Cela faisait bien quelques jours que les journées lui semblaient être longues. En effet, depuis ce fatidique jour où elle s’était livrée en duel avec ce sang pur, qui se trouvait dans sa classe, elle avait l’impression que tous les regards étaient tournés sur elle. Une sensation qui n’en était point une puisqu’il s’agissait de la vérité. Cette victoire ayant fait tout le tour de l’école comme un effet d’une poudre, elle n’avait de cesse d’entendre des murmures être prononcés sur son passage. Si seulement, ces murmures pouvaient être des compliments, des exclamations au sujet de ses talents de sorcière, mais ce n’était pas totalement le cas. En effet, quand bien même ces derniers pourraient se révéler en être, beaucoup d’entre eux traitaient d’un sujet qu’elle aurait sans doute préféré effacer de sa mémoire tant la chose était grotesque, lui semblait si invraisemblable. Contre toute attente et surtout la sienne, son adversaire lui avait ordonné de sortir avec elle, une idée qui lui semblait totalement ridicule et incroyable en vue de leur position. Après tout, n’était-ce pas ce gars qui prônait son aversion pour les sorciers de sa condition qu’était celle de la jeune femme ? Cela n’avait aucun sens, pas même les amis du jeune homme avait cru à la sincérité des paroles du jeune homme. Selon le point de vue de tous, il devait sans doute plaisanter. Il avait seulement voulu la déstabiliser pour escompter retourner leurs positions. Il était beau, séduisant même pour certaines personnes, Camber avait elle-même reconnu qu’il disposait d’un charisme qui aurait pu l’inciter à apprendre à mieux le connaitre si leurs situations ne faisaient pas d’eux : des ennemis naturellement. Ce qui était cependant le cas et il était bien sur évident qu’elle nierait toute intention de sa part de s’intéresser à lui. Même si elle refusait prononcer le prénom du garçon, elle savait désormais comment il se nommait, mais c’était promis de jamais de dire à haute voix. Ça aurait été, lui accorder bien trop de mérite alors qu’il était le responsable de cette situation qui l’obligeait à être admirée et méprisée à la fois.

En effet, des mauvaises langues disaient qu’elle avait dû lui lancer un sortilège de confusion ou lui avait fait boire un philtre d’amour. Elle-même se l’était demandé lorsqu’il avait dit avec tant d’aplomb qu’il était sérieux. Une réponse qui l’avait totalement laissé perplexe, incapable de réagir alors qu’il avait enfin quitté la pièce. Fort heureusement, elle n’en avait plus entendu parler et espérait seulement que les choses se tassent. Si elle n’en parlait pas, ne réagissait pas, sans doute que tout le monde cesserait de jaser et que sa vie pourrait enfin reprendre un rythme normal. Du moins, c’était ce qu’elle espérait grandement tandis qu’elle assistait à son cours de défense contre les forces du mal. Le cours ayant débuté depuis presque une heure, ce dernier n’avait de cesse d’être perturbé par des rires et des murmures discrets à son attention et celle du principal concerné : ce sang pur. Le destin faisait qu’ils suivaient ce cours en commun et se trouvait celui où ils devaient ne nouveau se confronter l’un à l’autre. Comme toujours, ils faisaient parties des élèves en tête de liste alors que leur professeur, bien inconscient de ce qu’il s’était passé, leur remettait leurs copies par ordre de note, s’arrêtant devant sa table pour lui déposer son devoir alors qu’il s’exclamait.

« Ce qui est amusant entre Elis et toi, c’est que vos copies sont complémentaires… vos lacunes pourraient être facilement compensées par les capacités de l’autre. »

Une remarque qui lui fit perdre instantanément son sourire qui s’était figé sur ses lèvres alors qu’elle lançait un regard surpris à son professeur. Si lui aussi s’y mettait, cette histoire allait loin d’être terminée. Soupirant d’un air résolument irrité alors qu’elle récupérait sa copie, c’est dans un ton sec et froid qu’elle répondit.

« Non, je ne pense pas, Monsieur. »

Une réponse qui exprimait pleinement son point de vue alors qu’il reposait son regard sur sa copie, entendant déjà des petits rires mesquins éclater. Au final, cette histoire commençait sérieusement à l’énerver alors qu’elle avait envie d’étriper le garçon en question. S’il avait voulu jouer avec ses nerfs, il y était parvenu avec brio. Elle avait hâte que ce cours se termine et qu’elle puisse rejoindre Cillian pour se défouler un peu. C’était ce qu’elle avait le plus besoin à cet instant. La sonnerie vint ainsi abroger ses souffrances tandis qu’elle pliait rapidement ses affaires, s’apprêtant déjà à quitter la pièce, se mêlant à la foule d’étudiants qui faisaient de même. Seulement une voix masculine vint l’interpeler alors qu’elle s’apprêtait à poursuivre son chemin. Pensant à un camarade de classe avec qui il lui arrivait de sympathiser, son petit sourire amical vint se faner rapidement lorsque son regard rencontra la silhouette de cet homme, si fier, et si pro-anti-moldu. Se retrouvant ainsi face à lui, son regard froid et hautain vint le dévisager tout simplement alors qu’elle lançait à son attention.

« Qu’est-ce que tu veux ? Je n’ai pas tout mon temps, j’ai des choses à faire… »

En définitive, il avait intérêt à être bref, car elle ne comptait pas rester là à lui parler. Lui parler de quoi d’ailleurs ? Elle n’avait rien à lui dire, elle était totalement indifférente à sa personne. Du moins, c’était ce qu’elle s’intimait à penser…

Son annonce avait fait le tour de l’école, bien vite tout le monde avait été au courant que Elis avait demander à une né moldue de sortir avec lui, faisant oublier à tout le monde qu’il ‘était fait battre en duel par la même demoiselle. Ce que les gens retenait était sa demande comme si c’était vraiment important. Elle attirait plusieurs types  de réaction. Certaine ressemblait à celle qu’avait eu l’heureuse élue, c'est-à-dire juste le prendre pour un fou qui avait perdu la raison après la défaite  imposée.  Les puristes sang pur qui partageaient ses idées avaient assez mal accueilli son acte, la traduisant comme une trahison à ses idées. Même ses amis présents lors de la  scène et qui en avait rit aux éclats avait voulu se rassuré en lui demandant si il avait été sérieux. Le sang pur avait répondu qu’il l’était sans hésitation et ses amis ne savaient plus comment réagir. Certain pensait qu’il plaisantait bel et bien, d’autre ne comprenait vraiment pas ce qui l’avait pousser à agir ainsi tandis qu’il se montrait toujours aussi odieux avec tout autre sang impur. De nombreuses filles gloussaient et rigolaient, joyeuse de pouvoir potiner à ce sujet. Il ne doutait pas que ces filles devait embarrasser son adversaire de duel à l’heure actuel de question sur leur relation. Au contraire, la jalousie  avait aussi pris sa place.Certaine jeune femme au sang plus digne que Camber pour le jeune homme qui se montrait plus dragueuse et hostile à son choix. Il les écouta le questionner sur la raison de cette demande, ce qu’il trouvait à cette pâle moldue pas belle, s’offrant toutes les vertus et la gâtant de vices.  Elis les ignorait, enfin les écoutait en souriant, riant même de cette grotesque attitude tandis qu’il ne voyait que Camber. Les jeunes femmes trouvait elles les hommes plus attrayant quand ils étaient intéressé par une autre. Camber avait des défauts, mais Elis ne les voyait pas comme tel et se fichait de l’avis des autres.

 Sa fierté de sang pur aurait pu en prendre un coup de cette attraction mais il pensait simplement que c’était lié à un défaut de fabrication, un contrecoup à l’annonce de sa naissance.  Ce devait être lié au choc qu’avait causé la révélation de son histoire qu’il refusait encore. Peut être n’était ce que charnel, qu’il avait besoin de ce choc électrique qui ferait revenir son esprit sur le chemin qu’il avait toujours suivi. Etait il aussi faible que l’avait été sa mère, serait il capable de récrire l’histoire. A mère avait elle contre son gré inscrit cette folie que semblait être cet attachement à cette fille au sang impur. Les questions le tourmentaient tout autant que ses camarades, ce qui le rendait plus virulent que jamais envers les pauvres petits moldus qui avait le malheur de croiser son chemin.  Le respect et le désir qu’il éprouvait pour cette jeune fille, il le rendait bien aux autres de son espèce, sans doute frustré. Quoi qu’il ignorait si la raison de cette frustration était réellement l’intérêt qu’il lui portait ou celui qu’elle ne semblait nullement lui donner.

Ils étaient à nouveau en cours ensemble, Défense contre les force du mal, et tous les regards étaient rivés sur eux deux de leur camarade bien plus informé que le professeur de ce qu’il s’était produit quelque jours auparavant. Même Elis ne pouvait trouver leur indiscrétion agréable. Il se contentait de suivre le cours, même si son regard se posa de nombreuse fois sur le profil de la demoiselle, déclenchant un rire étouffé plus ou moins discret comme un fille interceptait ces regards qu’il lui lançait. Malgré l’atmosphère de la classe, le professeur ne sembla pas la noter. Il continuait son cours et se permit même une remarque en rendant ses copies. Il déclara que les copies des deux jeunes gens mis en commun formerait une copie parfaite. Des rires encore et des regards gagnèrent l’assemblée. Même le professeur qui ne comprenait pas les histoires de ses élèves s’y mettaient. Elis aimait cette idée. Travailler avec la jeune fille pour s’améliorer lui apparu comme une idée lumineuse, il savait combien elle était douée en cours. La jeune fille renvoya évidemment balader le prof, reniant cette idée grotesque qu’eux deux aurait intérêt à s’allier pour leur résultat. Il semblait pourtant qu’il ne pouvait que s’opposer. Elis était conscient de cela, mais ca lui paraissait moins vrai et plus complexe à présent qu’il avait envie de passer du temps avec cette demoiselle.

Lorsque la fin du cours sonna, tous sortir, Camber dans les première comme si elle voulait fuir cette ambiance. Elis , dans un réaction qu’il ne comprit pas réellement lui-même, pris ses affaires et dit précipitamment à ses amis qu’il les rejoindrait avant de filer hors de la salle de classe, en saluant le professeur. Il avait envie de lui parler, il avait quelque chose à lui demander, à lui redemander plutôt. Il n’avait pas eu de réponse après tout, enfin, il n’y avait qu’une seule bonne réponse pour lui.

Il appela son nom dès qu’il l’aperçut quelque mètres devant lui entre la foule d’élève qui l’emportait dans les ruelles de l’école. Il la reconnut à son flot de cheveux brillant qui lui sied si bien.  Il avait un sourire et se faufila auprès d’elle comme elle se retournait un beau sourire sur les lèvres. Sourire qui fondit comme neige au soleil en se posant sur lui. Pourtant, son regard intense, se faisait plus séduisant que jamais. Il se posta juste face à elle dont le regard semblait lancer des éclairs. Il aurait préféré une expression plus joyeuse, mais il s’en contentait. Un très léger sourire sur les lèvres, satisfait qu’elle se soit au moins arrêtée et retournée au lui apparut sur son visage. Elle lui demanda ce qu’il lui voulait d’un ton froid et détaché, affirmant qu’elle n’avait pas de temps pour lui. Alors il ne tarda pas à lui poser la question qui taraudait dans son esprit, puisqu’elle le demandait. Il dit, souffla plutôt pour que tous les gens autour ne l’entendent pas.

« - Tu as réfléchi ? A ma proposition ! »  Il la regarda de manière très sérieuse. Elle ne pouvait pas ignorer de quoi il parlait. Il ne pouvait pas en dire plus non plus comme une petite foule commençaient à former un cercle interessé autour d’eux deux, les regardant de façon impudique et indiscrète. Forcément, Elis avait éveillé leur curiosité, mais il ne supporta pas longtemps ces yeux rivés sur eux, comme si c’étaient eux qui empéchait la jeune femme de donner la réponse qu’il attendait.  Il fit un petit signe de la main à sa demoiselle pour lui demander d’attendre trente secondes et leva un regard noir sur les élèves qui les regardaient excités comme si ils assistaient à un spectacle. Il s’adressa à la foule d’une voix plus forte et autoritaire, menacante, rien à voir avec l'expression qu'il avait pour Camber. 

« - Circulez ! Y’as rien à voir ! »  Ceci n’eut pas grand effet, les jeunes gens restaient attroupé autour d’eux bloquant la circulation. Il le genait, il n'avait pas envie qu'on écoute leur conversation, peut être devrait il l'emmener dans le calme d'une classe vide. 

« Vous préférez que je vous brûle les yeux et les oreilles, allez ! »

Il se retourna vers la demoiselle comme le mouvement reprenait autour d’eux et les élèves se dispersait apeuré par les paroles du jeune sang pur dont le sortilège de brulure était une des spécialités. Instantanément il repris une voix plus douce, toujours aussi digne et fier, mais non moins impatient.
« -Alors ? »

Camber n’aimait pas résolument ces rumeurs qui circulaient sur son compte, d’autant plus celles qui supposait une relation avec cet être abject qui se trouvait devant elle. Pourquoi diable l’avait-il interpellé ? N’était-il pas lui-même agacé qu’on le traite de fou, car un moment de folie de sa part lui avait fait commettre cette sottise qu’était de se mettre avec elle ? Même à l’heure actuelle, elle ne croyait pas un mot de ce qu’il lui avait dit ce jour-là. C’était une chose tellement invraisemblable que son esprit ne pouvait considérer cet « ordre » comme réaliste. Ils étaient sur tous les points différents, tous les opposaient et en plus de cela, elle n’était absolument intéressée. Certes, il était charmant, elle lui reconnaissait au moins ce compliment, était également charismatique, autant qu’elle sans doute. Il devait sans doute faire battre le cœur de dizaines de minettes dans l’école, mais ce n’était résolument pas le cas. Elle ne pouvait pas dire qu’elle le haïssait, elle aurait souhaité pouvoir affirmer le contraire, mais indirectement lors de ce combat, il semblait avoir obtenu son estime bien malgré elle. Elle lui reconnaissait des capacités de duelliste très poussées, bien plus que celles de ses adversaires habituels. Elle avait apprécié se confronter à lui, mais cela s’arrêtait là. Leurs divergences d’opinions, leur orgueil mutuel faisaient d’eux des ennemis sur tous les points. Il n’aimait pas les nés moldus et elle n’aimait pas les sangs purs qui se pensaient au-dessus de tout. Une barrière bien établie qui aurait dû les séparer à tout jamais, les obligeant à cultiver cette animosité perpétuelle sans trouver une issue à cette confrontation inévitable. Alors quelle mouche lui avait-elle piquée de vouloir bouleverser les choses ? Pourquoi lui avait-il demandé de sortir avec lui ? Était-il tout simplement devenu fou. Elle avait du mal à croire à ses paroles, même maintenant, quand bien même son regard lui avait prouvé le contraire.

Elis ne semblait pas mentir, ses yeux avaient exprimé le sérieux de son désir. Son regard était intense et décidé. C’était une caractéristique particulière qu’elle avait notée sur les élèves issus de la maison du jeune homme. Ils n’étaient pas tous foncièrement bons, ni mauvais, mais ils avaient cette particularité d’être des gens à la loyauté irréprochable. Sans doute était-ce pour cela qu’elle n’arrivait toujours pas à se faire une idée précise sur cette question sans que cela ne la bouleverse réellement. Elle n’était pas intéressée, puis elle s’était toujours pensée homosexuelle… Alors, se voir avec un homme… Aucun ne semblait vraiment digne de son intérêt. C’est pour cette raison qu’elle avait hâte que toute cette histoire se termine et qu’ils puissent reprendre le cours normal de leurs vies, considérant cette situation comme un état de folie à l’état pur du jeune homme. Elle le dévisageait donc avec une irritabilité certaine, remarquant aisément que leur conversation devenait le centre d’intérêt de tout le monde. Cet état de fait vint d’autant plus s’ajouter à son irritabilité alors qu’elle inspirait profondément pour souffler avec colère. Elle voulait partir d’ici aussi vite que possible.

Le murmure du jeune homme vint malheureusement faire s’effondre tous ses espoirs. Il lui demandait si elle avait réfléchi à sa proposition avec ce même sérieux qu’il avait utilisé quelques jours auparavant. Elle ne voulait pas comprendre où il voulait en venir, refusait que ces paroles fussent celles qu’elle venait d’entendre. Elle ne désirait nullement devoir subir encore cet affront d’être de nouveau victime, de critiques ou de moqueries. Pourquoi s’acharnait-il sur elle de la sorte, n’y avait-il pas d’autres minettes qui seraient ravies de jouer avec lui ? Elle était moldue, qu’il soit sérieux un instant, à moins que cela ne soit qu’un piège pour se venger. L’idée était horrible en soi, mais elle ne pouvait nullement l’écarter. N’était-ce pas le coup classique pour tenter de se venger d’un affront qu’une autre personne lui avait fait subir ? C’était dégradant, mais pas tellement de la part d’un sang pur… Elle avait déjà rencontré bien pire. Mais dans tous les cas, elle n’était pas intéressée alors il fallait qu’il se fasse une raison ou trouve un autre moyen de se venger.

Elle se contenta alors de rester stoïque face à lui, le laissant se débrouiller seul pour faire fuir tout le monde, ne cherchant même pas à le contredire alors qu’ils se retrouvaient de nouveau, seuls. Elle remarqua aisément le ton doux, mais digne de sa voix, mais n’y attacha point d’attention, alors qu’elle venait dégager une mèche de ses cheveux de son visage pour la replacer derrière son oreille.

« Alors quoi ? » Se contenta-t-elle de répondre en premier lieu alors qu’elle soupirait de fatigue, le fixant de façon nonchalante en poursuivant : « Je ne sais pas ce que tu cherches à faire, mais… tout ça commence sérieusement à me fatiguer. C’est quoi ton problème ? »

Sa voix se trouvait plus froide qu’elle ne l’avait voulu, preuve selon laquelle elle était relativement fatiguée de toute cette histoire. Elle avait marre de ses regards qui la scrutaient, marre de ces questions qui cherchaient à savoir si elle était en couple avec lui. Comme si cette idée n’était résolument pas une énormité à elle-même.

« Donne-moi une seule raison pour laquelle je devrai accepter ta requête ? »

Croisant ses bras, à la fin de sa question, elle le fixa d’un air relativement blasé, attendant sa réponse tout simplement, se demandant même pourquoi elle n’avait pas déjà tourné les talons pour ne pas reprendre son chemin.

Il n’y avait pas d’embarras dans les paroles, les actes et le regard du jeune homme. Même la voix forte qu’il avait utilise pour interpeller la demoiselle face à tout le monde le prouvait. Combien de mangemort n’hésitait pas à violer les femmes moldues, ou nés moldues, les considérant plus comme des esclaves soumises que des partenaires. Dans le monde des sang pur, même si nombre d’entre eux faisait bonne mine en s’outrant de ce comportement, ce n’était pas si extraordinaire. Aussi terrible que ce soit, il était courant que des jeunes sang pur s’encanaille avec ses jeunes filles comme si elles étaient plus facile que les fière sang pure au principes conservateurs et mijorés.
Ce n’était nullement le cas de Elis et ca le laissait la tête haute, aussi incongru soit ce désir pour la demoiselle, il la respectait. Elle était tout à fait respectable à ses yeux, plus forte que bien d’autre fille et peut être même plus forte que lui. Il n’avait nulle idée de jouer avec elle, de la forcer à quoi que ce soit. Son esprit n’était pas si vil et il rayerait tout espoir de pouvoir la séduire. En plus, c’était bien plus profond et joli que cette bassesse. Bien sur il la désirait mais ce n’était pas le fond de la demande, si ce n’était que du désir, il n’insisterait pas autant pour l’avoir dans son lit. Ce serait bien plus humiliant à son avis.

Après qu’il eut fait fuir les curieux qui marchaient à présent autour d’eux sans leur prêter attention, il s’était retourner vers elle pour avoir une réponse. Elle s’impatienta subitement, elle dit qu’elle ignorait ce qu’il cherchait à faire mais que tout ceci commençait à la fatiguer. Elle lui demanda quel était son problème. Il l’observa sans répondre, ce qu’il pouvait répondre à cela ne lui plairait pas et serait très mal venu comme il tentait de la séduire. Son problème se tenait sous ses yeux. Elle était l’unique problème dans son esprit, surtout parce qu’elle s’y trouvait si présente. C’était elle, plus que le regard des autres qui le bouleversait et le tourmentait. Elle était une née moldue et lui le exécrait en temps normal, c’était un casse tête qui ne lui laissait pas le temps de se préoccuper du regard des autres. Il ne les entait pesant que lorsqu’il e trouvait en a compagnie depuis qu’il lui avait fait cette proposition.  Seulement Camber tracassait bien plus son esprit qui ne savait trop comment réagir à tout ça. Son eprit s’était perdu quand il lui avait demander de sortir avec lui, il ne suivait plus sa logique et ca le perturbait. Cependant, la fierté l’empêchait de reculer, et surtout le désir très profond d’aboutir cette relation qu’il souhaitait entretenir avec elle.

Le voyant rester muet, incapable de répondre, mais sans perdre pour autant aucune assurance, il s’était contenter de la fixer intensément, refusant de répondre, tout simplement. La jeune fille lui demanda un raison pour laquelle elle devrait accepter sa demande.

Elis regarda la demoiselle quelque peu étonné devant cette question qui lui paraissait bien insensée. Etait il un marchand de boule de cristal ? Des raisons pour accepter sa requête, il y en avait mille comme il n’y en avait aucune. Une seule vraie raison pouvait la faire accepter, un sentiment dont il aimerait être certain de sa présence.

«  Comme si je pouvais. Il laissa échapper un petit rire. Ce n’est pas à moi de répondre à cette question... » Il lui sourit, plus humble que jamais, mais sans perdre cette fierté qui le caractérisait.

«  La seule et unique bonne raison pour l’accepter… seul toi peut me la donner.  Je serais un fou d’affirmer celle-ci. Et je ne peux pas humblement prétendre ca. J’ignore si tu me portes ca. Mais il est la seule raison valable qui devrait te faire accepter, celle la même que celle qui m’as fait te le proposer. »

Il n’avait pas prononcer le mot, le nom de ce sentiment qu’il ne pouvait lui-même accepté d’éprouver pour une née moldue. Du désir, de l’obsession, certainement, de l’amour, il était présent bien sur, mais le jeune homme le refusait encore, et ne pouvait le concevoir. Pourtant, il n’y avait aucun doute, à l’écoute de ses paroles qu’il lui avait murmurer pour ne pas se faire entendre de tous, qu’il était sacrément attaché à elle.

Il reprit la parole toujours murmurant assurément.
« - J’ignore si tu possèdes des raisons d’accepter, mais  moi j’ai une bonne raison de te le demander. C’est pourquoi tu peux refuser aujourd’hui, je ne laisserais pas tomber pour autant tant que j’aurais cette raison de te le proposer . .. Si tu préfères te laisser désirer et que je ne cesse de venir te séduire, alors je suppose que tu n’a pas de raison d’accepter immédiatement. »

Il ne lâcherait pas l’affaire, ô que non. Il ne le pouvait pas, le refus lui semblait moins humiliant que l’abandon de cette fille en cet instant. Il avait osé l’aborder à présent. Il n’était pas habitué à ce que les filles lui résiste, mais elle n’était pas n’importe quelle fille. Aussi étrange que cela puisse être, il serait un peu déçu si elle se montrait facilement accessible. Il aimait l’idée qu’elle lui résiste. Il se battrait pour qu’elle tombe sous son charme, ca lui convenait parfaitement.

En toute sincérité, Camber n’avait que faire de la réponse du jeune homme. Résolument indifférente à ce jeune homme qui avait su malgré elle s’accaparait son respect, elle ne souhaitait nullement bouleversé l’état des choses. Qu’importe la ou les raisons qu’il pourrait lui donner, aucune ne serait satisfaisante et ne pourrait trouver son aval, même s’il s’avérait qu’il l’aimait vraiment. Si c’était bel et bien le cas, elle ne pouvait nullement y faire quelque chose. L’amour était résolument un sentiment bien complexe, bien qu’elle ne l’avait jamais expérimenté, mais elle avait pu voir ô combien ce dernier pouvait faire perdre la tête à ceux qui en était victime. Pour sa part, elle ne savait pas si elle serait un jour capable d’aimer quelqu’un. Elle se savait être une personne indépendante, qui avançait aveuglement sur le chemin qu’elle avait décidé d’être sien. Elle se préoccupait peu des avis de ses proches, les écoutant par respect sans pour autant leur donner un impact sur ces décisions. Elle semblait alors être une lionne déterminée, fière et orgueilleuse qui avançait la tête haute. Toutes ces histoires de couple, d’amour l’importaient peu. Elle ne les méprisait pas, éprouvant une vive tendresse pour celui qu’il y avait toujours entre ses parents, mais ne s’imaginait pas le vivre. Cela la dépassait résolument. Peut être tout simplement parce qu’elle n’avait pas trouvé la bonne personne ? Qui sait, elle ne se posait en aucun cas la question.

Dans tous les cas, il ne pourrait s’agir du jeune homme qu’il lui fît face. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il ne faisait point partie de son monde et qu’ils ne seraient jamais en mesure de s’accorder sur certains points. Comment pourrait-elle accepter leurs divergences par amour ? Cela était résolument improbable en vue de son caractère. Si la personne qu’elle aimerait un jour ne répondait pas à ses critères de droiture et de justesse, il était fort à parier qu’elle ne finirait pas avec elle, préférant continuer d’avancer plutôt que d’accepter de se comparaitre en traitre devant les autres. Elle ne pourrait aimer une telle personne. Surtout pas l’homme qui se trouvait en face d’elle et qui répondait en tout point à l’archétype du portrait qu’elle venait de dépeindre. Elle se contenta alors de le fixer de son regard froid, attendant une réponse de sa part. Sa question sembla surprendre ce dernier alors qu’il la fixait à son tour quelque peu étonné laissant échapper un petit rire dans lequel il lui souffla comme s’il pouvait répondre à sa question alors que ce n’était pas à lui d’y répondre.

Il se contenta de lui sourire plus humble que jamais sans pour autant perdre cette fierté qu’il le caractérisait. Il était classe, sa réponse était digne de celle d’un gentleman, mais cela ne vint en aucun cas l’émouvoir, pas même la suite de ses paroles. Selon lui, la seule et unique bonne raison pour l’accepter, elle était la seule à la donner. Il serait fou d’affirmer quoique ça, ne pouvant humblement pas prétendre à cela. Il ignorait si elle avait ce sentiment pour lui, mais il était la seule raison valable qui devrait la faire accepter, le même qu’il lui avait fait lui proposer de sortir avec lui. Comprenant plus ou moins où il souhaitait en venir, elle le détaillant avec attention, tentant de le cerner sans pour autant dire quoi que ce soit. Elle ne ressentait rien de tout cela et ne désirait pas qu’il continue de se fourvoyer sur quoi que ce soit. il vint reprendre la parole en lui disant qu’il ignorait si elle possédait des raisons d’accéder à sa requête, mais que lui en avait une bonne. C’est pour cela qu’elle pouvait refuser aujourd'hui, mais qu’il ne laisserait pas tomber pour autant, tant qu’il aurait cette raison de lui proposer. Si elle préférait se faire désire et qu’il ne cesse de venir la séduire alors il supposait qu’elle n’avait pas de raison d’accepter immédiatement. Une remarque qui la fit expirait outrée par cette vanité qu’il semblait programmer ainsi.

« Comme si ça pouvait être le cas… »

Son regard froid fixant inexorablement le jeune homme alors qu’elle se trouvait particulièrement irritée par la remarque quelque peu déplacée du jeune homme, elle vint inspirer un bon coup en ajoutant :

« Je ne suis pas une de ses femmes qui aime se faire désirer et séduire… je n’ai comme tu viens si bien de le dire : aucune raison d’accepter ta requête ! Tu ne m’inspires rien de ce « sentiment » dont tu parles. Je suis désolée si c’est le cas pour toi, mais je n’ai rien fais pour que tu en-soi « victime ». Si j’étais à ta place, j’abandonnerais, c’est peine perdue. Il faudrait vraiment un miracle pour que j’en vienne à ressentir quoi que ce soit pour toi… »

Sa voix se trouvait bien plus froide qu’elle ne l’aurait souhaité, mais elle n’aimait résolument pas ce qu’il venait d’insinuer… c’était fort mal la connaitre. Son regard appuyait ses dires, ne montrant aucune émotion particulière alors qu’elle finissait simplement.

« Je n’ai aucune raison d’accepter aujourd’hui tout comme un autre jour… Sur ce, au revoir ! »

Tournant les talons, elle ne lui accorda point d’autre regard alors qu’elle commençait à se diriger vers sa prochaine destination. Elle était vraiment irritée par les paroles du jeune homme et s’en voulait déjà pour cela, dieu qu’il pouvait être vaniteux, pourquoi diable elle devait éprouver un peu de respect pour un homme tel que lui. Dans tous les cas, elle espérait vraiment que le message était passé.

Le jeune homme s’était exprimé sans honte sur des émotions qui aurait pourtant du être un déshonneur démesuré tant la situation de la jeune fille était bas à ses yeux. Tomber sous le charme d’un moldu, est ce que ce pouvait être inscrit dans les veine, une telle tare non même imaginé. Il avait été sur que sa haine à leur égard l’en préserverait et Camber venait bouleverser cette certitude à cause de son tempérement si fort. Elle ne ressemblait au rien aux autre né moldu, c’est de ceci et du sang moldu qui coulait en lui qu’il mettait une explication sur cette enigme qu’était son attirance pour elle. Peut être n’était ce qu’un moyen de se rassurer sur ce qu’il avait toujours conçu comme réel, à ne pas bouleversé l’ordre qu’il avait toujours donné aux choses. Il n’était pas fier pour autant de cet attrait, il tentait juste de le rationaliser et de l’accomplir pour le surpasser. Il estimait que ce n’était que passager, ca se rétablirait de lui-même quand il aurait Camber, il se devait d’en être ainsi. Pourquoi se questionner tant là-dessus, nombre de sang pur passait par ce désir, comme un passage initiatique qui les faisait irrésistiblement revenir au personne de leur rang. Il avait longtemps penser que ca ne lui arriverait pas, pas à lui, mais il faut croire que son moment était venue de rencontrer ce désir interdit pour la personne qui se trouvait face à lui.

Une fille à qui il prôna sans honte son désir d’être avec elle, même de fort sentiment à son égard sans dire de l’amour. L’amour dans son esprit était reservé à ses grand parent et au demoiselle de sang pur. Non, il ne pouvait s’avouer une telle chose alors qu’il haissait même les demoiselles au sang pure qui tombait amoureuse des moldus. Ce qu’il vivait était différent, il le pensait sincèrement, et stupidement.

Sans doute était il aller un peu trop loin dans ses paroles, s’étant laisser porté par le flot de celle-ci, à la fois sérieux et bonimenteur, il était difficile de savoir ce qu’il pensait réellement derrière ses mots, si il disait vrai ou si ce n’était qu’un manège pour la séduire. Toutefois, quelque fut son intention, il avait fait une erreur de jugement en prononçant sa dernière phrase. Il remarqua à son visage sa faute qui la fit répliquer immédiatement que ce ne pourrait être le cas aussi froide que toujours. Elle avait l’air faché, un air qui lui saillait bien au teint, bien plus amusant que lorsqu’elle était impassible. Elle lui dit qu’elle n’était pas une de ses femmes ui aime se faire désirer et séduire. Elle n’avait aucune raison d’accepter sa requête ! Il ne lui inspirait rien de ce sentiment dont il parlait. Elle se sentait désolée si c’était le cas pour lui et qu’elle n’avait rien fait pour qu’il en soit victime. Si elle était à sa place, elle abandonnerait, c’était peine perdue. Il faudrait un miracle pour qu’elle ressente quelque chose pour lui.

Elis la jaugea du regard, ses paroles l’avait atteint mais c’était bien mal le connaitre que de s’imaginer qu’il pourrait abandonner, même si il devait attendre un miracle pour qu’elle s’intéresse à lui. Il avait le temps de l’attendre, il n’était pas pressé et tout à fait déterminer à la conquérir. Il devait reconnaitre qu’il avait été un peu loin, mais n’avait pas pu faire autrement. Il ne s’était pas arrêté à temps et il venait de perdre une fois de plus face à elle.

« - Ce n’est pas ce que j’insinuais, ce n’était mon intention, vraiment. Toutefois,  ne t’imagines pas que j’abandonnerai comme tu le demandes. Les miracles ca existent alors je vais croire que ca viendra. »

Elle continua qu’elle n’aurait aujourd’hui comme un autre jour aucune raison d’accepter et lui dit au revoir. Comme elle se détournait de lui pour repartir, il lui attrapa l’épaule pour ne pas qu’elle s’éloigne. Geste qu’il retira rapidement en se rendant compte de la maladresse de celui-ci avant de murmurer précipitemment comme si la toucher était la plus terrible des atteintes qu’il pouvait lui faire.

 « Pardon ! »
Il relaissa tomber sa main le long de son corps. Il respira calmement avant d’oser reprendre la parole plus bas encore, pour qu’elle seule ne l’entende qu’à moitié. Il doutait que ce puisse marcher mais bon.

«  « On pourrait aller boire un café ensemble, un de ses quatre, on pourrait parler plus tranquillement. Tu pourras décider ce que tu veux après, laisse moi jute cette chance.»

En toute sincérité, elle aurait très bien pu se montrer plus conciliable avec lui, envers ses paroles si ce dernier n’avait point ajouté ses mots. Après tout, quand bien même ne pouvait-elle qu’éconduire le jeune homme, il n’en restait pas moins qu’elle aurait pu le faire avec une certaine délicatesse qu’elle lui aurait accordé. Par respect, pour ce sentiment qu’il avait réussi à s’octroyer, en s’étant battu dignement contre elle, mais, aussi pour cette franchise dont il avait part en lui en faisant part de la sorte. Seulement, elle n’avait pu contenir son irritation au sous-entendu plus que douteux qu’il avait mentionné. Comment pouvait-il seulement songer un instant qu’elle pouvait être l’une de ses femmes coquettes qui apprécient de tourmenter les jeunes hommes ? C’était très fort mal la connaitre et son regard n’avait pu camoufler cette exaspération, qui avait pris possession de son échine, piquant à vif son orgueil qui se trouvait relativement fort. Elle n’avait pas besoin de cela pour parvenir à ses fins si elle le désirait. Elle se savait populaire auprès de la gent masculine même si ces derniers la craignaient pour la plupart, la voyant comme une de ses femmes inaccessibles, ce qu’elle était sans vanité aucune. L’amour, toutes ses histoires de couples étaient résolument bien trop ennuyantes pour elle, qui n’en voyait nullement l’intérêt. Son père s’amusait même parfois à lui dire qu’il avait l’impression d’avoir fait un garçon tant elle se trouvait bien trop téméraire et fière pour être une femme. Quel mélange explosif se trouvait être, né du fruit de l’amour de deux personnes aux idées droites et déterminées. Elle n’était que leur reflet à tous deux et ne pouvait alors que se sentir outrée d’être considéré de la sorte, qu’importe la personne qui lui faisait face. Il était allé trop loin et elle ne s’était point gênée de lui en faire part, l’envoyant balader sur les roses avec si peu de délicatesse.

Elle semblait n’avoir aucun égard pour l’aveu du jeune homme, ne s’en sentant nullement navrée, il se consolerait sans doute bien rapidement si déjà il était sincère avec elle. Elle doutait sérieusement de fait, les dernières paroles exprimant parfaitement son côté sarcastique et vaniteux. Elle ne se formalisa donc nullement de son regard qui la jaugeait, faisant de même avec cette expression froide qu’elle n’était pas prête de perdre face à lui. Sa réponse à sa remarque la laissa totalement de marbre quand bien même l’informait-il qu’il n’avait nullement cherché à insinuer quoique que ce soit, mais qu’il ne fallait pas pour autant qu’elle s’imaginait qu’il allait abandonnait comme elle lui demandait. Les miracles existaient et il voulait y croire, quand bien lui en fasse, elle savait que c’était peine perdue pour elle, ce qu’elle ne manqua nullement de lui exprimer alors qu’elle prenait congés. Elle n’avait plus rien à lui dire, ni ne désirait perdre plus amplement patience avec lui. Quand bien même avait-il chassé les oreilles indiscrètes, celles-ci se trouvaient au coin de la ruelle telle des souris qui guettent l’instant où le chat sera parti pour chercher le morceau de fromage qui se trouvait au centre de la pièce, à l’occurrence : elle. Elle n’était pas pressée que cela ne se fasse, mais elle ne désirait pas pour rester avec cet être, qui dans une certaine mesure venait de lui manquer de respect.

S’apprêtant à le quitter, elle s’était détournée de lui pour reprendre son chemin sans lui accorder le moindre regard. Seulement, ce dernier vint commettre un acte qu’il sembla immédiatement regretter, alors qu’il la retenait par le bras, l’obligeant à lui faire face de nouveau. Il avait osé la toucher, s’en était de trop. Son regard vint le fixer avec froideur, regardant cette main coupable se retirer de son bras pour retourner à sa place initiale. Il vint s’excuser alors qu’elle ne quittait pas du regard cette main qui avait osé la retenir. Il était résolument en train d’outrepasser ses droits avec elle et cela n’avait de cesse de la faire monter sur ses grands chevaux. Ce qu’elle n’appréciait pas tant que ça de faire en temps normal… mais avec lui, c’était différent. Il se trouvait tout aussi présomptueux qu’elle pouvait l’être, un défaut que leurs professeurs mutuels n’avaient de cesse de leur affubler depuis la première année. C’est ainsi qu’il vint lui murmurait qu’ils pourraient aller boire un café ensemble, un de ces quatre pour discuter tranquillement et décider ce qu’elle voudrait après en lui laissant juste une chance.

Il ne manquait vraiment pas de courage de lui dire cela après s’être montré aussi disgracieux avec elle. Il était évident qu’il ne savait pas qui elle était réellement, les dernières paroles lui avaient fait prendre conscience de cela. Elle n’avait nulle envie de lui donner sa chance, ni même envie d’être délicate. Elle n’avait point mis en doute sa parole, du moins verbalement, s’était même efforcée d’être conciliante même si le souhait était absent en sa personne. Elle s’était montrée bien plus gentleman que lui dans une certaine mesure. C’est pour cette raison, qu’elle ne put s’empêcher de lui répliquer froidement, cette fois de façon brusque en sous entendant parfaitement ses doutes sur sa parole :

« Pourquoi j’accepterais de te donner la moindre chance puisqu’il est évident que tu n’as aucune idée du genre de personne que je suis réellement ? Discuter avec toi ? Je n’en ai nulle envie… Fais-moi plaisir, oublie cette idée. Salut ! »

Cette fois-ci, elle ne prit même pas le temps du regard, se détournant immédiatement de lui pour partir et reprendre son chemin. Elle était résolument en colère, contre lui, mais sans que cela ait une grande importance. Son orgueil ne pouvait tout simplement pas supporter l’outrage que ce dernier lui avait fait subir par son commentaire déplacé. S’il avait cru marquer des points, il se trompait résolument et il était loin de pouvoir gagner du chemin sur son cœur, pour peu qu’elle ait un jour le désir de lui accorder… ce qui n’était pas près d’arriver.