Ce soir là, je n'arrivais pas à dormir. Je pris donc Masha avec moi et je décidai d'explorer les environs de mon nouvel environnement de vie. Je marchai un long moment, explorant un parc dans lequel je fis prendre une marche à Masha. Elle émettait des petits bruits mignons lorsqu’elle était joyeuse. Lorsque j’eu finit de traverser le Parc, Masha retourna sur mon épaule en me collant et frottant sa tête contre ma joue pour me remercier de l’avoir amené dans un tel endroit. Bientôt je me retrouvai dans une rue où tous les lampadaires semblaient tous étrange.

Cependant, un seul lampadaire de toute la rue semblait clignoter mais lorsque je m’approchai je compris que ce n’était pas le lampadaire en lui-même qui clignotait mais plutôt l’enseigne du café qui se situait derrière celui-ci. Il s’agissait d’un café pour étudiant surement où chaque employé était un elfe de maison apparemment. Mon regard se dirigea bientôt en direction d’une jolie étudiante (ou du moins elle semblait être de mon âge). Elle était visiblement asiatique mais je ne pouvais en dire plus puisqu’elle avait la tête penché (surement dans ses bouquins). Je me dirigeai vers l’intérieur et moi qui étais plus grand que la moyenne, je trouvais que les plafonds étaient vraiment trop bas. Je me dirigeai immédiatement mais calmement en direction de la jeune étudiante.

-Pardonne ma curiosité mais… Sur quoi tu travail ? Je t’ai vu de l’extérieur et je n’ai pas pu m’empêcher de constater que ça semblait te captiver.

Je comprenais très bien ce que c’était, j’étais passionné par mes cours moi aussi ! Mes cours à moi ne semblaient pas parler du même sujet visiblement mais ce n’était en rien un reproche. Bientôt un petit elfe vint me voir et me salua par un petit « bienvenu que puis-je pour vous ?». Je lui souris et lui demanda un simple thé vert. Il accouru aussitôt après m’avoir mentionné le prix et que j’ais accepté naturellement. Je me demandais bien ce qu’une femme pouvait bien faire seul dans un café le soir pour ne pas dire la nuit. Les seuls sorciers qui étaient dans cette endroit à cette heure semblaient sur le point de quitter alors que elle non.

Masha pencha la tête pour tenter de comprendre le livre mais elle grogna à sa manière en me signifiant qu’il n’y avait pas assez d’images dans son livre ! Vous aurez deviné que Masha adorait les Bandes-Dessinés. Elle ne comprenait pas toujours mais les images que contenait les livres semblait la captiver pour une raison que moi-même j’ignorais ! Lorsque Masha grogna je répondis aussitôt en rigolant :

-Haha ! Masha ce n’est pas exactement le genre de livre avec des images !

Masha était ma petite furette albinos au charme ravageur. Elle aimait socialiser qu’avec les filles pour une raison inconnu. Elle descendit donc sur la table que moi et cette fille partagions pour s’amuser à nous agacer (déplacer les tasses pendant que je ne regardais pas et jouer avec le livre de l’étudiante).

Après que ma matinée de cours eut pris fin, j’avais décidé de passer prendre quelques livres à la bibliothèque pour pouvoir travailler tranquillement dans un autre endroit. Je n’appréciais pas toujours d’être entourée d’étagères remplies de bouquin, dans un silence oppressant qu’il était bien trop dérangeant de briser. Par ailleurs, je devais passer à la volière pour commander diverses revues que différents enseignants avaient recommandées, afin d’améliorer la compréhension de leurs cours. La volière se trouvait dans ce que l’on disait être le quartier le plus calme et apaisant de la ville, « Napel’s Area ». Je trouvais que ledit quartier ressemblait en tout point à la description qui en était faite. Contrairement aux autres quartiers que j’avais eu l’occasion de visiter précédemment, les gens y semblaient tous bienheureux, absolument détendus et bien peu pressés de s’occuper de leurs affaires. La proximité d’une étendue d’eau, ainsi que de la plage, me rendit joyeuse, me faisant oublier instantanément mon éprouvante matinée. J’avais toujours aimé la mer, et sa vue m’emplissait de bonheur. Lorsque je souhaiterais quitter le dortoir de Wincap, c’était sans aucun doute le quartier sur lequel mon choix se porterait, d’après ce que je pouvais en voir.

Après avoir envoyé plusieurs hiboux prévus, je me finis par me résoudre à envoyer un petit mot à mes parents, afin qu’ils ne s’inquiètent pas trop à mon sujet. Il était vrai que j’avais été particulièrement dure avec eux depuis qu’ils avaient renié mon grand frère. Mais il n’en restait pas moins mes parents, et je les aimais malgré tout. Il ne faisait aucun doute qu’ils se faisaient un sang d’encre au sujet de leur petite fille, qui avait décidé de voler de ses propres ailes à Wincap. Je ne mentionnais pas ma rencontre avec Yano, même s’ils se doutaient sûrement que je n’étais pas restée assise les bras croisés dans ma chambre. Je soupirais légèrement en voyant le dernier de mes hiboux prendre son envol, et finis par quitter la volière.

À la recherche d’un endroit pour étudier, mon regard finit par se poser sur un café à l’apparence  bien particulière, le « Scotty the Elve’s Coffee ». Il me semblait en avoir entendu parlé, car la particularité de cet établissement relevait résolument du fait qu’il était tenu par des elfes de maison libres. Je n’avais entendu que du bien de cet endroit par mes camarades, et je décidais donc de m’y installer afin de travailler tranquillement. L’intérieur était tout aussi singulier que l’extérieur. Les murs étaient recouverts de gants, écharpes et autres vêtements, qui ne pouvaient avoir qu’une seule signification que tous les sorciers connaissaient. Les plafonds étaient plutôt bas, mais étant petite de taille, cela ne m’était aucunement gênant. Par ailleurs, la décoration et la luminosité palliaient à ce qui aurait pu être un inconvénient pour quelqu’un de taille haute. Un elfe de maison vint m’accueillir avec un grand sourire que je lui rendis avec entrain. Il décida de m’installer près de la fenêtre à ma demande, afin que je puisse profiter de la vue également. L’elfe, prénommé Bizzy, se chargea de me rapporter une tasse de café, ainsi que quelques petits gâteaux pour l’accompagner. Ce fut dans ces conditions de travail favorables que je m’engageais dans les devoirs que j’avais pu accumuler ces derniers jours.

Une sorte de routine s’installa rapidement : je travaillais, Bizzy m’apportait souvent du café et autres sucreries et je discutais un peu avec lui, puis je retournais à mes livres et feuilles. Cela aurait pu être ennuyant si le sujet sur lequel je finis par me pencher ne me passionnait pas autant. Nous avions commencé à travailler sur les différentes régulations concernant l’utilisation d’objets moldus dans le monde magique, et vice versa. Ayant grandi exclusivement dans le monde sorcier, il y avait encore bien des choses que j’ignorais sur le monde moldu. Par conséquent, il arrivait souvent que je consulte l’un de mes livres à la recherche de quelque information dont je n’avais pas encore connaissance. C’est ainsi qu’au bout de quelques heures, je finis par me concentrer exclusivement sur la lecture d’un ouvrage particulièrement intéressant comparant les deux mondes. Recroquevillée sur mon siège bien confortable, je me sentais vraiment bien.

Tandis que je réprimais un bâillement, une voix masculine s’éleva si près de moi que j’en sursautais de surprise, manquant de lâcher mon livre par la même occasion. En relevant la tête, je vis qu’un jeune homme avait pris place en face de moi. Il ne me semblait pas beaucoup plus âgé que moi. Je supposais donc qu’il devait également être un étudiant. S’il semblait légèrement inconfortable en raison de sa grande taille, il tenta de ne pas le montrer. Il s’excusa pour sa curiosité, avant de me demander sur quoi je travaillais. Il avoua m’avoir aperçu de l’extérieur, et il n’avait pas pu s’empêcher de constater que ma lecture semblait bien captivante. Son intervention était tout à fait spontanée et surprenante. Je dus prendre quelques secondes pour moi avant de me résoudre à répondre à l’inconnu. « Je travaille sur mon cours de Droit et Justice Magiques  » l’informais-je tranquillement, en déposant un marque-page à l’endroit où je m’étais arrêtée. « Et effectivement, c’est un livre intéressant. »

Bizzy arriva rapidement, saluant le nouvel arrivant et lui demandant ce qu’il pouvait faire pour lui. L’inconnu commanda du thé vert, qui se trouva bien rapidement sur la table, de même qu’une nouvelle tasse de café pour moi. Je le remerciais chaleureusement, alors qu’il s’éloignait pour s’occuper d’autres clients… peu nombreux. La nuit était déjà tombée dehors, et je ne l’avais même pas remarqué ! Décidément, ce café allait devenir l’un de mes endroits favoris. Je détaillais alors le brun qui s’était invité à ma table. Un étrange animal, que je reconnus finalement être un furet, et qui semblait bien lui appartenir se mit à grogner au-dessus des différents livres et papiers éparpillés sur la table. Je haussais les sourcils, plutôt surprise de cette réaction. Le jeune homme quant à lui, se mit à rire, disant à son furet, qui s’appelait donc Masha, qu’il ne s’agissait pas de livres avec des images. Je ne pus que sourire face à cette scène tout à fait adorable. En revanche, ce qui me plut moins était que l’animal descendit sur la table. Elle se mit à jouer avec mon livre, et les tasses tout juste remplies de liquide chaud, ce qui était particulièrement dangereux pour tous les papiers et livres qui trainaient encore sur la table.

« Non non non ma jolie » m’exclamais-je, en me redressant sur mon siège. « Tu ne voudrais pas lui dire d’éviter de toucher les tasses ? J’aimerais éviter de perdre tout un après-midi de travail » expliquais-je avec un fin sourire, et tentant d’éloigner tant bien que mal le furet des tasses. « D’ailleurs, puisque tu t’es invité à ma table, ce serait bien qu’on s’occupe de faire les présentations, non ? » ajoutais-je, en continuant d’observer l’animal du coin de l’œil.

Lorsque la petite Masha se mit à jouer avec les tasses pleines au lieu des tasses vite je lui donnai un petit coup de main sur sa patte en disant « Ey ! fait pas ça Masha ! » . Pour me répondre, elle m’imita en me donnant un coup de patte sur la main alors je la pris et la plaça de nouveau sur mon épaule. D’après ses gestes on pouvait deviner qu’elle me boudait. Je lui grattai le menton et le dos avant de lui dire « oh allé fait pas la tête ma jolie tu sais bien que je t’adore ! » avec un sourire de gamin au visage. Les yeux rouge de Masha lui donnait un look particulier que j’appréciais tout autant que la plupart des gens. Je retournai mon attention vers la jeune asiatique dont le prénom m’échappait encore avant de lui dire

-Désolé elle est excitée car elle rencontre une nouvelle tête mais d’habitude elle ne touche que les tasses vides. Elle s’est déjà ébouillantée quand elle était bébé. Comme tu l’auras deviné, elle c’est Masha et pour ma part, c’est Samael et toi ?

Je ne la connaissais pas encore donc j’ignorais quoi que ce soit d’elle. Étant un homme curieux, je me posais déjà des tonnes de questions à son propos tel que sa nationalité. J’étais plutôt curieux d’en apprendre plus sur les droits en général car je n’y connaissais rien. J’adorais apprendre peu importe le sujet. Moi qui analysait autant les gens et les choses, je ne pu m’empêcher de remarquer les yeux de ma nouvelle connaissance et de me plaire à admirer son regard ainsi que de remarquer son élégance naturelle malgré que ni elle ni moi n’étions habillé pour sortir visiblement.

Masha glissa sous mon linge pour venir se réchauffer ce qui était plutôt comique était de la voir se promener partout sous mon linge. Ma curiosité me poussait à vouloir lui demander quel genre de droit elle étudiait en ce moment mais je n’aurais pas voulu l’effrayer alors que ce n’était que pour l’instant une rencontre hasardeuse qui nous avait fait nous parler.

Le jeune elfe de maison vint vers moi pour me demander si j’étais satisfait et je répondis que bien sure et que j’allais surement revenir et le petit elfe trop peu discret à mon gout, me dit « alors passé une belle soirée » tout en me faisant un clin d’œil puis parti. Lorsqu’il fût loin, je ramenai mon regard vers la belle inconnue et lui dit « Je crois qu’il pense qu’on flirt ou un truc du genre haha». L’idée ne m’avait pas traversé le moins du monde bien que je veuille bien admettre que la jeune femme prénommé Aika aurait eu tout pour plaire mais ce n’était tout simplement pas mon genre de flirté. J’étais plutôt le genre d’homme qui ne s’aventurait sur ce genre de terrain que lorsqu’il savait qu’il y avait possibilité de relation sérieuse.

-Je…Je suis gêné de demander mais tu voudrais bien me montrer un peu ce dont parle ton livre? Je sais qu’il s’agit de loi et ce genre de truc mais tu pourrais m’expliquer ? Je suis genre…méga curieux alors j’adore apprendre. Puis, si tu adores autant ça il doit y avoir une raison.

Je me mis à boire le thé vert et je ne pu m’empêcher de penser qu’il s’agissait là du meilleur thé de ma vie ! Je déposai la tasse loin des livres pour être sur et me penchai vers ses livres pour en lire quelques lignes.

-Je... Si je t'embête dit moi le han ! Je sais que je t'empêche de travailler en ce moment alors je m'excuse !

Le jeune inconnu finit par s’occuper de l’animal, à mon plus grand soulagement. Bien que cela avait pu sembler égoïste de ma part, je ne souhaitais pas réduire à néant tout ce temps de travail. Il lui donna un coup de main sur sa patte, lui sommant d’arrêter. Puis, il se saisit de la bête, la plaçant à nouveau sur son épaule. Elle semblait à présent assez mécontente d’être privée de son terrain de jeu. Après lui avoir murmuré quelques mots doux à l’oreille, l’attention du brun se reporta à nouveau sur moi. Il s’excusa, m’expliquant que son furet était excité lorsqu’elle rencontrait de nouvelles têtes. Par ailleurs, s’étant ébouillantée alors qu’elle n’était encore qu’un bébé, Masha n’avait pas pour habitude de jouer avec des tasses pleines. Je mordis la lèvre inférieure un court instant, soudainement bien désolée de m’être préoccupée de mes papiers, plutôt que de la sécurité du petit furet. Je devais être plutôt fatiguée pour faire passer au second plan ce genre de détail important. Je me saisis de ma tasse de café, prenant une gorgée du liquide encore très chaud. Peut-être allais-je reprendre un peu mes esprits après tout ce temps à travailler. Le jeune homme finit par me donner son prénom.

« Ravie de vous rencontrer, Masha et toi » répondais-je avec un sourire, reposant ma tasse sur la table. « Je suis Aika » me présentais-je à mon tour, ne donnant pas plus que détails que nécessaire. Après tout, cet inconnu venait de s’inviter à ma table, sans m’en toucher un seul mot. Bien qu’il semblait plutôt sympathique, je ne pouvais m’empêcher d’être tout de même relativement méfiante. « Ne t’en fais pas, je comprends tout à fait ce que c’est d’avoir des animaux avec ce genre de caractère » ajoutais-je avec un petit rire. Il y avait longtemps de cela, mon animal de compagnie était également particulièrement excité à la vue de nouveaux amis. Mais c’était avant qu’il découvre les joies du sommeil. Je soupirais légèrement, en pensant à mon chat devenu bien paresseux.

L’animal de compagnie de Samael, contrairement au mien, était bien plus excité. Masha vint se glisser sous sa chemise, sans aucun doute pour s’y réchauffer. Puis elle se mit à arpenter le peu espace à sa disposition sous le vêtement. Il s’agissait résolument d’une vision bien étrange, voire quelque peu comique, qui m’arracha un mince sourire. Je ne souhaitais cependant pas froisser cet étranger, en me moquant de cette situation.

Ce fut ce moment que Bizzy choisit pour revenir nous voir. Il s’enquit auprès de mon nouveau compagnon de table s’il était satisfait. Ce dernier répondit que c’était à l’évidence le cas, et qu’il allait sans aucun doute revenir. Les yeux de l’elfe brillèrent de ravissement en entendant ces mots. Il s’inclina légèrement, avant de nous souhaiter une bonne soirée. Il adressa un clin d’œil au jeune homme, avant de s’attarder quelques secondes sur moi. Je lui adressais un sourire, bien heureuse d’avoir pu faire la connaissance d’un elfe si sympathique. Bizzy finit par se retirer, et je le regardais s’en aller un peu à regret. Mais de toute façon, il était évident que j’allais souvent revenir dans ce café. Alors ce n’était qu’un aurevoir.

Lorsque l’inconnu fit remarquer qu’à son avis, l’elfe pensait que nous flirtions, j’esquissais un mince sourire. « Je ne pense pas » objectais-je calmement, « il apprécie simplement les compliments. » Je pris une nouvelle gorgée de la boisson. Il me semblait que je pouvais à présent me vanter de connaître assez bien la créature, après avoir passé tout un après-midi, et apparemment, la soirée, en sa compagnie. L’elfe était tout à fait adorable, et ne se permettrait sûrement pas ce genre d’insinuations. Je ne pus m’empêcher de relever toutefois que, le ton sur lequel le jeune homme avait prononcé cette remarque, m’apprenait que visiblement « flirter » n’était aucunement la motivation qui l’avait poussé à venir rejoindre ma table. Même si ce n’était apparemment pas le cas, son apparition restait tout du moins bien curieuse à mes yeux.

Gêné, Samael me demanda de lui montrer ce dont parlait mon livre. Le brun savait bien qu’il s’agissait de lois et de choses de ce genre, mais il souhait tout de même que je lui explique. Je haussais les sourcils, étonnée de sa demande, qu’il justifia par le fait qu’il était curieux d’apprendre. Par ailleurs, si j’adorais cela, c’était qu’il devait y avoir une raison. Il but une gorgée de son thé vert, avant de s’appliquer à lire quelques lignes de mes livres. Il s’excusa de m’empêcher de travailler, et de lui dire si jamais il m’embêtait. Je soupirais légèrement, reprenant une gorgée de mon café.

« Ne t’en fais pas » le rassurais-je avec un sourire, « à mon avis, il était temps que j’arrête de travailler. » Je jetais un coup d’œil par la fenêtre, où l’obscurité avait fait place à la lumière du jour depuis visiblement quelques heures déjà. Comme il l’avait fait remarqué précédemment, il avait bien une bonne raison pour laquelle j’arrivais à m’absorber dans cette matière. Mais je n’étais pas certaine de vouloir la partager avec lui, puisqu’il m’était  déjà bien difficile de l’énoncer à mes proches. « Pour faire simple, nous sommes en train d’étudier les différentes régulations qui existent sur l’utilisation d’objets moldus dans le monde magique, et l’inverse » expliquais-je. « Je ne pense pas être la mieux placée pour t’expliquer cette matière. Il vaudrait mieux que tu ailles au cours » ajoutais-je avec un petit rire. « Le professeur nous donne pas mal de travail afin que nous ne soyons pas gênants lorsque nous travaillons avec nos tuteurs. Trois semaines par mois en structure d’accueil avec des professionnels, c’est tout de même beaucoup. Mais je suppose que tu dois déjà être au courant, si tu es étudiant à Heartwood University. »

Je supposais que visiblement, s’il suivait un cursus universitaire, il n’en avait pas choisi un qui pouvait éventuellement comporter une matière relative au droit. Cependant, quelque soit les cursus, les stages en structure d’accueil constituaient l’essentiel de la formation choisie, et je ne lui apprenais rien en mentionnant leur importance.

Lorsqu’elle se dit ravie je ne pu que lui sourire encore plus. Aika… Je n’avais jamais entendu de tel prénom mais il faut dire que je n’avais jamais rencontré d’asiatique avant. Mon école n’était remplit quasiment que de personne de mon teint ainsi que des personnes d’origine arabe et quelques personnes à la peau très foncé. Malgré ce prénom qui m’apparaissait être des plus original, je ne pouvais m’empêcher de le trouver magnifique! Tout comme le joli visage et les mains délicates de celle qui le portait.

Lorsqu’elle déclara savoir ce que ça faisait d’avoir un animal aussi excité je rigolai avec elle. Masha qu’en à elle, finit par sortir de mon chandail avec une expression dans son visage qui démontrait qu’elle commençait à être essoufflé de s’être autant excité. Je la comprenais, d’habitude à cette heure elle approchait son heure de sommeil. Elle grimpa doucement sur mon épaule et se roula en boule pour dormir. Je lui caressai le dos pour l’aider à se détendre. Masha n’était pas vilaine mais je crois qu’elle avait simplement tombé sur le mauvais maître. Après tout un maitre qui faisait peu de rencontre avec un furet qui aurait voulu socialiser tout les jours, c’était les deux extrêmes ! Pour ma part je ne faisais pas beaucoup de rencontre puisque j’étais le genre plutôt gêné et complexe et j’en avais parfaitement conscience. J’adorais les femmes mais il était rare que j’avais le courage d’en approcher une et surtout pas aussi jolie qu’Aika. Même si je savais très bien que pour certaines filles j’étais un aimant, la plupart m’intimidaient malgré tout !

Lorsque j’expliquai ma crainte à propos du fait que Bizzy puisse penser que nous flirtions, elle me rassura en un éclair ! Elle semblait mieux connaitre la créature que moi et cela fut pour moi une surprise. Cependant il ne s’agissait en aucun cas d’un mal. Lorsque je fis part de ma curiosité envers ses études, la réponse que j’eus me fit comprendre qu’elle ne souhaitait en aucun cas jouer les profs avec moi. Je ne fus pas vexé le moins du monde par sa réponse mais bien au contraire : J’avais adoré sa manière me répondre avec un jugement éclaircit comme si elle avait déjà pensé à sa réponse et sa manière de formuler sa réponse avant notre rencontre. Aika était visiblement une personne qui suivait ce court pour la bonne raison. C’était une fille qui adorait aider les gens tout comme moi.

-Je suis bel et bien un étudiant de Heartwood et pour ma part je fais mon cursus en élevage d’animaux et créatures magique. J’ai toujours eu un faible pour les animaux comme tu peux le constater. Je suis content de ne pas t’avoir interrompu, si tu savais comment j’aurais été gêné ! Je sais ce que c’est d’étudier et se faire interrompre. En plus, t’es super jolie alors tu dois parfois te faire interrompre par des bêtas qui veulent que te draguer… Je suis content de ne pas être une fille.

Masha laissait déjà échappé quelques petit soupirs qui démontait qu’elle dormait très bien là où elle était. J’avais compris après coup que je lui avais avoué la trouver jolie et je devais bien admettre que c’était plus que gênant.

-Hum…Excuse moi je ne voulais pas…

Je pris une gorgée de thé afin d’éviter de dire d’autres bêtises.

Il était difficile de ne pas maintenir son attention sur le petit animal du dénommé Samael. À vrai dire, je n’avais pas souvent l’occasion d’être en présence de furets. Dans le monde des sorciers, il ne me semblait pas s’agir d’une espère animale aussi populaire et commun que pouvaient l’être les chats et les hiboux, voire les crapauds. Du moins, je n’en avais pas souvent vu lorsque j’étudiais à l’école coréenne de sorcellerie. Toutefois, je ne pouvais m’empêcher de remarquer une nouvelle fois que le comportement de Masha était tout à fait adorable. Cette dernière avait, après maintes péripéties, fini par trouver sa place sur l’épaule de son maître, avant de sombrer dans ce qui apparaissait être, aux yeux des autres, un profond sommeil. C’était du moins ce que suggéraient ses nombreux soupirs. Dans tous les cas, les deux nouveaux arrivants semblaient avoir en commun bien des ressemblances.

Le jeune homme m’informa qu’il était également un étudiant de Heartwood University. Il se spécialisait dans l’élevage d’animaux et créatures magiques. J’acquiesçais, montrant un peu d’intérêt à l’information qu’il venait de me donner. Il était un brin difficile de me concentrer plus, la fatigue commençant à se faire sentir. Cependant, je n’en montrais rien, et je bus une nouvelle gorgée de ma boisson favorite afin de dissiper cette fatigue, et l’empêcher de gagner du terrain. En y réfléchissant, le cursus du brun était similaire à celui de mon grand frère, Yano, à la nuance près que ce dernier souhaitait devenir chercheur et dresseur de ces mêmes créatures. Une nuance qui devait  sûrement faire toute la différence en nature. C’était un peu la même chose dans mon cursus : les futurs avocats et juges suivaient des cours identiques, mais finissaient par exercer des métiers qui n’avaient pas grand chose à avoir entre eux. Tout comme j’avais décidé de taire toute autre information personnelle autre que mon nom et mon cursus, je décidais également de ne pas mentionner la similitude de son cursus avec celui de mon frère. Un léger soupir s’échappa de mes lèvres à cette pensée. La méfiance qui m’avait été inculquée était sacrément tenace, bien que je sois plus sociable que mon frère jumeau et mon grand frère.

« Ton cursus a l’air intéressant ! Et effectivement, il a l’air de parfaitement te convenir, si tu aimes autant les animaux » constatais-je simplement avec un sourire. « D’ailleurs, j’ajouterais qu’il est, dans ce cas, inutile de t’encombrer la tête avec du droit, même si tu aimes étudier. Tu n’auras qu’à engager un bon avocat si tu rencontres un jour un problème ! » Ce que je voulais dire par là, c’était que le droit était une matière bien complexe. L’élevage des animaux et des créatures magiques était tout aussi complexe, à sa manière. N’étant qu’étudiants, avec autant de travail donné par les enseignants et nos stages, il me semblait que les matières que nous avions à étudier prenaient déjà suffisamment de notre temps pour y ajouter une autre, surtout lorsqu’elle s’avérait trop peu liée à notre vocation future.

Samael réitéra son soulagement, après que je l’eus assuré qu’il ne m’avait pas dérangé. Techniquement, le brun m’avait interrompu dans ma lecture. Toutefois, il ne me dérangeait aucunement. Je décidais de taire ce petit détail, que j’étais sans aucun doute la seule, de nous deux à remarquer. Après tout, les avocats et leurs futurs pairs ne sont-ils pas connus pour jouer sur les mots ? Je retins un nouveau soupir, de dépit cette fois-ci. J’étais visiblement encore englobée dans mes devoirs pour raisonner de la sorte, alors qu’un garçon fort sympathique avait pris place à ma table. Je lui adressais un fin sourire, tandis qu’il continuait à élaborer sur ce point de manière ininterrompue. D’ailleurs, de sa joie de ne pas m’avoir dérangé, il en arriva à la supposition selon laquelle, étant ‘super jolie’, je devais parfois me faire interrompre par des ‘bêtas’ qui souhaitaient me draguer, puis au fait qu’il était tout à fait ravi de ne pas être une fille. La dernière parti de sa tirade ne manqua pas de me surprendre, et de m’amuser. Presque immédiatement, se rendant compte de ce qu’il venait de dire, le jeune homme vint balbutier quelques mots incompréhensibles pour se justifier. Il finit par avaler quelques gorgées de son thé vert. Je devinais qu’il se trouvait sans aucun doute gêné. Toutefois, je ne pus m’empêcher de rire sincèrement devant ses paroles plutôt directes. Ce qui était amusant pour moi ne l’était sans doute pas pour Samael, et c’est pourquoi je m’efforçais de réprimer mon éclat tant bien que mal.

« C’est très gentil, merci » répondis-je simplement, peu sûre de ce que j’étais censée lui dire à cet instant. Il était évident qu’il s’agissait d’un compliment, bien qu’un peu maladroit. Je tentais de lui faire reprendre confiance en lui en adressant un sourire plus assuré. « Je dois dire que depuis mon arrivée à Wincap, ce genre de situation ne m’est pas encore arrivé. Du moins, pas pendant que je suis en train d’étudier » me justifiais-je plus ou moins. C’était la vérité. Si je devais étudier, j’avais privilégié jusqu’alors la bibliothèque ou ma chambre. « Mais j’imagine que les filles ne manquent pas de venir te voir » ajoutais-je subtilement, un sourire en coin. Il fallait avouer que Samael était effectivement bel homme, maintenant que je faisais un peu attention à son physique.

Les yeux de Aika semblaient plein de vie et elle semblait penser à des millions de trucs à la fois. Je trouvais cela charmant à vrais dire. Tout chez elle était charmant il fallait bien l’avouer. Elle me donnait l’impression d’avoir été très bien élevé et éduqué comme si sa famille avait insisté sur ce point. Sa manière de se tenir le dos aussi droit, de s’exprimer comme peu de gens le faisaient de nos jours ainsi que son choix des mots laissaient entrevoir qu’elle avait grandit dans un milieu aisé même si je me gardais de lui en parler par pure politesse car j’étais bien curieux. Il ne s’agissait que de notre première rencontre mais je la trouvais très élégante. Lorsqu’elle prit la peine de mentionner que mon cursus semblait intéressant, je lui souris d’excitation par réflexe et non pas pour lui donner raison.

- Aller Aika on ne parlera quand même pas de mes cours ici, je ne voudrais pas t’achever alors que nous défions ainsi le marchand de sable à une heure si tardive. Mon cours n’a effectivement rien à voir avec le droit tu as raison, j’étais curieux c’est tout. Si j’ai besoin d’un avocat un jour, ça sera toi que je demanderai !

Pour moi, les cours allaient bien car la passion que je portais pour les animaux faisaient sorte que je retenais tout ce que le professeur disaient. En plus, j’avais lu très souvent sur le sujet alors ne nous voilons pas la face, j’étais surement un des plus doué du court. Je n’avais cependant jamais pris la peine de me comparé aux autres. Il y avait bien une élève qui s’était visiblement fait remarquer par le prof vue tout les compliments qu’il lui faisait sur ses travaux et tout mais la plupart des élèves prétendaient que ce n’était pas les travaux qu’elle accomplissait qui rendait le professeur si aimable envers elle. Lorsque je la complimentai involontairement grâce à une parole qui m’avait échappé, je m’étais empressé de boire du thé pour cesser de dire des bêtises suite à quoi Aika n’avait pu se retenir de rire. Je trouvais cela gênant mais son rire avait quelque chose de rassurant alors ma gêne s’évapora.

-Je…De rien. Comparé à toi, je crois que je ne suis pas très doué pour garder en tête les choses auxquelles je pense.

Ensuite, elle m’annonça qu’aucun homme n’avait tenté de flirté avec elle pendant qu’elle étudiait. Je me demandai immédiatement si c’était parce qu’elle se cachait bien ou si c’était parce que les hommes qui craquaient pour elle était de nature très respectueuse. Cependant, je fus content de savoir que des hommes l’avait dragué car bien que très jolie, Aika semblait très sérieuse lorsqu’elle étudiait et il fallait bien admettre que ça en devenait un peu intimidant mais lorsqu’elle levait la tête de ses livres et qu’elle prenait la peine de nous regarder avec un sourire, il était facile de se sentir rassuré.

Lorsqu’elle me complimenta en me disant qu’elle croyait que je faisais fondre toute les filles, je baissai un peu la tête.

-Oui mais simplement j’aimerais que les filles que je fais craquer soient un peu plus comme toi : Studieuse, sérieuse et jolie plutôt que le genre de fille qui parle que de maquillage entre amies.

À mon grand damne, ma boisson favorite touchait à sa fin dans ma tasse. Même si j’en fixais pendant un long moment le fond, il était improbable que celle-ci se remplisse à nouveau. Je soupirais tristement. Toutefois, je décidais de ne pas commander de nouveau : j’avais eu ma dose de café pour cette journée. Si j’en buvais plus, je n’allais très certainement pas réussir à m’endormir. Par conséquent, le lendemain, j’aurais l’air d’un vrai zombie, ce que je ne souhaitais absolument pas. Je relevais mes yeux vers le jeune inconnu -puisqu’il restait encore un inconnu à mes yeux !-. Il afficha un sourire particulièrement excité suite à mes paroles sur son cursus.  Samael s’exclama qu’il ne souhaitait pas parler de ses cours, alors qu’il était déjà si tard. Ces derniers n’avaient bien évidemment rien à voir avec le droit, et il me précisa à nouveau qu’il était simplement curieux. Le jeune homme finit par me dire que s’il avait un jour besoin d’un avocat, il ferait appel à moi. Mes lèvres s’étirèrent en un sourire que je n’arrivais pas à maîtriser, ravie d’entendre sa dernière phrase. « Je te signale que c’est toi qui a commencé à parler de cours ! » répliquais-je d’un air faussement offusqué. « Maintenant que je n’ai plus de café, et que je ne compte pas en reprendre au risque de ne pas pouvoir m’endormir, je pense qu’il est effectivement préférable que nous n’abordions plus le sujet des cours. » Non pas que ce soit ennuyeux. Enfin, un peu ? Surtout après avoir passé une journée à étudier, parler de cours alors que la nuit était déjà avancée ne pouvait que contribuer à accroître ma fatigue. « Et qui te dit que j’accepterais d’être ton avocat ? » le taquinais-je, non sans un sourire en coin, « je te connais à peine, après tout. » Si je devenais un jour une juriste hors pair, j’allais avoir la possibilité d’accepter des clients, tout comme je pouvais tout simplement les refuser. Samael m’apparaissait être un jeune homme tout à fait intègre. Cependant, je ne pouvais en être certaine. Je discutais avec lui seulement depuis quelques minutes à peine.

Je me redressais sur mon fauteuil, en me calant un nouveau contre le dossier dans une position plus confortable. Les jambes croisées sous la table, je m’appliquais à trouver une occupation pour mes mains désormais privées de leur objet fétiche, soit la tasse de café. Je finis par simplement les entrelacer entre elles, les posant tranquillement sur mes jambes. Elles avaient bien le droit de se reposer également. Ayant perdu momentanément ma concentration, je vis que le jeune homme tentait encore de dissimuler sa gêne concernant son compliment impromptu au vu de sa légère hésitation lorsqu’il reprit la parole. Samael m’avoua que contrairement à moi, il n’arrivait pas à garder ses pensées pour lui. « Oh la la, non je t’arrête tout de suite ! » m’exclamais-je presque instantanément. « Je suis quelqu’un de très direct, et surtout, impatiente. Si quelque chose me plaît ou me déplaît, je n’hésite pas à le dire. Du moins, lorsqu’il s’agit de quelqu’un que je connais un tant soit peu. Sauf que je ne suis pas gênée de l’avoir dit après coup, comme toi tu l’es » ajoutais-je, accentuant mes derniers mots par un petit clin d’œil. « Ce qui est parfois ennuyant je l’avoue, je passe pour une fille sans manières, sans tact, et blablabla et blablabla » terminais-je, en levant les yeux au ciel. Si Samael avait l’occasion de faire connaissance avec moi un peu plus, alors très certainement il verrait que je n’étais pas la jolie jeune fille intelligente pour laquelle il me prenait. J’étais bien plus, au plus grand ravissement de la matriarche de ma famille.

Lorsque j’en vins à le complimenter également, le jeune homme baissa humblement la tête, sans oser lever les yeux vers moi. Je haussais légèrement les sourcils, étonnée par ce changement de comportement. Samael avoua qu’il aurait préféré que les filles qu’il fasse craquer soient un peu plus comme moi, c’est-à-dire studieuses, sérieuses et jolies, et non pas des filles qui parlaient sans cesse de se tartiner le visage avec leurs amies. « Je suis certaine que tu trouveras un jour une fille qui conviendra à tes critères ! » tentais-je de le rassurer, un peu maladroitement certes. « Tu sais, les filles qui discutent de maquillage ne sont pas forcément superficielles. Et puis… même si je te donne l’impression d’être studieuse et sérieuse, ce n’est peut-être pas toujours vraiment le cas ! Alors ne t’en fais pas. Tu es encore jeune, et avec toutes les filles à tes pieds, tu réussiras bien à trouver ton âme-sœur ! »

Bonjour,
Samuel nous ayant malheureusement quitté, tu peux néanmoins demander tes points de RP terminé éé !