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 No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini

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Loukia Maggiorana
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MessageSujet: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeMer 17 Sep - 20:54

Ça y était enfin, Loukia venait enfin de recevoir l'information qu'elle attendait depuis son arrivée en ces lieux. Il fallait dire que cela faisait désormais quinze jours qu'elle avait commencé son travail au ministère et ces matinées de travail lui avait paru ô combien longue, n'ayant aucune tâche à effectuer à part aider de temps en temps les employés du ministère lorsqu'ils en avaient besoin. Autant dire que ces ses heures de travail étaient particulièrement longues et interminable. Alors, quand un des responsables du ministère lui avait annoncé qu'ils s'étaient enfin décidés à la mettre sous les ordres de l'un d'entre eux, elle en avait été plus que ravi. Si elle avait été chez elle, sans aucun doute qu'elle aurait sauté de joie, mais elle s'était retenue pour ne pas effrayer celui-ci, le remerciant alors et lui offrant un sourire enchanté. On lui avait annoncé alors qu'elle pouvait prendre ses affaires et déménager dans le bureau qui l'attendait plusieurs étages au dessus d'elle. Elle n'avait pas besoin de se presser, son responsable ne l'attendant à présent que dans une heure, celui-ci étant occupé sur une affaire. Ainsi, elle avait pu ranger soigneusement le peu d'affaires qu'elle avait et dire adieu au stagiaire qui avait été office de voisin pendant quinze jours. Un pauvre gamin de 19 ans qui se prenait un peu trop sérieux parce qu'il avait été choisi parmi une centaine de candidatures pour être stagiaire.

Autant dire qu'elle ne le supportait pas, portant sur lui-même qu'il était un de ses sangs purs prétentieux. Il lui avait même posé un jour la question à propos de son origine pour avoir un rôle aussi peu important qu'assistante à mi-temps. Autant dire que Loukia n'avait pas maché ses mots, lui répondant avec véhémence et peu de sympathie, que peut-être elle était une née moldue et qu'elle n'était qu'assistante, mais dans tous les cas elle était bien cultivée et civilisé que lui. Elle avait continué ses propos tant qu'il n'était plus venu lui faire une seule remarque. L'arrivée de Loukia avait été remarquée et cet évènement avait sans aucun doute fait le tour du ministère, tant que le jeune homme depuis ce jour n'osait plus faire aucune remarque, la plupart de ses supérieurs le regardant à présent avec méprise. Wincap avait pour but de mettre au même rang tous les sorciers et toutes les créatures magiques, de ce fait, ses propos n'avaient pas été bien reçus. Sans aucun doute que ce gamin ne risquait pas de travailler un jour dans les couloirs du ministère. Loukia pouvait résolument être fière de cela.

Ainsi, elle fut plus qu'heureuse de partir de cette pièce, lui offrant un beau sourire d'adieu alors qu'elle se dirigeait vers le bureau en question. Elle mit un certain temps avant de le trouver, demandant de l'aide à l'homme qui lui avait annoncé cette bonne nouvelle. Celui-ci, lui avait résolument sourit et l'avait guidé jusqu'à la porte, lui souhaitant bienvenue, qu'ils étaient désormais voisins. Elle l'avait alors remercié avant de venir de poser sur le bureau vide de la pièce, celui de son désormais supérieur étant jonché de documents qui paraissaient particulièrement importants. Sans aucun doute qu'une assistante ne serait pas de refus tant il semblait débordé de travail.  Un fait qui la ravissait s'étant tant ennuyé pendant ses premiers jours de travail. Elle espérait seulement que son supérieur n'allait pas être aussi prétentieux que ce stagiaire, n'espérant pas vivre des moments aussi désagréables à nouveau. Alors qu'elle finissait de ranger un de ses nombreux papiers qu'on lui avait donné à son arrivée, elle entendit la voix de l'homme qui l'avait guidé se rapprocher du bureau, indiquant à celui qui devait être son supérieur qu'elle était arrivée.

Cependant, lorsqu'elle vit apparaître son fameux supérieur, son coeur sembla s'arrêter une seconde alors qu'elle était bien incapable de parler d'une quelconque manière. Elle qui se plaignait de ce stagiaire, il lui semblait à présent que voir cet homme était bien pire. Le destin souhaitait vraiment la punir pour les blessures qu'elle avait pu causer aux personnes qui lui étaient chères ? Sans aucun doute que oui. Combien de chance avait-elle pour tomber sur son meilleur ami d'enfance qu'elle avait trahi alors qu'elle n'était encore une collégienne, une personne qui avait lancé le sort qui avait propulsé contre le mur son mari, causant sa mort ? Sans doute aussi peu de chance que de gagner à ces jeux d'argents où des millions de personnes jouaient. Pourtant, elle ne rêvait pas , il s'agissait du même homme et elle ne savait pas quoi lui dire, ni quoi penser. Elle resta stoïque, le dévisageant du regard alors que la couleur du visage de Jabari se rapprochait du blanc. Lui non plus ne semblait pas du tout ravi par ce qu'ils étaient en train de vivre. Franchement, s'il y avait un dieu qui existait sur terre, celui-ci avait décidé de s'acharner sur eux. Il s'était blessé mutuellement, cela n'était-il pas suffisant ? Il fallait qu'on en ajoute une couche. Loukia voulait résolument avancer, passer à autre chose et il semblait qu'une personne ne le voulait pas. Allait-elle être suffisamment forte pour le supporter ? Elle n'en savait rien. Pour elle, qui n'avait osé ranger une seule photo de son mari en quatre ans et demi, comment pourrait-elle cesser de penser à lui, à cet accident, en compagnie de Jabari ? Elle l'ignorait et ne s'était jamais préparée à affronter un tel évènement dans sa vie.   Ainsi, elle resta muette face à cet homme, ne sachant nullement comment agir, son coeur et son esprit étant bien trop embrouillés par le dernier qu'ils avaient partagé ensemble.  Elle l'avait revu Jabari lors des différents jugements, mais elle ne s'était jamais retrouvé en face de lui, toute seule. Il n'avait pas été lâche, il lui versait même une pension en plus pour l'aider à élever son enfant, mais elle n'était pas sûre d'être capable de l'affronter. Loukia avait envie de se réveiller d'un mauvais rêve. Il y avait tant de bureaux dans ce ministère et il avait fallu qu'on l'envoie ici. Peut-être que le destin voulait bousculer les choses entre les deux se disait-elle.

Tenue de Loukia
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Jabari Suarez
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MessageSujet: Re: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeSam 20 Sep - 20:37

Cela faisait quelques mois désormais qu’il avait pris ses nouvelles fonctions au sein du Conseil de Wincap. Un métier nullement facile qui lui demandait énormément d’implication et de rigueur. Deux qualités qu’il n’avait jamais manqué et qui faisaient qu’il connaissait sur le bout des doigts, une grande partie des projets de lois et orientations que proposaient ses homologues. Il s’agissait de propositions intéressantes pour la plupart d’entre elles, qui ouvriraient résolument de longs débats enrichissants lorsqu’ils seraient mis sur la table. Seulement, ce travail requérait énormément de minutie et il avait été convenu que chaque membre du Conseil de la ville aurait une assistante désignée par le ministère international de Magie. Jabari n’y voyait aucune objection à ce propos, considérant qu’une main de plus à dépatouiller tous ses dossiers ne seraient pas de trop. De ce fait, il avait été mis au courant de l’arrivée imminente de son assistante au sein de son bureau. Il avait compris qu’il s’agissait d’une jeune femme qui travaillait depuis quelques semaines au sein du ministère et qu’elle semblait tout à fait compétente pour remplir cette fonction. Il n’avait pas cherché plus loin, se remettant aux bons soins de son homologue, qui avait fait parti des recruteurs de l’ensemble des assistantes des membres du conseil.

Aujourd’hui, journée de l’arrivée prévue de la jeune femme au sein de son bureau, Jabari n’avait nullement manqué à ses habitudes. Il avait passé une bonne partie de sa matinée au sein de la séance journalière du Conseil à traiter des sujets prévus à l’ordre du jour. En membre assidu, il avait pris la parole à de nombreuses reprises pour apporter ses commentaires, ses suggestions pour corriger ou améliorer certaines propositions qui lui semblaient incomplètes. Le débat s’éternisant, ils avaient levé la séance pour une demi-heure afin que l’ensemble des membres puisse s’aérer et même calmer un peu leurs esprits échauffés. Ce qui n’était pas le cas de Jabari. Toujours maître de lui-même, il était d’une nature calme et avenante et parvenait même à calmer ses homologues lorsqu’il sentait ceux-ci tendus par un sujet qui les mettait en discorde. Il s’était donc naturellement dirigé vers son bureau pour prendre deux-trois dossiers pour la séance et rencontrer par la même occasion sa nouvelle assistante. Il avait une mission à lui confier et serait particulièrement intéressé qu’elle puisse apporter quelques remarques au sujet d’un projet de loi, qu’il comptait proposer dans le mois à venir. Quoi qu’il en soit, il pensa à prendre un café pour sa nouvelle collègue et pour lui-même alors qu’il arrivait enfin à l’étage où il travaillait.

D’humeur charmante comme toujours, il salua l’ensemble du personnel avec son sourire charismatique et bienveillant avant d’être pris à partie par l’un de ses collègues. « Ta nouvelle assistante vient d’arriver dans ton bureau, laisse-moi te la présenter. » Il lui avait dit cela alors qu’il venait se placer à côté de lui pour lui serrer la main, poursuivant. « C’est une personne avec un parcours très acceptable pour cette fonction, car elle fut durant sept ans, au poste de responsable à l’office de la régie autonome des transports par cheminée de son pays, avant de passer responsable du Département des transports magiques durant 3 ans. » Jabari fronça les sourcils, un peu surpris du parcours de sa nouvelle assistante. Pourquoi avait-elle postulé à ce poste d’assistante alors qu’elle avait toutes les qualités requises pour rentrer dans le département des transports magiques, à une place relativement haute ? Sa surprise due se peintre sur son visage puisque son homologue poursuivit : « Elle a fait une pause de trois ans, en congés maternité. Étant mère célibataire, elle est dans l’obligation d’occuper un emploi à mi-temps, ce qui fait qu’elle s’est portée candidate à ce poste. Je me suis dis qu’elle conviendrait pour toi, puisque je sais que les législations relatives aux transports magiques ne sont pas ta tasse de thé. »

Jabari vint rire obligeamment, conscient que son homologue touchait du doigt, sa lacune. En effet, il avait très peu d’intérêts pour cela, ce qui se voyait dans sa façon de traiter ce sujet en Conseil. Bon joueur, il vint poser sa main sur l’épaule de son camarade en lançant : « Tu as bien fait. Je vais te devoir un bon repas pour une telle trouvaille. » Il avait cela avec humour alors que son homologue ouvrait la porte de son bureau. Venant tourner son visage vers la jeune femme en question, celui-ci se décomposa, résolument médusé par l’apparition qui se faisait face à lui. Loukia ! Ce prénom résonna dans sa tête alors que son sourire s’était figé et avait disparu de son expression, devenant neutre, presque effaré. Elle le dévisageait, tout comme il la fixait, décontenancé, pris de court. Il ne sut combien de secondes durant ce silence, mais il dut déglutir pour tenter d’hydrater sa gorge, sa bouche devant pâteuse. « Vous vous connaissez ? » Si seulement il savait, se lança intérieurement Jabari alors qu’il venait détourner son visage de la jeune femme pour le porter sur son homologue. Il le dévisagea un instant, surpris qu’il lui pose la question, son procès ayant fait le tour du monde en vue de sa popularité, mais il ne voulait pas s’affligeait cela de nouveau. Expliquer leur lien était complexe et serait résolument malvenu face à ladite femme, qui avait perdu son époux à cause de lui. Il sentit une boule de nerfs s’éveillait dans son ventre, le tordant de douleur alors qu’il venait murmurer. « Un peu. Merci pour toutes ses explications, je vais de ce pas m’entretenir avec elle. J’ai quelques dossiers à lui remettre avant de filer de nouveau au Conseil. A toute à l’heure. » Il souriait aimablement, bien que ce dernier se trouvait plus réservé, moins éclatant que quelques minutes auparavant. « Bien sûr ! Je comprends totalement. A tout à l’heure, Jabari ! »

Jabari le laissa sortir avant de venir fermer la porte derrière lui et vint en silence reporter son visage sur la jeune femme, sans la regarder réellement. Il se trouvait particulièrement mal à l’aise et c’est tout naturellement qu’il vint s’approcher du bureau pour y déposer la tasse de café. « Je me suis permis de vous en prendre un. Cependant, je n’ai pas mis de sucre… si vous en souhaitez, vous en trouverez dans ce placard. » Il indiqua ledit placard de sa main. « Je me suis dit que ça serait plus convivial pour vous parler de votre mission en tant qu’assistante autour d'un café. » Sans la regarder un seul instant dans les yeux, il vint prendre place sur la chaise qui se trouvait en face du bureau de la jeune femme. Il se concentrait sur ce qu’il devait dire, faire abstraction de ce passé commun qui le hantait toujours, même quatre ans après les faits. « Je n’ai pas beaucoup de temps devant moi, donc je vais aller à l’essentiel. J’ai besoin d’une assistante pour analyser et commenter l’ensemble des propositions et projets de loi que mes homologues proposent. C’est un travail colossal et même si je fais de mon mieux pour connaitre la plupart des projets pour les traiter en toute connaissance de cause, un coup de main ne serait pas de refus. J’ai cru comprendre que votre terrain de prédilection était toutes les législations relatives aux transports magiques. Je vous avoue que cela risque de m’être particulièrement utile à de nombreuses reprises, ayant peu de connaissances à ce propos. »

Il prit une pause pour respirer. Son débit était lent et posé. Il donnait l’impression d’être dans ses pompes, ce qui était résolument le cas, même si son regard allait, venait de ses mains jusqu’au visage de la jeune femme sans la regarder réellement. « J’ai un dossier à vous confier. Il s’agit d’un projet de loi que je compte soumettre à mes homologues, le mois prochain. J’aurai besoin que vous le traitiez pour y apporter vos commentaires afin que je puisse entrevoir les lacunes. Est-ce que cette fiche de poste vous convient ? Cela risque d’être un travail de forte haleine, qui vous demandera beaucoup de temps. Vous sentez-vous capable ? Est-ce que vous serez capable de travailler avec moi ? » Enfin une question franche, directe et cette fois-ci, il la fixa droit dans les yeux. Pour sa part, il n’était pas certain d’y parvenir. C’était très difficile de rester neutre alors que tout son corps et son âme lui demandaient de fuir. Cependant, elle avait les compétences pour ce poste, son parcours le prouvant. Il ne pouvait la congédier de la sorte pour cette raison. C’était juste embarrassant de l’avoir face à lui, ainsi dans cette position. Il inspira profondément en venant boire une gorgée de son café pour tenter de déraidir ses membres, mais tout son corps était nerveux, attendant la réponse de la jeune femme.

TENUE : 01.
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Loukia Maggiorana
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MessageSujet: Re: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeMer 24 Sep - 2:17

Loukia s'attendait à trouver en ce jour n'importe quelle personne comme chef, mais résolument pas Jabari, son ancien meilleur ami et l'homme qui avait participé à l'accident qui avait causé la mort à son mari. Un fait résolument étrange tant qu'elle n'avait pas su quoi dire lorsqu'elle avait vu son visage. De nombreuses questions étaient venues alors à son esprit, se demandant si elle n'était pas en train de rêver ou si on était en train de lui faire une mauvaise blague. Combien y'avait-il de chance que son supérieur soit Jabari, elle l'ignorait, mais sans doute très peu.  Elle ne savait nullement comment réagir face à lui, tant qu'elle n'arrivait tout simplement plus à parler, la gorge nouée.  La voix de l'homme qui l'avait guidé jusqu'en ces lieux vint la surprendre alors qu'il leur demandait s'ils se connaissaient.  Loukia porta son regard sur Jabari un instant alors qu'il dévisageait ce dernier, sans doute celui-ci était-il un peu surpris qu'il ne soit pas compris tant le fait qu'une célébrité du monde de quidditch avait causé la mort d'un auror avait fait au moins le tour de la mer méditerranée. La situation difficile qu'ils avaient traversée avait été très médiatisée dans le monde magique, bien que cela faisait quatre que cela était déjà arrivé, un temps qui lui paraissait si lointain tant la présence de son mari lui pesait encore.  Jabari répondant alors à la question murmura qu'il se connaissait quelque peu, le remerciant pour toutes es explications. A présent, il devait s'entretenir avec elle ayant quelques dossiers à lui remettre avant de s'en aller à nouveau au Conseil.  Jabari faisait parti du Conseil de la ville de Wincap, un fait qu'elle avait oublié ayant son esprit préoccupé par son fils ces derniers mois et sa volonté de commencer à nouveau une nouvelle vie.  Il fallait dire que jusqu'à il ya plusieurs mois Loukia vivait encore dans son monde, enfermé dans ses angoisses les plus profondes. Sans doute aurait-elle dû faire plus attention, bien qu'elle savait que cela n'allait rien changer au fait qu'on la choisisse elle pour soutenir le travail de Jabari. Ainsi, elle fit un léger signe à l'homme alors qu'il partait avant que Jabari ne vienne fermer la porte, les piégeant dans ce piège où ils ne seraient plus que tous les deux.

Loukia vint porter alors son regard sur Jabari qui semblait particulièrement gêné, celui-ci étant beaucoup moins à l'aise qu'en compagnie de son collègue. Il était vrai qu'affronter devant soi Loukia ne devait être nullement évident pour lui, autant que pour elle.  Le jeune homme vint déposer une tasse de café, lui indiquant qu'il s'était permis de lui en offrir un café, si elle souhaitait du sucre était d'ailleurs disponible.  Il s'était dit que cela serait bien plus convivial pour parler de sa mission en tant qu'assistante. Loukia ne put qu'acquiescer alors qu'elle le remerciait avant de porter à ses lèvres le café, celui-ci lui permettant peut-être de reprendre ses esprits.

Son ancien meilleur ami lui avoua alors qu'il n'avait pas beaucoup de temps dans un grand professionnalisme, il irait donc à l'essentiel. Étant à présent assis sur la chaise en face de son bureau, il lui paraissait un petit moins nerveux.  Il lui expliquait qu'il avait besoin d'une petite aide pour analyser et commenter l'ensemble des propositions et projets de lois que ses homologues proposent. Un travail colossal et même s'il faisait de son mieux pour connaître la plupart des projets, il ne refuserait nullement un coup de main. Il avait cru comprendre que son terrain de prédilection était toutes les législations relatives aux transports magiques. Un fait qui devait résolument être utile à de nombreuses reprises, n'ayant que peu de connaissances à ce propos.  Des mots auxquels elle ne put qu'acquiescer, se sentant résolument heureuse de pouvoir aider tant retourner dans le monde du travail l'intéressait. Elle avait passé trop de temps enfermé pour ne pas apprécier ces instants de travail.  Il continua ses propos, lui indiquant qu'il avait un dossier à lui confier. Il s'agissait d'un projet de loi qu'il comptait soumettre à ses homologues le mois prochain. Il aurait besoin d'elle pour qu'elle y apporte ses commentaires pour entrevoir ses lacunes. Il lui demanda alors si la fiche de poste lui convenait, il s'agissait d'un travail de forte haleine qui lui demanderait beaucoup de temps. Il lui demanda si elle se sentait capable, capable de travailler avec lui.  Cette question eut le mérite d'être franche, soulevant l'ensemble des problèmes qu'allait engendre leurs relations. Le fait qu'il se détache d'elle, qu'il la vouvoie et prenne soin de lui poser cette question n'était pas un hasard. Seulement, Loukia savait qu'il fallait qu'elle avance, qu'elle réussit à affronter ses peurs et ses angoisses et peut-être devait-elle saisir cette opportunité, bien qu'elle ne pouvait nier qu'elle pourrait se sentir mal à l'aise certains jours.  

Son coeur s'était mis alors à battre plus rapidement alors qu'elle buvait une gorgée du café, fermant les yeux alors qu'elle réfléchissait à tout cela.  Leur relation était complexe, bien plus complexe que n'importe quelle autre et elle ne savait ce que cela créerait chaque jour. Ainsi, elle vint ouvrir les yeux et affronter le regard de celui qui fut son meilleur ami avant de prendre la parole : « En ce qui concerne la fiche de poste, elle me semble intéressante. Le travail ne m'effraie pas, ni le fait de lire pendant des heures et des heures un projet ou une proposition de loi. J'imagine que repartir de la base ne me fera pas de mal après ces années de calme. Analyser en tout premier lieu un projet de loi que vous voulez proposer me semble être un bon test je suppose pour juger de mes capacités d'assistante.  Si j'arrive à apporte les commentaires pour améliorer ce dernier, cela m'irait... je sais comme chaque projet de loi est important pour celui qui le porte, défendant un idéal qu'il souhaite développer.  » à la fin de ces mots Loukia vint reprendre une gorgée de café pour se donner du courage et affronter la dernière question de Jabari.  Elle reprit son souffle un instant alors qu'elle continuait dans une voix un peu plus hachée :  « Si je suis capable de travailler avec vous, je ne peux nullement l'affirmer tant cela me paraît complexe à énoncer alors que nous nous rencontrons après tant d'années. Certains évènements se sont déroulés et ont marqué nos vies, mais je suis venue dans cette ville pour avancer, pour ne plus songer à tout cela, accepter certains évènements. Il y a beaucoup de choses qui risquent d'être difficiles au début, je ne sais pas comment évoluera notre relation, mais je me sens capable d'essayer au moins. Je ne refuse pas un travail de longue haleine, cela me remettra sur mes deux pieds pour continuer d'avancer. Est-ce que vous... vous sentez capable de le réaliser vous aussi ?  »  

Si cela risquait d'être difficile pour elle, cela l'était tout autant pour lui. Tout cela serait vraiment étrange, tant leurs relations d'autrefois n'existaient plus. Il y avait de nombreux évènements qui avaient semé des embûches dans leur vie, certains plus graves que d'autres et elle savaient que travailler avec lui ne serait pas facile. Elle risquait d'être sur la défensive au début, ne sachant comment se comporter avec sa personne, mais peut-être arriveraient-ils à réaliser quelque chose ? Elle lui en voulait d'avoir ôté la vie à son mari, mais que pouvait-il faire de plus, on ne pouvait pas revenir en arrière. Chaque jour risquait d'être difficile, mais peut-être arriverait-il à passer outre ces épreuves.
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MessageSujet: Re: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeVen 26 Sep - 20:26


Il était évident qu’il ne s’était nullement attendu à faire face à Loukia. Cela le troublait particulièrement même s’il s’efforçait de rester professionnel. Ce n’était évident de faire face à la défunte d’un homme qu’on avait tué. Bien sur, il n’avait jamais voulu la mort de cet homme. Il avait lancé un sort pour se protéger, évité que cet homme ne s’en prenne à lui. Il avait été celui qui avait dégainé sa baguette en se dirigeant vers lui. Jabari n’avait fait que se défendre, lui lancer un sort pour l’éloigner de lui. Il avait seulement souhaité calmer l’énervement de cet homme, qui de sang chaud, en vue de ses origines, n’avait pas supporté qu’il regarde sa femme. Un regrettable accident qui le hantait toutes les nuits, même s’il s’efforçait de se donner bonne conscience, s’inculquer qu’il avait agi par légitime défense. Au fond de lui, il savait que c’était le cas, mais cela n’empêchait nullement cette culpabilité de l’accabler si cruellement. Il ne pouvait donc que se sentir mal à l’aise, sentant ses entrailles se comprimer dans son bas ventre face à cette femme. Une femme qui n’était pas une inconnue pour lui. Elle avait fait partie de sa vie durant tant d’années avant de disparaitre comme si de rien n’était, sans un mot, ni le moindre regret. Cela avait jeté un froid dans leur relation et c’était la première fois qu’il lui reparlait, vraiment après toutes ses années. Il se contentait d’être professionnel, de mettre de côté ses aprioris et son malaise.

Il avait exposé les conditions du travail qui l’attendait. Elle avait les capacités pour ce poste et il ne voulait en aucun cas remettre en doute celle-ci. Cependant, il fallait qu’ils soient d’accord tous les deux sur un point : serait-elle en mesure de travailler avec lui ? Il n’était pas sans savoir que la jeune femme avait énormément du mal à se remettre du décès de son mari. Mère célibataire, elle avait dû s’occuper seule de son fils durant ses quatre dernières années en plus d’être suivie par un psychologue. Il avait cru comprendre qu’elle allait mieux, mais était-elle prête à l’affronter, le voir tous les jours, travailler avec lui ? C’était une situation qui allait demandait énormément d’efforts de leurs parts. Il n’était pas certain d’y parvenir, mais il était assez professionnel pour croire cela possible. Il suffirait qu’ils n’abordent pas certains sujets, qu’ils s’en tiennent qu’au travail et rien d’autre. Il lui laissait donc les clés en main. C’était à elle de déterminer s’il y aurait collaboration ou non. Il ne voyait aucun inconvénient à ce qu’elle décline, qu’elle demande à être affectée à un autre de ses collègues. Il serait même prêt à faire la démarche pour l’affecter ailleurs. Un moyen de lui éviter d’autres épreuves, de se repentir également. C’était la seule qu’il pouvait faire, après tout. Il avait brisé sa vie, même si cette pensée, il préférait la fuir, y rester aveugle.

Il attendait donc sa réponse, vigilant à la moindre de ses réactions. Il était venu porter sa tasse à ses lèvres pour en boire une gorgée, voyant la jeune femme faire de même. Son regard la transperçait à cet instant avant de les reporter ailleurs lorsqu’elle vint rouvrir ses paupières. La fiche de poste lui semblait intéressante. Le travail ne l’effrayait pas, ni ne le fait de lire durant des heures des projets et propositions de loi. Elle imaginait que repartir de la base ne lui ferait pas de mal après des années de calme. Il sentit son ventre se comprimer à cette remarque bien qu’il venait remonter son regard le sien, sans réellement le faire. Elle considérait qu’analyser un projet de loi qu’il allait proposer serait un bon test pour juger de ses capacités d’assistante. Il n’avait pas besoin de cela. Si son collègue l’avait choisi, c’est parce qu’elle avait les capacités et son CV parlait pour elle. Il attendait de sa part des remarques subtiles et constructives pour mener à un projet en béton. Elle avait conscience que cela était important et qu’elle comptait s’appliquer à cette tâche. Sa réponse lui fit comprendre indirectement qu’elle acceptait la mission, de travailler avec lui. Il ne savait pas comment réagir à cette impression, se sentant un peu perplexe et perdu. Il hocha la tête à ses mots, sans vraiment répondre. Elle ne semblait pas avoir fini et il ne souhaitait en aucun cas la couper dans ses paroles.

Elle vint boire une gorgée de son café comme pour tenter de se donner du courage. Il le voyait, le percevait dans le rythme qu’elle avait de reprendre sa respiration. Elle n’était pas à l’aise. Il ne l’était pas également. Elle finit par reprendre la parole, lui informant qu’elle ne pouvait affirmer qu’elle serait capable de travailler avec lui. Cela était complexe après tant d’années. Jabari vint déglutir, voyant où celle-ci voulait en venir et indirectement cela rendait son trouble plus perceptible. Elle abordait des sujets personnels, tabous pour lui. Cela lui lasserait les entrailles, les tordait avec violence. Il détourna son regard pour observer sa montre magique. Elle lui semblait plus captivante que la femme qui se trouvait face à lui, qui le troublait, rendait sa gorge sèche. Malgré leur passé complexe, elle était venue en ville pour avancer, oublier cela et accepter certaines choses. Il voyait parfaitement où il voulait en venir et son envie de fuir ne se fit que plus tenace. Il sentait le regard de la jeune femme sur lui, mais ne vint en aucune façon relever le sien. Fixer sur le cadran de sa montre, il porta sa tasse à ses lèvres. Il n’entendit presque pas le reste des paroles de la jeune femme, les précédentes l’ayant particulièrement troublé. Il n’avait retenu que sa question, lui renvoyant comme un écho à la suite.

Jabari, fidèle à lui-même était venu boire une énième gorgée de son café avant de la reposer sur le bureau. « Si les conditions de travail et la fiche de poste vous conviennent. C’est parfait. » Il avait lancé cela dans une voix calme et maitrisée avant de relever son regard vers le sien. « En ce qui concerne votre question… Cela ne me pose pas de problème. Je saurai gérer cette situation avec le plus grand professionnalisme qu’il soit. Si jamais ma présence vous insupporte, il vous suffira de me le dire. Je vous laisserai votre solitude. De plus, comme vous le voyez, nous serons dans deux bureaux séparés et la plupart du temps, pas durant les mêmes horaires. On n’aura qu’à se voir durant les séances de travail afin de mettre en commun nos remarques réciproques. Nous verrons bien où cela nous conduira. Au pire des cas, je m’engage personnellement à vous affecter à un de mes confrères, si la situation devenait trop complexe pour vous. » Sa voix se faisait calme, professionnelle tout comme son expression, qui se voulait sereine et posée. Il vint racler sa gorge en venant frotter ses mains entre elles pour rajouter :

« J’ai cru comprendre que vous travaillez à mi-temps. L’idéal est donc que vous puissiez me fournir rapidement vos jours de présence afin qu’on puisse planifier nos différentes séances de travail en fonction des réunions et des séances du Conseil. Tout cela dans le but de nous fixer des échéances à tenir pour ne pas se laisser déborder. Si vous avez besoin de travailler chez vous, il vous sera bien entendu possible d’emporter les différents dossiers. Cependant, je pense que l’idéal est que vous puissiez coordonner vos tâches avec vos horaires de travail. » Il fit une pause pour inspirer profondément, ajoutant simplement dans un ton calme, mais sérieux. « Enfin… Si jamais à un moment vous avez la sensation que je vous surmène en termes de quantité de travail, n’hésitez pas à me le dire. J’ai très tendance à le faire, et ce sans m’en rendre compte. Tout vous semble clair ? » Il vint sourire faiblement à sa question alors qu’il l’invitait à répondre, prendre le temps qu’il faut afin qu’elle ait une vue d’ensemble du travail que cela allait représenter. Il s’agissait de peaufiner désormais leur collaboration.
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Loukia Maggiorana
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MessageSujet: Re: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeJeu 9 Oct - 20:30

Affronter Jabari n'était nullement aisé pour la jeune femme. Chacune des phrases qu'elle avait murmuré en était résolument témoin tant il avait dû remarque sa gêne. Une gêne qui était résolument réciproque lorsqu'on les observait. Sans aucun doute que si une personne rentrait dans la bureau, il se rendrait compte à quel point ces derniers n'osaient pas vraiment se regarder en face tant leur passé les hantait. Elle imaginait ô combien cela devait être compliqué pour Jabari de l'affronter tant leur rencontre remettait au goût du jour des blessures qu'ils avaient voulu chacun oublier. Son cœur battait à un rythme effréné tant qu'elle avait bien du mal à prononcer ces paroles sans entendre sa voix vaciller légèrement.  Jabari semblait résolument perplexe et perdu, tant qu'elle le voyait bien incapable de pouvoir la regarder droit dans les yeux, fuyant son regard ou ne la regardant jamais vraiment comme il aurait pu regarder n'importe quel collègue.

Elle lui avait avoué que leur relation était complexe tant qu'elle ne savait pas si elle était capable de travailler avec lui. Loukia ne pouvait nullement lui mentir tant il aurait rapidement perçu que si elle lui avait indiqué qu'elle était capable, cela aurait sonné faux. On ne pouvait pas oublier son passé si facilement et si elle était venue à Wincap c'était bien qu'elle avait souhaité avancer, accepter certains évènements. Elle ne doutait nullement du fait que Jabari aurait pu être au courant de ces problèmes psychologiques, lors des jugements son état ayant pu être discuté. De cette époque, elle n'en gardait que des souvenirs flous et lointains tant elle s'était trouvée pendant plusieurs mois en état de choc.  Un fait qui n'avait pu que l'accabler bien qu'il avait souhaité lors du jugement de lui-même lui apporter une aide financière supplémentaire à Loukia pour l'aider à élever son enfant. Elle ne pouvait que lui en être reconnaissante tant cela lui avait permis de réussir à vivre sans avoir besoin de travailler, elle pouvait nourrir son enfant et l'élever sans craindre quoi que ce soit. Elle avait eu une perte financière résolument importante et autant dire que l'aide de Jabari avait été plus que bénéfique. Bien entendu, cela ne lui avait nullement empêche de détester pendant de nombreux mois cet homme, n'arrivant pas à accepter la mort de  l'homme qu'elle aimait.  Bien entendu, aujourd'hui sa colère s'était atténuée tant qu'elle acceptait de travailler avec lui, bien qu'elle en ignore les conséquences.  À la fin de ses mots, elle était venue boire à son tour une gorgée, relevant ses yeux baissés alors que Jabari venait lui répondre.

Ce dernier lui indiqua que si les conditions de travail et la fiche de poste lui convenaient cela était parfait. En ce qui concerne le fait d'être capable de travailler ensemble, cela ne lui posait pas de problème. Il saurait gérer cette situation avec un grand professionnalisme. Si jamais sa présence l'insupportait, il lui suffirait de lui dire, la laissant alors dans sa solitude.  Comme elle avait pu le remarquer, ils étaient dans deux bureaux séparés et la plupart du temps, il ne travaillerait pas dans les mêmes horaires. Il suffisait qu'ils se voient durant les séances de travail afin de mettre en commun leurs remarques réciproques. Si cela devenait véritablement insupportable, il s'engageait personnellement à l'affecter à l'un de ses confrères. Une remarque à laquelle elle acquiesça, espérant que cela ne se produise malgré tout.  La jeune femme voulait avancer, tant pour elle que pour lui et se séparer véritablement ne les aiderait nullement. La gêne qui les habitait allait particulièrement présent, mais peut-être qu'avec le temps cela s'estomperait. Elle espérait, bien qu'elle sache qu'elle ne pouvait nullement forcer le destin.  

Jabari se racla la gorge, frottant ses mains sur sa nuque en signe d'angoisse.  Il avait poursuivi ses paroles en lui indiquant qu'il avait cru comprendre qu'il avait travaillé à mi-temps. L'idéal était qu'elle lui fournisse rapidement ses jours de présences afin qu'ils puissent planifier leurs différentes séances de travail en fonction des réunions et des séances du Conseil. Tout cela dans l'objectif de fixer des échéances à tenir pour ne pas se laisser déborder. Si elle avait besoin de travailler chez elle, il était bien entendu possible qu'elle emporte avec elle les différents dossiers qu'elle aurait à travailler.  Néanmoins, il lui paraissait idéal qu'elle coordonne ses tâches avec ses horaires de travail.  Dans une voix plus calme, il lui indiqua que si jamais à un moment elle avait la sensation d'être surmenée en termes de quantités de travail, elle ne devait nullement hésiter à le dire. Il avait tendance à le faire et sans s'en rendre compte. Il vint lui demander alors si tout lui semblait clair, lui souriant faiblement.

Progressivement l'ambiance semblait moins lourde puisque Jabari réussit à lui sourire, bien que le gêne restait présente.  Sans aucun doute qu'ils devraient attendre de longues semaines, de longs mois. Buvant la dernière gorgée de son café, Loukia vint alors lui répondre dans une voix encore gênée : « Je vous remercie de votre bienveillance... j'espère que nous n'aurons pas à en arriver là alors. J'espère que tout se passera bien...  ».

Elle ferma les yeux un instant, chassant quelques pensées avant de reprendre la parole simplement : « Effectivement je travaille à temps partiel, cela est plus pratique pour moi... je travaille tous les jours, mais seulement le matin. J'ai d'autres obligations l'après-midi. Je pense de ce fait qu'il sera assez aisé de travailler ensemble bien qu'il n'y ait pas de problèmes pour travailler certains après-midi, il faudrait juste me prévenir au moins un jour avant pour m’organiser. Mis à part ça, il n’y a pas de problèmes pour établir des séances de travail ensemble. Je suppose que vous avez d’avance le calendrier des réunions ou du moins des jours fixes, il suffira de me le signifier. Ma ligne de conduite est de ne pas se laisser déborder par le temps,  je vais faire de mon mieux pour que soit le cas ici. Pour l’instant, je n’ai pas d’autres questions, tout me semble clair.  » Loukia vint un instant porter son regard sur le côté, continuant simplement : « Ces dernières semaines au ministère ont été un peu ennuyeuses, j’imagine qu’à présent mes journées me paraîtront moins longues. J’attends impatiemment le travail que vous me donnerez alors. » Elle termina ses mots souriant doucement, heureuse de travailler bien qu’il faille dire que cela risquerait d’être compliqué chaque jour. Elle reprit doucement la parole : « Vous travaillez sur quel dossier ? »
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Jabari Suarez
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MessageSujet: Re: No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini   No me digas que eres tù | PV Jabari Suarez | Fini Icon_minitimeDim 19 Oct - 20:38


Jabari s’exprimait avec professionnalisme et rigueur. Il était plus évident pour lui de discuter du travail que de la possible relation qu’il pourrait avoir avec la jeune femme. À vrai dire, il se contenterait d’une relation de ce genre tant il n’en voyait pas d’autre possible tant le passé qu’ils entretenaient entre l’un et l’autre se trouvait cruellement complexe. Il se contentait donc de respecter la décision qu’il avait prise de subvenir aux besoins de cet enfant dont il l’avait privé de père. C’était la moindre des choses qu’il pouvait faire et ne s’attendait à aucune reconnaissance de la part de cette femme qui se tenait face à lui. C’était la seule chose qu’il pouvait faire. La seule en son pouvoir. Désormais, elle allait devenir son assistante et quand bien même l’idée ne le réjouissait pour rien au monde, il ne lui ferait jamais l’affront de la congédier sans lui avoir donné une chance. Une fois encore, il lui offrait les moyens de décider de son destin. Une période d’essai, une possibilité de lui dire franchement les choses, l’éventualité également de changer de patron si elle ne se sentait pas à l’aise avec lui. Ce n’était pas un piège, ni même une plaisanterie. Ils allaient collaborer et autant que celle-ci se fasse dans les meilleures conditions possibles. De ce fait, il attendait simplement sa réponse, la décision qu’elle souhaitait suivre à la suite de leur entretien. Elle vint boire une dernière gorgée de son café avant de s’exprimer à son attention. Elle le remercia de sa bienveillance. Elle espérait qu’ils n’auraient pas à en arriver là et que tout se passerait bien. Il hocha la tête d’un air entendu, mais neutre alors qu’elle précisait les éléments de sa réponse.

Effectivement, elle travaillait à temps partiel, car cela était plus pratique pour elle. De ce fait, elle travaillait toutes les matinées, ayant d’autres obligations l’après-midi. Elle pensait qu’il serait assez aisé pour eux de travailler ensemble bien qu’elle ne voyait aucun inconvénient à travailler l’après-midi il devrait juste la prévenir la vieille pour qu’elle puisse s’organiser. Mis à part cela, il n’y avait pas de problèmes pour établir des séances de travail ensemble. Elle supposait qu’il avait déjà le planning des réunions d’avance ou du moins les jours fixes. En effet, c’était bel et bien le cas et il comptait en effet lui donner ce dernier pour qu’ils puissent prévoir des temps de travail. La ligne de conduite de Loukia était de ne pas se laisser déborder par le temps. Elle allait faire de son mieux pour que ce soit le cas dans le cadre de ce travail. Elle n’avait donc pour l’instant, pas d’autres questions à lui poser. Tout lui semblait clair. Les dernières semaines qu’elle avait passées au ministère avaient été un peu ennuyantes, elle imaginait donc que les journées seraient plus constructives. Sans aucun doute, songea-t-il comme il savait combien les tâches données aux nouveaux arrivants étaient particulièrement ingrates. Il ne risquait pas de remettre en doute, cette idée et se contenta de lui rendre faiblement son sourire. Elle lui demanda l’objet du dossier sur lequel il travaillait. Il vint rire à sa remarque. « Tellement que je ne les compte plus… » Il vint tousser doucement alors qu’il venait se lever. « L’idéal est je vous donne les différents dossiers sur lesquels je travaille et notamment le projet de loi dont je vous parlais précédemment. L’idéal est que vous voyez par vous-même de quoi il en retourne. Ainsi vous pourrez vous faire votre propre idée sans que je n’influence pas votre jugement et votre avis. »

Il s’excusa donc un instant, entrant dans son bureau qu’il fermait toujours par un sort informulé de sa création. Il laissa la porte entrouverte, venant prendre les deux dossiers importants dont son propre dossier alors qu’il revenait à elle pour lui remettre, les déposants sur le bureau de la jeune femme en faisant attention de ne pas renverser la tasse de la jeune femme. Un tas de ses dossiers manquèrent de s’effondrer et par un mouvement de réflexe, sa main frôla celle de la jeune femme, qui avait eu la même action. Il rattrapa les documents, s’excusant par un regard alors qu’il sentait sa main trembler légèrement. Il ne comprenait pas pourquoi ce contact l’avait troublé, mais il chassa cette idée tandis qu’il ajoutait dans une voix neutre et professionnelle. « Voici les dossiers. Je dois vous laisser, la prochaine séance va débuter d’ici peu, mais prenez votre temps pour lire et annoter ces différents. Si vous avez des questions, je serai normalement présent demain matin. » Il lui lança un léger regard en coin dans un faible sourire, venant contourner de nouveau le bureau pour lancer un sortilège sur sa tasse, la lavant par magie — un nouveau sortilège de sa réalisation — qui vint se poser près d’un meuble près de la porte. « Sur ce, je dois vous abandonner. Bon courage et surtout bonne journée. À demain. » Sur ces mots, il la salua d’un mouvement de tête alors qu’il rentrait dans son bureau pour prendre un dossier en particulier, refermant derrière lui et s’éclipsa pour retourner à ses occupations de membres du Conseil de Wincap. Il n’avait aucune idée où cette coopération allait les mener, mais il verra bien ce qu’il en serait, tout simplement.

-- FIN --
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