La journée avait commencé comme tout autre par le caquètement de son milan noir qui réclamait l’attention de son maitre, surtout à manger en fait. Le charognard ne trouvait pas grand-chose à se mettre sous la dent tout seul, et ne pouvait touché aux petits animaux des camarades de Elis. Celui-ci l’aurait bien laissé attaqué les souris et grenouille des né moldu mais Nalssi n’avait rien d’un grand chasseur. Il se contentait de réveiller Elis tout les matin pour réclamer à manger ou picorer tel un pinson ce qui trainait dans les poubelles de l’école. Mais au moins Elis lui donnait de la viande, du bacon souvent et quelques caresse attentionnées au bébé rapace d’un an. C’était devenu son réveil, essentiel à sa bonne humeur matinal. Elis craignait que l’instinct migrateur de l’oiseau revienne et de ne pas le voir voleter autour de lui un matin et tous les matin qui s’en suivrait. Mais c’était encore le printemps alors il avait encore le temps. Il regardait le rapace voleté en attendant que la douche qu’il entendait couler s’arrête pour pouvoir aller à son tour dans la salle de bain ou il se doucherait et s’habillerait de son uniforme sans saluer ses camarades de chambre qu’ils l’aimaient guère. Le mépris était réciproque pour ses moldus, sang mélés et amoureux des moldus dont il partageait le dortoir et la salle de bain. Ils se contentaient la plupart du temps de s’ignorer, ils étaient trop effrayés pour chercher les ennuis avec lui. C’était au moins plus calme depuis que Yano l’avait quitter, une altercation avait lieu chaque fois qu’il se trouvait tout deux dans le dortoir sans dormir.

Il descendit prendre son petit déjeuner, rejoignant ses trois meilleurs amis qui n’étaient pas de la même maison, malheureusement pour le jeune homme qui aurait été heureux de partager sa chambre avec l’un d’eux. Il s’y était fait depuis le temps et passait quoi qu’il en soit la plupart de son temps avec eux. Puis il y avait quelque gens bien dans sa maison aussi, son affinité n’était pas la même.  Ils prenait leur petit déjeuner en riant ou bavardant de chose et d’autre sans oublier de nourrir Nalssi qui partait explorer l’école une fois son estomac plein. Une fois le repas terminé, l’heure des cours sonnait et les amis se séparaient pour rejoindre leur cours respectifs. Ce jours là cependant  Elis se rendait en cours de langues magiques en compagnie de l’un d’eux.  Celui-ci se déroula sans encombre majeur, quelques bavardages et morpion magique plus tard et de nombreuses répétition de mots en langues des sirènes , une langue particulièrement désagréable et sifflante à ses oreilles. Il n’était pas vraiment concentrer ce matin, installé au fond de l’amphithéâtre avec un groupe de dissident qui se contentaient de répéter les mots et laisser des plumes magiques prendre les notes à leur place. La magie c’était une des plus belle chose.  Trois heures plus tard, ils allèrent manger dans la grande salle, retrouvant alors ceux du matin pour manger à nouveau ensemble.  Le cours de l’après midi était moins long et plus intéressant, l’ornitholomagie l’avait toujours enthousiasmé, surtout depuis que Nalssi était sorti de son œuf. Nalssi aussi aimait ce cours car on s’occupait tout bien de lui et il pouvait révéler sa magie.

A la fin de ce cours, il sorti jouer avec son oiseau en la charmante compagnie d’une fille de sa classe et d’un ami, tous sang pur évidement. Ils furent rejoint un peu plus tard par ses meilleurs amis et c’est ainsi qu’au nombre de cinq, il se dirigèrent vers la salle d’entrainement  assez tôt pour qu’il n’y ai pas grand monde dans l’intention de s’exercer pour leur cours de sortilège et Defense contre les forces du mal, et duel pour ceux d’entre eux qui avait cette matière. Ce n’était pas le cas de Elis. Ils riaient dans les ruelles  de l’école, contant des bétises, effrayant les plus jeunes groupes de né moldu par des remarques qui les amusaient. Se payer leur tête était bien simple et bas, mais les nés moldus n’avait rien à faire ici, alors il était normal de les traiter avec si peu de respect. Elis détestait ses personnes qu’il considérait comme indigne à cause du sang impurs qui coulait ans leur veine. Il ne se gênait pas à leur faire savoir qu’il n’approuvait pas leur présence en ses lieux par de nombreuses remarques assez désobligeante, et à l’abri des regards indiscrets, à s’en prendre parfois physiquement, par la magie, à l’un qui le « provoquait ».

Lorsqu’ils entrèrent dans la salle d’entrainement, il n’y avait personne sauf un groupe de filles de sa promotion, toutes nées moldues. Il reconnu de suite Camber, elle était sans aucun doute la plus hargneuse des filles de ce groupe, ne se laissant jamais monter sur les pieds et s’opposant toujours avec force.  Mieux ne valait pas les laisser ans la même pièce si on craignait les étincelles, pourtant de toutes les personnes de sa nature, elle était sans doute celle qui impressionnait le plus Elis. Elle était différente, pas aussi sournoise et complaisante dans le rôle de victime que les autres, en cela il la respectait, plu que les autre tout du moins… et sans l’avouer. Echauffé dans les couloirs, la vision de cet attroupement de moldu lui paraissait une très belle pioche pour continuer à s’amuser, qu’importe la présence de Camber.

« - Vous ne devriez pas être là ! C’est pas fait pour les gens comme vous. Pourquoi ne pas aller jouer à la dinette ailleurs ? » dit il à leur adresse en provoquant les rires de ses amis.

Sportive, on ne pouvait nier que la jeune femme l’était. Habituée depuis sa plus tendre enfance à se dépenser physiquement pour canaliser ce trop plein d’énergie qu’elle disposait, la jeune femme n’était résolument le genre de personne qui pouvait rester en place deux minutes. De nature énergique, elle appréciait le fait de se dépenser, de suer afin de parvenir à acquérir d’autant plus d’expérience et de compétences dans chaque sport qu’elle avait entrepris. Ainsi, elle était devenue au fil du temps, une fille qui savait tout aussi bien se défendre de la pointe de sa baguette que physiquement. D’ailleurs, elle se plaisait souvent à frapper les gens qui l’attaquaient plutôt que de répondre par la magie. Après tout, cela était bien plus valorisant de mettre à terre quelqu’un par sa force physique que par le mystère de la magie et aussi beaucoup plus amusant. Oui, cela l’amusait véritablement de voir l’orgueil de son agresseur se figer par le déshonneur qu’elle lui faisait vivre alors qu’elle n’était qu’une membre de la race inférieure aux sangs purs. Cette vanité liée à la pureté du sang l’exécrait totalement, elle avait le don de la faire sortir de ses gongs tant la bêtise de ces derniers était aussi profonde que celles que les moldus réservaient aux minorités de leur monde. Une intolérance qui la dépassait totalement tant elle avait pris l’habitude de vivre auprès de personnes indulgentes. Son père lui avait toujours appris à respecter la vision des autres, à accepter que leur façon de voir les choses différées, mais elle devait reconnaitre que son caractère trop droit ne pouvait le supporter. Elle s’était pourtant efforcée de rester neutre face aux remarques désobligeantes, elle avait préféré fuir plutôt que d’en venir aux mains ou à la magie, mais elle s’était rapidement rendu compte que cela ne faisait qu’amplifier ces brimades, ces insultes. Elle avait découvert la dure réalité de la vie à ses dépens, qui ne lui avait laissé pas d’autres alternatives que de se battre bec et ongles pour que cesse une injustice et un calvaire qu’elle ne méritait pas.

Depuis ce jour, elle n’avait plus jamais baissé les yeux, affrontant chaque adversaire qui se mettait au travers de sa route sans ciller un instant. La peur, cette constance qu’elle s’était inculquée d’avoir avait fini par se transformer en haine féroce et méritée. Elle les méprisait, tout autant qu’eux pouvaient l’être vis-à-vis d’elle. Ô bien entendu elle ne mettait pas tout le monde dans le même panier. Elle avait au moins l’intelligence de ne point juger les personnes en fonction de l’origine de leur sang, mais elle n’hésitait plus à se battre, que ce soit physiquement ou avec sa baguette. Besoin de reconnaissance ? Sans doute, elle semblait aigrie de devoir agir de la sorte, mais en même temps son orgueil ne pouvait supporter qu’on la considère comme un être inférieur, au nom d’une logique stupide. Douée dans tous les domaines, elle s’était alors engagée à soutenir ceux qui étaient faibles pour leur donner les moyens de se battre, de venir faire taire ces personnes qui voulaient leur faire du mal. À tel point qu’elle avait fini par être à la tête d’un groupe de sorciers « né moldu » ou « sang mêlé » qui refusaient de se laisser martyriser par des idiots de première ligne. Elle se trouvait donc dans la salle d’entrainement pour cette raison, aidant certaines de ces camarades à user d’un sort de défense qu’elle ne maitrisait malheureusement. Une chose quelque peu problématique puisqu’elles étaient souvent la proie de sorciers peu scrupuleux. Cela faisait donc bien une heure qu’elle les aidait à s’exercer, corrigeant leurs mouvements de poignets, leur prononciation pour que le sort prenne correctement forme et aille dans la direction souhaitée. Un exercice quelque peu difficile, mais sur lequel elle s’appliquait désirant tout simplement les soutenir dans leur apprentissage.

Plongées dans leur exercice, c’est à la dernière minute qu’elles prirent conscience qu’elles n’étaient plus seules. Entendant d’une oreille distraite la remarque désobligeante que vint leur adresser un gars de sa classe, d’origine sang pur dont elle était nullement en mesure de se souvenir de son nom, elle releva son regard froid vers le sien. La remarque était tellement d’un niveau bas qu’elle ne put s’empêcher de hausser les épaules d’un air totalement exaspéré alors qu’elle s’avançait vers lui d’un pas décidé jusqu’à se mettre en face de lui, lançant à son tour.

« Et si ce n’était pas plutôt vous qui alliez jouer à la dinette ? Après tout, vous avez deux charmantes demoiselles qui seront résolument ravies de jouer les épouses de leurs messieurs misogynes. Qu’en penses-tu Fitz dont je me souviens jamais du nom ? » Souriant d’un air désobligeant et résolument orgueilleux, elle se contenta de soulever un sourcil en ajoutant simplement. « Puis il y a une règle qui dit « premier arrivé, premier servi », alors si quelqu’un doit partir d’ici, c’est vous, c’est bien compris ! »

Sa voix s’était faite beaucoup moins mesquine, résolument froide et sérieuse. Elle ne comptait pas se laisser faire face à ce sang pur qui lui semblait alors bien insignifiant à cet instant. Elle ne le lâcha pas un instant du regard. Elle le fixait sans aucune émotion particulière tandis qu’elle pouvait entendre les murmures inquiets de ces camarades derrière elle inquiètes sans doute par ce qu’il pourrait se passer. Dans tous les cas, il n’y avait pas dix solutions à ses yeux et qu’importe laquelle ce dernier optait, elle était prête à riposter tout simplement.

De tout ce qu’il y avait dans le monde, les moldus et leur progéniture était sans doute ce qu’haïssait le plus le jeune homme. Il avait toujours été fier de la pureté de son sang… qui s’avérait être un mensonge mais il refusait d’accepter la version de cette femme sur sa naissance. Il avait toujours été éduqué dans cet amour du sang, dan cette certitude que ca le rendait meilleurs et plus puissant que les autres. La magie lui était légitime, sa famille était et avait toujours eu le sang pur et s’en enorgueillit. Chaque membre de la famille, de ses grands parents à ses cousins éloignés portait la fierté et l’amour de leur sang, la certitude qu’il leur assignait un rang supérieur à celle des moldus qui n’avait pas de pouvoir. Comme les humains se voyait supérieur aux animaux, les sorciers étaient une évolution supérieur aux humains qui les avaient martyrisés il y a si longtemps. Les moldus avait poussé les sorciers à vivre replié sur eux même, en secret, loin de leur regard. Les moldus n’avaient jamais voulu d’eux, pourquoi les sorcier devait il les accepter dans leur rang et accepté leur rejetons dans leur province et leur classe. Ca lui paraissait injuste, d‘autant plus que ceci réclamait plus d’attention et d’être traité comme les sorciers au sang pur. Leur arrogance et leur faiblesse, leur vile attitude aussi l’avait toujours frappé alors qu’il devrait se montrer humble d’être ainsi accepter dans un lieu ou il n’avait pas leur place.

La plus téméraire et forte des demoiselle nées-moldues s’avança pour répliquer que ce serait plutôt à eux d’aller jouer à la dinette. Qu’ils avaient avec eux des jeunes filles qui seraient ravies de jouer aux parfaites épouses pour ces messieurs misogynes. Elle demanda ce que lui, Fitz dont elle ne se souvenait pas du prénom en pensait. Le pivert entendit clairement une voix féminine protestée derrière lui, une de ses amies se demandait pour quoi elle les prenaient celle là. On est pas des souillons, nous. Réaction toute à fait pertinente selon Elis. Les filles derrière lui valait bien mieux que cela, elles était douce et charmante, fière et forte sans aucun doute, bien que sans doute un peu fade. Rien à voir avec Camber qui était imprévisible et haute en couleur, avec un tempérament de feu. Il doutait fortement qu’un homme puisse un jour vouloir d’elle tant elle était hargneuse et indomptable. Personne ne supporterait une telle personnalité, personne mise à part lui-même.
« Ca te ferait surement du bien de prendre exemple sur elles ! Comment compte tu plaire à un homme avec une personnalité pareille, faudrait être sacrément désespéré pour te supporter. Et pour ta gouverne , je m’appelle Elis, mademoiselle je n’ai pas de mémoire. »
Il la fixait l’air assez satisfait et le sourire moqueur, s’amusant des murmures inquiets qui commençaient à parcourir l’assistance moldue. Il n’était pas connu pour les porter dans son cœur ou leur faire de cadeau, et Camber était certainement l’une des rare à oser s’opposer à lui. D’habitude, il ne la provoquait pas beaucoup, pas directement, ce qui ne les empêchait pas de guerroyer sans cesse à la moindre remarque désobligeante qu’il ou elle pouvait avoir en se trouvant dans la même pièce. Intérieurement il la savait meilleure que lui, ce qui ne satisfaisait pas du tout son égo. Mais, sa présence ne l’avait pas retenue au plaisir de les embêter aujourd’hui.

Elle dit qu’il y avait une rêgle qui disait premier arrivé, premier servi, et que suivant celle-ci, c’était à eux de partir, non à elle. Elle se trouvait devant lui, défiante et froide. Se pensait elle menaçante ? Elis n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire aussi facilement. Si lui et ses amis voulaient s’entrainer ici, il ne comptait pas le faire en la présence de ses moldues… même si concrètement, il y avait bien suffisamment de place pour qu’une dizaine de personne s’entraine dans ce lieu.
« - Oui, elle est bien cette rêgle ! Sauf qu’ici c’est une salle d’entrainement de Magie, faite pour pratiquer la Magie. Pour y rester, il faut savoir utiliser la magie… ce qui ne semble pas être le cas de tout le monde ici. »
expliqua t’il d’une voix mesquine en insistant sur les mots comme si il parlait à un enfant qui avait beaucoup de mal à comprendre ce qu’on lui dit. Il avait regarder les camarades de la jeune fille qui semblait inquiète derrière elle pour bien faire comprendre à Camber a qui il faisait allusion.

Camber avait pris pour habitude de toujours répondre aux attaques qu’on lui faisait subir comme un mauvais mécanisme. Ainsi, il n’était nullement surprenant de la voir réagir de la sorte en venant directement à la hauteur de son assaillant que se trouvait être son camarade de classe. Un garçon d’origine sang pur qui n’avait de cesse de dénigrer toute personne qui n’entrait pas dans des critères précis de sa sélection, qui se résumait seulement à être issu d’une famille de sang pur.... Autant dire que ce type faisait partie de ses êtres qu’elle exécrait tout simplement, leur accordant que très peu d’importance sauf lorsqu’ils venaient se placer sur son chemin. Un très mauvais choix de la part de ce dernier surtout si on prenait en considération le caractère relativement téméraire de la jeune femme. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, Camber n’avait été qu’une fois terrorisée au point de ne pas être en mesure de contenir ses larmes. Il faut dire que ce jour-là, elle avait cru voir sa vie défiler sous ses yeux, perdre son innocence et connaitre ce déshonneur qu’elle n’aurait jamais souhaité même à son pire ennemi. Même à l’heure actuelle, quand bien même avait-elle été en mesure de surpasser ce traumatisme, il lui arrivait encore de songer à l’horreur que pouvait engendrer la haine chez certaines personnes. Seulement cette réalité ne venait en aucun cas la retenir dans ses actes. Comme à l’époque, elle lutterait de toutes ses armes pour venir remettre à sa place toute personne qui aurait le malheur de dénigrer ses origines ou sa personne. Ainsi, elle était venue répondre à la remarque du jeune homme à son même niveau, traitant ces compagnes comme des pauvres femmes réduites à faire de la dinette. Une remarque à laquelle les compagnes du jeune homme répondirent outrées, en disons qu’elles n’étaient pas des souillons.

« En effet, vous êtes pire que ça, mes excuses… » Lança-t-elle avec sarcasme avec ce petit sourire mesquin et hautain qu’elle ne réservait qu’à ces petites princesses d’origine sang pur tout en haussant les épaules.

Elles étaient pires que cela à ses yeux, car elles se sentaient supérieures aux autres comme si elles avaient accompli de grandes choses. Or, elles n’étaient que des élèves au niveau correct qui n’avaient aucune particularité qui les faisait sortir du lot. Elles étaient quelconques en fin de compte. Sa remarque lui vaut de recevoir des regards haineux alors que leur preux chevalier venait à leur rescousse en lui lança qu’elle ferait bien de prendre exemples sur elles. Après tout, comment pouvait-elle compter plaire à un homme avec une personnalité pareille, car il faudrait être sacrément désespéré pour la supporter. Des paroles qu’elle n’écoutait pratiquement se contentant de le fixer avec un regard neutre, narquois. Il en profita cependant pour lui rappelait son prénom l’accusant de ne pas avoir de mémoire alors qu’elle haussait, désintéressée, simplement les épaules totalement par son discours.

« Erreur, je ne cherche pas à retenir ton nom, la différence est là. D'ailleurs, je ne vois pas pourquoi je me fatiguerais à le retenir, t’n’es pas quelqu’un d’important, juste un sang pur parmi un autre.»

Souriant narquoisement à sa remarque qui avait le mérite d’être claire, elle ne revint nullement sur le sujet en ce qui concernait sa personnalité. Qui l’aime la suive tel le disait l’adage et elle ne comptait pas changer pour plaire à qui que ce soit, mais quel intérêt de le dire. Elle préféra alors repartir sur une autre règle qui disait que le premier arrivé était le premier servi. Bien sur, il y avait assez de places pour que les deux groupes s’entrainent chacun de leur côté, mais il était bien sur évident que ces idiots n’allaient nullement. La remarque du jeune homme vint singulièrement la mettre de mauvaise humeur qui eut le mérite de faire en sorte que son regard ne devienne plus froid. La méchanceté gratuite était résolument la chose qui l’insupportait le plus au monde. Soupirant profondément ennuyé par les mots du jeune homme, elle se contenta de répliquer.

« Utiliser la magie ? C’est bien la seule règle qui donne le droit d’utiliser cette pièce ? Très bien. Alors que dirais-tu d’un petit duel en bonne et due forme entre toi et moi ? L’occasion unique de savoir lequel de nous deux sait le plus se servir de sa baguette. Le premier qui arrive à désarmer son adversaire gagne et l’autre groupe n’aura plus qu’à trouver un autre endroit pour s’entrainer. Qu’en penses-tu ? »

Elle était bel et bien en train de provoquer en duel en bonne et due forme. Elle n’avait pas peur de l’échéance du combat, elle était très douée, autant que le jeune homme et elle comptait bien le remettre à sa place en lui faisant mordre la poussière pour le déshonorer dans une certaine mesure.

« A moins bien entendu que tu ais peur de moi… ce que je pourrais comprendre, se faire battre par une moldue, y’ a rien de plus dévalorisant pour un si respectable sang pur, non ? »

Sa voix se trouvait mesquine et relativement amusée également. Elle voulait voir s’il était assez courageux pour accepter un duel. Après tout, elle était la meilleure de son année en duel et avait une sacrée avance à ce niveau sur le jeune homme. Maintenant à voir s’il allait relever le défi qu’elle venait de lui lancer.

Peu de moldu osait répliquer, ou alors, bien faiblement. Si il n'avait pas eu l'habitude de cette demoiselle, sans doute aurait il était surpris par sa répartie. Son arrogance n'avait d'égale que son entêtement, mais elle était la seule qui avait une répartie intéressante. C'était presque un jeu de la provoquer, un jeu dans lequel il évitait d'entrer, mais pas moins amusant. Ses réaction, la voir monter sur ses haut chevaux comme si elle avait une quelconque importance, comme si elle pouvait lui être son égale l'amusait beaucoup. Il se serait certainement indigner de cette réaction chez n'importe qui d'autre, il aurait sûrement trouver son attitude affreusement insolant, orgueilleux et impertinent, presque vulgaire, mais avec son joli minois, ces réflexion passait plutôt bien. Enfin, relativement, il ne s’empêchait jamais d'y répondre et tenter de la remettre à sa place. Toutefois c'était différent avec elle. Il ne saurait dire pourquoi et comment mais c'était différent. Elle ne trouvait pas chez elle, cette chose qui l’agaçait tant chez les autre né moldu. Il avait beau chercher, se forcer à se souvenir de ses origines, qu'elle ne cessait de lui répéter, elle semblait plus noble, plus digne. Ses réplique était toujours cinglante et acerbe, mais il se faisait un plaisir d'y répondre. Un jeu quasiment aussi appréciable que d'effrayer les petits moldus dans les ruelles de l'école.

Ce qui le retenait de chercher plus souvent la confrontation avec cette jeune femme pourtant bien harnaché à ses idées et convictions, peut être un certain respect qu'elle seule avait su obtenir. Elisne saurait pas tellement dire pourquoi elle avait une place à part dans cet ensemble d’infâme né moldu. Les mauvaise langues diront sans doute que c'est parce que la jeune fille était très douée en magie et meilleur élève que lui. Il diront que le jeune homme avait peur de perdre contre elle par trop de fierté,et qu'il se savait inférieur à elle. Elissavait reconnaître son talents de magicienne sans que cela ne remette en cause la légitimité de sa pensée. Après tout un disciple pouvait devenir meilleur que son maître, un usurpateur plus habile et célèbre que l'original. Combien d'homme sont rentré dans l'histoire en volant l'invention d'un autre, leur idée ou leur rêve. L'aptitude, le talent ne confirmait pas la légitimité de leur place. Se faire battre par Camber , c'était peu flatteur, personne n'aimait perdre. Il ne s'outrait pas de cette possibilité, bien qu'il n'appréciait guère cette idée si on doit être honnête, non parce qu'elle était moldu mais par le sens incohérent que les né moldu y donnerait.

Des défis, ils ne s'en lançaient pas souvent. Mais sans doute avait il pousser à cet inévitable conséquence en insinuant que ce lieux était fait pour ceux qui savait se servir de leur baguette magique et que ce ne semblait être le cas de ses amies apprenties d'auto-défense contre les sang pur. Elle répliqua aussitôt, si utiliser la magie était la seule règle pour utiliser cette salle alors que dirait il d'un duel en bonne et due forme. C’était une occasion unique de savoir lequel d'entre eux savait le mieux se servir de sa baguette. Le premier qui arriverait à désarmer l'autre serait le vainqueur et le groupe du perdant n'aurait qu'à s'en aller et trouver un autre lieu ou s’entraîner. Elle lui demanda ce qu'il en pensait.

Il la dévisagea un instant avec dédain, il ne réfléchissait pas à la question, non, sa décision était prise dès qu'elle avait prononcé le mot duel, avant même. Il ne répondit pas de suite , se contentant de la fixer fièrement et fixement. Elle avait osé lui poser un défi de ce genre. Il savait qu'elle était prète à tout pour humilier les sang purs, lui autant qu'un autre. Après tout elle avait dit qu'il n'était qu'un parmi tant d'autre. Qu'elle ne lui accorde pas plus d'importance qu'à un autre , encore moins qu'à des moldu, ne convenait pas au jeune homme. Il n'était pas sur que perdre ce duel lui assurerait plus de gloire et d’intérêt chez la jeune fille. De toute façon, il le gagnerait, c'était un sang pur et un magicien agile. Il jaugea son adversaire du regard comme celle ci le narguait .
"A moins bien entendu que tu ais peur de moi "
Elle dit qu'elle pouvait le comprendre, que se faire battre par une moldue, il n'y avait rien de plus dévalorisant pour le si respectable sang pur qu'il était.

Elle s'amusait avec sa fierté d'homme et de sang pur, comment pouvait elle penser un seul instant qu'il allait décliner l'offre. Se défiler sans se battre n'était absolument pas dans ses habitude. Il eut un petit rire mesquin, son expression sincèrement hautaine et méprisante.
"Comme si je pouvais avoir peur d'une simple moldue comme toi."


Il sortit sa baguette magique en bois d'if, il aimait beaucoup sa baguette , le combat avec cette arme était noble et élégant, beau. Rien à voir avec les corps à corps moldu ou leur armes à feux. Plus innocente et plus fragile et pourtant mille fois plus puissante et dangereuse entre de mauvaises mains. Il ajouta après un soupir.
"-Très bien, battons nous. Ne compte pas sur moi pour être galant au duel. "

Il alla se placer à un mètre de la jeune fille dans la salle d’entraînement et lui souffla.

Il ne paradait plus, le duel était quelque chose de sérieux, ils le savaient tous deux. Il avait besoin de concentration car il la savait sûrement mieux préparé. Il respira un peu sous le regard confiant de ses amis qu'il entendait à peine dire que Camber allait se faire éclatée.
"Bien...que le meilleur gagne. Bon courage... Camber."

En provoquant ce duel, Camber se sentait résolument confiante. En tant que future Auror, son apprentissage faisait qu’elle devait suivre des cours intensifs de sortilèges, de défense contre les forces du mal et surtout des cours de duel. Très douée dans cet art du maniement de la baguette, Camber était devenue au fil des années, la meilleure élève de sa promo, au point qu’on la prédestinait déjà à une très illustre carrière. Une réputation qui lui plaisait grandement tant sa fierté se trouvait grande à ce sujet. Elle se savait très douée et indirectement appréciait grandement qu’on lui attribut de telles louanges. Sans doute était-ce résolument très vaniteuse de sa part, mais en même temps elle ne les cherchait en aucune façon. La seule chose qui l’importait au fond était que son père soit fier d’elle et de la femme qu’elle devenait. Rien de bien étonnant en soi lorsqu’on connaissait les parents de la jeune femme. Engagés tout deux dans des causes qui défendaient bec et ongles, elle ne pouvait qu’en faire de même. Sa cause était de défendre les intérêts des sorciers nés moldus qui étaient considérés comme des parias au sein de cette province/établissement. Un fait qui l’exécrait totalement, la révoltait tant qu’elle ne pouvait rester de marbre devant cette injustice dont elle était elle-même victime.

Ainsi, elle n’avait pu rester de marbre face à l’attaque de son assaillant, qui se trouvait être un camarade de classe. Un homme contre lequel elle se trouvait toujours en perpétuelle concurrence dans les cours où tous deux se trouvaient. Un combat sans fin qui la boostait d’autant plus à persévérer dans cette lutte afin de le battre. Le défier en duel n’était que la suite logique de leur confrontation. C’est lui qui l’avait cherché et elle comptait bien lui faire perdre la face. Contrairement à elle, il ne suivait pas les cours de Duel, sans doute que cette matière n’était pas celle qui l’intéressait pour son cursus choisi. Dans tous les cas, celui lui apportait un avantage non négligeable qu’elle comptait bien profiter. Elle jouait avec sa fierté d’homme, mais cela lui importait peu. Elle savait plus que quiconque que l’orgueil d’un homme pouvait le conduire à prendre les mauvaises décisions. Son petit rire mesquin tout comme son expression sincèrement hautaine et méprisante ne la touchait nullement, cela l’amusait même grandement. Il était résolument bien plus hautain qu’elle ne pouvait l’être et ses paroles allaient en ce sens. Sourire narquois sur sa réplique qui allait en totale adéquation avec ce statut abject qu’il était, elle vint faire de même que lui, retirant sa baguette de sa robe de sorcier, ajoutant simplement à ses paroles dans ce même sourire qui pouvait paraitre ô vaniteux.

« Galant ? Voyons je ne t’en demande pas tant. Je ne compte absolument pas te faire de cadeaux. »

Lui lançant ce regard résolument sérieux qu’elle réservait strictement à ses adversaires, elle se détourna de lui en reculant face à lui, se plaçant à la place exacte où elle devait se trouvait pour un combat en bonne et due forme. Attendant bien sagement que son adversaire arrive à sa place, elle ne se préoccupa plus du tout des faits extérieurs à leur duel. Désormais, ils étaient que tous les deux. Son regard sérieux et résolument concentré, elle se contenta de hocher la tête à la remarque de son adversaire, venant s’incliner de même que lui pour commencer ce combat. Elle n’avait aucune idée de quels allaient être les sorts qu’allaient employés son adversaire, mais elle comptait bien riposter à ces derniers. À peine une fois leur inclinaison terminée, elle vint utiliser un sort de protection face au sort qu’il venait de lui lancer, commençant ainsi le combat dans un éclat de jet magique non formulé. Venant attaquer et contre attaquer leur adversaire, tous deux se livraient un combat hors normes, se protégeant tout en assaillant son opposant avec un désir sans nom de vaincre sans s’avouer vaincu. Nul ne pouvait certifier depuis combien de temps ces derniers passaient leur temps à contrecarrer le sort lancé par son assaillant, mais il était évident que tous deux se livraient un combat sans relâche. Tournant tout autour de l’autre dans un cercle parfait, on pouvait voir sur leurs deux chairs la transpiration qu’engendrait leur duel. Les sorts fusant de part et d’autre du bout de leur baguette, ces derniers informulés comme on pouvait s’attendre de leur part se fondaient sur l’autre pour créer un spectacle de couleurs de flux magiques qui s’entrechoquaient. Très rapidement le nombre de sorts lancés augmenta grandement alors qu’ils fusaient de leurs baguettes abondamment. Rapide et agile comme à d’accoutumé, elle profita d’un instant où elle contrecarrer un de ses énièmes sorts pour l’attaquer à son tour par un sort de désarmement. Un sort si vif et rapide de sa part qu’il vint frapper la main de son adversaire alors qu’il était en train de s’en prémunir. La baguette de son assaillant quitta alors la main de son propriétaire dans un bruit sourd laissant derrière elle un silence total, seulement dérangé par leurs respirations quelque peu saccadées, par l’effort qu’avait engendré leur combat. Ce simple désarmement vint mettre un terme à leur duel alors qu’elle se relevait bien droitement pour faire face à son adversaire. Satisfaite, elle l’était elle ne pouvait le nier et s’aventura même à murmurer simplement dans un ton humble.

« Tu as bien combattu, je dois le reconnaitre. C’était un bon duel. »

À en croire son expression, elle semblait indifférente à cette victoire qui pourtant l’enchantait grandement. Laissant le jeune homme récupérer sa baguette, c’est dans une profonde inspiration, tâchant de reprendre son souffle qu’elle ajouta simplement.

Elis avait toujours été fier et orgueilleux, on l’avait élevé pour avoir ces qualités et elles ne l’avait pas quitté. Quand on le défiait, plus encore vis-à-vis de son sang, il ne pouvait pas imaginer se défiler. C’était une attitude qui ne pouvait être digne de lui. Il valait encore mieux perdre en ayant combattu que de ne pas combattre du tout. Il ne pouvait laisser ce plaisir à la jeune fille, et de toute façon , ne doutait pas qu’il pouvait gagner contre elle. Ce n’était après tout qu’une simple moldue, aussi douée qu’elle pouvait être.  Il doutait qu’elle soit capable de l’humilier et de l’aplatir comme elle avait l’air de le prôner.  Après tout c’est pour cela qu’elle l’avait défier, elle comptait surement prouver qu’elle était bien meilleur que lui, sure et certaine qu’elle était bien meilleur que lui. Il avait hâte de lui prouver le contraire.  D’ailleurs qu’avait il vraiment à prouver, ses amis connaissaient sa valeur et il n’avait que faire de l’avis des jeunes filles ici présente. Toute sauf une qui comptait, celle qu’il allait affronter. 


Perdre ou gagner, il ne savait lequel des deux lui permettrait d’atteindre son estime, comme elle l’avait inviter au combat, quelqu’en soit l’issue, il doutait qu’elle le regarde bien différemment de ce qu’elle voyait à présent. Un banal sang pur, anti moldu, qui ne valait pas mieux qu’un autre, et encore moins quelqu’un d’important dont il valait la peine de retenir le prénom. Lui pourtant avait prit la peine e le faire pour elle, il ne la considérait pas comme les autres moldues, vraiment pas. C’était un grand mystère pour lui mais son caractère impétueux avait réussi a gagner le respect de l’anti moldu. Il ne définissait pas ce qu’il ressentait pour la jeune fille par autre chose qu’un certain respect, mais au final, pour une personne de sa condition c’était déjà énorme. Après tous, même certain sang pur ne le gagnait pas de lui, et elle était la seule né moldue. Même son père inconnu que sa supposée mère lui avait décrit quand elle lui avait raconter leur histoire ne pouvait se prévaloir d’un tel honneur… Très mauvais exemple comme ses parents, enfin ceux que sa mère lui avait révélé, était sans doute les êtres qu’il detestait le plus. Tandis que Camber,elle était la plus digne des nés moldues . C’est pourquoi il lui devait un combat digne de sa valeur, et présumait être un adversaire idéal pour elle et lui avait assuré ne pas lui faire de cadeau. Ce qu’elle approuva, disant qu’elle e lui demandait pas de galanterie.

Après s’être saluer, c’est lui qui ouvrit le bal des sortilèges en attaquant son adversaire. Une danse mouvementée s’ouvrit, sort et contre-sort jaillisant, s’entrechoquant,  se dispercant, pleuvant entre les deux duelliste qui maniait la baguette avec dextérité et rapidité , concentré sur le combat. Leur manège se prolongea, les sort gagnaient en puissance et rapidité, une pluie colorée de sort envahissait l’espace entre les deux jeunes gens sans jamais atteindre leur cible. Le combat était silencieux, seul les respirations de plus en plus haletante des combattants et les trainées ensorcelées qui se frappaient violemment ou allait mourir sur le mur. Tous le monde semblait avoir retenu sa respiration face à ce duel hypnotisant et extraordinaire. Ou bien était ce seulement parce que dans sa concentration pour parer et attaquer Camber, le jeune homme n’entendait plus ses camarade, seulement intéressé par le combat, les sorts à lancer et la désarmé. Il ne put dire combien de temps le rituel continua mais il était plus acharné et long que bien des duels qu’il avait jamais effectué. Chacun refusait de céder à l’autre, ayant tout deux des choses à prouver, et refusant de céder la victoire à son adversaire. Elis persistait et le duel continuait.

Elis sut qu’il avait perdu au moment où il murmura l’incantation d’un sortilège lui offrant une seconde d’avance pour contrecarrer le sort plus lent. Elle avait été très réactive comme toujours, et à cet instant trop rapide pour lui comme un sort vif vint frapper sa main avant même qu’il n’ait eu le temps de répliquer. Sa baquette sauta de sa main et tomba au sol devant Camber. Elis resta un instant fixé sur sa baguette à terre avant de réalisé qu’il avait perdu, réellement perdu. Et il ne pouvait nullement dire que la jeune fille déméritait. Elle était une duelliste très douée et une fille incroyable.

Il ramassa sa baguette et la trouva face à lui, assez proche, sans l’être trop. Son air hautain et des paroles humbles qu'Elis ne traduit pas comme hypocrite. Elle dit qu’il avait bien combattu, que c’était un bon duel. Il la fixa du regard, l’air plus fier que jamais malgré sa défaite qui avait pourtant atteint son égo. Il ne bougea pas, ne retourna pas le compliment. Elle ajouta que comme convenu, il n’avait plus qu’à se trouver un lieu pour s’entrainer. Elis ne bougea pas plus, se contentant de la fixer, il observait ses yeux magnifiques, remplis de fierté par la victoire d’un regard intense. Il n’arrivait pas à s’en détacher et, quand il sentit après quelque seconde, qu’elle allait retourner à ses occupations. Il murmura simplement mais de façon tout à fait déterminée et assurée à son adresse, comme on prononçait un ordre .

« Sors avec moi ! »

En toute sincérité, Camber devait bien reconnaitre que son adversaire avait été grandement à la hauteur de ses espérances, bien plus qu’elle ne l’avait imaginé. Quand bien même elle aurait préféré devenir muette que de l’avouer à haute voix, elle devait reconnaitre que le jeune homme avait su faire en sorte qu’elle le respecte, et ce, bien malgré elle. La dextérité de ses gestes, son aisance lors du combat et cette élégance dans son attitude avait su captiver son attention et elle devait reconnaitre que cet orgueil qu’elle avait pourtant méprisé quelques dizaines de minutes auparavant lui donnait une grâce bien différente désormais. C’est peut-être pour cette raison qu’elle s’était montrée bien plus humble envers lui qu’elle ne l’aurait été avec un autre, plus respectueuse également envers ses talents de sorciers. Il était doué, elle ne pouvait le nier, sans doute auraient-ils pu passer des heures à se battre l’un contre l’autre avant qu’un gagnant ne soit connu. Elle ne pouvait pas non plus nier qu’elle avait particulièrement apprécié ce duel, le trouvant enfin à un niveau égal au sien. Cela ne faisait que donner encore plus d’éclat à sa victoire, à son bonheur d’avoir été en mesure de battre cet être si vaniteux sur ce terrain qu’était la magie, le sien. Son visage semblait bien inexpressif contrairement à son regard, qui animait par les actions précédentes, l’émotion qu’elle éprouvait se trouvait bien plus pétillante que jamais. Elle semblait bien plus fière que jamais, bien plus belle également sans en avoir nullement conscience. Elle avait vraiment la sensation d’avoir été à la hauteur de son statut et dans une certaine mesure avait trouvé en la personne de son adversaire, un sorcier de son niveau. Sans doute que s’ils avaient été du même camp, elle aurait pu désirer en savoir plus au sujet du jeune homme, se lier d’amitié avec lui, mais c’était impossible. Il avait beau avoir été à la hauteur, il n’en restait pas moins qu’il était et restait un sorcier d’ascendance sang pur et il ne faisait nullement partie de ses intentions d’en savoir plus sur le jeune homme.

Cependant, cette songée n’était rien en comparaison du regard pénétrant que ce dernier lui lança alors qu’il venait juste de ramasser sa baguette. Au sein de ses prunelles, elle pouvait y lire cette fierté éhontée qui l’irritait profondément, mais avec cette lueur qui faisait que son regard était bien différent d’auparavant. Elle ne savait pas ce à quoi il était du et à vrai dire n’en avait que faire. Elle avait gagné et ils devaient s’en allait pour qu’ils puissent retourner à leur occupation initiale. S’apprêtant déjà à retourner auprès de ses camarades sans prononcer la moindre parole, elle ne put qu’être prise de court par les paroles prononcées par le jeune homme. Dans un murmure prononcé à la fois d’une façon déterminée et assurée à son adresse, il lui ordonna de sortir avec lui. Avait-elle bien entendu où rêvait-elle d’une chose aussi absurde que cette idée ? Incapable de contenir sa stupéfaction et surtout son effarement devant l’énormité de la phrase prononcée par son adversaire, tout le monde semblait le dévisager en se demandant s’il était réellement fou.

Camber en resta muette, figée alors qu’elle le dévisageait comme pour tenter de comprendre ce qu’il se passait dans la tête du jeune homme. Fou, sans aucun doute qu’il ne pouvait que l’être d’avoir prononcé de tels mots. Sa première envie était celle de rire, prendre ça avec humour tant cela semblait grotesque, où essayait-il d’en venir ? La seconde solution fut celle qu’elle avait peut être raté son sort, qu’elle n’avait peut être pas formulée dans son esprit celui qu’elle avait cru lancé. Cette dernière option semblait bien plus crédible, mais en même temps, elle doutait sérieusement d’avoir commis une telle erreur. Et pourtant… Elle n’était nullement en mesure de déterminer combien de temps dura son silence à la suite de cette demande, qui ressemblait bien plus à un ordre. Sans doute assez pour prendre conscience qu’il était vraiment sérieux, son regard franc et déterminé n’avait de cesse de la fixer de ce regard qui n’avait rien de déplaisant. Loin du mépris d’auparavant, il était juste fier, plus louable qu’auparavant. Une pensée qu’elle s’interdit tout simplement d’accepter alors qu’elle s’intimait à réagir, en vue des réactions de leurs camarades.

« Tu es sûr que tu vas bien ? » Demanda-t-elle tout simplement quelque peu déstabilisé par l’étrangeté de la situation plus que par cette pensée qui avait traversé son esprit. « Je pense sincèrement que tu devrais te rendre à l’infirmerie, au cas où… vérifier que je ne t’aurai pas blessé …car à ce niveau là, je ne vois pas d’autres explications. »

Inspirant doucement tout en espérant quelque peu désabusée que cette phrase n’était due qu’à un état second involontaire du jeune homme. Si ce n’était pas le cas, il y avait surement quelque chose qui clochait tant il semblait tout simplement impossible qu’un promangemort ait envie de sortir avec une moldue. Cette idée même lui donnait envie de rire malgré elle, tant elle semblait grotesque alors qu’elle se tournait vers les camarades du jeune homme pour leur lancer simplement.

« Vous feriez bien de l’amener là-bas si vous voulez mon avis… »

Malgré les rires qui s’étaient élevés de ses camarades persuadés qu’il plaisantait, les regards ahuris de l’assistance persuadé, Elis était tout à fait sérieux. L’ordre pour lui n’avait rien de fantasque ou drôle, bien qu’il se doutait de l’effet de surprise qu’elle avait pu provoquer dans l’esprit des autres. Incrédule, tous l’étaient, Camber en premier lieu comme il lui avait demandé de sortir avec lui. Une demande qui ressemblait plus à un ordre qu’autre chose. Lui était plus que sincère, il n’aurait jamais osé dire une telle chose à une moldue sans cela. Il ne se moquait pas d’elle, ne comptait pas jouer avec elle, il lui avait demander, comme n’importe quel garçon à la fille qu’il avait choisi.

Il l’observait depuis longtemps dans sa classe, elle était séduisante par sa force et son courage sa fierté qui était tout aussi aiguisée que son amour propre. Il aimait ca, sa façon de s’imposer et de s’opposer toujours à lui, les idées arrêté et sa force de caractère. Elle était vraiment le genre de fille qu’il aimait. Il reprochait bien souvent le caractère trop plate ou guindée de demoiselle qui ne parlait que d’amour et de shopping, de garçon et de filtre de beauté. Il n’aimait pas vraiment ce genre de fille, Camber avait beau être une moldue, elle semblait bien plus intéressante que toutes celles qu’il avait rencontré ou avait tenté de le séduire. Le combat qu’il venait de mener l’un contre l’autre ne la rendait pas moins attirante. Elle était excellente en combat, suffisamment pour le battre, mais même dans leurs échanges acharnés de sortilège, il avait pu le remarquer. Son estime pour elle n’en faillit pas, ni même le respect qu’il lui portait malgré a condition de née-moldue. Il avait perdu, mais il se satisfaisait de ce combat comme il semblait avoir trouver une parfaite adversaire. Une adversaire qui avait un étrange pouvoir sur lui.

Lui demander après avoir perdu de sortir ensemble lui était apparu évident, comme si cette simple défaite n’avait pas déclencher chez lui la moindre honte, ou peut être avait elle seulement révélé son adversaire à ses yeux. Elle ne l’avait pas seulement désarmé de sa baguette, sans atteindre sa fierté, son talent avait atteint son esprit et son cœur qui était pourtant bien caché. Bien sur, il ne pouvait avouer en cet instant qu’il était comme tombé sous le charme de la demoiselle, il n’en était pas vraiment conscient. Pourtant c’était bien ce qui l’avait poussé à lui donner cet ordre si incohérent de ses idéaux.

Le pire était que ce n’était même pas une tactique pour la déstabiliser, ni pour se sortir de l’embarras d’avoir perdu. Bien sur, ca en avait tout l’air. Il valait sans doute mieux que ces mots restent gravés comme tels dans l’esprit collectif. Seulement ce désir lui était juste apparu évident quand il avait vu son visage, remplie de fierté victorieuse comme il se relevait juste devant elle. Elle le dévisagea étonnée et sans doute abasourdi par ses paroles. Il l’observa impassible, son regard vif et serein, digne malgré la situation. Ce n’était pas les yeux de quelqu’un qui avait perdu la raison, il était très sain d’esprit, et fixait la demoiselle en attente d’une réponse à sa demande. Enfin une réaction, plutôt qu’un réponse car elle-même semblait le regardait comme si il était complètement fou.

Elle lui demanda après un long silence si il était sur qu’il allait bien. Elle pensait qu’il devrait aller faire un tour à l’infirmerie au cas où, vérifier qu’elle ne l’ai pas blessé car elle ne voyait pas d’autre explication à ce niveau là. Elle se retourna vers ses ami sang pur qui eux même commençait à le regardé interrogé qu’il ne se mette pas à rire en disant qu’il blaguait, que jamais il pourrait sortir avec quelqu’un de son rang.

Camber leur proposa de l’y emmener, et une de ses amies, sembla approuvée l’idée et s’approcha du perdant. Son amie lui attrapa le bras en murmurant qu’il devait venir avec lui, que la moldue n’avait pas tord et qu’il valait mieux qu’il aillent reprendre ses esprits un peu plus loin. Elle ne s’attira qu’un regard noir de Elis qui détacha son bras de son étreinte assez violemment, agacé. Il rechercha le regard de son adversaire pour y plonger son regard qui l’observa avec intensité.

« Je suis très sérieux Camber. » Un sourire apparu au coin de ses lèvres, pas un sourire moqueur ou mesquin comme il offrait d’ordinaire aux nés¬-moldus. Un sourire qui ne cachait pas son assurance et sa digité toutefois, mais relativement sincère. Il se détourna de la jeune fille pour sortir de la pièce accompagnée par son amie sang pur qui avait crut bon venir le récupérer. Après tout, il avait perdu et ils devaient leur laisser la salle d’entrainement. Malgré la fierté des sang pur, un défi était un défi. Elle avait gagné en bonne et du forme, ne pas tenir sa parole suite sa défaite ne lui ressemblait pas et ne pouvait être qu’indigne.