|
|
The Phoenix Song :: :: Oubliettes :: Rps :: Archives rp 2014 | | (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana | |
| Auteur | Message |
---|
Je ressemble à « : Marlon Teixeira ». J'ai égaré : 504 parchemins. Ma bourse est remplie de : 190 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Jeu 16 Oct - 0:55 | |
| Cela faisait désormais plusieurs heures que Joaquin était rentré à Wincap, après avoir passé une longue journée au milieu des forêts amazoniennes. Une journée certes épuisante, mais qui ne l’empêchait pas pour autant de se retrouver en quelque sorte insomniaque. Même s’il n’en parlait pas à Jane, celle-ci étant déjà préoccupée par ses propres problèmes, il lui arrivait bien souvent ces derniers temps de mal dormir et de se retrouver préoccupé par son propre avenir. Non pas son avenir professionnel tant il savait vers quelle direction il se dirigeait, mais plutôt son avenir personnel.
Sa dernière rencontre avec Jane et Noah était toujours marquée dans son avenir, une rencontre fortuite qui avait fait naître en lui des sentiments et des sensations très étranges. Joaquin s'était toujours débrouillé pour les éviter lorsqu'il les voyait ensemble et les affronter pendant de nombreuses minutes n'avait été nullement aisé. Il savait qu'il n'avait aucune chance avec Jane, il avait tiré un trait sur une possible relation avec elle, se contentant de préserver cette place de meilleur ami. Il voulait la voir heureuse, cette dernière faisant désormais parti des personnes qui lui étaient chères et pour rien au monde, il n'aurait laissé quelqu'un la blesser. Il voulait la protéger et la rendre heureuse. C'est pourquoi il avait proposé qu'ils se rencontrent. Son coeur n'avait pu que se serrer à la vue des amants, au regard qu'ils se laissaient entre eux, confirmant cette idée qu'il n'y avait pas de place pour lui aux côtés de Jane. Il les avait enviés profondément, son coeur battant à tout rompre lorsqu'il les avait vus s'éloigner ensemble quelques minutes. Les deux jeunes sorciers s'aimaient, il ne pouvait nullement ne pas le comprendre. Néanmoins, il les avait enviés et les enviait encore aujourd'hui de pouvoir vivre une relation d'amour auprès de l'être cher.
Lui ne savait pas si un jour, il rencontrerait une personne avec qui il pourrait être heureux tant il avait l'impression de ne pouvoir blesser que les personnes qu'il aimait. La seule personne avec qui il aurait pu le vivre véritablement, il l'avait blessé il y avait désormais deux ans et ces blessures ne semblaient pas pouvoir cicatrisés. Il avait l'impression de n'être plus que le fantôme de lui-même désormais. Il l'avait mérité, il le savait, le nier serait de l'arrogance et se mentir lui-même. C'était lui qui l'avait repoussé lorsqu'elle avait voulu lui porter son aide, il récoltait seulement ce qu'il avait semé quelques années auparavant. Joaquin remarquait bien que son estime de soi avait résolument diminué lorsqu'il avait eu besoin d'utiliser le sort du patronus pour se défendre dans la forêt. Son patronus avait changé, son paon n'était plus qu'un simple bébé poussin de quelques semaines. Il changeait au plus profond de son coeur, sans qu'il n'arrive à réussir à s'en sortir. Cela faisait désormais plusieurs mois que son esprit travaillait, mais il lui semblait difficilement être capable d'avancer Il n'avait jamais osé se confier à ce propos, sur le mal-être qui prenait part de son être.
Joaquin avait peur, terriblement peur de finir seul, peur de ne plus pouvoir être aimé, peur de ne pas être capable d'avancer. Il aurait tant voulu avoir une personne qu'il pourrait aimé de tout son coeur, d'être le centre de son attention et ne plus craindre d'être délaissé. Il avait laissé passée sa chance auprès de Shana et craignait de ne jamais pouvoir la retrouver. Elle lui manquait terriblement, ces deux années sans sa présence avaient été difficiles et encore plus à présent. Il lui était impossible de pouvoir remplir ce vide qu'il avait lui-même réalisé, personne ne pouvait la remplacer. Il avait souhaité se rapprocher d'une autre femme, Olivia, mais au fur et à mesure du temps il s'était bien rendu compte que cela ne mènerait qu'à l'échec tant son coeur cherchait la présence d'une personne en particulier. Une présence que cette femme ne pouvait remplacer. Il s'en était excusé et celle-ci ne lui en avait pas voulu. Un fait qui l'avait rassuré, ne souhaitant pas perdre cette relation d'amitié qui s'était tissée entre les deux.
Son avenir était flou, il n'arrivait tout simplement pas à voir loin dans sa position actuelle. Le jeune homme voulait avancer, mais il lui manquait la présence d'une personne qui ne souhaitait plus le voir. Il faisait un piètre homme en cet instant ne cessait-il pas de penser. Le bain qu'il venait de prendre à ses heures tardives dans les eaux de la plage n'arrivait même pas à lui faire changer les idées. Un fait résolument étrange et complexe pour le jeune homme qui avait toujours considéré la nage comme un moyen de se changer les idées auparavant. Ainsi, après être resté une trentaine de minutes dans la mer, il en était ressorti au moins un peu plus fatigué qu'auparavant. Le sommeil lui viendrait peut-être alors lorsqu'il rentrerait à l'appartement. Il imaginait que Jane risquait de se trouver déjà endormie lorsqu'il reviendrait, il lui suffirait alors de profiter du calme des lieux pour trouver le sommeil, se devant d'au moins être en forme pour la longue journée de travail qui l'attendait demain. Seulement, alors qu'il venait retrouver sa serviette et les quelques affaires qu'il avait portées, enfilant son pantalon noir, il crut voir la silhouette d'une femme non loin de lui qui semblait se balader en la compagnie d'un jeune chien. Il plissa quelques instants les yeux et ne put qu'être surprise devant lui une silhouette qu'il ne croyait pas rencontré de si tôt retrouver dans cette ville. La silhouette de cette personne qui avait laissé un vide dans sa vie. Néanmoins, cette dernière semblait le fuir en quelque sorte, ce qui n'était en soit pas anormal. Ainsi, à peine termina-t-il d'enfiler son pantalon qu'il vint se diriger vers elle, venant l'intercepter et posant sa main contre son épaule. Il risquait de se faire rejeter, mais cela n'était pas son problème en cet instant, tant il s'était apprêté à recevoir toute la haine qu'elle pouvait lors de leur rencontre. Il vint prendre la parole d’une voix mal assurée : « Shana… ne pars pas ! Je sais que je ne mérite pas que tu veuilles me parler ce soir, mais… je voudrais te parler. Je… j’ai des choses à t’avouer… » Joaquin vint garder sa main contre son épaule, n’osant pas la lâcher de peur de voir Shana s’échapper, ne sachant nullement s’il aurait l’occasion de la rencontrer un autre jour dans ses circonstances, hors du stade de quidditch. Joaquin reprit la parole un instant : « S’il te plait… »
Tenue de Joaquin |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Jeu 16 Oct - 21:59 | |
| Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere Cela faisait plus d’une semaine que Yong Woo l’avait quitté pour partir en mission. Une absence qui la faisait se languir de son amant tant celui-ci lui manquait quelque peu. Sa présence la rassurait, lui apportait du baume au cœur. Elle se sentait si bien à ses côtés. Le coréen était une véritable oasis à ses yeux tant il avait les effets d’un rayon de soleil sur elle. C’était toujours avec plaisir qu’elle partageait son quotidien et elle devait reconnaitre qu’il lui manquait. Elle avait cruellement envie de le prendre dans ses bras, de ressentir cette plénitude que son échine et sa présence lui procuraient. Elle en avait d’autant plus besoin, désormais qu’elle avait revu Ruben. Une rencontre à laquelle elle ne s’était nullement attendue. Il faut dire qu’elle était venue à Wincap avec pour ambition de tourner la page sur ce passé relativement angoissant, qui l’avait particulièrement marqué. Une blessure qu’elle ne pourrait résolument pas oublier, tant celle-ci était cuisante et encore imprégnée dans son cœur. Savoir que cet homme, qu’elle avait tant aimé avant de lui briser le cœur de la pire des manières, était son voisin était particulièrement troublant. Elle avait tenté de s’excuser, lui avouant ce qu’elle n’avait jamais pu faire jusqu’alors, mais elle ne savait pas s’il serait en mesure de lui pardonner. Elle l’espérait de tout son cœur. Sans doute la blessure était-elle trop profonde pour qu’il puisse le faire aujourd’hui, mais peut-être qu’un jour, il y parviendrait. Cette conversation particulièrement troublante avait remué de nombreux souvenirs qu’elle avait camouflés au fond de son cœur. Elle les avait tellement barricadés dans cette boite de Pandore que l’avoir ouverte, la rendait particulièrement à cran. Elle avait tant envie de voir Yong Woo, l’embrassait pour chasser cette tristesse qui l’envahissait malgré elle lorsqu’elle se laissait aller. Elle avait évolué, elle le savait. Elle n’était plus cette femme à bout de nerfs et instable qu’elle avait pu être à cette époque. Elle n’était plus sur le point d’exploser, mais inconsciemment, elle n’avait pas oublié ce déchirement que les mots de cet homme avaient causé à son cœur. Plongée dans ses pensées, les bras croisés contre sa poitrine pour réduire les effets de cette brise au bord de mer, elle était venue se promener sur la plage. Elle avait pris l’habitude de se rendre sur celle-ci avec Yuu, le chien qu’elle avait adopté à son arrivée en ville. Celui-ci gambadait joyeusement en sautant dans le sable. Rien d’étonnant de la part d’un chiot, mais qui parvenait résolument à la faire rire. Yuu était résolument la compagnie qui la soutenait en ce moment. Il adorait venir se câliner contre elle pour profiter de sa chaleur et même si Éros en était jaloux, elle était heureuse que leurs trois animaux de compagnie s’entendent dans un si petit espace qu’était leur appartement. Éros volait au-dessus d’elle, fidèle à son poste d’ange gardien. Seulement, un cri strident de la part de son plus ancien compagnon était venu la sortir de sa contemplation. Intriguée, elle le vit s’avancer vers une forme au loin. Il semblait joyeux, laissant son chant qu’il ne réservait qu’à peu de personnes rompre le silence de ce lieu, balayait par le bruit des vagues. Elle s’avança donc naturellement vers cette forme qui quittait les eaux en compagnie de Yuu qui fonçait droit devant en direction de cette personne. Il suivait sans doute bêtement son compagnon qui opérait de grands cercles tout heureux dans les airs. Elle se rapprochait mécaniquement de cet individu, reconnaissant d’abord la silhouette d’un homme. Plus ses pas la rapprochaient de cet homme qui s’habillait, plus son regard se figeait, troublé, bouleversé par la vision qu’elle avait. Joaquin ! Que faisait-il ici, là sur cette plage ? Elle sentit son cœur rater un battement alors qu’elle sentait ses doigts trembler doucement. Elle n’était pas prête à lui faire face, pas maintenant alors que ses vieux démons avaient refait surface. Elle se trouvait encore bien trop blessée par ce qu’il lui avait fait vivre pour pouvoir l’aborder comme avant. Lorsqu’elle prit conscience que c’était lui, pire qu’il avait aperçu sa présence, elle s’était rapidement retournée pour revenir sur ses pas, fuir. Son action fit rapidement réagir Yuu, qui aboya venant courir aussi vite que ses frêles pattes pouvaient lui permettre d’avancer. Éros poussa un cri, lorsqu’elle lui ordonna de la suivre, mais cela ne fut sans compter par l’action de Joaquin. Il s’était élancé à sa rencontre pour poser sa main sur son épaule et la retenir sur cette plage. Elle frissonna à ce contact, son corps se figeant alors qu’elle serrait ses bras plus fermement pour tenter de cacher son émoi. Il murmura son prénom dans une voix mal assurée. Il la priait de rester. Il savait qu’il ne méritait pas qu’elle veuille lui parler, mais il avait envie de le faire, car il avait des choses à lui avouer. Elle sentit son cœur se serrer dans sa poitrine alors qu’elle inspirait profondément sans bouger. Il la suppliait et elle se sentait incapable de lui refuser cela. Sa colère était toujours présente, mais c’était plus dû à une profonde tristesse d’avoir perdu cet être si cher à son cœur, d’avoir eu la sensation de n’être rien pour lui après cette nuit. Elle se pinça les lèvres, le regard fébrile et brumeux. Elle s’intima à inspirer pour faire taire son trouble avant de se retourner. Elle se retrouva donc en face de cet homme qu’elle n’avait pas vu depuis des mois. La tenue dans laquelle il se trouvait était résolument attrayante, elle ne pouvait le nier. Ses prunelles ne purent s’empêcher d’observer ce corps qu’elle avait pu sentir contre sa peau nue, lui faisant vivre une nuit remplie d’amour où ses sentiments pour lui s’étaient révélés, avant d’être bafoués si cruellement. Elle détourna le regard. Un instant, elle jeta celui-ci sur les vagues imperturbables qui continuaient de bercer le sable fin. Elle inspira profondément et répondit simplement : « Que veux-tu Joaquin ? Je t’écoute… » Elle n’avait aucune idée de ce dont il voulait lui parler, mais elle consentait à l’écouter, même si elle n’était pas sure de pouvoir rester calme. Elle avait l’impression de faire un bon arrière et cela la mettait mal à l’aise. Elle avait tant envie que Yong Woo soit là. Il lui manquait cruellement. TENUE : 01. |
| | | Je ressemble à « : Marlon Teixeira ». J'ai égaré : 504 parchemins. Ma bourse est remplie de : 190 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Sam 18 Oct - 17:49 | |
| Ce n’était pas la première fois que Joaquin rencontrait Shana dans cette ville. Ils faisaient parties tous les deux de la même équipe de quidditch, devenant même collègues vu qu’ils détenaient tous les deux le rôle de batteur. De ce fait, il se devait de s’entrainer ensemble et il remarquait souvent que cela n’était nullement de bon cœur pour la demoiselle qui s’échappait dès que possible du stade une fois l’entrainement terminé. Shana ne lui laissait guère le temps d’aller vers elle pour discuter ou de s’expliquer d’une quelconque manière. Un fait qu’il comprenait aisément tant la situation dans laquelle ils se retrouvaient ne leur permettait pas d’améliorer cette dernière. Joaquin n’avait jamais parlé à Shana le cœur ouvert et leur relation restait bloquée là où ils s’étaient séparés il y avait déjà presque deux ans. Il ignorait si un jour il pourrait réussir à rattraper une partie de ses erreurs, mais il en avait le souhait en tout cas. Affronter Shana régulièrement et être incapable de pouvoir lui adresser la parole comme autrefois lui déchirait le cœur à chaque instant. Le plus cruel était sans aucun doute de pouvoir l’observer et la rencontrer régulièrement sans lui parlait comme il l’aurait souhaité.
Lorsqu’il était sorti de l’eau de la mer, il n’avait pu qu’être surpris de voir la silhouette de Shana sur la plage à cette heure si tardive de la nuit. Peut-être avait-elle l’habitude de se promener le soir en compagnie de ses animaux, ce qui était plausible dans la mesure où il ne se baladait pas vraiment en ces lieux le soir. Chaque fois qu’il rentrait de son travail, il restait sagement dans l’appartement, profitant un peu de la présence de sa meilleure amie avant de s’endormir. Ces journées étaient particulièrement longues. Néanmoins, s’il pouvait la voir plus souvent, sans aucun doute qu’il viendrait la voir ici même s’il s’agissait de seulement la voir de loin.
Il ne pouvait alors que profiter de ces instants pour venir lui parler, venir enfin répondre aux questions qu’il n’avait toujours pas su répondre. Peut-être que cela était un peu égoïste de sa part, mais plus les jours avançaient, plus il savait que la situation ne pourrait s’arranger tant qu’il n’avait pas éclairci ces derniers évènements. Si au moins, il pouvait annoncer à la jeune femme chacune de ses pensées, cela le soulagerait d’un poids. Ainsi, il était venu à ses côtés, posant sa main sur son épaule pour l’interrompre. Il lui avait supplié alors d’une voix mal assurée de rester à ces côtés pour qu’ils discutent tous les deux. Il avait des choses à lui avouer et il espérait qu’elle le comprenne, bien qu’il mérite qu’elle ne veuille même plus lui adresser la parole.
La jeune femme ne lui répondit pas de suite, sentant le corps de la jeune femme se contracter. Cette dernière vint se retourner et lui adresser un regard fébrile, ses lèvres se pinçant alors qu’elle pouvait l’observer. Le jeune homme se rendait bien compte qu’il n’avait pas une tenue très conventionnelle en cet instant, habillé de son jean, mais elle l’avait vu de nombreuses fois ainsi tant au milieu des falaises qu’au bord de la mer. Son esprit se trouvait tout aussi confus qu’elle dans la mesure où il ne savait pas non plus quelles phrases il pourrait lui dire, mais il laisserait son cœur parler, quitter à paraitre ridicule. Cela faisait plusieurs mois que son estime avait grandement diminués, n’étant plus ce grand paon qui attirait les regards. Cette dernière vint alors lui autoriser à lui parler, acceptant son offre. Une décision qui ne put que le rendre heureux bien qu’il ne l’était pas vraiment. Ainsi, il prit la parole murmurant : « Suis-moi alors… j’ai mes affaires à peine plus loin, J’ai pris à boire si tu veux… ». Ne lui laissant guère le temps de réagir, il prit sa main dans la sienne pour la diriger vers son petit tas d’affaires. Ce ne fut vraiment là que le jeune homme se rendit compte de la présence de l’aigle criard de sa cousine, tout comme du petit chien qui les suivait joyeusement. Il n’osait pas encore affronter le visage de Shana, se contentant de l’accompagner jusqu’à lâcher sa main lorsqu’ils se retrouvèrent près de sa serviette Un contact qu’il aurait voulu prolonger, après avoir passé tant de temps loin de cette femme qui faisait encore battre son cœur à vive allure.
Néanmoins, il dut couper celui-ci alors qu’il venait s’asseoir sur la grande serviette qu’il avait portée. Il attrapa sa chemise pour la mettre, attachant quelques boutons. Il laissa échapper un doux sourire lorsqu’il sentir l’aigle criard de Shana se poser son épaule, il vint le caresser alors son plumage quelques secondes, ce dernier exprimant sa joie dans de petits cris. Cela faisait de nombreux mois qu’il ne l’avait pas vu aux côtés de sa maitresse, de ce fait il devait être ravi de le voir, bien que Joaquin sache très bien qu’il était le seul responsable de cela.
Joaquin déglutit un instant alors qu’il croisait ses jambes, venant reprendre un peu sa respiration. Il vint tendre à Shana sa bouteille dans laquelle il avait mis du thé froid avant de reprendre la parole, n’osant pas encore supporter son regard. Il reprit alors la parole d’un ton mal assuré : « Je… je te dois des explications Shana. Je n’ai jamais eu le courage de te les énoncer d’une quelconque manière. Je sais que j’étais un homme égoïste et imbu de lui-même, ce que je dois encore être, je suppose. Seulement, à présent je pense qu’il est temps de te les dire… je ne peux pas fuir éternellement. Nous nous voyons régulièrement et me taire est de plus en plus difficile… »
À ces mots, le jeune homme releva son regard vers la silhouette de la jeune femme, relevant son regard vers son visage. Il inspira doucement avant de murmurer : « Je… m’excuse d’avance, ne sachant nullement où cela vous nous mener. Ce jour-là, les choses n’auraient pas du se passer ainsi, je n’aurais pas dû te répondre de cette manière… J’ai préféré fuir ce jour-là et ne pas écouter mon cœur. » Joaquin vint se mordre les lèvres, déviant son regard vers la mer. Il reprit la parole dans une voix émue et angoissée : « Même si ce jour-là, j’ai beaucoup bu, j’avais vu un homme se rapprocher de toi, un peu trop aisément, et j’ai eu le temps de l’observer mettre quelque chose dans ton verre… je me suis levé et sans aucune hésitation je l’ai mis à terre. Il t’avait drogué à ton insu ! » Il avait haussé la voix sans s’en rendre compte, serrant ses poings sur son jean. Il vint reprendre sa respiration continuant : « Je t’ai ramené à la maison, je voulais prendre soin de toi… mais l’alcool et la drogue nous ont emmenés à déraper. Tout me paraissait si normal, si cohérent et… j’ai vraiment apprécié. Je me sentais heureux et complet, bien plus qu’avec n’importe qui. Je… t’ai aimé comme une femme… comme… je t’aime encore. » Joaquin vint remonter son regarde à la suite de ces derniers mots, ses yeux étant brillants et fébriles. Il continua ses propos dans une voix encore fébrile : « Le lendemain, j’ai eu peur… peur de ces sentiments, peur parce que j’aimais ma cousine, peur parce que tu avais découvert que je me droguais et que je ne voulais pas que tu le saches… seulement, ces peurs m’ont fait prononcé des mots que je n’aurais pas dû prononcer et que je regrette encore. Tu n’étais pas une conquête comme les autres, je t’ai aimé ce jour-là ! Du plus profond de mon cœur. Je n’ai réussi qu’à fuir et à te blesser, détruire ton couple, détruire ma vie, détruire vingt ans de vie avec toi. » Sans qu’il ne s’en rende compte, quelques larmes étaient venues s’échapper de ses yeux, ne cessant de fixer Shana. Il avait été un égoïste, imbu de lui-même. Il aurait dû saisir l’aide de Shana et non pas la décevoir. Il prononça ses simples mots : « Je … t’aime… et savoir que je t’ai fait souffrir me… détruit chaque jour un peu plus. »
|
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Lun 20 Oct - 22:53 | |
| Elle avait du mal à conserver son calme tant elle se sentait fébrile face à cet homme. Quand bien même le savait-elle en ville et avait eu de nombreuses occasions de le rencontrer ces derniers mois, elle avait toujours fui les confrontations directes avec lui. Il faut dire qu’elle n’était pas prête de lui pardonner. Sa dernière entrevue avec Ruben, lui avait fait prendre conscience que cette blessure était toujours là, gravée dans son cœur. Elle avait beau reconstruire sa vie avec Yong Woo, elle avait conscience que la flamme qui la consumait était d’une nature bien différente de celle qui avait pu l’embraser au contact de cet homme. Sa peau et son cœur se souvenaient de l’émoi qu’il avait pu créer en elle. Quand bien même avait-elle conscience que durant cette soirée, elle n’avait pas été dans son état normal, elle se souvenait parfaitement des émotions qui l’avaient submergé à son contact. L’affection secrète qu’elle lui avait portée durant toutes ces années s’était exprimée de la façon la plus sincère qu’il soit et elle avait cru que celle-ci était réciproque. Le retour à la réalité s’était alors trouvé particulièrement amer et même aujourd’hui, deux ans après les faits, son cœur souffrait de cette blessure indélébile qu’il avait causée à son cœur sans la moindre culpabilité. Les mots qu’il lui avait lancés lui meurtrissaient encore le cœur sans qu’elle ne puisse lutter contre cela. Cela l’acculait dans cette position de défense, de colère perpétuelle lorsqu’elle devait lui faire face. Elle méprisait ce sentiment. Elle aimerait tant pouvoir s’en détacher pour ne plus ressentir ce perpétuel déchirement lorsqu’elle se trouvait à proximité de cet homme. Elle voulait être en mesure d’y parvenir. Elle n’était juste pas prête a le faire aujourd’hui et l’absence de Yong Woo se fait cruellement ressentir. Elle avait tant envie de se jeter dans ses bras pour profiter de sa chaleur, de sa douceur, de ce bonheur qu’il remettait dans sa vie : simple, mais si exaltant et envoutant. Elle aimait tant être avec lui. Il lui redonnait sa joie de vivre d’avant et qu’elle redécouvrait grâce à lui.
Elle avait souhaité éviter la confrontation, mais Joaquin était venu à elle. Il voulait lui parler de certaines choses. Ces paroles ne la rassuraient point, mais elles la troublaient. Elle avait détourné son regard sur le rivage pour tenter d’amoindrir l’effet toujours aussi fort qu’il avait sur elle. Elle avait fermé ses bras sous sa poitrine, dans cette position de défense avant de lui donner la possibilité de s’expliquer. Elle l’écoutait, anxieuse. Elle conservait néanmoins une distance pour fuir au moindre mot de travers. Elle n’aimait pas cette sensation qui l’assaillait. Elle avait la sensation de faire dix pas en arrière et cela lui provoquait un petit gout amer au fond de la gorge. C’était horripilant et désagréable. Il lui demanda de le suivre plus loin où il avait ses affaires. Il avait pris à boire si elle en désirait aussi. Il ne lui laissa nullement le temps de réagir, empoignant sa main dans la sienne pour la diriger l’emplacement en question. Shana pouvait sentir son cœur tremblait dans sa poitrine. Sa peau s’était mise à frissonner malgré elle à ce contact. Cela la gênait et la rendrait fébrile, mais elle n’omit pas de résistance, surprise par les sensations qui la traversaient. Ils arrivèrent rapidement à l’endroit à question et c’est avec soulagement qu’elle le sentit lâcher sa main. Cela lui permettait de retrouver ses esprits et elle adopta de nouveau une position de défense. Elle serra ses bras contre sa poitrine de nouveau en inspirant profondément. Son cœur n’avait de cesse de battre fortement dans sa poitrine. Elle pouvait le sentir contre ses tempes alors qu’elle sentait l’émotion la traverser de toute part. Elle avait envie de fuir, mais ses pas ne quittaient pas le sable. Elle se tenait là, droite comme un piquet. Elle le sentit revêtir sa chemise et cela l’apaisait un peu. C’était plus facile de le regarder s’il était habillé même si elle fuyait son regard. Elle remarqua bien évidemment qu’Éros était venu sur poser sur l’épaule de Joaquin et cette action le troubla d’autant plus. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Il l’avait connu dès son plus jeune âge. Il avait grandi avec lui, mais cela la rendait si mal à l’aise. Les souvenirs s’accumulaient dans son esprit. Elle essayait de les chasser, mais c’était si difficile… Elle inspira profondément pour tenter d’amoindrir son émoi. Joaquin n’avait rien à lui envier et cela ne pouvait que la rendre d’autant plus agitée. Le silence qui s’installait l’angoissait. Elle refusa d’un signe de tête de boire, sans un mot.
Elle n’avait qu’une envie : qu’il en vienne au sujet principal. Elle n’avait de cesse de sentir sa respiration s’accélérer et le ton mal assuré de Joaquin ne pouvait qu’accroitre son angoisse. Il lui disait qu’il lui devait des explications. Il n’avait jamais eu le courage de les lui dire d’une quelconque manière. Il savait qu’il était un homme égoïste et imbu de lui-même, sans doute l’était-il encore le supposait-il. Seulement, il pensait qu’il était temps qu’il lui parle à cœur ouvert. Il ne pouvait fuir éternellement. Après tout, ils se voyaient régulièrement et se taire lui était de plus en plus difficile. Elle déglutit à ses mots, sentant son cœur palpitait plus fortement dans sa poitrine alors qu’elle craignait la suite de ces mots. Elle les appréhendait avec angoisse alors qu’elle pouvait sentir son regard sur elle. Elle inspira profondément en venant porter son regard sur la pointe de ses pieds. Elle attendait la suite de ses paroles, mais avait besoin de ne pas le voir. Elle n’en était pas capable. Il s’en excusait par avance, ne sachant nullement où tout cela allait les mener. Ce jour-là – elle savait lequel il faisait référence, ce qui la décontenançant totalement en plus de faire resurgir les souvenirs rattachés –, les choses n’auraient pas dû se passer ainsi. Il n’aurait pas dû lui répondre de cette manière. Il reconnaissait qu’il avait préféré fuir que d’écouter son cœur. Son regard se blêmit à ces derniers mots alors qu’elle sentait une vive émotion la traverser de toute part. Elle releva son regard vers lui qui l’avait tourné sur le rivage. Sa voix se voulait émue et angoissée tandis qu’il poursuivait sa tirade. Même s’il avait beaucoup bu ce soir-là, il avait vu un homme se rapprocher d’elle, un peu trop aisément, et l’observer mettre quelque chose dans son verre. Il s’était levé et sans aucune hésitation avait mis cette enflure au sol, car il l’avait drogué à son insu. Elle pouvait sentir la colère de Joaquin dans sa voix. Elle ne se souvenait pas de cette soirée. Seules de brèves brides liées à leur nuit ensemble demeuraient dans son esprit. Elle se rappelait juste de sa tendresse et du frôlement de leur peau nue l’une contre l’autre, tout comme du rythme cardiaque de leur cœur qui avait battu à l’unisson.
Il poursuivait sa déclaration, lui informant qu’il l’avait ramené à la maison, qu’il avait souhaité prendre soin d’elle, mais l’alcool et la drogue nous ont amenés à déraper. Celui avait paru si normal, si cohérent et il avait vraiment apprécié. Elle aussi. Cette nuit lui avait fait prendre conscience de tant de choses, mais au final, ces sentiments qui s’étaient révélés à elle, ceux-ci s’étaient faits piétinés de la pire des manières. Elle sentit des larmes d’émotion monter à ses joues, ses prunelles. Il lui murmurait qu’il s’était senti heureux et complet, bien plus qu’avec n’importe qui. Il l’avait comme une femme et il l’aimait encore. À ses mots, elle sentit son cœur rater un mouvement alors qu’elle avait amorcé un mouvement de recul. Elle sentit ses lèvres trembler alors que ses prunelles fixaient Joaquin. Il la regardait avec intensité et fébrilité. Il lui avoua qu’il avait eu peur de ses sentiments, effrayé d’aimer sa cousine, qu’elle avait découvert qu’il se droguait alors qu’il ne voulait pas qu’elle le sache. Seulement ses craintes l’avaient poussé à prononcer des mots qu’il n’aurait jamais dû exprimer et il regrettait encore amèrement. Elle n’était pas une conquête comme les autres, il l’avait aimée du plus profond de son cœur. Shana sentit son cœur tremblait dans sa poitrine totalement désarçonnée par ces mots. Elle sentit sa respiration sifflée alors qu’elle reculait encore d’un pas, un peu chancelant. Elle n’en revenait pas. Ses lèvres étaient entrouvertes alors qu’elle sentait son cœur au bord de l’implosion tant elle sentait sa fébrilité au maximum. Elle le dévisageait en silence, sentant quelques larmes perler sur sa joue alors qu’elle venait les essuyer immédiatement. Ce geste ne sembla nullement les arrêter alors qu’elle venait porter son bras contre sa bouche. Son cœur lui faisait horriblement mal, elle suffoquait face à cette déclaration qui la laissait sans voix. Elle n’avait de cesse d’essuyer ses larmes.
Il n’avait pas le droit ! Il n’avait pas le droit de lui dire tout cela ! Pas de cette manière, pas avec ce naturel ! Cela faisait deux ans qu’il l’avait laissé partir sans la retenir ! Deux années où elle l’avait ignoré et où il n’avait jamais cherché à venir vers elle. Elle avait eu du mal à se relever de cette blessure, du merdier dans lequel cette nuit qu’elle pensait insignifiante pour lui, avait engendré dans sa vie. Elle commençait à peine à avancer de nouveau et il débarquait comme ça, comme un joli cœur pour lui avouer qu’il l’avait aimé durant ces deux années, que ça le tuait de l’avoir blessé. Cela la tuait. Elle sentait son cœur se serrait dans sa poitrine. Elle était submergée par des émotions qu’elle ne maitrisait pas. « Tu ne changeras donc jamais, Joaquin ! » Sa voix s’était forte, véhémente et froide malgré elle. Elle se trouvait cassante et acerbe alors qu’elle venait se mordre la lèvre en resserrant ses bras en dessous de sa poitrine. « Tu n’es qu’un gamin égoïste et imbu de ta personne. Tu crois que tu as le droit de venir vers moi et de me dire que tu m’aimes ! » Elle avait crié malgré elle en inspirant profondément pour calmer sa colère et son émoi et éviter qu’elles se fassent plus vives. En vain. « Tu crois que tu as le droit de me dire ça, deux ans après comme si de rien n’était !? Que je puisse te pardonner toute cette souffrance que tu m’as infligée !? » Elle se mordit la lèvre alors qu’elle reculait d’un pas de nouveau. « Tu m’as brisé le cœur, Joaquin ! Tu m’as considéré comme une merde, une moins que rien ! Tu n’as pas cherché à me retenir, ni même de te faire pardonner ! Tu n’es qu’un lâche ! Crois-tu que je ressentais quoi après cette nuit avec toi ? Tu crois que je l’ai bien vécu ? Crois-tu sincèrement que j’ai pu me réjouir d’avoir trompé mon fiancé pour mon cousin !? Crois-tu que je me sentais bien de découvrir que j’étais follement amoureuse de mon cousin sans me rendre compte ? Crois-tu que je n’avais pas peur !?? » Elle n’avait de cesse de crier en pleurant, inspirant profondément alors qu’elle venait essuyer ses larmes avec violence. « Cette nuit a brisé ma vie ! TU as brisé mon cœur, comme jamais aucun autre homme ne l’avait jamais fait ! Tu m’as abandonné comme une moins que rien et j’ai traversé le désert seule, sans personne à mes côtés ! J’ai mis deux ans à sortir de tout cela ! Alors, tu n’as pas le droit de venir me voir et me bouleverser de nouveau en espérant que je vais te tomber dans les bras comme ça ! NON ! Tu n’as pas le droit ! » Elle essuya de nouveau ses larmes alors qu’elle venait s’éloigner de lui, prête à partir. Elle sentait tous ses membres trembler alors qu’elle se sentait totalement submergée par l’émotion. Elle avait envie de rentrer, de se blottir dans ses draps, mais elle avait surtout besoin des bras de Yong Woo. Elle se sentait si bouleversée par ce qu’il venait de lui avouer. Elle avait beau s’entêter dans sa rancœur. Elle n’y était pas insensible.
|
| | | Je ressemble à « : Marlon Teixeira ». J'ai égaré : 504 parchemins. Ma bourse est remplie de : 190 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Mar 21 Oct - 0:51 | |
| Lâcher ses mots qu’il n’avait jamais osé prononcer était résolument difficile et angoissant pour le jeune homme. Tout particulièrement alors qu’il savait que le fait de ne pas avoir prononcé ces mots avait été sa plus grande perte, la raison qui avait emmené Shana et lui-même à vivre des sensations ô combien désagréables. Chacun de leurs cœurs s’était brisé ce jour-là à cause de son égoïsme, à cause de son silence et son incapacité à être adulte. Il n’avait été qu’un simple adolescent qui se trouvait incapable de prendre ses responsabilités. Seulement, à présent Joaquin voulait changer, devenir cet homme qu’il essayait de construire chaque jour aux côtés des personnes qu’il aimait. Il ne savait nullement où cette discussion l’emmènerait, si ce n’est vers des instants de conflits. Il imaginait très bien la réponse de Shana à ces mots, sachant très bien qu’il les méritait plus que n’importe quel autre homme sur terre. C’est pourquoi le ton de sa voix était si angoissée et si émue à la fois, observant le visage de Shana qu’il remarquait si fébrile. Entendre que la personne qui avait brisé votre cœur vous aimait d’un amour profond n’était nullement aisé, tout particulièrement alors que celui-ci vous repousse subitement. Plus le jeune homme murmurait des mots, plus il la remarquait s’éloigner de lui, celle-ci affichant chaque seconde un visage particulièrement étonné. Le cœur de Joaquin ne cessait de battre à tout rompre, se sentant si ému à la fin de son long monologue. Il s’attendait à être repoussé par Shana, c’était sans aucun doute qui l’effrayait le plus et qui avait repoussé cette échéance à ce jour. L’ignorance faisait parfois moins mal que d’entendre la personne qu’on aime nous rejeter lorsqu’on se déclarait. Se taire était sans aucun doute la pire des solutions, mais Joaquin n’avait pas été capable de faire autrement jusqu’à ce jour.
Joaquin ne put que sentir se serrer encore plus fort lorsqu’il vit les larmes glissaient, sur le visage de Shana, détestant résolument de la voir ainsi. Seulement, il savait que cette discussion ne pourrait être qu’à l’origine de cris, de larmes et d’une grande dispute entre les deux. Il avait été un lâche pendant ces deux années et se devait de recevoir la colère de la jeune femme, sans protester d’aucune manière. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, lui adresser toute l’amour et l’affection qu’elle méritait, mais cela lui était tout simplement impossible tant il n’avait pas le droit d’agir ainsi en ce qui concernait sa cousine. Les mots prononcés par la jeune femme ne purent que le rendre encore plus fébrile, son ton étant si froid, si en colère contre lui. Elle lui cria qu’il ne changerait jamais, qu’il n’était qu’un gamin égoïste et imbu de sa personne. Elle lui demanda s’il croyait avoir le droit de venir vers elle et de lui dire qu’il l’aimait. Est-ce qu’il croyait qu’il avait le droit de lui dire ces mots après deux ans comme si de rien était, qu’elle puisse lui pardonner tout cette souffrance qu’il lui avait infligée. Joaquin sentit son corps tremblaient à ses mots, des larmes naissant au coin de ses yeux sans qu’il ne puisse réussi à contrôler ces sentiments, se sentant si comprimé dans le fond de son cœur. Il avait l’impression de fondre, de n’être plus rien alors qu’il la voyait s’éloigner de lui. Elle continua alors de crier qu’il lui avait brisé le cœur, il l’avait considéré comme une merde, une moins que rien. Il n’avait pas cherché à la retenir, ni même de se faire pardonne. Il n’était qu’un lâche. Elle vint lui demander ce qu’il croyait qu’elle avait ressentir après cette nuit avec lui, s’il pensait sincèrement qu’elle l’avait bien vécu, qu’elle s’était réjoui d’avoir trompé son fiancé pour son cousin, croyait-elle qu’elle se sentait bien de découvrir qu’elle était follement amoureuse de son cousin sans s’en rendre compte, croyait-il qu’elle n’avait pas eu peur.
Chacun de ces mots serra son cœur encore plus fortement alors qu’il se rendait compte qu’elle l’avait aimé comme il l’avait aimée. S’il n’avait pas agi comme un simple égoïste, peut-être aurait-il pu être ensemble de la manière la plus simple, peut-être qu’il aurait pu être à ses côtés. Des pensées qui ne pouvaient que se confirmer alors qu’elle continuait de crier qu’il lui avait brisé sa vie, brisé son cœur comme jamais aucun autre homme ne l’avait fait. Il l’avait abandonné comme une moins que rien et elle avait traversé le désert seul, sans personne à ses côtés. Elle avait mis deux ans à sortir de cette passade. Il n’avait alors aucun droit de venir la voir et la bouleverser à nouveau, espérant qu’elle tomberait dans ses bras aisément. Il n’en avait aucunement le droit ne cessait-elle de crier. Il la vit alors à nouveau prête à s’éloigner de lui, à le fuir alors qu’il venait à nouveau de briser son cœur sans aucune légitimité.
Sans chercher à calmer son cœur, il vint se relever subitement, sentant l’oiseau décoller pour rejoindre le ciel et virevolter autour de sa maîtresse qui n’allait pas bien. Il ne voulait pas que Shana ne s’en aille, pour rien au monde alors qu’ils avaient la chance de pouvoir parler. Aussi douloureux que se trouvait cette situation. Des larmes coulaient continuellement sur ses joues, son cœur étant si douloureux, mais, cela n’était strictement rien par rapport à ce qu’elle avait vécu seule pendant tous ses mois. Alors, il pouvait sentir cette déchirure dans tout son corps sans rechigner. Le jeune homme était alors venu se saisir de la main de Shana pour l’empêcher de partir. Joaquin vint alors prononcer dans une voix émue, étranglée par ses propres pleurs : « Shana ! Je… m’en veux terriblement d’être et d’avoir été cet homme, cet homme qui t’a laissé seule pendant tous ses mois… j’avais si peur, si peur… j’aurais dû être à tes côtés. Outrepasser ces angoisses qui me tiraillent encore. Je t’aime… et jamais je n’aurais l’audace de penser que tu tomberais dans mes bras après t’avoir avoué ce que je n’ai jamais osé te dire pendant tant de mois. J’aurais dû être là, mais je n’étais qu’un lâche. Je me hais, je me déteste du plus profond de mon cœur… le passé il nous impossible d’y retourner ! J’aurais dû t’aider… te soutenir, accepter ton aide quand tu me l’as proposé. Ce soir… je voulais seulement t’avouer mes sentiments, pourquoi j’ai agi ainsi. Je n’en peux plus de mentir, de me cacher derrière cette apparence d’homme insensible. J’ai un cœur, un cœur qui souffre à chaque fois que je te vois si mal et que je suis bien le seul homme à pouvoir te rendre si malheureuse. J’ai de plus en plus de mal à me regarder dans la glace, ayant l’impression de n’être que ce con qui n’arrive qu’à blesser son entourage, ce con que tu décris si bien.» Il tenta de reprendre ses esprits bien que cela lui paraissait presque impossible tant il sentait son corps trembler et son cœur battre à un rythme effréné.
Joaquin dans un sanglot vint cueillir Shana, la bloquant dans ses bras, l’empêchant de partir loin de lui. Il ne voulait pas qu’elle parte, pour l’or du monde il l’aurait gardé contre lui. Il vint reprendre la parole sa voix si fébrile : « La seule chose dont je suis encore sûr… c’est que je t’aime Shana, du plus profond de mon cœur. Je voudrais effacer toutes ses blessures, mais cela est impossible. Tu es à présent aux côtés de cet homme qui te rend bien plus heureux que moi… qui ne te blesserai jamais comme moi. Je me déteste encore plus tant j’aurais aimé être à sa place, avoir une femme que je pourrais aimer du plus profond de mon cœur. Je voudrais cette place, même si cela est purement égoïste, même si je suis ton cousin, même si je ne devrais nullement t’avouer ses sentiments… je t’aime tant Shana.»
On pouvait lire dans les yeux du jeune sa fébrilité tant ses yeux brillaient. Sans qu’il ne réussisse à se contrôler, il vint voler un baiser à Shana, venant l’embrasser de manière tendre et un peu fugace. Il souhaitait lui transmettre tout cet amour, bien que son visage continue à être la cible de ses larmes qui ne s’arrêtaient pas de couler. |
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Mar 21 Oct - 23:42 | |
| Shana était entièrement chamboulé par les révélations que venait de lui faire Joaquin. Son cœur n’avait de cesse de tambourinait dans sa poitrine tant il palpitait cruellement. Les larmes qui perlaient sur sa joue n’avaient pas de fin tant elle avait la sensation que son cœur saignait dans sa poitrine. Sa respiration était si forte, si saccadée qu’elle avait la sensation de suffoquer totalement. Elle accusait le coup difficilement, prenant à peine conscience de ce qui venait de se passer. Fabulait-elle ? Elle avait l’étrange sensation de vivre un véritable songe. Allait-elle s’en réveiller, prendre conscience qu’il ne s’agissait que d’un songe ? Elle le désirait ardemment tant elle ne savait pas quoi penser de tout cela. Elle sentait son corps tremblait, tant ses sens se trouvaient à fleur de peau. Elle pouvait entendre son cœur battre vivement dans ses oreilles, sa poitrine se soulevant avec force dans l’espoir de trouver un peu d’air frais pour tenter de réguler la température de son corps. Elle avait tant envie de voir Yong Woo. Cela faisait bien trop d’émotion d’un coup. Elle ne parvenait pas à les encaisser, à les surpasser. Elle avait tant de mal à respirer, à se ressaisir. Elle était telle une bombe qu’on avait enclenchée prête à exploser à tout instant. Elle avait lancé sa première alerte en s’exprimant si vivement. Elle s’en voulait d’être toujours sensible à cette histoire. C’était du passé. Elle avait avancé, refait sa vie avec Yong Woo. Elle avait tant voulu croire que tout cela était du passé, mais ça ne l’était pas. Pire, elle se savait toujours aussi sensible et désemparée qu’il y a deux ans. Elle voulait fuir, quitter cet endroit aussi vite que possible. Elle ne voulait pas le voir. Se confronter à lui était bien trop pénible pour son cœur qui n’avait de cesse de la tourmenter.
Si seulement elle pouvait se détacher de cette douleur, si seulement elle pouvait lui pardonner, tout serait si simple. Ce n’était malheureusement pas le cas. Elle était incapable de lui pardonner. Il lui avait tant brisé le cœur. Encore aujourd’hui, elle se souvenait avec quelle violence il l’avait rejeté sans le moindre regret. Jamais il n’avait cherché à revenir à elle. Il avait fui comme toujours et au final, elle avait affronté toutes ces épreuves, seules, sans personne à ses côtés tant la honte l’avait empêché de se tourner vers ses amis les plus proches. Comment pouvait-il escompter qu’elle lui pardonne ? Il n’avait pas le droit de venir la voir ainsi et la bouleverser de la sorte. Il n’avait pas le droit de penser qu’elle pourrait lui tomber dans les bras en sachant que ce sentiment si déstabilisant et puissant qu’elle avait ressenti était réciproque. Cela l’ébranlait totalement. Elle ne savait quoi penser. Elle voulait juste rentrer et se blottir dans ses draps, à défaut de pouvoir le faire dans les bras de cet homme qu’elle chérissait tant. Elle voulait retrouver cet équilibre et cette sérénité qu’il apportait à sa vie. Elle voulait oublier cette conversation et ce trouble flagrant et profond qui l’étreignait. Elle s’efforçait d’accélérer le mouvement pour quitter le sable, sans pour autant courir. Sans doute aurait-elle pu transplanner, mais à cause de Yuu et d’Éros, elle ne le pouvait pas. Perdue dans son émoi, elle n’avait de cesse d’essuyer ses larmes du bout de son pull. Elle devait avoir du mascara dessus, mais à cet instant, c’était le cadet de ses soucis. Elle reniflait fortement pour tenter d’atténuer ses sanglots, en vain.
Elle sentit la main de Joaquin agripper son poignet pour l’obliger à lui faire face de nouveau. Son regard rencontra l’expression tout aussi troublée de l’Hispanique. Elle pouvait voir des larmes muettes glisser sur ses joues, lui conférant une expression qui la troublait d’autant plus. Elle ne l’avait jamais vu ainsi. C’était trop déstabilisant et cela la blessait inconsciemment. Elle sentait son cœur se comprimer dans sa poitrine alors qu’il lui murmurait dans une voix émue et étranglée par ses larmes qu’il s’en voulait terriblement d’être et d’avoir été cet homme qui l’avait laissé seulement durant toutes ses années. Il avait si peur de ce qu’il ressentait. Il aurait dû être à ses côtés, outrepasser ses angoisses qui le tiraillaient encore. Il l’aimait et jamais il n’aurait l’audace de penser qu’elle lui tomberait dans les bras après lui avoir avoué ce qu’il n’avait jamais osé lui dire durant toutes ses années. Il n’était qu’un lâche. Il se haïssait, se détestait du plus profond de son cœur, mais il était impossible de retourner dans le passé, le modifier. Il aurait dû être là pour elle, la soutenir, accepter son aide quand elle le lui avait proposé. Aujourd’hui il voulait seulement lui avouer ses sentiments, lui expliquer pourquoi il avait agi de la sorte. Il n’en pouvait plus de mentir, de se cacher derrière cette apparence d’homme insensible. Il avait un cœur qui s’offrait chaque fois qu’il la voyait si mal et d’être le seul homme à la rendre ainsi. Il avait de plus en plus de mal à se regarder dans la glace. Il avait la sensation d’être qu’un con qui n’arrive qu’à blesser son entourage, celui qu’elle décrivait si bien. Dire que ces paroles ne la taraudaient pas était un mensonge. Elle sentait ses larmes perles d’autant plus sur sa joue, nullement insensible à ce qu’il lui disait. Elle le savait sincère et ses larmes, ses mots si cruels qu’il s’envoyait à lui-même lui prouvaient qu’il n’était plus le même. Une part d’elle-même se sentait déchirée de le voir ainsi. Cela la blessait si cruellement qu’elle sentit ses membres tremblait d’autant plus.
Un émoi qui se fit d’autant plus fort en sentant les bras de Joaquin la tirer vers lui, la prenant dans ses bras pour l’empêcher de fuir. Shana était incapable de lutter, tant submergée par ces émotions si violentes qui l’envahissaient. Les mots de Joaquin ne l’aidaient nullement à aller mieux. Il l’aimait du plus profond de son cœur, c’était la seule chose dont il était persuadé. Il voudrait effacer toutes ses blessures, mais cela était impossible. Elle était à présent aux côtés d’un homme qui la rendait plus heureuse que lui, qui ne la blesserait jamais autant que lui. Il se détestait d’autant plus tant il aurait souhaité être à sa place, avoir la femme qu’il désirait aimer du plus profond de son cœur. Ce désir était égoïste, même s’il était son cousin, même s’il ne devrait nullement lui avouer ses sentiments, il était profondément amoureux d’elle. Comment pouvait-elle rester de marbre face à tels mots, une telle détresse ? Une partie de son cœur tremblait face à tout cela. Elle était si bouleversée, qu’elle n’avait même plus la force de lui résister, de lutter contre ce qu’elle ressentait à cet instant. Elle n’avait plus la capacité de songer, de pleurer. Elle se sentit totalement désarçonner lorsqu’elle sentit les lèvres de Joaquin se poser sur les siennes. Un contact qui la fit trembler de toute part alors qu’elle sentait ces commissures glisser sur les siennes avec tendresse dans de brefs passages. Elle sentit son cœur ratait un battement, implosant dans sa poitrine. Ce frôlement la troublait. Comme il y a deux ans, elle sentit quelque chose en elle, réagir, s’animer. Elle sentit ses paupières se fermer alors qu’elle sentait une de ses mains se poser sur l’avant-bras de Joaquin.
Sa main tremblait totalement contre le tissu de sa chemise alors qu’elle se sentait répondre à ce baiser. Elle ne songeait à rien à cet instant, ses sens avaient pris le relai, lui faisant commettre de nouveau cet impair qu’elle n’aurait jamais dû réitérer. Elle sentait ses larmes perles sur sa joue avec force avant qu’elle ne vienne se retirer de ses lèvres, le souffle court. Elle savait cette fébrilité commune. Le souffle de Joaquin fouettait ses joues alors qu’elle se mordait les lèvres. Son regard tremblait alors qu’elle était incapable de dire, ni faire quoi que ce soit. Elle était bien trop submergée pour tenter de répondre de façon cohérente, mais elle s’efforça de trouver ses mots, répondre à tout cela de façon plus douce. « Joaquin… Je… ne peux prendre le risque. J’ai besoin d’un homme qui sache ce qu’il veut… Un homme qui me protège, me fait rire et mature. Tu ne l’es pas… Du moins, pas encore. Je… ne peux nier que tes mots me touchent… Au fond de moi, ça me brise que tu ais une image si dévalorisée de toi… ça me blesse, car tu es et restera toujours précieux pour moi, mais ce dont j’ai besoin… c’est d’un équilibre. Un équilibre que tu ne peux m’offrir et que Yong Woo me montre chaque jour. Je suis heureuse avec lui, je me sens bien. Il panse mes blessures et il me faudra sans doute énormément de temps pour que je puisse te pardonner tout ce qu’il s’est passé. J’ai bien trop souffert de tout cela… Désolée… » Elle avait fait de son mieux pour organiser ses pensées et reprendre ses sens, mais c’était résolument difficile. Elle tremblait de toute part alors qu’elle se pinçait les lèvres, le souffle court. Elle était totalement ébranlée par ce qu’il venait de se produire et elle allait résolument mettre du temps à s’en remettre. Si seulement elle pouvait s’en remettre.
|
| | | Je ressemble à « : Marlon Teixeira ». J'ai égaré : 504 parchemins. Ma bourse est remplie de : 190 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Jeu 23 Oct - 20:41 | |
| Désespéré, fou, sans aucun doute qu’on pouvait définir l’état de Joaquin par tout un tas de caractéristiques similaires. En cet instant, il ne savait plus vraiment comment il se devait de se comporter tant sa raison avait disparu. C’était son cœur en cet instant qui guidait la moindre de ses actions, tout comme ses mots. Le jeune homme avait bien trop gardé en lui l’ensemble de ses sentiments depuis plusieurs années qu’il lui était désormais impossible de garder pour lui. Peut-être était-il égoïste, mais Joaquin avait laissé Shana dans l’ignorance pendant deux années, il ne pouvait nullement rester dans cette position pendant tant d’années encore. Son cœur ne supportait tout simplement plus de lui mentir pendant tant de temps. Il la tenait à présent avec sa main, ne souhaitant tout simplement pas qu’elle s’en aille, qu’elle l’écoute, bien que ces mots ne fussent pas nécessairement appréciables pour elle. Il était en larmes contre elle, prononçant chacun des mots qu’il n’avait jamais osé avouer jusqu’alors. Il s’en voulait terriblement tant il aurait voulu être à la place de cet homme, vouloir réagir avant. S’il pouvait remonter le temps, sans aucun doute qu’il remonterait au lendemain de cette nuit, il se saisirait de cette opportunité et aurait gardé tout contre lui cette jeune femme, acceptait son aide, accepter ces sentiments. Il était son cousin, son frère de cœur depuis tant d’années, mais cela n’avait plus d’important tant leur profonde affection avait laissé place à de l’amour véritable. Sans doute avait-il paru encore plus désespéré lorsqu’il avait guidé ses lèvres contre celles de Shana, un geste tendre et doux à la fois. Le jeune homme n’arrivait tout simplement plus à parler, se laissant guider par son cœur qui était ravi de sentir ses lèvres contre celle de l’être aimé. Ce baiser était tendre, non guidé par la fougue et le cœur de Joaquin ne s’en lassait pas. Ce simple contact eut le mérite de le calmer en quelque sorte bien que son cœur battait à tout rompre. Il voulait tout oublier, continuait d’embrasser ses lèvres qui vinrent répondre à ce dernier. Shana laissa même l’une de ses mains se posait sur son avant-bras. Un fait qui n’avait pu que le ravir alors qu’il se sentait bien ainsi, même si ces larmes continuaient de couler sur ses joues. Joaquin aurait voulu rester ainsi, à l’embrasser de longues minutes sans jamais s’arrêter, laisser leurs corps s’exprimer à leur place, mais Shana mit fin à ce dernier. Son rythme cardiaque ne put que s’accentuer, conscient qu’elle risquait de le repousser et que l’idylle qu’il aurait voulu ne soit jamais possible. Shana était avec un autre homme, un homme qui la rendait heureuse. Lui n’était qu’un simple trouble-fête qui semait la peine partout, il avait brisé sa première relation d’amour et il risquait de tout gâcher alors qu’elle apprenait à redécouvrir les joies de l’amour aux côtés d’un autre. Il n’était qu’au fond, un pauvre égoïste, rien de plus. Les expressions du visage de Shana ne lui permettaient nullement de se sentir mieux, tout comme son regard si fébrile. Lorsqu’il vit la demoiselle ouvrir ses lèvres, il sentit son cœur défaillir s’attendant au pire. La jeune femme vint prononcer son nom dans une fois fébrile. Elle lui annonça alors dans une voix qui se voulait douce qu’elle ne pouvait pas prendre le risque. Elle avait besoin d’un homme qui savait ce qu’il voulait, un homme qui la protégeait, qui la faisait rire et était mature. Lui ne l’était pas, ou du moins pas encore. Elle ne pouvait nullement nier que ses mots la touchaient. Au fond d’elle, ça lui brisait le cœur qu’il ait une image si dévalorisée de lu, cette dernière la blessant. Le jeune homme était et sera toujours pour elle précieux, mais pour elle ce dont elle avait besoin c’était d’un équilibre. Un équilibre que lui ne pouvait pas offrir, mais que Yong Woo lui montrait chaque jour. Elle était heureuse avec lui, se sentant bien à ses côtés. Il pansait ses blessures et il faudrait sans doute énormément de temps pour qu’elle puisse lui pardonner un jour de tout cela, elle avait bien trop souffert de tout cela. Elle s’excusa à nouveau à ses mots. Des mots qui ne cessèrent de raisonner dans son esprit déjà si fragile. Joaquin fut incapable de prononcer un quelconque mot tant les larmes s’échouaient sur ses joues. La seule chose dont il fut seulement possible était de prendre plus fermement dans ses bras Shana, son cœur ayant l’impression de se briser en mille morceaux. Il n’était pas l’homme qu’il fallait pour Shana, il n’était pas assez mature, il n’était pas assez fort pour elle. Il l’avait fait souffrir bien trop intensément pour qu’elle veuille lui pardonner avant longtemps. Yong Woo était l’homme qu’il lui fallait. Joaquin se détestait profondément, bien plus que n’importe qui, d’avoir pu briser le cœur de Shana et le sien. Même si Shana l’avait informé que cela lui brisait le cœur qu’il est une image de sa personne, le contraire lui était tout simplement impossible. Un jour serait-il seulement assez bien pour une personne ? Est-ce que quelqu’un voudrait au moins de lui, lui qui n’arrivait qu’à blesser son entourage. Il voulait profondément changer, il ne voulait plus être celui qui trahissait les personnes qu’il aimait. Joaquin avait presque l’envie de disparaître en cet instant, de s’enfermer quelque part, bien que l’idée de rester dans les bras de Shana pour ne jamais s’en séparer lui paraissait être une bonne idée. Néanmoins, il savait qu’il ne pouvait nullement rester ainsi trop longtemps, ni passer la nuit dans ses bras. Dès que Shana disparaîtrait de son champ de vision, il savait qu’il risquerait de se renfermer sur lui-même, n’avoir envie de voir personne si ce n’était de pleurer dans les bras de Jane. Joaquin vint murmurer dans une voix particulièrement fébrile ces mots : « Lorsque… si je deviens… cet homme… si tu me pardonnes un jour… est-ce que tu… voudras de moi… à tes côtés ? » Il termina ses mots dans un sanglot, sentant son cœur se serrer fortement dans sa poitrine alors qu’il murmurait : « Tu me manques… tu me manques chaque jour… un peu plus Shana… je me déteste de t’avoir brisé le cœur… d’être le seul coupable d’avoir été lâche… »>. Le jeune homme n’osa prononcer aucun mot de plus, serrant contre lui le corps de la femme qui lui avait tant manqué. Il aurait voulu ne plus jamais quitter ses bras, tel un homme fou et aveugle. Il se détestait tant, ayant l’impression qu’il n’était tout simplement rien.
|
| | | Je ressemble à « : victoria justice ». J'ai égaré : 337 parchemins. Ma bourse est remplie de : 48 et j'ai : 33 Boîte à secretSi tu veux en savoir plus sur moi...: Mes études: Mes liens: | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana Dim 2 Nov - 19:59 | |
| Elle se trouvait chamboulée par la déclaration de Joaquin. Comment ne pas l’être face à de tels mots ? Elle avait encore du mal à y croire tant ceux-ci l’ébranlaient et la laisser dans un tel état de fébrilité. Elle ne savait pas comment elle se devait de réagir. Elle avait fait de son mieux pour organiser ses pensées et reprendre ses sens, mais c’était si complexe de le faire face à lui. Elle n’était pas insensible à Joaquin. Au contraire, ses paroles la déroutaient et la touchaient profondément. Elle était totalement ébranlée par ce qu’il venait de se produire, de ce baiser qu’il était venu lui voler et de ce réflexe qu’elle avait eu d’y répondre. Elle avait tenté de répondre à cet aveu qu’il lui avait soufflé dans une voix si sincère et alarmée. Elle ne pouvait nier qu’elle était sensible à ce qu’il ressentait. L’amour qu’elle lui portait était incommensurable. Elle avait beau lutter, elle se rendait bel et bien compte qu’elle était toujours profondément attachée à cet homme. Cependant, elle ne pouvait pas prendre le risque de souffrir de nouveau. Son cœur se trouvait encore bien trop meurtri pour être en mesure de supporter une nouvelle blessure. Elle avait besoin d’un équilibre, d’une ambiance chaleureuse où son cœur et son âme pouvaient s’épanouir pour reconnaitre ce bonheur dont on l’avait si cruellement privé. Joaquin ne pouvait lui offrir. Il n’avait rien d’un homme. Il semblait être un jeune enfant qu’on avait privé de l’objet de ses désirs et qu’il cherchait par tout moyen à récupérer. Son comportement égoïste, cette façon de s’imposer à elle, de l’intimer à rester à ses côtés. Il n’avait pas changé. Il demeurait cet adolescent qui s’apitoyer sur son sort lorsque les choses n’allaient pas dans le sens qu’il l’entendait. Pourtant, une partie en elle désirait se tendre vers lui. Une ambition invisible qu’elle s’efforçait de retenir pour ne point craquer et commettre de nouveau cet impair. Elle tenait énormément au bonheur qu’elle connaissait auprès du Coréen. Il avait cette aisance pour la faire rire, la choyer de son affection et de la comprendre. Il était une véritable oasis de bien-être à chaque fois qu’elle pouvait se tenir à ses côtés. Un sentiment de délivrance qu’elle n’avait pas auprès de Joaquin. Du moins qu’elle avait perdu depuis deux ans. Cela lui comprimait le cœur de le voir dans cet état de fébrilité, d’accablement. Il ne pouvait en être autrement et cela n’avait de cesse d’accroitre les tremblements dont elle était victime. Elle voyait bien que ses paroles avaient atteint l’Hispanique. Son regard tremblait en face du sien qui n’avait rien à lui envier. Elle observait ses larmes se faufiler sur les joues de cet homme qu’elle n’avait jamais vu pleurer jusqu’à ce jour. Cela la perturbait totalement, mais elle faisait de son mieux pour se montrer forte et ne pas flancher. Cela serait une pure folie que de craquer en sachant tout cela. Elle tenait bien trop à Yong Woo pour lui faire vivre la même situation qu’elle avait vécue par le passé avec Ruben. Elle se sentait néanmoins chamboulée et les larmes qu’elle avait tant versées quelques minutes auparavant vinrent de nouveau s’abattre sur ses joues alors qu’elle venait de nouveau les essuyer du bout de la manche de son pull. Joaquin lui souffla dans une voix éteinte si elle lui pardonnerait un jour, est-ce qu’elle voudrait de lui à ses côtés s’il devenait cet homme qu’elle avait besoin dans sa vie. Son regard se troubla à ces mots alors qu’elle venait le poser sur le sol. Elle ne savait quoi répondre à cette question. Elle était incapable de le faire tant son cœur était décontenancé par tout cela. Il lui murmura dans un sanglot qu’elle lui manquait, un peu plus chaque jour. Il se détestait de lui avoir brisé le cœur, d’être le seul coupable d’avoir été lâche. Elle le sentit renforcer son étreinte autour de son corps pour la serrer contre lui. Un contact charnel qui la rendait si fébrile. Elle était à la fois enchantée et déchirée par ce contact. Les bras de Joaquin avaient toujours eu un effet particulier sur elle. Elle ne pouvait s’y sentir qu’en sécurité, même si son cœur saignait toujours de cette blessure qu’il lui avait infligée. Elle avait le souffle coupé et résolument court. Elle inspirait profondément pour tenter de demeurer maitresse de ses actions. Elle sentit ses phalanges glisser contre le tissu de cette chemise dans des tremblements. Elle s’y accrocha doucement, secouée par ces palpitations qui traversaient sa chair. Le regard braqué sur le torse de son ami recouvert par le tissu de cette chemise, elle se mordait les lèvres. Elle ferma les yeux pour tenter de reprendre ses esprits. Elle inspirait difficilement et prit tout son courage à deux mains pour s’éloigner de lui. Elle reprit sa liberté et rompit tout contact avec lui. Elle sentait ses membres d’autant plus tremblants alors qu’elle venait de nouveau serrer ses bras l’un dans l’autre. Elle adopta de nouveau cette position d’autodéfense pour tenter de contenir son émoi. C’était si difficile. Une simple étreinte chamboulait son être. Joaquin avait un tel pouvoir sur elle. Cela était si déstabilisant. Elle avait envie de fuir, de quitter cet endroit pour rentrer chez elle, se mouvoir dans ses draps pour pleurer de tout son saoul. Ce dont elle avait surtout besoin, c’était des bras de Yong Woo. Elle s’accrochait désespérément au bonheur que les bras du Coréen apportaient à sa vie. Pourtant, toute au fond d’elle, elle savait que cette fébrilité n’était pas anodine. Son cœur était une véritable bombe à retardement et ses nerfs étaient sur le point de craquer de nouveau. « Toi aussi… Tu me manques… » Il lui manquait cruellement. Elle ne pouvait le nier. Son absence avait hantait ses nuits. Le savoir si près d’elle et à la fois si loin l’avait profondément tourmenté. « J’avais besoin de toi… Plus que tout au monde, j’avais besoin de ton soutien, mais tu n’étais pas là et je… Je me suis sentie abandonnée, comme une moins que rien. Tu n’en as fait qu’à ta tête. Borné et têtu, comme toujours, comme cet adolescent que tu étais et demeures toujours. » Sa voix était résolument éteinte. Elle était à peine audible tant sa gorge se trouvait enrouée. Elle avait beau inspirer profondément pour réduire sa fébrilité, celle-ci n’avait de s’intensifier. « Je ne sais pas Joaquin… Je… J’espère être en jour en mesure de te pardonner. J’espère de tout cœur que tu deviendras enfin un homme qui prendra soin de ses proches sans espérer rien en retour, qui saura lui-même qui il est vraiment. Je ne sais pas… Je ne sais pas quel avenir, il est possible pour nous… ni même s’il est possible qu’on en ait un… comme avant ou comme tu le souhaites… Je tiens profondément à Yong Woo. Il me soutient et me comprends et je l’aime… Peut être pas de la même manière que j’ai pu l’être de Ruben ou de toi, mais c’est un sentiment auquel je tiens. Je ne veux pas le perdre. Désolée… » Sur ces mots, elle laissa ses pas l’éloigner de lui. Son regard lui suppliait de ne pas la retenir de nouveau. Elle était bien trop chamboulée pour supporter de nouveau tout cela. Elle voulait juste accuser le coup et reprendre ses esprits, même si c’était plus facile à dire qu’à faire. -- FIN -- |
| | | | Sujet: Re: (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana | |
| |
| | | | (fini) Pero tu sabes el corazon te lleva donde él quiere | Shana | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|