Je suis en sixième année à Whitwood High School, je suis l'une des meilleures élèves de mon niveau, pour la seule et unique raison que je travaille énormément. En plus des matières obligatoires je suis les cours de divination et d'arithmancie. J'ai choisi ces options pour mieux comprendre mon don d'une certaine manière ces deux matières est en lien avec celui-ci. De plus, quand je rentrerais à l'université je prévois de suivre un cursus long pour devenir professeur ou enseignant. Dès que j'ai su pour l'ouverture de WINCAp j'ai fait de mon mieux pour convaincre ma grand-mère de m'y envoyer pour que je puisse étudier cette année à Whitwood High School.

- Comment ça tu es enceinte de ce sang-mêlé ? Déjà que tu t'es mariée avec lui, en plus tu vas avoir un enfant cet homme . Tu veux vraiment ruiner la réputation de famille. Ma fille j'espère pour toi qu'il n'aura pas hérité du don de la famille. Un sang-mêlé dans la famille Lefeuvre on aura tout vu.

Voilà comment fut accueilli mon arrivée par la famille de ma mère, on ne peut pas dire que ce sois l'accueille le plus chaleureux au monde. Mes grands-parents pour moi ? Des vieux coincés dans le passé. Une est aux vingt unièmes siècles, tout le monde se fiche de notre sang. Mais pas eux. Ça me désole rien que d'y penser. Mes autres grands-parents, du côté Guerin Furent très heureux de ma venue, ils rêvaient d'avoir un petit-fils ou une petite fille. Ils s'en fichaient comme de l'an quarante que je sois une sang-mêlé. Je les adore, ils sont tellement compréhensifs, je suis vraiment proche d'eux.

Quand on regarde mes parents, on se demande comment ils ont pu finir ensemble, c'est vrai. Regardé mon père, c'est un homme vraiment énergique et chaleureux comme ses parents. Avec une calvitie qui commence tout juste dans ses cheveux poivre et sel. Toujours un peu à côté de la plaque. Et il y a ma mère, une belle femme aux cheveux blonds. Distinguée et intelligente, toujours droite. Elle peut paraître un peu froide au premier abord, mais quand tu la connais, tu découvres une personne vraiment sensible, je suis étonnée qu'elle est réussie à tenir tête à grand-mère.

Donc malgré le rejet de ma famille du côté maternelle j'ai quand été aimé et chouchouté pendant mon enfance. J'avais une vie heureuse, mais malgré tout, une fois par an ma mère tenait quand même à ce que je voie mes grands-parents maternels qui profitaient de la moindre occasion pour nous humilier moi et mon père. Et à chaque fois que je passais les voir il posait la même question à ma mère. Est-ce que j'avais hérité de son dont de voyance. C'est l'année de mes six ans qu'elle leur répondit oui.

Je me souviens encore de la première fois s'est arrivé. Je n'arrivais pas à dormir à l'heure de ma sieste ma mère s'assit à côté de moi et elle me prie la main. Elle me dit de fermer les yeux et de respirer doucement et de me concentrer dessus pour dormir. À ce moment-là je pensais commencer à m'endormir, mais je suis rentrée en transe par accident. Ce que je vis à ce moment-là, ce furent mes parents en pleurent devant la maison de grand-mère frappant à la porte criant mon nom, c'était si fort que je me suis réveillée de la transe en pleurant. Ma mère n'avait pas lâché ma main et me regardait avec inquiétude. Elle m'a serrée dans ses bras en m'assurant que tout allait bien. Je ne lui dis rien de ce que je vis croyant toujours que c'était un cauchemar. Après, j'ai su que pendant les quelques minutes de ma transe j'avais gardé les yeux ouverts, mais que j'étais inconsciente. Je suis la première voyante de la famille depuis trois générations. Le dernier voyant de ma famille avait été mon arrière-grand-père, lui aussi manifestait son don par la transe. Normalement le don aurait dû être transmis à ma mère, car il saute à chaque fois une génération.

Quand ma grand-mère apprit qu'il se fut moi qui en héritai elle fut profondément choquée, une sang-mêlé avait acquis le don de voyance de la famille Lefeuvre. Quelque temps après elle demandât que je passe la voir, pour la première fois de ma vie ma grand-mère voulait me voir. Je fus si contente ce jour-là que je demandai à ma mère de m'habiller de ma plus jolie robe. Malgré toutes les humiliations que j'avais subies par sa faute je voulais quand même de son amour. Aujourd'hui quand j'y pense je me rends compte que j'étais une idiote de première.

Après ce jour je ne suis jamais rentrée chez moi, je ne suis jamais retournée vivre avec mes parents. Ma grand-mère pensait être plus apte à m'élever grâce à sa fortune pour que je puisse développer mon incroyable don. Elle avait beau détester mes origines elle ne voulait pas que j'entache le nom de la famille, si seulement je n'avais pas hérité de ce don je serais tombée dans l'oubli. Mais les voyants sont tellement rares que mes résultats et mon éducation devaient être parfait.

Mes parents ont fait de leur mieux pour me récupérer, mais la puissance de la famille de ma grand-mère était trop forte. À ce moment je me suis souvenue de la vision que j'avais eue, mes parents en pleurent devant la maison criant mon nom. Ma grand-mère prit l'initiative de me payer les meilleurs précepteurs, mais elle fut désolée par mes compétences loin de convenir à ses attentes. Je fus humilié à plusieurs reprises, pour elle la raison de mon incompétence venait de mon sang. Quand elle me parlait c'était pour me rabaisser moi ou mon père. Je vécus très mal cette époque, mes parents et mes grands-parents paternels me manquaient énormément. Mes parents passaient tout le week-end me voir pendant la première année, mais au furent et à mesure du temps ma grand-mère les empêchait de me voir. L'année de mes huit ans je ne les vis que trois fois. À force d'humiliation je me mis à travailler vraiment sérieusement pour lui montrer que malgré mon sang je pouvais être meilleur que n'importe lequel des sangs purs qu'elle portait si haut dans son estime. L'année de mes dix ans j'acquis ma baguette et je découvris un grand talent pour les sortilèges

Pendant ma première année à l'école de magie, j'ai mal vécu le changement, je n'avais jamais eu d'amis avants et je ne connaissais aucun enfant. Je n'avais jamais eu l'occasion. Je suis toujours restée dans mon coin, personne ne fit attention à moi. Je passais la plus grande partie de mon temps à la bibliothèque pour prendre de l'avance sur les cours. Je n'ai que rarement l'occasion de pratiquer mon don, mais il m'arrive de voir des choses quand je touche une personne alors que je ne m'y attends pas. Plus je grandis plus il est fréquent que j'ai des visions de l'avenir de la personne que je touche. Il m'arrive d'avoir peur de me retrouver en contact avec les autres car je vois des choses que je préfèrerais ne pas voir, je préfèrerais ne pas savoir certaines choses. À pars les professeurs très peu d'élèves sont au courant de mon don je fais de mon mieux pour le cacher. La plupart insistent en me disant que je ne devrais pas le cacher que je peux faire de grandes choses grâce à celui-ci. Mais je n'arrête pas de me dire quand sans lui je serais toujours auprès de mes parents.

Pour ma sixième année à l'école de magie je fis la demande à ma grand-mère d'aller étudier à WINCAP, pour pouvoir m'éloigner d'elle le plus possible. Elle refusa dans un premier temps, elle voulait que je continue d'étudier dans l'école de magie française. Je réussis par la convaincre en lui montrant mes résultats et en lui faisant la promesse que si jamais il baisse je retournerais étudier en France.