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 Are you well ? - Hae Lee

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Aika Wada
Aika Wada
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Je ressemble à « : Ailee (avatar de Hollow Bastion) ». J'ai égaré : 835 parchemins. Ma bourse est remplie de : 410 et j'ai : 29
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MessageSujet: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeLun 27 Oct - 18:10

Are you well ? - Hae Lee



Depuis que j’avais commencé à travailler dans au sein d’un cabinet d’avocat récemment ouvert à Wincap (il ne pouvait être que récent, de toute façon), je n’avais pas une minute à moi. Du moins, pour ne pas être considérée comme un fardeau par ma remarquable tutrice, je m’efforçais d’être toujours la mieux préparée possible, et cela impliquait donc de préparer méticuleusement chaque cas qui se présentait à moi. Par ailleurs, si je me montrais à la hauteur des attentes, je pensais que peut-être je pouvais gagner le privilège de plaider au tribunal. Ce n’était que mon idée personnelle évidemment, je n’étais pas dans la tête de ma tutrice, et je ne savais pas ce qu’elle me réservait. Peut-être n’étais-je en réalité qu’une énième esclave, prise à son service uniquement pour lui reléguer ce qu’elle n’avait plus d’intérêt à faire. C’était commun dans le monde du droit, ainsi que tous les étudiants en droit l’apprenaient, à leurs dépends. Toutefois, il s’agissait d’une sorte de coutume, alors je n’étais pas du genre à m’en plaindre, surtout que cela me permettait d’en apprendre davantage.

Ainsi, lorsque je n’étais pas au cabinet ou aux côtés de celle qui me supervisait, je retrouvais en un rien de temps le chemin de la bibliothèque, à travailler sur l’affaire que l’on me confiait. Je recherchais sans relâche dans les livres des précédents et des articles de loi susceptibles d’aider le client dont nous nous occupions. D’ailleurs, j’avais toujours à cœur d’aider les clients de la meilleure manière qu’il soit, afin que les espoirs que ces derniers plaçaient en nous (du moins, en ma tutrice) soient toujours récompensés par une victoire au tribunal. À mon plus grand regret, cela ne pouvait pas toujours être le cas. Ainsi étaient les aléas du droit et de chaque cas. Nous étions tous dépendants de la décision du juge nommé. Cependant, ce qui m’aidait à avoir la conscience relativement tranquille était que, je savais que c’était toujours corps et âme que je me concentrais sur la recherche de solutions aux problèmes juridiques posés. En quelque sorte, cela m’aidait à ne pas être complètement démoralisée lorsque l’inévitable se produisait.

C’est ainsi que je me retrouvais à nouveau terrée dans la bibliothèque de Heartwood University, pleine de ressources inestimables, par une très belle journée, et surtout, à travailler sur un nouveau cas relativement intéressant. Toutefois, quelque chose semblait manquer. Ou plutôt quelqu’un. Quelqu’un en compagnie de qui je m’étais habituée à rester de longues heures à proximité. Certes, nous ne nous parlions jamais. Toutefois, il n’en restait pas moins que je m’étais habituée à sa présence, car elle me rappelait tout de même mon école d’origine, Sinseonghan. Il n’avait pas été difficile de reconnaître le visage de Hae Lee, la fille de la famille de sang-pur Yoon. Premièrement, il n’était pas rare que les familles de sang-pur se connaissent entre eux, surtout celles qui tenaient à conserver la pureté de leur sang. Deuxièmement, une raison bien plus censée à mon avis, il se trouvait que j’étais depuis bien longtemps l’amie de son grand frère. Pourquoi je n’avais pas réussi à devenir l’amie de sa cadette, je ne le savais pas vraiment. Ou peut-être que si, mais je n’y avais jamais réellement prêté attention : nous n’étions pas amies, point. Notre relation était simplement… étrange. Ce n’était pas que je ne l’appréciais pas. Mais je ne pouvais confirmer que la réciproque était vraie. La jeune fille avait toujours été plongée dans ses livres lorsque nous étudiions ensemble à l’école de sorcellerie coréenne. Silencieuse, discrète, n’attirant jamais l’attention sur elle, c’était ainsi que je m’en souvenais. Cette impression n’avait pas changé lorsque je l’avais retrouvé dans la bibliothèque de l’université. Venant d’une famille de sang-pur, et ayant sans aucun doute bénéficié d’une éducation difficile similaire à la mienne, je m’étais toujours dit que, si nous n’avions jamais pu aller au delà d’un simple échange de salutation, c’était à cause de moi. Dès mes premières années, j’avais montré que je faisais fi de l’idéologie de ma famille, et que pour moi, les nés-moldus et les sangs-mêlés avaient tout autant leurs places dans les écoles de sorcellerie, m’affichant avec eux pour confirmer ma vision sur la question. Néanmoins, la présence d’un visage familier était toujours rassurant, voire nostalgique. Et c’était ainsi qu’une sorte de routine silencieuse s’était installée entre Hae Lee et moi.

Je ne pensais pas que son absence aurait autant d’impact sur ma tranquillité d’esprit. Je n’arrivais pas à me concentrer sur mon affaire, me demandant s’il était arrivé quelque chose à la jeune fille, quelque chose qui l’aurait empêché de venir travailler, comme d’habitude. Je refermais rageusement le livre que j’essayais de lire depuis plusieurs minutes déjà, mais dont je n’avais réussi à déchiffrer que la première ligne. C’était absolument frustrant, et pourtant, je m’inquiétais réellement pour la coréenne. Et puis, après tout, j’étais amie avec son grand frère. Alors il était tout de même normal que je me demande si tout allait pour le mieux, n’est-ce pas ? Je soupirais silencieusement, afin d’éviter d’attiser de nouveaux regards venimeux à mon encontre. Décidément, ce jour-là, travailler ne semblait plus être ma priorité. Je rangeais mes affaires. En sortant de la bibliothèque, j’aperçus une fille avec qui j’avais vu Hae Lee discuter, et je décidais de l’aborder afin d’en savoir plus. Cette dernière n’en savait pas plus que moi, bien que suivant les mêmes cours qu’elle. Toutefois, elle me tendit une copie de ses notes de la journée afin de les transmettre à la coréenne, puisque je lui semblais être une amie plus proche. Je n’eus pas le temps de m’en dessaisir qu’elle avait déjà filé, me laissant dans les mains une épaisse liasse de parchemins. Un nouveau soupir s’échappa de mes lèvres, plus bruyant cette fois-ci. Qu’étais-je censée faire à présent ? Ce n’était pas comme si je connaissais son adresse en plus !

Ce fut donc vers son frère que je décidais de me tourner, faute d’avoir une autre solution. Sans attendre, je décidais de transplaner jusqu’au Ministère International de la Magie, où le jeune homme avait commencé à travailler il y avait quelques temps de cela. Après de courtes et heureuses retrouvailles, mon ami m’informa que sa jeune sœur était alitée dans son appartement, ayant attrapé un mauvais rhume. J’étais bien contente d’apprendre qu’il ne s’agissait de rien de grave, et je lui exprimais mon soulagement sincère. Cependant, il me prit au dépourvu en me demandant de me rendre chez elle, et de rester jusqu’à ce qu’il vienne prendre le relai, ce qui ne devait pas être très long. Prenant mon silence pour un accord, le jeune homme me remercia chaleureusement, et me donna l’adresse de l’appartement de sa sœur, à Wincap.

Encore sous le choc d’une telle mission, je ne pus protester. Lorsque je repris mes esprits, je me jurais de me venger d’une manière ou d’une autre. Ou tout du moins, je me promis de lui rappeler qu’il me devait une faveur, un jour prochain. Transplanant à nouveau, je me retrouvais cette fois-ci dans la Lovage’s Area. C’était le quartier où résidait mon grand frère Yano et son amant -ou plutôt maintenant, son mari- Ki Suk. Puisque ce n’était résolument pas la première fois que je me retrouvais ici, il me fut plus aisé de trouver mon chemin. Rapidement, je me trouvais à fair les cent pas devant la porte de Hae Lee, me demandant une énième fois s’il s’agissait d’une bonne idée que je vienne chez elle à l’improviste. Cependant, maintenant que son frère m’avait mis dans une telle position, et puisque j’avais été inquiète pour elle précédemment, je supposais que cela ne serait pas vraiment un problème si je me pointais à sa porte, telle une fleur dans un champ de détraqueur. Finalement, enfin décidée, j’appuyais sur la sonnette pour la prévenir de mon arrivée. De toute façon, j’étais déjà arrivée jusqu’ici ; ce n’était pas pour rebrousser chemin au dernier moment.
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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeDim 2 Nov - 20:29

Are you well ?


Sous la couverture chaude de ma chambre j'essaie de me calmer. D'aussi longtemps que je me souvienne, je n'ai jamais apprécié être malade. Et puis qui l'apprécie ? Entre mon corps qui refuse de m'obéir, mon cerveau qui n'est plus capable d'aligner deux idées correctes et mes yeux qui fatiguent à force de rester ouverts; je vais devenir folle. J'ai l'impression d'être une larve, une chose inutile et insignifiante. Le fait de ne plus pouvoir avoir d'emprise sur moi-même m'énerve au plus haut point. Depuis toujours j'essaie de garder le contrôle de mon corps et de mon esprit à défaut de pouvoir en avoir sur mon don. Alors lorsque je me retrouve dans des états comme cela je ne peux pas rester sereine. Ce n'est pas faute d'avoir essayé. Comme tous les matins depuis mon arrivée à Wincap je me suis levée pour me préparer et me rendre à Heartwood University. Après avoir tout juste enfilé un tee-shirt j'ai été prise d'étranges vertiges et j'ai été obligée de m'asseoir sur le canapé. Là, j'ai dû me rendre à l'évidence : je n'avais pas la force de suivre les cours aujourd'hui. Je me suis donc terrée sous ma couverture, roulée en boule, rageant contre mon propre corps. J'étais mal depuis quelques jours et je pensais, de façon absurde, que cela finirait par passer. C'est idiot de penser comme cela n'est-ce pas ? Notamment lorsque cela vient d'une étudiante en médicomagie... Peu importe. Quel que soit mon raisonnement je suis bloquée dans mon lit. Dès que j'essaie de faire un pas le monde devant moi s'assombrit et me rasseoir est presque la seule solution qui me permette de garder mes esprits. Fichu rhume !

Ce matin j'avais tout de même réussi à contacter Yong Nam. Mon grand-frère travaillait au ministère de la magie depuis notre arrivée à Wincap et il faut bien avouer qu'il n'avait pas beaucoup de temps à me consacrer. De temps à consacrer à personne d'ailleurs. Il était sans cesses occupé à régler des affaires, se démenant pour renvoyer une bonne image des Yoon. Beaucoup de connaissances de la famille s'étaient également rendues à Wincap. Par conséquent toutes nos actions, tous nos faits et gestes étaient susceptibles d'être vu, jugés et critiqués. Je pensais que Wincap serait une libération. Cette ville s'est révélée être une punition. Dans l'ensemble je suis bien plus libre dans cette ville que chez moi, en Corée. Je peux rester où je veux, quand je le désire et avec qui j'ai envie d'être. Qu'ils soient de sang pur ou non. Ce que Yong Nam à beaucoup de mal à comprendre. Alors quel est le problème ?

Gabriele. Lui.

Ce n'est pas réellement lui le problème, mais plutôt ce qu'il est. C'est un sang-mêlé. Un demi sorcier d'après mes parents. Quelqu'un qui ne mérite pas d'être fréquenté; et encore moins aimé. Autant dire que ma famille est très conservatrice. Depuis ma naissance je ne cesse d'entendre des éloges sur notre lignée ne comportant aucun moldus. Hors je sais que Gabriele est le grand amour de ma vie. Je l'ai vu. C'est en le bousculant dans la rue que j'ai eue cette vision de lui et moi. Sauf qu'à présent je suis prise au piège. Je l'aime, je veux l'aimer ; mais je n'en ai pas le droit. Nous vivons donc cachés, prétextant ne pas se connaître aux yeux de tous les citoyens de Wincap. Cela le blessera. Et cela me meurtri. Mais je suis terrorisée à l'idée que mon frère ou bien que Cassandra l'apprenne...

Je secoue lentement la tête, comme si toutes ces idées noires allaient sauter hors de ma cervelle. Mais c'est vain. Cela fait des jours que mes nuits sont animées de mauvais rêves, que je ne dors presque plus, que j'ai du mal à me nourrir... C'est sans doutes en me rendant si fragile que je suis tombée malade. Gabriele est passé me voir ce midi. Il m'a apporté de quoi manger, je n'ai rien pu avaler. Il est ensuite retourné à la boutique alors que j'étais clouée dans mon lit. Il ne pouvait pas rester. Et il ne pourra pas repasser. Mon grand-frère doit venir me voir après son travail au ministère. Il ne doit pas voir mon petit ami. Ce n'est pas de cette manière qu'il doit l'apprendre... Je décide donc de passer le reste de ma journée en lisant, comme j'ai toujours eu l'habitude de le faire. Des livres moldus. Ceux qui m'ont toujours tant fascinés ! Je ne connais pas ce monde sans magie et parfois je me surprends à vouloir faire partie de leur univers. Juste un peu, juste...

Ma tête s'oriente vers la porte de ma chambre alors que la sonnette retenti. Un mince sourire étire mes lèvres. Yong Nam. Il est enfin là ! Peut-être qu'en ayant un peu de sa compagnie je cesserai de me plaindre sur mon affreux rhume. Peut-être que je cesserai de penser que je suis une incapable juste parce que mon corps me cloue une journée entière dans mon lit. Depuis ma chambre j'essaie de lever la voix le plus fort possible : « Oppa entre. Ne sonne pas comme ça ! » Aucune réponse. C'est en lâchant un lourd soupire que je me traine hors de me couverture. Il n'a certainement pas entendu le son de ma voix. Les vertiges me reprennent lorsque j'arrive dans le salon et je suis forcée de m'appuyer sur la table quelques secondes. Fichu rhume ! Les mains posées contre le mur je m'avance vers la porte d'entrée. Devant cette dernière je prends une grande inspiration avant d'ouvrir d'un coup trop sec. « Yong Nam tu sais très bien que... » Sauf que ce n'est pas mon frère qui est face à moi mais une toute autre personne. Il me faut quelques instants pour pouvoir bouger à nouveau, évitant de rester figée avec la bouche comme un O. Je cligne plusieurs fois les yeux avant de réussir à replacer cette jeune femme dans mon esprit. Quand je dis que mon cerveau est inutile... « Bonjour. Je... Je suis désolée de t'accueillir comme ça. Il me semble que j'ai un rhume. Ou quelque chose du genre. Mais entre, ne reste pas là. » La laissant entrer, je referme la porte derrière elle. Mais que fait-elle ici ?

Cette jeune femme je la connais plus ou moins bien. En fait je la connais surtout par mes frères et ma soeur. Ils étaient tous amis avec elle lorsque nous étions encore à l'école de magie coréenne. Yong Nam l'appréciait énormément, bien qu'il soit de loin son aîné. Le plus grand de la fratrie a toujours su se montrer compréhensif. Malgré les idéaux de la famille encrés dans son esprit, Yong Nam a toujours su faire preuve d'une ouverture d'esprit hors pair. C'est certainement pour cela que j'ai toujours été plus proche de lui que des deux autres. Le seul problème qu'Aika posait à notre famille était sa tendance à être amie avec tout le monde. Peu importe leur sang, leur origine ; elle les aimait pour ce qu'ils étaient vraiment. Et je l'ai toujours admirée pour cela. Pour autant je n'ai jamais osé aller lui parler. Je me suis toujours enfermée dans mes livres, pensant qu'ils pouvaient être mon seul réconfort. Je n'ai jamais su m'exprimer, m'affirmer. Mais Aika l'a toujours fait. De ce fait nous n'étions pas amie, mais pas ennemie non plus. C'était seulement... étrange. Un peu comme un visage familier qu'on s'habitue à croiser.

Toujours appuyée contre le mur, je relève la tête vers la sang-pur face à moi. « Tu... Que fais-tu ici ? » Et surtout comment a-t-elle su où je vivais ? Depuis mon entrée à Heartwood University j'ai pris l'habitude de me rendre à la bibliothèque pour apprendre ou réviser mes leçons. Et de façon totalement étrange Aika était toujours prêt de moi, travaillant sur ses cours. Lorsque je révise, il m'arrive de relever la tête et de la chercher du regard. Il m'arrive même d'être rassurée lorsque je vois sa présence. C'est une habitude de la croiser, de savoir qu'elle est là aussi. Comme une routine qui laisse s'installer un malaise lorsqu'elle est brisée. Oui, c'est cela. Aika est ma routine.

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Aika Wada
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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeSam 8 Nov - 19:53

Are you well ? - Hae Lee

Peut-être était-ce une mauvaise idée de venir chez Hae Lee. Après tout, qui étions nous réellement, l’une pour l’autre ? Elle n’était que la petite sœur de mes amis. Quant à moi, j’avais toujours eu l’impression que la coréenne ne m’appréciait pas. C’était donc tout à fait étrange que je me retrouve à faire le pied de grue devant la porte de son appartement, à attendre qu’elle daigne m’ouvrir. En réalité, le simple fait que je m’inquiète de son absence était étrange. Effectivement, nous nous retrouvions souvent à travailler à quelques tables l’une de l’autre, en silence, dans nos bulles respectives. Avais-je le droit de débarquer chez elle de manière impromptue ? Rien ne m’avait poussé à aller m’entretenir avec son frère aîné, si ce n’est ma tranquillité d’esprit. Un soupir s’échappa de mes lèvres, tandis que je continuais à faire les cent pas devant cette maudite porte. Qu’est-ce qui m’aurait empêché d’envoyer un simple hibou à Yong Nam pour m’enquérir de l’état de sa jeune sœur ? Si je n’étais pas allée le voir, il n’aurait pas eu l’opportunité de me demander de m’occuper d’elle. Il ne me l’avait même pas demandé, mais il m’avait simplement délégué ses propres responsabilités afin que cela ne perturbe pas son travail. Si le jeune homme était si inquiet pour Hae Lee, pourquoi n’était-il pas venu lui-même ? Si j’avais simplement envoyé un hibou…

Confrontée à un dilemme alors que j’avais clairement fait un choix, une voix me sortit de mes pensées entremêlées. Sa voix. Non pas que je la reconnaissais, car je ne pouvais même pas me souvenir de la dernière fois où je l’avais entendu parler. Mais clairement, il ne pouvait que s’agir de la voix de Hae Lee, puisque c’était son appartement. Je remarquais toutefois que sa voix trahissait la faiblesse due à sa maladie. La jeune fille sommait à son grand frère d’entrer par une appellation coréenne qui m’était familière. Un mince sourire apparut sur mes lèvres en l’entendant. Cependant, je n’étais pas son frère. Cette constatation effaça rapidement la moindre joie de mon visage. Qu’étais-je censée répondre ? Non, ce n’est pas Yong Nam mais Aika, tu sais, la fille de la bibliothèque que tu n’as jamais vraiment apprécié, et l’amie de ton frère, qui m’a d’ailleurs obligé à venir veiller sur toi le temps qu’il revienne. Non pas que j’en ai envie ne. Mais il ne m’en a pas laissé le choix. Oui, c’était tout simplement parfait. Hae Lee serait ravie de me voir, se jetterait dans mes bras et me remercierait comme elle le pourrait, avant de me transmettre délibérément ses microbes pour que je sois clouée au lit comme elle l’était ce jour-là. Il n’y avait pas à dire, j’avais une imagination vraiment débordante lorsque je me retrouvais dans des situations inhabituelles ! Je me frappais mentalement pour revenir à la raison, et surtout, pur tenter de donner un argument valable pour justifier ma présence chez une jeune fille que je ne connaissais pas réellement et qui allait très certainement apparaître sur le pas de sa porte dans quelques secondes.

Je sursautais lorsque la poignée de la porte tourna et que celle-ci s’ouvrit d’un geste brusque. Je levais les yeux pour voir que la coréenne était apparue sur le pas de la porte, semblant être plus fiévreuse que jamais. Alors qu’elle s’apprêtait à dire quelques paroles à son frère, la seule personne qu’elle s’attendait à voir apparaître chez elle, ce fut à moi qu’elle se retrouva confrontée. La surprise était bien apparente sur son visage. Je lui adressais un sourire maladroit pour la rassurer, toujours aussi peu certaine des mots à employer dans cette situation. « Salut ! » finis-je par articuler d’une voix posée, histoire de faire un premier pas et commencer quelque part. La coréenne me salua à son tour, d’une voix légèrement hésitante. Je pouvais la comprendre, cette situation était plutôt singulière. Elle s’excusa de m’accueillir ainsi, précisant qu’elle avait un rhume - ce que je savais déjà -, et m’invita finalement à entrer dans son antre. Je ne me le fis pas redire deux fois, et pénétrais à l’intérieur de l’appartement en silence, lui adressant un simple sourire pour la remercier de son invitation. Je ne me sentais pas particulièrement à l’aise de me retrouver chez elle. Après tout, malgré le fait qu’elle soit la sœur de mes amies, elle restait une inconnue à mes yeux. Cependant, la voir dans un tel état de faiblesse ne me laissait pas indifférente. Appuyée contre le mur, elle me paraissait avoir du mal à rester debout, ce que je l’obligeais à faire par ma présence dans son entrée. D’une voix toujours aussi hésitante, elle me demanda ce que je faisais ici. « Je te répondrais lorsque tu seras tranquillement allongée dans ton lit » répliquais-je gentiment. « Je ne voudrais pas t’épuiser inutilement, surtout que tu tiens à peine sur tes jambes. Alors viens, je te ramène dans ta chambre. Désolée de t’avoir obligé à te lever pour m’accueillir » ajoutais-je avec un mince sourire. Je m’approchais de la jeune fille, avec précaution, afin de ne pas l’effrayer. Je n’avais jamais réellement su ce qu’elle pensait de moi (du moins, à mon avis, ce n’était pas du bien !), alors il valait mieux pour moi que je ne fasse pas de gestes brusques. De mon bras libre, j’attrapais celui de Hae Lee, afin qu’elle prenne appui sur moi et non sur le mur. Je la guidais jusqu’à ce qui semblait être sa chambre, puis jusqu’à son lit, en faisant bien attention à ne pas la cogner contre un mur en cours de route. Je finis par l’aider à s’asseoir sur son lit, et la laissais en paix lorsque j’étais sûr qu’elle ne menaçais plus de s’écrouler au sol.

« Pour répondre à ta question, je suis venue te rendre visite pour voir comment tu allais. C’est assez étrange de le poser ainsi, alors que nous ne sommes pas… enfin… proches. » Je laissais échapper un soupir de mes lèvres. En jetant un coup d’œil autour de la pièce, je remarquais la présence d’une chaise libre. Je me dirigeais promptement vers celle-ci, et la trainais près du lit de la jeune fille. J’allais passer un peu de temps avec elle, le temps que son grand frère daigne ramener son derrière auprès de sa jeune sœur malade, alors autant préparer un endroit où me poser. J’enlevais ma veste, avant de m’asseoir sur cette chaise, et croiser les jambes. Je relevais finalement les yeux vers Hae Lee. « Puisque nous avons du temps devant nous, je vais te raconter la version longue de l’histoire » continuais-je, en lui accordant un sourire. « Je me suis inquiétée en ne te voyant pas à la bibliothèque, et j’ai été perturbée au point que je n’arrivais même plus à travailler ! Je sais, tu dois te dire que c’est vraiment bizarre. Je me suis un peu… habituée à ta présence. » Je passais rapidement sur cette partie de mon récit, parce qu'il était assez difficile d'expliquer ce sentiment à voix haute. Peut-être même n'était-il pas réciproque, et qu'elle rirait intérieurement de ce que je venais de lui avouer. « Donc en te voyant absente, j’ai demandé à l’une de tes camarades classe où tu étais passée, et elle m’a simplement reléguée tes cours et devoirs de la journée. Que j’ai apporté avec moi, évidemment ! » J’attrapais mon sac, et en sortis un gros tas de parchemins, que je posais sur sa table de chevet. « Tu auras de la lecture pendant que tu te reprends tes forces » la taquinais-je. « Finalement, je suis allée voir Yong Nam au ministère. Il m’a informé de ton état, et puis il m’a supplié (j’exagérais un peu, je le savais, mais elle ne le savait pas !) de venir te tenir compagnie jusqu’à ce qu’il puisse venir te voir. Il avait une réunion importante, ou un truc du genre. Et me voilà ! Tu vas devoir me supporter jusqu’à ce que Yong Nam revienne » terminais-je, plutôt ravie de mon petit récit.
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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeMar 11 Nov - 14:23

Are you well ?


Aika entre sans hésiter et se retrouve bien vite face à moi. Je ne peux que m'excuser de mon état. Encore en pyjama, totalement faible et enrhumé. Comme première réelle conversation il faut avouer que l'on fait beaucoup mieux. La jeune femme m'adresse un sourire auquel j'essayais de répondre. Le mien ressemble bien plus à une grimace qu'à un sourire. Je m'enquis ensuite de sa présence ici qui est tout à fait inhabituelle. Cela m'étonne énormément. Bien que je la connaisse, cela ne m'éclaire pas plus sur la raison de sa venue. C'est vrai. On ne rend pas visite aux personnes comme cela. Encore moins lorsqu'on ne leur parle pas. La coréenne me répond simplement qu'elle m'expliquera tout quand je serais allongée. Elle remarque à quel point j'ai besoin du mur pour tenir debout et l'effort que je dois fournir pour rester face à elle. Je balais ses excuses d'un geste de main. « Comment serais-tu entrée si je ne t'avais pas ouvert ? Ce n'est rien ne t'en fais pas. » Ou du moins ce n'était pas grave de faire un tel effort pour lui ouvrir à elle. Au fond de moi je l'ai toujours appréciée ; et je l'ai même longtemps admirée. Alors peu importe l'effort que j'ai dû fournir pour qu'elle se tienne face à moi. Un sourire sur son visage, je tente d'en faire apparaître un sur le mien aussi. Je ne suis toujours pas certaine de ce à quoi il ressemble. De son bras libre elle m'attira contre elle, me laissant prendre appuie sur son corps. Ma maison ne comporte qu'une grande salle contenant la cuisine et le salon, d'une petite salle de bain et d'une chambre dont la porte sur le salon est grande ouverte. La jeune femme m'aide à m'asseoir sur mon lit et ce n'est qu'une fois que j'ai totalement pris appui sur ce dernier qu'elle se décide à me lâcher. Je ne pensais pas qu'elle pouvait être aussi attentive aux autres.

Mes mains s'accrochent à la couverture que je fais passer au-dessus de mes jambes croisées en tailleur. Elle m'explique la raison de sa venue ici et mes yeux s'écarquillent légèrement. C'est donc réellement pour voir mon état qu'elle est passée ? Je me racle un peu la gorge lorsque vient la suite de sa phrase. Non. Nous n'avons jamais été proche. Aika s'entendait avec ma soeur et mes deux frères. Jamais avec moi. Seule quelques formules de politesses m'ont permis d'entendre le son de sa voix par le passé. Rien de plus. Mes yeux se rivent sur elle tandis qu'elle approche une chaise libre de mon lit. Par chance elle n'est pas jonchée de vêtements. Elle retire sa veste et s'installe plus ou moins confortablement. Apparemment elle compte passer un certain temps à mes côtés. Je souris lorsqu'elle affirme pouvoir me raconter la version longue de l'histoire. Parce qu'il y a une histoire derrière sa venue chez moi ? « Je t'écoute. » Nouveau sourire de sa part. Du regard j'essaie de lui faire comprendre mon intérêt pour les mots qu'elle prononce. Mais plus son histoire avance et plus je suis étonnée. Elle s'inquiétait de mon absence à la bibliothèque ? Pendant un instant une vague de chaleur se propage dans mon coeur. Mes joues doivent rosir légèrement, mais on peut mettre cela sur le compte de mon rhume. Moi qui définissais Aika comme ma routine ; je ne pensais pas qu'elle puisse également ressentir ce genre de choses à mon égard. Elle continua son court récit, posant par la suite un tas de parchemins sur ma table de chevet. Son ton taquin eut au moins le don de m'arracher un rire. « C'est tellement aimable de ta part. » tentais-je de répondre. Mais je n'ai jamais été douée pour ce genre de taquineries. Je prononce un simple « Merci. » Du bout des lèvres. Après tout, elle ne me doit rien et n'était pas obligée de m'apporter cela.

La suite m'intrigue beaucoup plus. C'est donc Young Nam qui l'a supplié de venir me voir le temps qu'il revienne du ministère... C'est vrai qu'il est énormément occupé ces derniers temps. La création récente de Wincap demande l'aide de beaucoup de personnes. Mon frère étant quelqu'un de serviable et assidu c'est tout à fait logique qu'il réponde présent dès qu'on a besoin de lui. Un soupir traversa mes lèvres, non pas contre Aika mais en pensant à la charge de travail de mon grand-frère. S'il n'a même pas le temps de venir me veiller c'est qu'il doit être vraiment occupé et que sa réunion doit être vraiment urgente. D'un sourire je réponds à la jeune femme : « Te supporter ? Tu n'es pas le genre de fille insupportable. Ta présence ici m'a étonnée et à présent tout s'explique. » Et si mon frère l'a envoyée ici ce n'est sans doutes pas par hasard. C'est qu'il lui fait confiance. Assez pour qu'elle s'occupe de moi. J'ai beau ne pas partager les mêmes idéaux que lui, il reste la personne de ma famille avec qui je suis le plus proche. Et il est le seul à avoir essayé de me comprendre et à accepter ma différence. J'aimerais remercier Aika par une embrassade, un petit geste de réconfort ; mais je ne peux pas. C'est déjà fabuleux qu'aucune vision ne soit apparue derrière mes paupières lorsqu'elle m'a accompagnée jusque dans mon lit. D'ordinaire je n'ai pas beaucoup de contrôle sur mon don. Je n'imagine même pas avec un corps ne répondant plus. « Je suis heureuse que ce soit toi que mon frère ait envoyé. Il compte certainement finir tard et n'aurais pas voulu que je sois seule. Je ne m'imaginais pas supporter la présence de quelqu'un d'inconnu. » Yong Nam aurait pu envoyer n'importe qui chez moi pour s'assurer de mon bien-être. De toute la famille c'est également le plus protecteur et attentionné. Parfois je me demande où son ses défauts. Puis je me souviens que c'est quelqu'un de têtu et de très arrêté dans ses idées. Que même en étant compréhensif, il reste très obtus.

Les doigts toujours accrochés à ma couverture, je pose mon regard sur la coréenne. « Quant à tout à l'heure, tu sais pour mon absence à la bibliothèque qui t'a inquiété... Je peux t'affirmer que dans le cas contraire j'aurais réagi de la même manière. » Oui, je me serais inquiétée de son absence à elle aussi. Une routine c'est revivre toujours la même chose, et c'est lorsqu'elle est brisée que tout devient inquiétant. C'est par sa non présence qu'elle risque de la briser, et donc de m'inquiétais. Mon regard se baisse sur mes doigts qui triturent la couverture. Je n'ai jamais été douée pour m'exprimer. « C'est idiot mais j'ai toujours pensé que tu étais ma routine. Un visage familier et rassurant. Pour moi c'était tout à fait normal de te croiser dans cette bibliothèque. » Comme elle l'avait si bien résumé plus tôt, c'était une habitude. Je soupire une nouvelle fois. Mon crâne commence doucement à me faire à nouveau souffrir. Je laisse mon corps s'échouer sur le lit. Glissant un coussin sous ma tête, j'oriente mon visage et mon regard vers la jeune femme. Je suis certaine qu'elle préfèrerait tout de même rester avec quelqu'un de plus proche et de plus intéressant que moi. Dans un lourd soupir je lui glisse : « Même si nous n'avons jamais été proches j'ai toujours su que tu étais quelqu'un de bien. Ce n'est pas pour rien que Yong Nam et toi êtes de si bons amis. » D'un rire gêné j'ajoute : « Et si tu veux savoir je t'ai même longtemps admirée. » C'est un peu idiot dit de cette manière. Pourtant c'est le cas. J'ai toujours admiré ce courage qu'elle avait pour traîner avec n'importe qui malgré ses origines. Cette façon dont elle avait de se ficher du regard d'autrui et d'agir comme bon lui semblait. J'aurais aimé avoir ce courage. Mais je ne l'avais pas. Et encore aujourd'hui je n'en ai pas beaucoup plus. Je continue de mentir à mes proche en cachant ma situation ; mon couple avec Gabriele.
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Aika Wada
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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeJeu 20 Nov - 14:55

Are you well ? - Hae Lee

En apparence, il semblait que j’arrivais à prendre mes aises chez Hae Lee. Je m’étais installée sur une chaise sans même lui en demander l’autorisation. Ce choix restait tout de même plus judicieux que celui de s’asseoir tranquillement sur son lit pour lui faire la causette. Je n’étais pas aussi impertinente, même si j’en avais l’air. Ma tante avait tout de même réussi à m’inculquer ce qu’était le respect, notion essentielle dans la culture asiatique. Alors m’installer sur cette chaise ne me paraissait pas être une action trop impertinente à l’égard de la coréenne. De toute façon, j’étais vouée à rester avec elle jusqu’à ce que son frère daigne ramener son arrière-train dans son appartement, alors je n’allais tout de même pas rester debout durant tout ce temps, n’est-ce pas ? Je me retins de soupirer, en me rendant compte du problème qui occupait mes pensées. Ce dernier ne venait pas du fait que j’aie pris place sur une chaise ou sur son parquet, ce qui serait une pensée résolument superficielle de ma part. Ce qui m’inquiétait grandement était de savoir quel comportement je devais adopter avec la jeune fille. Je ne savais pas vraiment où me mettre, ou comment agir en sa compagnie. Je ne qualifierais pas cela d’intimidation, mais plutôt de malaise et d’inconnu. Je ne la connaissais pas. Certes, nous avions eu l’occasion d’échanger des politesses de convenance à quelques reprises, mais rien de plus. Rien ne laissait présager que cette jeune fille m’en voulait pour quelque raison que ce soit, ou bien qu’elle ne supportait pas ma personnalité ou mes actions, si ce n’est ma propre imagination. Je ne souhaitais pas apparaître froide et distante avec la brune, surtout que ce n’était pas vraiment le bon moment pour le faire, en raison de la faiblesse due à sa maladie et de la demande de son frère de m’occuper d’elle. Et d’ailleurs, je n’en avais ni l’envie, ni le motif pour le faire. Alors, je décidais d’opter pour un comportement naturel, tout de même un brin plus modéré que celui que j’avais d’habitude, afin de ne pas l’effrayer pour de bon. Cependant, cette situation restait un peu étrange pour le moment, du moins à mes yeux : me retrouver assise dans sa chambre, à discuter tranquillement avec elle comme si nous avions l’habitude de le faire. Étrange, mais plutôt confortable et sympathique.

Je fus rassurée d’entendre que je n’étais pas insupportable aux yeux de la coréenne. Si elle me disait la vérité, bien entendu. Je ne souhaitais pas me méfier d’elle surtout pas en la voyant dans un tel état de faiblesse. Les sourires qu’elle m’offrait étaient sincères, alors pourquoi ses paroles ne le seraient pas ? Rejetant ce défaut légendaire commun à de nombreux enfants de sang-pur, au moins le temps de ma visite chez Hae Lee, je décidais de prendre au mot ce qu’elle allait me dire, et de ne pas douter de sa parole. La coréenne alla même jusqu’à dire qu’elle était heureuse que ce soit moi que Yong Nam ait envoyé, et qu’elle n’aurait pas supporter la présence d’une personne qui lui était inconnue. Je lui adressais un mince sourire en retour de ces propos, qui ne firent que me conforter un peu plus. Finalement, je ne regrettais plus vraiment d’être venue veiller sur la jeune fille. Elle ne paraissait pas aussi antipathique que je me l’imaginais, et plus encore, elle ne semblait pas avoir de dent contre moi, ce qui était un très bon signe. Un signe prometteur, je pouvais même dire. C’était rassurant de l’entendre dire que je n’étais pas une inconnue. C’était pourtant ce que nous étions, ce que j’avais toujours pensé que nous étions. J’avais beau être habituée à sa présence à la bibliothèque de Heartwood University, je ne la connaissais pas. Et pourtant, elle ne me considérait pas comme une inconnue ! Peut-être était-ce la vérité. Après tout, ce n’était pas parce que je ne la connaissais pas qu’elle m’était inconnue. « Il avait l’air vraiment inquiet de te savoir seule dans ton appartement, et lui qui ne pouvait pas bouger de son bureau à cause de sa, je cite, satanée réunion de dernière minute. Je suppose que je suis tombée au bon moment, et qu’il me fait assez confiance pour me confier sa petite sœur » finis-je par répondre, un sourire plus grand cette fois-ci. « Je me serais également inquiétée à sa place, si cela avait concerné un membre de ma famille. Sauf que moi, je ne me serais pas gênée pour quitter mon travail ! Toujours aussi sérieux dans tout ce qu’il entreprend, ce cher Yong Nam… » Je n’aurais pas pu supporter de travailler tranquillement, sachant que personne ne se trouvait aux côtés d’un proche malade et se trouvant seul chez lui. Yong Nam avait définitivement la tête sur les épaules, et ne se laissait pas distraire aussi facilement que moi.

La coréenne me prit par surprise, en m’avouant que dans la situation inverse, elle se serait également inquiétée de mon absence à la bibliothèque. Je n’imaginais pas qu’elle puisse se soucier de moi… de la même manière que je m’étais souciée d’elle ce jour-là. Elle m’étonna plus encore en disant à haute voix ce que j’avais préféré taire dans mes explications. Hae Lee me considérait comme sa routine. La surprise passée, je lui adressais un sourire sincère. « Ce n’est pas idiot » soufflais-je finalement. « À vrai dire, je pense la même chose. Je me suis dit que tu trouverais mon explication plutôt… étrange si je te disais que ton absence a perturbé mon quotidien. » Je passais une main dans mes cheveux, et me saisis finalement d’une mèche que je me mis à triturer entre mes doigts, montrant que je n’étais pas tout à fait sûre de ce que je disais, ou plus précisément, je ne savais pas si j’exprimais correctement mes pensées. « Je me sentais rassurée de retrouver un visage familier dans cette bibliothèque, un visage que je connais depuis bien longtemps déjà, au milieu de toutes les nouveautés que ma vie à Wincap m’a apportée. » Je finis par lâcher ma mèche, un peu plus assurée au fur et à mesure que j’expliquais la situation à la jeune fille. « Je dois dire que je me sens rassurée que l’on pense pareil toutes les deux ! » C’était effectivement rassurant de voir que je n’avais pas seulement une imagination très développée, mais que quelqu’un, et en l’occurence, Hae Lee, pouvait partager les mêmes sentiments.

L’air considérablement affaiblie, Hae Lee finit par s’échouer sur son lit, calant son oreiller de telle manière à ce que son visage me soit visible. Je me retins de soupirer en pensant à mon incapacité à lui préparer un petit plat pour qu’elle se sente un peu mieux. C’était dans ces moments-là que j’aurais été bien contente de savoir cuisiner. Je lui aurais préparé une soupe, ou quelque chose du même genre. N’était-ce pas ce qu’il fallait faire en cas de maladie ? Malheureusement, la seule nourriture que je pouvais lui préparer était… du thé. Et encore ! Il fallait que je vérifie moi-même si je l’avais bien fait : pas trop fort, ni à l’inverse, peu infusé. Le talent de Yuuki n’aurait pas été de trop en cet instant. Ce débat intérieur fut rapidement clôturé lorsque la coréenne se mit à nouveau à parler : elle avait toujours su que j’étais quelqu’un de bien. Si j’avais encore quelques doutes sur sa sincérité ou sur ses sentiments à mon égard, tout fut balayé à l’entente de cette phrase. J’écarquillais les yeux un peu plus en entendant qu’elle m’avait longtemps admiré. Cette information mit un peu de temps à faire son chemin jusqu’à mon cerveau. En effet, ce n’était vraiment pas le genre d’information que je m’attendais à entendre de la part de Hae Lee. Elle… m’admirait ? Comment était-ce seulement possible ? « Je… euh… et bien merci, je suppose ? » parvenais-je finalement à articuler, à nouveau peu sûre de ce que je devais lui répondre. « Je dois dire que je suis plutôt surprise d’entendre cela. » C’était peu dire. Je me demandais bien ce qui avait bien pu la pousser à m’admirer. Parce que bon, je n’étais pas vraiment un modèle de vertu. Je me mordillais la lèvre inférieure. « En fait, j’ai toujours pensé que tu ne m’appréciais pas, ou pas assez pour te retrouver en ma compagnie. À Sinseonghan, j’ai rapidement commencé à trainer avec des sangs-mêlés et des nés-moldus, et toi tu ne restais qu’avec des sangs-purs. Je me suis dit que mes fréquentations avaient été suffisantes pour te dissuader de devenir amie avec moi. » Je passais une nouvelle fois une main dans mes cheveux, par nervosité. « Si nous avions réussi à nous parler alors, nous aurions sans aucun doute pu de venir de bonnes amies. » Je le pensais sincèrement : de ce que je pouvais constater, Hae Lee avait l’air d’être une personne tout à fait chaleureuse et gentille. Visiblement, le destin avait décidé que nous ne puissions pas nous retrouver avant d’arriver à Wincap !
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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeDim 30 Nov - 22:16

Are you well ?


La jeune femme toujours face à moi, j'ai l'esprit un peu embrumé. Cependant un doux rire traverse mes lèvres lorsqu'elle parle de mon frère en citant ses mots. C'est avec une grande facilitée que l'image de Yong Nam crachant cette phrase entre les dents apparaît derrière mon regard. Le sourire d'Aika s'agrandit et je tente de le lui rendre. Je ne suis pas persuadée qu'une malade est jolie lorsqu'elle sourie. J'écoute les mots suivants avec une attention toute particulière puisqu'elle affirme que dans son cas elle aurait juste quitté son travail. Ma tête s'articule de haut en bas. « Il est beaucoup trop sérieux. Je pense qu'il devrait s'amuser un peu plus. Tu le connais, les responsabilités avant tout ! » Et s'il peut faire d'une pierre deux coups en envoyant son amie s'occuper de moi c'est encore mieux. Il se serait sans doutes inquiété à mon sujet sans la présence de la jeune femme à mes côtés. Au moins il peut se rendre à cette réunion sans se demander dans quel état je suis exactement, si j'ai réellement besoin d'aide ou non. S'il l'a fait c'est qu'il a confiance en cette femme. Et je sais que je peux également lui faire confiance. Avouant que dans la situation inverse je me serais également inquiétée de son absence, je tente d'expliquer cette étrange routine que je ressentais à son égard. Le fait qu'un visage familier était rassurant dans cette grande ville qu'est Wincap. Son air étonné me fait sourire. Les personnes ne s'attendent pas souvent à ce que l'on fasse preuve de sincérité ; à ce que je fasse preuve de sincérité. Hae Lee, la timide renfermée. Elle approuve mes propos avant de passer sa main dans les cheveux et de laisser ses doigts jouer avec. C'est à son tour de m'expliquer son point de vue, affirmant qu'un visage familier était très rassurant et que penser pareil est une bonne chose. « Wincap c'est tellement nouveau... Parfois on a besoin de trouver des repère lorsqu'on n'en a pas encore. » Des repères de notre ancienne vie. Celle d'avant Wincap. Aika est l'un de ces repères.

Mon corps s'échoue lamentablement sur le lit. Glissant un oreiller sous ma tête, je tourne cette dernière afin de pouvoir garder mon regard sur la jeune femme. Pourquoi mon corps est-il si faible ? Enfin, je sais pourquoi. Ce que j'entends par là est que je ne devrais pas être malade. Je devrais être assez forte pour résister à ces foutus microbes. C'est le comble pour un futur médicomage que de tomber malade. Au lieu de me plaindre, j'avoue à Aika que j'ai toujours su qu'elle était une bonne personne. Et que longtemos je l'ai admirée. Elle semble encore plus étonnée et je regrette presque de lui avoir avoué une telle chose. Un merci hésitant sort de ses lèvres. Je pose doucement ma main sur les miennes. Pourquoi est-elle si embêtée tout à coup ? C'est en parlant de ses fréquentations que tout s'éclaire un peu plus dans mon esprit. Alors elle pensait que je ne l'aimais pas ? Durant tout ce temps ? Sa main passe encore dans ses cheveux. Je marque ses mots dans ma mémoire comme si j'avais peur qu'ils ne s'envolent. Une nouvelle fois je sourie, pas certaine qu'elle puisse le voir derrière ma main. Je la pose du côté de ma tête afin qu'elle puisse entendre tout ce que j'ai à lui dire. Ce n'est pas tant de choses ; mais elle a le droit de savoir. « Longtemps j'ai voulu devenir amie avec toi. Mon... silence -si je peux le dire ainsi- n'était pas dû à tes fréquentations. » Au contraire. C'est justement pour cette tendance que je l'admirée d'autant plus. « En arrivant à Wincapje me suis jurée d'être honnête avec les autres et moi-même. De ne plus jouer un rôle. » Un long soupir franchit mes lèvres. Ce n'est pas encore tout à fait gagné. Je suis encore terrorisée à l'idée de m'afficher au grand jour avec Gabriele. Quitter ma famille est une chose, en être rejetée en est une autre. Yong Nam ne serait certainement plus aussi attentif à mon égard en sachant que je fréquente un sang-mêlée. Mon regard se place au loin, plus loin qu'Aika. « Ma famille est assez conservatrice, accordant beaucoup d'importance au sang. Ce que je n'ai jamais compris... On juge un individu pour ce qu'il est ; pas pour ce qu'il a dans les veine. » Un léger grognement s'échappe de ma gorge. C'est pour cela que je suis partie, que je suis venue me réfugier à Wincap. Mais mon frère ma suivie et j'ai parfois peur que ma famille en fasse de même. Je pensais pouvoir être libre, mais finalement je suis encore plus enchaînée qu'avant. Parce que j'ai rencontré l'amour, un amour que je suis obligée de cacher...

Ma main se pose sur mon front et je lâche en soupirant : « C'est en cela que je t'admirais : toi et tes fréquentations. Tu te fichais de tout, restant avec qui tu le voulais. Jamais je n'aie été assez forte pour me permettre une chose pareille. Et je ne voulais pas être comme ces sang-purs qui se pensent supérieur. » Jamais je ne me serais permise une chose pareille. Regarder les personnes de haut, se croire supérieur simplement parce que notre sang n'a pas rencontré celui de moldus. C'est tellement idiot... Certains nés-moldus sont bien plus puissants qu'une dizaine de sang-purs réunis. « Finalement le silence a été mon meilleur allié. Désolée d'avoir été si renfermée. » Je lui offre un nouveau sourire. Au fond Aika a raison : nous aurions pu devenir de bonnes amies. Si je ne m'étais pas enfermée dans ce silence en ne trouvant que la compagnie des livres. Ma main glisse de mon front à mon oreiller et mon regard se porte à nouveau sur la jeune femme. « Peut-être que tu n'avais pas envie d'entendre tout ça. Mais je pense que tu devais le savoir. Je ne t'ai jamais détestée. » Même si je l'avais dit plus tôt, et que je me répète. Roulant sur le côté, je me retrouve allongée sur le dos à fixer le plafond blanc. Ma tête me fait mal, comme si un être magique frappait contre mon crâne à l'aide d'un marteau. Mordant ma lèvre inférieure, je glisse entre deux petites plaintes : « Aika, dans la salle de bain il y a une petite armoire. Tu trouveras un remède contre le mal de tête. Tu pourrais me l'apporter s'il te plait ? J'ai... » Je me stop nette dans ma phrase mais il est trop tard. La jeune femme est justement venue parce que je suis malade. Lui dire d'oublier ça et de me laisser me débrouiller est une mauvaise idée. Mais la laisser aller à la salle de bain en est sans doutes une mauvaise aussi. Pourquoi ? Un mot : Gabriele. Peut-être qu'il a laissé des affaires, ou je ne sais quoi d'autre traîner dans l'appartement. Je suis censée être célibataire... Que dira-t-elle en voyant un vêtement ou un objet masculin ? Asseyant de me rattraper je glisse : « J'ai un peu mal à la tête mais ça va aller. Laisses tomber ça. » Mais je ne suis pas certaine d'être très convaincante...

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MessageSujet: Re: Are you well ? - Hae Lee   Are you well ? - Hae Lee Icon_minitimeJeu 4 Déc - 9:38

Are you well ? - Hae Lee

C’était surprenant de voir à quel point les décisions d’une personne pouvait influer sa vie. En observant Hae Lee, en l’écoutant m’avouer qu’elle m’avait longtemps admirée, je me rendais compte à quel point j’avais eu tort de ne pas aller vers cette jeune fille. Et quelle était la raison qui m’avait tenu à l’écart de la coréenne ? Les apparences, auxquelles j’essayais de ne jamais accorder une grande importance. Je tentais toujours de me faire ma propre opinion sur les personnes que je rencontrais. Pourtant, ce n’était pas ce que j’avais fait avec elle. Je m’en voulais un peu, maintenant que je me rendais compte à quel point je m’étais trompée sur sa véritable personnalité. De toute façon, il était impossible de revenir en arrière pour changer le passé. Cependant, il m’était toujours possible de me concentrer sur le présent et le futur ! Il était hors de question que je me comporte de manière indifférente à son égard à présent. Peut-être même allait-on devenir de bonnes amies. Cela ne me dérangerait pas. Bien au contraire, j’en serais ravie. Surtout en entendant de la bouche de la jeune fille qu’elle avait pendant longtemps souhaité être mon amie.

La coréenne me fit part de son serment d’être honnête envers les autres et envers elle-même, serment qu’elle avait pris en décidant de s’installer à Wincap. Je ne pus que hocher la tête devant tant de détermination, et lui offrir un sourire encourageant. Si toute sa vie durant, elle s’était obstinée à rester dissimulée aux yeux des autres, dans les bibliothèques par exemple, cela devait lui faire un sacré changement. Je ne m’imaginais pas à quel point cela devait être difficile pour elle, puisqu’on ne pouvait pas dire que j’étais de nature très calme. En fait, nous étions plutôt des opposés. Si elle avait toujours été tranquille, je n’avais jamais manqué d’être exubérante (au grand damne de certaines personnes). Le regard soudainement perdu dans le vide, Hae Lee aborda un sujet qui nous concernait toutes les deux : les familles de sang-pur. Tout comme les Wada, les Yoon étaient une famille de sang-pur accordant beaucoup trop d’importance au sang des sorciers. Seulement, contrairement à moi, la jeune fille n’avait jamais pu imposer ses croyances. C’était ce qu’elle admirait chez moi. J’esquissais un nouveau sourire. « Si ça peut te rassurer, je n’ai pas toujours été comme telle que tu me décris » répondais-je d’un air pensif, en croisant les bras sur ma poitrine. « J’ai juste eu la chance de rencontrer les bonnes personnes dès le départ, et elles m’ont permis de ne plus m’accrocher à l’opinion de ma famille. » Plus particulièrement, en abordant ce sujet, c’était à Suk Hee que je pensais. Elle m’avait aidé à oser mettre de côté tous les préjugés que l’on avait pris soin de m’inculquer dès ma naissance. « Ma grand-mère doit continuer de s’arracher les cheveux qui lui restent en ce moment même » ajoutais-je avec un petit rire, plutôt amusée par l’image que je venais de donner.

À la lumière des explications que Hae Lee me donnait, je me disais que, après tout, nous n’étions pas si différentes l’une de l’autre. Seulement, j’avais un caractère un peu plus fort qu’elle, ce qui n’apportait pas toujours que des avantages, comme semblait le penser mon interlocutrice. « Tu n’as pas à être désolée, Hae Lee. Tu es comme tu es ! Je sais à quel point cela peut être difficile de s’opposer à sa famille, crois-moi. C’est juste que contrairement à moi, tu es une enfant obéissante. » Je haussais les épaules, tout en souriant. « Ce n’est pas si mal que ça. Le plus important, c’est que tu ne te laisses pas laver le cerveau par leurs croyances erronés du monde des sorciers, et que tu restes fidèle à tes convictions. Un jour, tu auras le courage de t’affirmer un peu plus, j’en suis certaine. » La jeune fille avait déjà commencé à le faire, à vrai dire. Ce n’était qu’une question de semaines pour que la jeune fille puisse s’épanouir, loin des contraintes de sa famille. Il ne lui restait plus qu’à trouver les bonnes personnes sur lesquelles s’appuyer. « Je suis contente que tu m’en aies parlé. J’aurais pu continuer à croire que tu ne m’appréciais pas, alors que c’est tout le contraire. Nous n’avons qu’à laisser toute histoire dans le passé, et débuter notre amitié ! »

Quoique… ce n’était peut-être pas le bon moment. La jeune fille semblait être au plus mal, au vu des plaintes qu’elle émettait. Alors que je m’apprêtais à la réconforter avec quelques mots (le seul remède que je pensait pouvoir lui apporter), Hae Lee me demanda si je pouvais aller lui chercher un médicament contre le mal de tête… avant de se rétracter. Je haussais un sourcil, étonnée de sa soudaine renonciation. Je me demandais bien ce qui pouvait la déranger. Peut-être simplement n’osait-elle pas ‘donner des ordres’. « Hae Lee, ton frère m’a envoyé pour prendre soin de toi ! » m’exclamais-je, en levant les yeux au ciel. « Si tu as besoin d’un médicament, j’irais le chercher sans aucun problème. C’est le moins que je puisse faire, vu ton état. »

Sans attendre une autre protestation de sa part, je me levais de ma chaise. En un rien de temps, je me retrouvais dans sa salle de bain (son appartement n’était pas très grand, après tout). Je jetais un rapide coup d’œil à l’intérieur, afin de repérer ladite armoire. Je me dirigeais vers cette dernière, quand mon regard tomba sur une brosse à dent. Rien d’étonnant. Sauf, qu’il y en avait deux. Pourtant, d’après ce que m’avait dit Yong Nam, Hae Lee habitait toute seule. Je haussais les épaules. Peut-être la jeune fille aimait bien se servir de deux brosses à dent ! À chacun ses manies. J’ouvris l’armoire, et me saisis du remède contre le mal de tête. Je le reconnus immédiatement, puisque ma colocataire m’avait donné le même lorsque j’avais eu un mal de crâne atroce quelques jours plus tôt. Je m’apprêtais à sortir, lorsque, à nouveau, un détail étrange attira mon attention : un pull. Ce n’était sûrement pas un pull de fille. Que pouvait-il bien faire dans l’appartement de la jeune fille ? À moins que… et bien, c’était tout à fait possible. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me balance à la figure tous les secrets de sa vie, alors que nous venions à peine de nous expliquer sur notre relation quelque peu singulière. Si elle voyait un homme en secret, c’était tant mieux pour elle ! J’aurais bien aimé avoir la même chance qu’elle. Une petite moue boudeuse, je quittais finalement la salle de bain, pour revenir au chevet de la malade. « Voilà !! En espérant que ça te soulage un peu, même si le goût est infecte. » Je déposais le remède sur sa table de chevet, avant de me rassoir à ma place initiale.
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