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 what if i never knew your name. (briseis&ciarán)

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MessageSujet: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeMar 15 Juil - 20:23


what if i never knew your name
oh but somehow by some will we've carried our love through the years. oh but somehow I still carry on, burdened by fears. like oh, what if I never knew your name ? oh my god, the thought's insane. what if your love is not the same as it seems inside my brain ? what if you're not really in my sheets ? oh, just the thought gives me the creeps.



C’est dans un dernier effort que je finis de déballer l’ultime carton contenant mes affaires, alors que mon chiot – cadeau de mes parents pour atténuer l’idée qu’ils m’ont mis à la porte de chez moi, j’imagine – saute tout autour de moi en aboyant. Je prends ça pour une façon de signifier qu’il est heureux, même si je n’en suis pas très sûr. Après tout, je n’ai jamais réellement eu d’autre animal qu’une chouette m’ayant accompagnée à Poudlard et je dois dire que les deux créatures semblent tout de même être singulièrement différentes. J’ai d’ailleurs eu beaucoup de mal à me faire à celui que j’ai d’abord pris comme étant un cadeau empoisonné – après tout, devoir m’occuper d’un chiot dont je ne connais aucun des besoins après avoir eu une chouette choyée par des elfes de maison qui en prenaient grand soin à ma place, n’est pas forcément chose aisée –, mais l’habitude semble enfin être en train de venir. Positionnant ma dernière chemise sur un cintre afin de finir de ranger l’intérieur de mon placard, je me trouve surpris par le chiot qui finit par bondir sur moi, me propulsant sur mon matelas. Joueur, je ne tarde pas à rire alors que je lui flatte doucement le haut du crâne de quelques caresses, avant de le pousser gentiment sur le côté. Serrant mes phalanges autour de l’un de ses jouets, je tente de l’appâter quelques instants en le balançant sous son nez, jusqu’à ce que je finisse par capter toute son attention. Ses prunelles ne tardent pas à suivre chacun des mouvements du jouet et c’est ainsi qu’il n’hésite pas un seul instant à se lancer à sa poursuite lorsque je le propulse dans le couloir. Amusé et seul durant quelques instants, c’est un secouant la tête, un sourire affiché sur mes lèvres, que je finis par accrocher mon cintre à la barre transversale du placard avant d’en fermer les portes en bois. Juste à temps pour voir le chiot réapparaître au niveau de la porte. Et si ce n’est pas avec son jouet entre les crocs que je le vois passer le seuil de la porte, je ne tarde pas à reconnaître sa laisse qu’il tient fièrement dans sa bouche alors que ses yeux brillent d’une lueur facilement reconnaissable. « Ragnar ? » La question lui fait secouer fièrement la queue alors qu’il s’approche de quelques pas, son regard toujours braqué sur moi. « Promenade ? » La question ne manque pas de le faire sauter sur place en glapissant de toutes ses forces. Ses actions ne manquent pas de me faire sourire, comme chaque fois et je ne tarde ainsi pas à m’approcher de lui pour me saisir de sa laisse, soucieux de ne pas le faire patienter trop longtemps. Après tout, si je n’y connais encore rien aux habitudes de ce compagnon, ce n’est pas pour autant que je veux me comporter en mauvais maître en le faisant patienter inutilement alors qu’il fait beau dehors, que je n’ai rien à faire et qu’il semble être pressé de partir en promenade.

Une fois la laisse attachée à son collier et les escaliers de l’immeuble dévalés – je n’ai jamais été fichu de passer mon permis de transplanage, ayant toujours eu trop peur de finir démembrer pour m’y essayer et puis, même si je l’avais, j’imagine que je préférais encore emprunter les escaliers plutôt que de risquer de mettre mal à l’aise mon compagnon en le soumettant à l’emprise de ce sortilège quelque peu inconfortable –, je ne peux m’empêcher de vérifier une dernière fois de bien avoir ma baguette sur moi et mes clés, avant de claquer brusquement la porte une bonne fois pour toute. Peu décidé sur quel côté du trottoir il me faut partir, Ragnar m’ôte finalement toute réflexion en décidant par lui-même de partir vers la droite. Je ne sais pas réellement s’il aurait fallu que je le pousse à partir vers la gauche, juste pour lui montrer que c’est moi qui suis censé être la figure d’autorité et qu’il ne lui faut pas jouer au mâle dominant, mais j’imagine que cela aurait été stupide de ma part de l’empêcher de faire ce que bon lui semble. Après tout, ce n’est pas comme si je lui avais donné un ordre auquel il n’a pas voulu obéir et cela doit sans doute marquer toute la différence. Peut-être ferais-je mieux de demander l’avis à quelqu’un s’y connaissant mieux que moi. Trop perdu dans mes pensées et pas assez concentré sur la route devant moi, je ne remarque ainsi pas la personne se dessinant face à moi après être apparue au coin de la rue. Je ne remarque sa présence que lorsque le chiot se précipite vers elle – une jeune femme semblant être issue d’une bonne famille en plus de ça, de quoi bien me ridiculiser pour ne pas savoir tenir correctement un si petit chien, comme si je n’avais aucune force dans les bras. Venant lui courir entre les jambes, passant à sa droite puis à sa gauche, lui tournant autour sans ménagement, il finit par venir emmêler sa laisse à ses bas, la faisant vaciller. Trébuchant moi-même sur le bout de laisse qu’il me reste, je ne peux m’empêcher d’adopter une expression de visage semi-crispée semi-confuse alors que je tente tant bien que mal de la défaire de l’emprise de la lanière de cuir. « Excusez-moi, je suis vraiment confus, je… » Dans un dernier soupir de désespoir, un genou posé sur le sol alors que je ne parviens plus à distinguer dans quel sens les nœuds se sont formés, je finis par relever la tête vers la jeune femme, adoptant la même expression que mon chiot auparavant. C’est ainsi les pupilles brillantes que je lui souffle d’un air confus : « C’est mon premier chien et je crois que j’ai un peu de mal en matière d’éducation. » Mordillant stupidement ma lèvre inférieure, je ne trouve rien d’autre à faire que de lui servir un sourire désolé.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeMer 16 Juil - 19:57

Briseis s’effondra sur son lit. Plus que quelques minutes, et elle pourra enfin affirmer avoir survécu à la visite surprise de sa sœur. Cette journée n’avait pas été de tout repos. D’abord, il avait fallu cacher ses bouquins de l’université avant qu’ils ne la trahissent sur son vrai cursus, ensuite elle avait dû se rappeler où elle avait mis ses livres sur les baguettes, et le plus dur : elle avait simulé avec beaucoup d’effort de l’affection pour son aînée. D’habitude, elle a le temps de se préparer mentalement, mais là, elle n’avait pu éviter la grimace de dégoût en ouvrant la porte, prétextant ensuite être simplement épuisée. C’était le pire dans sa relation avec sa sœur, elle la détestait, et savait ce sentiment réciproque, mais jamais Apolline ou elle n’avait rendu cela officiel. Enfin, cette discrétion était surtout pour éviter de salir leur nom. « Briseiiiis ? Tu m’accompagnes ? » Si elle s’était écoutée, Briseis aurait aussitôt répondu « Si tu as su venir jusqu’ici seule, tu peux très bien repartir seule, et pourquoi as-tu ce besoin de faire durer le supplice plus longtemps ? » Mais Apolline n’était pas du genre à se vexer et à partir plus vite qu’une tornade. Non, elle s’emporterait dans une longue tirade tragique, accompagnée de quelques larmes rebelles qu’elle essuierait rapidement pour prétendre vouloir les masquer bien qu’elle aurait fait très attention à ce que Briseis les remarque. Oui, elle avait beau la détester, Briseis connaissait sa grande sœur par cœur. Ainsi, elle savait que le meilleur moyen de s’en débarrasser était de céder et sortir de sa tanière.

Ses cheveux étaient beaucoup plus rebelles que d’habitude. C’est ce qui avait le plus frappé Briseis lorsqu’elle s’était regardée dans son miroir. Sûre d’elle, elle saisit sa baguette, qu’elle pointa vers ses cheveux en fronçant les sourcils. Elle pouvait le faire, elle avait fait ce sort des centaines de fois. « Qu’est-ce que tu fabriques, Briiis ? » C’est dans un sursaut que Briseis loupa son sort. Elle fermait les yeux, pas certaine de vouloir voir le résultat, surtout en entendant le gloussement de sa sœur. « Je ne savais pas que tu avais ce côté rebelle. » La jeune femme s’autorisa finalement à entrouvrir un œil, découvrant au passage une fine mèche rose pale dans ses cheveux. Elle aurait volontiers tué Apolline, juste pour ça. « Bon, allez, on est parties ! » Elle n’avait probablement pas entendu le « Mais.. Apo ! » Protestataire de Briseis, ou alors elle s’en moquait. En tout cas, elle l’avait ignoré et avait emmené de force Briseis hors de chez elle. Boudeuse, celle-ci rangea sa baguette dans sa poche. Inutile d’essayer d’arranger les choses maintenant, sans miroir pour l’aider, elle ferait pire. En plus, elle ne connaissait même pas la formule pour changer la couleur de ses cheveux. En fait, elle n’avait qu’à espérer que cela s’estomperait naturellement, et de préférence, dans les minutes à venir. Elle aurait donné n’importe quoi pour enlever le sourire suffisant fièrement collé sur le visage d’Apolline.

« Au fait, je ne t’ai toujours pas dit pourquoi j’étais venue ? » Comme si ça l’intéressait. C’était probablement pour se vanter d’une nouvelle trouvaille de Henri-Michel le parfait, qui lui ramenait quotidiennement des cadeaux et dont elle était tellement amoureuse qu’elle était sûre que c’était son destin d’être avec lui, et non pas simplement un choix de leur père. Briseis se demandait souvent si sa sœur était sincère ou si, comme elle, elle voulait se persuader qu’elle était avec le bon homme. Et voilà, elle réalisait soudain qu’elle avait encore oublié le nom de son futur époux. Et son prénom, c’était quoi, déjà ? Quelque chose comme Cristobal, mais avec des accents dans tous les sens. Au pire, elle le surnommerait Chris. Oui, ça serait très bien. « .. Bébé ! C’est génial, n’est-ce pas ? » Briseis se stoppa net. Elle était tellement perdue dans ses pensées qu’elle avait oublié d’écouter sa sœur. « Ne fait pas cette tête Bris, si tu t’étais mariée quand Père le voulait, tu pourrais en avoir un aussi ! Moi je voulais mettre toutes les chances de mon côté, je voudrais au moins deux garçons ! » C’est à ce moment précis que Briseis compris que sa sœur était définitivement devenue comme leurs parents. Comment pouvait-elle parler ainsi, après toutes les souffrances qu’elles avaient enduré petites à cause de ce genre de désir ? « Mais c’est un mal pour un bien, Il pourra être garçon d’honneur à ton mariage avec.. ton fiancé ! » Un sourire éclaira le visage de Briseis. Mademoiselle parfaite ne savait pas non plus prononcer le prénom de son fiancé, elle se sentait soudain moins seule. « Tu vois ? Je savais que je saurais te remonter le moral ! » Briseis pouffa. « Oui, c’est exactement ça, t’es la meilleure, allez, passe le bonjour à tout le monde ! » Et en courant presque, elle laissa sa sœur derrière elle.

En rentrant chez elle, Briseis ne savait plus quoi penser. Elle voudrait bien voir sa sœur avoir une fille, juste pour qu’elle connaisse l’échec une fois dans sa vie, mais elle espérait en même temps de tout son cœur que ça serait un garçon, pour qu’il n’ait pas à vivre la dure enfance qui avait été la sienne. Elle en arrivait même à se demander si finalement, sa sœur la haïssait vraiment. Et puis, elle se rappela sa toute nouvelle et magnifique mèche rose, et ses doutes s’éloignèrent aussitôt. Evidemment que sa sœur la détestait. Dans ses pensées, elle ne vit pas tout de suite le chien qui se précipitait vers elle comme un enfant vers ses cadeaux de Noël. Petit, il devait sûrement être un chiot, et Briseis se surpris à sourire devant tant d’insouciance. Mais aussitôt arrivé à sa hauteur, il entrepris d’emmêler sa laisse entre ses jambes, son excitation animale la déstabilisant au point qu’elle manqua d’en tomber. Remerciant le ciel d’avoir mis des chaussures plates, Briseis sourit en voyant l’air embêté du jeune homme qui avait couru à son secours. « Excusez-moi, je suis vraiment confus, je… » Presque à genoux devant elle, il semblait avoir les mains qui tremblaient alors qu’il tentait toujours de la libérer de l’emprise de son chien, qui s’était immobilisé contre sa jambe droite, la langue pendante. « C’est mon premier chien et je crois que j’ai un peu de mal en matière d’éducation. » Briseis sourit, sortit sa baguette, et d’un rapide coup sec, se libéra du fil de cuir qui la retenait prisonnière. « Ce n’est rien, j’ai l’habitude.. Enfin, pas d’être attachée par des lanières de cuir ! Je veux dire, j’ai eu un chien, quand j’étais enfant. » La petite voix dans sa tête hurlait « ferme là, il s’en fout ! » Durant toute sa réplique, mais elle n’avait pas pu s’arrêter de bafouiller. De plus, le jeune homme lui semblait vaguement familier, mais elle n’aurait su dire pourquoi. « Tenez, et vous pouvez vous relever, à présent. » Briseis lui remis la laisse de son chien dans les mains, et retira rapidement ses mains au contact des siennes. Pour cacher ses joues rougissantes, elle rangea sa baguette dans sa poche, remerciant silencieusement ses cheveux de venir balayer son visage.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeMer 16 Juil - 22:21


what if i never knew your name
oh but somehow by some will we've carried our love through the years. oh but somehow I still carry on, burdened by fears. like oh, what if I never knew your name ? oh my god, the thought's insane. what if your love is not the same as it seems inside my brain ? what if you're not really in my sheets ? oh, just the thought gives me the creeps.



Peut-être est-ce compréhensible, dans un sens, que mes parents aient cru bon de me confier un animal duquel m’occuper. Toujours aux petits soins pour eux, courant dans tous les sens pour satisfaire aussi bien Saíréann que Crístóir, voulant sans cesse me montrer utile que ce soit pour l’affaire familiale ou pour le travail de maison, et malgré les imperfections de mes coups de main, ils ont dû me croire apte à m’occuper d’un autre être vivant. Sauf que l’évidence est là : ils ont dû se tromper, oublier indéniablement de prendre en compte un paramètre essentiel qu’il n’aurait pas fallu négliger. Ou du moins, pas autant. En effet, il a toujours été du devoir de mes frères de prendre en charge l’éducation des animaux passant le seuil de notre maison et aux elfes de maison de se charger d’assouvir leurs besoins vitaux. Et si je me montre bon en ce qu’il s’agit de jouer avec eux, je ne sais absolument pas comment faire pour réellement être un bon maître. Ne ferais-je pas mieux de confier Ragnar à une personne sachant quels sont ses besoins et comment s’occuper de lui au mieux ? Alors que, impuissant, je le regarde s’entortiller du mieux qu’il le peut autour des bas de la demoiselle, je ne peux pas m’empêcher de penser que cela serait sans doute mieux pour lui. Agenouillé aux pieds de la jeune femme, un genou posé au sol, en position du chevalier servant – pas très servant pour le coup, je le conçois –, je me sens soudainement on ne peut plus ridicule. Il s’agit de la première personne que je croise au sein de WINCAP, de la première jeune femme qui plus est, et déjà, je parviens à me faire remarquer. Et pas de la manière la plus correcte qui soit, au contraire, je ne parviens qu’à me tourner en ridicule. Soudainement, je ne peux m’empêcher de comprendre pourquoi mon paternel a ainsi tenu à m’écarter du manoir familial ; afin de ne plus nous avoir dans les pattes, mes bêtises et moi. Cela doit d’ailleurs être plus simple pour lui de me trouver une femme avec laquelle me marier s’il ne m’a pas avec lui pour que les parents à qui il a affaire ne voient pas la marchandise qu’il tente de leur vendre – à savoir, moi. Oui, les gens voudront sans doute plus de moi si l’on me présente simplement comme un futur Langue-de-Plomb, sang pur, que si le grand maladroit que je suis se trouve présent face à lui. Je pince les lèvres, légèrement dépité de cette constatation. Il devait s’agir d’une bonne journée, de la fin de mon installation de mon appartement, une journée censée dissiper tous les problèmes liés au fait que mes parents m’aient en quelques sortes mis à la porte, mais je semble bien trop disposé à me fourrer dans d’autres ennuis et autres situations saugrenues pour réellement venir à bout de la mauvaise humeur devenue bien trop récurrente chez moi. Ce n’est pourtant pas à défaut d’essayer de lutter contre celle-ci en pensant à autre chose et en tentant d’écarter au mieux les quelques désagréments de la vie ; le fait que je semble avoir un don pour me mettre dans de mauvaises situations, semble toujours apte à prendre le dessus.

Il n’est pourtant pas temps de m’apitoyer sur mon sort puisque pour le coup, ce n’est sans doute pas moi qui me trouve dans la plus mauvaise position. Cette jeune femme n’a eu pour tord que de se trouver là au mauvais moment et d’ainsi tomber sur moi – un crétin ne sachant pas tenir son chien. C’est surtout elle qui doit se trouver embêter d’être ainsi en prise avec un idiot de mon acabit, maladroitement agenouillé face à elle alors qu’il tente de la défaire de la laisse qui l’encombre. Ainsi en prise avec le bout de cuir, je me sens encore un peu plus stupide alors que je ne sais trop comment la défaire de l’emprise de sa chaine souple, tandis que mon chiot se trouve de l’autre côté d’elle, la langue pendante et l’air heureux. C’est la jeune femme elle-même qui finit par me venir en aide, en se dégageant d’un simple coup de baguette. « Ce n’est rien, j’ai l’habitude.. Enfin, pas d’être attachée par des lanières de cuir ! Je veux dire, j’ai eu un chien, quand j’étais enfant. » Elle tente de faire la conversation ? Elle me parle alors que Ragnar et moi avons manqué de la faire chuter sur le bitume ? Elle ne semble même pas fâchée. J’arque un sourcil, trouvant la situation quelque peu inhabituelle. Imprévue aussi. Mais soudainement, je comprends : elle tente de détendre l’atmosphère. Elle a compris mon désarroi et mon embêtement d’avoir ainsi manqué de la faire atterrir sur le sol et elle essaye de m’ôter mon stress. Je ne manque pas de rougir face à cette constatation, me sentant aussitôt un peu plus bête de ne pas l’avoir compris tout de suite. Et forcément, le fait de rougir ne fait qu’accentuer ma gêne. Je dois avoir l’air d’un véritable enfant et non pas d’un étudiant venu s’installer à WINCAP afin d’étudier. Je me mordille un peu plus la lèvre inférieure, bêtement. « Tenez, et vous pouvez vous relever, à présent. » me glisse-t-elle en me plaçant de nouveau la laisse entre mes phalanges. Et une nouvelle fois, l’image cocasse du chevalier servant – pas très servant – s’impose à moi, alors qu’elle m’intime de me relever comme le ferait une dame de haute famille avec l’un des ses soupirants. Sauf qu’elle endosse bien mieux le rôle du chevalier servant que je ne le fais et que je pourrais aisément rentrer dans le rôle de la demoiselle en détresse, étant donné que c’est surtout elle qui est venue à mon secours – un peu malgré elle, bien sûr, mais tout de même. Je m’empresse alors de me relever, afin de dissiper la nouvelle vague de gêne qui s’impose alors à moi. « V-vous avez l’air de bien mieux savoir vous y prendre que moi. » je balbutie alors que je tente de dissiper le teint rosé qu’ont pris mes joues, en cherchant à reprendre une contenance. Evidemment, si elle a déjà eu un chien. Une nouvelle fois, j’ouvre la bouche pour n’avoir l’air qu’un peu plus crétin, ce qui semble devenir une habitude chez moi. Je toussote légèrement, plaçant une main devant ma bouche pour masquer mon air abruti. Puis, passant une main dans mes cheveux pour ne pas me retrouver sans rien à faire, je finis par lui proposer : « Je… Peut-être… Peut-être puis-je vous proposer de venir prendre un thé avec moi pour vous indemniser de cette mésaventure ? » Puis, je me rends compte que cela pourrait paraître déplacé, qu’elle pourrait croire à une proposition de rencard et que tout cela peut paraître bien cliché. Mais c’est vrai qu’elle n’est pas moche, bien au contraire, elle se trouve même être assez mignonne. Une nouvelle fois je me sens rougir alors que ces pensées quelque peu déplacées – sûrement trop déplacées pour un homme devant trouver une prétendante de par son paternel – effleurent mon esprit et je me trouve contraint de trouver quelque chose à ajouter afin de ne pas perdre une nouvelle fois la face. « Enfin, avec moi et Ragnar, bien sûr. » je souffle en laissant échapper un léger rire alors que je désigne le petit chiot qui se met à glapir en reconnaissant que l’on parle de lui. « Et puis, pour autre chose que du thé. Enfin, si vous n’aimez pas le thé. Est-ce que vous aimez le thé ? » Et soudainement, j’ai l’impression que seul mon stress se trouve être visible, comme si un panneau de bois est soudainement apparu au dessus de ma tête, pour l’indiquer avec d’immenses flèches, toutes pointées dans ma direction.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeJeu 17 Juil - 14:24

Cette rencontre inattendue avait eu l’effet d’éjecter complètement Apolline de l’esprit de Briseis. Elle n’était peut-être pas mariée à un sang pur qui ne savait plus quoi faire de ses gallions tellement il en avait, et elle n’était peut-être pas non plus sur le point de donner la vie à un nouvel être aussi pur que ses parents, mais au moins, elle n’était pas non plus enchaînée dans un froid château de campagne sentant la bouse de l’élevage d’hippogriffes du voisin (même si Apolline niait, Briseis avait réussi à obtenir l’aveu de Henri-Michel, et de toute façon, Constantin était de son avis). Car oui, une fois que les deux sœurs ont compris que se battre pour la préférence de parents qui ne les voyaient même pas était vain, elles s’étaient rabattues sur Constantin, et Apolline avait fini par décider qu’il était aussi stupide que Briseis, ce qui avait eu pour effet de liguer les deux cadets contre elle. Constantin, il était différent de leur père. Il n’était pas du genre à ignorer quelqu’un simplement pour son sang, et Briseis lui avait promis que s’il osait maltraiter l’un de ses enfants, elle lui ferait regretter. Il n’allait d’ailleurs pas tarder à se fiancer, mais son père voulait attendre le mariage de Briseis pour organiser celui de Constantin, il avait trop peur d’envoyer le mauvais message au monde magique. Un message qui laisserait entendre qu’il avait eu des difficultés à marier sa deuxième fille et que leur famille n’était pas si influente que cela dans l’aristocratie magique. Toutes ces histoires faisaient peur à Briseis, qui craignait voir son mariage avancé à cause de toute la pression. Elle ne fuirait pas devant cet événement incontournable, mais avec Apolline qui commençait déjà à enfanter, elle se sentait de plus en plus rattrapée par son destin.

C’était pour toutes ces raisons que Briseis avait été aussi heureuse d’apprendre l’ouverture de WINCAP. C’était pour elle une échappatoire rêvée à tous ses problèmes. En France, elle devait faire attention à ne fréquenter presque personne, craignant à chaque instant de voir son secret révélé. Elle ne présentait d’ailleurs jamais le moindre ami à ses parents, mais cela, c’était aussi en raison de l’indifférence quasi totale de ses parents envers elle. Parfois, elle s’était même demandée comment elle avait pu passer tant de temps sans que quiconque devine ce qu’elle préparait réellement. Peut-être qu’ils s’en moquaient tout simplement. En venant à WINCAP, Briseis avait voulu se donner la chance de changer de vie, au moins provisoirement. Être avec des gens qui ne la connaissaient pas depuis le berceau ou presque, qui la verrait comme elle était vraiment, et non pas juste comme la deuxième fille des de Bourbon. Ce qui l’avait séduite dans ce projet, c’est que tout le monde était nouveau en ville, c’était un nouveau départ collectif qui permettait de vivre provisoirement ou définitivement dans une bulle, loin du monde connu qui avait fait ses preuves, et tandis qu’elle se retrouvait là, à discuter simplement avec un parfait étranger, elle se disait simplement qu’elle avait eu de la chance de pouvoir venir si facilement s’installer ici. A présent, elle pouvait être qui elle voulait, avec ceux qu’elle voulait, et c’était tout ce dont elle avait toujours rêvé.

En vérité, Briseis avait un peu l’impression de l’intimider, ou alors il n’était pas doué en relations humaines, au choix. Ou alors, comme elle, ça n’était pas un habitué des rencontres impromptues et il ne savait pas comment se comporter. Ou bien il était juste mal à l’aise à cause du comportement joueur de son chien. En fait, elle n’en savait rien, ou plutôt, il lui semblait que c’était un mélange de tout cela. Un sourire amusé se dessina sur le visage de Briseis. Oui, il lui plaisait, ce jeune homme, il était tellement différent des hommes qu’elle fréquentait d’habitude où là, c’était elle qui se sentait comme une enfant impressionnée. Peut-être n’était-il même pas de sang pur. Etrangement, elle s’en moquait un peu. Pour la première fois de sa vie, elle ne se sentait pas espionnée, et elle comptait bien en profiter. « V-vous avez l’air de bien mieux savoir vous y prendre que moi. » Il avait vraiment des difficultés pour s’exprimer sans buter sur chaque phrase, encore une fois, il était à l’opposé des beaux-parleurs qu’elle fréquentait habituellement, et elle avait envie d’apprendre à le connaître. Rien que pour voir si à un moment, il saurait faire une phrase normalement. « Je… Peut-être… Peut-être puis-je vous proposer de venir prendre un thé avec moi pour vous indemniser de cette mésaventure ? » Un thé ? C’était donc un anglais ? Voilà donc d’où venait son impression de déjà vu, il avait ce charme de gentleman anglais qu’elle avait souvent croisé lors de ses séjours en Angleterre. Peut-être même l’avait-elle croisé là-bas ? « Enfin, avec moi et Ragnar, bien sûr. » Il rit légèrement, et Briseis l’accompagna dans cette réaction naturelle. Habituellement, elle n’accepterait jamais ce genre de proposition venant d’un inconnu dont elle ignorait tout, mais ici, les choses étaient définitivement différentes, et elle avait envie de tenter l’aventure, même si cette rencontre serait peut-être la seule. « Et puis, pour autre chose que du thé. Enfin, si vous n’aimez pas le thé. Est-ce que vous aimez le thé ? » Cette fois, Briseis partit dans un rire plus osé, plus vrai, moins gêné. Finalement, le comportement agité et nerveux du chiot semblait bien à l’image de son maître. C’était souvent comme ça avec les animaux, faute de savoir se comporter, ils se calquent sur leurs propriétaires. « Ne vous en faites pas, du thé, c’est très bien, et puisque vous et Ragnar insistez, ça sera avec plaisir. » Après tout, elle n’avait rien de mieux à faire de son après-midi, et elle préférait largement se changer les idées plutôt que de se morfondre chez elle. En plus, il avait l’air tellement stressé qu’il mourrait sûrement de honte si elle refusait. Oui, peut-être se cherchait-elle des excuses pour accepter, mais ça n’était pas si facile, de passer du temps avec quelqu’un dont on ignore absolument tout. « Au fait, je suis Briseis. » Juste Briseis. Rien que son nom de famille indiquait qu’elle venait d’une famille dont la noblesse n’était plus à prouver, et pour une fois, elle ne voulait pas être vue comme ça. Juste Briseis, c’était bien mieux. Et en plus, cela invitait le jeune homme à se présenter, chose à laquelle il semblait qu’il n’aurait jamais pensé tout seul. Présenter son chien, oui, mais lui, non, et c’était encore quelque chose qui l’amusait dans la personnalité du jeune homme. Et puis, maintenant, elle était impatiente de voir où il l’emmènerait, et sur quoi tout cela déboucherait.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeJeu 17 Juil - 16:51


what if i never knew your name
oh but somehow by some will we've carried our love through the years. oh but somehow I still carry on, burdened by fears. like oh, what if I never knew your name ? oh my god, the thought's insane. what if your love is not the same as it seems inside my brain ? what if you're not really in my sheets ? oh, just the thought gives me the creeps.



Je ne sais pas réellement pourquoi je me montre si gêné face à la demoiselle. Après tout, elle n’est pas l’une de ses créatures magiques effrayantes que l’on nous présentait autrefois à Poudlard – celles là même dont je parvenais à faire des cauchemars, la nuit, une fois positionné entre mes couvertures dans le dortoir des poufsouffles – et s’avère même être plutôt gentille. Et puis, elle est mignonne, aussi. Peut-être est-ce d’ailleurs pour cela que j’ai un tel comportement empoté envers elle. Être né à la suite de mes deux apollons de frères, n’est pas forcément chose aisée tous les jours. Si eux n’auraient eu aucun besoin de se sentir gênés à l’idée d’offrir un visage peu flatteur à la jeune femme, ni à l’idée de ne pas savoir comment lui parler d’une façon convenable ou encore celle de montrer leur côté idiot – qui semble être résolument absent chez eux, force m’est de le constater, après avoir longuement tourné et retourné l’ensemble de leurs défauts dans mes pensées, il me faut me rendre à l’évidence qu’aucun d’eux ne se voit apte à revêtir le délicieux rang de « boulet de la famille », contrairement à moi. Alors oui, dans ce genre de situation, je n’aurais rien contre l’idée d’être Saíréann ou encore Críostóir, bien au contraire. L’idée me séduirait même sûrement bien. Mais dans le même temps, je ne peux m’empêcher de me demander pourquoi je me montre tant agité. Après tout, ce n’est pas comme s’il s’agit là d’une prétendante pour un mariage avec moi, elle n’est qu’une inconnue dans les bras de laquelle Ragnar m’a joyeusement poussé. Et il est toujours du devoir de mon paternel de me trouver une femme à marier. Mais malgré tout et même en sachant cela, je ne peux m’empêcher de me sentir quelque peu nerveux. Sans doute parce qu’il s’agit là de la première personne que je croise à WINCAP et que déjà, je n’ai pas pu m’empêcher de faire ressortir mon côté empoté. Pourtant, cela semble la faire rire plus qu’autre chose, comme si pour une fois, une personne se trouve être capable de voir mon plus gros défaut comme une qualité. C’est étrange mais cela a surtout un aspect plaisant, il me faut bien l’avouer. Et malgré mes joues qui ne semblent pouvoir s’empêcher de revêtir un teint rosé, je me joins gracieusement à ses quelques éclats de rire – même si je dois admettre que mon rire se fait largement plus crispé que ne l’est le sien. Pinçant les lèvres quelques instants avant qu’elle ne m’intime de me relever, je m’autorise même durant un instant à détailler maladroitement son visage de mes prunelles brillantes. Je ne la connais peut-être pas, elle ne me connait peut-être pas et j’ai beau ne pas savoir si elle m’apprécie ou non, le dérangement que je lui ai causé et la bonne humeur par laquelle elle y a répondu, valent grandement que je l’invite à prendre le thé. Ou quoi que ce soit d’autre d’ailleurs, puisque les gens d’ici doivent venir d’un peu partout en Europe – dans ce quartier du moins – et si dans le Nord-Ouest de l’Europe, nous sommes très friands de cette boisson, il se peut fortement que cela ne soit pas le cas de tout le monde. C’est une question sur laquelle je n’ai jamais pris le temps de me pencher, n’y voyant aucune utilité avant le moment présent. Mais il est sûr qu’en quittant la jeune femme, il se peut que je me penche plus amplement sur ce point. Simple question de culture, bien sûr.

La demoiselle ne semble pourtant pas prendre en compte mon manque d’ouverture culturelle, m’adressant même un sourire bienveillant en retour, alors même que je m’empresse de me corriger afin de lui montrer que je ne suis pas si fermé que j’ai dû avoir l’air de l’être au premier abord. Oui, après tout, si elle préfère prendre autre chose, et bien soit, qu’elle le fasse. Je serais même plutôt heureux de prendre la même boisson ou confiserie qu’elle, peu importe après tout, sûrement est-ce le moment tout désigné pour apprendre à connaître de nouvelles saveurs. C’était ce que voulaient mes parents en m’envoyant ici, non ? Que j’apprenne à me détacher de ma famille et surtout de mes habitudes, que j’apprenne à être plus ouvert ? Alors autant commencer cette forme d’apprentissage – bien que je ne prenne pas la jeune femme pour un quelconque professeur de vie, bien entendu, cela serait sans doute un affront que de la considérer juste ainsi – dès à présent. C’est d’ailleurs une idée qui semble aussi bien convenir à la jeune femme. « Ne vous en faites pas, du thé, c’est très bien, et puisque vous et Ragnar insistez, ça sera avec plaisir. » Une réponse positive, je ne lui ai donc pas fait peur ! Bonne nouvelle, cela rattrape sans doute un peu la situation, du moins, de l’œil que je m’en faisais. Elle ne doit pas être fâchée contre moi – ou du moins, pas tant que ça – si elle accepte de venir prendre un thé avec moi. Et puis, ma maladresse ne semble pas l’avoir effrayée, puisque l’idée que je lui renverse du thé sur ses beaux habits, ne semble pas l’avoir dissuadée de m’accompagner – mais peut-être vaut-il mieux ne pas trop y penser, afin de ne pas attirer le mauvais sort sur moi, sait-on jamais. « Au fait, je suis Briseis. » ajoute-t-elle, alors même que j’allais ouvrir la bouche pour lui proposer de trouver un endroit où prendre le thé. Et cela me fait soudainement prendre conscience du fait que je ne me suis pas moi-même présenté. Restant bouche bée quelques instants, l’air idiot, je me reprends pourtant bien vite – enfin, pour moi, il s’agit de se reprendre vite, je ne sais pas si elle a eu le temps de constater mon air imbécile et si celui-ci l’a en quoi que ce soit vexée – afin de lui répondre : « Oh, oui ! Quel imbécile je fais. » Je prends quelques instants pour vérifier qu’elle ne semble réellement pas blessée en quoi que ce soit, avant de reprendre rapidement la parole. « Moi c’est Ciarán. Et… Laissez-moi vous dire que vous avez un très joli prénom. C’est de quelle origine ? » je lui demande, les yeux soudainement un peu plus brillants. J’ai toujours été curieux, peut-être même trop curieux. Peut-être ne sait-elle pas d’où vient son prénom. Peut-être même va-t-elle se vexer que je me montre ainsi impoli à lui demander. Peut-être va-t-elle donc dire qu’elle préfère ne pas prendre de thé avec Ragnar et moi. Il ne m’en faut pas plus pour m’affoler et me sentir perdre pieds. Cette fois c’est sans doute fini, ma première rencontre au sein de WINCAP sera bel et bien quelque chose de négatif parce que je suis un trop grand imbécile pour faire en sorte que les choses se déroulent bien. Quoi qu’il doive sans doute me rester quelques secondes afin de me rattraper et qu’elle ne décide pas soudainement de décliner l’invitation. « Oh non, je recommence à jouer les imbéciles. Laissez-moi d’abord vous emmener à un salon de thé avant de commencer à vous importuner avec mes questions. » Cela devrait sans doute être un peu plus au goût de la jeune femme, qui doit sans doute grandement apprécier les bonnes manières. « Enfin, je ne connais pas très bien le quartier et je ne suis pas sûr qu’il y ait de salon de thé par ici. Mais je suis passé devant un café tout à l’heure. Ils servent du thé, dans les cafés, n’est-ce pas ? » je finis par ajouter, de nouveau nerveux. Et ainsi, encore une fois, je ne peux pas m’empêcher de m’enfoncer. Cette simple constatation m’incite à recommencer à me mordiller la lèvre inférieure – meilleur antistress de ma conception à ce jour –, tandis que mon chiot vient de nouveau flanquer mes mollets en remuant la queue de manière joueuse, sa langue pendant de sa gueule grande ouverte alors qu’il observe intensément la jeune femme – ou plutôt, puisque je sais comment elle s’appelle à présent, Briseis.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 18 Juil - 8:45

Briseis mourrait d’envie de connaître la nature du sang du jeune homme. Non pas qu’elle rejetait d’office tous ceux dont le sang n’était pas pur, non, car même si en France ils étaient fort nombreux, cela limiterait tout de même rapidement son champ relationnel. Enfin, malgré tout, elle restait Briseis de Bourbon, et elle devait maintenir un certain prestige dans ses relations, elle ne pouvait pas fréquenter n’importe qui, sinon même si ses parents ne se mêlaient pas de ses amitiés, ils ne l’auraient pas laissé n’en faire qu’à sa tête et auraient mis des interdictions. Et puis, depuis toujours, on lui avait tellement rabâché que le sang était plus important que tout qu’elle avait malgré elle finit par y croire. De ce fait, elle baissait sa garde plus facilement avec ceux dont le sang était pur, c’était ainsi, et elle n’était pas du genre à se rebeller contre son père en fréquentant de trop près des sangs-impurs pour attirer l’attention de ses parents comme le font tant de sang pur qui salissaient leur rang.  Ils parlaient d’amour non forcé par les parents, de vrais sentiments, ils disaient qu’ils avaient enfin compris qu’ils étaient manipulés depuis toujours et qu’ils ne laisseraient plus jamais cela arriver. Et puis, lorsqu’ils revenaient des vacances suivantes, après avoir passé du temps dans leur famille, leurs amis impurs n’existaient plus. Sans explication, bien sûr, la plupart n’étaient pas réputés pour être très courageux. C’était d’ailleurs pour cette raison qu’ils n’osaient pas se confronter à leurs parents au sujet de leur avenir. Entre être déshérité pour vivre avec leur « grand amour » et avoir une belle somme en épousant celui ou celle qui a été décidé pour eux, le choix était vite fait. Enfin, il était toujours plus simple de juger les autres. Briseis elle-même n’était pas forcément mieux, à reculer encore et encore son mariage par peur de.. Quoi, en réalité ? Le pire, c’était qu’elle ne le savait même pas. Peut-être simplement d’aller vivre à l’étranger, loin de tout ce qui faisait de son monde ce qu’il était ? Mais non, en venant à WINCAP, elle avait fait ce grand saut sans même une hésitation. Ça lui avait paru naturel, logique. Par conséquent, cela voulait probablement dire qu’elle ne trouvait pas naturel d’être avec son fiancé. Oui, c’était lui, son problème. Elle l’aimait, sans aucun doute. Il était gentil, patient, attentionné, et il ne lui mettait jamais la pression pour le mariage. Il attendait simplement qu’elle soit prête, ou plutôt, que son père décide qu’elle est prête. Mais elle ne l’était pas, elle ne l’était simplement pas. Rien que d’y songer, elle sentait la panique nouer ses trippes. Briseis essayait de se rassurer en se disant que toutes les personnes sur le point de se marier ressentaient cette même peur, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de rester persuadée que lorsque c’est le bon choix à faire, on le sait au fond de soi, et ça semble naturel. Enfin, c’était les convictions de Briseis.

Malheureusement pour Briseis, il n’y avait aucun réel moyen d’avoir l’information qu’elle recherchait sur le jeune homme. A part lui demander, bien sûr, mais ça n’était pas le genre d’information que l’on demande à une première rencontre, surtout que s’il est de sang impur, il pourrait rapidement se vexer, ce qu’elle préférait éviter, elle ne voulait pas faire mauvaise impression pour sa première rencontre ici et risquer d’avoir ensuite une mauvaise réputation. « Oh, oui ! Quel imbécile je fais. » Là par contre, Briseis ne comprenait pas de quoi il pouvait bien parler. Il s’auto-traitait d’imbécile pour.. Quoi, au juste ? Ça n’avait pas vraiment de logique, en réalité. Mais alors qu’elle s’apprêtait à lui demander des précisions, il se présenta à son tour. « Moi c’est Ciarán. Et… Laissez-moi vous dire que vous avez un très joli prénom. C’est de quelle origine ? » Son prénom lui disait vaguement quelque chose, mais de là à savoir où elle avait pu l’entendre précédemment, c’était une autre affaire. Elle en venait même à douter de l’avoir vraiment entendu, c’était peut-être juste similaire, voilà tout. Quant à savoir les origines de son prénom.. Si son frère et sa sœur avaient des prénoms complètement français, pour elle, ses parents avaient été vers une traduction française, ou du moins une équivalence d’un prénom grec, mais avant même qu’elle ait eu le temps de répondre cela, il était déjà parti sur autre chose. « Oh non, je recommence à jouer les imbéciles. Laissez-moi d’abord vous emmener à un salon de thé avant de commencer à vous importuner avec mes questions. » De quoi parlait-il, encore ? C’était comme si une réplique sur deux, il perdait complètement les pédales pour partir dans un délire que lui seul semblant comprendre. Et puis, de toute façon, lors d’une première rencontre plus que jamais, les questions étaient nécessaires, non ? Sinon il était impossible de faire connaissance, encore une fois, c’était logique. « Enfin, je ne connais pas très bien le quartier et je ne suis pas sûr qu’il y ait de salon de thé par ici. Mais je suis passé devant un café tout à l’heure. Ils servent du thé, dans les cafés, n’est-ce pas ? » Cette fois elle en était sûre, c’était bien un anglais. Là-bas, ils ne doivent servir que du thé à tous les coins de rues, ça n’était pas possible autrement. Ou alors c’était la nervosité qui le faisait parler ainsi. Cette fois, elle ne savait pas trancher son dilemme, mais c’était sans doute un peu des deux. « Oui, ils en servent. Ou alors ils les servent au moins froid, vous êtes amateurs de thé froid ? » Après tout, peut-être que les anglais n’aiment leur thé que chaud. Qui sait ? Son fiancé le prenait toujours bien chaud, en commandant au passage pour elle, et ils mourraient de chaud l’été en buvant leur thé. Mais Briseis n’avait pas son mot à dire, s’il voulait du thé chaud, alors elle prendrait du thé chaud. Enfin, son fiancé, lui, n’avait jamais l’air d’avoir chaud. Il y avait peut-être un sortilège contre la chaleur. « Et ne vous en faites pas, je suis moi-même plutôt avide de questions, alors demandez, dans le pire des cas.. Joker ! » De cette façon, il serait sûrement moins intimidé, avec la permission de poser ses questions. Puis, Briseis posa son regard sur le jeune chien, qui levait sa truffe vers eux, comme dans l’attente de la suite. Avait-il compris qu’ils s’apprêtaient à bouger et était impatient de gambader ? Comment savoir, il avait peut-être simplement envie de faire ses besoins.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 18 Juil - 12:10


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En proie à une nervosité dépassant toutes celles que j’ai connues jusqu’à présent, je me sens peu à peu perdre pieds. Je fais n’importe quoi, ma maladresse ne s’en voyant qu’un peu plus accentuée alors que la jeune femme face à moi semble soudainement un peu moins apte à s’en amuser. La lassitude semble déjà l’avoir submergée et c’est à présent le regard que tout un chacun pose habituellement sur moi, qui habite ses prunelles – bien qu’elle semble être tout de même quelque peu plus indulgente que l’ensemble des personnes qu’il m’ait déjà été donné de croiser. Il faut pourtant que je me reprenne rapidement si je ne veux pas la faire fuir et que ma première rencontre effectuée dans les rues de WINCAP s’avère être un désastre. Et puis aussi, plus simplement parce que la demoiselle m’apparait comme étant tout à fait sympathique et que je ne voudrais pas perdre d’avance ce qui pourrait être une belle amitié. Après tout, il n’y a rien de tel que les amitiés, pour s’octroyer un peu de liberté lorsque les origines empêchent d’être libre en termes d’amour. Et peut-être que Briseis doit penser la même chose. Enfin, si un sang pur coule également dans ses veines, mais je n’ai pas pensé à me poser la question auparavant. Après tout, cela n’a pas grande importance puisque je n’envisage qu’une banale amitié avec elle, n’est-ce pas ? Il n’empêche qu’en raison de ses bonnes manières évidentes, elle doit être issue d’une haute famille et qui dit bonne famille, dit souvent également sang purs. Enfin, bien sûr, il existe des bonnes familles chez les moldus et les sangs mêlés aussi, la bonne éducation n’étant pas réservée à une certaine élite non plus. Mais il reste que je ne parviens qu’à l’imaginer étant sang pure. Bien sûr, c’est idiot car il s’agit d’une référence qui ne se trouve être inscrite nulle part, le genre de chose qui ne se lit pas sur le visage, mais il s’agit là d’une sorte de pressentiment qui s’empare de moi sans me laisser le choix. Et ce, même s’il est possible que je ne sois pas choqué pour un sou, s’il m’apprenait alors qu’elle se trouve être une née moldue ou encore une sang mêlée. Seulement, peut-être est-ce que j’espère quelque peu au fond de moi, qu’elle soit une sang pure. Car cela voudrait dire que d’autres sang purs, extérieurs à la famille, puissent m’apprécier un temps soit peu – bien que ces derniers temps, même les personnes de ma famille semble avoir envie de se débarrasser de moi, sinon, que ferais-je ici ? Après tout, j’ai toujours un peu appréhendé l’idée que la personne avec laquelle je devrais me marier, me méprise sous prétexte que je ne sois pas digne de mon sang ou toute autre bêtise du genre. Après tout, qui peut dire avec certitude, à moins d’avoir fait quoi que ce soit de remarquable dans sa propre vie, être digne de ses origines ? Si certains le sont en n’ayant rien fait d’autre que se montrer odieux envers d’autres moins bien nés, alors tout le monde peut prétendre être digne de ses origines. Ou autrement dit, si tout le monde est digne, cela signifie que personne ne l’est.

Seulement, il n’est sans doute pas temps de procéder à ces débats intérieurs, alors que Briseis semble attendre que je me rattrape quelque peu. Que je redevienne le Ciarán qu’elle a trouvé amusant quelques instants plus tôt et non pas celui actuel qui vient de se transformer en véritable boule de nerfs en raison du stress qui l’habite soudainement. Stress simplement généré par la peur profonde de tout rater, et ce, jusqu’à ma première rencontre effectuée en ces lieux. Pourtant, tout semblait relativement bien se passer, avant que ne me passe par la tête l’idée que j’étais en train de tout rater. A croire que la bêtise ne fait qu’engendrer la bêtise et ainsi de suite. Aussi suffit-il sans doute de faire disparaître un peu de cette bêtise pour que les choses s’arrangent un peu et que la brune ne me prenne pas pour un fou tout droit échappé d’un asile. « Oui, ils en servent. Ou alors ils les servent au moins froid, vous êtes amateur de thé froid ? » répond-t-elle alors à ma question, d’une voix calme, ne semblant en rien remarquer mon agitation intérieure. Et c’est sans doute mieux ainsi. Mais alors que, un sourcil arqué, je m’apprête à répondre à cette question, c’est elle qui s’empresse de reprendre la parole pour ajouter quelque chose, sans doute censé m’apaiser et me calmer quelque peu – preuve réelle qu’elle a bel et bien remarqué ma nervosité et que cela la dérange quelque peu – : « Et ne vous en faites pas, je suis moi-même plutôt avide de questions, alors demandez, dans le pire des cas.. Joker ! » Je ne peux alors m’empêcher d’adopter un regard plus brillant alors que mes prunelles semblent tenter de la remercier d’elles-mêmes. Après tout, elle tente de me sauver un peu de ma maladresse, là où je me trouve incapable de le faire par moi-même. Et c’est sans doute une bonne chose, puisque je me sens un peu plus léger et libre à présent. Un nouveau sourire, légèrement plus confiant, s’autorise même à se dessiner sur mes lèvres dont les commissures s’élèvent alors ostensiblement vers mes oreilles. « D’accord, je n’hésiterai plus alors. » je souffle avec reconnaissance avant de reprendre la parole, à peine quelques secondes plus tard. « Veuillez aussi accepter mes excuses au sujet de ma nervosité, je ne sais pas ce qui m’a pris. Vous êtes la première personne que je croise ici. » je ne peux m’empêcher d’ajouter sur le ton de la confidence, comme si cela suffit à justifier l’ensemble de mes actions nerveuses. Mais après tout, tout le monde ici se trouve être nouveau et arriver d’horizons différents. Elle non plus ne doit connaître personne. Alors elle doit sûrement comprendre à quel point il peut paraître stressant que sa première rencontre effectuée dans les environs, soit un désastre. Comme un présage de mauvaise augure pour la suite. « En ce qu’il s’agit du thé, je n’ai pas pour habitude de le prendre froid, mais je ne suis pas contre l’idée d’essayer. » Une nouvelle fois, je lui souris alors que d’un léger signe de tête, je lui intime de me suivre. Et aussitôt que je reprends la marche, pour revenir d’où je viens – ou du moins, pour repartir du sens d’où je viens, puisque je ne compte pas emmener Briseis jusqu’à mon appartement, étant donné que cela serait sans doute quelque peu déplacé –, Ragnar s’empresse de prendre la tête de notre petit groupe en aboyant joyeusement. « Je pense qu’il vous apprécie. » j’ajoute alors en lançant un nouveau regard en direction de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 18 Juil - 16:57

Briseis avait l’impression que c’était un sang pur. Dans sa façon de s’exprimer, il y avait un peu trop de politesse pour un simple sorcier. Généralement, lorsque deux personnes de leur âge – car oui, elle supputait qu’ils avaient le même âge – se parlaient, ils se tutoyaient, même pour une première rencontre. Alors que là, c’était différent, c’était plus mûr, c’était une belle rencontre, c’était ce qu’elle voulait. Cependant, il n’avait pas cette réserve noble qu’on les aînés, comme Constantin et elle n’avaient jamais eu la maturité précoce d’Apolline. Non, Ciarán devait avoir un ou plusieurs aînés, qui, s’ils l’avaient bousculé, se seraient excusés avec un sourire charmeur avant de passer leur chemin. En fait non, en réalité, ils ne l’auraient pas bousculé, mais sait-on jamais, imaginons. Et puis, Briseis ne connaissait pas les sangs purs étrangers, peut-être n’étaient-ils pas tous munis d’une réserve naturelle comme on les aimait en France, peut-être certains étaient-ils des gens.. Normaux ? Car non, Briseis ne se considérait pas particulièrement comme étant normale. Juste dans la norme des siens. Mais savoir bien se tenir, ça n’est pas si compliqué, pas lorsque l’on vous l’apprend dès votre naissance.

D’ailleurs, Briseis se demandait si l’éducation était la même dans les autres pays. Son début de formation d’auror en France était-il le même que la formation d’un anglais ? Si non, on pouvait imaginer que la rentrée ne serait pas des plus simples pour mettre tout cela en ordre. Briseis admirait les sorciers qui avaient le courage et le pouvoir de prendre en charge une communauté pareille. Ils avaient dû passer pas mal de nuits blanches pour tout mettre en place. Soudainement, Briseis était plus impatiente que jamais d’enfin aller dans sa nouvelle université et de découvrir tout et tout le monde, et pour la première fois, elle réalisait vraiment l’ampleur de la magie du projet. C’était inouï d’avoir toutes les communautés magiques du monde réunies dans un seul endroit, non pas pour un événement comme les coupes du monde de Quidditch, mais pour un projet de vie, tous ensemble. Et ce système de communication vers toutes les grandes villes du monde magique, c’était aussi fantastique qu’effrayant, car des sorciers mal intentionnés pouvaient très bien avoir des facilités à traverser les continents grâce à cela. Enfin, il ne fallait pas être négative trop vite, tout pouvait se passer à merveille. Mais cette phrase sonnait faux, rien ne se passe jamais à merveille.

Reconcentrant son attention sur Ciarán, Briseis se força à sourire. C’est l’une des leçons que sa grand-mère lui avait appris lorsqu’elle était enfant : « Lorsque tes pensées t’éloignent de la conversation, force toi à sourire comme si c’était les paroles de la personne en face de toi qui t’avaient fasciné ».  Cela marchait surtout très bien avec des gens vaniteux et très bavards, mais ici, Briseis n’avait pas l’impression que ça soit le cas, ou alors il le cachait très bien. Il avait plutôt l’air d’être le genre de jeune homme avec lequel l’on peut rire, s’amuser, sans penser aux conséquences, et cela plaisait à Briseis, qui n’avait pas eu l’occasion de faire tout cela depuis longtemps, bien trop longtemps. Il semblait lui aussi se détendre quelque peu, et Briseis espérait que cela pourrait l’aider à révéler sa véritable personnalité, moins paniqué qu’il ne l’était lorsqu’il était nerveux. « D’accord, je n’hésiterai plus alors. » Briseis lui rendit son sourire et aussitôt, il enchaîna. « Veuillez aussi accepter mes excuses au sujet de ma nervosité, je ne sais pas ce qui m’a pris. Vous êtes la première personne que je croise ici. » Cette fois, elle laissa échapper un léger rire. Au moins, il le reconnaissait, c’était déjà ça. Et puis, c’était réconfortant pour elle de savoir qu’elle n’était pas la seule à ne connaître personne en ville et de débarquer un peu en solitaire. Ainsi, Briseis arrivait un peu mieux à cerner le jeune homme, et pourquoi il avait réagi avec une telle panique. Des débuts difficiles, cela peut arriver pour tout le monde. Il devait venir d’un cocon soudé qu’il n’avait jamais quitté, et quitter son nid pour la première fois, ça peut faire vraiment peur. Bien sûr, il avait dû faire des études, mais sûrement avec les frères qu’il devait avoir. En réalité, Briseis ne savait même pas pourquoi elle faisait autant d’hypothèses au sujet de ce garçon, elle se trompait peut-être sur toute la ligne.

« En ce qu’il s’agit du thé, je n’ai pas pour habitude de le prendre froid, mais je ne suis pas contre l’idée d’essayer. » Evidemment, un anglais dans toute sa splendeur. Briseis eu un léger sourire moqueur, qu’elle masqua rapidement lorsqu’il lui fit signe de le suivre vers son café-où-ils-servaient-probablement-du-thé. Ainsi donc, il préférait boire une boisson chaude sous cette chaleur plutôt qu’une boisson tout aussi bonne qui aurait l’avantage d’être rafraichissante. Elle, elle avait pour habitude de tout essayer, et donc thé, café ou chocolat, elle avait goûté en chaud, et en froid, pour trouver presque tout excellent, comme quoi les expériences ont du bon, parfois. « Je pense qu’il vous apprécie. » Briseis lança un regard dans la direction du chiot, qui gambadait joyeusement devant eux. Encore une fois, elle repensa à cette histoire de chien qui calque son comportement sur celui de son maître et apprécie les gens en fonction de comment son maître se comporte avec eux. Si c’était vrai.. Briseis s’empêcha de terminer sa pensée, honteuse. Elle ne savait pas si c’était à cause de la chaleur ou de l’éloignement de chez elle, mais avec lui, elle oubliait toutes ses bonnes manières. « Tant mieux si le premier être que j’ai rencontré ici m’apprécie, mais un chien est un public facile, avec les gens, c’est beaucoup plus difficile. » En disant cela, elle se rendit compte du sous-entendu qui pouvait être perçu à travers ses paroles, comme si elle attendait un compliment disant que lui l’appréciait aussi. C’était gênant et déplacé de sa part, et elle rougit aussitôt cette pensée terminée. « Je veux dire, tout à l’heure, j’étais avec ma sœur qui venait se vanter d’avoir réussi à concevoir un héritier – c’est un truc de sang pur, longue histoire – et voilà que je me suis retrouvée avec cette mèche rose, je suis sûre qu’elle a adoré voir ça. » En essayant de rattraper sa boulette, Briseis avait en réalité fait pire. Mettre en valeur sa stupide mèche rose, c’était vraiment idiot, mais parler de ses histoires de famille à un inconnu, c’était encore pire. De plus, elle avait insinué qu’il ne pouvait pas comprendre les affaires des sangs purs, comme si elle le considérait directement comme un impur, ce qui était vraiment mal élevé. Enfin, elle espérait qu’il saisirait cette perche pour éclaircir ses interrogations à ce sujet.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 18 Juil - 19:39


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Au fond, je ne peux que remercier la jeune femme de m’avoir ainsi aidé à reprendre en main ma nervosité et à la calmer un peu. Sans elle, j’aurais certainement déjà pu creuser un trou pour aller me cacher six pieds sous terre afin de me faire oublier de ce monde semblant être bien trop stressant pour une personne comme moi, qui cède rapidement au stress. Mais l’important, c’est que tout semble être rentré dans l’ordre et qu’elle n’a pas l’air de m’en vouloir, malgré le fait qu’elle n’ait eu aucun mal à voir à quel point j’ai été nerveux. Et ce sont des sourires se voulant réconfortants qu’elle me sert à présent, comme pour m’intimer à me détendre toujours à un peu plus et à chasser au loin cette mauvaise entrée en la matière. Je suis d’ailleurs bien déterminé à me saisir de cette seconde chance et à m’en servir au mieux afin de me rattraper et qu’elle ne me voit plus comme l’imbécile heureux pour lequel elle a dû me prendre au premier abord – pour lequel tout le monde doit sûrement toujours me prendre. Ici, personne n’a encore de préjugé sur moi ; je ne passe pas encore pour le jeune homme arrivant toujours en retard ni pour l’irlandais le plus maladroit du monde ni pour celui qui stress pour un rien non plus. Et cette fois, il est possible que je n’apparaisse pour rien de tout cela – pour peu que Briseis oublie le Ciarán lui étant apparu précédemment et qu’elle me redonne réellement une nouvelle chance –, alors autant ne pas gâcher cette chance m’ayant été accordée. Cette fois je ne suis pas juste le petit frère de Saíréann et Crístóir, l’idiot petit dernier de la famille faisant tâche après la réussite que représentent ses deux aînés. Je ne suis le frère de personne ici et personne ne connait le restant des miens. Je suis un homme nouveau dont tout le monde ignore tout. Et vu sous cet angle, mes parents ont sans doute eu raison de m’envoyer ici. Afin que je reprenne tout à zéro et que je ne le déçoive pas pour une fois, que je reprenne ma vie en main et que je la réussisse cette fois – en considérant que j’ai pris un mauvais chemin à mon premier essai, tel que celui d’être l’ombre du reste de ma famille. Peut-être est-ce ce que tout le monde cherche en venant ici : un nouveau départ, une façon de reprendre sa vie en main, d’oublier son passé et de repartir du bon pied. Et soudainement, je me surprends à me demander ce pourquoi la brune se trouve être ici. Elle a de bonnes manières et semble être issue d’une famille plutôt aisée financièrement. Cela suffit généralement à ce que quelqu’un puisse être heureux dans son propre environnement, celui dont il est issu. Mais si elle se trouve ici, c’est que cela n’a pas dû être le cas. Aussi je me demande ce qui a bien pu mal tourner dans sa vie pour qu’elle décide de s’en détacher entièrement ainsi. Mais peut-être est-il ici parce que c’est le projet en lui-même qui l’a intéressé. Oui, cela doit sans doute être pour cela qu’elle n’est pas restée aux côtés des siens, elle ne cherche pas à tourner la page de sa vie, elle veut simplement aider à écrire une nouvelle page dans l’histoire de la communauté magique.

Du moins, c’est ce que j’imagine mais il est également possible que je me fourvoie complètement, ce qui ne serait pas non plus une grande première. Ainsi vaut-il sans doute mieux que je laisse mes hypothèses de côté et que je la laisse simplement me dire ce pourquoi elle est issue, au fil de la conversation. Elle finira bien par l’expliquer, non ? Et si ce n’est pas le cas, sans doute aurais-je eu le temps d’oublier cette question avant qu’elle ne vienne me trotter de nouveau à l’esprit. Pour le moment, je veux surtout profiter du moment présent et cesser de me poser des questions inutiles et superflues, seulement destinées à m’empoisonner la vie et à tout gâcher. C’est pourquoi je me contente de sourire à Briseis avant de me tourner de nouveau vers Ragnar qui, ne semblant rien soupçonner des questions qui agitent mon esprit, continue de gambader gaiement devant nous, sans réfléchir ne serait-ce qu’un peu – ou du moins, n’en laisse-t-il rien paraître dans ce cas. « Tant mieux si le premier être que j’ai rencontré ici m’apprécie, mais un chien est un public facile, avec les gens, c’est beaucoup plus difficile. » Je m’apprête à ajouter quelque chose, censé lui laisser savoir que le chiot ne se trouve sans doute pas être le seul à l’apprécier par ici, mais elle reprend aussitôt la conversation, poursuivant sur ses pensées sans même me laisser le temps de dire le moindre mot. « Je veux dire, tout à l’heure, j’étais avec ma sœur qui venait se vanter d’avoir réussi à concevoir un héritier – c’est un truc de sang pur, longue histoire – et voilà que je me suis retrouvée avec cette mèche rose, je suis sûre qu’elle a adoré voir ça. » Cette fois, c’est elle qui semble être nerveuse, un peu comme moi quelques instants plus tôt. Cette constatation m’arrache aussitôt un sourire amusé alors que mes prunelles se mettent soudainement à pétiller un peu plus. Je crois que je l’apprécie vraiment, alors que je ne sais même pas qui elle est réellement, ni quel est son passé, ni… En fait, je ne connais rien de celle qui n’était qu’une inconnue il y a encore quelques minutes de cela. Est-ce que cela fait qu’elle se trouve toujours être une inconnue ? C’est une question à laquelle je ne suis pas capable de répondre et cela m’attriste sans doute un peu. Je n’ai pas envie qu’elle soit juste cela. Juste une inconnue. « Oh, je n’avais pas vu ! Si cela peut vous rassurer, le rose vous va très bien. » je lui lance pour tenter de la déstresser à mon tour. Après tout, si elle l’a fait pour moi, je peux bien le faire pour elle aussi. Ce n’est qu’un juste retour des choses. Et puis, il est vrai que cette petite mèche rose ne me déplaît pas – bien que j’imagine que mon avis lui importe peu. Et intimement, je me trouve alors persuadé que n’importe quelle couleur pourrait convenir à son visage d’ange. Mais il s’agit sans doute là de pensées quelque peu déplacées, que je ne devrais pas m’autoriser à avoir. « Et je dois vous faire une confidence : je pense que Ragnar ne se trouve pas être le seul à vous apprécier. » Je ne peux m’empêcher de rougir légèrement en proférant ces paroles et c’est sans doute ce pourquoi je m’empresse d’enchaîner sur autre chose. « Mais ainsi, concevoir un héritier est une chose uniquement destinée aux sang purs ? Et mince, c’est que ça me fait de la pression supplémentaire. » je tente, afin de détendre un peu plus l’atmosphère, pour éloigner un peu Briseis de ce qui semble être des problèmes familiaux. C’est alors que je réalise soudainement avoir eu raison, alors même que nous arrivons enfin devant la devanture du café dont je lui ai parlé un peu plus tôt, elle est donc bien une sang pure. Et cette constatation me fait soudainement sourire un peu plus.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeJeu 24 Juil - 19:27

En réalité, Briseis n’avait jamais été du genre à être nerveuse en société, même lors de ses premières rencontres. Bien sûr, lorsque l’on lui avait présenté son fiancé, elle était une vraie boule de stress, criant sur quiconque lui disant quoi que ce soit, mais quand on rencontre l’homme avec lequel on va passer sa vie, c’est normal, non ? Mais à part cette fois là, Briseis avait toujours été détendue, considérant l’exercice de la socialisation comme quelque chose de relativement facile à faire. Cependant, jamais encore elle n’avait été dans une situation similaire. Jamais encore, elle n’avait vraiment été une inconnue, et jamais encore elle ne s’était vraiment présentée à quelqu’un dont elle ignorait tout. Généralement, sa réputation la précédait, ou alors on la présentait comme la fille des de Bourbon, et c’était la réputation familiale qui faisait qu’on la respectait ou qu’on la haïssait, mais dans tous les cas, elle savait rapidement à quoi s’en tenir : ou un regard amical, ou un regard de haine. Ici, tout était à faire. En partant, elle n’avait pas réalisé à quel point ça serait difficile de se faire une place là où personne ne la connaissait. Pour la première fois de sa vie, elle était livrée à elle-même, et elle qui avait toujours rêvé de liberté, elle en avait soudainement peur. Briseis réalisait enfin à quel point elle n’avait jamais cessé de s’appuyer sur sa famille, et quel soutien ils étaient pour elle. Même à Beauxbâtons, elle connaissait déjà presque la moitié des élèves de son âge en arrivant, tous les sangs-purs, en réalité, que ses parents lui avaient fait rencontrer pour s’assurer de la pureté de ses relations durant ses études, et cela avait rapidement forgé son groupe d’amis. Depuis sa naissance, sans vraiment s’occuper d’elle, ses parents avaient malgré tout réussi à contrôler toute sa vie dans les moindres détails, et elle ne pouvait pas s’empêcher de les admirer un peu pour cela. En même temps, Briseis était tout de même fière d’elle, elle avait au moins réussi à échapper à leur emprise pour ses études, son futur métier serait son choix, peut-être le seul qu’elle ferait dans sa vie, mais elle aurait au moins cela.

Signe de nervosité chez la jeune femme, elle n’arrêtait pas de remettre ses cheveux en place et de tordre ses doigts dans tous les sens. Cet après-midi, Briseis avait vraiment envie de faire bonne impression, voir de se faire un premier ami, même si c’était probablement trop tôt et qu’il devait trouver ses bavardages trop nombreux et trop privés pour une première rencontre qui ne donnerait peut-être même suite à rien du tout. Cela serait gênant et humiliant, mais bon, il fallait bien un premier échec à un moment, c’était peut-être son moment après tout. Ce qui la perturbait le plus, c’était l’action d’être aussi perturbée par ce qu’un simple inconnu pouvait penser d’elle. Ou plutôt, une connaissance. Oui, maintenant, elle connaissait son prénom, donc il devenait par conséquent une connaissance, n’est-ce pas ? Rien que le fait d’être aussi perturbée par la nature si peu importante de leur relation n’était pas normal, en réalité. Et si elle-même se trouvait étrange, il devait la prendre pour une dingue, non ? « Calme-toi, Bris, il ne peut pas lire dans tes pensées, respire calmement, inspire.. expire.. inspire.. expire.. » .. et s’il pouvait lire dans ses pensées, justement ? Discrètement, elle releva la mèche de cheveux qui lui masquait une bonne partie du visage pour lancer un regard rapide à Ciarán. Non, il n’avait pas l’air alarmé et coupable que devaient avoir les types qui lisent dans les pensées des malades mentaux. Heureusement. Cela aurait été gênant pour tous les deux. Mais non, il ne semblait pas s’être introduit dans son esprit, tout allait bien. Du moment qu’elle s’épargnait la honte se s’emmêler les pieds sur le sol ou entre eux carrément, elle gardait un minimum de crédibilité.

Malheureusement pour Briseis, ses mots malheureux s’étaient occupés de la faire passer pour une fille mal à l’aise en société qui était incapable de faire preuve de réserve et de classe avec les étrangers. Ses parents ne seraient pas fiers d’elle. Mais pour une fois, elle s’en fichait. Aujourd’hui, elle n’avait pas forcément envie de passer pour la bonne petite fille sang pur bien élevée, elle voulait juste avoir l’air d’une fille qu’on veut revoir une seconde fois. Enfin, c’était mal partie pour cela, il avait qu’elle mette en valeur sa fichue mèche rose ! « Oh, je n’avais pas vu ! Si cela peut vous rassurer, le rose vous va très bien. » Briseis sourit malgré elle, et aussitôt, ses joues se colorèrent d’une délicate teinte rosée, non loin de ladite mèche critiquée plus tôt. Oui, cela pouvait la rassurer, mais pas pour les raisons qu’il pensait. Elle s’en fichait, que le rose lui aille ou non, elle était surtout rassurée qu’il ne se moque pas d’elle et qu’il veuille la rassurer, pour elle, c’était beaucoup plus important, même si elle avait renoncé à comprendre pourquoi l’avis d’un étranger avait autant de considération pour elle. « Et je dois vous faire une confidence : je pense que Ragnar ne se trouve pas être le seul à vous apprécier. » Si ce n’était pas déjà le cas, cette fois, Briseis avait définitivement les joues toutes rouges. Elle était étrangement heureuse d’entendre cela. Cela pouvait paraître anodin, mais pour elle, réussir à se faire apprécier pour elle, et non pas pour sa situation sociale, c’était vraiment important. Et puis, elle commençait à l’apprécier, elle aussi. « Mais ainsi, concevoir un héritier est une chose uniquement destinée aux sang purs ? Et mince, c’est que ça me fait de la pression supplémentaire. » Amusée par la façon dont Ciarán tournait cela en dérisoire, elle avait l’impression qu’il n’était pas non plus très à l’aise avec le fait de parler d’affection nouvelle, et qu’il désirait changer de sujet de conversation, et ses joues également rosées devaient être l’explication de ce soudain désir. Et puis, maintenant, elle avait la confirmation qu’il faisait parti de son monde, c’était ce que sous-entendait sa dernière phrase, n’est-ce pas ? Presque sûre, elle décida de croire cela. De toute façon, elle avait le droit d’être juste amie avec des sangs impurs. Enfin, encore faudrait-il qu’il la considère comme une amie, elle avait encore du chemin à faire pour cela. « Et oui, il paraît que les sangs mêlés et les nés moldus conçoivent des enfants, drôle d’idée, n’est-ce pas ? » Elle espérait qu’il n’était pas trop tôt encore pour plaisanter entre eux. En tout cas, il n’avait pas l’air d’être le genre de sang pur qui se prend trop au sérieux, et pouvoir ainsi tourner leurs coutumes en dérision sans avoir l’impression de trahir son sang comme si elle le faisait avec un sang impur, c’était vraiment génial. Briseis avait durant quelques secondes hésité à utiliser les termes « sang-de-bourbe » et « sang impur », mais il lui avait semblé qu’il n’était pas non plus le genre à utiliser ces mots, alors elle préférait jouer la sureté, cela serait stupide de tout gâcher pour une malheureuse phrase mal tournée. Briseis failli faire une remarque sur la « pression supplémentaire » dont il parlait, mais elle préférait garder le mystère, cela pourrait jeter un froid qu’il lui révèle qu’il avait une fiancée avec laquelle faire tout pleins de beaux bébés joufflus. Et qu’elle avait un fiancé avec lequel elle serait bientôt chargée de la même mission, d’ailleurs. Et puis, elle remarqua la devanture du café, et elle décida de remettre la conversation famille et importance du sang à plus tard, en espérant qu’ils auraient tout leur temps pour cela.

En rentrant dans le café, Briseis fut aussitôt frappée par toutes les odeurs mélangées de chocolat, café, thé, et diverses confiseries servies en accompagnement ou juste demandées par les jeunes sorciers en manque de sucre. L’intérieur était chaleureux, et l’ambiance indiquait que les sorciers qui se réunissaient là venaient pour se détendre et passer un bon moment. Et puis, c’était reconnu que le sucre avait un effet positif sur l’humeur des gens, alors rien que l’odeur participait à ce réconfort, c’était obligé, sinon Briseis n’aurait pas l’impression de flotter sur son petit nuage. Elle adorait les petites tables rondes en bois recouvertes de fines nappes colorées, et les motifs taillés dans le bois assorti des chaises. Et les rideaux semi transparents qui laissaient apparaître le mouvement dans la rue en préservant en même temps l’intimité des clients qui, grâce au Soleil, pouvaient voir sans être vus. Ça y est, elle aimait déjà cet endroit. Elle venait d’ailleurs d’en faire son endroit favori dans la ville, pour l’instant, du moins. Briseis observa rapidement afin de cerner le fonctionnement du lieu. Sur plusieurs tables, des sorciers attablés par groupes allant de deux à cinq sirotaient des boissons dont elle ignorait l’identité, et personne ne faisait la queue devant le comptoir pour être servi. Cependant, sur certaines tables, des sorciers n’avaient rien devant eux. C’était donc un endroit où l’on venait vous servir à table, encore un point positif, Briseis avait l’habitude d’être servie directement, même si cela faisait atrocement snobe de l’avouer. Mais avant qu’ils n’aient le temps de faire quoi que ce soit ou de dire un mot, une vieille femme aux cheveux grisonnants attachés en chignon vint vers eux, elle devait probablement être la gérante. « Alors les amoureux, ça sera une table pour deux je suppose ? » D’accord, toute l’affection naissante que Briseis avait pour la gentille mamie et son mignon petit café intime venait de s’éteindre d’un coup, tandis qu’elle aurait volontiers brûlé la vieille sur place.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 25 Juil - 7:52


what if i never knew your name
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Toute l’ironie de la chose réside sans aucun doute dans le fait que la personne m’ayant grandement intimidé aux premiers abords, se trouve elle-même être à présent en train de rougir au fur et à mesure que j’ouvre la bouche pour tenter de la rassurer à mon tour. Et si elle m’a paru être une personne très sûre d’elle aux premiers abords, je me demande si je ne me suis pas quelque peu trompé sur son compte, finalement. Après tout, je n’ai jamais été particulièrement bon en relation humaine, psychologie et tout ce qui s’ensuit. Là où certaines personnes parviennent à deviner ce que pensent les personnes leur faisant face grâce à ce qu’ils nomment le langage corporel, je ne suis, pour ma part, pas forcément capable de comprendre les sous-entendus, même les plus lourds. Cela peut sans doute paraître pathétique, présenté ainsi, mais j’ai toujours fonctionné de cette manière. A vrai dire, je me suis toujours considéré comme me trouvant aux pieds du mur lorsque les gens finissent par m’hurler les choses à la figure de façon très directe, me déstabilisant totalement, alors même qu’ils ont tenté de me faire comprendre par divers procédés, censés se trouver plus ingénieux les uns que les autres, ce qu’ils attendent de moi. C’est ainsi que ce sont passées les choses avec mon paternel, lorsqu’en m’agrippant par les épaules et en pressant fortement le bout de ses phalanges contre ma peau, m’obligeant à le regarder droit dans les yeux, il m’a fait comprendre qu’il me fallait être le parfait petit sang pur dont tout le monde aurait voulu. Alors que selon lui, il a mené cette croisade – celle de me faire comprendre qu’il attendait de moi que je devienne un fils modèle – depuis déjà quelques années avant ce passage brutal. Quoi qu’il en soit, il n’aurait pas pu mieux faire pour amener les choses de façon à ce que je les considère. Et personne ne fera mieux les choses que de cette façon. Malgré tout, je tente tout de même de me prêter au jeu des subtilités et des sous-entendus, pour faire comprendre à Briseis que je suis à même de comprendre ce qu’elle tente de dire puisque je suis moi-même un sang pur, me soumettant ainsi au risque qu’elle s’aventure elle aussi dans ces difficiles travers des métaphores et diverses comparaisons. Ainsi ne puis-je m’empêcher de m’en vouloir quelque peu d’avoir fait fonctionner les choses ainsi, mais cela ne semble pas réellement la perturber plus que ça, puisque son visage ne s’assombrit pas et qu’aucun signe extérieur ne montre que ma phrase ait pu lui paraître un temps soit peu incompréhensible. Ce qui paraît être le plus effrayant d’ailleurs, puisque cela veut donc dire qu’elle se trouve être une grande adepte de ce genre de jeu. Et qu’elle doit faire des sous-entendus encore plus grands et compliqués à comprendre. Je n’ose pas imaginer dans quel pétrin je me suis mis en lui fournissant ainsi cet accord non-dit qui lui permet à présent de me parler de la même façon.

Je me garde pourtant bien de lui témoigner ma gêne en quoi que ce soit, me contentant de sourire, soit en observant la démarche enjouée de Ragnar qui continue d’avancer devant nous, soit en l’observant de la façon la plus innocente possible. Après tout, elle a beau également être une sang pure, il n’y aura jamais rien entre nous, n’est-ce pas ? Rien ne laisse entendre qu’elle ait également à subir un quelconque mariage arrangé, mais cela ne veut pas pour autant dire qu’elle voudrait bien de moi ou que mon paternel ne me choisira pas une personne de lui-même. Quoi que si, cette histoire d’héritier – même s’il s’agit ici du cas de sa sœur – doit sûrement laisser entendre qu’elle a pour devoir de faire perdurer le non de sa famille, son sang et tout ce qui s’en suit. Il n’y a que chez les sang purs conservateurs que l’on a le droit d’entendre parler d’héritiers, chez les autres, on parle simplement d’enfants. D’êtres que l’on fait par amour et non pas par besoin d’avoir quelqu’un de son sang, juste pour laisser une trace derrière soit. Une personne qui finira certainement hautaine parce qu’elle est de sang pur et que l’on n’est même pas sûr de pouvoir apprécier ou élever correctement. Une histoire de politique, plus qu’une histoire de famille. Tout cela est on ne peut plus risible et c’est pourquoi je ne cache pas que je trouve cela ridicule. Et ce, sans même avoir pris la peine de penser un seul instant au fait que cela puisse déranger la jeune femme en une quelconque façon. Elle semble d’ailleurs apprécier la façon dont je tourne cela en dérision, puisqu’elle laisse alors échapper un léger rire. « Et oui, il paraît que les sangs mêlés et les nés moldus conçoivent des enfants, drôle d’idée, n’est-ce pas ? » Bizarrement, cette simple phrase de sa part me fait tout de suite apprécier deux choses chez elle. Le fait qu’elle ne m’ait pas laissé seul dans mes tentatives scabreuses de faire de l’humour mais aussi qu’elle n’ait pas adopté un qualificatif méprisant pour parler des sangs mêlés et des nés moldus. Quelque part, cela doit sans doute attester du fait qu’elle soit une fille bien et non pas l’une de ses personnes infectes se croyant au dessus de tout le monde. Et je ne sais pas si ce sont ses constatations ou s’il s’agit seulement de sa réplique qui me fait alors éclater de rire, mais il n’en reste pas moins que je me sens alors on ne peut plus heureux. Peut-être parce que ma première rencontre à WINCAP ne s’avère pas être une catastrophe finalement ou bien même parce que celle-là même se trouve être une personne qui semble on ne peut plus adorable ou encore parce que j’apprécie réellement cette jeune femme, comme je lui ai confié quelques instants plus tôt. Incapable de me défaire de mon sourire d’imbécile heureux, je me trouve alors un air idiot contre lequel je ne peux rien faire alors que je me demande ce que je peux bien lui répondre sans apparaître comme étant une personne lourde.

Heureusement pour moi, nous nous trouvons à présent devant le café dans lequel je parlais de l’emmener un peu plus tôt et elle ne semble pas attendre que je trouve quelque chose à ajouter pour y pénétrer. Y entrant en première, elle ne fait qu’ouvrir la voie dans ce lieu m’étant encore inconnu, alors qu’il me faut tenir la porte à Ragnar pendant quelques instants pour qu’il se décide finalement à rentrer, ne semblant abandonner le grand air qu’à regret. Alors qu’il traine légèrement les pattes pour venir rejoindre les mollets de Briseis – qu’il semble avoir lui-même désigné comme étant la chose contre laquelle venir se coller lorsque nous nous arrêtons –, je m’accorde un peu de temps pour détailler l’intérieur de mes prunelles toujours un peu plus pétillantes. Fort chaleureux, aux décorations unies et à l’abri de la chaleur du dehors, celui-ci s’avère sans doute être l’endroit parfait pour faire connaissance. Et ce même si ce n’est pas ainsi que la vieille dame venue nous accueillir en guise de serveuse, semble considérer les choses. « Alors les amoureux, ça sera une table pour deux je suppose ? » Complètement pris au dépourvu, je ne peux m’empêcher de rougir une nouvelle fois alors que, gêné, je viens frotter ma nuque de ma main libre – celle qui ne tient pas la laisse du chiot qui observe la scène avec attention –, attendant que la brune dise quelque chose. Mais elle semble avoir perdu un peu de sa bonne humeur à l’entente de s’être réplique et ainsi, ne pas avoir envie de répondre. « Je… C’est-à dire que… Il ne s’agit pas réellement du terme adéquat. » je tente alors de nous justifier. A quoi bon ? Elle n’est qu’une inconnue que nous ne croiserons probablement plus jamais et nos vies ne la concernent en aucun cas. Pourtant, je semble décider, bien malgré moi, à m’enfoncer dans mes explications. « Nous ne sommes pas… Amoureux. Du moins, je ne crois pas. Enfin non, j’en suis sûr. » Je sens mes joues s’enflammer de plus en plus alors que, on ne peut plus honteux, je n’ose même plus jeter le moindre coup d’œil en direction de Briseis qui ne doit pas réellement apprécier le fait que je tergiverse ainsi. Et surtout, que je laisse apparaître mes égarements intérieurs, comme le fait qu’il soit possible que nous ayons un avenir commun. Tellement d’idioties qu’il aurait mieux valu que j’enterre à tout jamais dans un coin de mon esprit et au lieu de quoi, je n’ai fait qu’exposer au grand jour de la façon la plus maladroite qui soit. « Les deux amis que nous sommes aimeraient bien une table pour deux, sinon. » je finis par bredouiller de façon maladroite alors que je baisse la tête, désireux du fait de pouvoir être enterré six pieds sous terre. De nouveau, j’envisage le fait d’avoir tout fait raté et l’hôtesse doit sans doute se rendre compte de ma gêne puisqu’elle ne manque alors pas d’intervenir. Certainement pour me sauver la mise – ce qui est légitime quelque part, puisque c’est tout de même elle qui m’a plongé dans cette situation délicate. « Très bien. Suivez-moi. » Elle se met alors à avancer vers une table libre, non loin de la fenêtre, et je ne me fais pas prier pour la suivre. M’asseyant aussitôt sur ma chaise après avoir coincé la laisse de Ragnar sous l’un des pieds de celle-ci, je me demande soudainement s’il n’aurait pas mieux valu que j’aide la jeune femme à s’asseoir. Après tout, c’est ce que mon éducation m’a enseigné. Mais cela ne semble pas déranger Briseis qui a pris place d’elle-même de l’autre côté de la table. « Je suis désolé, vous savez. Je ne voulais pas sous-entendre des choses ayant pu vous mettre mal à l’aise. » je finis par souffler avant de tenter de me racheter autrement. « Vous pouvez me tutoyer si vous le voulez, cela me ferait très plaisir. » Ainsi je tente de lui offrir un semblant de sourire – moins enjoué que précédemment, je le crois – alors que mon cœur tambourine à toute vitesse contre mon torse et que le stress s’infiltre peu à peu dans mes veines, cherchant sans aucun doute à me faire perdre pieds une nouvelle fois. Mais cette fois, je me trouve bien décidé à ne pas me laisser aller.
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MessageSujet: Re: what if i never knew your name. (briseis&ciarán)   what if i never knew your name. (briseis&ciarán) Icon_minitimeVen 25 Juil - 17:17

En général, Briseis avait toujours apprécié les personnes âgées. Elles la faisaient rire, avec leur façon de parler souvent un peu vieillotte, mais elles avaient souvent de bon conseil de grand sage, et Briseis avait en quelques sortes de l’admiration pour elles. De plus, la jeune femme avait toujours été bien plus proche de ses grands-parents que de ses propres parents, elle faisait donc naturellement plus confiance aux personnes âgées, qui lui avaient à de nombreuses reprises prouvé qu’elles en étaient dignes. C’est pour toutes ces raisons que en voyant arriver la vieille dame tout sourire, Briseis ne s’était pas méfiée une seule seconde. Pour elle, c’était évidant que cette vieille avait l’espèce de troisième œil des vieilles femmes sages qui savent en un regard tout deviner des gens qu’elles croisent. Et bien non. Cette grand-mère là ne comprenait juste rien. Elle devait sûrement être de sang impur, c’était forcément ça. Les vieilles impures sont probablement aussi diminuées que les vieilles femmes de sang pures sont clairvoyantes. Oui, c’était forcément ça. Briseis lui aurait bien répondu que non, il fallait une table de trois, pour que le chien puisse s’asseoir avec eux, mais elle était pour l’instant trop gênée pour plaisanter. C’était trop tôt. Un jour, dans un café en France, un gérant lui avait posé cette même question avec l’un de ses amis de l’université, mais ils étaient assez proches pour en rire avant d’expliquer que non, pas d’amour dans l’air pour eux, sans la moindre gêne. Ici, pour une première rencontre, ils multipliaient les boulettes et les imprévus, et il était trop tôt pour plaisanter sur cela. En plus, la vieille femme ne semblait même pas avoir remarqué la présence du chien dans son café, ou alors elle était à moitié aveugle, d’où le fait qu’elle croyait n’importe quoi. D’ailleurs, ledit chien avait repris sa place contre la jambe de Briseis, qui semblait être son nouvel appui favori. Flattée, Briseis se pencha légèrement pour caresser la tête poilue et douce du jeune animal. Elle se demandait d’ailleurs s’il avait des pouvoirs spéciaux, ou si c’était un chien banal sans rien de spécial comme ceux des moldus. Le chien de son enfance était un labrador caramel qui avait le pouvoir de rendre ses poils brûlants lorsque ceux qui le caressaient ne lui plaisaient pas. Ainsi, il avait un jour foncé sur une voisine trop envahissante qui trouvait amusant de bombarder Briseis de mottes de terre et l’avait brûlé si profondément que encore aujourd’hui elle devait garder une trace de ses méchancetés du passé. C’était l’une des raisons qui avaient fait que Briseis aimait autant ce chien, d’ailleurs.

Heureusement, pendant que Briseis tentait de se donner une contenance en pensant à autre chose afin d’évacuer rapidement les rougissements de ses joues – qui étaient beaucoup trop présents aujourd’hui à son goût, mais bon –, Ciarán avait compris que la demoiselle n’avait nullement l’intention de répondre à cela, et que c’était de son devoir de rétablir la vérité auprès de la vieille trop curieuse. « Je… C’est-à dire que… Il ne s’agit pas réellement du terme adéquat. » En effet, c’était le cas de le dire. Enfin, il avait l’air aussi peu à l’aise avec la situation qu’elle, ce qui la rassurait un peu, elle aurait eu l’air stupide si elle avait été toute mal tandis que lui aurait pris la situation avec humour en plaisantant là-dessus. « Nous ne sommes pas… Amoureux. Du moins, je ne crois pas. Enfin non, j’en suis sûr. » En entendant ses mots, Briseis se retourna vers Ciarán dans un sursaut en lui lançant un regard qui demandait clairement ce qu’il lui prenait. Evidemment, le jeune homme regardait fixement le sol, préférant regarder n’importe quoi tant que ce n’était pas Briseis. Malgré elle, la jeune femme était plus perturbée par ces mots qu’elle ne l’aurait dû. De toute évidence, son trouble était réciproque, et il se posait aussi beaucoup de questions. Elle n’arrivait pas à décider si c’était positif ou si ça allait les conduire tout droit dans les ennuis. Peut-être les deux, en fait. Enfin, en bon sang pur, il devait déjà être fiancé, non ? Tout comme elle, elle l’était depuis des années, d’ailleurs, tenter quoi que ce soit serait aussi dangereux pour l’un comme pour l’autre. « Les deux amis que nous sommes aimeraient bien une table pour deux, sinon. » Voilà qui était mieux formulé, voilà comment il aurait dû parler depuis le début. Même si le terme « amis » était lui aussi peut-être un peu précipité, il l’était déjà moins que l’autre proposition. Et puis, la vieille avait été cruelle de le laisser continuer de s’emmêler les pinceaux au lieu de directement leur donner une table. C’est vrai, elle ne pouvait pas simplement accueillir ses clients par un « Bonjour, une table pour deux ? » sans faire des suppositions gênantes ? Non ? Elle ne pouvait pas faire cela ? Briseis se promis de se venger à l’aide d’un sortilège afin de rendre la pareille  niveau honte.

Enfin décidée à faire son travail, la grand-mère les emmena jusqu’à une table éclairée, et Briseis s’arrangea pour s’asseoir du côté de la fenêtre, où le léger contre-jour masquerait en parti les rougeurs de ses joues qui aimaient trahir ses émotions. Du moins, elle l’espérait. De toute façon, il devait sans doute déjà avoir remarqué la gêne de la jeune femme face à la situation, essayer de masquer cela maintenant, c’était un peu trop tard, malheureusement pour elle. Ciarán avait attaché le jeune chien sous sa chaise, et Briseis se demandait si le chiot savait se tenir dans les restaurants ou s’il risquait de vouloir partir d’un coup sans réaliser qu’il était attaché, et avec un sourire amusé, Briseis s’imagina quelques instants comment encore une fois, tout cela pourrait mal tourner. Il pourrait même aller jusqu’à renverser la table, ou au moins tout mettre par terre avec la nappe. Cette fichue nappe qui pendouillait stupidement sur les bords de la table. C’était peut-être pour masquer la laideur des tables qu’il y avait des nappes, d’ailleurs. « Stop, Bris, les tables et les nappes n’y sont pour rien dans le comportement de leur propriétaire. » se dit-elle intérieurement. Et puis, elle finit par reposer son regard sur Ciarán, estimant que le gros de la gêne était derrière eux, un demi sourire posé sur ses lèvres. Malgré tout, elle ne regrettait pas d’être sortie. Enfin, maintenant, il fallait à nouveau trouver un sujet de conversation, afin d’oublier quelque peu l’intervention de la grand-mère. Heureusement pour elle, Ciarán semblait avoir eu la même réflexion quelques secondes avant elle et s’était chargé de trouver quoi dire. « Je suis désolé, vous savez. Je ne voulais pas sous-entendre des choses ayant pu vous mettre mal à l’aise. » Briseis aurait voulu lui demander s’il pensait vraiment ce qu’il avait sous-entendu, justement, ou si c’était juste la panique qui l’avait conduite à dire n’importe quoi, mais elle considérait cela comme mal élevée, et puis, elle avait peur de la réponse. Et s’il ressentait vraiment quelque chose pour elle, hein ? Elle était coincée, sans la moindre liberté de faire ce qu’elle voulait de sa vie. Elle appartenait à un autre, qui était loin d’être repoussant ou grossier, qui plus est. Elle aurait pu tomber bien plus mal, alors il fallait être reconnaissante de ce qu’elle avait et ne pas chercher plus loin. « Vous pouvez me tutoyer si vous le voulez, cela me ferait très plaisir. » C’était tout elle, ça. Elle divaguait à propos d’un avenir fou et incertain tout en vouvoyant son nouvel ami comme s’il n’était rien d’autre qu’un inconnu. Ce qu’il était vraiment, au fond, mais elle s’en fichait. Elle ne voulait pas s’en préoccuper, pas pour l’instant, en tout cas. « Tu le peux aussi, si tu veux. Oui, tu as raison, c’est beaucoup mieux comme ça ! » Elle aurait voulu lui dire qu’elle n’était pas en sucre, et qu’il n’avait pas à s’excuser pour ce qu’il avait dit précédemment, mais quelque chose la retenait.

Elle n’avait pas envie de parler de tout et de rien, elle avait envie de parler de cela, du fait qu’elle n’avait jamais eu autant envie de se rapprocher d’un étranger. Elle avait envie d’avoir le droit de débarquer à l’improviste chez lui, et qu’il l’accueil avec un grand sourire comme si c’était tout ce qu’il attendait depuis toujours, tandis que Ragnar arriverait en courant vers elle parce qu’il la connaitrait assez pour cela. C’était perturbant pour elle, mais c’était comme ça. Elle avait envie aussi de lui confier tous ses secrets, qu’il sache pour ses fausses études, qu’il connaisse le comportement de sa famille envers elle, et qu’il soit toujours de son côté. Oui, elle avait définitivement besoin d’un nouvel ami à qui se confier, quelqu’un en qui elle pourrait avoir une confiance aveugle. Elle se sentait trop seule. « Et donc, qu’est-ce qui t’amène à Wincap ? Tu as toujours le droit à ton joker, si besoin. » Elle ne voulait pas avoir l’air trop curieuse, mais malgré tout, elle l’était vraiment, alors elle préférait demander, en lui rappelant qu’il avait le droit de ne pas répondre. Elle-même, elle ne pourrait pas répondre de façon totalement honnête à cette question, s’il la lui retournait, et Briseis réalisait soudainement que ça n’était peut-être pas malin de demander cela. C’était presque tendre le fouet pour se faire battre, à ce point là. Mais tant pis, après tout, elle avait tellement de raison pour être là que cacher à ses parents ses désirs professionnels paraissait bien fade. Et puis de toute façon, il s’en moquait probablement. Pourquoi s’intéresserait-il à elle, de toute façon ? Il l’avait peut-être même invité par simple politesse, s’attendant à ce qu’elle refuse poliment aussi, et ils auraient été quitte. Mais non, sinon il n’aurait pas réagis ainsi face à la grand-mère. Oui, tout allait bien.  Son sourire s’élargit quelque peu. Elle avait vraiment trop trainé avec les mêmes sang purs toute sa vie, il était temps qu’elle change un peu d’entourage, et heureusement, pour l’instant, cela semblait plutôt bien parti.
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