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 (fini) I've seen your eyes before - James

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Aika Wada
Aika Wada
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MessageSujet: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeSam 4 Oct - 20:30

I've seen your eyes before - James



Maudit réveil moldu. Il n’avait pas sonné, et d’ailleurs, il ne montrait même plus une heure correcte. Car il n’était certainement pas une heure du matin, au vu du soleil éclatant qui avait inondé la petite pièce qui me servait d’habitation à Wincap. Je me frottais les yeux afin qu’ils daignent enfin s’ouvrir correctement pour y voir plus clair. Tandis que je baillais, je saisis une montre qui traînait sur mon bureau, que je faillis lâcher de surprise. J’aurais dû me douter que mon réveil allait me trahir un de ces jours. Pourtant, j’aurais préféré qu’il ne rende pas l’âme le jour où je m’apprêtais à commencer les cours à Heartwood University. Je soupirais lourdement. Il fallait que je retrouve rapidement mes esprits. Mais ce n’était pas une mince affaire, car je n’étais pas du matin. Par ailleurs, j’étais tellement nerveuse à l’idée de cette rentrée que j’en avais mal dormi cette nuit. Je remerciais également ma chère camarade de chambre de ne pas avoir eu la présence d’esprit de me réveiller. Parce que, évidemment, ce n’était pas comme si elle ne m’avait pas entendu lui mentionner que j’allais commencer les cours aujourd’hui. Grr. Je lui revaudrais cela un de ces jours, elle pouvait en être certaine.

J’avais beau vivre dans le dortoir de l’université, je n’étais pas certainement pas en avance. Il me fallait encore parcourir la distance depuis cet endroit jusqu’au bâtiment où avaient lieu les cours. Je me retenais avec force de ne pas jurer, même si je pouvais bien me le permettre, au vu de la situation. Seul Caramel était présent dans la pièce, et il dormait. Et ce n’était pas comme s’il pouvait se mettre soudainement à me réprimander pour l’utilisation d’un langage vulgaire. C’était l’une des choses que je pouvais me permettre, maintenant que je n’étais plus sous le joug de ma famille. Non pas que je ne me permettais pas de jurer avant. Je n’en avais jamais eu rien à faire. Mais avant, je me serais fait fortement réprimandée. Mais ici, qui pouvait le faire ? Personne. Bon. Il fallait que je me prépare en un temps record, ce qui n’était certainement pas mon fort. J’aimais passé du temps sur mon apparence, afin d’être présentable, où que j’aille. C’était l’une de mes règles d’or. Je n’avais sûrement pas envie de ressembler à un sac poubelle, et surtout pas le premier jour des cours ! Je pris une douche rapide, qui eut vite fait de me réveiller définitivement. Je m’habillais à la même allure, tout en faisant attention à ce que je choisissais. Ma conscience de fashionista avait la priorité sur mon éducation, apparemment. Une dernière vérification dans le miroir, et je sortis de ma chambre. Sans mon sac de cours, évidemment. Quelle idiote ! Heureusement que personne ne pouvait voir cela. Pestant contre moi-même, je retournais dans la pièce. Je saisis mon sac, avant de quitter définitivement ma chambre.

Je n’aimais pas courir. Plus encore, je détestais courir. D’ailleurs, je ne comprenais pas pour quelle raison cette activité avait pu devenir un sport très apprécié par les moldus, totalement inconcevable à mes yeux. Pourtant, ce jour-là, je n’avais pas le choix. Je devais accélérer la cadence, car j’espérais encore ne pas arriver en retard à mon premier cours. Une pomme en main, a.k.a. mon petit-déjeuner express, je me pressais comme je pouvais, ce qui n’était pas une mince affaire. Je souhaitais peut-être ne pas arriver en retard, mais je ne souhaitais arriver ni en sueur, ni essoufflée. Les deux étaient difficilement conciliable. Mais alors, voulais-je être à l’heure, ou être présentable ? Choix très difficile, mais je penchais plutôt pour la deuxième option. Je pouvais toujours raconter que je m’étais perdue en chemin. C’était probable, vu le nombre d’étages et le nombre de salles à chacun d’eux. Ajoutez à cela mon pitoyable sens de l’orientation, j’aurais définitivement dû venir plus tôt afin de me repérer. Mon premier cours était… suspense… l’Arithmancie. Allez-y, je vous attends, vous pouvez rire. Qui aurait la présence d’esprit de prendre cette matière ennuyante et complexe, à l’université ? Et bien moi. Premièrement, elle était obligatoire. L’Arithmancie était incluse dans le cursus long pour devenir avocate que j’avais choisi. Deuxièmement, cette matière ne me déplaisait pas. à vrai dire, si l’on essayait de la travailler rien qu’un petit peu (ce que ne faisait pas la majorité des élèves), il était possible de la rendre intéressante. Rien ne valait un bon cours de défense contre les forces du mal, certes, mais il n’en restait pas moins que ce n’était pas une matière si ennuyeuse que cela, au final. Cependant, la plupart du temps, on disait que les enseignants qui s’occupaient de ce cours étaient plutôt sévères avec leurs élèves. Par conséquent, c’était pour cela qu’au moins à ce cours-ci, j’aurais voulu être à l’heure. Pourquoi l’avoir placé aussi tôt ?

Je crus fondre en larme lorsque je me rendis compte que j’allais devoir gravir trois étages pour arriver jusqu’à la salle de cours. Ce qui me rassurait toutefois, c’était que de nombreux étudiants étaient dans le même état que moi. Non pas qu’ils me semblèrent tous affolés, pas dans ce sens-là. Ils étaient vraiment détendus. Donc en fait, je n’arrivais pas si tard que cela. Le véritable obstacle constituait la montée des escaliers, par une si belle matinée. Je m’attelais donc à la tâche. Au bout de quelques étages, je perdis le fil, et je sortis au hasard à l’un d’entre eux. J’espérais simplement que ce soit le bon. D’après le plan que l’on m’avait donné, ma salle se trouvait à gauche. Mais… quelle gauche ? À gauche de quoi ? C’était ennuyant. Je décidais d’intercepter un élève, qui m’indiqua rapidement d’un coup de tête où s’indiquait la salle que je cherchais, peu sûr de lui. Je haussais les épaules. Peu m’importait sa réaction, si ce n’est d’arriver dans la bonne salle au final. Je m’installais donc dans la dite salle, qui était encore vide, si ce n’est la présence de deux ou trois élèves éparpillés dans la salle qui ne remarquèrent même pas mon arrivée. Je m’écrasais comme une m…assue sur ma chaise, exténuée de ma marche rapide jusqu’ici. Je bus quelques gorgées d’eau, et me mis à observer la pièce. Elle ne ressemblait aucunement à celle de mon ancienne école de sorcellerie. Étrangement, il y avait beaucoup moins de livres. Et beaucoup moins d’élèves aussi. Il ne restait que cinq minutes avant le début officiel de mon cours d’Arithmancie pourtant. Je fronçais les sourcils, soudainement un peu soucieuse.

« Eh, toi ! » m’exclamais-je, interpellant une fille qui se trouvait assise près de la fenêtre. Cette dernière ne releva même pas la tête, ce qui me déplut légèrement. Je n’étais pas vraiment très patiente à vrai dire.  Mais peut-être ne savait-elle pas que c’était à elle que je m’étais adressée. « Eh, la fille au pull avec des rayures bleues et blanches, et le pantalon… euh… d’une étrange couleur près de la fenêtre. » Elle finit par relever la tête, arborant une expression mécontente. Je n’y fis guère attention, car j’avais d’autres chats à fouetter. « Vraiment désolée de te déranger, mais je voulais te poser une question très importante. Pour quel cours est prévue cette salle ? » l’interrogeais-je, le cœur battant. Pitié, il fallait qu’elle réponde Arithmancie. Ce n’était pas si compliqué comme mot, n’est-ce pas ? Et elle avait une tête à faire de l’Arithmancie, avec ses grosses lunettes immondes. « Métamorphose » répliqua-t-elle d’un air dédaigneux, comme si j’étais censée le savoir. « Le professeur Douglas devrait bientôt arriver » ajouta-t-elle d’une voix plus douce. Était-ce parce qu’elle s’était rendue compte de mon expression horrifiée, ou parce qu’elle appréciait l’enseignant en question ? Je n’avais pas le temps de tergiverser à ce sujet, je devais absolument rejoindre ma salle, et ce, avant que ce professeur je-ne-sais-pas-quoi arrive dans la salle.

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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeLun 6 Oct - 19:12

I've seen your eyes before
Aika Wada ∞ James Douglas


Il est possible que cette vocation particulièrement altruiste et intellectuelle ne me mène pas aux résultats escomptés tant je ressemble plus à un loup solitaire qu’à un être humain plein de bonnes volontés. Mais je me suis rendu, comme chaque matin depuis peu, à cette école que j’ai eu le temps d’apprendre à connaître en dehors de mes horaires qui allaient bientôt devenir réalité. La rentrée scolaire n’est pas seulement un évènement pour ces milliers d’élèves, sorciers en devenir. C’est un défi que chaque professeur doit affronter, le jour qui gravera les esprits et où on leur collera des étiquettes indélébiles. La réputation d’un professeur se tient à la façon dont il captive son public et à son autorité. Je ne doutais pas de mes compétences, mais tout pouvait basculer si rapidement que je ne me risquais pas à sous-estimer ces valeurs chiffrées qui définissent notre destin sans notre accord.

Je n’avais aucune envie d’avoir l’air d’un professeur rangé, je ne le suis pas et je compte bien m’en servir comme un atout pour avoir l’attention de mon public féminin. L’autre moitié de la classe n’aura qu’à bien se tenir, car ayant tout pouvoir, je n’hésiterais pas à m’en servir. Je resterais cependant le plus impartial possible et le plus attirant pour les deux partis, car autre que mon aspect physique, c’est ma verve et l’impression que je ferais en entrant dans cette pièce. J’espère être à la hauteur de mes propres espérances et que mon charisme saura opérer sur cette population de jeunes sorciers motivés.

Un café à la main, l’autre dans ma poche, soutenant deux ou trois livres qui ne me serviront que d’exemples, je me dirige vers cette salle qui m’a été attribuée gracieusement pour instruire ces têtes blondes, la plupart majeure, pour mon plus grand bonheur de ne pas avoir à faire aux plus fragiles. Je doute que cela éradique totalement les enfants faibles et séduits par une prestance, mais il y en aura beaucoup moins cela dit, car la plupart auront appris de leurs erreurs tout comme moi avant eux. Bien que je n’ai jamais cru aux idylles ni même imaginé un seul instant avoir entre mes bras une de mes ravissantes professeures.

J’ouvre la porte après avoir laissé les quelques retardataires qui repoussent leur supposé supplice à l’extrême, et me présente à une classe dissipée que je vais devoir rappeler à l’ordre. Un sourire aux lèvres, je pose les lèvres et la tasse, m’emparant de ma baguette tout en observant chacun d’eux et en encrant mes prunelles émeraude dans les leurs tout aussi peu communes. Je me délecte de cette peur, de ce mystère que j’inspire et de cette excitation de l’inconnu. Ils feront de parfaits élèves et je serais le parfait instructeur si tout se passe bien comme je l’entends. Mon instinct voudra sûrement que je m’attarde sur quelques cas en particulier, mais je n’en suis pas encore là, patience.

« Bonjour à tous, je vais vous demander de gagner vos places, nous allons nous présenter vous et moi dans cet ordre pour ce cours-ci, je doute que cela prenne l’heure, ne faites pas traîner s’il vous plaît, je suis sûr et certain que le court se passera mieux que ce que vous imaginez. »

Je donne le ton plus rapidement que prévu, mais cela me permet d’avoir le silence et mon public suspendu à mes lèvres. Je bois une gorgée de mon café et commence à détailler le premier personnage qui s’offre à mes yeux, l’incitant à se lever d’un regard. Cette façon plutôt embarrassante ne me plaît guère, mais elle a le mérite d’être efficace et de m’en dire plus long sur la personne. Les grands timides, les angoissés, les beaux parleurs, les intelligents, les arrogants et ceux qui réunissent plusieurs de ces qualités et défauts combinés à d’autres, je pourrais presque savoir à qui j’ai à faire et prévenir de quelques représailles auxquelles j’aurais à faire si je fais un faux pas.

« Le prénom, le nom, le cursus, ce sera tout pour un début, le reste je le découvrirais tout seul, toi, avec le tee-shirt rayé, puisque tu es au premier rang, tu commences »

Cette appellation ne semble pas lui convenir, mais je garde contenance, ce n’est pas mon problème, je ne suis rien censé savoir d’eux. Les noms défilent et j’en reconnais quelques-uns que je n’ai pas le droit d’énoncer pour ne pas me faire soupçonner. Ma défunte famille me permettra au moins de savoir qui est sang pur et qui ne l’est pas. Mon regard dérive à mesure avant que je n’atterrisse sur celui d’une élève particulière. Elle me dévisage et j’en fais de même avant de rompre le contact. Je l’ai déjà vu. Elle m’est familière, mais je ne me souviens pas où, dans le doute, James Douglas ne la reconnaîtra pas. Cette précaution nécessaire me préservera de la mort ou de la prison à vie. Le silence est parfois préférable à trop de jugeote. En parlant de cela, je m’étonne qu’il n’y ait eu aucune protestation quant au fait que je ne me présente pas, à moins que ces petits malins ne cherchent à se contenter de mon nom, mais je doute qu’ils soient si peu curieux et que tous aient décidé d’accepter cette autorité pour l’instant injuste et illogique. La tradition voudrait que je me présente en premier, lesquels oseront contredire mon autorité ?

Un fin sourire s’échappe tandis que je bois une nouvelle gorgée en acquiesçant aux noms qui me sont donnés. Je n’ai pas vraiment de méthode d’enseignement, j’agis à l’instinct tout en suivant un schéma à leur inculquer, mais la façon dont ce sera fait a été placé entre mes mains, elle m’appartient et je suis certain qu’ils n’en seront pas déçus. Je pose ma tasse, croise mes bras et me balade sur l’estrade qui me sert pour être visible à tous ceux qui n’en ont pas la possibilité. Elle me dévisage encore, mais je l’ignore. Patience, ton tour viendra mon enfant, tu me révéleras enfin ton nom que je puisse l’associer à ce joli minois et me souvenir, peut-être, de notre rencontre.
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Aika Wada
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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeMer 8 Oct - 22:09

I've seen your eyes before - James



Suite à la réponse que m’avait gracieusement accordée la fille au pull rayé, ma réaction avait probablement dû être sacrément épique pour qu’elle se mette à rire avec autant d’entrain, en retournant à sa lecture. Ou bien, autre hypothèse, elle était tombée sur un passage terriblement intéressant dans son bouquin de métamorphose; par exemple, comment transformer une table en rat, hahaha hilarant. Non, définitivement, elle se fichait de moi. D’un autre côté, si j’étais à sa place, je me serais également moquée de moi-même. Je n’étais pas très connue pour dissimuler habilement mes réactions. Malheureusement, je ne pouvais pas prendre la situation avec humour, puisque j’étais en train de la vivre (à moins d’une crise de démence passagère, évidemment). Je soupirais lourdement, maudissant à nouveau mon manque d’attention. En l’occurrence, il aurait mieux fallu que je compte les étages en gravissant les marches, au lieu de m’apitoyer sur mon sort. Lentement, mais sûrement, je sortis un plan explicatif de mon sac de cours, que je mis un peu de temps à placer à l’endroit. Décidément, je n’étais pas vraiment douée en orientation. Alors, si je me trouvais actuellement dans la salle de métamorphose, à quelle étage m’étais-je retrouvée exactement ? Et au final, où se trouvait cette f…ichue salle d’arithmancie ? À en croire le bout de papier que j’avais étalé sur la table, cette dernière se trouvait au troisième étage. Quant à moi, je me trouvais au quatrième étage. Un étage de différence seulement ! Quelle gourde. Je refermais rageusement le bout de papier, manquant de le déchirer par la même occasion, comme si le pauvre était responsable de tous mes maux. « Heureusement que je ne suis pas montée jusqu’aux toits » marmonnais-je pour moi-même, très mécontente. Je me massais les tempes, afin de me calmer un peu. Cette matinée allait de mal en pis ! D’abord mon réveil, ensuite le marathon-sprint, puis les marches, et enfin la mauvaise salle. Cet imbécile d’élève m’avait indiqué la mauvaise salle d’ailleurs ! À chaque seconde passée, ma bonne humeur légendaire s’estompait pour laisser place à de l’agacement pur et simple. J’avais une soudaine envie d’obliger la fille au pull rayé à manger son livre de métamorphose, car elle continuait à me sourire avec un sourire en coin. Non, non, je n’avais pas le temps pour ce genre de choses.

À présent que j’étais un peu plus avancée sur ma situation spatiale, soit l’endroit où je me trouvais, encore fallait-il que je me bouge un peu pour enfin atteindre la bonne salle. La porte s’ouvrit soudainement à la volée, me faisant sursauter par la même occasion. Je manquais de lâcher un juron, me retenant de justesse. De nombreuses têtes inconnues firent leur entrée dans la pièce, prenant place ça et là à des tables vides. J’avais comme l’impression que le cours allait bientôt débuter. Il fallait vraiment que je m’active pour quitter cet endroit au plus vite. Alors que j’étais presque levée, quelqu’un me heurta et je m’écrasais à nouveau sur ma chaise, bien peu gracieusement, manquant de répandre le contenu de mon sac. Je décochais un regard assassin au responsable, ou plutôt, à la responsable, qui s’était précipitée vers l’avant de la salle. Elle ne m’accorda même pas un regard, ce qui me contraria fortement. Peut-être ma réaction aurait été différente si elle s’était excusée. Cependant, je ne pouvais pas la laisser s’en tirer ainsi. Ainsi, je sortis furtivement ma baguette, par pur réflexe, et lui jetais discrètement un sortilège de confusion. Personne ne remarqua ma manœuvre. Le regard légèrement perdu, la fille en question se précipita en sens inverse, c’est-à-dire vers le fond de la salle, manquant de renverser quelques étudiants au passage. J’affichais un petit sourire satisfait, puis rangeais mon instrument magique dans la pochette spécialement prévue à cet effet dans mon sac. Cette pochette me donnait l’avantage non négligeable de sortir rapidement ma baguette en cas de nécessité (comme je venais de le faire, par exemple).

D’un bruit sourd, la porte claqua pour se refermer, me faisant à nouveau sursauter. Maudite porte. Toutefois, ma surprise me fit me souvenir dans la situation précaire dans laquelle je me trouvais encore. Et le fait que l’entrée soit à présent fermée ne pouvait signifier qu’une seule chose : le cours allait débuter d’une minute à l’autre. Le petit problème qui se posait était que je n’étais pas encore sortie de la salle ! Ma petite vengeance personnelle m’avait fait perdre un temps précieux, me détournant de mon objectif principal. Je relevais les yeux, et remarquais qu’un homme avait pris place sur l’estrade, sa baguette dans une main et un café dans l’autre. Il semblait relativement décontracté, pour un professeur. Il était rare d’en voir d’aussi tranquilles. Oh. Le professeur était arrivé, et je n’avais pas encore mis mes pieds, ni mon corps, à l’extérieur de la pièce. Je me pris la tête entre les mains, soudainement très lasse. Tout comme l’enseignant, il aurait peut-être fallu que j’engloutisse un café pendant mon trajet jusqu’ici, afin que mon esprit s’éveille plus tôt. Peut-être cette matinée se serait alors déroulée bien différemment.

Mais il était à présent bien trop tard pour s’en soucier, car l’enseignant entama son discours, saluant la foule des élèves présents à son cours et leur demandant de gagner leurs places. Il annonça que chacun d’entre eux allait devoir se présenter tour à tour, assurant que le cours devrait se dérouler mieux que tous se l’imaginaient. Se présenter, avait-il dit ? Je n’avais certainement aucune envie de me présenter ! Et d’ailleurs, n’était-ce pas l’enseignant qui se présentait en premier ? Je fronçais les sourcils, décidant de détailler l’enseignant un peu plus. Et bien… de premier abord, ce que je pouvais dire était que je comprenais à présent pour quelle raison la fille au pull rayé s’était adoucie en parlant du professeur de métamorphose. Son physique n’était pas trop déplaisant… pour un enseignant, bien sûr. Cependant, ce furent sans aucun doute ses yeux qui retinrent toute mon attention. J’ancrais mon regard sur le sien, obnubilée par la couleur de ceux-ci. Ce vert émeraude… il me semblait l’avoir déjà croisé quelque part. Je n’arrivais pas encore à me remémorer notre rencontre, mais j’en étais relativement certaine. Je n’écoutais que d’une oreille les instructions spécifiques pour les présentations qu’il donna, trop perturbée pour me concentrer sur quoique ce soit. Le brun avait sûrement remarqué mon regard insistant, puisque le sien se fit également plutôt curieux. Je déglutis légèrement, cette situation me rendant résolument mal à l’aise. À mon soulagement, il finit par briser cet échange silencieux, et je ne pouvais dire s’il m’avait connu ou reconnu.

Je soupirais silencieusement, passant nerveusement une main dans mes cheveux. Pour couronner le fait que je m’étais trompée de salle, je me retrouvais en compagnie d’un enseignant bien étrange. C’était dans ce genre de moment que j’aurais beaucoup apprécié d’avoir en possession un retourneur de temps, ou à la limite, avoir le troisième œil pour prévoir que j’allais me retrouver dans une situation aussi ridicule.

Sans même m’en rendre compte, je continuais d’observer cet homme aux yeux intenses. Ce dernier semblait d’ailleurs plus intéressé par sa tasse de café que par la présentation de ses élèves. Café ? Obsédé du café ? Alors, n’était-il pas, par hasard, d’origine américaine ? Bien que ce ne soit qu’un cliché, peu d’enseignants seraient arrivés une tasse de café à la main, et l’air aussi détendu. Si c’était le cas, alors il était possible que j’ai une petite idée plus précise de l’endroit où nous aurions pu éventuellement nous rencontrer, bien que le flou semblait tout de même subsister. Mes pensées s’embrouillaient au fur et à mesure que je cherchais un nom ou un souvenir à placer sur cet individu singulier.

Ce fut alors que je sentis une légère tape sur mon épaule. Émergeant de mon brouillard de pensées, je me retournais. D’un regard alarmé, mon voisin de derrière m’indiqua que c’état à mon tour de me présenter. Je jurais intérieurement. Il fallait que je trouve un moyen de me sortir de cette situation. Mon voisin me tapota à nouveau l’épaule, se demandant sûrement si j’avais compris où il voulait en venir, au vu de mon manque de réaction. Qu’étais-je censée faire ? Rester assise sans piper mot allait résolument attirer encore plus l’attention. Peut-être fallait-il que j’opte pour une seconde solution : avouer la vérité. Je n’aurais qu’à mettre tout sur le dos de quelqu’un d’autre.

Ce fut à contre cœur que je me levais de ma confortable chaise, posant lourdement mon sac de cours sur la table. Je rejetais mes cheveux en arrière d’un geste presque théâtral, avant de les ébouriffer légèrement d’un geste de la main, sûrement en raison de l’état de nervosité dans lequel je me trouvais. J’étais nerveuse de parler dans cette classe, et plus précisément, à l’idée de parler à cet enseignant qui ne m’était pas si inconnu que cela. « Ne pensez-vous pas que vous auriez dû vous présenter en premier, professeur ? » demandais-je calmement, optant finalement pour une attaque de front, trop fidèle à mon fort caractère. Peut-être que si j’étais trop odieuse, il allait me renvoyer de cours ? « Il me semble qu’il s’agit d’une coutume régulièrement respectée par tous les établissements universitaires à travers le monde. alors pourquoi ne pas la respecter ici également ? Je ne pense pas être la seule à vouloir en connaître davantage sur le mystérieux professeur de métamorphose. » Je fis une pause. Je prenais résolument un risque en m’adressant ainsi à un enseignant. Qui plus est, je n’étais pas en position de poser des conditions. « Peut-être qu’ensuite, je consentirais éventuellement à me présenter » ajoutais-je d’un ton plus assuré. Après tout, si je m’étais engagée dans cette voie, alors il fallait que je m'y tienne jusqu’au bout. De plus, j'espérais gagner un peu de temps, afin que ma mémoire puisse me revenir. Cependant, il m'était un peu difficile de me concentrer, tant sa présence me perturbait.
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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeDim 12 Oct - 23:03

I've seen your eyes before
Aika Wada ∞ James Douglas

Les élèves se présentaient tour à tour en effectuant bêtement ce que j’avais demandé, me laissant ce plaisir de constater mon pouvoir et mon autorité, sans pour autant les prendre pour des idiots finis. Les élèves stressés de la rentrée gagnent en maturité et en confiance à mesure que le temps s’écoule. J’ai eu l’occasion de constater cela à mainte reprise et c’est l’une des premières fois que j’enseigne en université. Finis les petits teigneux qui n’en ont pas encore terminé avec leurs problèmes d’adolescents et qui cherchent désespérément un bourreau. Finis aussi les petites filles soucieuses de rencontrer l’homme parfait, le prince charmant et qui idéalisent en leurs professeurs par un interdit toujours plus attrayant. Rares sont celles qui s’aventure assez loin pour se frotter à ce modèle de vertu que nous sommes tous, en tant qu’instituteurs censés être. Beaucoup de mes collègues sont bien moins marqués par la différence d’âge et cela me pose problème.

Je bois mon café tout en me baladant sur l’estrade prévue à cet effet, retenant visuellement le nombre d’élèves. Je n’ai pas de cours en amphithéâtre pour l’instant, mais je redoute les salles un peu trop peuplées pour le malaise et l’impersonnalité qu’elles inspirent. Il est beaucoup plus difficile de travailler à plusieurs et de se pencher sur une personne en particulier. Cela dit, je n’aurais eu aucun mal à m’attarder sur cette jeune femme. Elle me dit quelque chose, une rencontre passée sans doute qui me voudra des problèmes si je ne l’identifie pas avant. Me donner son nom aurait été utile, mais elle n’est pas une élève sage, elle se lève parce qu’on l’y oblige et s’adresse à moi, professeur, en tant qu’élève impertinente et culottée. Cela dit, je ne suis pas contre cette pratique, car elle est bien la seule à s’être montrée un tant soit peu rebelle et prouve que sa jugeote est digne de la mienne. Un fin sourire se dessine sur mes lèvres alors que mon pouce et mon index viennent caresser le bas de mon visage avant que je n’écarte les bras tout en lui répondant.

« Il est vrai que la coutume veut que je me présente, mais je fonctionne autrement. Une trentaine d’élèves saura mon nom, tandis que moi je n’en connaîtrais qu’une poignée parmi vous. J’estime, par conséquent, que c’est à vous de vous présenter et non l’inverse. »

L’affront qu’elle me fait de ne pas mettre de nom sur son joli minois ne m’empêchera pas de jouer selon mes propres lois et je n’ai aucune intention de faire de ce cours un débat, mais il sera beaucoup plus intéressant en exposant des idées claires et en montrant qui je suis plutôt qu’en révélant mon nom qui n’est, pour moi, qu’un leurre. Est-ce que ce nom serait susceptible de révéler des informations à mon sujet plus que je ne suis en train de le faire ? Je souris encore et me pose sur mon bureau, oubliant cette chaise qui me déprime à l’idée de devoir m’asseoir pour une heure ou deux.

« J’ajouterais même que la plupart connaissent mon nom parce que leur emploi du temps le leur indique, mais que cela n’est d’aucune utilité. Vous n’êtes pas la seule à avoir pensé que ce cours était peu conventionnel dans sa présentation, mais la seule à avoir agi. C’est en cela que réside ma façon d’enseigner, qu’en déduisez-vous ? »

Que je suis un sombre crétin, sans nul doute, de m’aventurer sur ce terrain glissant avec une élève particulièrement intelligente et dégourdie, mais qui n’a pas l’air d’être dans son élément. Ce qui est bien dommage, car si elle était véritablement mon élève, elle aurait su mon nom, et elle n’aurait pas eu besoin de le demander en échange du sien. Je ne suis peut-être pas à même à poser les questions puisque je ne me suis pas présenté, mais en tant qu’aîné et professeur, j’ai droit à un respect qui m’impose de la punir en la privant de savoir mon nom. Elle n’aura qu’à déplier son emploi du temps si elle y tient, mais je ne le donnerais pas tant qu’elle ne m’aura pas donné le sien.

J’en oublie presque qu’il reste encore une dizaine d’élèves qui doivent encore me donner leur nom, vont-ils prendre exemple ou se plier à leur propre personnalité ? Ce petit jeu révèle bien des choses, encore plus lorsqu’il est agrémenté de la sorte par un esprit beaucoup plus aiguisé et digne de mon intérêt. J’attends patiemment qu’elle m’explique son insolence et sa présence dans un cours qui, visiblement, ne la passionne pas à en juger par l’état de ses nerfs. Tout cela par une intonation et un jeu de regard que je décèle assez aisément.

Dans ma longue liste de péripéties en tout genre, ce regard commence doucement à me revenir, je pose ainsi mes yeux sans trop d’attachement pour qu’elle ne puisse pas y lire les émotions qui me traversent. Je n’ai pas cette faculté bien utile de lire dans les esprits, mais cela m’aurait été très utile dans la mesure où il est possible qu’elle se souvienne à présent. Il n’y a que très peu de chances qu’elle puisse mettre un nom ou un visage puisque je n’ai pas été moi-même avant d’entrer à Wincap, mais dans le doute, j’aurais bien aimé la sonder. À défaut d’en être capable, je me contente d’éplucher mes souvenirs et ce visage et de l’associer à ce qui m’a le plus marqué. Ça y est… j’y suis. Malheureusement pour moi, cette élève légèrement délurée s’est intéressée d’un peu trop près à ma personne. D’un simple dialogue, nous en étions venus à partager un peu de salive et bien que le contact n’ait pas été désagréable, j’étais déjà persuadé qu’elle n’était pas majeure. Ce n’est toujours pas le cas en ce moment même, il me faut son nom… immédiatement, avant qu’elle ne pose un peu trop de questions et que je me retrouve dans une situation inconfortable de nouveau. Je ne laisserais personne se mettre en travers de ma place ici, ni même menacer la paix à laquelle j’ai toujours voulu accéder.


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Aika Wada
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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeLun 13 Oct - 19:48

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Si j’étais nerveuse et tout à fait peu à l’aise en raison de la situation dans laquelle je m’étais retrouvée, je ne le montrais pas. Après tout, la vocation que j’avais choisie allait m’amener à parler  très souvent devant une audience, et si je ne possédais pas un tant soit peu d’assurance, je n’allais pas faire long feu. D’ailleurs, la timidité n’était pas un défaut que je comptais dans mon caractère, ce qui était résolument un atout dans ces circonstances. Ainsi, rien dans mon comportement, ni dans mon apparence, ne laissait entrevoir le moindre malaise de me retrouver à répondre aussi librement à un enseignant. Chaque mot que je prononçais me donnait un peu plus d’assurance pour continuer de parler. Je me retrouvais, au final, à conditionner ma présentation afin qu’il fasse la sienne. De nombreux élèves me lancèrent des regards en biais, auxquels je ne prêtais aucune attention. De toute façon, ce n’était pas comme si je venais de l’insulter ou quoique ce soit. Ma question était tout à fait pertinente, et je l’aurais sans aucun doute posé même si j’avais été l’élève de ce professeur. Les lèvres de ce dernier s’étirèrent en un mince sourire, et il finit par me répondre. Il était vrai que la coutume voulait qu’il se présente, disait-il, mais lui fonctionnait autrement. Sachant qu’il ne retiendrait que très peu de noms parmi tous les élèves présents dans la classe, il estimait plus judicieux que ces derniers se présentent et non lui. Si j’avais été l’une de ses élèves, j’aurais été légèrement vexée. Il ne semblait pas réellement croire au potentiel des étudiants auxquels il allait prodiguer son enseignement et en faisait part ouvertement. Par ailleurs, au vu de ses paroles, il me semblait qu’il n’était pas réellement animé par le désir de donner des cours à ses élèves, tellement il était décontracté et peu soucieux de faire tout son possible d’aider ses élèves. Ou bien, s’agissait-il simplement d’un mensonge, afin que ces derniers donnent le meilleur d’eux-mêmes ? Je ne pouvais pas en être certaine, son visage étant tout à fait impassible.

L’enseignant, dont je ne connaissais donc toujours pas le nom, prit place sur son bureau. Il continua en expliquant que la plupart connaissaient déjà son nom, car les emplois du temps étaient censés les indiquer, mais que cependant, cette information était tout bonnement inutile. Je n’étais pas tout à fait d’accord avec lui. L’homme ajouta finalement que, bien que je ne fus sûrement pas la seule à avoir remarquer que le cours était peu conventionnel, j’avais été la seule à avoir agi. Il s’agissait de sa manière d’enseigner, et il me demanda ce que je pouvais en déduire. Je fronçais les sourcils, plutôt étonnée par sa réponse, et encore plus de sa question. Ce n’était pas souvent que l’on demandait l’avis d’un étudiant sur la manière d’enseigner d’un professeur d’université. Mais puisqu’il me l’avait demandé, je n’allais sûrement pas me faire prier.

« Que votre cours sera tout aussi peu conventionnel que sa présentation ? » répondais-je, non sans une pointe de sarcasme. « Ou bien que vous appréciez les élèves qui vous contredisent ? » Parce qu’en ‘agissant’, comme il l’avait dit, j’étais définitivement allée à l’encontre de ses consignes, et le nier ne servait strictement à rien. J’étais tout à fait consciente que la manière dont je m’adressais à lui était relativement insolente. Toutefois, je ne l’avais pas obligé à s’engager dans une joute verbale avec moi. « Dans tous les cas, vous semblez avoir une bien haute opinion de vous-même. »

« Ce n’était pas uniquement à votre nom que je faisais référence, lorsque je disais que vous auriez dû vous présenter à nous en premier lieu, mais également à votre parcours » répliquais-je, légèrement piquée en raison de son commentaire sur les emplois du temps. Ce n’était certainement pas parce que je n’avais pas lu le mien que je ne connaissais pas son nom, mais tout simplement parce qu’il n’y était aucunement mentionné. « Il est clair que, malgré l’emploi du temps qui m’a été donné, votre nom n’a pas dû retenir mon attention. À moins d’être l’auteur d’exploits relatés dans les livres ou dans les journaux du monde magique, ce qui ne semble définitivement pas être le cas, il aurait été intéressant pour nous, élèves, d’entendre quelques informations à votre sujet, autres que votre nom. » À m’entendre, on aurait pu croire que je questionnais ses capacités à être enseignant. Peut-être était-ce le cas, ou bien peut-être que je m’étais simplement un peu emportée face à ce mystérieux professeur. Bien évidemment, en réalité, j’étais tout à fait curieuse de connaître son nom également. J’avais espoir qu’en l’entendant, j’arriverais enfin à régler le trouble qui persistait alors que mon regard scrutait attentivement le sien. Ce fut pour cette raison que je décidais de me tourner vers mon voisin de derrière, afin de jeter un coup d’œil sur l’emploi du temps qu’il avait sorti. Après avoir aperçu l’information désirée, je reportais à nouveau mon attention sur l’enseignant. « Mais visiblement, la majorité de cette classe n’est pas assez digne d’intérêt pour connaître ce genre d’information, professeur Douglas. »

Malgré le fait que je connaissais à présent son nom, cela ne parut pas m’aider à retrouver ne serait-ce qu’un infime souvenir sur cet individu. Où et quand aurais-je pu avoir l’occasion de rencontrer James Douglas ? Il me semblait bien peu probable qu’il ait un jour fait un trajet jusqu’en Corée du Sud. Quoique, je n’en étais pas certaine. Ou bien… avais-je eu le ‘plaisir’ de faire sa connaissance lors de mon escapade en compagnie de mes amies sur le continent américain ? Il y avait bien quelques moments qui étaient demeurés flous dans mon esprit, en raison de l’alcool que j’avais pu ingurgiter par erreur. Cependant, j’espérais que ce n’était pas le cas. Car si c’était le cas, cela aurait voulu dire que j’avais rencontré cette homme dans un bar ou dans une boîte de nuit, et ce n’était pas forcément une information rassurante.

Je soupirais lourdement, décidée à affronter cette réalité. « Alors si vous avez envie de connaître mon nom, pourquoi ne pas consulter votre liste d’élèves ? » ajoutais-je finalement, reprenant ses propres paroles contre lui. Ce n’était pas forcément une remarque très intelligente à faire à un enseignant, à vrai dire. Par ailleurs, il était certain qu’il n’allait pas m’y trouver, et je dus me retenir sévèrement afin de ne pas esquisser un sourire. De toute manière, il était trop tard pour faire machine arrière.
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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeLun 13 Oct - 21:52

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Il n’y avait rien dans son intonation qui trahissait cette envie de connaître mon nom et pourtant, ses yeux criaient qu’elle avait été vexée par mes précédents propos, suffisamment pour détester ma petite personne, un jugement assez hâtif qui ne me permettait pas vraiment de poser un caractère sur cette demoiselle qui, sans nul doute, avait un culot monstrueux de s’aventurer sur ce terrain-là avec moi, particulièrement avec un professeur. Je ne perds pas mon sourire pour autant. Mon opinion n’avait aucun rapport dans cette conversation puisque je me concentre sur le tempérament de chacun et que ne pas révéler les informations relatives à mon enseignement n’était pas une preuve de narcissisme en soit, mais plutôt relevant d’une méfiance qu’elle aurait dû dénoter, intelligente comme elle est. C’est d’elle dont il s’agit depuis le début, car elle est à l’origine de ces questionnements et de la perturbation du cours. Elle est également l’élève en trop dans cette classe, car deux bureaux sont à disposition pour les élèves en plus et que je n’en vois qu’un de libre. Je le sais, car j’ai moi-même aménagé cette salle de cette façon.

« Le cours est certes, peu conventionnel, mais en rien il n’altérera la connaissance que vous acquerrez ici. Il est également présomptueux de penser qu’on professeur s’intéresse plus à sa petite personne qu’à ses élèves, ce n’est pas du tout mon cas, mais soit, je peux concevoir que la jeunesse juge très vite quand elle est vexée »

Une remarque que j’agrémente d’un sourire avant de poursuivre en vidant le contenu de ma tasse. Je la dévisage et plus j’y pense, plus elle me donne cette impression de déjà-vu.

« J’apprécie les élèves qui ont soif de connaissance, peu importe quelle connaissance, celle de savoir mon nom compris. Ce qu’il ne faut pas confondre avec votre impertinence, bien entendu »

La virer serait le moyen idéal de rompre le contact, mais aussi de la laisser gagner, à croire que c’est ce qu’elle souhaite depuis son arrivée pour une raison que j’ignore, ou presque. Si elle ne figure pas parmi les derniers élèves qui sur ma liste, alors c’est qu’elle s’est trompée ou qu’elle cherche à semer le trouble. Je doute qu’une inspectrice se présente au premier jour de rentrée et qu’elle soit aussi jeune, ainsi, je me contente d’écouter ses remarques venimeuses qui m’incitent à penser plus encore qu’elle a une dent contre les gens qui lui tiennent tête peu importe leur statut. Une sang-pur sans doute, qui se surestime, comme moi à l’époque, mais j’ai appris bien vite que l’estime de soi devait être mise de côté quand on voulait avoir une chance de survivre dans ce monde, et surtout dans un monde en paix.

« Il est vrai que je ne sais rien de vos parcours respectifs également, ce pour quoi je me suis permis de le demander en plus de vos noms. Quant à la popularité d’un enseignant ou non, j’espère que vous y consentirez, ça ne fait pas la qualité »

Un débat pour moi, clos, qu’elle s’évertue à entretenir pour une raison inconnue. Cette impertinence me laisse échapper un rire tandis que je dépose ma tasse que je baladais en parlant avec mes mains, lentement. Je l’observe encore, tandis qu’elle me renvoie mon interrogation et remet en cause mon intérêt pour les élèves, de quoi retourner le tableau de chasse contre moi, avec une quarantaine de chasseurs pour m’abattra si jamais je fais un faux pas.

« Changer de méthode d’enseignement vous fait penser que j’accorde moins d’intérêt à ma classe ? Il est idiot de croire cela en la mesure où je sais déjà que vous n’en fait pas partie. Je n’ai donc pas besoin de connaître votre nom mademoiselle. Quant à cet intérêt que vous remettez en cause, je vous dirais ceci »

Je me balade de nouveau sur l’estrade en soupirant lourdement, me retenant de masser l’arrête de mon nez pour ne pas la laisser crier victoire, car ce petit jeu bien amusant va prendre fin ici et maintenant, je ne suis pas venu donner un cours pour me faire insulter gratuitement par une élève que je connais si peu. Une élève qui plus est, assez dévergonder pour apprécier le baiser d’un homme plus âgé qui était destiné à lui faire peur. Quelle impertinence, et je ne peux rien révéler !

« C’est en leur posant des questions qu’ils s’enrichissent, le professeur et l’instrument qui leur permet d’acquérir la connaissance, un instrument qui les pousse toujours plus loin et sans me connaître, vous m’avez jugé. Je vous ai demandé précédemment ce que vous en déduisiez, cela concernait le cours, non pas votre petit débat sur un nom. Mon parcours importe peu puisque je suis là, engagé par une équipe compétente et cela devrait vous suffire largement, mais ça n’est pas le cas et c’est fort regrettable. Maintenant, je vais vous demander de vous asseoir, ou de quitter la salle, afin de ne plus perturber ce cours en élançant le débat un peu trop loin. Vous avez, une fois de plus le choix »

Est-elle la petite élève sage qui reconnaît son erreur d’avoir été trop loin sans avoir brisé ce professeur de métamorphose que je suis, ou est-elle si impétueuse qu’elle ne reconnaît pas ses fautes et se liguera contre moi ? Peu importe où mes décisions me mènent, elles ne sont jamais irréfléchies. Les élèves que j’ai en face de moi, ont un profil type, ce qui ne veut pas dire qu’ils en sont moins intéressants, mais plutôt qu’ils sont, pour l’instant, des êtres à façonner dans ce cours et qui doivent me prouver du mieux qu’ils peuvent qu’ils en valent la peine. C’est à eux de me motiver, pas l’inverse et pourtant, l’expérience m’a appris qu’il fallait que je le sois pour que le cercle vicieux prenne place et nous entraîne plus amplement et rapidement dans le vif du sujet.

« Vous saurez tout à la fin de ce cours. Poursuivez s’il vous plaît, le cours va finalement, bientôt commencer »
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MessageSujet: Re: (fini) I've seen your eyes before - James   (fini) I've seen your eyes before - James Icon_minitimeMar 14 Oct - 22:11

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Toujours debout dans la salle de métamorphose, à affronter un enseignant qui n’était même pas le mien, je commençais à être un brin ennuyée. Le professeur Douglas s’appliqua à me répondre point par point, ne délaissant aucune des remarques que je lui avais précédemment faites, et bien sûr, toujours avec un sourire aux lèvres. À présent, cette situation me rappelait vaguement toutes les fois où ma grand-mère avait tenu à me faire la leçon, voilà pourquoi je commençais à trouver sa répartie ennuyante. Bien entendu, je tentais de ne pas montrer le peu de respect que je pouvais lui accorder, car j’avais bien compris qu’il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin. L’homme expliquait que, bien que son cours soit peu conventionnel, la connaissance prodiguée n’en serait pas moins altérée. D’ailleurs, il était, selon lui, présomptueux de penser qu’il s’intéressait plus à lui qu’à ses élèves, et que cette impression ne se justifiait uniquement parce que j’étais vexée. J’haussais légèrement les sourcils, doutant grandement de ses paroles. Ce n’était sûrement pas parce que j’étais vexée que je le jugeais tel qu’il était, c’est-à-dire narcissique et peu professionnel. Son comportement, sa manière de s’exprimer, tout en lui illustrait ces deux derniers traits de caractère. Je n’avais pas besoin d’en savoir plus sur lui, ou bien de me traîner à ses cours pour le savoir.

Impertinente, je ne l’étais aucunement. Dès le départ, je n’avais fait que poser une question, à laquelle j’aurais souhaité avoir une réponse claire. Était-ce mon impertinence qui m’avait poussé à lui répondre de la sorte ? À mon avis, ce n’était sûrement pas le cas. Ce qui m’avait poussé à lui répondre était son arrogance et son haute opinion de soit-même. Bon. Je devais peut-être avouer que le fait que ses yeux me perturbaient constamment ne m’avait pas forcément aidé à rester silencieuse, pas plus le fait de m’être trompée de salle. Je soupirais silencieusement, plutôt ennuyée qu’un homme tel que lui me fasse la morale. Serait-il vexé si je lui disais qu’il ressemblait beaucoup à ma grand-mère ?

Le professeur Douglas parlait à nouveau de popularité, qui ne faisait pas la qualité. J’étais bien d’accord avec lui. Toutefois, je ne comprenais pas pourquoi il venait à parler de cela, alors que j’étais certaine de n’avoir fait allusion qu’à la renommée.Il s’agissait pour moi de deux notions distinctes, mais pas pour lui apparemment. Peut-être qu’en raison de notre différence d’âge (car j’imaginais et espérais qu’il y en avait effectivement une), il était relativement difficile de communiquer. L’enseignant laissa échapper un rire, déposant une tasse vidée de son contenu sur son bureau. Je m’empêchais avec peine de lever les yeux au ciel devant son discours que je n’écoutais désormais qu’à moitié. Ce sur quoi je n’avais à présent plus de doute, était le fait qu’il avait deviné que je ne faisais effectivement pas parti de sa classe. Cela prouvait que les étudiants de cette salle n’aurait pas affaire à un enseignant dépourvu d’intelligence. Il soupira. Je ne pouvais toutefois pas dire s’il soupirait de dépit, d’ennui, de colère, ou des trois. Ma remarque au sujet de ses compétences pour être enseignant, bien que subtilement abordée, ne l’avait visiblement pas laissée de marbre, puisqu’il s’appliquait à justifier que sa place en tant qu’enseignant dans cette université était bien méritée. De mon côté, je ne pouvais pas m’empêcher d’en douter. Et rien dans son discours n’allait me permettre de me dire le contraire. Une fois que mon opinion au sujet d’un fait ou d’une personne était formée, il était résolument trop difficile de me faire changer d’avis.

Ce que j’appréciais en revanche, fut qu’il me donna le choix de rester ou de quitter cette salle. L’enseignant n’insistait pas non plus sur le fait que je ne faisais pas parti de sa classe, soit parce qu’il ne souhaitait pas en faire toute une histoire, soit parce qu’il n’en était pas encore certain. Dans tous les cas, il s’agissait d’une opportunité favorable pour moi. Cependant, je ne comptais pas le laisser s’en tirer à si bon compte. De mon sac, je sortis un petit bloc de post-it de couleur jaune, ainsi qu’un stylo. D’une écriture intelligible, j’y inscrivis quelques mots, un fin sourire apparaissant sur mes lèvres. J’arrachais la petite feuille du bloc, et rangeais rapidement les objets sortis. D’une démarche assurée, je parcourais la distance courte distance me séparant de l’estrade du professeur Douglas. Je déposais le papier sur son bureau, sans dire un seul mot. De la même manière, je m’engageais vers la sortie, sans adresser un dernier regard à l’homme. Un claquement de porte, et j’étais à l’extérieure de cette salle. Je soupirais de soulagement, m’éloignant de cette dernière pour me poser dans les escaliers. La seule chose que j’allais résolument regretter en quittant la salle, était sans aucun doute de voir le professeur lire le petit mot que je lui avais laissé. Amusée en imaginant la situation, ou bien simplement pour évacuer le stress auquel je venais d’être confrontée, je me mis un rire, allant jusqu’à incliner ma tête en arrière.

Non, je n’avais pas réussi à me souvenir. Cet homme et l’endroit où j’avais pu le rencontrer restaient résolument un mystère. Ce dont j’étais toutefois assurée, était que nos chemins s’étaient résolument croisés. Ses yeux d’un vert singulier en était une première preuve. La seconde, je venais de l’avoir à l’instant : l’odeur de son eau de Cologne m’était très familière. Les quelques mots que j’avais laissé sur son bureau, tout à fait clairs, mais qui pouvaient également sembler équivoques, j’espérais sincèrement qu’ils aient un effet sur lui, bien que cela ne reste que du bluff : « I know who you really are. »

FIN.
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