Amy est née le 28 avril 1995, dans un hôpital du monde magique à Edimbourg et fut aussitôt abandonnée comme ses quatre aînés avant elle dans les bras d’une nourrice qui s’occuperait d’elle le temps nécessaire. Non qu’elle ne soit pas aimée par ses parents mais parce qu’ils étaient très occupés et ne savait pas comment s’occuper de leur marmaille dont ils laissaient donc la charge à une gouvernante sèche comme on peut l’imaginer mais qui n’en restait pas moins, contrairement à l’idée reçue, juste et prévenante. La maison familiale, en périphérie de la capitale écossaise était continuellement animée de la moindre humeur des enfants qui débordaient de joie et d’énergie. La fratrie était très liée et était toujours prête à faire les quatre cents coups sans la moindre honte. Rires cristallins, cris aiguë et pleures interminables étaient un lot quotidien pour la pauvre femme en charge de la fratrie. Pourtant, il y avait chaque semaine un jour bien spécial, le dimanche. Là on laissait Mrs Salford prendre du bon temps et une autre personne prenait sa relève. Cela pouvait être une mère aimée qui ne savait très vite plus où donner de la tête entre ses cinq petits monstres ou d’autre fois, un oncle qui savait se faire encore plus fou qu’eux et les accompagnait dans leurs jeux. C’est ainsi que passa les jeunes années de la petite Amy qui avait dû se forger un tempérament de feu pour se faire une place parmi ses frères et sœurs. Finalement en âge de gagner Poudlard, elle intégra l’école de sorcellerie britannique et, à la grande surprise générale, loin d’être envoyé à Serpentard pour sa malice, à Gryffondor pour sa témérité ou à Poufsouffle pour sa loyauté, elle fut envoyée à Serdaigle, malgré son humour et sa camaraderie. Le Choixpeau avait vu en elle une sensibilité artiste et  une intelligence que personne n’avait encore véritablement remarquées. Et pourtant, il ne s’était pas trompé, elle fut entre les murs de l’école à sa place comme elle l’était au sein de sa famille. Toutefois, elle ne changea pas pour autant et ne fut pas l’élève la plus assidue que connu cette maison, préférant rêvasser dans un coin du parc, écrire un bout d’histoire ou un poème en cours ou s’amuser avec ses amis. On retint d’elle à l’école davantage son audace et son énergie que son travail. Toutefois, cela ne faisait pas d’elle une très mauvaise élève, elle était d’ailleurs même plutôt douée en certaines matières et c’est donc sans peine qu’elle obtint son diplôme. Mais durant toutes les années qu’elle avait passées au château, elle avait rédigé un roman entier, un roman qui fut découvert par son oncle, grand amateur d’art et éditeur. La fluidité de l’écriture, le filage de l’intrigue et la finesse de chaque détail le perturbèrent, si bien qu’il fit éditer le livre qui devint très vite un véritable coup de cœur littéraire pour beaucoup de lecteurs. Toutefois, la jeune femme qu’elle était alors n’était pas sûre de vouloir faire de l’écriture son métier elle commença alors des études de lettres sans trop savoir où elle allait. Toutefois, la sortie d’un nouveau livre, ayant eu le même succès que le précédent, deux ans plus tard acheva de la convaincre qu’elle devait se lancer mais elle laisse son écriture mûrir encore sur les bancs de l’université, suivant un cursus littéraire, plus propre aux futurs journalistes qu’à elle dans le fond. Un cursus qui implique les matières comme l’Etude du Journaliste, une discipline qui ne l’intéresse pas vraiment quoi qu’elle parvienne à y trouver quelques points attirant son attention, Approfondissement à la rédaction journalistique, une discipline qui ne la passionne pas véritablement, elle préfère inventer que s’inspirer de faits réels quand elle écrit, contrairement aux journalistes, mais elle sait tirer les informations qui pourront l’intéresser un jour peut-être ainsi que des méthodes et Approfondissement de la recherche journalistique qui attire son attention puisqu’avec les méthodes qu’on lui enseigne, elle saura mieux dénicher certaines choses pour ses futurs romans. A côté de cela, elle a choisi d’étudier trois matières, Histoire de la Magie, Etude de la Culture Magique et Arts Magiques, trois matières qui attirent bien plus son attention.

Allongée sur l’herbe verte du parc, ce trouve une jeune fille. Sa chevelure rousse forme autour de son visage une auréole de flammes chatoyantes qui semblent danser sous les chauds rayons du soleil qui percent entre les feuilles des arbres au feuillage dense. Quelques autres rais de lumière viennent illuminer la peau de lait de son visage parsemé de légères taches de rousseur et aux traits fins et délicats. Parfois l’un d’eux vient insolemment titiller un de ses yeux bleus scrutant rêveusement l’azur du ciel de cette belle journée, troublant sa vue sensible de tâches lumineuses. Durant ce court instant où elle ne distingue plus grand-chose ses lèvres roses se pincent. Sa silhouette qui fait plier sous elle l’herbe grasse de ce recoin de verdure n’est pas gracile et sans être grosse ou même enrobée, elle reste bien portante, un fait souligné par sa poitrine généreuse. Elle finit par fermer les yeux, son visage devient paisible et un sourire léger comparable à celui d’un enfant endormi anime son visage, elle rêve. Elle rêve à un passé, si lointain et si proche à la fois mais qui en cet instant lui semble le présent.

Depuis la cime du saule, on pouvait distinguer Edimbourg et ses toits par-delà les arbres qui cherchaient à cacher, semblait-il, cette grande ville. Ce saule se trouvait dans un grand parc, ombragé par les différents arbres qu’on pouvait y trouver, qui se trouvait derrière une grande demeure, plus précisément un vieux manoir écossais pouvant paraître froid mais qui était toujours si animé qu’il était loin de l’être. En effet, en ce manoir courraient, riaient, jouaient, se chamaillaient, criaient, pleuraient et grandissaient cinq enfants qui adoraient par-dessus tout s’amuser. En cette belle et chaude après-midi d’été, leur gouvernante, Mrs Salford, une femme froide d’apparence mais qui cachait derrière cette enveloppe sévère un grand cœur affamé de justice, les avaient laissés sortir dans pour qu’ils jouent. Depuis un temps déjà, sous son regard protecteur et maternel, ils courraient entre les troncs, se roulaient dans l’herbe grasse, sautaient en tous sens et grimpaient aux troncs.
Il y avait l’aînée, Susan, une belle petite rousse au caractère plus doux que ses cadets et qui était plus attentive au besoin de chacun, déjà à Poudlard, depuis trois ans, elle était dans la maison Poufsouffle. Au sein de la fratrie, la pauvre était souvent débordée, n’ayant ni le répondant de certains ni l’audace d’autres, pourtant, parce qu’elle était la plus sage, on avait confiance en elle. Un peu plus jeune qu’elle, Ryan était de tous le plus prétentieux et le plus désagréable, il s’heurtait en cela souvent avec sa grande sœur très protective. A Poudlard, sans que cela n’étonne personne, il avait été admis à Serpentard où il pourrait développer ses ambitions. Etrangement, depuis son comportement s’était encore détérioré et il était souvent violent dans ses mots ou dans ses gestes. Si nous continuons dans l’ordre de naissance, suivaient Tobey et Joey, les casse-cou de la famille qui avaient pour passion première d’escalader tout ce qui pouvait l’être et surtout ce qui ne le pouvait pas, de tous, ils étaient les plus épuisants, toujours débordants d’une énergie insatiable. A la rentré, ils intègreraient à leur tour Poudlard et personne n’en doutait, ils seraient admis à Gryffondor eux et leur sens de la justice. Et enfin, il y avait la petite dernière, portrait craché de sa sœur aînée et qui suivait à la fois les uns et les autres en se faisant respecter par un caractère bien trempé mais qui surtout était pour son âge déjà complexe ce qui surprenait beaucoup, Amy, destinée à Serdaigle quoi qu’on ne l’aurait sans doute jamais imaginé.
D’ailleurs, elle était là, le front posé contre le tronc de ce Saule majestueux, ses petits doigts se pliant et se dépliant au fur et à mesure qu’elle comptait pour finalement se redresser et de se retourner, regardant autour d’elle, ses yeux vifs allant de tronc en bosquet et de bosquet en tronc, elle s’élança souvent en distinguant une ombre derrière un arbre. Mais quand elle arriva au tronc, c’est un visage familier mais qui n’étiat pas plus celui de sa sœur que d’un de ses frères qu’elle vit. Elle n’eut pas le temps de réaliser que c’était lui que son oncle la soulevait déjà dans les airs dans un léger rire et un sourire paternel qui lui était caractéristique.