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The Phoenix Song :: :: Oubliettes :: Rps :: Archives rp 2014 | | (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] | |
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Je ressemble à « : Tyler Hoechlin ». J'ai égaré : 255 parchemins. Ma bourse est remplie de : 591 et j'ai : 32 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Mer 24 Sep - 19:26 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Rùben avait emménagé il y avait exactement trois jours et onze heures et ayant été occupé à prendre ses marques à l'hôpital une bonne moitié de ses journées, il n'avait eu l'occasion de faire la connaissance d'aucun de ses voisins. Le jeune et nouveau médecin avait quelques espoirs en arrivant ici ; des espoirs fous de faire une bonne carrière, des espoirs sans doute un peu fous de repartir d'un bon pied dans sa vie. Le coin de son appartement dédicacé à sa bibliothèque était emplie de livres de botanique et de potions, aussi dès qu'il revenait du travail vers les huit heures, il se réchauffait un plat pré-cuit acheté au magasin et il grignotait en s'instruisant à l'aide de l'un de ses précieux livres. Il lisait jusqu'à ses yeux se ferment d'eux-mêmes ; ce n'est qu'alors qu'il prenait la direction de son lit. Le matin apportait un jour nouveau et il repartait à l'hôpital pour sept heures.
Il n'avait guère le temps de... Comment appelait-on cela déjà ? Sociabiliser avec ses voisins. Il ne pensait même pas en avoir croisé plus de deux ces trois derniers jours et cela avait été par pur hasard en revenant du boulot un soir. Il les avaient salués sans s'attarder toutefois et ne rêvant que d'un bon bain chaud et d'un lit confortable. Le moins que l'on puisse dire était qu'il était un voisin silencieux. Jamais un bruit dans l'appartement quand il y était et puis il ne recevait pratiquement personne. - sa mère et sa sœur devaient lui rendre visite toutefois dans les jours à venir pour voir comment il était installé. Il les emmènerait probablement dans un petit restaurant dans le coin après avoir visité son trois pièces composé d'une chambre, salle à manger et cuisine. Oui, sa vie était plutôt tranquille et vide, mais il préférait cela... Il n'y avait pas de mauvaises surprises à y avoir.
Ce jour-là était son premier weekend dans son appartement de Wincap et à part traîner au lit jusqu'à onze heures, sortir pour aller faire quelques courses, revenir pour préparer son premier vrai repas depuis son arrivée ici (repas qui ne soit pas pré-cuisiné), Rùben n'avait pas vraiment de plans précis en tête. Son repas achevé, il s'installerait dans son fauteuil pour l'une de ses lectures favorites et s'endormirait probablement au milieu du livre.
Fainéant au lit jusqu'environ dix heures trente, il se leva pour aller prendre une douche et revint ensuite s'habiller simplement d'un pantalon jean et d'un t-shirt blanc. Un coup de peigne rapide, il enfila ses chaussures et sortit pour aller faire ses courses. Il fut absent pour environ une demi-heure et revint les bras chargés d'emplettes. Devant sa porte, il déposa ses sacs le temps de rechercher ses clés dans l'une de ses poches. La porte une fois déverrouillée, il poussa ses sacs du pied et entra dans l'appartement avant de pousser la porte pour la refermer. Lorsqu'il perçut des bruits de pas derrière lui qui approchait, il se retourna automatiquement...
… Avant de se figer alors que ses yeux s'écarquillèrent et que son estomac faisait un bond terrible. S'il fermait la porte maintenant, probablement qu'elle ne le remarquerait pas. Son cerveau ne semblait cependant pas en état de marche, et donc prendre la décision de refermer la porte lui était hors de porter. En même temps, la rencontrer là, ici, lui paraissait incroyable, inimaginable et il se disait que ce devait être son cerveau qui lui jouait un tour. Ce devait sûrement être quelqu'un avec qui elle avait une légère ressemblance... Il le saurait bien assez tôt ; il suffisait d'attendre un peu … Quelques secondes... Elle allait passer à côté de lui sans même le reconnaître, ce qui confirmerait le fait qu'il faisait bien erreur en la personne.
… Quelques secondes, encore quelques secondes et il serait fixé...
Il vit la jeune femme s'arrêter à la porte voisine, et s'arrêter elle lui en s'apercevant d'une présence – à ce stade-là d'anxiété, Rùben ne semblait même plus respirer. Il y avait toujours un mince espoir en lui qu'il faisait erreur, pourtant... Au fond de lui, la vérité résonna alors que ses fonctions cérébrales se remettaient très lentement à fonctionner. Il ne pouvait pas rester ainsi à observer quelqu'un sans émettre un seul mot. Tentant de se remettre d'aplomb, il décida de saluer sa voisine de palier avec, du moins espérait-il, plus ou moins d'empire sur lui-même...
« Je n'ai pas encore rencontré beaucoup de mes voisins encore, mais je vous souhaite le bonjour... Mon nom est Rùben, je... Je suis un voisin très silencieux donc vous n'aurez probablement pas l'occasion d'être dérangé par du bruit venant de chez moi... »
C'est à peine s'il s'était entendu parler car, résonnant contre ses tympans, il y avait comme le bruit d'un tambour qui frappait sur un rythme rapide et régulier, le rendant presque sourd à sa propre voix. Il avait envie de dire autre chose, sans savoir s'il le pouvait ou ce qu'elle dirait... Parce qu'au fond de lui, bien sûr que c'était bien Shana, il ne pouvait y avoir aucun doutes mais il ne savait pas si c'était une bonne chose qu'il lui dise que oui, il la reconnaissait, qu'il ne souvenait d'elle... Mieux valait qu'elle pense qu'il ne souvenait pas de lui? Encore que, comment serait-il possible qu'il ne se souvienne pas d'elle après seulement deux années? Après tout ce qu'ils avaient partagé? Pourtant... Il ne désirait pas faire une nouvelle intrusion dans sa vie alors qu'elle avait sans doute commencé une nouvelle vie, même si tout en lui lui hurlait que c'est ce qu'il désirait... Après tout, ce n'était pas comme s'il vait fait exprès de venir habiter dans la même ville qu'elle et dans l'appartement voisin au sien. Elle ne pouvait donc lui en vouloir de revenir perturber sa vie... Il était tout aussi surprit qu'elle que la providence les jettent de nouveau sur le chemin.
Finalement, la gorge sèche, il finit par dire avec un sourire aimable et sincère.
« Je... J'espère que les ombres du passé ne viendront pas empêcher une bonne entente entre voisins... »
Incapable de pouvoir observer la réaction de la jeune femme, il détourna les yeux et commença déjà à reculer à l'intérieur du hall de son appartement. code by Silver Lungs |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Jeu 25 Sep - 23:01 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Cela faisait bientôt deux mois que la jeune femme avait aménagés à Wincap. Une ville dans laquelle elle prenait doucement ses marques lorsque le temps libre lui permettait d’arpenter les ruelles de la ville. Autant dire que celui-ci se faisait rare, tant occupé dans le domaine de ses parents dans lequel elle avait pris ses fonctions. Elle aspirait bien entendu à changer d’élevage, continuant de postuler dans les divers élevages magiques dont elle avait connaissance. En effet, Shana aspirait à découvrir ses espèces rares que la magie avait fait évoluer pour en faire des spécimens tant recherchés et respectés par une élite en particulier. Elle avait une soif d’apprendre à ce propos qui l’avait incité à se rendre à la librairie. Elle avait entendu parler qu’un livre consacré aux différents élevages existants dans le monde, était parue. Une chance inespérée pour la jeune femme d’y découvrir de nouveaux élevages dont elle n’avait peut-être pas connaissance. Une chance qu’elle ne pouvait pas laisser passer. Une opportunité qu’elle s’était saisie en cette belle journée de repos. C’est donc le livre en poche, qu’elle avait gambadé dans les ruelles de la rue, flânant sans but précis. En effet, son petit ami se trouvait actuellement en déplacement pour le travail. Il était évident qu’il avait été envoyé en mission. Outre l’inquiétude naturelle qu’elle avait à ce propos, elle s’efforçait de rester positive. Yong Woo était après tout, un bon sorcier et il était résolument en mesure de se défendre contre les offensives de ses ennemis. Elle avait confiance en ses capacités et le jeune homme la tenait informée grâce à son patronus : un bébé cygne qu’elle trouvait terriblement mignon à chaque fois qu’il lui était donné la possibilité de le voir. Un patronus dont son amant avait honte, le considérant comme pathétique. Au contraire, Shana le trouvait très élégant et adorable. Il lui donnait envie de le protéger, de le voir évoluer en un beau cygne. Elle souriait en pensant à cela, impatiente de revoir cet oisillon qui lui rapportait des nouvelles rassurantes. Une habitude qu’il avait prise depuis le jour où il avait été blessé. Il avait eu conscience que cette nouvelle l’avait particulièrement troublée et même alarmée. Une attention qui ne la rendait que d’autant plus sous le charme de ce coréen, au cœur d’or. Elle aimait sa compagnie et sa présence lui manquait cruellement lorsqu’il était en mission. Elle s’était donc arrêtée pour faire quelques courses afin de se préparer quelque chose de bon et de simple à la fois. Une fois ses emplettes faites, elle avait repris le chemin de son appartement qu’elle partageait avec le jeune homme, le coeur quelque peu léger, impatient d’avoir des nouvelles de son amant, quand bien même celle-ci n’était qu’à sens unique. Un moyen de sa part pour lui prouver qu’il pensait à elle, quand bien même n’en doutait-elle pas. Elle lui faisait confiance. Il lui avait rappris à le faire et cette relation lui permettait d’avancer, de ne pas rester éternellement dans cette mélancolie qui l’avait accablé durant près d’un an et demi. Elle avait donc marché jusqu’à l’immeuble, grimpant les marches jusqu’à son palier, la tête un peu ailleurs. Les yeux perchés sur la quatrième de couverture de son ouvrage, elle n’avait nullement fait attention que la porte de son voisin était entrouverte. Il faut dire que la personne qui y vivait se trouvait fort discrète, tant et si bien qu’elle n’avait même pas relevait le fait étrange. Il faut dire que son intérêt pour le livre l’aidait assurément. C’est la voix de celui-ci qui la sortit de son esprit. Une voix qu’elle reconnut immédiatement, sentant son cœur trembler dans sa poitrine tant la surprise était totalement. Que faisait-il ici, à Wincap ? Elle n’osait à peine le croire, pourtant lorsque son regard vint se tourner vers son voisin, elle n’eut aucun doute. C’était Ruben. Son regard se troubla à cette vision alors que son visage avait d’un seul coup blêmi. L’effarement, la décontenance, de le trouver là se peignait, sur son visage. Dans un ton calme, du moins en apparence, il se présentait comme s’ils ne se connaissaient pas. Des paroles qui venaient la troubler alors qu’elle sentait ses phalanges tremblaient doucement, le cœur battant promptement dans sa poitrine. Elle le dévisageait avec émotion, ne sachant quoi dire, ni quoi faire en vue de la situation. Elle était prise au dépourvu. C’était un véritable coup de sort qui se présentait à elle. Elle pouvait voir dans son regard qu’il n’était pas aussi à l’aise qu’il le prétendait. Il semblait toujours doux et avenant, presque soucieux de ne pas la troubler. Elle baissa le regard pour déglutir, consciente que tout son être se trouvait submergé par cette rencontre inattendue. Elle se trouvait encore marquée par leur dernière rencontre et ne put qu’être décontenancée par son sourire sincère et aimable, si doux et apaisant. Ce sourire qu’elle avait tant chéri, qu’elle adorait toujours et qui lui manquait cruellement. La suite de ses paroles se firent moins maitrisées, soulevant le vrai fond de sa pensée, son désir ne pas empiéter dans sa vie, la tourmenter par cette situation dans laquelle ils se trouvaient : celle de voisins. Il battait déjà en retraite dans son appartement. Une action qui la fit sortir de sa stupeur alors qu’elle soufflait dans une voix brisée, quelque peu fébrile. « Ruben ! Attends ! » Elle se pinça les lèvres alors qu’elle s’efforçait de le regarder droit dans les siens, ayant même amorcé un pas vers lui, avant de reculer. Elle ne savait pas quoi faire, ni même ce qu’elle pouvait lui dire. Elle se sentait accablée par sa culpabilité, ses regrets. Elle baissa son regard un instant lorsqu’il vint la regarder à son tour. Un magnétisme qu’elle avait lorsqu’elle se trouvait acculée ou mal à l’aise. Elle inspira doucement pour tenter de dire autre chose, ne pas rester dans le mutisme qu’elle avait depuis qu’elle était rentrée de Corée, deux ans plus tôt, enceinte de plus est. Elle serra ses doigts autour de l’anse de son sac comme pour se donner du courage et vient murmurer. « Je… Je ne savais pas que tu vivais ici… ni même que tu te trouvais à Wincap… Je… Je suis contente de te voir. Tu as l’air en forme. » Elle se pinça de nouveau les lèvres alors qu’elle sentait les larmes montaient à ses yeux. Elle inspira profondément pour tenter de calmer son trouble, en vain. « Je… Tu ne veux pas venir boire un café ? Je… J’aimerai vraiment… Est-ce que tu veux bien ? » Elle avait des choses à lui dire. Elle n’arrivait pas à le formuler totalement, peut être par peur qu’il ne veuille pas l’écouter. Elle avait conscience qu’elle ne méritait pas d’égard de sa part, mais elle désirait tellement lui demander pardon, lui parler enfin de tout cela… même si elle était encore résolument fébrile, sensible à ce sujet. Seulement, elle lui devait au moins cela. La vérité, celle qui les concernait tous les deux. Sans doute était-ce égoïste et elle en avait conscience, mais elle avait besoin de lui parler, de lui ouvrir son cœur. Au moins une dernière fois. TENUE : 01. code by Silver Lungs |
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| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... R« Ruben ! Attends ! » Cette voix, lui parvenant alors qu'il faisait retraite vers son appartement, et désirant vraiment qu'elle voit qu'il ne voulait pas la déranger. Sa voix, cependant, le fit se figer dans son mouvement de retrait et au fond de lui, il en fut même heureux. Deux ans qu'il n'avait pas entendu son nom dans sa bouche, cela lui faisait étrange mais pourtant au fond de lui, quelque chose se réjouissait. Elle voulait lui parler... Contrairement à sa crainte de la déranger, elle l'invitait à rester un peu plus longtemps et quelque chose au fond de lui en fut heureux ce qui le fit arrêter son mouvement de retraite. Au fond de lui aussi, un sentiment d'amertume grimpa progressivement... Cet appel. Un appel comme celui-ci. Comme il aurait tant aimé qu'il soit venu plus tôt, deux ans plus tôt. Peut-être alors qu'il se serait arrêté en dépit du sentiment de colère, d'injustice et de trahison qui l'habitait. En dépit de cela, ses sentiments étaient toujours intacts. Peut-être qu'un appel de ce genre l'aurait fait se retourner... Mais le passé était ce qu'il était et ne pouvait être changé à moins d'avoir un retourneur de temps. Il état pourtant préférable de ne pas retourner déranger le cours du temps...
Un homme se doit d'avoir l'empire sur ses sentiments et il est bien rare qu'il les laisse apparaître, mais Rùben avait bien du mal à garder son empire malgré toute la volonté qu'il s'opposait. Une foule d'émotions se défoulaient en lui, certaines lui disant de battre en retraite malgré tout mais ceux-là n'était suffisamment puissants contre ceux qui l'avait fait lui faire face de nouveau, contre ceux qui le força à croiser son regard... Regard qu'il rata d'une demie-seconde comme elle baissa le sien vers ses pied, avec un sentiment de mal à l'être. Il se remémora d'ailleurs que c'était toujours ainsi qu'elle avait coutume de réagir quand elle n'était pas à l'aise. Un sentiment d'amertume lui resserra la gorge pour une raison inconnue de lui-même. Aucun mot n'avait été échangé depuis qu'elle l'avait demandé d'attendre et il restait là, les bras le long du corps inutiles et avec un sentiment grandissant de déjà-vu. Cette situation de non-communication, ce sentiment de mutisme, il la connaissait, ils l'avaient connu et c'était l'une des choses qu'il ne voulait plus jamais rencontrer... Mais quant à parler, il ne savait pas que dire. Après tout, c'était elle qui l'avait rappelé pour lui dire sans doute quelque chose. Alors il attendait. Sûrement qu'elle allait se reprendre et parler de nouveau.
Rùben faillit presque rater ce qu'elle vint lui dire ensuite comme elle se mettait à murmurer et il lui dût tendre l'oreille afin de saisir les intonations de sa voix. Elle lui disait qu'elle ne savait pas qu'il vivait ici ni même qu'il vivait à Wincap et il fut tenté de lui répondre que lui non plus, il l'ignorait. Le fait qu'elle le trouve plutôt en forme vint cependant lui faire naître involontairement une légère grimace. Ah bon ? Etait-il ? Donnait-il meilleure impression aux gens que l'idée générale qu'il avait de lui ? Apparemment, il avait su conserver les apparences, mais Merlin savait combien intérieurement il se sentait toujours détruit et dans l'impossibilité de refaire confiance à quelqu'un comme il l'avait un jour fait. Il l'observa longuement un instant et se dit qu'elle semblait plutôt en forme en apparence du moins et en dépit de ce trouble qui l'habitait depuis leur rencontre ici. En réalité, il ne savait pas pourquoi son inconscient avait premièrement refusé d'admettre qu'il s'agissait bien d'elle, mais à y bien regarder, il ne la trouvait guère changée. Bien qu'un peu plus mature que deux ans auparavant (comme lui je suppose), il avait l'impression de revoir la même femme face à lui. Tout bien considéré, il n'avait encore jamais rencontré son égale... Ce qui pesait encore davantage dans ses regrets. Oh oui, il y avait beaucoup de jolies femmes au-dehors évidemment, il n'en restait pas moins qu'il n'avait jamais semblé rencontré son égale.
Elle lui proposa d'entrer pour boire un café et il fut tenter de refuser car ce n'était pas une bonne idée, mais une autre partie de lui hésitait, avait besoin d'éclaircissements ou même avait besoin de renouer avec les fantômes de son passé qui envahissait de nouveau son présent ; quelque part il avait besoin d'être en bon terme ; s'ils devaient être voisins, ils devaient. Il fit un pas hésitant en avant avant même de formuler à voix haute : « Pourquoi pas... » Il laissa un léger silence s'installer avant de continuer plus pour lui-même que quiconque d'autre : « Personne chez moi ne risque de m'attendre de toutes façons, donc ce n'est pas grave si je m'attarde... » Oui, chez lui, pas de bouquets de fleurs qui dénotait d'une présence féminine, pas même de petit mot qui l'attendait sur la table de la cuisine, pas de petit plats préparé avec soin quand il rencontrait tard du boulot parfois, et quand il entrait chez lui le soir, seul un lit dénué de compagnie humaine l'accueillait... Et d'un côté, c'était d'ailleurs mieux ainsi songeait-il souvent.
« Tu as l'air en forme, toi aussi... Tu n'as pas... Tellement changé. » ajouta t-il doucement d'une voix lente et honnête avec lui-même. « Et en même temps tu sembles plus grandie... » Il était là, devant la porte de son appartement, n'osant toujours pas bouger de sa place. Il détourna un instant les yeux, ce qui fût nécessaire pour se reprendre quelque peu.
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| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Faire face à Ruben n’était résolument pas facile pour la jeune Hispanique. Elle avait une boule au ventre qui n’avait de cesse de s’accroitre seconde après seconde. Sa respiration se faisait difficile tant elle sentait son cœur se comprimait dans sa poitrine. C’était si bouleversant de se retrouver face à lui après plus d’un an de séparation. Elle avait l’impression que cela faisait des années qu’elle ne s’était pas trouvée face à lui. C’était peut-être le cas, tant elle s’était efforcée de l’éviter durant les cinq mois qui avaient suivi leur rupture. Cela avait été plus simple pour elle de le faire tellement elle se trouvait honteuse et triste d’avoir brisé le cœur de celui qu’elle chérissait tant. Elle s’était enfermée dans un mutisme profond et quand bien même, Ruben avait fait en sorte que les raisons de leur rupture ne s’ébruitent pas, il était évident que de nombreuses rumeurs avaient vu le jour et l’accablaient entièrement de cette responsabilité. Ce qu’elle n’avait jamais cherché à nier, préférant rester seule et fuir tous ceux qui avaient été ses amis. Cela était plus simple. De toute façon, elle avait été particulièrement instable à cette époque, ses crises de nerfs se faisant de plus en plus véhémentes, d’autant plus après sa grossesse avortée qu’elle avait réalisée seule, loin des yeux de tous, terriblement elle était honteuse. Comment pouvait-elle avouer, accepter la disgrâce dans laquelle elle se trouvait alors ?
Elle avait beau être de nature douce et bienveillante, elle se trouvait issue d’une famille de sang pur. De ce fait, elle possédait un orgueil qui l’avait plongée dans cette solitude étouffante qui l’avait contraint à garder le silence, à souffrir sans que nulle personne ne l’imagine. Elle était parvenue à maintenir les apparences, faisant croire à tous qu’elle allait bien et qu’elle était cette femme cruelle que tous ses camarades lui avaient collée comme étiquette. Elle en était même venue à quitter l’équipe de Quidditch pour éviter toute confrontation tant la honte l’accablait et lui faisait perdre toute contenance face à cet homme. Même à cet instant, elle se trouvait tétanisée face à lui. Elle avait tant de tristesse et de regrets envers lui. Elle l’avait chéri, profondément, de tout son cœur. Elle avait été si heureuse d’avoir pu être son « évidence », comme il avait pu être la sienne. Elle ne savait pas ce qu’elle cherchait à l’invitant à boire un café. Cela était sorti naturellement même si sa voix se trouvait tremblante tant l’émotion la submergeait. Elle avait tant de choses à lui, tant de regrets à lui faire part, lui offrir ses excuses qu’il méritait tant. Elle avait été profondément égoïste dans cette affaire. Elle en avait conscience, d’autant plus désormais qu’un doute persistait dans son esprit sur l’identité du père de cet enfant qu’elle avait un jour porté. Cette pensée vint lui tordre l’estomac alors qu’elle attendait silencieusement la réponse de son ancien amant. Elle pouvait sentir son cœur battre douloureusement dans sa poitrine, résolument fébrile et décontenancée par le flux d’émotions qui l’étreignait. Pourtant, elle ne voulait pas reculer. Elle l’avait fait tant fait durant cette année et demie de rupture.
Elle commençait à avancer avec Yong Woo et voulait être en mesure de tourner la page. Elle ne pensait pas être en mesure de revenir sur le passé. Elle avait tant blessé Ruben, avait été cruellement meurtrie par la froideur et la violence des paroles de Joaquin. Ils avaient été et demeuraient les deux hommes de sa vie, mais elle ne savait plus sur quel pied danser avec eux. Elle ne savait pas ce que Ruben pouvait bien penser d’elle, ni même s’il était en mesure de lui pardonner cette blessure qu’elle lui avait infligée. Elle souhaitait néanmoins s’exprimer, trouver enfin les mots pour lui expliquer ce qu’il s’était passé ce fatidique soir, ce que cela avait provoqué en elle et toute la tristesse que toute cette histoire avait engendrée en elle. Elle ne s’attendait pas qu’il accepte ses excuses, mais si seulement il pouvait l’écouter, entendre ses mots et peut être trouvé un moyen d’apaiser sa colère, alors peut-être qu’elle pourrait espérer faire partie de sa vie, à nouveau. Elle savait que cela ne serait pas aussi simple, que cela demanderait énormément de temps pour y parvenir, mais s’il le désirait également. Elle en serait résolument touchée et heureuse. Il comptait encore profondément pour elle. Elle le sentit amorcer un mouvement hésitant et cela l’extirpa de sa torpeur. Il accepta sa proposition, se disant pourquoi pas avant de laisser planer un léger silence. il n’y avait personne chez lui qui risquait l’attendre de toute façon, ce n’était donc pas grave s’il s’attardait. Cette remarque lui fit comprendre qu’il se trouvait toujours célibataire. À vrai dire, elle ne lui avait jamais connu une autre petite amie, du moins, ses anciennes amies ne lui en avaient jamais fait part.
Elle sentit donc cette boule au ventre devenir plus présente. Elle se mordillait la lèvre, fébrile, tandis qu’il lui murmurait qu’elle avait l’air en forme également. Elle n’avait pas tellement changé et pourtant elle lui semblait plus mature. Elle hocha la tête faiblement. « Toi aussi. » Souffla-t-elle faiblement, le regard brillant. « Tu as toujours été un homme mature, mais tu me sembles l’être encore plus. Ce qu’il s’est passé m’a beaucoup marqué et m’a fait changer, mais ne serait-ce pas mieux d’en discuter plus au calme ? » Elle l’invita à rentrer chez elle d’un geste de la main alors qu’elle venait rentrer chez elle, attendant patiemment qu’il y pénètre à son tour. Elle déposa son sac de courses sur le petit comptoir de la cuisine, alors qu’elle venait se tourner vers son invité dans un faible sourire. « Désolée, ce n’est pas très grand, mais je t’en prie rentre donc. Tu peux t’asseoir pendant que je prépare le café. Je suis seule ce soir, on aura donc tout le temps de discuter ensemble. » Elle vint de nouveau lui sourire alors qu’elle le voyait s’avancer prudemment dans l’appartement. Il était évident qu’elle ne vivait pas seule et elle ne préféra nullement soulever cette vérité. Il lui fallut que quelques minutes de plus pour venir le rejoindre, venant lui apporter sa tasse de café et quelques gâteaux qu’elle avait faits la veille en prenant place à ses côtés.
Elle leva son regard troublé vers lui de nouveau alors qu’elle venait jouer avec ses doigts sur ses cuisses. Elle n’était pas très à l’aise, ne savait pas par où commencer, mais elle se lança néanmoins. « Je ne sais pas par où commencer, mais je crois que je te dois certaines explications… mais je ne veux pas t’obliger à les entendre… alors si tu ne veux pas m’écouter, dis-le-moi… je comprendrai. » Elle se pinça la lèvre alors qu’elle relevait son regard de nouveau vers lui. Ses prunelles n’avaient de cesse de faire des va-et-vient entre ses phalanges et le visage du jeune homme. Elle sentait ses phalanges trembler légèrement tant cette boule au ventre n’avait de cesse de s’accroitre. Elle inspirait profondément alors qu’elle soufflait faiblement. « Je veux pouvoir te dire tout ce que je n’ai pas pu te dire à cette époque. Il y a tant de choses que j’ai besoin que tu saches, même si c’est totalement égoïste, Ruben. » Sa voix se trouvait gonflée de larmes muettes alors qu’elle inspirait pour ravaler ses larmes, le cœur si comprimé dans sa poitrine.
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| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Pendant une infime seconde, Rùben n'était pas certain de vouloir vraiment entrer dans l'appartement de Shana. A n'en pas douter, elle voulait lui parler du passé qu'ils avaient en commun, de leur histoire commune... Autour d'un café pour affiner un peu la tension. Rùben n'était pas sûr qu'il voulait vraiment reparler de tout cela, mais au fond de lui, il y avait des choses qui avaient besoin d'une explications, et puis... Lui aussi, au fond, il avait des confessions à faire, spécialement une. Quelque chose se tordit de douleur au fond de lui à cette pensée. Il ne savait qu'il aurait le courage de le lui dire, mais ce fut dans cet état de tourment et d'incertitude qu'il avança lentement vers elle, laissant la porte de son appartement se refermer derrière lui. Le léger « clac » qui en retentit lui apprit qu'il n'avait plus possibilité de retraite, et de manière curieuse cela renforça son courage. Courage Rùben... Ce ne peut pas être pire qu'il y a deux ans. Peut-être même que vous allez apaiser les tensions passées ? C'est alors que Rùben s'interrogea vraiment pour la première fois en deux ans : avait-il vraiment pardonné ?
Cependant, le jeune homme s'immobilisa au centre du couloir comme Shana semblait toujours autant tétanisée et dans ses pensées et il ne savait pas pendant quelques minutes ce qu'il devait faire ou dire. Il choisit de la laisser rompre ce silence, et d'ailleurs il ne savait même pas lui que dire. Sa gorge semblait comme temporairement atrophiée ainsi que son cerveau. Il patienta donc, debout au milieu du couloir, attendant qu'elle l'invite à entrer chez elle – et attendant surtout qu'elle lui laisse la place de passer. S'il avait pris son pouls à l'instant, il lui aurait trouvé un rythme beaucoup plus rapide. Etait-ce l'idée de passer juste à côté d'elle pour entrer chez elle après deux ans à avoir éviter de se trouver en sa présence ? Il ne savait pas et n'eut pas le temps de faire mûrir davantage cette idée dans son esprit qu'une autre pensée s'y bouscula... Elle avait été enceinte, il y avait deux ans. C'était tout ce qu'il savait et il ignorait ce qu'elle en avait fait même s'il ne pensait pas qu'elle l'avait gardée... Aujourd'hui, le doute sur cette grossesse subsistait toujours et c'était sûrement ce qui accroissait encore cette douleur en lui cependant qu'une petite voix lui murmurait « et si... Et si finalement ça avait le tien ? Et si tu en avais été le père ? » Il y avait toujours ce doute, puis cet espoir suivi d'un désespoir renouvelé... Cet enfant, aurait-il pu le lien qui leur aurait permis de renouer doucement entre eux ? Puis, le doute de nouveau venait tout renverser. Combien de chance y avait-il ? Comment être sûr qu'il en était le père ? Ses pensées furent de nouveau interrompu tandis qu'il se sentit fébrile par différentes émotions qui se croisaient et s'entrecroisaient en lui.
Il la vit se mordiller la lèvre, probablement par le stress de se trouver à nouveau ensemble dans la même pièce assuma t-il, puis un léger murmure lui parvint. « Toi aussi. » Une réponse simplement à sa réflexion de la trouver assez en forme... Ce n'était pas fini cependant car elle ajouta qu'il avait toujours été un homme mature mais qu'il semblait encore plus. Rùben n'eut aucune réaction, mais au fond de lui il n'y avait aucun doute sur ce qui l'avait rendu encore plus mature. On ne sortait pas indemme d'une si longue rupture, et surtout d'une trahison telle qu'il avait subi... Ne voulant pas enfoncer le couteau davantage, il n'esquissa qu'un léger hochement de tête alors qu'elle continuait en disant que ce qui s'était passé l'avait beaucoup marqué et changé elle aussi tout en ajoutant que ce serait sans doute de continuer d'en parler au calme. Rùben hocha lentement la tête et la suivit dans son appartement. Il demeura silencieux et à la place tandis qu'elle déposait son sac de course sur le petit comptoir de la cuisine, puis elle se tourna vers lui avec un faible sourire. Elle s'excusa de la taille de l'appartement qui n'était pas très grand selon elle et lui proposant de lui faire un café, elle ajouta qu'elle était seule ce soir et qu'ils pourront ainsi parler tranquillement. S'il avait dû en plus rencontrer son petit-ami du moment, Rùben se serait sans doute enfui avant le café...
Elle tenta prudemment un sourire comme pour acquiescer avant d'ajouter d'une voix plutôt neutre. « Pas de problèmes... Je verrai bien si tu te souviens de comment j'aime mon café... » Il la regarda un instant après ces mots, mais rapidement son regard se fit fuyant et il prit la décision d'aller plutôt l'attendre dans le salon. Sur ces pensées, il s'éloigna à pas prudents, pour aller s'asseoir sur le canapé. L'appartement respirait la présence masculine – et la sienne. Cela lui fut évident alors qu'il avançait dans le salon. Cela lui créa en même temps dans l'estomac qu'il s'efforça d'ignorer. Après qu'il ait prit place sur le canapé, il ne fallut guère longtemps à Shana pour le rejoindre avec le café et quelques petits gâteaux qu'elle posa sur la table basse face à eux avant de s'asseoir à côté de lui. « Merci... » fit-il en prenant la tasse de café chaude et un petit gâteau dans sa seconde main. Pendant une seconde, il regarda le biscuit alors qu'un flashback se faisait dans son esprit. Il venait de se souvenir qu'elle les faisait elle-même et qu'il les adorait à l'époque... Après qu'il ait croqué dedans l'un deux, il sut combien ces gâteaux lui avaient manqué. « Je vois que tu aimes toujours faire de la pâtisserie... Ils sont encore plus délicieux qu'avant... » fit-il sans pouvoir s'en empêcher mais sans pouvoir croiser ses yeux comme la mention du passé le mettait mal à l'aise – à moins que ce soit sa présence à côté de lui qu'il n'avait plus connu depuis deux ans...
Il lui jeta un léger coup d'oeil. Elle non plus d'ailleurs n'était pas tellement à l'aise puisqu'elle jouait avec ses doigts sur ses cuisses. Rùben essaya de réfléchir à quelque chose qui ferait dégonfler la tension, mais finalement ce fut elle qui commença à parler et il l'écoute tout en croquant à nouveau dans son gâteau. Les mots « certaines explications » firent son estomac se compresser légèrement et il arrêta de grignoter le gâteau car l'anxiété avait remplacé l'appétit au fond de lui. Elle ne voulait pas l'obliger à les entendre, mais Rùben ne ferait rien ou ne dirait rien au contraire car il sentait que des explications devaient venir un jour ou l'autre de toutes façons... Des deux côtés, mais davantage quand même du côté de Shana. Parce que même aujourd'hui, Rùben avait du mal à comprendre comment ils en étaient arrivés là, et elle avait eu ce comportement d'éloignement et d'isolation au lieu de vouloir lui parler de ses problèmes... Au moins cela lui aurait permis de comprendre et peut-être pardonner plus facilement.
Son estomac se resserra encore davantage à ses mots suivants alors que sa tête cette fois se tournait vers elle et qu'une étincelle d'appréhension étincela pendant une seconde dans son regard. Lui dire ce qu'elle n'avait pas pu à l'époque ? A propos de... ? Il ne savait pas pourquoi il appréhendait autant de tout savoir... La vérité pouvait parfois être difficile à avaler et c'était précisément là sa pensée. Parfois, il était préférable d'ignorer la vérité. Que désirait-elle tant lui avouer ? Même s'il avait voulu cette vérité depuis deux ans... Les mots « même si c'est tellement égoïste » renforça encore davantage cette angoisse présente au fond de son estomac et ce fut d'une voix rauque qu'il répondit, lentement, comme s'il pesait les mots au fur et à mesure qu'il les disait...
« Des explications sont certainement bonnes des deux côtés je pense, mais commence donc... » code by Silver Lungs |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Jeu 16 Oct - 22:04 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Ce n’était résolument pas simple de se retrouver face à cet homme. Inconsciemment, elle avait toujours craint cette confrontation. Elle se sentait si honteuse, si affligée de lui avoir brisé le cœur. Elle avait été aspirée dans une spirale qu’elle ne maitrisait pas, qu’elle ne comprenait pas. Même aujourd’hui, elle n’avait aucun élément de réponse à lui donner réellement. Elle se trouvait toute aussi perdue qu’à son retour en Espagne. Son cœur bafoué et humilié par le comportement de son cousin qu’elle avait tant chéri, malgré elle, malgré ce qu’elle aurait dû ressentir se remettait de cette déception, de cette blessure. Elle imaginait sans trop de mal qu’elle avait dû infliger une blessure similaire à celui qui se trouvait à ses côtés. Cette pensée lui comprimait la poitrine à chaque fois qu’elle y pensait. Bien sûr, il lui avait avoué l’avoir trompé également, mais inconsciemment, elle savait qu’il n’en était rien. C’était un sentiment imperceptible qui se trouvait dans sa poitrine, mais qui se trouvait là. Elle avait toujours eu aveuglement confiance en Ruben. Il avait toujours été un homme merveilleux et respectueux. Il lui avait prouvé à la suite de leur rupture. Jamais, il n’avait rejeté la faute sur elle. Les raisons de leur rupture aux yeux de leurs amis communs étaient toujours floues et beaucoup lui en avait attribué la faute, à juste titre.
Elle s’était donc assise à ses côtés, le regard troublé. Elle avait du mal à contrôler les tremblements de ses mains. Elle était nerveuse de le savoir là, auprès d’elle. Cela faisait près de deux ans qu’elle ne l’avait pas vu en tête en tête. La plupart du temps, elle avait préféré raser les murs et avait même arrêté le Quidditch pour réduire le plus possible les interactions. Elle était si triste et déchirée qu’elle n’aurait pas pu lui parler sans sentir ses larmes et sanglots bafouer la chair de ses joues. De plus, après son avortement secret. Elle l’avait fait en secret, ingurgitant une potion de sa création. Elle se trouvait tant déshonorée, si pitoyable et méprisable, qu’elle avait affronté tout cela : seule. La solitude l’avait cruellement affaibli et se trouvait face à Ruben et Joaquin, la faisait inexorablement plongée dans cette période noire de sa vie. Seulement, elle désirait avancer. Elle avait besoin de lui, ce qu’elle n’avait pas pu lui dire par le passé. Elle devait pousser ses réactions sur des mots, lui exprimait enfin les raisons d’une telle situation, qui avait détruit leur couple. Elle avait conscience que c’était égoïste. Elle pouvait voir dans son regard qu’il appréhendait ce qu’elle allait dire. Il lui posait des questions de façon muette. Ses prunelles le sondaient, la rendant incroyablement gênée alors qu’elle baissait de nouveau le regard. Elle serra fortement ses phalanges dans ses paumes, inspirant profondément. Elle voulait affronter Ruben, lui dire vraiment ce qu’il s’était passé. Il avait le droit d’avoir ces explications qu’elle lui avait refusées à cette époque.
Il était temps qu’elle répare son erreur et qu’il puisse peut-être mieux la comprendre et qui sait, lui pardonner. Elle le souhaitait, qu’importe le temps que ça prendrait. Il lui manquait cruellement. Il avait été son ami proche, celui qui avait fait d’elle : la femme qu’elle était aujourd’hui. Il était un maillon de son existence et elle ne voulait pas rester sur cette sensation d’échec, cette tristesse et cette culpabilité qu’elle éprouvait à chaque fois qu’elle murmurait son prénom. Il lui souffla dans un ton rauque que des explications seraient certainement bonnes des deux côtés. Du moins, il le pensait, mais il lui proposa de commencer. Elle hocha la tête faiblement en se pinçant les lèvres. « Je pense qu’il serait temps en effet… » Elle inspira profondément, avalant les larmes qui menaçaient ses yeux. Elle sentait son cœur trembler dans sa poitrine. « Je ne sais pas trop par où commencer pour tout te dire… » Elle lui avoua cela dans un murmure brisé par ses larmes muettes qui restaient coincées dans sa gorge. « J’ai conscience que je t’ai fait beaucoup souffrir, que je nous ai fait beaucoup souffrir. Je… Je n’ai jamais désiré cela. C’est arrivé sans même que je puisse le comprendre, l’expliquer encore plus. Je… Je n’allais pas bien à cette époque. Tu l’avais bien remarqué. J’étais décomposée, affligée, pour ne pas dire détruite et honteuse. Comme tu l’as saisi, il s’est passé quelque chose en Corée… Ce n’était en rien prémédité et même aujourd’hui, je… »
Elle se mordait la lèvre, les phalanges tremblantes. Elle laissait ses ongles infiltrer sa chair, la marquant profondément. Elle tentait de se donner le courage de poursuivre. Son souffle se fit plus saccader encore alors qu’elle poursuivait. « Je ne s’est pas comment cela s’est produit, mais je t’ai trompé… et je me suis retrouvée face à de nombreuses vérités qui m’ont particulièrement détruite. Je me suis rendu compte que j’aimais cet homme, qu’il était celui vers qui mon cœur se tendait inexorablement. Un homme que je m’étais toujours refusé de regarder en tant que tel… et je me suis rendu compte que j’avais projeté tous mes souhaits de femme sur toi. Tu représentais l’homme parfait et tu l’es. Même aujourd’hui, je sais que j’aurai été une femme heureuse et comblée à tes côtés. Tu m’as rendue heureuse, tu m’as donné les moyens de m’épanouir en tant que femme, de me sentir belle et désirable. J’étais vraiment amoureuse de toi. Tu étais celui que j’étais prête à épouser. Je n’avais aucun doute dessus, mais… après cela, je me suis sentie sale, immonde. J’avais trompé l’homme que je chérissais de tout mon coeur pour un homme que mon cœur désirait égoïstement, un homme qui m’a parfaitement comprendre que je n’étais rien de cela pour lui, que je n’étais pas plus différente qu’une de ses conquêtes qu’il avait mit dans son lit. » Elle inspira profondément, laissant une de ses menottes tremblantes essuyer ses larmes qui perlaient sur sa joue.
Son regard tremblait face à celui de Ruben. Elle n’avait de cesse de le détourner tant elle avait honte de tout cela. Son cœur se trouvait comprimait dans sa poitrine tant elle se trouvait submergeait par toutes ces émotions. « Je me suis sentie conne, terriblement infecte. Quand je suis rentrée, j’étais bien trop instable pour pouvoir te regarder en face, te dire ce qu’il s’était passé, te supplier de me pardonner. J’étais si mal, je me sentais si pathétique et horrible. Pire, j’étais effrayée par l’idée de te perdre, tout en sachant que c’était ce que je méritais. Et puis, j’ai découvert que j’étais enceinte. Cela m’a complètement chamboulée et… je… même aujourd’hui, je suis incapable de pouvoir dire qui était le père… Je pensais que tu pourrais me guider sur le choix à faire. J’étais tellement plongée sur moi-même que je ne me rendais pas compte que je te blessais jour après jour, te fuyant comme si tu avais la peste et que j’avais brisé notre couple… » Elle serra ses doigts sur le tissu de son jean, alors qu’elle inspirait profondément. Elle s’efforça de déglutir alors qu’elle venait lui murmurer. « Je suis profondément désolée de t’avoir fait du mal, d’avoir détruit tout ce que nous avions, tout ce monde et cette confiance qu’on avait construits entre nous. J’ai parfaitement conscience que des « désolés » ne pourront jamais rien changé, mais si seulement, un jour, tu avais la force de me pardonner cela, je pourrai enfin te regarder comme avant, comme l’être cher que tu demeures pour moi. Je ne veux pas que notre histoire s’arrête sur un échec irrévocable. Tu me manques… »
Elle avait susurré cela dans une voix à peine audible alors qu’elle venait glisser une de ses mains sur celle de Ruben. Elle hésita un instant, mais tenta sa chance, juste pour savoir que ce qu’elle désirait n’était pas impossible. Elle voulait avancer, mais elle désirait pouvoir le garder à ses côtés. Elle avait conscience que c’était plus facile à dire qu’à faire, qu’il faudrait du temps, mais elle était prête à le faire si seulement il avait besoin d’elle dans sa vie comme avant qu’ils ne deviennent des amants.
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| | | Je ressemble à « : Tyler Hoechlin ». J'ai égaré : 255 parchemins. Ma bourse est remplie de : 591 et j'ai : 32 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Ven 24 Oct - 19:14 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Al'époque, Rùben avait préféré disparaître pendant plusieurs semaines, préférant le calme nécessaire à l'oubli plutôt que toutes les questions incessantes et trop curieuses de leurs amis. Même après ces quelques semaines d'ailleurs, il avait évité toutes opportunités de se retrouver obligés de répondre à des questions bien trop personnelles. Ni l'un ni l'autre n'avait besoin de voir leurs amis fouiner leur nez dans leur affaires personnelles. De plus est, Rùben se sentait tout bonnement incapable d'y répondre. Autant les laisser imaginer tout un tas d'hypothèses comme tant de gens savaient le faire en ces périodes. Rùben avait eu une oreille distraite pour ces hypothèses, et malgré lui en avait attrapé quelques rumeurs. Il savait que certains d'entre elles portaient le blâme sur Shana. Pourtant, sa rancoeur n'était pas telle qu'il se sentait prêt à confirmer ces hypothèses de quelque façons que ce soit. Il n'était pas du genre à enfoncer un couteau dans la plaie. Non, pendant de nombreux mois, il était résolument restés silencieux, ne se confiant à personne de peur qu'un seul mot de sa part dit vienne confirmer l'une ou l'autre des rumeurs. Même sa sœur et sa sœur n'étaient au courant que vaguement des circonstances. Il leur avait juste dit qu'un malheureux incident avait été la raison de leur rupture et que lui, Rùben, avait besoin d'un peu de temps seul.
Un coup d'oeil lui avait suffit pour se rendre compte combien la jeune femme était nerveuse mais il ne savait pas comment la mettre plus à l'aise. Il supposa que lorsqu'elle lui aurait dit tout ce qu'elle voulait, elle perdrait de sa nervosité. A ce propos d'ailleurs, Rùben était tout aussi nerveux qu'elle bien qu'il contrôlait assez bien son Moi intérieur. Au moins, ses mains ne trahissait pas combien il était nerveux d'entendre ce qu'elle avait à dire. Plus il pensait, plus son esprit se mettait à imaginer de pires scénarios. Ce processus ne pourrait prendre fin que lorsqu'enfin elle mettrait fin à son calvaire et parlerait, mais l'appréhension qu'il ressentait s'intensifiait de seconde en seconde. De plus, valait-il mieux ignorer ce qu'elle avait à dire et éviter de replonger dans tant de souvenirs douloureux ? La réponse se fit inconsciemment dans sa tête « non »... Il fallait qu'ils avancent tous les deux et pour cela, cette étape des révélations lui semblaient inévitable. Mais de quel genre étaient ces révélations ? De toutes façons, il était trop tard pour faire demi-tour. Il avait déjà donné son accord qu'il était d'accord pour en parler. Alors toutes ces réflexions ne menaient de toutes façons à rien !
Elle lui avoua ne pas savoir par où commencer. De toutes façons, commencer par le début, le milieu ou la fin cela reviendrait au même au bout du compte, songea t-il, ses yeux à présent tournés vers elle, analyseurs. Au ton de sa voix, elle était au bord des larmes.
Guère de surprise là-dedans, il avait bien deviné ce qui s'était passé en Corée. Aucune émotion particulière d'étonnement ne s'afficha. C'était une autre chose de reconnaître qu'elle les avaient fait souffrir tous les deux et qu'elle n'avait jamais voulu que cela se passe ainsi. Cependant, il ne voyait toujours pas ce qui l'avait stoppé, barricadée en elle-même. Si elle se sentait mal, il avait toujours été là pour parler. Au lieu de cela cependant, elle lui avait fermé la porte en quelques sortes, refusant de lui dire quoique ce soit. Rùben s'était sentit rejeté de sa vie avant même de l'être vraiment une fois leur rupture passée. Il n'y a rien de pire que le sentiment d'être ainsi rejeté de la vie de quelqu'un qu'on aime autant. Les yeux toujours sur elle tandis qu'elle parlait, il se rendit compte qu'elle se rentrait pour ainsi dire les ongles dans la peau tellement elle était au bord des émotions, et il fut presque sur le point de relâcher un peu la pression mais il la laissa continuer parler car il ne voulait pas l'interrompre. Peut-être qu'elle n'aurait plus le courage de continuer s'il la coupait au milieu de ses confidences et il sentait qu'elle en avait besoin.
La suite de ses paroles, ce serait bien trop long de tout retranscrire tellement il y avait de choses à retenir. Ce qu'il y avait à savoir c'était que Rùben en eut le souffle coupé. Le souffle coupé d'apprendre qu'inconsciemment elle avait aimé Joaquin tout en étant amoureuse de lui. Comment cela était-il possible ? Il n'en savait rien. Comment pouvait-on aimer deux personnes à la fois ? Son cœur appartenait certainement davantage à l'une des personnes. Comment pouvait-on... Rùben n'arrivait pas à imaginer comment c'était possible. Au moins elle reconnaissait qu'il l'avait rendue heureuse pendant qu'ils avaient été ensembles, qu'il l'avait construit en tant que femme et fait sentir belle et désirable. Hm, trop peut-être, ce qui l'avait mené à coucher avec Alboran... Enfin Joaquin ? Non, il ne fallait pas qu'il pense cela. Rùben ne comprenait toute de même pas exactement certaines choses. C'était un soulagement qu'au moins elle lui fasse l'aveu d'avoir été heureuse à ses côtés... Mais au bout d'un moment quelque chose avait sûrement cloché avec lui, non ? Sinon pourquoi avait-elle changé et été celle si distante ? C'en était déconcertant. Il en aurait presque laissé son émotion le surpasser en l'entendant dire qu'il avait été celui qu'elle avait été prête à épouser. En fait il dut détourner la tête quelque seconde et cligner des yeux rapidement, le temps de chasser quelques larmes solitaires.
Il tourna de nouveau la tête en entendant Joaquin mentionné et apprenant qu'elle avait réalisé que Joaquin ne la désirait pas de la même façon qu'elle. Et pour ça, elle avait perdu un autre homme qu'elle chérissait et qui l'aimait en retour, qui était même prêt à l'épouser. Des rages de larmes se mêlèrent à celles de l'amertume au fond de lui. Elle décrivit l'état dans lequel elle avait été à son retour de Corée et les raisons pour lesquelles elle n'avait pu le regarder en face ou lui expliquer ce qui n'allait pas. Là, il pouvait parfaitement comprendre... Encore qu'il n'avait aucune idée qu'elle s'était sentie aussi mal. Elle mentionna sa très courte grossesse et Rùben apprit qu'il avait eu raison de douter puisqu'elle elle-même était incapable de dire qui était le père. Ils ne sauraient probablement jamais. Ce qui était probablement mieux tout en y réfléchissant bien.
Finalement, elle vint murmurer et il dut presque se pencher pour pouvoir comprendre ce qu'elle disait. Ceci l'ébranla encore plus. Il vit cette main se poser sur la sienne. Il resta silencieux pendant longtemps, sombre et silencieux. Pardonner, il avait eu le temps nécessaire pour le faire ; oublier, comment le pourrait-il ? Mais la regarder comme avant après tout ce qui s'était passé entre eux et en particulier cet incident ? Il ne savait pas. Il ne savait pas s'il en avait le courage. Il était clair qu'une possible relation au-delà d'amicale serait inconcevable... Pourrait-il à nouveau se contenter de son amitié ? Une chose certaine, elle lui était encore chère, très chère même, mais cette blessure qu'il sentait au fond de lui était encore présente, la blessure de la trahison, la blessure d'avoir eu sa confiance trompée... Le souvenir était là, encore brûlant de douleur. Au-delà de cette blessure, ses sentiments pour elle étaient encore là, enfouis. « Je ne comprends pas, comment on peut aimer deux personnes à la fois. Pour être tout à fait honnête, ça me donne l'impression d'une relation malsaine ce genre de choses... » commença t-il d'une voix peu sûre. Et oui, Rùben n'était pas trop du genre aux relations à trois. Ce genre de choses, c'était malsain.
« Ça fait deux ans. Y'a deux ans je suis sorti de notre appartement blessé et en colère j'ai dis des choses que je n'aurai pas dû non plus, mais peut-être que si j'avais entendu plus tôt tout ce que tu viens de dire, j'aurai pu essayer de comprendre... La cerise sur le gâteau est finalement l'annonce que tu étais enceinte. Notre couple battait de l'aile et tu étais de plus en plus distante, et tu m'annonce que tu es enceinte. Toute personne normale se poserait des questions... D'ailleurs, j'ai entendu dire que mal de gens s'en posait même si je n'ai jamais entretenu aucune rumeurs. Pour en revenir à l'idée de ta grosesse, je dois avouer... Que dans d'autres circonstances, cela m'aurait beaucoup plu. Je suppose que tu as avorté et c'est encore plus dur de penser que tu étais seule ce jour-là. C'était sûrement la meilleure chose à faire je pense... » Il tourna la tête à ce moment-là pour communiquer son émotion. « Au moins je sais maintenant que notre histoire à autant compté pour toi. Dommage que tout soit gâché maintenant... » ajouta t-il avec des regrets lui remontant dans la gorge. Il avança sa main droite vers la tasse de thé dont il se saisit et but une longue gorgée. « Ce café n'a pas changé. » fit-il pensif. « Mais contrairement au café, je ne sais pas si je puis recommencer une relation comme avant... » finit-il en appuyant sur l'expression qu'elle avait employé aussi.
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| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Mer 5 Nov - 18:47 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Elle avait dû prendre son courage à deux mains pour avouer tout cela. Il n’était pas facile de mettre des mots sur des sentiments sur ce qu’on avait pu ressentir, éprouver à une époque. Cela renvoyait à une réalité qu’on avait tendance à vouloir éviter, fuir comme la peste tant les conséquences de celle-ci pourrait être terrible sur le présent. Ce n’était toujours pas évident pour Shana. Elle avait du mal à accepter ce qu’elle avait pu éprouver à cette époque. Son cœur brisé, elle avait tenté de fuir ce sentiment oppressant qui l’avait plongé dans cet état de détresse qu’elle avait dû affronter toute seule. Elle ne s’en plaignait pas. Au contraire, elle pensait l’avoir mérité. Souffrir seule était la punition parfaite pour la blessure qu’elle avait pu engendrer dans l’échine de celui qui aurait dû être son époux. Peut-être le serait-il devenu si le destin ne l’avait pas fait commettre cet impair, cet acte ignoble qui avait rendu cela impossible ? Elle n’avait aucun doute là-dessus et c’est ce qui rendait la situation si complexe à ses yeux. Elle avait honte de ce qu’elle avait fait. Même aujourd’hui, il n’était pas aisé de lui faire face, de tenter d’expliquer ce qu’il s’était passé. Elle avait la gorge serrée tant elle sentait son cœur se comprimer dans sa poitrine. Cela la plongeait dans une émotion profonde qui rendait sa respiration difficile tant elle se trouvait submergée par l’émotion.
Elle avait tenté un mouvement vers lui, déposant sa main délicatement sur celle de Ruben. Elle n’était pas sure de son geste, ni même du fait que le jeune homme l’accepterait. Ses mots se trouvaient sincères. Il lui manquait énormément et même si elle ne pourrait décidément plus faire partie de sa vie dans cette position qui avait été la sienne, elle conservait tout au fond de son cœur, ce petit espoir qu’il pourrait lui pardonner et lui laisser reprendre, dans une certaine mesure, son rôle d’amie. Sans doute que cela mettrait du temps et lui demanderait beaucoup d’énergie, mais elle voulait conserver cette perspective pour continuer à avancer. Elle garda le silence, résolument bouleversée par toutes les émotions qu’elle avait ressenties par le passé. Après un long silence qui lui semblait légitime en vue de tout ce qu’elle venait d’exprimer, il lui murmura qu’il ne comprenait pas comment on pouvait aimer deux personnes à la fois. Shana baissa le regard, confus et mal à l’aise. Elle n’était pas en mesure de l’expliquer également. Elle savait juste que c’était là, quelque part en elle. Cet attachement puissant et destructible qu’elle avait pour Joaquin, celui même qui lui avait brisé le cœur et qui lui manquait si cruellement. En toute sincérité, Ruben lui avoua que tout cela lui donnait l’impression de faire face à une relation malsaine. Elle se mordit la lèvre inférieure, sensible à ses paroles. Elle ne pouvait réfuter ses mots, elle le pensait également, mais cela ne l’aidait nullement à l’accepter réellement.
Elle demeura donc silencieuse alors qu’elle écoutait attentivement la suite des paroles de son ex-fiancé. Celui-ci lui murmura à son tour que cela faisait deux ans qu’il était sorti de son appartement blessé et en colère. Il avait dit des choses qu’il n’aurait pas dû dire également, mais peut être que s’il avait entendu plus tôt ce qu’elle venait de lui dire, il aurait pu essayer de comprendre. La cerise sur le gâteau avait été finalement l’annonce de sa grossesse. Leur couple battait de l’aile et elle était de plus en plus distante. Toute personne normale se serait posé des questions. Elle ne lui reprochait nullement son comportement. Peut être que sur le moment, elle s’était sentie abandonnée, qu’elle lui en avait voulu de ne pas la soutenir, mais au final, elle avait pris conscience qu’elle était la plus égoïste. Elle n’avait eu aucun doute sur sa loyauté durant cette épreuve et son inaction dans les diverses rumeurs qui avaient circulé sur son compte. Il supposait qu’elle avait avorté et c’était encore plus dur pour lui de songer qu’elle avait été seule ce jour-là. Sans doute avait-ce été la meilleure chose à faire. Elle pouvait percevoir dans sa voix de l’émotion alors qu’il venait relever son regard vers elle. Elle y percevait de la fébrilité qui se trouvait commune. Elle tremblait légèrement sous son regard alors qu’il lui murmurait qu’il savait maintenant que leur histoire avait autant compté pour elle que pour lui. Comment pouvait-il en être autrement ? Elle n’avait eu de cesse d’y songer durant les deux ans qui s’étaient écoulé. C’était dommage que tout soit gâché désormais. Elle hocha la tête faiblement en signe de réponse. Il vint boire une gorgée de son café. Celui-ci n’avait pas changé, mais contrairement à celui-ci, il ne savait pas s’il pourrait recommencer une relation comme avant.
Elle s’était préparée à cette réponse. Elle ne s’attendait pas à des miracles. Il était évident qu’il faudrait du temps pour panser les blessures de chacun, notamment les siennes. Elle avait mis beaucoup de temps pour passer au-dessus et être en mesure d’assumer cette étape particulière de son histoire. Elle laissa ses phalanges caresser doucement le dos de la main de cet homme alors qu’elle reportait son regard sur lui. « Je comprends. Je ne m’attendais pas à un miracle. Je tâcherai d’être patiente et de mériter cette place si un jour, tu souhaites me l’offrir de nouveau… Je désirais juste pouvoir t’offrir cette explication. Celle que tu méritais et je me sens soulagée d’avoir pu le faire. Cela me tenait énormément à cœur. » Elle inspira doucement à ses paroles avant de laisser sa main rejoindre sa tasse de café pour la porter à ses lèvres. Ses phalanges tremblaient toujours, bien que de façon plus contrôlée alors qu’elle venait boire une gorgée de sa tasse. Elle garda le silence à la suite de ses paroles. Celui-ci n’avait plus rien d’oppressant, mais semblait évident après un tel échange. Elle n’osait aborder un autre sujet, ne sachant pas vraiment lesquels elle était légitime de discuter avec lui. « J’espère néanmoins que nous pourrons entretenir une bonne relation de voisinage. J’aimerai pouvoir t’amener de quoi manger parfois. Je sais que tu es un homme occupé et que tu as tendance à oublier de te nourrir convenablement. Puis, j’ai toujours tendance à en faire trop. Cela n’a pas changé également. » Elle se pinça les lèvres en murmurant cela tandis qu’elle venait reposer sa tasse sur la table basse dans un sourire. Elle aimerait beaucoup qu’il lui permette de le faire.
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| | | Je ressemble à « : Tyler Hoechlin ». J'ai égaré : 255 parchemins. Ma bourse est remplie de : 591 et j'ai : 32 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Lun 10 Nov - 21:40 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Les révélations que lui avait fait la jeune femme avait encore un goût d'amertume dans dans sa gorge. Il n'arrivait toujours pas à avaler le fait qu'elle ait pu aimer deux hommes à la fois... Au fond de lui, il y avait quelque chose qui lui disait que c'était forcément une « affection » différente, pas la même intensité. Cela ne pouvait qu'être... C'était très perturbant d'imaginer quelqu'un vous dire que vous n'aviez pas été la seule personne qu'elle avait aimé alors que vous étiez celle avec laquelle vous viviez. C'était un peu comme si... Comme si une partie de votre vie était basée sur un mensonge. Vous avez toujours cru être l'élu dans le cœur de cette personne, que personne ne vous la volerait, que personne n'avait l'égal dans son cœur. C'était difficile d'accepter qu'en fait, vous vous étiez trompés. C'était ainsi que se sentait Rùben en cet instant. Il aurait aime qu'elle lui fournisse quelques explications supplémentaires sur cela, mais il se douta qu'elle-même aurait pu expliquer avoir été amoureuses de deux personnes. Pourtant, malgré cela, il ne put s'empêcher de murmurer, comme s'il cherchait à se donner quelques assurances qu'il avait été quand même premier dans son coeur... « Mais... Peux-tu définir de quelques sortes d'amour ressentais-tu pour... Je veux dire l'un de nous prévalait forcément dans ton cœur... » Il s'interrompit en se rendant compte que finalement il n'était pas certain de vouloir vraiment obtenir une réponse à cette question dans le cas d'une nouvelle déception. « Je... Non, oublie. Fais comme si je n'avais rien dit... Ne réponds pas à cette question en fait. » Il prit une nouvelle gorgée de café avant de laisser ses yeux se poser sur la main de la jeune femme posé sur la sienne qu'il n'avait eu le courage de repousser. Pour lui aussi, le face à face était difficile et en particulier tourner le visage vers elle et voir cette expression qui à n'en pas douter était torturée. Il n'avait aucun doute qu'elle ne soit pas sincère. Bien au contraire, à la façon dont elle se comportait, celle dont elle parlait, une vraie émotion l'habitait. Il songea, au combien ils auraient pu être heureux, dans un hypothétique futur, combien il aurait été heureux lui-même de porter leur bébé, leur enfant dans ses bras peut importe qu'il soit un garçon ou une fille. Il songea... A tout ce gaspillage, à tout ce temps perdu... Perdu à jamais. Suite à ses paroles selon lesquels il n'était pas certain de pouvoir reprendre leur relation comme elle l'était au début,elle lui répondit qu'elle comprenait tout à fait qu'il avait besoin de temps et qu'elle ne s'était pas attendue à ce que tout redevienne comme avant comme ça. Un long silence sembla s'étendre par la suite et pour se donner un peu de temps supplémentaire, il concentra son attention sur son café qu'il termina cette fois. Il voulait dire quelque chose qui détendrait l'atmosphère comme il l'avait souvent fait mais, là, tout de suite, rien ne lui venait à l'esprit et il s'en voulait beaucoup. Il sentait qu'elle non plus n'était pas à l'aise. A son grand soulagement, ce fut elle qui trouva quelque chose à dire et le fait qu'elle lui propose de lui apporter à manger de temps à autre parvint à le faire rire. Il se tourna vers elle et sourit avant de répondre. « Est-ce qu'en deux ans j'aurai par hasard tant que ça maigri pour que que tu veuilles m'apporter à manger ? Mais il est vrai que je suis très occupé. » Il repensa à un ou deux patients dont il s'occupait ces temps-ci, spécialement ce jeune garçon qui avait été attaqué par un loup-garou deux semaines auparavant. Il n'aimait pas particulièrement pas apprendre ce genre de nouvelles aux gens... Annoncer la nouvelle aux parents que leur fils ne sera jamais plus le même était un des choses les plus difficile dans la carrière d'un médicomage. Mais il l'avait choisi cela, il ne reculerait pas. Un jour peut-être il serait en mesure d'apporter sa contribution à la communauté en trouvant un antidote à cette malédiction. Pour le moment, il fallait faire avec la Potion Tue-Loup qui était un bel avancement quand même. « Je n'aurai jamais pensé que tu t'en souviendrais encore… Mais c'est aussi vrai que la plupart du temps, j'achète des petits plats pré-préparés parce que je n'ai pas le temps de cuisiner... Cependant, si je me souviens bien combien tu aimes cuisiner, alors ce serait inhumain de refuser quelques-uns de tes petits plats... » confessa t-il en se souvenant du nombre de fois où il s'était régalé devant ses plats. Pendant deux ans, il n'avait eu personne qui lui avait cuisiné ces petits plats et mine de rien, cela lui avait manqué... « Accepter de venir prendre un café chez toi était à la base la première étape pour entretenir de bonnes relations de voisinage tu sais. » Il posa doucement une main sur la sienne avant de lui dire sur un ton un peu hésitant et refouler cette sensation soudaine qu'il ressentait à ce contact. Non, cela appartenait au passé. Rien ne pouvait être comme avant. « Merci de comprendre que j'ai besoin de temps... Même si deux ans ont passé, nous n'avons eu aucune communications depuis donc ça ne compte pas vraiment. Ça fait trop de révélations en un jour... Merci de comprendre que j'ai besoin de temps. Malgré ce qui s'est passé, je voulais que tu saches que tu comptes encore beaucoup pour moi aussi, mais j'ai besoin d'un peu de temps pour accepter tout ça... Je suppose que venir prendre un café de temps en temps est un bon début pour relier connaissances... Enfin, tant que cela ne dérange pas ton... » Il s'interrompit pendant quelques secondes en jetant un coup d'oeil autour de lui devant cette décoration dont la touche féminine se mêlait agréablement avec une touche masculine, puis il reprit : « ... ton petit-ami. Je ne veux pas créer de... malentendu ? termina t-il légèrement gêné. Cela lui faisait bizarre de l'imaginer vivre avec quelqu'un d'autre que lui. Pendant deux ans bien sûr, il avait imaginé beaucoup d'hypothèses parmi lesquelles figuraient un potentiel nouvel petit-ami mais se trouver dans son appartement et avoir la certitude et preuve visuel qu'elle ne vivait pas seule, cela lui faisait bizarre oui... Quelque chose au fond de lui se crispa douloureusement. 1071 mots. code by Silver Lungs |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Lun 17 Nov - 15:40 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Elle voulait croire que le temps allait arranger les choses et apaiser leurs sentiments. C’était l’espoir qu’elle formulait au creux de son cœur depuis des mois. Il serait mentir de dire qu’elle avait entièrement tourné la page sur ce passage de sa vie. Elle avait connu tellement de périodes sombres, seule, que son cœur se trouvait encore bien marqué par cette solitude qui l’avait tant meurtri. Elle apprenait néanmoins à vivre avec, à surmonter ses souvenirs et si elle était en mesure de le faire, elle le devait à Yong Woo. Sa joie de vivre, sa douceur, son humour et sa tolérance rendaient chaque journée moins fade et sombre. Il était tel une oasis au sein de ce désert qu’elle avait traversé à la suite de toute cette histoire. Elle imaginait sans trop de mal que cette douleur, cette peine, Ruben l’avaient également traversé. Shana ne pouvait pas la comparer à la sienne, mais il était évident qu’il en avait souffert et qu’il en était encore prisonnier. Elle pouvait le percevoir dans son regard, dans ses mots. Contrairement à elle, il n’avait pas pu avancer, car elle ne lui avait pas formulé des explications. Elle se rendait compte qu’elle aurait dû le faire plus tôt, mais comment y parvenir lorsqu’on était soi-même incapable de se l’avouer ? Elle avait longtemps adopté la politique de l’autruche. Elle avait refusé de voir la vérité en face, de l’accepter et de l’affronter. Cela lui avait demandé du temps et si elle était honnête avec elle-même, sans doute devrait-elle avouer qu’elle avait encore du mal avec cet exercice. Elle espérait seulement que les choses finiraient par s’arranger avec lui et qu’il saurait lui pardonner, lui donner la chance de redevenir son amie. Il lui manquait cruellement. Elle voulait prendre soin de lui, qu’il puisse aller de l’avant. La proposition qu’elle lui soumettait était une excuse pour ne point couper le lien, qui se liait de nouveau entre eux.
Elle attendait sa réponse. Elle ne pouvait nier être anxieuse à sa réponse. Elle avait peur d’essuyer un refus, d’aller trop loin, trop tôt pour lui. Elle le fixait donc avec douceur, cherchant dans son regard qui ne la fixait pas encore, un élément de réponse qui pourrait guider ses pensées. Ruben lui offrit un très beau cadeau. Il vint rire en lui souriant, lui demandant si au cours de ces deux dernières années, il avait tant maigri pour qu’elle veuille lui apporter à manger. Elle vint sourire à ses mots, se pinça la lèvre alors qu’il ajoutait que c’était vrai qu’il était très occupé. Il semblait toucher par sa proposition, lui avouant qu’il n’aurait jamais pensé qu’elle s’en souviendrait encore, mais que c’était vrai que la plupart du temps, il s’achetait des petits plats préparés, car il n’avait pas le temps de cuisiner. De plus si ses souvenirs étaient exacts, elle aimait beaucoup cuisiner e il serait bien inhumain de refuser quelques-uns de ses petits plats. Par ces simples mots, il la rendait heureuse. Son regard se faisait doux, résolument reconnaissant de cette réponse, qui la rassurait sur la voie que leur relation pourrait prendre. Il ne la repoussait pas et celui-ci lui faisait part de ce qu’il ressentait. Il lui avouait que d’accepter de prendre un café chez elle était à la base la première étape pour entretenir de bonnes relations de voisinage. Il posa sa main sur la sienne et elle ne pouvait que lui offrir un sourire touché par son action et les mots qu’il prononçait. Il la remerciait de comprendre qu’il avait besoin de temps, même si deux années étaient passées, ils n’avaient pu discuter ensemble donc cela ne comptait pas. Elle hocha faiblement la tête, elle comprenait où il voulait en venir et elle se pinça de nouveau la lèvre.
Elle avait conscience que c’était beaucoup de révélations et ne voulait pas plus le brusquer. Elle patienterait. Elle ne pouvait faire que cela. Cependant, malgré tout ce qu’il s’était passé, il voulait qu’elle sache qu’elle comptait encore beaucoup pour lui aussi, mais qu’il avait besoin de temps pour accepter la voie qu’elle voulait qu’ils suivent. De ce fait, il pensait que venir prendre un café de temps en temps serait un bon début pour reprendre contact, enfin tant que ça ne dérangerait pas son petit ami. Il ne voulait pas créer de malentendu. Il semblait gêné et elle avait conscience de la raison. Elle le fut également et vint baisser la tête pour inspirer doucement tout en se pinçant la lèvre. « Je ne pense pas que ça devrait lui poser de soucis… Yong Woo… Il est au courant de toute notre histoire, de ce qu’il s’est passé et il sait… que c’est important pour moi… que notre amitié soit importante pour moi. Il comprendra, j’en suis sure. Peut-être l’as-tu déjà croisé sans le savoir ? Il est attrapeur dans l’équipe des Jade’s Woodpecker. Il me semble que c’est également ton équipe. Il m’a avoué t’avoir parlé durant un entrainement avant que je ne le mette au courant de notre passé. C’est un homme charmant et prévenant… lui aussi a connu une histoire d’amour difficile. C’est sans doute pour cela que nous nous sommes rapprochés. Il sera sans doute ravi de te rencontrer, si l’occasion se présente. J’en suis certaine. N’aie aucune crainte à ce sujet… » Sa voix se voulait douce, bien qu’un peu maladroite. Ce n’était pas aisé de parler de son petit ami actuel à son ancien. Elle se rendait compte qu’elle avançait sur une voie glissante et elle se sentait beaucoup moins à l’aise sur celle-ci.
« Tout se passera bien. De toute façon pour les petits plats, j’en fais toujours énormément. D’ailleurs, j’ai des plats tout prêts que tu pourras prendre si tu désires. Je crois même qu’un, c’est ton plat préféré, si mes souvenirs sont bons. » Elle avait dit cela sur un ton plus vif et doux alors qu’elle venait se lever pour ouvrir son frigidaire magique et sortir, deux trois plats soigneusement recouverts d’un film plastique qu’elle apporta sur la table basse. « Y’a pas à dire, les objets magiques détournés d’objets moldus sont bien pratique. Et dire qu’il aura fallu attendre l’année dernière pour que ces objets soient mis officiellement sur le marché. Je crois que les sorciers ont bien trop de mauvaises images sur les moldus. C’est pittoresque. En tout cas, ça m’est très utile. » Elle avait ajouté cela dans un ton doux alors qu’elle l’invitait à regarder lesdits plans qu’elle avait préparés. Il avait de quoi bien manger pour quelques jours. « C’est beaucoup mieux que des plats préparés, n’est-ce pas ? » Elle vint rire doucement dans un sourire espiègle et doux. Elle disait des bêtises, mais elle préférait agir comme à ses habitudes. Il serait plus à l’aise ainsi.
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| | | Je ressemble à « : Tyler Hoechlin ». J'ai égaré : 255 parchemins. Ma bourse est remplie de : 591 et j'ai : 32 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Ven 21 Nov - 22:56 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... La situation lui semblait anormale. Son sourire était apparence ainsi que la stabilité de ses émotions. Une chose était sûre, il avait besoin d'un peu de temps pour que les choses prennent un semblant de normalité, de banalité. Son sourire donnait le change, donnait espoir ainsi que ses actions mais au fond de lui-même, lui seul savait que cette situation n'était pas aussi facile qu'il le disait. Quelques secondes, son regard s'accrocha sur une photo posée non loin – une photo d'elle et un jeune asiatique, assurément son petit-ami et quelque chose au fond de son estomac se resserra douloureusement. Non, il n'aurait peut-être pas dû se mettre à mentionner lui-même son petit-ami actuel. Il avait juste voulu les engager sur un sujet de discussion. Il était cependant sans doute peut-être trop prématuré pour aborder ce sujet. Shana le rassura cependant, lui disant que Yong Woo ne verrait sans doute aucun inconvénients à ce qu'il vienne parfois boire un café et qu'il était d'ailleurs au courant de ce qui s'était passé entre eux. Rùben n'avait jamais pu en parler à quiconque même à sa sœur et à sa mère. Il avait toujours gardé pour lui cette période de sa vie. Au moins, Shana avait pu se libérer un peu et en parler à ce nouvel homme dans sa vie... Young Woo. Elle lui disait qu'il était attrapeur dans l'équipe des Jade's Woodpecker et il le reconnut maintenant. Avant d'apercevoir la photo, et avant qu'elle ne mentionne son nom, il n'avait pas fait le lien mais à présent, il se souvenait de lui et il se souvenait de lui parler un peu lors d'un entraînement. Il venait alors tout juste d'arriver, et ignorait alors qu'il s'agissait du nouvel petit-ami de Shana... Il lui avait semblé tout à fait charmant en tous cas. Apparemment, il avait connu lui aussi une histoire d'amour difficile et c'était ce qui avait aidé à leur rapprochement. Rùben concédait qu'avoir quelqu'un à qui parler qui avait connu une histoire difficile du même genre, c'était un bon moyen pour se rapprocher de quelqu'un. C'était la meilleur solution pour réussir à être compris, pour réussir à parler librement des sentiments qui nous opprimaient. Il était content de voir qu'elle avait trouvé quelqu'un pour l'aider dans cette période... Lui, n'avait pas osé en parler à qui que ce soit. Sa mère, sa sœur, elles auraient sûrement pris sa défense et blâmer Shana, mais il ne voulait pas en rajouter. Certes il était en colère et surtout trahi, mais il ne voulait rendre les choses plus difficiles. A l'époque il se sentait trahi, mais il n'aurait pu supporter la réaction de sa sœur qui avait plutôt bien aimé Shana et avait été énormément déçue d'apprendre qu'ils n'étaient plus ensembles par des circonstances que son frère ne lui avait pas dit. Elle n'avait jamais compris pourquoi car Rùben avait toujours semblé très heureux toutes les fois qu'elle le voyait … Et brusquement, elle apprenait que Shana et lui n'étaient plus ensembles. Quoiqu'il en soit, Shana le rassura sur le fait que Yong Woo serait très certainement ravi de le connaître et qu'il n'avait rien à craindre sur ce sujet. Rùben ne répondit rien. Il n'était peut-être pas forcément prêt de le rencontrer de si tôt, tout était encore trop douloureux pour lui... N'importe quelle personne qui rencontrait le nouvel petit-ami de son ancienne petite-amie comprendrait ce qu'il ressentait. « Maintenant que j'y pense, je me souviens de lui en effet, même si je n'ai pas échangé beaucoup avec lui. Il a tout l'air d'être charmant en tous cas et je suis content que tu ais eu quelqu'un à qui te confier durant... Cette période. » fit-il, se sentant un peu embarrassé et il fut soulagé qu'elle soit partit lui chercher un plat dans le frigo qu'elle rapporta ici. Apparemment, elle faisait toujours autant de petit plats qu'auparavant. Rùben était prêt à parier que le frigo en était rempli ? Ce qui lui fit se demander si elle n'avait pas un travail ou si elle passait ses journées aux fourneaux. Elle ramena deux-trois plats sur la table basse en ajoutant qu'il y avait bien des avantages aux objets magiques détournés d'objets moldus et Rùben ne pouvait qu'approuver. Le rire léger et espiègle – presque comme avant - vint le détendre un peu et il esquissa un sourire. Malgré cela, ce rire lui était quelque peu douloureux selon le nombre de fois qu'il l'avait entendu par le passé. Tout un tas de souvenirs y étaient liés et... Il y fit barrage de toute la force de sa volonté et préféra lui répondre concernant la technologie moldue. « Assurément, ils possèdent pas mal de technologies bien utiles. Ce serait dommage de ne pas en profiter un peu. » Il jeta ensuite un coup d'oeil à ce qu'elle rapporté... Et essaya de deviner ce que les plats contenaient. Il releva les yeux vers elle et s'écria : « Gratin dauphinois... Ça fait bien longtemps que je n'en ai pas mangé. Je veux dire, les tiens ont toujours eu une saveur inégalée. Certainement meilleur qu'en plat préparé acheté dans les magasins. Merci beaucoup, j'ai hâte d'y goûter ce soir. » Il esquissa un sourire avant de penser de nouveau à quelque chose et il lui demanda : « Mais tu n'as pas de travail ? Tu passes tes journées à cuisiner tout ça ? » Il se tut un instant. Ce n'était pas normal. Cela faisait deux années quasiment qu'ils s'étaient quittés dans des conditions plutôt dramatiques. Il ne devrait pas se sentir aussi à l'aise, aussi... Comme si rien ne s'était passé. Il reporta un moment son regard sur le bord de la table qu'il se mit à fixer d'une façon intensive. « Sinon, tu te souviens de ma sœur, Alyssa ? » Il tourna soudain la tête vers elle avec un regain d'animation. « Elle t'aimait beaucoup. Elle n'a jamais su les raisons réelles de notre séparation. Elle n'a jamais vraiment compris. » A l'époque âgée de 17 ans, elle avait toujours considéré la jeune femme comme un modèle féminin. Rùben n'avait jamais pu briser cette admiration qu'elle avait en elle. « Ma mère non plus. Malgré toute la rancœur que j'avais à ce moment-là envers toi, je n'ai jamais lâché un mot sur les raisons réelles de notre rupture et ainsi entacher ta réputation... »
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| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Lun 1 Déc - 0:34 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Ressasser le passé n’était pas facile. Shana avait préféré faire abstraction de celui-ci pour trouver le courage et la foi d’avancer vers le futur. Elle avait mis du temps à le comprendre, s’était enfermée dans cette forme de mutisme où personne ne pouvait l’aide. Elle avait fui ses amis de l’époque, avait coupé ponts avec tous ceux qui avaient été ses proches par honte. Elle ne pouvait pas se pardonner cette faute, cette blessure qu’elle avait infligée à Ruben, à elle-même. Elle n’était pas parvenue à l’accepter, à l’assumer, être à même d’accepter les critiques et regards désobligeants sur elle. Elle n’avait pas eu cette force de faire face à ses responsabilités, à son fardeau. En refusant, en fuyant tout cela comme une lâche, elle avait empêché Ruben d’avancer, d’avoir des réponses aux questions qu’il était en droit de se poser. Elle se rendait compte de son erreur, aujourd’hui. Ce n’était pas facile à encaisser, à accepter également. Une part d’elle-même souffrait de l’avoir contraint à se renfermer sur lui-même. Elle savait qu’il n’avait rien dit à leurs amis, qui étaient juste surpris de les voir s’éviter, se renfermer de la sorte. Avait-il eu une épaule sur laquelle pleurer ? Elle y pensait, sans vraiment le faire pour ne pas replonger dans les pensées du début de leur rencontre. Elle voulait avancer vers le futur, espérer quelque chose de mieux pour eux, ne plus ressentir cette culpabilité, être en mesure de l’écarter. C’était cruellement égoïste, s’en rendait compte, mais ne pouvait pas accepter de retomber dans cette impuissance qui l’habitait depuis presque deux ans. Tout ceci lui nouait l’estomac et parler de cuisine, d’objets moldus modifiés par la magie, était un merveilleux moyen de s’enfuir de cette oppressante tension.
Elle désirait retrouver une stabilité dans ses relations avec Ruben, trouver le moyen de rendre ses traits moins tirés, moins austère. Elle savait qu’elle avait sa part de responsabilité sur cette mine sobre et polie. Elle avait inconsciemment envie qu’il redevienne comme avant, qu’il puisse rire aux éclats avec cette désinvolture passée. Elle voulait croire cela possible. Cela semblait réalisable. Il avait l’air moins rigide à ses côtés et s’exprimait avec un peu plus de naturel, de joie. Il répondit positivement à ses paroles, appuyant ses propos au sujet des technologies moldus. Il était même ravi de voir qu’elle avait mis un plat de gratin dauphinois. Il n’en avait pas mangé depuis longtemps. Du moins ceux qu’elle préparait de façon inégalée. Elle vint sourire doucement à cette remarque et murmura : « Je suis sure que ta mère est bien plus douée que moi. C’est elle qui m’a appris à le faire, tu ne te souviens pas ? » Elle avait dit cela dans un fin sourire avant de se pincer la lèvre, légèrement mal à l’aise. Parler de ce passé était troublant, mais elle préféra fuir cette pensée en ajoutant. « Mais il est évident qu’il sera bien meilleur qu’un plat préparé. » Elle lui sourit doucement, écoutant sa question suivante. Il lui demanda si elle n’avait pas de travail et de ce fait passé ses journées à cuisiner tout cela. Elle vint rire, niant doucement de la tête alors qu’elle répondait de façon spontanée. « Je travaille au domaine de mes parents. J’ai obtenu mon diplôme l’année dernière et n’ayant pas encore obtenu un stage dans l’élevage de mes rêves, je travaille avec mon père. Ce n’est pas désagréable, c’est juste que j’aimerais beaucoup intégrer l’équipe de l’élevage des “Honjô”. Ces aigles royaux attachés pour la vie à un sorcier m’ont toujours fait rêver. J’aimerais tellement être en mesure de créer une race magique d’une telle prestance. »
Elle vint rire de nouveau, se rendant compte qu’elle s’était un peu trop épanchée sur sa passion. Un fait que Ruben avait vu des milliers de fois tant elle pouvait parler durant des heures de ces créatures que la magie avait modifiées et rendues si singulier. « Désolée, comme toujours, j’ai tendance à me laisser emporter. J’aime beaucoup cuisiner, cela me détend le soir. De plus, Yong Woo étant souvent en déplacement puisqu’il est auror, il n’est pas souvent là. Ce qui fait que je cuisine toujours trop pour moi. C’est tout simple. C’est pour cela que ça ne me dérange absolument pas de te faire des plats, si ça peut m’assurer que tu manges mieux. Cela m’étonne même que ta mère n’ait pas pensée à t’en concocter. » Elle ponctua ses mots par un doux sourire alors qu’elle venait fixer les plats qui se trouvaient face à elle. Cela la rendait nostalgique et mal à l’aise. Un effet qui vint d’autant plus s’intensifier lorsqu’elle entendit Ruben lui rappeler de sa jeune sœur, Alyssa. Celle-ci l’aimait beaucoup. Elle n’avait jamais su les raisons réelles de leur séparation et n’avait jamais vraiment compris, sa mère également. Malgré toute la rancœur qu’il avait eue à ce moment là contre elle, il n’avait jamais lâché un mot sur les réelles raisons de leur rupture pour ne pas entacher l’image qu’on avait d’elle. Ces mots ne pouvaient que la troubler alors qu’elle sentait son regard trembler. Cela ne l’étonnait pas qu’il n’en ait pas parlé. Cela rendrait dans cette logique où il n’en avait pas non plus parlé à leurs amis communs. Elle ne savait quoi répondre à ses mots. Cela la touchait, mais cela lui faisait comprendre qu’il avait contenu tout cela en lui. Elle sentit de nouveau des larmes lui monter aux yeux alors qu’elle venait inspirer profondément.
« Tu n’en as donc parlé à personne, Ruben ? Vraiment ? Personne n’a pu t’écouter déverser ta colère, ta tristesse, ton désarroi ? Tu es demeuré silencieux durant toutes ses années ? » Elle avait murmuré cela dans une voix tremblante alors qu’elle venait porter ses doigts tout aussi chamboulés à ses lèvres. Elle se pinça les lèvres, le cœur gros alors qu’elle venait l’observer, le regard triste. « Je me sens tellement désolée, Ruben… Tu aurais pu en parler, je ne t’en aurai pas voulu… Tu avais toutes les raisons légitimes de le faire… mais je te remercie de ne pas l’avoir fait… Tu me prouves juste que tu es vraiment un homme fabuleux… » Elle sentit une larme s’abattre de nouveau de ses prunelles, qu’elle essuya du bout de ses doigts en se pinça les lèvres. Elle sentait le moindre de ses muscles tremblants et sentait sa gorge sèche, tant son ventre se serrer dans ses entrailles. Elle hésita un bref instant, mais fini par venir l’enlacer, le prendre dans ses bras pour le serrer contre elle. Elle se trouvait terriblement chamboulée par l’idée de savoir qu’il avait affronté toute cette tristesse seule. Elle s’en voulait d’avoir été égoïste, d’avoir fui, de ne pas avoir assumé, accepter de recevoir sa colère en écoutant sa rancœur, sa tristesse. Même aujourd’hui, ce n’était pas simple. Elle s’en voulait tellement, lui demandait mil fois pardon au travers de cette étreinte qui se voulait amicale et fraternelle. Elle ne connaissait pas d’autres moyens que cela pour tenter de lui apporter un peu de réconfort. Elle méritait pourtant qu’il la haïsse, qu’il la repousse. Elle avait été, était peut-être encore un monstre, après tout ? Cette pensée la tourmenter alors qu’elle venait accroitre son étreinte tout en continuant de s’excuser, un peu trop à fleur de peau, sans aucun doute.
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| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Shana lui rappela alors que sa mère était sûrement bien plus douée qu'elle en cuisine, et en particulier dans la fabrication de ce gratin dauphinois qu'elle venait de lui donner. Là, alors qu'elle lui rappelait qu'elle avait appris à le faire de façon si inégalé au côté de sa mère, Rùben s'en souvenait alors. Pourtant, ce fut avec un très léger sourire qu'il fit : « Tu n'as jamais entendu l'expression que l'élève surpasse parfois le maître ? » Bien sûr, ce n'était pas toujours vrai mais quand bien même les plats de sa mère serait probablement meilleure que Shana en cuisine, celle de Shana avait toujours eu pour lui une saveur particulière - venant de la personne qui partageait sa vie comme une amoureuse, c'était normal. Aujourd'hui cependant, c'en était un peu douloureux et tous ces sourires qu'il faisait étaient un peu forcés, pas complètement détendus, pas comme ils devraient l'être, pas comme ils auraient dû l'être. Elle lui apprit alors avoir reçu ses examens l'an dernier et travaillé en ce moment au domaine de ses parents car n'ayant pas obtenu encore le job de ses rêves. Elle lui dit qu'elle souhaiterait intégrer l'équipe d'élevage des Hunjô et pouvoir créer une race magique d'une telle prestance. Rùben ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Il connaissait tout au sujet de cette passion qu'elle avait à ce propos. Y penser cependant était un peu douloureux également d'ailleurs... Penser qu'il connaissait autant d'elle de par les années et les moments qu'ils avaient partagé. Il avait appris à ne pas montrer combien il souffrait durant ces dernières années, il s'était même menti à lui-même mais au fond il avait énormément souffert de cette situation et la revoir aujourd'hui – en voyant combien elle n'avait pas changé – était plus douloureux de minute en minute. Et cela, il ne pouvait l'exprimer. Il aurait sûrement besoin de beaucoup, beaucoup de temps. Elle s'excusa de se laisser emporter et Rùben secoua la tête de gauche à droite doucement. « Il n'y a pas de problèmes ne t'en fais pas. Tu as toujours été ainsi. Et puis, en quelques sortes ce n'est pas une mauvaise chose d'être passionnée. » fit-il raisonnablement. Il l'écouta continuer, dire que cuisiner la détends souvent le soir et que comme Yong était souvent en déplacement par son travail, et bien elle cuisinait toujours trop pour elle. Elle s'étonna même de ce que sa mère ne lui faisait pas elle-même de petits plats à rapporter chez lui et ponctua ses mots par un doux sourire qui fit plus de mal à Rùben que de bien dans son for intérieur en constatant que même son sourire n'avait en rien changé à ce qu'il avait été. A ces mots, Rùben déclara après s'être repris quelques secondes : « Oh, mais elle m'en fait parfois. Je vais parfois la voir, souvent le weekend. Je ramène un ou deux petits plats et bien sûr je mange avec elle le soir. Elle cuisine souvent trop aussi... Pensant sans doute que mon père est toujours là. » Une ombre furtive passa dans son regard l'espace d'un instant mais disparue bien vite. « Néanmoins, je suis particulièrement occupé ces temps-ci avec le boulot et je n'ai pas beaucoup l'occasion d'aller lui rendre visite. C'est pourquoi l'état de mon frigo laisse à désirer... » Rùben n'avait pas suspecté un tel désarroi et tristesse envahir la voix de la jeune femme lorsqu'elle sut qu'il n'avait jamais ô grand jamais parler à qui que ce soit de leur rupture, même sa famille. Il tourna la tête vers elle mais ce n'était pas nécessaire car il sentait au ton de sa voix combien elle était touchée, chamboulée plutôt. Il détourna rapidement le regard alors qu'elle lui disait combien elle était désolée, qu'il aurait pu en parler et qu'elle ne lui en aurait pas voulu s'il l'avait fait... Que cela lui prouvait simplement combien il était un homme fabuleux. A une époque, s'entendre qualifier d'homme fabuleux lui aurait fait grandement plaisir et l'aurait comblé. Là, il n'aurait su dire comment il se sentait. Il avait en tous les cas un sentiment horrible de vide au fond de lui, ce même sentiment qui l'habitait depuis deux ans. « J'aurai pu oui... Ça n'aurait rien changé hélas. A quoi bon répéter à mon entourage ce qu'il s'était passé ? Cela n'aurait rien changé à part rendre la douleur plus réel. Se venger ainsi n'aurait servi à rien. Qui plus est je n'aurai pu en parler. » Il essayait de parler avec une voix neutre, impersonnelle mais il se rendait compte en lui-même qu'il lui était plus difficile de conserver ce ton neutre qu'il avait toujours emprunté avec les autres personnes en leur disant que lui et Shana avait rompu. Toute neutralité l'avait quitté. La chose la plus surprenante qui survint aujourd'hui fut lorsqu'elle se jeta sur lui pour l'enlacer dans une étreinte on ne peut plus amicale et fraternel il ne s'en trompa pas. Le moins que l'on puisse dire c'était que ce genre de démonstrations sentimentales étaient encore un peu trop tôt pour lui. Rùben sentit son corps se raidir un peu devant l'étreinte de Shana qui venait s'excuser incessamment au travers d'une voix qui trahissait son émotion. Ne sachant trop que faire et un peu mal à l'aise, il tapota légèrement son dos puis, finit par lui parler... Il lui faudrait sans doute du temps avant de pouvoir la tenir dans ses bras sans que des pensées de leurs précédentes étreintes ne viennent perturber son esprit. « Je... Je ne crois pas être prêt à de telles... démonstrations physiques... » Afin de recouvrer au mieux ses esprits pour pouvoir lui répondre quelque chose, ou s'expliquer sur quelque chose qui pesait encore lourd sur sa conscience, il se détacha lentement et ajouta. « … Peut-être pas si fabuleux que cela car si je me souviens bien, j'ai dit des choses moi aussi que j'ai par la suite regretté. Le passé est le passé, mais... Sur le coup de la colère, j'ai dit n'avoir pas toujours été loyal avec toi moi non plus. Je m'en souviens comme si c'était hier. » Il se tut pendant un instant, entretenant le suspens. Il baissa les yeux légèrement sur le bord de la table en face de lui. « J'ai menti. » Pendant quelques secondes, une émotion qu'il ne soupçonna pas se noua dans sa gorge avant qu'il ne la repousse de toutes ses forces et qu'il ne se reprenne. « Quoiqu'il en soit, j'espère que... Enfin, Yong saura te rendre aussi heureuse sinon plus que tu l'as été avec moi... » Sa voix se termina en murmure à peine audible. C'était une chose de souhaiter à son ex d'être heureuse avec un autre homme, c'en était une autre de lui souhaiter et de reconnaître qu'eventuellement elle pourrait être plus heureuse avec avec son petit-ami actuel qu'elle ne l'avait été avec lui-même. Soudainement, sous le coup d'une lourde émotion, il se leva brusquement. « Je ferai mieux de m'en aller... Merci pour le café, merci pour... Pour les petits plats, j'en mangerai un ce soir c'est promis, je te dirai ce que j'en ai pensé... Merci de m'avoir invité quelques temps chez toi, j'espère qu'il y aura d'autres occasions. » Enfin, il se força à rencontrer son regard et esquissa un petit sourire tout en s'étant un peu mieux ressaisi. 1230 mots. Joyeux Noël ! code by Silver Lungs |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] Jeu 25 Déc - 12:57 | |
| Shana ∞ Rùben Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... Cela avait beau faire deux ans que les faits s'étaient déroulés, elle ne s'y faisait pas. Malgré le fait qu'elle avait construit une nouvelle histoire avec Yong Woo, Shana se trouvait prisonnière de ce passé. Elle ne pouvait l'oublier, d'autant plus face à cet homme. Elle voulait croire qu'un meilleur avenir pouvait s'offrir à elle. Elle l'espérait du plus profond de son coeur tant le contraire ne pourrait que l'attrister. Il était son plus lourd regret. Elle s'en voulait tellement de l'avoir blessé, d'avoir bafoué sa confiance, de s'être infligé une telle douleur, une telle blessure pour rien au final. Joaquin aurait dû n'être que son cousin. Elle s'était efforcée à le voir ainsi, bafouant au fond de son coeur dans une boite de Pandore, ce sentiment qui était né en elle lorsqu'elle était encore une jeune adolescente. Le lien de famille l'avait intimé dans cette pensée et elle avait fini par modifier ce sentiment pour une affection sincère et profonde sans ressentir la moindre jalousie envers celles qui partageaient la couche de son cousin. Au contraire, elle s'était rapprochée de Ruben par amitié, sensible à sa douceur de caractère et à l'aisance avec laquelle il la faisait rire. Il avait été si plein de vie, si optimiste dans l'âme et si doux. Cela ne pouvait que l'affliger de l'avoir plongé dans une telle tristesse, douleur. Elle avait du mal à l'accepter. Ce n'était pas simple pour elle. Cela lui crevait le coeur, lui renvoyait cette douleur qu'elle éprouvait d'avoir trahi sa confiance, de l'avoir blessé alors qu'il n'avait nullement mérité tout cela. Elle ne pouvait modifier le passé. Elle en avait conscience, mais si seulement elle aurait pu lui éviter cela, sans doute qu'elle aurait pu tuer pour cela. Submergée par cette émotion qui l'étreignait, elle l'avait prise dans ses bras, par magnétisme. De nature tactile, elle s'exprimait plus facilement par des étreintes que des mots. Sans doute était-ce idiot de sa part de penser que cela pourrait soulager Ruben ? Sans doute comme elle le sentit se raidir à son action. Seulement, elle n'avait pu s'empêcher, elle était tant accablée par des regrets. Ces regrets qui avaient tant assombri ses pensées durant ces deux années avant que Yong Woo ne lui apporte ce bol d'air nécessaire. Elle respirait difficilement, la gorgée serrée par ces sanglots qu'elle ne maitrisait plus. Les derniers mots de Ruben s'infiltraient dans son esprit. Cela n'aurait rien changé, pire le dire à haute voix aurait rendu la douleur encore plus profonde. Cela ne pouvait que l'atteindre, l'émouvoir. Elle se sentait si mal. Si seulement, elle avait été dans son état normal ce soir là, rien de tout cela ne se serait passé. Elle avait pris conscience que ce soir-là, elle avait été droguée par cet homme qui avait voulu la séduire. Sans doute l'aurait-il violé, si Joaquin ne l'avait pas sauvé. Elle n'osait à peine l'imaginer tant elle avait déjà pas mal d'éléments bouleversants à traiter pour cette soirée où toute sa vie avait bouleversé. Si seulement, elle avait pu écarter Ruben de tout cela. Si seulement, elle avait pu trouver un moyen de lui en parler, le suppliait de lui pardonner, de lui offrir une seconde chance. Peut être que leur présent aurait été différent, mais elle s'était sentie immonde après cette nuit, ne méritant pas la douceur, l'affection de cet homme qu'elle avait trahies. Seulement, cela elle ne pouvait que le garder en elle. L'exprimer à haute voix ne pourrait que rendre leur rencontre d'autant plus difficile autant l'un que pour l'autre. Elle ne pouvait donc que s'excuser inlassablement. Sans doute que ces paroles ne procureraient aucun réconfort à l'Hispanique, mais c'était le seul moyen à sa portée qu'elle disposait. Elle ne savait pas comment agir autrement que par ce qu'elle avait toujours fait jusqu'à ce jour. Elle sentait une des mains de son ex-fiancé tapoter légèrement son dos avant de prendre la parole. Dans une voix fébrile, il lui murmura qu'il n'était pas prêt à de telles démonstrations physiques. Ces mots la fit se mordre la lèvre, honteuse, gênée également. Ils lui faisaient prendre conscience qu'elle était allée trop loin. « Pardon... » Souffla-t-elle dans une voix éteinte alors qu'elle baissait le regard, mal à l'aise. Elle l'écouta poursuivre. Il lui murmura qu'il n'était peut-être pas si fabuleux que cela, car s'il se souvenait bien, il lui avait également dit des choses qu'il avait par la suite regrettées. Le passé étant ce qu'il était, mais sur le coup de la colère, il lui avait menti et s'en souvenait cruellement. Elle le savait. Inconsciemment, elle l'avait su. C'est pour cela qu'elle le laissa la repousser plus fortement sans dire le moindre mot. Cela la blessait indirectement d'être repoussé de la sorte, mais elle avait elle-même agi de la sorte par le passé, submergée par cette culpabilité. Elle demeura silencieuse, tâchant de reprendre ses émotions, stopper ces larmes qui s'échouaient de nouveau sur ses joues. Quoi qu'il en soit, il espérait que Yong Woo saurait la rendre aussi heureuse, si ce n'est plus que lorsqu'elle avait été avec lui. Ces mots ne purent que la troubler alors qu'elle le voyait se lever vivement. Il était évident que cela lui faisait du mal de dire cela. Elle inspira profondément en venant l'observer, le regard brillant. Cela la rendait triste de l'avoir tant blessé, qu'il soit encore si cruellement triste à l'heure d'aujourd'hui. Elle ne pouvait que s'accabler de cela, se sentir cruellement responsable de tout cela. Elle ne faisait que remuer le couteau dans la plaie. Indirectement, elle voyait bien que le passé n'était pas encore enterré. Autant pour lui que pour elle. Il lui murmura qu'il ferait mieux de s'en aller. Il la remerciait pour le café et également pour les petits plats. Il lui promettait d'en manger un ce soir et de lui dire ce qu'il en avait pensé. Il la remerciait de l'avoir invité quelque temps chez elle, en espérant qu'il y aurait d'autres occasions. Il s'efforça de venir la regarder, lui offrir un sourire. Un sourire forcé qui ne put que la troubler d'autant plus alors qu'elle lui offrait un sourire tendre en réponse. « Je comprends... » Souffla-t-elle alors qu'elle venait se lever à son tour pour lui faire face. Elle n'était plus très à l'aise. Sans doute avaient-ils trop remué le couteau dans la plaie autant dans celle de l'Hispanique que la sienne. « Merci d'avoir bien voulu me revoir, me parler et m'écouter. N'hésite pas à revenir si tu le souhaites ou si tu veux parler... Ma porte te sera toujours grande ouverte... » Que pouvait-elle dire de plus qu'elle ne lui avait pas déjà dit ? Il la connaissait... « J'espère qu'on pourra redevenir ami... Un jour... J'attendrai patiemment ce jour... » Elle l'avait toujours été après tout. Elle lui souriait donc tendrement en venant lui tendre les différents plats. « Si jamais tu en veux d'autres, n'hésite pas. Comme je te l'ai dit, je n’ai jamais pris le pli de faire à manger que pour deux ou un... alors il me reste énormément de reste sur les bras. Autant que ça te profite vu que je sais que tu dois avec une vie bien intensive avec le métier que tu fais. »Elle le laissa prendre les plats avant de venir serrer ses bras autour de sa poitrine, quelque peu gênée. Elle se décala pour le laisser passer et quitter l'appartement. Elle sentait son cœur et sa poitrine lourds, elle avait les phalanges qui tremblaient légèrement d'émotions. Finalement, cette discussion avait fait ressortir bon nombre de ses démons. Elle savait que réparer ses erreurs ne serait pas aussi simple. Elle espérait juste que cela ne serait irréparable. Elle ne pourrait pas le supporter. --- FIN --- PS : Joyeux Noël à toi aussi ! Je suppose qu'on clôture à mon message é.é ? code by Silver Lungs |
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| | | | (fini) Quand l'amertume et les regrets se heurtent à la réalité... [Fe Shana ] | |
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