J'ai suivi ma formation dans une école à Salem comme tout jeune sorcier à l'âge de 11 ans, mais quelques troubles sont survenus à l'âge de 16 ans, lorsque nous avons dû fuir. J'ai repris mes études une année et demie plus tard, en Amérique latine, Mexique, le temps de trouver deux phénomènes pour me servir d'alibi et entrer sans le moindre soupçon, une double précaution. J'ai effectué une première formation en psychologie puis un second pour obtenir le droit d'enseigner. Ma matière fétiche, la plus accessible en harmonie avec mon don : la métamorphose. Je suis à Wincap parce que ma soeur s'y trouve et que trop d'années m'ont séparée d'elle. Je dois avant cela, gagner la confiance des habitants de cette nouvelle ville, avec la possibilité de les tromper uniquement sur mes intentions et mon physique. Elles ne sont pas mauvaises, cependant, seule Hanna doit savoir. Faut-il qu'elle ne soit pas une imposture elle même, cette Jane.

Inutile de vous donner les détails de cette existence pitoyable que j’ai menée pour des actes que je n’ai pas commis. J’ai payé le prix fort pour des parents qui ont choisi le mauvais camp. Si à l’époque je partageais leurs idéaux. Aujourd’hui, bien qu’une certaine rancœur demeure et sévit, je n’ai plus envie de courir après les fantômes et de me battre pour un nouveau monde qui ne vit qu’au travers de l’espoir. Je suis l’un des nombreux enfants qui cette nuit ont vu la déchéance d’un maître et leurs familles anéanties. Les villes crachaient leurs fumées et les cendres des derniers vestiges d’un empire prometteur, mais beaucoup trop ambitieux pour que les mentalités y adhèrent. Cette radicalité dont IL a fait preuve et cette impatience vaniteuse lui a valu la mort et plus encore, celle de tous ses soldats soucieux de leurs petites vies. Mes parents compris. J’admets que les hommes restent des hommes quelques soit leur descendance, la cruauté à laquelle j’ai assisté cette nuit ne relevait plus d’une guerre civile entre les pour et les contres, mais d’une vengeance à n’importe quel prix qu’il fallait assouvir pour le bien de tous, même si pour cela, il fallait détruire des noms qui ne laisseraient plus aucune trace de leur prestige passé. Cette nuit-là fut une horreur, pour notre illustre famille. Nous avons fui et vécu dans la misère la plus totale, celle que nous n’avions jamais connue. Plus encore que cela, il n’y avait aucune autre alternative que de gagner les rives de ce monde inconnu jusqu’alors et que nous redoutions. Ces familles démunies de toutes magies étaient moins à plaindre que nous… ils avaient leur liberté, eux, mais ils ne valaient pas mieux, préférant faire régner la justice au prix d’innombrables vies d’innocents. Sept mois plus tard, nous avions droit à une nouvelle fuite, errant clandestinement vers une terre sans nom qui nous permettrait le repos et la tranquillité d’esprit. Nous ne l’avons jamais trouvé. Nous avons fui encore et encore, nous sommes restés forts, jusqu’à ce qu’ils nous détruisent encore, jusqu’à ce que l’on soit repérés.

Hanna fut la dernière à sortir de la maison, entraînée à la hâte par mon corps d’adolescent qui peinait à se former qui imposait déjà le respect d’un seul regard. Je n’avais pas besoin de force, seulement de mon intelligence et de mon calme, aujourd’hui légendaire. Nous avons suivi nos parents, mais lorsque nous les atteignîmes, nous eûmes à pine le temps de croiser le dernier regard de notre mère avant que son corps sans vie ne s’étende de tout son long, rejoint par mon père qui avait eu le temps de voir ce spectacle inhumain, rendant son dernier soupir dans un bruit sourd. Son corps s’était abattu plus violemment contre le bitume. Je n’ai pas pu verser mes dernières larmes, réservant cette haine aux tréfonds de mon âme pour ne pas être suspecté. J’étais un enfant ordinaire, mais rusé.
Hanna et moi étions métamorphe, un don précieux et rare que je chéris depuis ce jour et m’évertue à entretenir. Le règne de ce roi sans couronne avait pris fin et le nôtre aussi. Sa petite main dans la mienne je lui ai ordonné de changer d’apparence et elle l’a fait, comme toujours avec brio. J’embrassais son front en lui promettant de revenir sans dire ni où ni quand.

Ce soir-là, où mon monde s’est effondré, j’ai aussi bénéficié d’une dernière chance, comme une faveur faite à un enfant innocent dont la baguette n’avait jamais ôté la vie encore. Je l’ai brisée, jetée dans les égouts et me suis introduit dans cette maison. Ce fut un chat qui m’ouvrait la voie. J’aurais pu ne pas lui faire confiance si les corps qu’il venait de présenter n’étaient pas une aubaine. Je venais de briser l’unique témoin de ma magie et trois corps jonchaient à même le sol, m’offrant la possibilité de me faire passer pour l’un d’entre eux. Des cheveux blonds, un corps plus chétif, innocent et des caractéristiques dans les expressions qui me permirent d’adopter une métamorphose et de passer pour le seul survivant d’une famille dont j’avais récupéré le nom brièvement. J’avais une chance sur deux. La chance n’a tourné qu’un temps. Ils ont rapidement appris que la famille n’avait pas d’autre enfant que celui étendu à leur côté. Le temps qu’ils s’en rendent compte, j’avais déjà pris la fuite.



Ma sœur était en sécurité, j’y avais veillé. Ne restait plus qu’à assurer la mienne, une tache qui m’était compliquée, j’étais dépourvu de baguette magique dans un monde qui n’en dépendait pas. Mes jours étaient comptés je devais changer d’apparence le plus souvent possible et cela m’épuisait, me forçant constamment à user de mes talents pour bénéficier de quelques précieuses minutes supplémentaires avant de me faire rattraper par une réalité bien difficile. J’ai porté divers noms qui ne me ressemblaient pas et pris une multitude d’apparences pour parfaire mon déguisement, cela ne servait qu’un temps à chaque fois, jusqu’à ce que je les trouve eux. Ma scolarité avait été compromise par ces chamboulements, mais je ne m’en souciais guère. J’étais déjà assez rusé pour tromper mon monde et j’en ai usé en m’intéressant à la psychologie lorsque j’ai eu l’occasion de reprendre. Chose qui m’a été fort utile pour manipuler à ma guise, moldus comme sorciers. Mes charmes m’ont beaucoup aidé, contribuant à ce mensonge plus crédible que la vérité. J’ai changé de nom, empruntant celui d’une famille aimante qui ne pouvait avoir d’enfant. J’étais l’enfant idéal, d’abord vu comme un ami serviable, bénévole, puis adopté lorsque, par mégarde ils avaient entendu parler de ma condition d’orphelin, seul au monde. Un regrettable incendie dans l’état de L’Ohio dont j’avais eu vent. J’ai vécu la majeure partie de ma scolarité en tant que James Douglas, fils adoptif de deux sang-mêlé et faussement né-moldu de ses parents supposés biologiques. Quelle insulte. Je n’avais rien d’autre en tête que d’obtenir un diplôme et retrouver celle que je chéris le plus au monde et qui est désormais ma seule famille.

J’ai entrepris une formation des plus complexe, mes capacités me le permettant, inutile de traiter de ce sujet. J’ai été victime des violences intra scolaires de par cette condition de sang de bourbe, humilié, déchu et je devais garder contenance, sans jamais m’élever au rang auquel j’appartenais naturellement, celui qui m’aurait permis de tous les anéantir. Je n’ai pas laissé ces crimes impunis, agissant moralement et subtilement sur leurs quotidiens jusqu’à ce que cela les affecte à en perdre toute notion de leur propre personne et qu’ils en deviennent incapables, les déchets qu’ils méritaient d’être. Lorsque j’ai jugé ma formation complète, passant mon diplôme sans mal, j’ai fait la fierté de ce couple aimant qui me voyait si distant à chaque fois que j’avais l’occasion de leur rendre visite. Rien de plus qu’un rôle. Je n’ai pas voulu appartenir à ce monde, eux, oui.

J’ai poursuivi mes recherches, gardant dans un coin de ma mémoire chaque indice, chaque adresse et chaque nom susceptible de m’aider dans ma quête et de pouvoir retrouver Hanna. En parallèle, j’effectuais une seconde formation, virtuose dès mon plus jeune âge, baigné dans ce monde que je connaissais par coeur, il ne m’a pas été difficile de passer un second diplôme après les années d’études convenues, voire moins. J’ai les capacités pour être professeur, et ce pour plusieurs matières, mais celle que j’ai choisie relève d’une particularité dans lesquelles j’aurais des facilités. Cela me permettra un train de vie relativement libre et l’assurance de pouvoir m’approcher au plus près de ma sœur. J’ai réussi à l’atteindre, sans avoir la certitude qu’il s’agisse d’elle, récoltant des informations par le biais de ce professeur et ami proche, beaucoup trop proche à mon goût cependant, ses mots envers elles ne sont jamais déplacés. J’ai cette occasion de garder un œil sans pouvoir atteindre mon objectif premier, celui de toute une vie.

Celui qui, entre autre, à entravée toute possibilité d’avoir un amour sincère pour une femme ou du moins d’entretenir une relation plus étroite que celle d’un lit dans lequel je l’aurais choyé et abandonné. Je ne pouvais pas me permettre jusqu’à aujourd’hui, d’être moi-même. Wincap est cette occasion de laisser le passé où il est et de créer un avenir qui prouvera que le nom des Griffiths n’est plus à associer aux crimes commis par ses paires. Je n’ai jamais été un meurtrier, je n’en serais un que pour ma propre survie ou celle d’une autre. Elle. J’ai aimé des femmes, j’ai eu l’occasion de croiser de très belles sang-pur auxquelles mes parents adoptifs voulaient m’associer. Et bien qu’elles aient été assez ouvertes d’esprit pour corrompre leur sang, je ne m’en suis jamais senti touché au point d’accepter la disgrâce de passer pour le mendiant auquel on cède une faveur. En échange de quoi aurait-ce été ? Quel prix était le leur ? Ou laissent-ils leur nom et leur sang s’éteindre pour faire taire les rumeurs ? Pour peu qu’ils aient plusieurs enfant, un seul aura la lourde tâche d’étendre la lignée du sang. J’ai vu bon nombre de soins accordés à ceux qui trahissaient leurs rangs. J’ai vu dans leurs regards le chagrin de cette famille perdue pour avoir profané la tradition du sang. Ceux-là, connaissent le sort auquel j’ai peut-être échappé. J’aurais préféré les savoir vivants. Tout ça, pour du sang, dis-je à ceux qui veulent l’entendre. Et je répondrais secrètement en mon véritable nom que tout ce sang qui a été versé et qui est celui d’illustres famille doit perdurer. Cette noble cause passée pour excentricité aux yeux de tous a fait perdre à bon nombre la raison. Est-ce une raison pour tous nous condamner ? Ne vous y risquez pas. Nous sommes plus intelligents.

   Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

   « Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Golden Otter, dont la loutre est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

   Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!