cherchait à me convaincre que j'avais de la valeur malgré tout, qu'il ne fallait pas en avoir honte. Si Suk Hee était capable d'autant de compassion envers des étrangers, je n'imaginais même pas avec les personnes qui lui étaient proches. Elle devait être quelqu'un de très apprécié dans son école, j'en étais persuadé. Ou plutôt dans son université puisqu'elle rentre en seconde année si mes calculs sont bons. J'étais soudain curieux de ce qu'une fille comme Suk Hee pouvait étudier, quels étaient ses centres d'intérêts, ce qui la faisait vibrer au fond. Je lui posais donc la question à peine installés autour d'une petite table dans un coin un peu reculé de la boutique.

« Tu es à l'université non ? Ou tu travailles déjà ? Tu fais quoi ? »

Hum, c'était peut-être un peu trop. Mais j'étais curieux, un grand curieux. Je le montrais juste moins que Suk Hee, car contrairement à elle, j'étais trop timide pour oser poser les questions qui me traversaient l'esprit. Mais aujourd'hui... aujourd'hui j'avais vraiment envie de savoir. Je ne savais pas pourquoi, mais il y avait ce petit quelque chose qui me poussait à vouloir la connaître, à vouloir tout savoir sur elle. Était-ce ça le besoin de créer une amitié avec quelqu'un ? Je n'avais qu'un seul véritable ami, et avec Morgan ça s'était juste fait naturellement, je n'avais pas eu à me poser de questions. Peut-être était-ce plus compliqué avec une fille.

Je fus plutôt rassuré lorsqu'elle recommença à m'assaillir de questions à son tour. Au moins, mon comportement ne semblait pas la gêner puisqu'elle adoptait le même. Et puis, cela voulait dire qu'elle désirait me connaître un peu plus, comme moi je le voulais. Rien que d'y penser, ça me faisait chaud au coeur. On avait rarement envie de me connaître.

« Je vais essayer de répondre à tout ça, mais ne m'en veux pas si j'oublie une des questions. », répondis-je en riant doucement.

Du bout de ma cuillère en plastique, j'allais prendre un peu de ma glace au café. Huuum. C'est vraiment trop bon.

« Il y a des maisons à Beauxbâtons oui, trois pour être précis. Et globalement ça se passe comme partout ailleurs, on y reste sept ans. Mais on passe nos B.U.S.E en sixième année, pas en cinquième. Du coup j'attends encore mes résultats. »

J'espérais vraiment les avoir réussies, même si il y avait peu de chances que j'échoue. J'étais très travailleur, et contrairement à ce que Suk Hee pensait, mon redoublement n'avait rien à voir avec mes compétences scolaires. Mais il y avait toujours ce petit doute lorsqu'on attendait des résultats.

« Je parle un peu français oui, mais l'école est multilingue. Il y a aussi des espagnols, des portuguais, des hollandais... tous les pays limitrophes. Donc tu peux entendre un peu de tout dans les couloirs. Les cours sont en français par contre. »

J’éludais sa dernière question, comme si je ne m'en souvenais plus au milieu de toutes les autres. Je ne voulais pas expliquer pourquoi j'étudiais là-bas. J'espérais qu'elle n'insiste pas. Heureusement, elle enchaîna sur mon programme à Séoul. En quelques mots, je l'informais que je n'avais rien de prévu en dehors des quelques escapades familiales. Mais j'étais plutôt libre. Mes parents s'échappaient souvent pour aller observer la flore des environs, alors mes frères et moi avions quartier libre. Et comme Jacob travaillait beaucoup et que Will s'était fait des amis en moins de deux... bah j'avais du temps à consacrer à Suk Hee si je le voulais. J'acceptais donc chaleureusement sa proposition de me faire visiter la ville et lui laissais carte blanche. Honnêtement, c'était plus l'envie de la voir elle que de voir Séoul qui me motivait.

Je rougis de nouveau lorsqu'elle me proposa de goûter sa glace. Je savais que ça se faisait entre amis, mais nous n'en étions pas encore là, et personne ne me l'avait jamais proposé. Complètement embarrassé, je refusais, prétextant ne pas aimer la vanille pour ne pas la blesser. Meiko me lança un regard dubitatif par-dessus sa propre coupelle, comme s'il savait que j'étais un piètre menteur. Je m'empressais de manger ma glace pour me donner une certaine contenance, et mon pot fut vite vide. Ce fut à ce moment-là que quelques coups retentirent contre la vitrine où nous étions installés, me faisant sursauter. De l'autre côté, le sourire moqueur de William me faisait face. Génial. Je sentais déjà les taquineries auxquelles j'allais avoir droit pendant les trois prochains mois pour avoir été vu en compagnie d'une fille. Je me tournais vers Suk Hee avec un regard désolé.

« William, mon charmant frère. Je crois que je vais devoir t'abandonner. Mais on se revoit hein ? »

Ça sonnait un peu désespéré. Non, complètement désespéré. J'avais vraiment envie de la revoir. Je lui proposais donc un lieu et une date, en espérant qu'elle accepte. De nouveaux coups sur la vitrine m'obligèrent à me dépêcher. Je caressais rapidement Meiko, à défaut d'avoir le courage de toucher sa maîtresse.

« Merci pour la glace. Et... à bientôt. »

Avec un dernier sourire timide, je me volatilisais, aussitôt réceptionné par l'accolade de mon aîné. C'était parti pour un long moment de honte intense. Mais honnêtement... je pense que ça en valait bien le coup.


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MessageSujet: Re: And that's why I love my raccoon   And that's why I love my raccoon Icon_minitimeVen 2 Jan - 18:26



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Elie White ∞ Song Suk Hee

J’étais terriblement mal à l’aise, je ne me suis jamais sentie aussi mal et pourtant, j’en ai fait des boulettes, mais pas au point de me retrouver appuyée contre un inconnu ! Le contact était subtil et assez rapide, mais suffisant pour que je me mette à bredouiller des excuses. Autant, je suis d’ordinaire, plus ou moins tactile, autant j’ai ce petit côté très asiatique qui ne me permet pas d’agir de la sorte avec des garçons principalement. À quelques exceptions faites, notamment mes frères, mais c’est encore différent. Je suis si rouge que la chaleur me monte d’un seul coup aux joues et je prie pour qu’il n’en fasse pas la remarque. Je tente de me dépatouiller en parlant à vive allure et tout ça me calme, même s’il n’a sûrement pas compris la moitié de ce que je viens de dire. Ce n’était rien de très important de toute façon, parler du glacier et des alentours pour détourner l’attention c’est un très mauvais stratagème, mais que j’emploie fréquemment. Ça fait souvent rire et ça me détend. Je retrouve doucement ma couleur naturelle en grondant un peu Meiko qui est assez excité par cette sortie décidément !

On en est venus à parler d’école et nouvelle boulette, j’ai essayé de me faire comprendre sur le fait que je n’ai aucun préjugé sur ceux qui ne sont pas très scolaires. Parfois, je regrette de l’être un peu trop, j’essaye de compenser en sortant, j’ai un caractère qui me permet de facilement approcher les autres, même si ça implique que je prenne un peu sur moi parfois. Juste qu’être un peu moins dans les études me rendrait peut-être moins maladroite avec mes mots. Enfin, j’imagine, j’espère ? Après, je n’en sais rien, il est peut-être bosseur, un redoublement ne veut strictement rien dire, dit comme ça, je pense que faire la fête et se reprendre n’est pas un mal et puis, s’il n’est pas fait pour les études, quelle importance ? Chacun est fait pour quelque chose et l’intellect possède diverses facettes qui ne collent pas forcément à un programme. Voilà, là c’est bien formulé, mais ça reste dans ma tête… et ça le restera jusqu’à nouvel ordre, sinon, je le sais, je risque de gaffer en essayant de le sortir, ça ne viendra pas comme il faut ! Je me contente de me mordre la lèvre avant qu’il ne me demande ce que je fais en ce moment de mon côté. Je mets quelques secondes à réfléchir pour lui répondre le plus correctement possible sans non plus l’effrayer, ce n’est pas le but d’une sortie entre… euh, presque amis ?

« Oh, oui, oui, je suis à l’université en deuxième année pour être soigneuse de créatures, mais je crois que je suis plus une mordue de l’univers magique qu’autre chose à vraie dire »

Je ris légèrement, j’ai cette fâcheuse tendance à me passionner pour ce Nouveau Monde depuis que j’y suis entrée et je découvre toujours plus de choses à mesure que j’y passe du temps, d’où cette envie de voyager également, parce qu’il y a toute sorte de magies, et c’est ce qui est magnifique. Les mondes magiques sont beaucoup plus soudés que le monde des moldus, ça permet de faciliter le partage et la transmission des connaissances, le seul point négatif que je trouve reste la communication. S’il existe toutes sortes d’objets magiques, il n’y a néanmoins aucun moyen efficace hormis les hiboux de pouvoir converser et ça en met du temps ! Je crois que ça vient d’un problème d’ondes téléphoniques et d’ondes magiques, mais ce n’est pas très grave. J’ai un peu honte, parfois, d’être un peu trop « fan » du monde magique, mais s’il n’y avait pas de personnes comme moi, il n’y aurait peut-être pas certaines inventions fortement utiles. Je n’en ai aucune en tête précisément, là, tout de suite, mais j’en suis certaine !

Tout naturellement, j’ai eu envie de savoir beaucoup de choses à son sujet, par rapport à ses études en France notamment. Je me demande aussi ce qu’il étudie différemment de nous, mais je ne peux pas tout demander à la fois, ce que je laisse échapper de ma bouche est déjà suffisant pour qu’il ne sache pas par où commencer. Je ris en même temps que lui et m’excuse d’une petite voix avant de me mordiller la lèvre et de balancer mes doigts dans l’air tout en lui expliquant que c’est plus fort que moi. Mais ça, je crois qu’il l’avait compris. Nous nous connaissons à peine et le courant passe étonnamment très bien, d’habitude on me prend pour une folle et ça ne dure pas très longtemps. Surtout les étrangers, je suppose que la peur de l’inconnu est plus forte que la curiosité ? Et puis, j’ai l’air dangereuse, franchement ? Bon, d’accord, ça dépend des moments, mais quand même !

J’écoute attentivement ce qu’il me répond, je serais presque prête à prendre des notes, mais je pense qu’une fois à la maison, je ferais des recherches sur les écoles, ou je commanderais des livres qui me parleront un peu plus de la sienne. Il doit bien y en avoir ! J’aimerais bien, en tous les cas, comme ça, la prochaine fois que nous nous verrons, je pourrais le laisser souffler à ce sujet, le pauvre, ça ne doit pas être si facile que ça en fin de compte de me supporter quand je parle d’école ! Je remarque qu’il n’a rien dit sur son choix, mais je préfère ne pas insister, ce serait malpoli et peut-être qu’il n’y a pas répondu volontairement, dans l’un ou l’autre des cas, ça ne vaut pas la peine que je creuse plus, j’ai déjà l’essentiel et nous avons tout le temps pour apprendre à se connaitre. Je croise les doigts pour ses B.U.S.E. en espérant qu’il les ait ! Je n’ai jamais eu l’occasion de croiser des garçons d’autres Pays, c’est un peu de la triche étant donné qu’il a du sang coréen. Mais je me demande si c’est ce qui le rend si timide ? Je ne le lui poserais pas la question pas bien sûr, je trouve ça adorable, j’avais dit qu’on me fuyait en général parce que je suis un peu trop dynamique et lui ne le fait pas, j’apprécie beaucoup !

« Mais c’est pénible ça, d’attendre tout l’été, je serais déjà morte d’angoisse à l’heure qu’il est ! Enfin, j’espère que tu les auras, tu as l’air assez m-ma… méritant ! »

Mature ?! Pourquoi j’allais dire mature ? Il n’a rien des crétins habituels, certes, et que Merlin m’en préserve, je n’ai pas eu affaire à beaucoup de crétins, juste suffisamment pour reconnaître qu’Elie est loin d’en être un. Pouvoir parler à un garçon sans qu’il ne se mette à faire le coq, c’est quand même peu demander et pourtant, c’est rare, alors je profite assez ! Les seuls capables de cette prouesse sont homosexuels… ah non ! S’il l’est, je cours me faire nonne ! E-enfin… je n’en aurais pas besoin si c’est le cas, mais ce serait… dommage. Je me mets à rougir pour une raison qui lui échappe. Pourquoi le fait qu’il soit potentiellement homosexuel me dérange ? Ce n’est pas tant ça, je crois que je le trouve trop mignon pour être déçue de la sorte ? Je m’embrouille ? Au secours ? Enfin, j’ai réussi à garder mon calme grâce aux glaces qui étaient arrivées.

Il reprend et m’explique que l’école n’est pas seulement française dans sa communauté, de quoi me faire sourire quand je pense à Shana par exemple et aux quelques étrangers que nous avons pu voir à Sinseonghan Jolyu. J’acquiesce sagement.

« Nous en avons aussi, souvent des Espagnols d’ailleurs ou des Américains, j’aime beaucoup ce genre d’environnement, savoir communiquer avec des personnes de tous les horizons c’est juste génial ! »

C’est ce que nous faisons, même si son physique me choque moins parce qu’il est asiatique, je dirais que ça me surprend quand même. Pour résumer, il parle anglais, coréen et un peu français, je trouve ça magique et magnifique, parce qu’il n’y a rien de sorcier là-dedans. Je lui souris tandis que nous mangeons sagement nos glaces. Nous parlons de Séoul et je me fais presque une joie de savoir qu’il accepte que je sois sa guide ! Apparemment son programme n’est pas tellement chargé et ça me permettra de m’évader un peu moi aussi. Même si je sais d’avance que Kyu Jin va sûrement m’espionner, je mettrais Elie en garde à ce sujet plus tard. Mon frère n’est pas méchant, il le regardera de loin et ça me fera sourire, Elie n’aura pas à subir son gourou contrairement à moi ! J’aurais droit aux bouderies habituelles que j’évincerais facilement, on ne se résiste pas longtemps lui et moi. Passer de nouveaux après-midi en sa compagnie me fera le plus grand bien, j’ai beaucoup apprécié cette journée et c’est peu dire ! Si beaucoup de choses me passionnent, rien ne me fait plus plaisir que la chasse au trésor dans le monde magique. J’entends par là que j’apprécie toujours parcourir pour trouver de nouveaux objets, livres ou animaux qui me rapprocheront de mes origines magiques, et il faut croire qu’il y parvient assez bien, pour le peu qu’on se connaît à m’en détourner…

Je me mords la lèvre en y pensant et tente de changer de sujet, souriante. Je lui propose bêtement de goûter ma glace et il se met à rougir autant que moi. Je me suis rendu compte de ma bêtise la seconde après l’avoir dite, des fois, ma spontanéité me tue !  Il mange sa glace à la vitesse de l’éclair et j’en fais tout autant, avec moins de conviction cependant, la glace est délicieuse, mais je me sens coupable et j’ai beau essayer de remuer les solutions dans ma tête, aucune n’est appropriée pour changer de sujet. Je suis rapidement coupée par le cognement contre la vitre et nous nous retournons tous les trois. J’allais protester et parler du genre de crétins auxquels j’ai pensé plus tôt, mais je me suis ravisée en entendant le prénom de celui-ci et le lien de parenté. Oops… bon, eh bien j’ai évité le drame de justesse ? En même temps, Suk Hee, tu es une idiote, pourquoi il aurait tapé sur la vitre celui-là, si la raison n’était pas Elie ? Ton charme fou ? Laisse-moi rire…

Il se précipite presque pour sortir en me demandant si on se revoyait bientôt, j’acquiesce vivement en notant sur la serviette en papier la date et le lieu de notre prochain rendez-vous tandis qu’il file, caressant la tête de Meiko. Son frère a le sourire aux lèvres, j’imagine que c’est une taquinerie entre garçons ça, mais je préfère ne pas embarrasser Elie davantage en fixant ma glace, je me contente de faire un coucou et de caresser Meiko qui tapote de ses petites griffes la vitre, comme pour protester. Dois-je dire que mon raton apprécie manger en toute tranquillité ? Il n’a pas l’air d’aimer le grand frère et ça me fait rire rien qu’à la matière qu’il se tient pour le châtier au travers des carreaux.

« À très bientôt, Elie, je suis vraiment contente de t’avoir rencontré, j’ai hâte ! »

Je lui fais un clin d’œil, instinctivement, avant de mettre ma main devant ma bouche et de détourner le regard. Ma coupe me semble beaucoup plus intéressant, exactement ce que je ne devais pas faire. Pourquoi j’ai cette fâcheuse tendance à faire des clins d’œil aussi facilement ? Pourquoi est-ce que je suis aussi taquine ? Ce n’est pas plus mal, ça prouve que je me suis sentie bien, vraiment, mais je le gêne et ça me gêne aussi par la même occasion. Ah, vraiment, ne pas y penser, faire comme si de rien n’était, c’est le mieux, sachant que je suis peut-être encore observée. Meiko revient vers moi alors que je range la serviette précieusement dans une pochette de mon sac qu’il ne pourra pas atteindre, de préférence. Il plonge sa tête dans mon verre vide et je ris en demandant une autre serviette pour l’essuyer. Je devrais venir à Séoul plus souvent pour l’été si c’est pour faire de si belles rencontres. Mais je crois qu’en fait, ça ne se passera pas aussi bien qu’avec Elie. Bizarrement j’ai cette sensation que c’est à lui et uniquement lui que je pense… je n’irais pas à me sentir coupable, mais j’ai un peu honte d’avouer que c’est le premier garçon qui me plait bien au premier coup d’œil comme au premier rendez-vous, si on peut appeler ça comme ça !


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