N’étant ni héritière, ni membre de la gente masculine, on aurait pu croire que mon éducation puisse être légèrement moins stricte que celle réservée à mon frère aîné, Yano. Évidemment, ce ne fut pas le cas, car malgré le fait que je ne sois pas à cette place, je reste une Wada. Par conséquent, il n’était sûrement pas question de lésiner sur cette partie essentielle à chaque être humain pour vivre en société : que ce soit mon comportement ou ma manière de penser, j’eus tellement de traditions et étiquettes à retenir que je me demande comment j’arrive à continuer mes études à présent. Le but de cette éducation intense, me formater selon les désirs de ma grand-mère et la vision qu’elle a de ses parfaits petits-enfants. Cela dit, je ne peux me plaindre plus… Dès mon plus jeune âge, je fus confiée à la famille Yamada. Ce fut ma chère tante, la mère de mon cousin préféré Yasushi, à qui est incombée la charge de nous élever, mon frère et moi. Une femme très gentille et très douce, qui, malgré le fait d’être responsable de notre éducation, n’aurait jamais pu nous voir devenir des robots formatés à la convenance de la matriarche de la famille. La liberté qui nous a été accordée m’a permis de développer un fort caractère, ce qui me sert beaucoup aujourd’hui puisque je n’hésite pas à affronter la vieille peau pour éviter qu’elle ne cause encore plus de problèmes.

Grâce à l’éducation dont j’ai bénéficié, je n’eus aucun problème à être la meilleure de ma promotion lors de mes études à Sinseonghan Jolyu, l’école de sorcellerie coréenne. Optimal en Histoire de la magie, en Arithmancie et en Étude des Runes, il était évident que l’Université de Heartwood allait accepté mon transfert dans le cursus dans lequel j’avais déjà commencé mes études universitaires. Ce que j’ai envie de faire de ma vie ? Je veux devenir avocat. Ayant assistée en spectatrice à trop d’injustices, je veux enfin être en mesure de faire entendre la voix de ceux qui en ont besoin. Par ailleurs, je ne suis pas assez impartiale pour devenir juge. Je suis à présent en deuxième année, et je suis les cours de Droit et Justice Magiques, Arithmancie, Étude des Runes, et celui de Droit et Justice Moldue. Pourquoi ne pas avoir continué mes études en Corée du Sud, ou bien au Japon, mes pays d’origine? Deux très bonnes raisons : premièrement, quitter le domaine familial pour me rendre à la WINCAP me permet de m’éloigner de la zone d’influence de ma grand-mère. Je la hais tellement que respirer le même air que cette folle me rend malade ; deuxièmement, mon grand frère me manque. Si les Wada sont assez stupides pour continuer leur cirque, moi je ne le suis pas. Et je ne compte sûrement pas cacher le fait d’avoir repris contact avec lui.
   

One eye opening after the other… Le 13 septembre 1994 marquait un événement heureux pour la famille Wada. L’illustre famille de sang-pur ne s’agrandissait non pas d’un, mais de deux nouveaux membres. L’arrivée d’un deuxième mâle, Eichii, n’était sûrement pas négligeable, car même en secret, il fallait tout de même envisager la possibilité où le fils aîné ne puisse pas se révéler à la hauteur des attentes. Je ne doute pas que ma grand-mère ait été aussi calculatrice, malgré le fait que la majeure partie de sa vie, Yano ait été parfait dans son rôle d’héritier. Quant à moi… et bien je n’étais et ne suis qu’une fille : quelle utilité, pour cette manipulatrice, à part celle de conclure une alliance avec une énième famille de sang-pur. Ainsi que vous pouvez le remarquer, dès mon premier souffle, j’ai développé une certaine animosité envers la matriarche des Wada, qui n’a cessée de se renforcer au fil des années jusqu’à atteindre un point de non retour. En effet, petite fille rêveuse, je me plaisais à imaginer un soudain changement de comportement chez cette femme, comme dans les films aux fins heureuses. C’est ainsi que je m’imaginais que mon grand frère n’aurait plus à souffrir autant de son statut d’héritier, et que nos vies seraient plus … banales ? joyeuses ? Je perdis bien rapidement ma naïveté enfantine grâce et à cause de l’éducation que je reçus en compagnie de mon frère jumeau, et du comportement de la matriarche à l’égard de tous.

I’m a princess and I know it…. « Si Grand-mère l’apprend, elle sera furieuse ! » C’est une phrase que j’ai entendu si souvent durant mon enfance qu’elle ne me faisait plus aucun effet, et ce, bien qu’elle se soit souvent avérée véridique. Comme pour protester contre ce formatage de cerveau et pour affirmer la liberté que j’avais gagné, je n’hésitais pas à produire des catastrophes, magiques ou non, en compagnie d’Eichii le plus souvent. De nous deux, j’étais pratiquement toujours le cerveau diabolique des opérations, qui s’étaient multipliées lorsque je réussis à utiliser ma magie. Toutefois, je n’étais jamais considérée comme fautive alors même que j’étais presque toujours la responsable des mauvais faits, ou du moins, leur élément déclencheur. Eichii et Yano, souhaitants me protéger à tout prix, prenaient toujours sur eux. Je savais qu’il était inutile que je proteste, le volonté de me protéger étant bien trop forte. Alors je ne faisais que les écouter déblatérer des paroles insensées aux adultes. Ces derniers se fichaient bien des histoires qu’ils inventaient, du moment qu’ils trouvaient un coupable à punir. Celui qui prenait le plus sur lui était Yano, car avec mon aide, Eichii parvenait à éviter toute punition. Je ne pense pas avoir jamais manifesté de la reconnaissance à son égard. Contrairement à l’ange qui me sert de grand frère, je reste très égoïste. Et c’est pour cette raison que je suis très soulagée que nous ayons pu bénéficié d’une éducation et d’une vie plus libres que lui, sans avoir à porter le fardeau de notre héritage sur nos épaules. J’ai rapidement pris ma liberté pour acquise, sans me soucier des conséquences qu’elle pouvait avoir sur mon entourage. Mais cela ne veut pas dire que je suis insensible : j’aime Yano et Eichii, et je ferais tout pour eux. Pour le prix que ma liberté a pu leur coûter, jamais personne ne pourra m’en priver, pas même cette vieille peau. C’est ainsi que pendant mes plus jeunes années, je pus grandir entourée de la tendresse des meilleurs membres de la famille. Le seul point négatif de ce tableau restait encore et toujours l’existence de ma grand-mère, à laquelle j’ai toujours dû obéissance, quelque soit les circonstances.

Let’s have some more fun…  mon entrée à l’école de sorcellerie de Sinseonghan Jolyu signifiait que je quittais le domaine familial pour une longue période, sans aucun membre de la famille essayant de contrôler mes actions, et cela m’enchantait grandement. Seul Yano continuait de me protéger au sein de l’établissement, soucieux de protéger sa petite sœur préférée. Excellente élève grâce à l’éducation que j’avais reçu à la maison, je ne manquais pas d’être connue parmi le corps professoral et les élèves pour ma turbulence et les mauvais coups que j’aimais organiser avec Eichii et nos amis. Ce comportement faisait enrager ma grand-mère, qui tentait de me mater dès que je revenais auprès d’elle. Comment une Wada pouvait-elle se comporter aussi honteusement ? Et bien… comme cela. Eichii m’a toujours tenu à l’écart des nés-moldus. Si je n’ai rien contre eux, lui a pris au sérieux l’éducation dont nous avons bénéficié et ne les supporte pas. Malgré tout, au début, j’étais un peu réticente à transgresser les règles que l’on m’avait inculquées avec tant de ardeur depuis ma naissance. Mais cela ne fut rapidement plus un problème, car je me rendis compte bien rapidement que je me portais bien mieux en ne respectant pas toutes ces règles. Je n’avais aucun regret à me comporter comme je le souhaitais, sans écouter ni laisser personne me dicter ma conduite. Jouant son rôle de grand frère protecteur, Yano ne put s’empêcher de me faire des remontrances qui avaient souvent tendance à m’exaspérer ; le pire étant lorsque je parvenais à avoir un copain. Yano et Eichii ne se privaient jamais de les terrifier, ce qui permis de réduire fortement mon taux de relations amoureuses durant mes années d’étude à l’école de sorcellerie. Autre fait intéressant : mon entrée dans l’équipe de Quidditch de ma maison se solda par une sanglante catastrophe, résultant en une hématophobie plutôt moyenne dont personne n’est au courant pour l’instant. (même si Eichii s’en doute, nous sommes trop liés pour qu’il ne s’en rende pas compte). Depuis lors, je refuse également de monter sur un balai même si je suis douée.

Life is not fair… Mes yeux fixaient successivement ma grand-mère, mon cousin, la femme qui m’avait élevé et son mari. Ce qui se disait.. non, c’était tout bonnement impossible que ce soit la vérité… Je les connaissais tous, et la seule personne qui aurait pu être capable de ce genre d’action était ma grand-mère. Enfin, j’exagérais peut-être. Mais pas eux. Tout aussi choquée que l’audience assistant à cet affreuse méprise, je voulais quitter la place depuis laquelle j’assistais à cette mascarade pour la stopper. Je souhaitais plus que tout soutenir Yasushi. Comment est-ce qu’on pouvait l’accuser ? Comment osait-elle… ? Tel un témoin lors d’un procès, j’aurais été prête à jurer devant tous les dieux pour témoigner de l’innocence des Yamada. Trop jeune pour entreprendre quoique ce soit, trop peu importante pour que ma voix soit entendue, encore trop respectueuse des valeurs que l’on m’avait inculquées, je ne fis que subir cette situation en simple spectatrice et observer comment ma grand-mère s’en prenait à des membres de la famille à qui je tenais. La présence d’Eichii a mes côtés, celui qui m’a toujours compris mieux que personne, m’a permis de mettre de côté toute la colère et la tristesse que me procuraient cette situation. Je me jurais alors de ne plus jamais rester les bras croisés si ma grand-mère osait s’en prendre à nouveau à ceux que j’aime. Et je me jurais de protéger Yasushi lorsque mon père ‘l’invita’ à vivre avec nous.

She did it again… J’eus l’occasion de me souvenir de la promesse. La veille de noël, Yano vint me trouver dans ma chambre. À son expres​sion(et peut-être également aux éclats de voix dont j’avais eu écho), je compris que quelque chose d’important s’était passé. Je ne pus être qu’heureuse et fière en entendant que mon grand frère avait finalement choisi de suivre son cœur et être auprès de celui qu’il aimait. Toutefois, la conséquence de cet aveu à notre famille m’enragea. Comment osait-elle le renier ? Et comment osaient-ils tous accepter cette décision ? Lorsque j’y repense aujourd’hui, je me demande encore comment est-ce que Yano a réussi à me calmer alors. J’étais bien capable de réduire tout le domaine familial en cendres. Nonobstant ses tentatives pour me faire comprendre qu’il s’était préparé à cette éventualité, cela ne m’a pas empêché d’entamer une  véritable guerre contre ma grand mère. Je ne suis pas d’accord avec sa façon de faire, et j’ai décidé de ne plus rester les bras croisés à attendre, surtout qu’Eichii est à présent le nouvel héritier. Je compte bien remettre de l’ordre dans cette famille avec son aide. Après tout, ne sommes nous pas connus pour avoir toujours ce que nous voulons ? Il semble très satisfait d’avoir hérité de cette position au sein de la famille et dans son élément. À mon avis, ce n’est qu’une question de temps pour qu’il s’épanouisse et que nous puissions régler les problèmes de notre famille. Et j’ai du pain sur la planche. Parmi tous ces problèmes, j’espère bien commencer par réconcilier Eichii et Yano !

So live your life… Aujourd’hui, je vis à la WINCAP. Je n’ai eu aucun regret à me faire transférer dans cette belle capitale, où réside Yano. Ce dernier est encore réticent à me rencontrer en public, mais je compte bien l’aider à mettre ses réticences de côté. Et puis, plus loin je suis de ma grand-mère, mieux je me porte !
   

   Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

   « Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Jade’s Woodpecker, dont le pivert est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

   Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!