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 Time Above the Earth | PV Jabari Suarez

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Loukia Maggiorana
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MessageSujet: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeMar 21 Oct - 11:31

Cela faisait désormais plusieurs semaines que la jeune femme avait intégré le ministère en tant que véritable assistante d’un des membres du conseil de la ville. Un homme résolument surprenant qui répondait au nom de Jabari Suarez. La relation qu’ils entretenaient étaient résolument étrange pour chacun d’entre eux, tant leur passé avait une place ô combien dans leur relation. Le contraire aurait bien été étrange lorsqu’on connaissait leur passé en commun : des souvenirs heureux, mais majoritairement tragiques. Des évènements qui marquaient leur relation, mais qui ne les empêchaient pas pour autant de travailler bien que leurs échanges restaient très cordiaux. Lorsqu’ils travaillaient ensemble, ils ne posaient aucune question particulière sur la vie de chacun, sachant ô combien ces sujets se trouvaient tabous entre eux. Cela ne les empêchait pas pour autant de réussir un bon travail ensemble, les avis de chacun d’entre eux se trouvant particulièrement intéressants et à la fois complémentaires. Ils arrivaient à mettre de côté leur vie personnelle, c’était sans aucun doute ce qui leur permettait de travailler ensemble.

Seulement, en ce jour la jeune femme était particulièrement perturbée, ne travaillant pas de manière si aisée comparée à d’habitude. Cela n’était nullement parce qu’elle n’appréciait plus la présence de ce dernier, mais seulement qu’elle avait dû s’organiser à la dernière  minute pour que sa sœur prenne soin de son fils qui souffrait depuis la nuit dernière d’une poussée de fièvre. Un fait qui ne cessait de l’inquiéter en cet instant, ses pensées se dirigeant vers son fils qui lui paraissait toujours si fragile. Il avait grandi, mais il lui semblait aussi délicat qu’un bébé. Elle savait qu’elle se trouvait être une maman un peu trop protectrice, mais elle n’arrivait que difficilement à changer, bien qu’on pouvait remarquer de grands changements depuis plusieurs mois en ce qui concernait son comportement. Néanmoins, savoir que sa fièvre depuis la veille au soir ne cessait d’augmenter ne lui permettait de se sentir apaisé, craignant de devoir emmener son enfant à l’hôpital, bien qu’elle essayait de ne pas céder à la panique. Sa jeune sœur lui avait promis de la prévenir si son état s’empirait, mais cela ne l’empêchait de s’inquiéter pour lui.  De ce fait, elle se trouvait un peu moins attentive que d’habitude. Un fait que Jabari avait remarqué, lui demandant ce qu’il n’allait pas. Elle avait alors indiqué dans une voix un peu angoissée qu’elle avait quitté ce matin son fils fiévreux et qu’elle s’inquiétait quelque peu, lui assurant cependant qu’elle pouvait continuer à travailler. Ce ne fut qu’après plusieurs minutes qu’elle accepta l’offre de ce dernier, lui proposant d’aller chez elle pour travailler si cela lui permettait de se sentir plus tranquille.

Ainsi, après avoir rangé les différents dossiers qu’ils examinaient ensemble, ils utilisèrent alors la poudre de cheminette pour se retrouver chez elle. Un fait résolument étrange pour chacun d’entre eux, qui ne se traduisait que pas une gêne certaine entre les deux. S’il y avait bien une chose qu’elle aurait toujours voulu éviter, c’était bien de faire venir Jabari dans sa maison tant ils avaient toujours souhaité mettre de côté leur vie privée dans leur travail. La seule crainte était sans aucun doute que Jabari croise sa jeune sœur, qui n’était toujours pas la plus délicate et qu’elle le reconnaisse comme étant celui qui avait causé l’accident de son mari. C’est pourquoi, lorsqu’ils arrivèrent chez elle, elle fut ravie de ne pas croiser sa jeune sœur bien qu’elle entendait à l’étage s’adresser à son fils.  Loukia vint prononcer dans une voix douce et à la fois inquiète à Jabari : « Vous êtes le bienvenu ici. Vous n’avez qu’à vous installer sur la grande table, c’est l’endroit le plus approprié pour travailler. Je vais juste m’assurer que Stefano aille bien et avertir ma jeune sœur qu’elle peut repartir travailler, ça ne prendra pas beaucoup de temps.  ».

Elle installa ces affaires sur la grande table avant de monter à l’étage rejoindre sa sœur ; cette dernière fut plus que surprise de la voir, l’interrogeant silencieusement alors qu’elle savait qu’elle aurait dû être au travail. Elle la gronda dans leur langue natale, lui assurant qu’il n’y avait pas eu de problème pour qu’elle ferme quelques heures son magasin. Cependant, lorsqu’elle comprit que c’était son patron qui avait bien remarqué son désarroi, il avait accepté de travailler chez elle. Elle ne dit rien sachant ô combien Loukia pouvait se trouver entêtée, transplannant quelques minutes plus tard pour rejoindre son travail. Il y avait des fois où il ne fallait pas insister avec Loukia.

Loukia laissa échapper un léger soupir de soulagement, ayant évité l’affrontement entre sa sœur et Jabari. Elle vint alors pénétrer dans la chambre de son fils, le trouvant emmitouflé dans ses couvertures, celui-ci toussant légèrement alors qu’il semblait dormir. Sa fièvre ne semblait pas avoir augmenté depuis le matin, ce qui la rassurait en quelque sorte bien que cette dernière restait encore élevée.  Elle vint chercher un gant d’eau froide pour lui poser sur le front, s’assurant qu’il puisse être suffisamment hydraté, le sentant remuer alors qu’il ouvrait ces yeux encore endormis murmurant un simple « maman ». Loukia lui offrit un doux sourire, sentant son cœur se serrer à cette vision si fragile de son enfant alors qu’elle venait embrasser sa joue avec amour. Un contact qui sembla le calmer alors qu’il replongeait dans un sommeil plus ou moins léger, serrant avec ces petites mains sa peluche.

À présent, la jeune femme un peu plus rassurée de le savoir en sûreté avec elle vint se relever, laissant la porte ouverte de la chambre au cas où il aurait besoin d’elle. Elle savait qu’elle était une vraie mère poule, mais cela n’était pas nouveau pour personne. Elle descendit les marches pour retrouver Jabari dans le salon, réalisant un petit détour vers la cuisine pour réaliser du café avec magie et rapidité avant de se diriger vers la table du salon, remarquant alors que Jabari se trouvait déjà installé sur cette dernière.  Loukia vint alors poser la cafetière sur la table, loin de leurs dossiers avec deux tasses. Elle vint les remplir alors posant les deux tasses remplies de cafés pour leur permettre de se concentrer. Il fallait avouer que la jeune femme avait eu une courte nuit et le café lui permettait de reprendre en quelque sorte des forces.

Elle vint s’asseoir, ouvrant à nouveau les dossiers là où ils s’étaient arrêtés. Elle releva le regard vers Jabari, lui offrant un sourire de reconnaissance : « Merci encore... j’aurais l’esprit moins ailleurs, je m’excuse pour tout à l’heure, je m’inquiète rapidement dès lorsqu’il s’agit de mon fils. Mais, à présent on peut travailler au calme, sans aucune crainte…    ».

La jeune femme reprit l’ouvrage et chercha les différents endroits où elle avait apposé des annotations.

Tenue de Stefano  - Tenue de Loukia
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Jabari Suarez
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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeMer 22 Oct - 20:53


L’idée de travailler avec Loukia ne lui aurait jamais effleuré l’esprit si on ne le lui avait pas imposé. Une situation qui le mettait dans une position particulièrement complexe. Faire face à une ancienne amie d’enfance à qui on avait retiré le mari de la manière dont il l’avait faite n’était pas aisée. Il avait du mal à faire la part des choses, passé au-dessus de cette réalité qui hantait tant ses nuits et ses journées. Il n’était pas encore en mesure de passer au-dessus de ce regrettable accident. Pire : il ne se le pardonnait toujours pas. Il était incapable de le faire tant ce souvenir pénible et cruel n’avait de cesse de lui taraudait l’esprit. Fort heureusement, son professionnalisme lui évitait de se laisser aller à cette culpabilité et il devait reconnaitre que leurs échanges se passaient bien pour le moment. Il n’avait rien à lui reprocher. Elle faisait son travail convenablement et les commentaires qu’elle avait pu faire sur les précédents dossiers qu’il lui avait remis étaient de très bonnes qualités. Ce n’était pas désagréable d’échanger avec elle. Lorsqu’ils n’étaient pas d’accord, ils échangeaient naturellement leur point de vue en s’appuyant sur des arguments porteurs de sens. Il apprenait à voir certaines choses sous un autre sens lorsqu’il se sentait convaincu par ce que la jeune femme pouvait lui dire.

Comme chaque matinée, ils s’étaient retrouvés au bureau pour échanger de nouveau. C’était une sorte de rituel, quand bien même le repoussait-il lorsqu’il avait une séance au Conseil. Quoi qu’il advienne, ils s’étaient mis au travail dès son arrivée, mais il remarqua aisément que la jeune femme était perturbée, pour ne pas dire soucieuse. Elle n’avait de cesse de manquer de vigilance et il était évident qu’elle avait quelque chose qui la troublait. Il s’en inquiéta naturellement en faisant profit bas de la rigidité et du professionnalisme qu’il mettait en application avec elle. Sa voix s’était naturelle, bien que neutre, juste légèrement curieux et intrigué. Elle lui avoua que son fils était tombé malade et qu’elle avait dû s’arranger à la dernière minute. Sa jeune sœur avait bien voulu s’en occuper, mais cela ne l’empêchait pas de se sentir soucieuse à ce sujet. Il hocha la tête dans un air entendu. Il ne pouvait lui tirer rigueur de cela, comprenant ô combien cela devait être inquiétant pour une jeune mère. Il lui proposa donc naturellement qu’ils se rendent chez elle pour poursuivre les travaux. Il supposait que cela pourrait rassurer son assistante. Il n’était bien entendu pas très à l’aise avec l’idée, mais il comprenait sa situation et ne désirait pas qu’elle se sente acculée et incapable de se concentrer.

Après une légère hésitation où il s’était appliqué à lui dire que cela ne le dérangeait pas – ou totalement -, ils avaient rangé les différents dossiers à apporter. Après une bonne dizaine de minutes à parcourir le ministère, ils avaient emprunté le réseau de cheminée pour se rendre chez elle. Dans la fumée de la poudre de cheminette, il aperçut la demeure de la jeune femme. Celle-ci se trouvait lumineuse et décorée dans un style particulièrement simple, mais agréable. Malgré l’image agréable qui s’extirpait de ce lieu, il n’y avait pas sa place. Peut-être avait-elle perçu son trouble, puisqu’elle était venue l’accueillir obligeamment. Elle l’invita à prendre place sur la grande table qui était sans doute l’endroit le plus approprié pour travailler. Elle désirait juste s’assurer que son fils allait bien et avertir sa jeune sœur qu’elle pouvait retourner travailler. Cela ne lui demanderait pas trop de temps. « Pas de soucis. Vous pouvez prendre votre temps. Le temps que j’installe tout. » Il avait murmuré cela dans un faible sourire en la laissant s’éclipser alors qu’il s’approchait de la table indiquée. Il évita de poser son regard sur les différents éléments de décorations, craignant à tout instant de fixer une photographie de cet homme dont il avait ôté la vie, sans l’avoir désiré un seul instant. Il se concentra sur sa tâche et vint sortir les différents dossiers de sa sacoche pour les ouvrir grâce à un logiciel de sa création. Il vint s’asseoir sur la table en retirant sa veste. Il sentait sa peau moite tout comme la température de son corps élevée. Il n’était pas à l’aise et il savait que cela était dû au fait qu’il pénétrait dans l’intimité de cette femme. Il la vit descendre de l’escalier pour se diriger vers la cuisine. Il la laissa faire en silence alors qu’il venait relire les dernières notes qu’il avait retranscrites avant leur départ du ministère.

La Grecque vint de nouveau vers lui en apportant une cafetière de café prêt à être déguster. Elle la posa sur l’autre côté de la table avant de venir s’installer à côté de lui. Le regard quelque peu absent, il la regarda faire, sans penser à rien. Elle ouvrit à nouveau ses dossiers et finit par relever son regard vers le sien. Elle lui offrit un sourire sincère, qu’il reconnut en tant que tel, plein de reconnaissance alors qu’elle le remerciait de nouveau. Elle aurait l’esprit moins ailleurs. Elle s’excusait pour son inattention précédente, mais elle s’inquiétait rapidement dès lors qu’il s’agissait de son fils. Cette remarque le fit baisser le regard instinctivement alors qu’il imaginait sans trop de mal les raisons. En plus de l’angoisse naturelle d’une jeune mère, il ne pouvait mettre de côté qu’elle devait être terrifiée à l’idée de perdre son fils, dernier vestige de son amour pour celui qu’il lui avait arraché. Cette pensée le troubla alors qu’il venait sortir sa plume de son écrin pour la tremper dans l’encre qu’il avait ouvert et déposé près de lui. Sa main tremblait légèrement tandis qu’il murmurait.

« Je comprends totalement. Il est légitime pour une mère de s’inquiéter pour son enfant, d’autant plus lorsqu’il est malade. Vous n’avez pas à vous excuser, ni même à me remercier. Vous auriez pu m’envoyer un hibou à la première heure pour m’en informer, je ne vous en aurais pas tiré rigueur. Je connais vos obligations et les respecte. J’espère que ce n’est rien de fâcheux et qu’il se rétablira rapidement. » Son ton était calme et naturel alors qu’il venait lui lancer un faible sourire en se replongeant dans ses notes, prêt à travailler de nouveau, tout simplement.

TENUE : 01.
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Loukia Maggiorana
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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeMar 28 Oct - 18:31

Emmener Jabari, son ancien ami et désormais patron dans sa demeure n'avait nullement été aisé. Tout particulièrement alors qu'il aurait à affronter peut-être sa jeune sœur et son enfant. Sans aucun doute que le jeune homme ne les avait jamais vus lors des différents procès, Loukia n'ayant pas eu le courage de venir à de nombreuses séances. L'affaire s'était conclue assez rapidement et il n'y avait pas eu de vague, bien que Jabari fût à l'époque un joueur de quiddicth reconnu dans son équipe en Égypte. Le procès s'était déroulé dans de bonnes conditions, tant que Loukia ne pouvait nullement lui en vouloir à ce propos, lui permettant de vivre convenablement ces dernières années alors qu'elle avait été bien incapable de reprendre la route du travail. Il restait encore quelques séquelles à son passé, son comportement de mère si soucieuse en était la preuve alors qu'elle avait passé une très mauvaise nuit, s'inquiétant pour son fils et n'ayant pas pu fermer les yeux depuis qu'elle avait remarqué son état.

Sans aucun doute qu'elle exagérait à propos de son comportement, mais il lui était difficile de lutter face à son côté maternel.  Néanmoins, Loukia n'avait pu qu'être ravie de retrouver sa maison et la présence de son fils en ces lieux. Savoir qu'elle pouvait travailler alors qu'il se trouvait seulement à quelques mètres d'elle ne pouvait que la rassurer et lui permettre de travailler convenablement en compagnie de son patron. Elle pensait alors secrètement qu'heureusement que sa sœur avait pris la peine de ranger et nettoyer la maison la veille, sinon il aurait pu trouver cette dernière mal rangée. Un coup de baguette aurait suffi, mais permettre au moins à Jabari de découvrir la maison bien rangée était déjà ça. Elle oubliait certainement la présence de son défunt mari sur un ou des deux cadres dans le salon, un fait qui ne devait nullement ravir Jabari. Seulement, la visite-surprise de cet homme n'avait pas pu la préparer à organiser de manière différente la maison.

Ainsi, non consciente de tout cela, la jeune femme l'avait invité à s'asseoir sur la table pour qu'il puisse s'installer et commencer à travailler ensemble après cette pause. Joaquin lui avait informé qu'il n'y avait pas de problème, elle pouvait prendre son temps pour s'assurer que son fils allait bien, il devait avant tout installer leurs affaires. Loukia n'avait pas trop mis de temps à s'occuper de son enfant et de sa soeur, se contentant de lui indiquait qu'elle pouvait partir à son travail, se trouvant à présent là si Stefano avait besoin d'elle d'une quelconque manière. La maison était certes grande, mais dans la mesure où il n'y avait aucun bruit à part issu de leurs conversations ou de leurs activités, si Stefano en venait à être moins en forme et à réclamer Loukia.

Ainsi, elle était venue préparer du café pour eux deux, ayant encore du traval à effectuer ensemble. Elle avait posé ce dernier non loin d'eux, reprenant les différents dossiers qu'elle avait travaillé précédemment pour la séance de travail. Cela ne l'avait pas empêché de remercier Jabari, dans un sourire franc et sincère. Elle s'était excusée de son inattention, lui indiquant qu'elle s'inquiétait lorsqu'il s'agissait de son fils.  Des mots qui semblèrent perturber Jabari en quelque sorte puis qu'il était venu baisser la tête. Sans aucun doute que ces paroles avaient rappelé malgré elle, ce souvenir où elle avait déjà perdu son mari, ayant peur de perdre son enfant. Un fait qui était véritable tant cet accident avait marqué longtemps son esprit, tant qu'elle avait été incapable de travailler pendant de longs mois, tout comme de s'éloigner de son fils. Jabari avait pu être au courant bien qu'elle ne l'espérait pas, ne souhaitant nullement le rendre encore plus mal qu'il ne l'était déjà. Si elle avait été une autre personne, peut-être que Jabari aurait réagi différemment, elle ne savait pas, mais elle en avait l'intime conviction. Le hasard avait voulu qu'elle soit, malgré ses compétences, son assistante personnelle, ils se devaient de continuer ainsi, dans la mesure où ils arrivaient encore à s'entendre, bien qu'il faille avouer qu'elle doutait qu'un jour ils puissent retrouver leur relation d'antan.

Jabari lui avait alors indiqué qu'il comprenait totalement. Il était légitime pour une mère de s'inquiéter, d'autant plus lorsqu'il était malade. Elle n'avait nullement à s'excuser, ni à le remercier. Elle aurait pu envoyer un hibou à la première heure pour lui en informer, il n'en aurait pas tenu rigueur. Il connaissait ces obligations et il la respectait. Il espérait que cela ne soit rien de fâcheux et qu'il se rétablirait rapidement.  La jeune femme acquiesça simplement alors qu'elle venait lui répondre : « L'institutrice m'a envoyé un hibou ce matin pour m'indiquer que Stefano n'était pas le seul absent... il paraîtrait qu'un des enfants de l'école a réussi à contaminer tous les autres. Il s'agirait peut-être d'une grippe... mais, avec des potions cela devrait aller mieux...  » elle cachait bien évidement le fait qu'étant donné son jeune âge, elle craignait que la maladie se complique et vienne se dégrader.  Un fait qu'il l'inquiétait résolument tant ces dernières pouvaient se trouver dangereuses. Cette angoisse ne put que se développer d'autant plus lorsqu'elle entendit au loin son enfant tousser. Elle priait au plus profond d'elle pour que sa santé s'améliore, elle n'avait pas vingt mille potions à la maison, mais elle espérait que cela suffirait. Dans le pire des cas, elle irait à l'hôpital bien qu'elle avait promis à sa pédiatre d'y aller moins souvent. Elle ne devait pas céder à la panique au moindre mal.

Loukia reprit la parole un instant la parole : « Vous savez comme vous avez votre réunion demain à propos de ce dossier, il me paraissait bien impossible de ne pas venir. Vous tenez à votre projet de loi et si vous souhaitez le défendre face aux autres membres, il faut vous préparer parfaitement celui-ci. Je n'aurais résolument pas voulu qu'un petit détail affaiblisse votre défense. Le projet que vous proposez est vraiment intéressant, je suis persuadée qu'il sera utile à la communauté. Alors, je pouvais bien essayer... de lutter contre mon inquiétude quelques heures le temps de la réunion. Bien que j'avoue que j'ai un peu échoué à ce propos... mais nous pouvons avancer le projet et le perfectionner au moins. J'espère vraiment qu'il sera accepté !     » dit-elle dans un léger sourire alors qu'elle venait lire le paragraphe dans lequel elle avait noté quelques informations qui auraient pu mettre son projet de loi plus en avant. Jabari était un très bon diplomate, il se devait de ce fait défendre son projet face à ses collègues. Les remarques qu'elle avait écrite, elle vint alors les indiquer à Jabari, souhaitant perfectionner son projet de loi.
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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeSam 15 Nov - 13:19


Il n’avait rien à lui reproché à ce sujet. En vue des circonstances, il trouvait son inquiétude légitime et touchante. Il la comprenait d’autant plus qu’il avait pris depuis quelques mois les fonctions de tuteur auprès de sa filleule. Une histoire bien tragique qui lui faisait pleinement comprendre que la vie ne tenait qu’à un fil et qu’elle pouvait se perdre à tout instant. Une filleule qui se trouvait inconsolable tant la perte de ses géniteurs créait un creux au sein de sa poitrine. Jabari et Jamila s’efforçaient de la soutenir du mieux qu’il pouvait, mais il était évident qu’elle allait mettre du temps à s’en remettre. Ils faisaient donc de leur mieux pour être patients avec elle, tâchant de se montrer particulièrement bienveillants et doux avec elle. C’était Jamila qui en avait la garde attitrée puisqu’elle en avait émis le désir, ayant conscience que son travail au sein du ministère pourrait résolument entravé et mettre à mal l’équilibre qu’ils désiraient mettre en place. Cela avait été un commun accord et il s’efforçait de voir sa filleule tous les soirs en se rendant chez son ex-femme. La situation était très tendue, ils se trouvaient presque impuissants devant la détresse de leur filleule. Elle se renfermait sur elle-même et ne désirait pas parler de ce qu’elle éprouvait. Sans doute qu’il y avait trop de bouleversement dans sa vie et Jabari savait combien la disparition d’un de ses parents pouvait chambouler toute une existence. Il était le mieux placé pour le savoir, ayant perdu sa mère à l’instant où il ne s’y attendait le moins. Cela avait profondément marqué son adolescence et il était évident qu’il n’avait plus jamais été le même par la suite, même avec son père. Il comprenait donc l’angoisse de son assistante. Elle désirait le meilleur pour son fils et il ne pouvait que le respecter.

De ce fait, même si travailler dans cette demeure où il n’y avait pas sa place était étrange, il était en mesure de le surmonter pour le bien-être de sa collègue dont les traits se trouvaient moins tirés, angoissé. C’était déjà suffisant pour lui. Il lui suffisait donc de se concentrer sur le travail et de faire abstraction de tout le reste : leur passé commun, cet accident dans lequel il l’avait retrouvé dans de sombres circonstances, le fait de la savoir de nouveau à ses côtés en tant qu’assistante. C’était comme s’il changeait de visage, plaçant un nouveau masque sur son visage pour devenir cet homme professionnel qu’il était. Quoi qu’il advienne, il espérait que l’enfant de la Grecque se rétablirait rapidement et celle-ci vint hocher la tête. Cela semblait être une grippe à ses dires, mais avec des potions cela devrait aller mieux. Il en était persuadé, même si une maladie pouvait être très virulente notamment pour un enfant de bas âge. Si c’était bien le cas, il fallait être vigilant. Il la laissait poursuivre, son esprit préoccupé par cette information qui le rendait d’autant plus mal à l’aise. Loukia se montrait professionnelle, tâchant de s’expliquer sur les raisons pour lesquelles elle avait voulu travailler. Elles étaient louables et il l’en remerciait, mais cela ne voulait pas dire pour autant qu’il les cautionnait. Il savait reconnaitre les choses importantes et dans le cas présent, malgré l’urgence du dossier, le fils de sa collègue était plus important.

« Avez-vous appelé un médicomage pour qu’il vienne occulter votre fils, Stefano, si je ne me trompe pas ? » Demanda-t-il alors qu’il venait poser sa plume dans l’encrier pour ne point tâcher la table de son assistante. Ses sourcils s’étaient froncés, résolument inquiet alors qu’il venait ajouter dans une voix douce, mais ferme. « Si c’est bien une grippe… en vue du jeune âge de votre enfant, il ne faut pas manquer de vigilance. Si ce n’est pas le cas, ne perdez pas de temps... Je peux très bien avancer sans vous en vue de vos notes… Je vous assure, il faut mieux être prévenant, d’autant plus avec un enfant de son âge. Les risques sont bien trop élevés. Une simple fièvre bénigne ne serait pas alarmante, mais je pense sincèrement que la venue d’un médecin dans le cas présent est indispensable. » Son doux se voulait prévenant alors qu’il venait lui offrir un faible sourire. « Je vous remercie pour votre professionnalisme et de l’importance que vous attribuez à mon dossier, mais ne vous sentez pas gênée de penser à votre enfant. Je le comprends et le cautionne totalement, d’autant plus que je le suis désormais… » Il laissa sa phrase en suspens alors qu’il venait observer la jeune mère. En vue de son expression, ses mots avaient éveillé ses angoisses et il devait bien reconnaitre que sa mise en garde pouvait avoir cet effet. Seulement, c’était une fièvre qui avait emporté son enfant quelques jours après sa naissance et il savait depuis lors que cela pouvait être dangereux. Il ne voulait pas qu’une telle tragédie se réitère, d’autant plus pour la jeune femme qui avait déjà subi plus qu’une femme de son âge aurait dû supporter.
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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeMar 25 Nov - 18:16

Loukia essayait de calmer ses peurs et ses craintes en mère inquiète qu’elle était. Sa pédiatre au centre hospitalier Sainte Ariel lui avait informé de nombreuses fois qu’elle s’inquiétât parfois pour son enfant pour rien, lorsqu’il revenait malade de l’école ou qu’il commençait à être régulièrement fatigué. Telle une mère poule, elle s’inquiétait pour son enfant, souhaitant qu’il ne lui arrive rien, ayant tant peur de le perdre à cause d’une simple maladie. Les enfants se trouvaient si fragiles ! Heureusement pour elle dans son malheur, son fils n’avait jamais souffert d’une quelconque malade chronique ou d’une maladie héréditaire, sans aucun doute qu’elle aurait encore plus insupportable et insupportable dans ce cas-là. Un fait qui ne pouvait que la rassurer dans la mesure ne risquait rien de plus qu’une complication, ce qui était tout de même important, mais cela elle ne pouvait nullement faire en sorte qu’il ne se produise pas. Tout comme le fait que son enfant soit atteint d’une grippe, à l’école il fréquentait beaucoup d’enfants et rien n’aurait pu empêcher Stefano d’être atteint d’une quelconque maladie. Elle avait pris soin de lui faire prendre quelques potions pour que son état s’améliore, ce qu’elle espérait au plus profond d’elle tant sa santé l’importait. Il n’avait jusqu’alors jamais attrapé une telle maladie et il fallait dire que ce détail ne l’arrangeait nullement. Seulement, elle se devait de travailler au moins quelques heures pour aider Jabari à préparer son intervention du lendemain.

Elle avait voulu ne pas songer à son fils, mais le sujet revint à la surface alors que Jabari venait lui demander si elle avait appelé un médicomage pour qu’il vienne occulter son fils, hésitant quelque peu sur le nom de son fils. Elle releva alors le regard alors à ses mots, arrêtant de lire les lignes du rapport qu’elle était en train de relire, sentant son cœur battre encore plus rapidement. Si elle se trouvait troublée par l’état de santé de son fils, le jeune homme semblait l’être tout autant puis qu’il avait remis au centre de leur conversation ce sujet. Ce dernier vint lui avouer qu’il s’agissait bien d’une grippe, en vue du jeune âge, il ne fallait résolument pas manquer de vigilance. Si elle n’avait pas appelé un médicomage, elle ne devait nullement perdre de temps. Il pouvait très bien avancer sans elle en vue de ses notes, il le lui assurait. Il valait mieux être prévenant, d’autant plus avec un enfant de son âge. Les risques étaient bien trop élevés. Une simple fièvre bénigne ne serait sans doute pas alarmante, mais il pensait sincèrement que la venue d’un médecin dans le cas présent était indispensable.  

Le ton de sa voix se trouvait résolument doux, se montrant prévenant envers elle et son fils. Il lui informa qu’il la remerciait pour son professionnalisme et de l’importance qu’elle attribuait à son dossier, mais elle ne devait nullement se sentir gêné de penser à son enfant. Il le comprenait et le cautionnait totalement, d’autant plus qu’il l’était désormais. Une information qui la surprise malgré elle, ignorant qu’il se trouvait père ou à la charge d’un enfant. Il fallait dire qu’il n’y est aucun problème au fait qu’elle n’est pas accès à cette information dans la mesure où ils n’échangeaient aucune information personnelle ou très rarement, se satisfaisant de cette relation professionnelle tant leur passé en commun était douloureux. Cependant, la jeune femme ne chercha nullement à diriger la conversation dans cette direction, préférant se concentrer sur le cas de son fils qui était atteint potentiellement de grippe. La jeune femme vint déposer alors la plume qu’elle avait entre ses mains, la rangeant dans son encrier. Elle vint alors répondre à Jabari : « Je n’ai toujours pas contacté ma pédiatre médicomage… je comptais le faire en début d’après-midi si l’état de Stefano ne s’arrange pas. Ces dernières années et encore maintenant je m’inquiète toujours un peu pour rien… je ne souhaitais pas aller la voir juste à cause d’une simple fièvre, sachant que je lui ai promis à multiples reprises de garder mon calme et de ne pas y aller pour la moindre chose bénigne... mais, si je vais l’appeler alors rapidement si vous pensez qu’il s‘agit d’une bonne idée. Stefano n’a jamais eu encore la grippe et je n’espère pas que cela s’aggrave d’une quelconque manière. »

La jeune femme eut à peine le temps de terminer ces paroles qu’elle entendit le bruit de petits pas, tout comme les pas entraînants de son chien husky qui dormait jusqu’à présent dans la chambre de Stefano. Celui-ci fut d’ailleurs de se trouver un nouvel ami, venant aussitôt courir pour saluer Jabari, posant ses pattes sur les cuisses de ce dernier pour venir réclamer quelques caresses et un peu d’attention. La jeune femme ne put qu’en sourire amusé alors qu’elle venait s’approcher de Stefano qui semblait avoir bien du mal à descendre toutes ses marches, lui qui courrait presque d’habitude si elle ne le grondait pas. Elle vint le prendre dans ses bras avant qu’il ne termine ses dernières marches, ce dernier venant se réfugier paisiblement dans ses bras, fermant les yeux. Ce dernier vint alors lui murmurer qu’il n’arrivait pas à dormir, ayant mal à la tête et chaud. Loukia vint lui embrasser le front alors, venant lui indiquer qu’elle appellerait bientôt le médicomage pour qu’il aille mieux. Ce dernier n’avait pu qu’acquiescer alors qu’il demandait qui était le monsieur avec elle. Loukia vint embrasser sa joue venant lui indiquer suffisamment fort pour que Jabari entende, se retournant dans sa direction : « Le monsieur qui se fait gentiment embêter par Leo est mon patron, il est très gentil. Il s’appelle Jabari. Tu veux bien rester avec lui quelques instants le temps que j’aille attraper une potion pour tes maux de tête ? » celui acquiesça simplement, un peu dans les vapes alors qu’elle l’installait quelques dizaines de secondes sur la chaise où elle était assise jusqu’à présent, venant alors disparaître pour partir à la salle de bain pour y dénicher une potion déjà préparée contre les maux de tête fiévreux.

Elle réapparut quelques instants plus tard avec cette dernière, venant récupérer son fils pour le laisser s’asseoir sur ses genoux. La situation devait se trouver résolument complexe pour Jabari, bien qu’elle essaye d’apaiser ces instants, sans doute avait-il envie de fuir de la pièce. Elle versa de la potion dans un verre et la fit boire à son fils qui ne put s’empêcher de grimacer alors qu’il indiquait qu’il ne trouvait pas  très bon le goût. Loukia ne put qu’en sourire alors qu’elle venait porter son regard sur son fils : « Je ne crains mon chéri que beaucoup de potions pour guérir ne soit très bonnes… mais si tu guéris, ça vaut le coup, non ? » dit-elle dans un doux sourire alors qu’elle observait Leo qui ne semblait pas vouloir quitter Jabari. Elle ne put pas s’empêcher de venir prononcer alors dans une voix quelque peu amusée : « Je crois que Leo vous aime bien, lorsqu’il aime quelqu’un, il ne le lâche pas pendant de longues minutes… »


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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeDim 30 Nov - 19:24


Jabari était le mieux placé pour savoir qu’une mauvaise fièvre sur un enfant à bas âge pouvait être fatale. Il l’avait lui-même expérimenté et la douleur que cette perte occasionnée dans le cœur, était inqualifiable. Même si cela faisait six ans, il ne parvenait pas à oublier ce sentiment d’impuissance qui lui avait empoigné fortement le cœur et l’avait rendu si malheureux, si misérable, si désemparé. De ce fait, il ne pouvait que l’inviter à se montrer prudente, lui donnant le feu vert pour amener son enfant chez le pédiatre s’il était nécessaire. La jeune femme qui lui faisait face avait déjà bien souffert ces dernières années pour prendre le risque de perdre son enfant. Si l’inquiétude maladive de son assistante pour son enfant pouvait en inquiéter certains, il la trouvait légitime et touchante. Il souhaitait juste s’assurer qu’elle avait fait ce qu’elle voulait faire et ne se sentait mal à l’aise de travailler sans avoir fait ce qu’elle semblait juger nécessaire, par professionnalisme. Il comprenait les impératifs qu’avait une mère et ne lui en aurait pas tiré rigueur. Elle lui informa qu’elle n’avait toujours pas contacté sa pédiatre, qu’elle comptait le faire en début d’après-midi si l’état de Stefano ne s’arrangeait pas. Il hocha simplement la tête, adhérant aux propos de son assistante. Elle lui avoua que ces dernières années et encore aujourd’hui, elle s’inquiétait toujours un peu pour rien. Une remarque qui le rendit légèrement mal à l’aise alors qu’il venait détourner son regard un bref instant pour le poser sur leur dossier. Il se reprit néanmoins rapidement et laissa ses prunelles retrouver celles de son assistante. Elle lui fit part du fait qu’elle ne souhaitait pas aller la voir juste pour une simple fièvre, sachant qu’elle lui avait promis à multiples reprises de garder son calme et de ne pas y aller pour des choses bénignes, mais elle allait la voir rapidement s’il pensait que c’était une bonne idée. En effet, Stefano n’avait jamais eu la grippe jusqu’alors et elle n’espérait pas que cela s’aggrave d’une quelconque manière.

« Je pense que c’est une sage décision. » Répondit-il tout simplement à la longue tirade de la jeune femme dans un ton calme et doux. Il n’avait rien d’autre à dire et la jeune mère semblait savoir ce qu’elle devait faire. Son inquiétude naturelle bien qu’un peu déplacé vint s’amoindrir tandis qu’ils entendaient des pas descendre d’en haut. En parlant du loup, ils purent voir apparaitre une petite frimousse accompagnée de son fidèle compagnon, bien plus grand que lui. Un compagnon qui vint rapidement l’identifier, se dirigeant vers lui pour le saluer en venant poser ces deux pattes d’avant sur ses jambes. Grand amateur des chiens, c’est avec plaisir que Jabari s’occupa de caresser ce dernier qui venait réclamer quelque peu son attention. Cela lui évitait également de faire face au jeune enfant qui se rapprochait de sa mère. Cette situation commençait à le rendre mal à l’aise. Cette intimité était bien trop poussée pour que cela ne soit pas le cas. Après tout, il était le patron de la jeune femme et accessoirement, et ce de façon non désirée, le meurtrier du père de ce jeune garçon. Sa situation n’était pas confortable et quand bien même son assistante essayait de le mettre à l’aise, il n’en restait pas moins que sa culpabilité, la rancune qu’il possédait envers lui-même avait un gout amer qui restait inlassablement au fond de sa gorge. Il laissa donc la jeune femme partager cette intimité maternelle avec son fils, se préoccupant de cet animal de compagnie dont il ignorait le nom qui venait réclamer d’autant plus ses caresses. Seulement l’attention du jeune enfant vint se porter sur lui. Il le comprit lorsqu’il sentit le regard de Stefano et de son assistante sur lui. Elle lui indiqua qu’il était son patron et qu’il se trouvait très gentil. Un qualificatif qui le laissa légèrement perplexe en vue de leur passé, mais qui lui faisait comprendre qu’elle ne possédait plus de rancœur à son égard.

Cette pensée était légèrement réconfortante et soulageante, même si la réalité restait toujours la même. Il avait privé un enfant de son père et cette perte serait à jamais irremplaçable. Elle lui donna son prénom, lui demandant s’il voulait bien rester avec lui quelques instants pour qu’elle aille lui chercher une potion pour les maux de tête. Celui-ci hocha la tête et se laisser asseoir près de lui, dans la chaise inoccupée depuis quelques minutes. Stefano se frotta les yeux alors qu’il le regardait faire. Il avait l’air épuisé, sans doute perturbé par la fièvre qui l’acculait. Il lui sourit doucement en venant passer sa main dans ses cheveux dans un geste bienveillant. « Courage, ta maman va vite te trouver quelque chose pour aller mieux. Cela va vite passer, ne t’inquiète pas…Tu es un grand garçon, n’est-ce pas ? » Il avait murmuré cela en retirant sa main du jeune enfant qui hocha la tête dans un signe d’assentiment alors que sa mère revenait vers lui. Il la regarda faire, sa main venant caresser le pelage doux de l’animal qui réclamait de nouveau sa présence. Stefano ne sembla nullement ne guère apprécier le gout de potion et ne manqua pas d’en informer sa mère, qui lui fit comprendre que peu de potions avaient un très bon gout. Il fallait bien reconnaitre que la Grecque avait bien raison, d’autant plus lorsqu’on savait généralement de quoi elles se trouvaient composées. Loukia lui fit remarquer que Leo semblait bien l’apprécier, car lorsqu’il aimait bien quelqu’un, il ne le lâchait plus pendant quelques minutes. « Je pense qu’il doit sentir Osiris et Isis, mes deux chiens. Les chiens sont très sensibles des odeurs et il n’est pas rare qu’ils se prennent d’affection pour d’autres maitres qui en possèdent. En tout cas, c’est un très beau husky, il m’a l’air fort jeune. C’est généralement recommandé d’avoir des chiens lorsqu’on a des enfants à bas âge, cela permet aux enfants de développer des anticorps puissants. »

Il vint sourire doucement alors qu’il venait caresser la tête de l’animal de nouveau, le regard légèrement absent. Inconsciemment, il s’était plongé dans de sombres pensées. Il repensait à ce conseil qu’on lui avait donné peu de temps avant que Jamila n’accouche. Il avait réservé deux chiens pour fêter la naissance, les offrir comme présents à son fils. Des compagnons pour une partie de sa vie, avec qui il aurait pu s’amuser, grandir à leur côté. Le destin en avait voulu autrement. Cette pense le rendit mélancolique et légèrement fébrile. Il se racla la gorge alors qu’il venait reprendre ses esprits, murmurant. « Oui, tu es un bon chien et sans doute un bon protecteur. » Il vint lui sourire, relevant son regard sur sa maitresse et le jeune enfant. « Si vous le souhaitez, je peux vous abandonner pour que vous puissiez vous occuper confortablement de votre fils. Comme je vous l’ai déjà dit, vos notes sont assez bien détaillées pour que je puisse en retirer les éléments essentiels pour améliorer le contenu de mon argumentation. Cela suffira, j’en suis sûr et cela vous permettra de vous occuper sans problème de Stefano, même si un peu de calme et de repos pourront suffire... » Il vint ponctuer ses mots par un faible sourire alors qu’il attendait un retour de la part de la jeune femme. Qu’importe sa décision, il l’accepterait.
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MessageSujet: Re: Time Above the Earth | PV Jabari Suarez   Time Above the Earth | PV Jabari Suarez Icon_minitimeVen 12 Déc - 23:18

À présent que Loukia pouvait profiter de la présence de son fils dans la même pièce, il était évident qu’elle ne pouvait que se sentir agréablement mieux. En mère poule qu’elle était, il y avait de nombreuses occasions pour qu’elle s’inquiète dès lorsqu’il s’agissait de son enfant et tout particulièrement alors qu’il avait pour la toute première fois des symptômes qui se rapprochaient de la grippe. La Grecque ne pouvait nullement faire quoique ce soit si ce n’était lui donner cette potion qui lui redonnerait en partie des forces pour lui permettre de combattre cette maladie qui commençait à apparaitre. Heureusement pour elle, Stefano n’était pas par nature fragile et sans aucun doute qu’il s’en remettrait, mais avant cela il se devait de passer outre ces symptômes et la potion qu’elle était allée chercher était là pour le prouver. Stefano n’avait semblait-il pas apprécié le gout de la potion, une remarque à laquelle elle avait répondu avec le sourire qu’il n’y avait guère de potion très appétissante. Au moins, les moldus avaient ce mérite-là, d’essayer de faire en sorte en ajoutant quelques ingrédients que le gout soit meilleur. Au contraire, les sorciers ne semblaient pas avoir le sens de la pratique à ce niveau, les moldus étaient parfois bien plus avancés.

Jabari était venu alors répondre à sa remarque à propos de l’attachement de Leo. Ce dernier lui informa qu’il pensait qu’il devait sentir Osiris et Isis, ses deux chiens. Les chiens étaient très sensibles aux odeurs et il n’était pas rare qu’ils se prennent d’affection pour d’autres maitres qui en possédaient. Dans tous les cas, il s’agissait d’un très bel husky, paraissant fort jeune. Cela était généralement recommandé d’avoir des chiens lorsqu’on avait des enfants en bas âge, cela permettait aux enfants de développer des anticorps puissants. La jeune femme ne pouvait qu’acquiescer ces mots alors qu’elle venait lui répondre : « Je vois alors, Leo est très affectueux par nature alors s’il voit que vous êtes chaleureux avec d’autres chiens, il ne peut que vouloir recevoir de l’attention. Cela fait plusieurs années que Stefano voulait un petit compagnon, mais je n’ai cédé qu’il y a huit mois. On est parti dans un refuge dans le monde moldu et Stefano est tombé amoureux du petit husky de deux mois qui avait été abandonné, bien que je ne pense pas qu’il lui arrivera à nouveau le même sort. Stefano ne le quitte jamais et nous l’avons tous adopté ! » La moue quelque peu boudeuse de Stefano ne put que l’amuser alors qu’il venait exprimer son mécontentement dans une voix enrouée, toujours malade : jamais il n’abandonnerait Leo, c’était son ami, son compagnon, son Leo. Des mots qui ne pouvaient que l’amuser alors qu’elle était venue ébouriffer quelque peu les cheveux de son fils pour le dérider.

Jabari semblait apprécier aussi son compagnon, l’entendant murmurer à ce dernier qu’il se trouvait être un bon chien et sans doute un bon protecteur. Jabari n’avait résolument pas tort à ce propos tant celui-ci tenait toujours compagnon à son fils, venant le rassurer lorsqu’il n’était pas bien, tout comme elle lorsque des angoisses la reprenaient. Leo se trouvait être un agréable compagnon pour toute la famille, venant prêter mainforte à chacun d’eux. Jabari vient alors l’informer que si elle le souhaitait, il pouvait l’abandonner pour qu’elle puisse s’occuper plus confortablement de son fils. Comme il lui avait déjà dit, ses notes étaient suffisamment détaillées pour qu’il puisse en retirer les éléments essentiels pour améliorer le contenu de son argumentation. Cela suffirait, il en était persuadé et cela lui permettrait de s’occuper sans problème de Stefano, même si un peu de calme et de repos devraient suffire. Loukia ne sut exactement quoi répondre à ces propos tant l’offre se trouvait acceptable, bien qu’elle n’avait jamais eu pour d’habitude de laisser tomber un travail lorsqu’elle s’était trouvée à l’époque responsable du service des transports magiques en Grèce.

Seulement, Jabari venait lui avouer que le travail qu’elle avait réalisé semblait suffire pour améliorer le contenu de son argumentation.   Loukia ne sut quoi penser si ce n’était que son côté protecteur appréciait cette idée de pouvoir rester auprès de son fils malade. Ainsi, elle vint ajouter simplement : « Je… comprends. Je veux bien accepter cette offre, si le travail que j’ai fourni suffit pour améliorer le contenu de votre travail. Je m’en voudrais du contraire ! Et si je peux m’occuper de mon fils, cela serait un mensonge de dire que je n’aimerais nullement cela. Je… merci alors et j’espère que cela suffira pour demain. J’espère vraiment que vous y arriverez ! »

La jeune femme vint lui offrir un doux sourire alors qu’elle voyait Jabari se redressait pour se préparer à partir. Loukia vint alors l’aider pour ranger ces affaires, le laissant terminer sa tasse de café. Loukia ne put s’empêcher à nouveau de le remercier et de lui souhaiter bonne chance pour le lendemain, espérant qu’il arriverait à convaincre ces homologues. Stefano lui souhaita à son tour la même chose, tout comme Leo qui vint quémander quelques caresses avant qu’il ne s’en aille.
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