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 You again !

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MessageSujet: You again !    You again !  Icon_minitimeMar 21 Oct - 22:44

You again !
Aika Wada ∞ James Douglas


Ce cours extrêmement tendu l’aura été moins sur la fin, car beaucoup plus silencieux. Du moins, mes élèves se sont mis à poser plus de questions et obtenu des réponses. Je ne dis pas que l’élève qui n’a pas l’air d’être la mienne a été trop sévère, mais que le manque de respect n’est pas toléré par ma petite personne, j’estime avoir le même droit que tout le monde sur ce point, qu’il s’agisse de sang ou non d’ailleurs, même si j’affectionne particulièrement les sangs purs, je ne peux pas nier que la plupart sont cruels et complètement dénués de bon sens quand ils entendent parler de sang. Je fais partie de ceux-là, je dois le nier au mieux, et j’y parviens assez bien, masquant peut-être ma véritable nature profondément changée par mon expérience personnelle. Peu importe, durant ce cours, j’ai appris à mes élèves qu’il y avait une limite à ne pas dépasser et qu’elle était beaucoup plus laxiste que la plupart de mes collègues, ce qui est relativement appréciable si j’en juge par les sourires, autant que par celui lancé par l’inconnue qui me donne un papier avant de s’éclipser et de claquer la porte. Quelle charmante petite !

Son petit mot ne me fait pas sourciller, si elle sait qui je suis, elle a toutes les raisons d’agir de la sorte, mais elle ne sait pas non plus qu’elle doit me craindre. J’agis plus en finesse. Nous ne sommes plus dans un monde où les sangs purs sont traqués injustement pour des crimes commis par leurs parents, qui pourrait dire que je suis fils de mangemorts et que j’en suis un par conséquent, sans avoir à user ni de mes mains, ni de ma baguette pour ôter la vie ? Je souris. Mes démons sont peut-être toujours présents et mes peurs bien réelles, mais ce n’est pas une gamine qui va faire s’écrouler le fort. Je m’en persuade du mieux que je peux et poursuis mon cours en précisant que ce comportement était à prohiber, car les multiples chances données ne le seront pas une seconde fois. Ainsi, cette élève agaçante qui avait décidé de perturber mon cours gratuitement était repartie tout aussi troublante et désinvolte qu’à l’origine, une chose qui n’aurait pas dû se produire si elle était aussi intègre qu’elle a l’air de vouloir le faire croire.

La journée s’est déroulée correctement, si bien que je venais presque à regretter ce trouble fait. Mais que voulez-vous, je suis un adepte du calme et de cette paix bien méritée après un début de journée qui s’annonçait plutôt dynamique. Je soupire et me promène toujours avec ma tasse de café, un journal, des copies destinées à me renseigner plus sur mes élèves que sur leurs compétences et mon sac qui contient toute sorte de choses, notamment un sortilège de protection pour que personne si ce n’est moi ne puisse y avoir accès. Je souris et me dirige vers les escaliers, tandis que je les descends, je croise l’élève qui m’a laissé ce petit mot. J’hésite une fraction de seconde, mais la double sans lui prêter attention, même si ma curiosité est piquée à vif, je me dois de rester professionnel et digne de confiance. Qu’elle dise ce qu’elle veut, je n’ai fait que répondre à ses insubordinations.

Elle mérite que je m’y intéresse, mais je n’ai aucune envie de le lui faire savoir et c’est avec un sourire et une tasse de café que je traverse sans la moindre encombre pour me rendre plus loin, m’asseoir dans un jardin pour apprécier la solitude des lieux et me plonger à la lecture de ces papiers. Aucun élève sensé ne se promène à cette heure, sauf elle. Est-elle la fille d’un professeur ou de quelqu’un de haut placé ? C’est une idée qui me traverse, car je me le serais permis à son âge si on m’avait donné la chance de pouvoir le faire… si j’étais le fils d’un illustre sang pur, mais ça n’est pas le cas aux yeux de mes compères, je ne suis qu’un né moldu qui a été adopté par des sangs mêlés. Peu importe, ça ne me regarde pas, je ne devrais pas me montrer si épris de cette petite, puisqu’elle n’est pas digne de confiance, non, bien pire que cela. Je peux concevoir que l’on s’amuse, mais que l’on boit trop et finisse dans les bras de n’importe qui, soit elle ne sait pas avec qui sortir et fait confiance aux mauvaises personnes, soit elle est terriblement dévergondés et dans les deux cas, ça ne me satisfait pas du tout de l’apprendre. Je feuillette le livre pour préparer le programme de lundi prochain, essayant de garder un rythme qui changera sûrement à mesure que l’année progressera elle aussi et mon cours aussi est susceptible d’être modifié, mais il sera au moins déjà préparé sur une base dont moi seul aie le secret. J’ai fait mon petit effet, sans avoir à présenter la même chose à tous mes élèves pour autant, cela se fera de sorte à ne pas avoir de fuites et de triches, car j’y suis habitué, j’ai moi-même été un petit idiot trop imbu, bien que je n’ai jamais eu vraiment à tricher… je ne prétends pas être plus intelligent, loin de là, simplement, j’avais quelques facilités dont j’usais plutôt que d’enfreindre des règles, c’était beaucoup plus méritant et suscitait le respect de mes camarades, notamment en cours de défenses, puisque quiconque osait me traiter de tête d’ampoule devait subir mon châtiment. Je ne suis pas cela, je suis juste assez intelligent pour m’intéresser aux matières importantes pour mon avenir et inspirer respect ou crainte, à choisir je préfère la première solution, car la seconde me rappellerait bien trop le règne d’un certain voldemort et qu’il a pris fin subitement, aboutissant par une mort certaine. La crainte est un outil utile, qui doit s’allier avec le respect. Exactement comme je le fais avec mes élèves, sans menaces de mort, c’est plausible non ?
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Aika Wada
Aika Wada
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeDim 26 Oct - 14:18

You again ! - James



La tranquillité de la bibliothèque était vraiment apaisante. J’étais arrivée en début d’après-midi, après que j’eus déjeuner (repas très important pour tenir jusqu’à la fin de la journée). Et depuis, je m’étais terrée dans un coin, entourée de divers bouquins d’Arithmancie, mais aussi de droit, car j’avais décidé de travailler ces deux matières, en particulier la première. En raison de certains évènement du début de la matinée auxquels j’avais tenté tant bien que mal de ne plus prêter attention, j’étais évidemment arrivée en retard à mon premier cours d’Arithmancie. À mon plus grand soulagement, l’enseignant ne m’en tint pas rigueur. Je n’avais même pas eu à lui raconter tous les détails. Il m’avait même avoué que lui même avait eu quelques difficultés à se repérer au sein de l’université lors de ses premières visites. C’était une excellente nouvelle, qui m’avait grandement remontée le moral, car j’étais presque certaine que mon professeur allait m’en vouloir pour ce très grand retard dès le premier jour. Je ne le connaissais pas vraiment, après tout, ce n’était que notre premier cours ensemble, et je ne pouvais donc pas deviner s’il était réellement un enseignant tout à fait sympathique, ou si mon nom de famille y était pour quelque chose. Parce que, évidemment, aussi méfiante que je l’étais concernant la gentillesse spontanée des gens autour de moi, je ne pouvais m’empêcher de me poser cette question. Non pas que cela avait une très grande importance dans les faits. Mais j’aimais bien être au courant de ce genre de petits détails. Enfin. Dans tous les cas, l’enseignant ne s’était pas gêné pour nous rajouter une bonne dose de devoirs.

Ce fut donc très calmement que la journée passa, et la nuit finit par tomber. Il arrivait souvent que je ne remarque pas cela lorsque j’étais prise par mon travail, et c’était le cas également ce jour là. Il était très tard lorsque la bibliothécaire remarqua enfin ma présence. D’ailleurs, l’heure de fermeture était depuis longtemps dépassée, et elle fut très étonnée de me trouver encore en train de travailler. Elle me demanda instamment de quitter l’endroit, non sans quelques remontrances, auxquelles je ne répondis qu’en levant les yeux au ciel. Était-ce de ma faute si elle avait oublié de vérifier les moindres recoins de la bibliothèque ? C’était le travail pour lequel elle était payée pourtant. Je soupirais lourdement, avant d’entamer la descente depuis le sixième étage du bâtiment de l’université jusqu’au rez-de-chaussé, dans la joie et la bonne humeur bien sûr, un livre sous une main et mon Thermos de café dans l’autre. Descendre les escaliers m’était bien plus aisé que de les gravir. Il fallait simplement faire attention à ne pas louper une marche, pour éviter de les dévaler autrement que sur mes deux pieds.

L’université semblait bien plus sereine à la tombée de la nuit. Je ne croisais personne, et d’ailleurs, je n’espérais croiser personne sur mon chemin à cette heure-ci. Les murs du bâtiment pouvaient d’ailleurs paraître bien effrayants. Toutefois, je ne m’en préoccupais pas. Après tout, j’étais une sorcière, et ma baguette était toujours à portée de main. Dans le cas où j’aurais besoin de m’en servir, je pouvais être aussi rapide qu’un Auror (du moins, presque aussi rapide). Dépassant le troisième étage, me dirigeant toujours plus bas, je ne tardais pas à me rendre compte que quelqu’un se trouvait derrière moi. Dans des escaliers relativement peu éclairés pendant la nuit, l’apparition d’un individu dans mon dos était bien peu rassurante, et je resserrais mon livre et mon Thermos dans mes mains, un peu plus crispées. Celui que je reconnus être un homme, au vu de sa stature, me doubla, tête haute et sourire sur son visage. Je manquais de lâcher un juron à son encontre pour m’avoir troublé de la sorte, puis m’avoir fait peur. Mais je manquais définitivement l’occasion, puisque l’individu en question fila à la vitesse d’un Éclair de Feu, laissant comme seul souvenir de sa présence un courant d’air glacé. Cependant, malgré la rapidité à laquelle il m’avait doublé, je reconnus définitivement cet homme. Comment ne pas reconnaître ce sourire dédaigneux, cette démarche décontractée, et surtout, cet eau de Cologne que j’arrivais à sentir en continuant mon chemin dans son sillon ? Je serrais les dents, peu ravie de cette  rencontre nocturne. Si j’avais pu, je lui aurais à nouveau dit ses quatre vérités, à ce professeur Douglas. Il était tout bonnement insupportable ! Pourquoi m’était-il donné de le croiser à nouveau à l’université, et à cette heure tardive ? La probabilité que nous nous croisions était relativement mince, sachant que je m’étais promise de ne plus prendre le risque de monter à son étage, après les événements du début de la matinée.

Au bout de quelques secondes de marche, je parvins finalement à la sortie du bâtiment, me retrouvant dans les magnifiques jardins de Heartwood University. Je me stoppais un instant, afin de contempler les environs d’un regard nouveau. Ce n’était pas souvent que j’avais l’opportunité de voir l’université aussi calme, et à la lumière de la nuit. Alors il fallait bien que je profite un peu du paysage. Cependant, je fus bien vite arrachée à ma contemplation en tombant sur un petit détail, qui dénotait de tout le reste. L’enseignant de métamorphose était installé sur l’un des nombreux bancs installés un peu partout dans les jardins, un livre en main, ainsi que quelques papiers autour de lui. Je fronçais les sourcils, me remémorant à nouveau notre rencontre de la matinée, mais aussi celle dans la cage d’escalier il y avait de cela quelques minutes à peine. Et entre les deux, c’était la plus récente qui l’emportait. J’avais beau être un peu (mais vraiment très peu) reconnaissante de m’avoir donné l’opportunité de quitter son cours, je n’appréciais pas vraiment que l’on me fasse peur. Et puis d’ailleurs, pourquoi est-ce qu’il se promenait dans l’université à cette heure-ci de la nuit ? Tout était étrange, lorsqu’il s’agissait de lui. Devais-je le laisser s’en tirer à si bon compte, et l’ignorer comme lui même l’avait fait précédemment ? J’étais bien trop rancunière pour ne pas tenter quelque chose pour l’énerver. Son sourire, dont il ne semblait jamais se défaire, me paraissait un brin dérangeant, surtout connaissant à présent sa nature résolument égocentrique. Mais d’un autre côté, je ne pouvais pas m’attaquer un professeur ; après tout, je n’étais qu’une étudiante. Ce mince champ d’action était affreusement frustrant.

Un nouveau soupir s’échappa de mes lèvres, et je décidais de continuer ma route, faisant abstraction de toute mon animosité envers cet individu, confortablement installé dans les jardins de l’université. Si c’était possible. Non, cela n’était absolument pas possible, puisque je décidais de me stopper en face de lui, une mine contrariée dessinée sur le visage. « Ça vous amuse de faire peur aux étudiants, en vous promenant aussi silencieusement qu’un vampire dans les couloirs à cette heure avancée de la nuit ? » l’accusais-je calmement, en fronçant les sourcils, « on pourrait croire que vous avez de mauvaises intentions, professeur Douglas. Ou bien ne s’agit-il que d’une impression ? » Non, définitivement, je ne pouvais pas le laisser s’en tirer aussi facilement de s’être faufilé dans mon dos et de m’avoir effrayé par la même occasion. Et d’ailleurs, qu’est-ce qu’il faisait aussi dehors aussi tard ? C’était définitivement étrange.

HS:
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeMar 28 Oct - 23:23

You again !
Aika Wada ∞ James Douglas


Le repos est un terme que certaines personnes ne peuvent concevoir. J’ai eu cette sensation étrange de le ressentir chez mademoiselle Wada quand je l’ai dépassé dans les escaliers. Mon intention n’était pas de l’effrayer, mais soit, ce n’est pas plus mal, que fait-elle à cette heure encore à l’université ? N’a-t-elle pas un domicile à gagner ? Ou est-elle si studieuse ? Loin de moi cette pensée qu’elle ne l’est pas, mais je n’ai pas eu cette impression lors de notre première rencontre, ni de la dernière. Son arrogance est-elle qu’elle occulte tout le reste au point de n’en être pas vue à sa juste valeur, ce qui est bien dommage, car je ne doute pas qu’en sa qualité de sang pur, elle ait des compétences que d’autres n’ont pas. Cela dit, j’ai eu le plaisir de constater que le sang ne fait pas la différence lorsqu’il s’agit de succès et de talent, puisque bons nombres de né moldus et de sang mêlé m’ont étonnés à ce sujet même. Mes meilleurs élèves le sont, c’est peu dire. C’est également regrettable que ceux qui pourraient user de leurs connaissances, ayant toujours vécu dans des lieux magiques, se reposent sur leurs acquis plutôt que de les faire évoluer.

Ainsi, plongé dans mes affaires à la recherche de notes pour établir quelques cours supplémentaires et pouvoir grappiller quelques secondes, voir minutes sur mon temps libre, j’entends la douce et mélodieuse voix de cette élève que j’ai jugée sévèrement. J’avais pourtant fait preuve de maturité et professionnalisme en la laissant agir à sa guise, plutôt qu’en la sommant de quitter le cours, directement. Et voilà qu’elle profite encore de la situation. Un sourcil arqué, un regard dubitatif, je croise mes bras et soupire en éclairant les lieux d’un coup de baguette pour distinguer son charmant visage. J’aurais au moins ce réconfort d’avoir droit à une moue contrariée. Mon sourire reprend rapidement le dessus tandis que j’aiguise ma réponse silencieusement. Puis, je fends cette absence de bruit volontairement, remettant en ordre certaines copies.

« Mademoiselle Wada, que me vaut l’honneur ? En tant que professeurs, me semble-t-il, j’ai le droit de me promener à toute heure dans les parages, ce qui n’est pas votre cas. Je pourrais donc vous retourner la question. Mais pour vous prouver ma bonne foi, je remettais de l’ordre et m’avançais sur mes cours, suis-je mal intentionné à votre avis ? »

Son ton suffisant ne m’impressionne pas, il provoque en mois certains frissons que je ne peux réprimander, laissant simplement le temps devenir responsable à la place de cet engouement qu’elle est venue provoquer. Les débats nocturnes ne sont clairement pas ma tasse de thé, mais lorsqu’il s’agit d’Aika Wada, je ne peux m’empêcher d’avoir ce sourire qui l’agace tant. C’est une réciprocité amusante et intéressante dans la mesure où malgré ses quelques défauts, je ne la jugerais pas. J’ai cet avantage d’avoir appris il y a longtemps que tout peut basculer d’une seconde à l’autre sans que l’on ne puisse rien y faire. Je n’ai pas oublié sa petite leçon, ce papier déposé sur mon bureau, mais lui demander ce qu’il en est serait une preuve de faiblesse de ma part. Même si j’en meurs d’envie, je ne suis pas aussi curieux pour risquer ma propre carrière et ma couverture qui plus est.

« Que me vaut le plaisir de votre visite nocturne mademoiselle, n’avez-vous pas mieux à faire ? Vous devriez être couchée à cette heure, il me semble que demain est une autre journée de cours. Ce sont-ils bien passés aujourd’hui ? »

À l’exception de notre altercation qui n’en était pas vraiment une, bien entendu. Je ne peux qu’essayer aussi ardemment que possible de la convaincre que ma personnalité n’entrave en rien la qualité de mes cours, autant qu’elle ne risque pas non plus d’entacher ma réputation. Je suis peut-être sûr de mes capacités, mais cela ne m’empêche pas de reconnaître mes torts quand il y en a. Ce que l’on ne peut pas dire d’elle. La jeunesse est parfois responsable de bons nombres d’erreurs… c’est fort regrettable. Puis-je lui retourner ses soupçons ? Ce serait puéril de ma part. Les obligations du professeur que je suis me rendent bien sage. J’aurais aimé pouvoir lui donner une bonne leçon, mais plus je lui témoignerais de l’intérêt et plus elle se sentira en confiance. Je préfère de loin passer pour le professeur conciliant que je suis quitte à être une victime plutôt que de laisser ma fierté prendre le dessus et que l’élève se fasse passer pour ce qu’elle n’est pas, elle. Qui des deux agace l’autre injustement ? Si ma méthode ne lui convenait pas, pourquoi devrais-je la changer, pour une seule élève qui a su l’ouvrir ? Ce n’est résolument pas mon genre de me faire marcher sur les pieds. Après la journée éprouvante que j’ai eu à animer ce cours sans encombre après son absence, j’ai droit à un minimum de reconnaissance. J’ai su les captiver sans user de rien d’autre que ma petite personne et mes connaissances, est-ce un crime que de vouloir changer de méthode ? Je savais les Asiatiques très traditionalistes, mais je ne les pensais pas si fermés, cela m’étonne. Sans doute parce que c’est un sang pur, j’avoue avoir eu cette particularité dans ma jeunesse, bien vite freinée par d’autres évènements cela dit, et je ne le lui souhaite pas, non, pas ça du moins.

« J’espère que ma compagnie vous est agréable, puisque mes obligations vont me conduire à vous ramener mademoiselle. Ce serait indigne de ma personne de ne laisser une jeune étudiante traverser les quartiers de nuit, aussi sûre que soit cette ville, je doute qu’il n’y ait que des gens aussi bien intentionnés que moi »

Puisque le côté narcissique de ma personnalité semble la rebuter, j’en use plus que de coutume, cela m’amuse fortement. Je rassemble mes affaires d’un coup de baguette, récupérant mon sac sur une de mes épaules avant de me dresser finalement devant elle. Je suis bien plus grand et bien plus épais, j’espère au moins ne pas avoir cette immense joie –ironie quand tu nous tiens- d’avoir d’autres étiquettes collées dans le dos uniquement par mon aspect physique. Je ne me suis jamais servi de la force contre une femme, peu importe la situation. Que l’on ne me traite pas non plus de pervers, mon intention est plus de la ramener chez elle saine et sauve que de lui faire peur véritablement cette fois. J’ai eu le déplaisir de constater que Miss Wada appréciait le danger. Je ne lui ferais pas ce plaisir.
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeDim 2 Nov - 20:01

You again ! - James



Peut-être aurais-je dû passer outre mes sentiments négatifs à l’égard de l’enseignant, et continuer ma route sans accorder aucune attention à sa présence. Si je n’étais pas aussi impulsive, cette option m’aurait paru être la meilleure. Et à cet instant, je ne me serais pas retrouvée coincée avec cet être narcissique et imbu de lui-même, à nouveau en train de jouter verbalement. Le monde pouvait être refait entièrement à coup de ‘si’ et de ‘peut-être’, et ce n’était résolument dans mon tempérament de passer sans rien dire. De l’arrogance ? C’était possible, du moins, aux yeux de ceux qui m’entendaient parler de la sorte. J’aurais plutôt décrit ce trait de caractère comme de la spontanéité, de la fougue. Tel un feu incontrôlable, il était impossible de m’arrêter si je souhaitais quelque chose. Malgré le fait que j’aurais préféré être sur le chemin du retour, c’était tout de même en face du professeur Douglas que je m’étais finalement retrouvée. Ledit professeur sortit sa baguette magique. À la vue de ce mouvement de sa part, je ne pus m’empêcher de reculer d’un pas, au cas où. Après tout, je ne savais pas de quoi il était capable et surtout, quelles étaient ses intentions. Ma main libre bifurqua vers la poche où se trouvait mon instrument de combat. La tension dans mes épaules se relâcha un brin lorsque je m’aperçus que le brun n’avait fait que lancer un simple sortilège de lumière. Je plissais un instant les yeux, devant l’apparition de cette source de lumière inattendue, le temps de m’habituer. « Allez-y, aveuglez-moi aussi ! Je ne vous dirais rien » marmonnais-je, mécontente, « vous aviez un petit doute sur mon identité peut-être ? Ou bien attendiez-vous quelqu’un d’autre ? » Je resserrais le Thermos dans ma main, me préparant mentalement à ce qu’il avait à me répondre.

L’enseignant ne se départit pas de son sourire, ce dernier ne faisant que s’accentuer en me reconnaissant. D’ailleurs, je ne fus pas étonnée d’entendre qu’il connaissais à présent mon nom. Quelqu’un avait dû l’en informer. Après tout, je faisais partie d’une famille de sang-pur, et j’étais moi-même une sang-pure : alors il fallait avouer qu’une certaine renommée me précédait. Il fit remarquer que lui avait effectivement le droit de se promener à n’importe quelle heure qu’il souhaitait, contrairement à moi, et il pouvait donc me retourner la question. Il finit toutefois par me répondre qu’il remettait de l’ordre et s’avançait dans ses cours, des activités toutes deux sans aucun doute ennuyeuses d’après moi. Mais bon, il avait choisi d’être enseignant, alors c’était bien son travail. Je levais les yeux au ciel, peu impressionnée par ses sous-entendus. « Dans le noir ? Vous vous occupez de la paperasse, dans le noir. Alors effectivement, on peut se demander ce que vous êtes réellement en train de faire. Et figurez-vous que j’étais en train d’étudier à la bibliothèque » me justifiais-je finalement, lui adressant un mince sourire, comme si je l’invitais à venir vérifier la véracité de mes propos, « vous pourrez demander à la bibliothécaire si cela vous amuse, et elle se fera sûrement une joie de vous répondre. »

Je passais ma main libre dans mes cheveux, les ébouriffant un peu. Je n’étais absolument pas nerveuse d’être à nouveau confrontée à cette individu. Si j’avais été nerveuse précédemment, lors de son cours, bien que je ne l’avais pas montré, c’était parce que je savais au fond de moi que ma place n’était pas là-bas, et que j’avais quelque chose à me reprocher. Mais à présent, plus rien ne pouvait ébranler ma confiance, et c’était naturellement que je répondais à mon interlocuteur. Seule un élément continuait encore de me troubler : ses yeux couleur émeraude. Je n’avais pas passé mon temps à ressasser les événements de la matinée, que j’avais décidée d’oublier dans un coin de ma tête. Cependant, en ayant l’occasion de voir à nouveau son regard, je souhaitais me souvenir de cet homme. Ce dernier s’interrogea sur la raison de ma visite, et si je n’avais pas mieux à faire que de venir le voir. Il fit remarquer que j’aurais dû être couchée à cette heure-ci, puisque j’avais cours le lendemain. D’ailleurs, à ma surprise, il me demanda comment s’étaient déroulés ceux de cette journée. Je dissimulais mon étonnement en fronçant les sourcils. « Je m’apprêtais à rentrer tranquillement chez moi, lorsque vous êtes apparu dans mon dos, et vous avez pris un malin plaisir à me faire peur. N’est-ce pas une bonne raison pour venir vous voir ? » répliquais-je sur un ton suffisant, peu heureuse de me remémorer cette rencontre. « Si vous pensez que les étudiants sont déjà dans leur lit à cette heure de la nuit, vous êtes bien naïf, professeur. Ceux qui ne sont pas en train de s’amuser à l’extérieur préparent encore leurs devoirs pour demain. » C’était la stricte vérité. Et s’il ne s’en doutait pas, cela signifiait qu’il était bien ignorant pour un professeur, et qu’il n’avait pas profité de ses années d’études pour faire de même. Ou peut-être que le régime d’un enseignant de son âge lui imposait de se coucher tôt ? Pourtant, il ne semblait pas si vieux, en apparence. « En ce qui concerne mes cours, ils se sont parfaitement bien déroulés. J’ai la chance d’avoir un merveilleux enseignant en Arithmancie », et encore plus de chance de ne pas vous avoir, pensais-je. Je feignis un sourire bien intentionné, qui devait plutôt me donner un air moqueur, faisant deviner mes pensées à l’homme. De toute façon, ce n’était pas comme s’il ne se doutait pas de mon opinion à son sujet. Son seul doute devait résolument se concentrer sur le petit mot que je lui avais laissé, alors que je sortais de sa salle de classe. Mon coup de bluff, que je devais absolument utiliser à bon escient.

Finalement, le professeur Douglas se sentit obligé - par je en sais quelle obligation - de me raccompagner. Aussitôt qu’il avait émis ce souhait, d’un coup de baguette, il rangea ses affaires étalées. Sac sur son épaule, le brun se leva de son banc, ses lèvres toujours étirées. « Vous ? Bien intentionné ? » m’exclamais-je presque instantanément, en reculant de quelques pas. La différence de taille entre nous était flagrante, et je n’étais pas certaine de faire le poids physiquement face à cet individu. Toutefois, il me restait toujours de grandes chances en utilisant la magie. « Il est absolument hors de question que vous m’accompagniez où que ce soit. » Non, définitivement, je ne lui faisais pas confiance. Je ne comptais pas le laisser m’approcher plus que je ne le souhaitais, et encore moins lui montrer où j’habitais. D’un geste vif, je sortis ma baguette magique, que je pointais dans sa direction. « Ce qui serait digne de votre personne, c’est de rester sur ce banc et de continuer à lire vos papiers. Je sais parfaitement m’occuper de moi-même, je suis une grande fille. Je sais reconnaître les personnes bien intentionnées des personnes mal-intentionnées, et surtout, je sais me défendre si besoin. » À ces mots, je relevais un peu plus ma baguette. « Je ne vous fais pas confiance. Je ne comprends pas comment vous avez pu devenir enseignant dans une université qui se dit aussi prestigieuse. À vrai dire, je ne veux pas le savoir. J’en sais assez sur vous pour ne pas souhaiter en connaître plus. » La seule information que je désirais vraiment connaître à son sujet, je ne pouvais là lui demander. Peut-être perdrait-il son calme face à moi, et dans le feu de l’action, il me révèlerait quelque chose d’intéressant. Toutefois, vu comment le professeur Douglas s’appliquait à garder son calme lorsqu’il conversait avec moi, cela me paraissait peu probable.
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeLun 3 Nov - 20:47

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Troublé par la voix mélodieuse et rassurante d’une élève modèle qui m’a pris en grippe, je me vois contraint de soupirer et de répondre à ses questions, aussi mesquine soit-elle. Comment peut-on douter de la qualité d’un professeur ? Ceux qui m’ont engagé n’ont pas eu besoin d’éplucher mon dossier pour savoir que j’étais digne de confiance, ce qui compte c’est le moment présent, n’est-ce pas ? Bien que mon passé ne fait pas de moi un meurtrier non plus, je n’ai jamais eu recours à la magie noire, comme peuvent prétendre certains incultes sur les familles de sang pur. Je procure à ce lieu obscurci par la nuit un peu de lumière rassurante, et voilà que pour ce geste j’attire les foudres d’une élève mécontente.

« Auriez-vous préféré que je vous agresse ? Vous sembliez prête à m’attaquer. Très sérieusement, ai-je l’étoffe d’un prédateur ? Et même si c’était le cas, je doute que je me serais retrouvé à Wincap, mademoiselle Wada. Cessez donc de me prendre pour ce que je ne suis pas et de vous plaindre, par la même occasion. Je n’attendais personne, pas même vous. Notez que c’est à moi de poser les questions et que j’aurais pu ne pas y répondre aussi volontairement »

Que ce soit bien clair, je suis le professeur et elle l’élève, cette manie d’inverser les rôles et de vouloir rendre coupable un professeur qui n’a rien à se reprocher et ce que ce soit dans ma vie d’avant ou dans celle-ci ! Je réponds de mes actes quand la petite arrogante me demande des comptes que je ne suis pas dans l’obligation de lui rendre. Je prends un malin plaisir à lui renvoyer sa suspicion et à sourire quand à sa réponse.

« Le noir sert à éviter les curieuses dans votre genre, raté ! Et contrairement à vous, mademoiselle, je ne suis pas aussi suspicieux. Vous avez des livres sous le bras, ça me suffit amplement »

J’aurais voulu me décharger de mes responsabilités pour rendre l’instant plus puéril et la voir exploser, mais je préfère de loin rester digne et calme, sans quoi je serais, si facilement, sujet à la critique de mademoiselle, qui, quoi que je fasse, sera toujours sévère à mon égard. Je cherche à établir une trêve qu’elle n’accepte pas, puisqu’elle semble persuadée que mon intention était de lui faire peur et je ne peux m’empêcher de rire, assez étonnée qu’elle me croie aussi joueur. Certes, je le suis, mais pas avec une élève qui me prend en grippe pour des méthodes qu’elle ne partage pas.

« Encore ? Si j’avais réellement eu l’intention de vous faire peur, je doute que j’aurais choisi de me montrer tel que je suis puisque je suis métamorphomage, autant que vous le sachiez, j’aurais très bien pu prendre l’apparence de Freddy Kruger ! Et ce n’était pas mon cas. Quant aux étudiants, disons qu’ils ne sont pas seuls au beau milieu de la nuit à la recherche d’un professeur qu’ils croient mal intentionné… »

Quelle imprudence, tout de même, c’est un comble de vouloir à tout prix me rendre coupable d’un potentiel crime que je n’aurais même pas commis de toute façon. Vraiment, ces propos sont si décousus que je doute, en ma qualité de psychologue qu’il s’agisse véritablement de cela. Que me cache-t-elle ? Ma politesse m’est renvoyée si violemment que j’imagine sans peine les tréfonds de ses pensées. Je souris toujours et me propose pour la raccompagner, avant qu’elle ne sorte sa baguette pour finalement me dire ce qui la turlupine. Je m’attendais à une réaction, mais pas aussi violente. Je suis vexée. Mon sourire perdu, je suis plus surpris qu’agacé. Posant ma baguette sur le banc, sans prendre mon temps, afin qu’elle juge par elle-même de la dangerosité du personnage.

« Il faut croire que votre intuition se trompe, je n’ai aucune intention de répliquer. Je préfère de loin me laisser insulter plutôt que d’avoir recourt à mes talents de sorcier face à une élève. Vous pouvez très bien penser que je suis le pire des scélérats, je vous répondrais simplement que la plupart payent leurs crimes. Par chance, le seul mien est d’être né Moldu. » Ma mâchoire se crispe, j’ai horreur d’user de cette vérité qui n’en est pas vraiment une pour cacher ce que personne ne doit savoir hormis ma sœur que je recherche avec acharnement. Est-ce un crime de vouloir vivre une vie tranquille, sans être un fugitif qui, par ailleurs, paye le prix des actes de ses paires à un prix plus fort que ses propres actes ? Je soupire.

« Puis-je au moins savoir ce que vous savez de moi en dehors du fait que je sois un professeur, qui n’est même pas sensé vous avoir dans ses cours et qui vous a gracieusement laissé le choix de sortir ou de rester ? Est-ce que je vaux vraiment la peine d’être si sévèrement jugé comme je l’ai été toute ma vie, mademoiselle ? Je vous pensais plus intelligente. »

Je ne joue pas les ignorants, je suis ignorants, je ne sais ce qui lui prend et quand bien même elle saurait qui je suis, ce serait démesuré de sa part de s’en prendre à une personne qui n’a jamais commis le moindre faux pas. Certes, je suis un sang pur recherché, mais seul le prix de mon sang a été fixé, sans la moindre raison si ce n’est parce que je suis un « fils de ». Je suis fatigué de tous ces préjugés. Quand bien même se souviendrait-elle de cette fameuse soirée, je n’avais pas cette apparence, il s’agissait d’un autre. J’aime parfois à jouer de mon don pour ne pas avoir à subir certaines conséquences, notamment, d’être recherché par des femmes, encore plus que cela, par une jeune femme qui s’avère être une élève. Il vaudrait mieux qu’elle ait une bonne raison de s’en prendre à moi. Je ne suis pas un grand violent, mais ma patience à certaines limites quand la paix et la sérénité que j’ai toujours recherchées se trouvent menacées.

« Cela vaut-il vraiment la peine ? Ai-je l’air menaçant ? Il ne reste qu’à vous d’en juger, mais abaissez donc cette baguette. Il devient pénible, à force, d’être la cible fétiche d’un bon nombre de personnes pour un sang, pour une personnalité. Je viens d’un monde où tuer est un crime, tout comme ici, mais qu’il est beaucoup moins aisé de le faire, par conséquent, je connais bien mieux que vous, mademoiselle, le prix d’une vie, et il m’est impossible de rester de marbre à cet acte qui pourrait vous coûter cher aux yeux de la justice. Mais en tant que professeur, je dirais que vous hériterez d’heures de colles. »

J’ai cru bon de préciser que la décision ne me revenait pas quant au prix de ses actes, qu’elle ne se méprenne pas sur mon compte plus qu’elle ne le fait déjà. Je suis peut-être une personne indigne de confiance par le mensonge que je laisse proliférer, mais j’en paye le prix chaque jour qui passe et j’estime m’en être bien sorti jusqu’à présent, suffisamment pour être jugé innocent plus que coupable, dans n’importe quelle affaire.
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Aika Wada
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeMar 11 Nov - 21:52

You again ! - James

La psychologie humaine était résolument une matière fascinante. Comment expliquer que la vue d’un seul élément puisse mettre une personne hors d’elle, sans même qu’elle s’en rende compte immédiatement ? Il y avait sans aucun doute une explication plus scientifique à ce phénomène, que je ne pouvais donner, étant bien trop occupée à étudier ce qui allait me servir pour ma vocation future. Cependant, je me rendais compte à quel point ceci pouvait influencer le comportement de quelqu’un, et plus précisément, mon comportement. Je n’avais pas souhaité être odieuse avec cet enseignant dès le départ. De part mon éducation, mais aussi mon bon sens, je savais parfaitement que je me devais de respecter un aîné, et plus encore lorsqu’il s’agissait d’un professeur. Je m’étais toujours appliquée à m’en tenir à cette règle basique qui m’avait été inculquée dès mon plus jeune âge, l’une des seules que je continuais encore à observer jusqu’à maintenant. Cependant, ce respect s’était estompé à l’instant où j’avais posé les yeux sur le professeur Douglas. Plus particulièrement, ces yeux d’un vert émeraude restaient particulièrement troublants. Malheureusement, lorsque quelque chose me troublait, rien de bon n’en ressortait. Dans ce cas précis, j’étais devenue ce que je pouvais qualifier de méchante et mesquine, à l’égard d’un homme qui, à première vue, ne semblait m’avoir causé aucun tort. Et pourtant, il y avait bien quelque chose à l’origine de ce trouble ! Je n’avais pas pour habitude de ‘m’acharner’ sans raison. Il ne m’inspirait pas confiance, et il y avait une raison à cela, bien que je n’en aie pas réellement conscience.

Je fus assez surprise de l’entendre rire soudainement aux éclats, mais je ne le montrais aucunement. Je ne souhaitais montrer aucune des émotions qui me traversaient l’esprit, la colère et l’antipathie étant deux sensations amplement suffisantes en cet instant. Finalement, l’enseignant répliqua d’un ton assuré que s’il avait souhaité me faire peur, il aurait pris l’apparence d’un certain Freddy Kruger. Je haussais les sourcils à l’entente de ce nom inconnu. Je me demandais bien qui pouvait être cette personne, une personne qu’il pensait être assez effrayante pour me faire peur. En réfléchissant à la question un instant, et sachant que j’avais grandi dans le monde magique, que j’y appartenais depuis ma naissance à vrai dire, je me dis que ce personnage devait être un moldu. Je n’avais jamais entendu ce nom dans le monde magique, et si c’était le cas, alors cela signifiait bien qu’il s’agissait d’une invention des moldus. Par conséquent, je pouvais en déduire que le professeur Douglas était un né-moldu. Non pas que son sang ait une quelconque importance à mes yeux. D’ailleurs, dans les paroles qu’il avait prononcé, il n’y avait qu’une seule information importante à retenir : l’homme était un métamorphomage. Cette révélation était en effet non négligeable, puisque cela me permettait de confirmer une chose : je n’étais pas encore devenue totalement cinglée. Car si l’homme se tenant en face de moi possédait ce don, il y avait une grande probabilité qu’il ait pu changer d’apparence et faire ma rencontre, avant Wincap. Seulement, il n’avait pas pris le soin de changer la couleur de ses yeux, et c’était à cause d’eux que j’en venais à me poser des questions à présent. Je prenais soin de noter cette information dans un coin de ma tête, une information qui pourrait éventuellement lever le voile sur le mystère qui entourait cet homme égocentrique et bien trop sûr de lui.

Ma baguette pointée contre lui, j’étais bien contente de lui avoir fait ravalé son sourire, pour une fois. Lui qui ne s’en était jamais départi, il fallait croire que ma réaction l’avait véritablement surpris pour qu’il cesse de me montrer son arrogance. L’individu déposa promptement son instrument magique sur le banc où il était installé quelques minutes auparavant. Il me fit savoir qu’il n’avait aucune intention de répliquer, et qu’il préférait se laisser insulter plutôt que de recourir à la magie face à moi. Pourtant, je n’avais pas sorti ma baguette magique pour m’attaquer à lui, mais plutôt pour me défendre si besoin en était. Par ailleurs, je n’avais clairement pas apprécié sa proposition de me raccompagner chez moi, parce que, comme je le lui avais déjà bien fait comprendre, je ne lui faisais pas confiance.

Ce fut à mon tour d’être étonné, lorsque le professeur Douglas déclara que son seul crime avait été d’être né moldu. Les yeux écarquillés, j’observais l’homme se crisper après avoir prononcé cette vérité, une vérité qui n’avait rien à faire dans notre histoire, et qui pourtant venait d’être mise sur la table des discussions. Au fur et à mesure que des mots s’échappaient de sa bouche, que des phrases se formaient, et que leur sens parvenait à mon cerveau, je me rendis compte que cet homme tournait toute l’affaire vers une tournure tout à fait imprévisible, et improbable en temps normal. Je n’en croyais pas mes oreilles, et pourtant c’était ce qui se produisait. L’enseignant m’accusait de m’en prendre à lui en raison de ses origines, de son ‘statut’ dans la société des sorciers. Mon visage se décomposa en un instant, comme s’il m’avait jeté un sceau d’eau glacé au visage. La main tenant ma baguette s’abaissa jusqu’à être pointée sur le sol. Aucune réplique cinglante ne me venait à l’esprit pour lui répondre, et pourtant de nombreuses possibilités se seraient offertes à moi en temps normal. « Un acte qui pourrait me coûter cher aux yeux de la justice vous dites ? Et à quel acte seriez-vous en train de faire référence ? Le fait d’avoir sorti ma baguette magique ? Ce que la justice vous répondra est que vous n’aviez rien à craindre en tant qu’enseignant supposément compétent face à une simple étudiante de deuxième année. » J’avais étudié suffisamment de cas concret pour savoir que ce qu’il disait ne tenait pas la route. Pas lorsqu’il m’avait contre lui. « Si vous avez eu le temps de vous renseigner sur mon nom et sur ma famille, vous auriez pu également apprendre que je n’ai jamais accordé la moindre importance au sang des sorciers » finis-je par articuler, sur un ton particulièrement glacial. Dans la pénombre crée par le rayonnement de la lune, le lumos de l’enseignant ayant cessé lorsqu’il eut déposé sa baguette magique sur le banc, je pouvais toujours voir cette couleur vert émeraude si perturbante. Une image me vint à l’esprit, ou plutôt un souvenir. Il ne s’agissait que d’un très bref moment, mais je vis un homme aux mêmes yeux, avec cependant une apparence tout à fait différente. Si la situation n’était pas devenue aussi grave et étrange, j’aurais pu sourire d’avoir retrouvé un semblant de souvenir de notre rencontre. La situation ne s’y prêtait toutefois pas, l’enseignant m’ayant fortement secoué par ses insinuations. « Les nés-moldus, pauvres victimes, martyrisés par tous, et particulièrement par les sangs-purs » déclarais-je d’une voix plus forte que je ne l’aurais voulu. Je ne pensais pas vraiment ce que je disais, évidemment. Cependant, c'était l'impression qui se dégageait de ce personnage, et je ne pouvais m'empêcher de le relever. « Vous vous sentez menacés par la moindre parole, quand bien même elle n’aurait aucun rapport avec votre origine ! Ai-je laissé supposer l’espace d’un instant que la raison pour laquelle je vous agresse a quelque chose à avoir avec votre statut de né-moldu ? C’est tout simplement incroyable d’en être arrivé à parler de ce genre de chose… À répondre à ce genre d’accusation. » Si j’étais en colère ? Oui, je l’étais. Après m’être battue sans relâche durant des années pour protéger des nés-moldus d’agression de sangs-purs, sangs-purs qui se trouvaient parfois être mes amis, voilà qu’un inconnu-plus-aussi-inconnu-que-cela venait remettre en cause tout ce en quoi j’avais cru jusqu’alors, tout ce pourquoi je m’étais battue alors. « Alors allez-y, donnez-moi vos heures de colle si votre motif vous semble approprié. À moi, et à tous ceux qui me connaissent, il sera bien bancal. » Je rangeais ma baguette magique dans la pochette prévue à cet effet, un geste qui me calma un peu. Je relevais la tête pour plonger mon regard dans celui du professeur Douglas. « Votre acte sera qualifié de vengeance personnelle, ce qui ne sera pas étonnant au vu de qui vous êtes en réalité. Je dis ça, je dis rien, ne » terminais-je finalement, en haussant les épaules d’un air innocent. Il ne me restait plus qu'à me retirer, et j'esquissais un mouvement pour ce faire. M'éloigner de cet homme, et espérer de ne pas le revoir. Plus encore, espérer qu'il ne s'évertue pas à me faire sortir de mes gonds à nouveau.

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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeDim 16 Nov - 0:00

You again !
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La rapidité avec laquelle s’enchaînaient les évènements me sidérait totalement. Je passais une soirée tranquille quand tout à coup l’élève de ce matin décide de faire des siennes et porte ses jugements si violents à mon égard une fois encore. Je n’en pouvais plus, tout au long de ma vie j’ai été jugé pour mon sang véritable comme celui que je suis censé posséder en tant que James Douglas. Peu importe qui je suis ou ce que je fais, il est toujours question des agissements d’autrui et c’est une malédiction dans cette famille il faut croire. J’étais loin de me douter qu’une élève en viendrait à lever sa baguette sur moi. Je jette l’éponge, laissant glisser mon propre instrument de sorte à lui signaler ma passivité et tente de percée à jour ses intentions qu’elle prend grand soin de ne pas me dévoiler. Sa franchise n’est donc d’aucune utilité ? Je soupire à l’entente de ses mots. Suis-je sensé accorder de l’importance au sang à mon tour ? Ce questionnement ne peut plus semer le doute sur mes origines « né Moldu », mais causer du tort à mon statut d’enseignant que je préserve parfois bien au-delà de mes différentes apparences.

« Vous venez de pointer votre baguette sur un professeur, n’est-ce donc pas passible d’une peine ? Quant à mes compétences, vous n’êtes pas restée assez longtemps pour en juger mademoiselle. Et sauf votre respect, je n’use ni de magie ni d’aucune autre ruse pour raisonner un élève. »

Je me rassois, récupérant ma baguette pour la ranger prudemment, les yeux dans les yeux avec l’élève qui me dévisage avec toujours autant de hargne.

« Je ne vous connais pas hormis par votre nom, si je vous ai offensé quant à votre ouverture d’esprit, et bien pardonnez-moi. Soit. Il semblerait que les apparences soient trompeuses et que vous ayez plus de jugeote, ce qui est une bonne chose »

Je suis réputé pour mes méthodes peu conventionnelles qui ont tout de suite déplu à mademoiselle Wada, mais plus encore pour cette franchise qu’elle semble également posséder. Cela dit, elle le fait à mauvais escient et je ne sais donc toujours pas, pour quelle raison. Je tâtonne, je cherche, une autre raison que celle que j’ai en car elle serait des plus étrange. Quand bien même je devrais m’expliquer sur ma métamorphose lors de notre première rencontre, acceptera-t-elle ses propres gestes ? Elle préférera sans doute déléguer ses responsabilités sur les épaules du professeur que je suis aujourd’hui, ce qui me rendra les choses compliquées. D’une part parce que je ne suis pas celui que l’on croit, d’autre part, je serais encore et toujours mal vu et j’en ai déjà assez de devoirs constamment justifier mes compétences sous cette peau de sang de bourbe. Elle s’offusque et énonce clairement sa position, ce dont je ne doutais plus à présent, à en juger par son amertume envertête,s mes propres mots. Je l’ais mise hors d’elle autant qu’elle m’a mise hors de moi, nous pouvons nous considérer comme quitte, quand bien même, je serais un élève, mais je ne le suis pas. L’étudiante ne répond donc pas à mes questions silencieuses, si bien que je me vois dans l’obligation d’en faire la demande.

« Pour en être un, je peux vous dire que ce n’est pas une accusation à tort, puisqu’à bon nombre de reprises j’ai eu droit à des menaces. Mais si ça n’est pas pour cette raison, voudriez-vous éclairer un peu plus ma lanterne que nous puissions mettre un terme définitivement à cette querelle que je ne comprends plus ? »

Si son comportement ne m’avait pas déplu de la sorte à peine entré dans ma classe, je n’aurais pas été aussi indulgent et désireux de rentrer chez moi. Mais il a fallu qu’elle s’acharne et je me dois de répondre de mes actes, qu’importe lesquels sans même savoir pour quelle raison. Je n’ai aucun compte à rendre à une étudiante que je ne connais pas. James Douglas ne connaît pas Aika Wada. Pourquoi poursuivre ? Elle proteste et là je me remets à rire. Comment puis-je faire autrement en entendant qu’en sa qualité d’élève elle n’a rien à se reprocher sur ses actes ? Et elle se permet de juger les miens, lesquels ? Il faudrait savoir. Tout comme cette question qui commence gentiment à me taper sur le système. Je ne peux pas faire autrement que de suivre cette piste qu’elle daigne me donner au compte-gouttes, c’est épatant cette facilité qu’elle possède pour faire perdre son sang-froid à quiconque aurait le malheur de la remettre à sa place. Quel tempérament !

« Pour avoir levé votre baguette à une heure si tardive malgré mes bonnes intentions, oui. Vous aurez deux heures de colles. Quelle vengeance ? Celle d’avoir perturbé mon cours et de vous avoir laissé le choix d’y participer ou de vous en aller ? Vous a-t-on déjà dit que vous pourriez employer toute cette fougue à d’autres fins beaucoup plus louables que celles de répondre quand il n’y a pas lieu de le faire ? Je tiens à vous signaler que vous êtes venue me trouver ici… »

Je n’en crois pas mes oreilles, je me fais menacer par une élève qui ne suit pas mes cours, c’est effarant ! Je passe une nouvelle fois ma main sur mon visage et remballe mes affaires sans pour autant prendre la fuir, puisqu’une bonne partie de ma vie j’ai dû le faire, je ne recommencerais pas.

« Si vous détenez quoi que ce soit contre moi, et bien il va falloir me dire, mon casier judiciaire est totalement clean et à juste raison. Maintenant, mademoiselle, je vous conseille de rentrer. Et si la nuit vous fait peur, je compte sur vous pour ne pas rebrousser chemin pour venir me trouver, j’ai assez entendu votre voix pour la semaine à venir, et Dieu merci, vous ne suivez pas mes cours ! »

Comment puis-je exprimer cette joie autrement ? En d’autres circonstances, j’aurais sûrement été ravie de l’avoir, réputée comme brillante en son nom, mais si fatigante lorsqu’on ne la caresse pas dans le bon sens que je renoncerais presque à croire en mes capacités. Je n’ai pas le profil pour savoir mater les élèves comme elle, non, disons plus que je n’en ai aucune envie. J’ai déjà de quoi faire avec mes classes, autant ne pas me donner plus de travail. Rassemblant mes affaires j’expire profondément et me dirige lentement vers la sortie du campus en espérant qu’elle ne décide pas de me suivre, car ce serait pour moi un supplice insoutenable de devoir supporter ses remarques injustifiées jusqu’à présent.


hrp:
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeSam 29 Nov - 19:42

You again ! - James

La vue de cet enseignant commençait à m’irriter sérieusement, bien plus qu’elle ne m’avait fascinée au départ, le matin-même. Comme les sentiments d’un individu étaient éphémères ! Ils pouvaient changer d’une seconde à l’autre, en raison d’un minuscule petit détail, ou bien d’un souvenir, ou simplement du comportement de ladite personne. J’étais presque certaine que si nous nous étions rencontrés dans d’autres circonstances, j’aurais éventuellement pu en venir à l’apprécier, en tant qu’enseignant, et en tant que personne tout simplement. Cependant, je ne regrettais pas de m’être confrontée à lui durant cette soirée. Ainsi, le mystère était levé sur le comment du pourquoi de cet individu. Je n’aurais pas supporté qu’un trouble subsiste de mon côté, sachant pertinemment que lui se trouvait en possession de toutes les informations qui nous concernaient tous les deux. Bien évidemment, vu notre première rencontre, il n’était certainement pas prêt à en parler, surtout pas à autre voix, et avec un créateur de rumeurs aussi farfelu que Raven. Ce dernier était peut-être d’ailleurs en train de nous écouter, perché quelque part sur un arbre ou sur un poteau, à l’abri de nos regards.

Dans mon esprit, un doute subissait tout de même. Il y avait de courts instants, où l’enseignant semblait bien plus alarmé, bien plus pensif qu’il n’aurait dû l’être en temps normal. Y avait-il une autre information que James Douglas dissimulait aux yeux de tous ? Une information, bien plus importante à ses yeux ? Bien que cette idée me rendait curieuse, je décidais de ne pas pousser mon investigation plus loin. J’en avais déjà eu assez de cette personne pour toute une vie, et j’espérais vraiment ne plus avoir à le croiser. Alors cette curiosité qui m’était caractéristique, je décidais de la faire taire pour une fois. La seule chose que je prenais garde à noter, était de me tenir à distance de lui et de son égo surdimensionné. Ce qui allait s’avérer compliqué s’il décidait à me donner des heures de colle, pour un fait dont il était tout à fait responsable, bien plus que moi ! Bon, il était vrai que j’y étais peut-être allée un peu fort en pointant ma baguette sur lui. Cela, je ne lui avouerais jamais. Dans cette situation, je préférais être cataloguée d’élève méchante et rebelle, plutôt que d’une lèche-botte qui se précipiterait aux pieds du professeur maltraité pour s’excuser et jurer sur la tête de tout le monde qu’elle ne pensait en rien ce qu’elle avait dit précédemment. J’assumais mes gestes et mes paroles, ce dont peu de gens pouvaient se vanter, dont mon interlocuteur. Je laissais celui-ci récupérer son instrument magique, le fixant toujours avec autant d’insistance, guettant le moindre faux pas de cet individu qui se proclamait si parfait.

Le professeur Douglas finit par laisser tomber sa couverture de martyr (pauvre né-moldu !), et réitéra son interrogation au sujet de la raison qui me poussait à m’en prendre à lui, verbalement parlant. Je levais les yeux au ciel. S’il avait une petite idée de mon comportement dans ce genre de situation dans laquelle il disait se trouver… Il ne mesurait pas sa chance, puisque j’avais beau être hors de moi, cet homme n’avait pas encore eu l’opportunité d’assister à l’étendue de ma répartie. « Si vous ne savez pas vous-même, je ne peux pas vous aider » répondis-je simplement, en haussant les épaules. « Peut-être n’est-ce que le fruit de votre imagination ? Le fait que je sois un peu trop directe par moment est peut-être la raison de votre trouble. En ce qui me concerne, je ne trouve pas que nous soyons en train de nous quereller. Il s’agit simplement d’une discussion animée, où chacun de nous exprime son opinion. » Je ne croyais pas en ce que disait. Cependant, cela ne me dérangeait pas outre mesure. J’avais décidé que cet homme n’était pas digne de recevoir aucune attention de ma part. La meilleure attitude à adopter était de ne pas m’énerver une nouvelle fois, calmer les choses, et le quitter aussi rapidement que je le pouvais. Oui, c’était la bonne attitude à adopter. De toute façon, ne l’avais-je pas suffisamment intimidé pour une journée ? Le pauvre allait sûrement rentrer avec un mal de crâne pas possible, dont je serais la cause. Et j’étais bien contente si c’était réellement le cas, et si je lui donnais matière à réfléchir, parce que je n’étais pas tout à fait satisfaite du maintien de ses heures de colle. Cette punition réservée aux élèves les plus jeunes, il osait m’en donner ? C’était tout simplement à mourir de rire. Il ne manquait plus qu’il ne me donne des lignes à copier, pour couronner le tout de cette ridicule vengeance de sa part. Car oui, à mes yeux, l’enseignant était tout à fait mesquin sur ce coup-là ! Il allait me faire perdre deux heures de mon précieux temps. Je décidais cependant de ne pas lui faire part de mes pensées, au risque qu’il double ce ‘châtiment’ qu’il m’avait réservé. « Ne vous en faites pas, cette « fougue », comme vous l’appelez, j’ai trouvé un moyen de l’utiliser à bon escient sans avoir attendu de votre rencontrer. Et je ne serais pas venue vous trouver si vous ne vous étiez pas faufilé dans mon dos ! » Ma justification pouvait sembler sérieusement enfantine. Toutefois, s’il y avait bien une raison qui m’avait poussée à venir le voir, c’était bien celle-ci. Qui sait ce qu’il aurait pu faire ? S’il était assez mesquin pour me donner des heures de colle, il pouvait bien avoir l’idée de faire quelque chose de pire !

« Dites moi, professeur, comment se fait-il que vous remettiez toujours sur le tapis votre casier judiciaire ? » demandais-je finalement, en fronçant les sourcils. « C’est curieux, car je ne me rappelle pas en avoir fait mention précédemment. Le fait que je pense que vous avez quelque chose à vous reprocher ne veux pas forcément dire que je questionne l’historique de vos infractions, délits, ou crimes. À moins que vous n’ayez réellement un tel acte à vous reprocher, je ne vois aucune raison de le mentionner ! » Je m’arrêtais un instant, le temps de réfléchir à ce que je venais de dire. S’il avait quelque chose à se reprocher de ce côté-là, et qu’il dissimulait à tous, autant essayer de ne pas le croiser ! « Oh, et ne vous donnez pas la peine de vous inquiéter pour moi, je sais très bien me défendre. Vous devriez plutôt vous concentrer sur vous-même, comme vous le faites la majeure partie de votre temps. » Une autre manière de répéter une nouvelle fois que le professeur Douglas était une quelqu’un d’égocentrique, et il n’y avait pas moyen que je change d’avis ! Je me mis en marche dans la direction opposée à la sienne d’un pas léger, tout à fait sereine et prête à aller rejoindre ma chambre et m’y endormir comme une marmotte.
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MessageSujet: Re: You again !    You again !  Icon_minitimeDim 30 Nov - 23:10

You again !
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Je ne comprenais pas ce comportement acharné envers ma personne, pour certain je peux paraître hautain et avoir cette assurance détestable, mais qui, néanmoins, n’altère en rien mes compétences en tant que professeur. Car, oui, pour la plupart je ne suis qu’un simple professeur avec son caractère bien trempé. Pour cette élève, il faut croire que je suis l’un des sous-fifres du diable en personne et qu’elle n’aura pas de répit tant que les supposées cornes sur le sommet de mon crâne ne seront pas visibles, un fait qui me perturbe au point que ma patience s’en trouve ébranlée. Mais je ne laisse pas paraître cette affreuse migraine que je vais sans l’ombre d’un doute à voir par la générosité de cette élève, que je devine brillante, et qui emploie son temps à torturer un professeur plus qu’à faire ses devoirs. Quelle chance elle doit avoir de posséder une mémoire telle qu’elle n’ait pas besoin de plus de temps pour les rédiger que pour les assimiler. Si elle pouvait ne serait-ce qu’être un peu plus raisonnable, cela m’arrangerait. À mesure que nous parlons, j’ai l’impression que sa volonté s’effrite et je ne saurais dire pour quelle raison. Je ne cherche pas à savoir, Dieu merci, elle s’effrite ! C’est tout ce qui m’importe.

Quand je demande des explications plausibles à cette querelle et cette méfiance jusque-là injustifiée, j’ai pour seule réponse qu’elle ne peut pas m’accorder son aide précieuse tant que je ne le devine pas. Mais où va donc le monde ? C’est un comble ! J’en perdrais presque mon sang froid. Je me contente d’arquer un sourcil en croisant les bras, ne préférant pas relever une énième fois qu’elle est venue me trouver pour des raisons insignifiantes qui n’engageaient qu’elle puisque j’ai démontré mes bonnes intentions et démonté la moindre accusation. Très bien, alors je ne saurais pas pour quelle raison je me fais harceler, soit, si elle me fiche la paix, je ne lui en tiendrais pas rigueur, si elle poursuit ses menaces et ses discours spéculatifs, je vais être contraint de porter plainte pour propos diffamatoire et harcèlement. Je n’aime pas avoir recours à de si grands moyens de se faire justice soi-même, mais en vue de son acharnement, je ne vois aucune autre alternative.

« Oh non, je ne suis pas aussi paranoïaque que vous voulez bien me le faire croire mademoiselle Wada. Cela fait deux fois que nous nous rencontrons dans la même journée et c’est également la deuxième occasion que vous n’avez absolument pas loupée pour m’accuser à tort, et si c’était à raison je ne le saurais pas puisque je suis sensé deviner quels sont mes torts dans des discussions animées, comme vous le dites. Les mots ont un pouvoir, certes, mais il est limité. Et je doute que vous soyez effrayée par des mots, en somme, je n’ai donc rien à me reprocher. »

En quelle langue dois-je exprimer ce ressenti qu’elle me laisse lorsqu’elle cherche cette solution à tout ce que j’ai à dire ? Je suis très simple dans mes demandes, même si elles ne sont pas clairement énoncées, je cherche la paix et rien d’autre, pourquoi venir trouver un professeur dans sa classe et tenir tête jusqu’à insulter ses propres méthodes ?

« Le seul qui devrait se sentir offensé mademoiselle, c’est bien moi, pour insulter ma façon de faire, jusqu’à ma personnalité, alors cessez donc de m’importuner à présent. »

J’ajoute également qu’elle emploie son temps à mauvais escient présentement et qu’elle devrait essayer de rectifier le tir tant qu’il en est encore temps. Pour seule réponse j’obtiens une accusation puérile qui me laisse échapper un léger rire.

« Je me suis déjà exprimé à ce sujet, si vous ne me faites pas confiance c’est clairement votre problème, aviez-vous besoin de pousser le bouchon aussi loin ? Être mature c’est également reconnaître ses erreurs, mais je ne vous en veux pas d’être venu me trouver, non, je vous en veux pour avoir osé levé votre baguette. Je mérite peut-être votre mépris, je n’en sais strictement rien, mais je ne mérite pas d’être traité comme un criminel dans l’enceinte d’un établissement qui reconnaît totalement ma bonne foi »

Je laisse un soupir passer le seuil de mes lèvres, massant l’arrête de mon nez tandis qu’elle énonce à nouveau ma supposée culpabilité. Je ne vois qu’une embrouilleuse qui se contredit elle-même. C’est aussi agaçant que fatigant. Quand à ces heures de colles en études supérieures, je me fais une joie de les lui mettre comme la petite fille immature et capricieuse qui cherche absolument à avoir raison qu’elle est. Quelle est cette manie de constamment contester une autorité quelconque ? Où est-ce moi parce que j’ai eu le toupet de lui répondre ? Que Dieu me préserve du gourou des Wada s’ils sont tous comme ça, je n’ai pas fini d’avoir des ennuis avec la cadette !

« Je cherche cette solution que vous n’êtes pas résolue à me donner et je viens à l’instant de parler de mon casier, il s’agit donc de la première fois que je l’énonce, primo. Et secundo, dois-je encore justifier mes actes quand il n’y a pas lieu d’être ? Subir un interrogatoire d’une élève par un professeur sous la seule raison insignifiante que je lui fais peur…, mais êtes-vous bien sérieuse ? »

Je n’en crois pas mes oreilles, ce culot monstrueux ne me donne pas envie de connaître ses aînés, ce que les familles de sang pur peuvent être rigides et narcissique parfois ! J’en perdrais presque ma verve. Plutôt que de laisser filer cette occasion en or, je rajoute simplement tout en récupérant mes affaires pour prendre la direction opposée :

« Oh, ne vous en faites pas, je ne me soucie guère des personnes qui jugent aussi rapidement les gens qui ne prennent pas de gants pour dire ce qu’ils pensent. Qui plus est, je n’ai pas une aussi haute opinion de moi-même, mais je devrais peut-être à compter de ce jour. J’ai le mérite de reconnaître mes torts quand il y en a. Je vous souhaite vivement d’évoluer en ce sens. »

Je suis bien trop généreux à mon goût, mais qu’importe, je vais enfin pouvoir vider ma tête de cette journée. Il est préférable d’user d’une pensine pour être certain de fermer les yeux cette nuit. Cette première journée haute en couleurs me vaudra d’apprécier tout le restant de l’année, je pense. Devrais-je la remercier ? Non, jamais.


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