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 Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray

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Cilian Murray
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MessageSujet: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeLun 3 Nov - 22:34

« La séance est levée ! Nous reprendrons à 14 h » annonca t’il à l’audience avant de se mettre debout, quittant son siège le premier selon le protocole, tout le monde se leva et quitta la salle d’audience suivant le juge à ses côtés. La séance était particulièrement lourde même s’il ne s’occupait que des affaires civiles, il avait en face de lui un cas tout particulièrement difficile et délicat. Le jeune homme avait donc déjà la tête emplie d’information comme il coupait la séance à mi-journée. Il sentit que l’après-midi serait sans nul doute bien difficile s’il suivait la cadence de la matinée. Les jours d’audience étaient régulièrement intenses et oppressant, mis Cilian les gérait plutôt bien, même s’il finissait bien rarement avant 21 h en ces jours particulier. Pourtant il se sentait déjà vidé en ce jour et il sentait qu’il avait besoin de prendre l’air sur ce temps de midi. Il rentra donc à son bureau, prit le sandwich qu’il avait acheté le matin au snack magique du ministère. Aussitôt fait, il se dirigea vers l’extérieur de cet immense bâtiment qu’était le ministère ou l’air lui semblait pourtant trop renfermé pour retrouver le parc qui entourait la fontaine de WINCAP. Une fois dehors, le juge rejoint une zone de transplanage pour rejoindre la plage, persuader que le grand air, le bruit des vagues et l’odeur de l’iode sauraient détendre son corps.

C’est pourquoi il n’hésita pas un instant de la destination pour se retrouver au plus près de la mer, sur une crique déserte. La marée était basse et permettait de se rendre jusqu’à la grande plage fréquentée de Wincap quand Cilian s’y rendit, toutefois, à marée haute, les falaises de roches noires qui entouraient cette plage empêchaient d’y accéder à pied en longeant la côte. Cilian aimait bien cette crique calme, peu de sorciers prenaient la peine de venir jusque-là et peu en retrouvaient le chemin à marée haute, tant et si bien qu’elle était souvent déserte. Le lieu idéal pour manger au calme et savourer l’air de la nature. Il aimait cette vue sur la mer infinie sans savoir vraiment si elle avait un nom, si elle menait même quelque part, car la géographie de Wincap dans le monde était assez floue, à se demander si elle en faisait vraiment partie.

Cilian mangeait tranquillement en s’asseyant sur un rocher, observant la vue sans rien faire de plus, profitant juste de cet instant de répit avant de retourner dans l’arène que se trouvait être le parquet. Il ne voulait pas penser à ce cas qu’il avait sous le bras et sur lequel il n’avait pas de conviction et à la bataille des avocats, il voulait ne penser à rien pour que sa concentration revienne entière cet après-midi. Toutefois bien sûr, l’homme ne pouvait nullement y tout à fait et l’importance de cette affaire s’imposait naturellement à son esprit sans qu’il ne puisse réellement en tirer conséquence. Il avait surement besoin de plus d’éléments encore, que les parties répondent à certaines questions. En essayant de chasser cette idée de sa tête, il ne vit pas arriver sa plus grande distraction, celui qui lui apporterait l’occasion de parler d’autre chose et de se relaxer. Enfin, en temps normal il l’aurait permis, mais leur relation était relativement étrange depuis quelque temps entre lui et son frère qui arrivait en courant sur cette plage.

Sans doute sa première question fut de se demander ce qu’il faisait là, quoique ce fut évident qu’il était venu faire un jogging. Toutrefois, Wincap était grand, et s’il savait que son frère aimait courir sur le sable pourquoi précisément là. Non qu’il ne désire le voir, son cœur avait fait un bond dans sa poitrine en reconnaissant la silhouette en mouvement d’Alessandro. Il s’en était enchanté, cet être lui manquait et pourtant bien vite ce fut un pincement, une certaine anxiété qui s’empara de lui. Leur dernière rencontre ne s’était pas réellement bien passée. Est-ce que ça avait ressemblé à une crise de jalousie d’Alessandro, ou bien à un homme qui voulait rassurer son amant ? Il ne préférait pas se poser la question sur ce que ça avait été ce jour-là. Il osait tout juste supposé que ça ne rentrait pas dans une relation fraternelle, comme il n’arrêtait pas d’y retourner depuis quelque temps. Pourtant il avait rencontré une jolie médicomage récemment, avec lequel il s’entendait bien. Il ne retint pourtant pas un signe de sa main, un geste ample en l’air pour attirer l’attention de son ainé vers lui, venant sourire doucement au cracmol pour qu’il arrête sa course quelques instants pour lui. Il se leva pour venir à sa hauteur, le sandwich à moitié commencé en main.

« — Bonne course ? T’as l’air d’un grand sportif ainsi! » Rit-il en désignant son torse nu qui pouvait bien le faire déglutir d’envie. Il tapa son épaule en douceur habitué à le taquiner.


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Alessandro Murray
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeMar 4 Nov - 23:42


Cela faisait bien longtemps qu’Alessandro n’avait pu profiter d’un jour de congé. Loin d’être un homme qui comptait précisément ses heures, il faisait partie de ses personnes qui étaient capables de passer toute une semaine entière sans rentrer chez eux. Il faut dire que le travail était résolument parfait pour oublier ces soucis personnels tout comme ces pensées qui le tourmentaient. En se plongeant corps et âme dans son travail, il était en mesure d’oublier l’étrange échange qu’il avait eu avec son frère. Il ne parvenait pas à oublier les mots qu’il lui avait dit, le message subliminal qu’ils lui avaient transmis. Cela le troublait toujours autant et quand bien même, la compagnie de Lydia était résolument bienfaitrice et rafraichissante, il n’en restait pas moins que son esprit ‘avait de cesse de songer à cette entrevue emplie de tension. Sans doute était-il responsable de la situation dans laquelle ils se trouvaient ? Il le pensait dans une certaine mesure. Il avait conscience qu’il avait de plus en plus de mal à camoufler sa jalousie. C’était plus fort que lui-même s’il avait appris à la gérer avec le temps. C’était quelque chose de naturel, de si simple pour lui, qui avait passé tant d’années à cacher ses sentiments. Seulement, aujourd’hui, il savait que Cilian connaissait ses sentiments pour lui et que ceux-ci se trouvaient réciproques.

Alessandro s’en voulait que ce soit le cas. Cela le tiraillait d’en avoir conscience. Il expira en se relevant à cette pensée alors qu’il glissait sa main derrière sa nuque. Il devait vraiment passer au-dessus de cela. Il le savait. Il n’avait pas le choix. Ils ne pouvaient continuer de se voir tout en se sentant si cruellement acculés, tendus. Ce n’était pas la relation qu’il escomptait pour eux deux. L’autre possibilité n’était nullement envisage. Il s’agirait d’une pure folie encore plus démentielle que le fait qu’il aime son frère adoptif. Qui pourrait l’accepter ? Personne, il y avait trop de risque à cela, sans parler qu’il trahirait ceux qui l’avaient accueilli au sein de leur famille. Il vint rire de dépit à cette pensée. C’était juste impensable, il la réfutait de toute son âme alors qu’il venait se relever pour enfiler ses vêtements de sport. Un peu d’air frais et de sport lui ferait résolument du bien. Il avait besoin de se changer les idées, vider son esprit et le sport était le meilleur moyen. Il n’avait nullement conscience de l’heure qu’il était, il était arrivé très tôt de la matinée et avait seulement dormi jusqu’alors. La notion du temps lui échappait et il n’avait aucune raison de s’en préoccuper. C’est pour cela qu’il ne pensa nullement à jeter un coup d’œil sur la pendule de sa maison, venant seulement ingurgiter un bon petit déjeuner rapidement en donnant la pâté à Jezebel, qui avait impatiemment attendu son réveil. Celle-ci lui fit d’innombrables câlins avant qu’il ne l’abandonne dans une dernière caresse en murmurant : “Sois sage, ma belle.”

Il était donc sorti de chez lui en refermant derrière lui. D’un pas calme, il s’échauffa doucement, réalisant des petits exercices pour préparer cette séance et ne prendre aucun risque de courbatures. Il effectua cela avec minutie avant de s’élancer en direction de la plage. Il avait l’habitude de se rendre sur celle-ci pour profiter de l’air marin et frais, qui savait tant rafraichir sa chair en plein exercice. Il mit donc une vingtaine de minutes pour frôler les premiers grains de sable de la plage. Celle-ci était pratiquement déserte, ce qui lui donnait le champ libre pour en profiter et poursuivre tranquillement sa course. Il laissa donc ses pieds fouler le sable en direction d’une crique accessible en marée basse, ce qui semblait être le cas. Concentré sur le rythme de sa respiration, courir lui donnait la possibilité de vider sa tête, faire le tri pour ne visualiser que les moments où il devait inspirer et expirer. Rien que cela soulageait son cœur qui avait des raisons de songer à autre chose, avoir cette place légitime qu’il avait dans son échine, faisant son travail tout simplement. Il était loin d’imaginer qu’il n’était pas seul dans cette crique et que ses foulées l’amenaient directement vers celui que son cœur avait choisi, malgré lui, malgré la raison et la morale. Son regard se troubla lorsque celui-ci fit de grands gestes pour attirer son attention. Que faisait-il ici ? Seul d’autant plus ? C’était vraiment un hasard déconcertant alors que ses pas se rapprochaient de lui.

Cilian vint faire de même et c’est le souffle chaud, fatigué par l’exercice qu’il venait faire qu’il le sentit à ses côtés. Il lui demanda s’il avait bien couru, car il avait l’air d’un grand sportif ainsi. Le ton de sa voix était décontracté alors qu’il venait taper son épaule pour le taquiner. Il semblait plus à l’aise que la dernière fois et cela le rassurant. Finalement peut-être seraient-ils en mesure de dépasser cette tension ? Il l’espérait de tout cœur alors qu’il venait poser ses mains sur ses cuisses pour reprendre son souffle doucement en inspirant et expirant pour calmer les battements de son cœur. Il vint sourire à son frère. « Salut frérot ! Je ne m’attendais pas à te croiser, ici… » Lâcha-t-il dans une voix douce, mais quelque peu saccadée par l’effort. « Tu ne travailles pas ? À moins qu’on soit déjà en Week-end, mais en vue de ta tenue, j’en doute… » Il vint rire doucement à sa remarque alors qu’il le détaillait avec attention. Il était magnifique. La tenue qu’il portait lui allait comme un gant alors qu’il prenait conscience qu’il pouvait également s’être apprêté pour un rendez-vous avec une femme. L’éventualité n’était pas à exclure. C’est pour cela qu’il ajouta dans un ton beaucoup moins spontané, mais qui se voulait pourtant naturel : « A moins bien entendu que tu n’attendes une belle demoiselle. Cela te ressemblerait bien d’inviter une de tes prétendantes sur une plage. » Il plaisantait, vint même rire à sa remarque même si le sandwich qu’il tenait dans sa main réfutait l’idée. « J’espère que tu ne comptais pas partager ce maigre sandwich avec elle ? Car je crains qu’elle te mette un râteau, si tu lui proposes que cela. » Riant d’humeur taquine, il vint naturellement lui piquer son sandwich pour en croquer un morceau, ajoutant doucement. « Quoiqu’il n’est pas mauvais ! Avec un peu de chance, ça peut passer. » Il ponctua sa phrase par un clin d’œil alors qu’il venait prendre un nouveau morceau, le regard brillant de douceur et de malice, ravi de retrouver une ambiance normale entre eux deux.  

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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeSam 15 Nov - 20:01

Son frère était torse nu, sur la plage, il voyait son visage en sueur, ses abdominaux dessinés parfaitement. Cet homme était résolument magnifique et sensuel, il agitait le cœur de Cilian avec force et son apparition n’avait pas manqué de lui rappeler l’effet qu’il lui procurait. Il contrôla son regard pour ne pas le laisser flirter sur ce torse et se concentrer sur le visage de son ainé. Il était sensible à ses formes, ne pouvait s’empêcher de le trouver beau, séduisant, sensuel dans cette semi-nudité. Ces pensées étaient dangereuses, cette attirance se devait d’être tue, maitrisée. Aussi il s’était efforcé de ne pas trop l’observer, le regarder en son entier même s’il connaissait son corps par cœur et qu’il n’avait pas vraiment besoin de le voir pour fantasmer dessus. Il ne l’interpella que comme son frère ainé, n’aurait nullement manqué à la joie de cette rencontre fortuite. Il s’était naturellement rapproché de lui, le tapotant l’épaule, décontractée, comme si de rien n’était, omettant autant leurs nuits ensemble que leur discussion bercée de jalousie quand ils s’étaient croisés à l’hôpital. Ils ne s’étaient pas revus depuis cette fois-là, mais Cilian agit comme si de rien n’était.

Il s’adressa naturellement à lui, heureux de le voir, le taquinant légèrement sur le fait qu’il avait l’ai d’un grand sportif tandis que celui-ci reprenait son souffle, outrepassant la tension qui existait entre eux deux. Alessandro lui sourit en le saluant. Il ne s’attendait pas à le croiser ici, tout comme Cilian n’avait pas prévu cela. Il s’étonna qu’il ne travaillât pas, à moins qu’il ne soit déjà en week-end, mais à sa tenue, il en doutait. Cilian sourit doucement à son frère, amusé. Était il si décalé qu’il se croyait en week-end, ou bien juste parce qu’il était en congé et qu’il se trouvait complètement déboussolé dans le temps ? Son frère accompagna son rire avant de dire d’une voix qu’il sentit un peu moins enthousiaste qu’il pouvait aussi attendre une belle demoiselle. Cela lui ressemblerait d’inviter une de ses prétendantes à la plage. Il le vit rire, Cilian hocha la tête négativement, un sourire aux lèvres, déniant vivement cette possibilité, quoiqu’il fut vrai que ce fut agréable d’emmener Olivia ici.

Alessandro plaisanta, espérant qu’il ne comptait pas partager ce maigre sandwich avec elle, il craignait qu’elle ne lui mette un râteau s’il lui proposait cela, d’autant plus qu’il l’avait déjà commencé. Sur ces mots, le coureur lui vola son repas des mains pour y gouter. Il reconnut qu’il n’était pas mauvais, avec un peu de chance, ça pouvait passer affirma t’il avec un clin d’œil en prenant de court le juge. Le juge se plaignit d’une exclamation de se voir voler son pique-nique.

« — Mon sandwich ! Tu n’as pas honte de piquer ainsi mon seul repas comme ça ! Tu as qu’à te faire le tien, frère ingrat ! Tu voudrais me laisser mourir de faim ! » Il rit doucement en venant lui reprendre le pain de ses mains en lui donnant un léger coup d’épaule pour se plaindre du mauvais traitement de son frère.

« — Et je veux bien croire que tu sois déboussolé à force de travail et que tous tes jours de congé doivent se trouver des samedis ou des dimanches pour toi, mais contrairement à certain, y’en a qui travail en ce jour de semaine. C’est ma pause de midi, je suis en audience toute la journée et j’avais besoin de prendre un peu l’air avant de retourner m’enfermer jusqu’à 21 h ce soir. Alors, ça m’a semblé une bonne idée de venir ici. Je ne pensais pas t’y trouver, je croyais que tu travaillais aujourd’hui. Quoique je suis plus trop au courant de tes jours de congé dernièrement. Comment vas-tu ? Ça se passe bien le travail ? » Il avait quelque peu repris son sérieux, quoique toujours souriant à l’adresse du médecin. Il observa son frère avec douceur en reprenant un bout de son sandwich avec appétit avant de continuer.

« — Je ne serais pas si bien habillé pour aller sur la plage avec une demoiselle, ce ne serait pas très pratique, en fait. Je dois être la seule personne à venir en costume en face de la mer. Je n'ai pas peur d'être décoiffé et fripé pour mes procès. Mais c’est une bonne idée d’amener une femme ici, je prends note ! Merci frérot ! Je suis sur que ce serait une sortie agréable, tout comme tu pourrais en inviter une à courir avec toi. » Cilian se mordit les lèvres, hésita un instant en se grattant la nuque, soudain un petit peu mal à l’aise. Devait-il lui parler d’Olivia ? Il n’y avait pas encore grand-chose entre eux, mais elle lui plaisait bien et ils s’entendaient bien ensemble. Seulement, il ne savait pas vraiment comment lui faire part de cette nouvelle, il n’était jamais à l’aise pour aborder le sujet de ses petites amies avec cet homme… Ses derniers événements avaient quelque peu éclairé les raisons de cette gêne, mais il devait avancer, s’éloigner de cette impossible attirance. Les demoiselles étaient de bons gardes de leur âmes éperdues.

« — D’ailleurs, j’ai rencontré une jeune femme avec laquelle je m’entends bien. » Il ne dit rien de plus, il n’avait pas besoin de lui faire un dessin de ce que signifiait une telle information, il fréquentait une femme, ni plus, ni moins, même s’il ne l’attendait nullement en cet instant et e trouvait juste en pause déjeuner de son travail. Il eut un sourire un peu timide avant de le rendre plus franc pour son ainé, tentant d’évacuer cette soudaine tension qui s’était accumulée dans son cœur en venant lui expliquer cela.
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeDim 16 Nov - 1:50


Il ne s’était nullement attendu à rencontrer Cilian en ce lieu. Cela le surprenait et le décontenançait quelque peu, quand bien même se gardait-il de le montrer. Dire qu’il était venu courir en ses lieux pour tenter d’oublier toute la tension qu’il y avait entre eux deux, depuis cette nuit où ils s’étaient ouverts l’un à l’autre d’une curieuse manière. Il ne pouvait oublier les paroles si pleines de vérités qu’ils s’étaient échangées, tout comme la nuit luxuriante qui les avait suivit. Il avait beau tenter de les sortir de sa tête, ces souvenirs venaient le hanter sans crier garde, le gardant prisonnier d’une fébrilité qu’il ne pouvait fuir. A cet instant, il s’efforçait de mettre toute cette tension de côté, de l’effacer de sa mémoire en adoptant sa posture habituelle, celle qui devait rester sienne. Il était son frère et il s’adressa à lui dans ce rôle pour faire taire son cœur qui n’en faisait qu’à sa tête. Il s’amusait donc à le taquiner, espiègle et attendri. Il disait des bêtises pour détendre toute situation embarrassante. Il se voilait la face et en avait conscience, mais c’était sans doute ce qu’il y avait de mieux à faire en vue des circonstances. Les sentiments qu’il éprouvait pour lui devaient se contenter d’être ceux qu’ils auraient dû et non ce qu’il avait laissé faire. C’était ce qu’ils avaient convenu sans le dire clairement d’un commun accord lorsqu’il avait pris la décision de quitter son domicile à la suite de cette nuit, qui n’aurait pas dû se produire. Il plaisantait donc obligeamment, tâchant de remplir son rôle de frère taquin et moqueur à la perfection. Il était doué pour cela, l’avait toujours été. Il sentait Cilian entrait dans son jeu, dans cette ambiance bon enfant qu’il désirait conserver avec lui.

Cilian riait avec lui, niant de la tête les idées qu’il soulevait en prêchant le faux pour obtenir le vrai. Il était curieux de connaitre les raisons de sa présence en ces lieux. C’était un lieu bien insolite pour que le hasard le mette sur sa route alors que ça faisait des semaines qu’ils ne s’étaient pas vus. A croire que le destin aimait bien se jouer d’eux, même s’il se garda bien d’en faire la remarque. Il conservait son regard pétillant et était même venu voler le repas de son frère pour lui en piquer un morceau, cherchant par-là, l’exaspération de son cadet qui ne perdit point de temps pour rouspéter, lui demandant s’il n’avait pas honte de lui piquer son seul repas de la sorte. Il lui fit la remarque qu’il n’avait qu’à faire le sien, le traitant de frère ingrat qui voulaient le laisser mourir de faim. Celui-ci vint même lui reprendre des mains. « Tss… » Pesta-t-il contre son frère de façon faussement outrée. « Même pas tu partagerais ton sandwich avec moi ! A se demander comment as-tu été éduqué ?  Franchement !! » Il soufflait en levant les yeux au ciel exaspéré par l’égoïsme de son frère alors que ce dernier venait lui donner un léger coup d’épaule pour se plaindre de lui. L’hôpital qui se fout de la charité ! se lança-t-il à lui-même, se prenant à son propre jeu qui lui rappelait leur enfance. Cilian ne manqua pas de se moquer de lui en lui disant qu’il voulait bien croire qu’il soit déboussolé à force de travailler et que ses congés lui donnaient l’impression d’être le samedi ou dimanche, mais lui travaillait aujourd’hui, pas comme certain. Bien sûr, Alessandro comprit immédiatement le sous-entendu soulevé par les paroles de son frère.

Son sourire se renforça sur ses lèvres alors qu’il se mordillait la lèvre, amusé. Son frère poursuivait sa tirade en lui informant que c’était sa pause déjeuner, qu’il était en audience toute la journée et qu’il avait besoin de prendre un peu l’air avant de retourner s’enfermer là-bas jusqu’à vingt et une heure. Cela lui avait donc semblé être une bonne idée de venir manger sur la plage. Il était loin de penser qu’il allait tomber sur lui, car il pensait qu’il travaillait. Il n’avait pas tort sur ce point-là. Sans y serait-il si son directeur ne l’avait pas forcé à prendre sa journée. De ce fait, il n’y avait rien d’étrange que Cilian ne soit pas au courant de ses jours de congé, d’autant plus désormais qu’il ne vivait plus avec lui. Il lui demanda comment il allait, si le travail se passait bien. « Tout va bien. Le travail se passe bien, bien que très accru en termes de dossiers. On a pas mal de dossiers tendus sur les bras, mais toute l’équipe se serre les coudes pour avancer le plus rapidement et trouver des solutions satisfaisantes pour les patients. » Il fit une pause en venant inspirer, ajoutant dans le même ton sérieux. «  Comme tu le sais fort bien, je ne suis pas du genre à compter mes heures et j’ai travaillé de nombreux jours sans prendre de pause, si ce n’est pour manger ou dormir quelques minutes, donc mon patron m’a forcé à prendre ma journée. Un véritable papa poule. Je crois que ce n’est pas plus mal sinon je pourrais passer des semaines entières sans m’arrêter.  J’en profite donc pour faire du sport sur la plage pour aérer mon corps, mon cœur et mon esprit. Cela ne peut que me faire du bien... » Il vint rire de sa remarque, se rendant compte qu’il était presque marié à son travail et avouer qu’il avait des choses sur le cœur, qu’il se garda bien d’aborder.

Cilian reprenait la parole, lui informant qu’il prenait notre de son idée, trouvant l’idée bonne d’y amener une femme. Il l’en remercia, lui indiquant qu’il s’agirait d’une sortie agréable tout comme lui pourrait inviter une femme à courir avec lui. Son sourire qui s’était longtemps figé sur ses lèvres vint se faner légèrement alors qu’il voyait Cilian se mordre la lèvre, mal à l’aise. La main contre sa nuque, il le vit hésiter et ses sourcils vinrent se froncer, appréhendant la suite des paroles de son frère. Il eut raison de l’être puisque la révélation qu’il lui fit le chamboula plus qu’il n’aurait dû. Il voyait quelqu’un. C’est ce que ces paroles soulevaient. Bien qu’il était accoutumé à ce qu’il aborde de but en blanc ce sujet dès lors qu’il fréquentait quelqu’un, l’effet était toujours le même sur son cœur. Il le sentit se comprimer dans sa poitrine alors qu’il prenait conscience que son sourire s’était totalement fané pour laisser place à une expression figée, décontenancé par cette nouvelle. Il ne s’y ferait jamais, mais savait que sa réaction n’était pas légitime et était souvent source de tension. Il déglutit donc faiblement en se raclant la gorge. « Ah oui ? » Demanda-t-il sans réellement le faire. « C’est cool… Je suis content pour toi… C’est les parents qui le seront également puisqu’ils s’inquiétaient pour toi. Finalement, il ne t’a pas fallu longtemps pour trouver une nouvelle petite amie. Ils pourront s’en rassurer. » Il avait tenté de dire cela dans un ton naturel et ravi, même s’il était évident qu’il y avait une légère amertume dans sa voie. Une amertume qui n’avait aucun lieu d’être et qu’il s’efforça à faire disparaitre alors qu’il venait rire nerveusement dans un sourire en réponse à celui qu’il lui lançait.

« Comment s'appelle-t-elle ? » Demanda-t-il naturellement alors qu’en fin de compte, il n’en avait que faire. Il avait beau s’efforcer de s’y faire, ses annonces étaient toujours déroutantes pour son cœur, qui ne parvenait pas à se faire une raison. « En tout cas, ton idée est intéressante. Je devrais la proposer à Lydia. Je suis sure qu’elle en serait ravie. » Ria-t-il doucement pour tenter d’amoindrir la tension qui s’était de nouveau éveiller. Son sourire se fit doux à cette pensée alors qu’il l’imaginait à ses côtés. « On serait mignon, par contre je doute que son fiancé apprécie la chose. » Il se mordit la lèvre à cette pensée alors qu’il venait glisser sa main dans sa nuque, le sourire amusé aux lèvres. Penser à Lydia, lui permettait au moins d’oublier cette douleur que cette annonce réveillait en lui. Ce qui n’était pas plus mal.
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeSam 22 Nov - 10:34

Il avait hésité à aborder cette rencontre avec cette jeune femme qui lui apportait quelque chose de nouveau dans sa vie, peut être comme chaque rencontre. Ça se passait bien avec elle, mais ça semblait un peu déplacé d’informer Alessandro sur son existence comme leur relation était résolument étrange ces derniers temps nourris de jalousie et de tension que ses nuits entre eux avaient inscrite.

Son ainé était en pleine forme et avait eut un jour de congé forcé par son patron, car il travaillait trop sans prendre de jour de repos aussi celui-ci était obligé de lui imposé de rester chez lui en véritable papa poule. Ça n’étonnait pas Cilian qu’il en vienne à de telles extrémités, s’il était un bourreau de travail, ce n’était rien comparer à son frère, mais cela expliquait ce qu’il faisait à courir sur cette plage. Il venait s’aérer le corps, le cœur et l’esprit, cela lui faisait du bien. Cilian avait beau avoir agi comme si de rien n’était pour l’instant, tentant d’éloigner les situations frustrantes qu’ils avaient vécues tous deux et de remettre cette relation fraternelle et confortable qu’il possédait au cœur de leur rencontre actuelle. Sauf que voilà qu’il abordait un thème qui ne lui permettait nullement d’être à l’aise avec son ainé… sans doute parce qu’ils avaient parlé de femme et qu’il ne se voyait pas lui mentir même s’il avait conscience que ça pouvait entaché la paisible discussion qu’ils avaient entamée pour l’instant semblant chacun surpasser leur histoire. Il ne pouvait pas lui cacher, alors il lui avait simplement dit le minimum, qu’il avait rencontré une femme avec lequel il s’entendait bien. Bien sûr ce n’était qu’une façon de dire qu’il voyait une femme, qu’il sortait avec elle dans une intention plus qu’amicale sans quoi il n’en parlerait pas à son frère. Il entendit son frère y apporté un intérêt modéré toutefois il exprima, nonchalamment, qu’il trouvait cela cool et était heureux pour lui. Les parents le seraient sans doute aussi, ils s’inquiétaient pour lui. Finalement il n’avait pas mis longtemps à se trouver une nouvelle petite amie et ils pourraient s’en rassurer. Sa voix ne trompait personne sur l’amertume qui l’habitait. Cilian ne dit rien, ça lui sonnait comme un léger reproche même si son frère lui souriait, un rire nerveux comme Cilian tentait de faire de même.

Alessandro lui demanda comment elle s’appelait avec un intérêt encore limité, mais un peu plus naturellement. Il reprit la parole, d’une voix plus enjouée comme il disait que son idée était bien intéressante et qu’il devrait la proposer à Lydia, il était sur que celle-ci en serait ravie. Il n’eut nul besoin de plus ample explication pour comprendre ce que son ainé sous-entendait à ces mots. Il avait lui aussi une relation avec cette jeune fille, Lydia, la Coréenne qu’ils avaient rencontrées au bal de Wincap. Il avait déjà pressenti qu’elle lui plaisait cette fois-là, aussi était-ce sans doute qu’à moitié étonnant bien qu’il la pensait fiancée. Il se mordit les lèvres en fixant Alessandro. Cilian se sentit particulièrement vidé par cette annonce, son cœur se serrant peu gentiment dans son cœur. Son frère affirma qu’ils seraient mignons, mais il doutait que son fiancé apprécie la chose. Il le vit se mordre la lèvre en se grattant la nuque. Cilian sentait son cœur particulièrement lourd et serré, douloureux, mais que pouvait-il dire ? Sa jalousie n’avait nul lieu d’être, il le savait. Il devait taire ce cœur et il s’efforça de sourire.


« — Oui, tu as eu une très bonne idée, je suis sûr que ça plaira à Lydia aussi. Mais effectivement, son fiancé risquerait d’être jaloux… tu n’as pas honte de trainer avec des filles qui sont en couple. » Il lui sourit, quelque chose lui disait que ce n’était pas qu’amical, mais il ne pouvait en être sur et sa jalousie se trouvait peut-être un peu excessive. Il n’en savait rien, l’ignorait et préférait prendre les choses à la légère pour ne pas se laisser embrasser par ses craintes. Il regarda son frère avant de reprendre sur celle qu’il avait rencontrée, tentant d’y mettre le même détachement que son ainé, comme si c’était tout à fait banal.

« — Elle s’appelle Olivia. Oh ! Tu la connais peut-être d’ailleurs, elle travaille à l’Hopital Saint Ariel, elle est médicomage, spécialisée en pédiatrie ! » Il avait dit ceci das un élan de réminiscence, l’air soudain un peu léger et un sourire venant s’inscrire à ses lèvres sous ses yeux s’ouvrant grand.

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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeDim 23 Nov - 20:12


Parler de leur vie amoureuse respective était toujours difficile pour Alessandro. Quand bien même aurait-il dû y être habitué et s’être préparer, chaque fois était un véritable enfer. Il s’efforçait néanmoins de garder contenance, de sourire, se montrer ravi pour son frère adoptif, mais le cœur n’y était pas. Il le savait, Cilian également. Comment pouvait-il l’ignorer alors que leur dernière dispute était due à son incapacité à se montrer charmant et bienveillant avec les amantes de son frère ? Il savait que c’était un défaut qu’il devait corriger, que leur relation reposerait bientôt plus que sur cette capacité à pouvoir encaisser les choses avec le sourire s’il voulait qu’elle demeure celle qu’ils avaient depuis toujours. Il cherchait donc une ouverture, une porte de sortie pour chasser cette lourdeur qu’il ressentait au creux de sa poitrine. Le fait de penser à Lydia lui mettait du baume au cœur, un peu comme le remède qui pourrait lui faire perdre la tête s’il ne le prenait pas. Cela rendait moins profond le mal-être que son cœur subissait à cette femme, qui partageait récemment la vie de son frère. Cela était évident, une logique en soit, qui n’aurait pas dû le surprendre. Cilian était retourné auprès d’Aemelia pour fuir ce sentiment qui n’avait aucune légitimité entre eux. Le fait de sortir avec une femme pouvait qu’amoindrir ce risque de rechute. Une évidence qu’il comprenait, que lui-même suivait en fréquentant Lydia. Peut-être même que c’était le seul moyen pour supprimer définitivement cette tension qu’il ne devrait même pas avoir ? Il voulait y croire et s’efforçait de s’intéresser un tant soit peu à la nouvelle élue, qui finirait peut-être par effacer sa présence dans le coeur de l’homme qui se trouvait face à lui. C’était ce qu’il fallait qu’il se passe. Il devait faire comme par le passé, à cette époque où il pouvait sourire et rire avec son frère à ce sujet, sans que sa jalousie ne se montre.

Il tentait de se marteler cela dans l’esprit, rebondissant sur sa relation naissance avec Lydia. Il lui annonçait par la même occasion qu’il fréquentait une femme également. En disant cela, il avait évité le regard de son frère, ne désirant nullement y voir sa réaction, se sentant déjà terriblement acculé dans son rôle de frère. Il ne voulait y voir la même fébrilité et frustration qu’il éprouvait lui-même à cette annonce. Cilian sembla s’emparer de la perche pour rebondir à son tour, le taquiner en lui demandant s’il n’avait pas honte de trainer avec des femmes en couple. « J’ai le gout du risque, je crains… » Renchérit-il dans un sourire et rire fin. Il devait le savoir, en avait forcément conscience. Après tout, n’était-il pas son plus grand interdit, celui qu’il ne devait en aucun cas toucher et qu’il avait pourtant caressé et embrassé passionnément et fougueusement durant trois nuits de folie ? Il inspira doucement pour tenter d’amoindrir la douleur qu’il ressentait toujours à la poitrine, sentant le regard de son frère sur lui. Il lui fit par du prénom de sa petite amie. Elle s’appelait Olivia et il la connaissait d’ailleurs peut-être, puisqu’elle travaillait comme médicomage, spécialisée en pédiatrie à l’Hôpital. Cette nouvelle l’électrocuta alors qu’il exprimait sans surprise, le visage légèrement détourné de son frère. Olivia ? Bien évidemment qu’il la connaissait. Elle était une pédiatre avec laquelle il avait travaillé sur un cas difficile de maladie magique enfantine. De nature similaire, ils étaient rapidement devenus amis. Il se souvenait qu’elle lui avait parlé d’un juge, mais n’avait jamais fait de rapprochement possible.

Cette nouvelle le décontenança alors qu’il sentait cette frustration accroitre de nouveau dans sa poitrine. Il sentait son cœur se comprimer dans sa cage thoracique, cette jalousie s’immisçant insidieusement dans ses veines. Son rythme cardiaque se fit plus rapide, quand bien même s’efforça à camoufler son émotion, sa fébrilité à cette nouvelle. Il resta silencieux quelques instants avant de venir rire de façon nerveuse, mais qu’il tâchait de rendre désinvolte. « Eh bien pour une surprise ! Je ne m’y attendais pas. En effet, je la connais… C’est une fille sympa et pleine de vie, qui sait où elle va et très détachée de tout. Je comprends ce qui peut t’attirer chez elle… » Son ton se fit plus amer alors qu’il sentait cette jalousie grondante dans ses entrailles malgré lui. Elle parcourait la moindre parcelle de sa chair, rendant son corps particulièrement agité qu’il tâchait de camoufler. Il glissa sa main dans sa nuque, ses cheveux tout en s’efforçant de sourire. Un sourire quelque peu factice d’autant plus que des souvenirs remontait à la surface, renforçant d’autant plus cette colère qui l’habitait sans le vouloir. Il ne devait pas craquer, ne pas laisser cette rancœur et jalousie guidait ses paroles. Il se mordit la lèvre et s’obligea à rire de façon détachée. « J’espère que cela va marcher. Je sais que vous êtes tous les deux très impliqués dans votre travail, que le temps de vous voir est difficile à trouver, mais je suis sûr que tu sauras trouver le temps pour aller lui rendre visite. Autant, c’est ce que tu fais déjà, je suppose… » De nouveau cette amertume dans sa voix qu’il n’avait pu contenir.

Un sarcasme qui laissait clairement comprendre à Cilian qu’il savait qu’il venait lui rendre visite souvent. Cela le rendait encore plus pitoyable d’être sensible à cela. Il s’en voulait de l’être et refusa de regarder Cilian. Être jaloux d’une amie, car elle sortait avec son frère, que ce dit frère venait lui rendre visite parfois alors qu’il ne lui offrait que l’opportunité de le voir entre deux rencontres, qui se finissaient toujours incroyablement tendues et frustrantes. Il se sentait vidé, incapable de rester là à cacher ce qu’il ressentait. Pourtant, il n’avait de cesse de se traiter d’idiot, riant nerveusement malgré lui avant de venir relever son regard vers lui, le regard ferme et noir : « Bon ! Je ferai mieux de te laisser finir ton déjeuner. Tu as du travail qui t’attend et moi, j’ai encore quelques kilomètres à parcourir pour mon footing. Si tu vois Olivia, passe-lui le bonjour de ma part, d’accord ? » Sa voix trembla légèrement alors qu’il lui offrait un sourire dans lequel il mit toute sa force pour paraitre naturel et doux, avant d’ajouter en amorçant un mouvement pour partir. « Ça m’a fait plaisir de te voir, Cilian ! À la prochaine ! »
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeMar 25 Nov - 9:57

Son cœur était serré, douloureux de ce qu’il était en train de dire, de lui dire. Il n’avait pas vraiment l’habitude de s’étendre sur le sujet de ses petites amies, n’aimait pas vraiment cela, car ça laissait entre eux un genre de climat pesant et lourd, douloureux qui poignardait leur corps. Il se trouva plus atteint encore par la révélation d’Al que lui aussi voyait quelqu’un. Même si elle était fiancée, que ça pouvait ne pas s’agir d’une relation comme il l’entendait, Cilian avait cette impression que c’était là le message de son aîné, il avait un lien intime avec elle. Sans doute que si elle était libérée de son fiancé, Al pourrait envisager une relation exclusive avec elle. À moins que ce qu’il l’attachait à elle soit cette certitude que ça ne pourrait être exclusive comme Cilian ne l’avait rarement vu entretenir une relation durable avec ses ex, il lui semblait que c’était plutôt des filles de passages, d’une nuit, jamais rien de bien sérieux. Il ne lui posait jamais vraiment de questions à ce propos ceci dit, peut être en connaissait il moins qu’il ne le pensait, son frère était vraiment discret à ce sujet. Il observait son frère, recevant avec difficulté cette nouvelle pourtant sans laisser apparaître réellement son trouble. Il resta impassible, mais son cœur ne l’était nullement. Il trembla en son sein, se serrant sadiquement en venant le prendre jusqu’à la gorge d’émoi. Cilian sentait son cœur battre fortement, emplissant son corps de jalousie, sonnant contre son crane de mal-être pourtant, il ne pouvait pas faire grand-chose à cette douleur interne. Il aurait dû se réjouir que son aîné trouve un peu de bien-être auprès de Lydia comme lui auprès d’Olivia qui apaisait un peu son cœur, mais il en était incapable. Le jeune homme ne fit pourtant aucun mouvement pour trahir l’envie qu’il portait à cette demoiselle, il contrôla doucement sa respiration avant de venir répondre aux questions de son aîné sur l’identité de la femme qu’il fréquentait, conscient qu’il viendrait peut être un peu plus marqué le cœur et l’âme du médecin. Il ne voulait pas le rendre jaloux, mais ses mots ne devait qu’immiscer ce sentiment en son aîné, le surprendre et le blessé un peu plus sans doute quand chacun aurait de l’être bienheureux pour l’autre. Leur relation n’avait rien à voir avec deux banaux frères.

Son frère resta silencieux un instant, laissant Cilian particulièrement anxieux de connaitre sa réaction. Il vit son ainé soupirer fortement avant de s’exclamer avec un brin de détachement que c’était bien là une surprise. Il ne s’attendait pas à ça, puisqu’il la connaissait en effet. C’était une fille sympa et pleine de vie qui savait où elle allait et détachée de tout. Il comprenait ce qui l’attirait chez elle. Il sentit une légère amertume dans sa voix qui le nourrissait encore? semblait il. Il ne pouvait vraiment en douter, et même s’il s’efforçait de la caché, Cilian le sentait bien, le savait bien parce que leur nuit ensemble sans qu’il n’eût jamais laissé aucun sens était loin de ne rien signifier. Il regarda le sourire de son frère, un auquel il ne pouvait croire, mais qui lui faisait plus mal encore, s’affligeant d’ébranler Alessandro. Il baissa le regard tandis que le rire de son frère s’élevait, un rire qui lui faisait un peu mal au cœur. Alessandro dit qu’il espérait que ça marcherait. Il savait qu’ils étaient tous deux très impliqués dans leur travail et qu’il devait difficilement trouver le temps de se voir. Il était sur qu’il saurait trouver du temps pour lui rendre visite, peut être le faisait il déjà, il supposait. Cilian déglutit sans rien dire. Il lui était arrivé d’aller la voir à Saint Ariel sans jamais oser passer par le bureau de son frère, un lieu qu’il évitait avec soin terriblement gêné, tourmenté par la présence de son ainé. Il sentait son cœur se troubler, son âme tremblé comme il regardait cet homme, le visage déconfit, il murmura son nom doucement, mais Alessandro avait détourné le regard et ne le vit point.

C’était tant plus aisé pour lui de ne pas le voir, de se tenir éloigné de lui que d’affronter cet homme qui le tourmentait bien trop. Il était un idiot sans doute, mais se retrouver seul avec son frère remontait tant de passion, tant de trouble dans son être. Il avait le cœur un peu plus léger avec la jeune fille, elle apaisait ce trou béant qu’il laissait en son organe percé. Son interlocuteur rit, d’un rire nerveux. Il dit sous un regard froid qu’il ferait mieux de le laisser finir son déjeuner. Il avait du travail qui l’attendait et lui avait encore bien des kilomètres à courir. Il lui demanda de passer le bonjour à Olivia de sa part. Il sentit la voix de son frère trembler en venant lui sourire dans un sourire un peu plus doux, du moins, une belle tentative. Il lui dit que ça l’avait fait plaisir de le voir et le salua pour partir. Il se mordit les lèvres et comme il sentait Alessandro partir, il attrapa son bras pour le retenir dans un grand élan.

« — Reste ! » eut il le temps de dire tandis qu’il l’attirait vers lui avec force, tant, qu’il se sentit déséquilibrer et qu’il en tomba en avant contre le corps de son ainé, sa main libre vint naturellement entourer la taille de son frère. Il ne bougea pas, paralysé soudain comme il venait l’étreindre avec une certaine fermeté. Il sentit son cœur s’accélérer vivement en son sein, s’apaiser de ce contact si confortable de son frère. Il ne relâcha pas son étreinte autour de lui, ne le lâcha pas, car il lui manquait tant, car l’enveloppe de sa chaleur l’envoutait, l’envahissait. Le garçon contre lui le rendait si heureux. Il lui manquait tant, cet homme qu’il serrait contre lui pour apaiser cette douleur en lui. Ses lèvres vinrent caresser sa nuque avec douceur, laissant son nez s’enivrer de son odeur, retrouver le gout de cet homme qui savait faire battre son cœur, qui enthousiasmait son âme et son esprit. Il se trouvait terriblement bien contre lui, il le sentait embaumer son corps. Il voulait le garder contre lui, terriblement accro à ce corps qui l’embrassait, contre lequel il ne pouvait résister. C’était bien difficile évidemment de vivre avec ce cœur qui s’embrasait pour cet homme, de refuser ses assauts ténébreux. Il garda son étreinte sur son frère.

« — Je désire toujours aller te voir… terriblement… seulement, tu sais, ce n’est pas … simple »
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeMer 26 Nov - 19:23


Alessandro voulait partir. Frapper de plein fouet par cette jalousie qu’il ne pouvait nullement éviter, ni même amoindrir, il se méprisait d’être si sensible à une telle découverte. Ce n’était pas la première fois que Cilian lui annonçait qu’il fréquentait une jeune femme. Il avait tellement ressenti cette frustration, cette blessure, sans pour autant la montrer. Alors pourquoi diable n’y parvenait-il plus ? Qu’est-ce qui pouvait bien se passer dans son cœur et son esprit pour qu’il se montre si sensible, atteint et en colère contre tout cela ? Ses souvenirs étaient bien trop ancrés dans son esprit pour agir comme à ses habitudes. Ces deux nuits de luxures passées ensemble n’étaient pas anodines. Il se rappelait trop profondément de l’émoi dans laquelle Cilian avait plongé son corps et son corps, ô combien cette folie avait été commune. Il ne pouvait faire abstraction de cela, mais avait cruellement conscience que ceci ne devrait plus jamais se reproduire. Cilian avait quitté la maison pour cette raison, rétablir cette frontière entre eux et ne pas déroger à cette raison. Un comportement qu’il comprenait et approuvait. Tout au fond de lui, il avait conscience que c’était la meilleure chose à faire. Ils étaient frères, c’était déjà un lien profondément précieux, profond, indestructible ! Pourquoi son cœur ne pouvait-il pas se contenter de cela ? Ne l’avait-il pas fait durant toutes ses années depuis le jour où il avait pris conscience qu’il désirait son frère adoptif ? Il fallait croire qu’il atteignait ses limites et rendait son impassibilité et sa désinvolture bien plus complexe face à ce type de situation. Il préférait donc fuir, ne pas franchir de nouveau cette limite fine et fragile qu’il y avait entre eux. C’était tellement frustrant. Il se sentait si troublé par ces émotions qui lui tiraillaient les entrailles. Il amorça un mouvement pour partir, s’éloigner de cette tension et frustration qui l’acculait. De l’exercice lui permettrait d’oublier tout cela. Du moins d’amoindrir cette boule au ventre.

Il n’eut pas l’occasion de le faire, se fit interrompre dans son action par l’emprise vive de la main de son frère contre son bras. Il l’attira vers lui avec force, le sommant de rester. Une action qui le surprit le décontenança alors qu’il sentait son frère tomber dans ses bras. Celui-ci vint naturellement entourer sa taille pour le serrer contre lui, perturbant totalement son esprit par la même occasion. Ce contact l’électrisa, le fit frémir malgré lui alors que son cœur ratait un battement avant de s’emballer furieusement. Tout d’abord rigide, figé, il sentit un de ses bras glisser autour de la taille de son frère à son tour alors qu’il sentait son cœur s’apaiser de ce contact, bien trop dangereux à ses yeux. Il se sentait d’un seul coup merveilleusement bien, à sa place et cela éveiller un besoin maladif de le couvrir de sa tendresse. Il sentit les lèvres de son frère caresser sa nuque avec douceur dans de légères étreintes, son nez frôlant sa peau. Ce geste n’avait rien d’innocent, de fraternelle à cet instant. C’était un geste amoureux, d’un homme qui voulait savourer le contact avec l’échine de la personne qu’il avait choisi. Cela le déroutait totalement, le faisait fondre. Il ferma ses paupières naturellement, son cœur battant aussi vivement que celui de cet homme. C’était dangereux. Cette étreinte, ces légers baisers éveillaient ce besoin de le couvrir de sa propre affection. Il respirait fortement, tentait d’amoindrir son désir de l’étreindre plus fortement, de venir baiser à son tour sa peau. Pourtant ses bras s’enroulèrent plus fermement autour de sa taille pour sentir son corps contre le sien, au travers du tissu de ces vêtements. Les paroles du juge ne vinrent nullement amoindrir son tourment. Il désirait toujours aller le voir. C’était un désir qu’il possédait terriblement, mais il savait que ce n’était pas simple. Inconsciemment, il le savait, sentaient les raisons de cet éloignement. Sans doute était-il nécessaire ? Lui-même voulait y croire. C’était bien trop dangereux de le savoir ainsi dans ses bras. Pourtant son cœur s’abreuvait de ce contact, son visage venant naturellement, sans qu’il puisse y résister se perdre contre sa nuque.

Tout comme Cilian l’avait fait, il huma, s’enivra de l’odeur masculine de son frère, sentant son corps réagir favorablement à cette odeur, éveillant tant de choses en lui. Il serre ses poings autour de la taille de son frère, son autre main enserra doucement la veste de son frère. Il sentait son cœur battre si vivement dans sa poitrine, à l’unisson avec le sien. Il inspira profondément, laissant son souffle frôler la peau de cette nuque si sensible. La sienne n’avait rien à lui envié. Elle frissonnait sous ce frôlement de son souffle et de ses lèvres. Il se mordait les lèvres, le cœur troublé, bien trop envouté par cette peau nue sous son regard. « Je sais… Cilian… » Murmura-t-il non loin de son oreille. « C’est juste si frustrant de ne pas pouvoir te voir… » te sentir, te toucher, te serrer dans mes bras, pensa-t-il sans pour autant l’exprimer. Pourtant, il savait que c’était le mieux à faire, qu’il ne pouvait pas en être autrement. Il voulait juste que cette frustration s’arrête, mais elle semblait encore plus profonde et puissante tout contre lui. Il ne devait pas craquer. Il ne le devait pas, mais il ne parvenait pas à lui résister. Il laissa donc ses lèvres se coller contre sa nuque, non loin de son oreille pour l’embrasser délicatement, gouté cette chair chaude et douce qui hantait tant ses nuits. Il s’enivrer de ce contact, le cœur battant fortement dans sa poitrine. « Tu me manques, Cilian… » Un aveu sincère qui transpirait de tout son être. C’était un manque profondément cruel et dangereux qui l’étreignait. Il définissait tant de choses, les unes plus dangereuses que les autres. C’était un manque physique, psychologique, sexuel également. Ce dernier aspect n’était sous-entendu, mais nullement exprimé, si ce n’est par cette étreinte à la fois douce et passionnée qu’ils s’offraient. Il savait ce manque partagé, c’était justement cela qui était horrible et le tourmentait tant. Il lui manquait de tout son être et son âme, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeVen 28 Nov - 20:35

Cilian n’avait pas cherché à résister ou à se retirer de ces bras dans lequel il était tombé involontairement, mais le hasard faisait bien les choses pour lui sans aucun doute. Il se laissa rejoindre son corps sans s’y opposer, et comme il se sentit tout contre lui, ses bras l’avaient encerclé par réflexe. Son cœur avait réagi avant son esprit, il s’était laissé guider par lui qui le fit déposer ses baisers sur sa nuque. Son parfum l’attirait, l’enivrait et quand bien même n’était-ce pas raisonnable, envoutait le jeune juge qui soudain happé par la chaleur de ce corps ne semblait plus pouvoir le quitter. Son esprit ne réagit pas, soudainement hébété dans cette étreinte qui semblait arrêter le temps dans la conscience de Cilian. Il se contenta de rester contre lui, paralysé dans ce geste, quoique pas tout à fait. Son esprit se vida, ou plutôt s’emplit de pensées douces pour cet homme commandant des gestes tout aussi délicats contre le cou du médecin presque involontairement.

Son cœur avait d’abord raté un battement, par la légère surprise de se sentir tomber en avant, mais celle-ci fut bien vite surpassée par l’accélération de son cœur qui se mit à battre tel un métronome lancé à vive allure. Il ne pouvait que réaliser ainsi combien le cracmol lui manquait. Ce corps qu’il serait et qui tourmentait ses nuits alimentait chacun de ses fantasmes qui s’imposaient à son esprit dans la solitude de son appartement. Ça avait beau déchirer son âme raisonnée, il lui semblait souffrir plus encore de son absence que de l’interdit entre eux. Se trouver ainsi contre lui abreuvait son cerveau de dopamine. Il sentit son frère répondre à l’étreinte apaisante qu’il lui offrait, venant lui aussi à son tour le serrer dans ses bras, refermer une barrière dans son dos pour ne pas lui permettre de s’éloigner, de se retirer, même s’il n’en avait pas envie.

Il désirait juste rester contre lui, se sentant apaiser et bien contre lui, s’imprégnant de cette chaleur qui lui manquait tant. Il caressait doucement son dos de sa main, sa nuque de sa bouche, blotti tout contre la personne que son cœur avait choisie bien malgré lui. Il le sentait tout aussi réceptif et transi par cet échange, par le souffle d’Alessandro qui venait bruler sa nuque dans l’air frais et maritime. En réponse à la frustration qu’il avait exprimée quant à leur situation et au fait qu’il ne se rendait as à son bureau, Alessandro vint lui assurer qu’il savait, il comprenait seulement c’était frustrant de ne pas pouvoir le voir. Cilian ne pouvait que comprendre cette frustration comme lui-même la ressentait ardemment. Ça dépassait sans doute la relation fraternelle, mais ne pas le voir l’affectait particulièrement également. Cilian resta tout contre lui, ces câlins étaient tous ce qu’il aurait du s’offrir, tout ce que leur relation de frère leur permettait de s’offrir, pourtant il n’y rien de fraternel dans celle-ci tout contre lui, il ressentait l’envie de succomber à ce corps qui l’enserrait. Il en était tout simplement fou et la chaleur de ce corps promettait tant de douceur ainsi serrer à lui, Alessandro lui offrait la possibilité de s’embrasser contre lui tout en sachant parfaitement tout deux que succomber une nouvelle fois serait déplacé. Il inspira difficilement, troublé lorsqu’il sentit les lèvres de son partenaire se poser à leur tour sur sa nuque, bouleversant le juge. Il entendit Al lui avouer qu’il lui manquait. Cilian avala sa salive, partageant bien trop ce sentiment dans toutes ses dimensions, ce manque de cet homme qui formait à lui seul son plus grand secret.

Cilian releva son bras pour venir glisser sa main dans ses cheveux dans un geste tout à fait tendre pour répondre à l’aveu de son frère. Il y mettait toute son affection, mais surtout la passion qu’il ressentait pour lui dans ce geste simple et aimant pour le médecin. Il ressentait lui aussi ce même sentiment pour lui et ne savait s’en débarrasser, ni apaiser celle qui dévorait son ainé. Il n’y avait pas de solution à leurs émois, d moins aucune qui apparaissait aux yeux du juge, beaucoup plus à l’aise à régler les situations des autres que ses propres soucis. Il s’empêchait de penser, de réfléchir à l’incongruité de cette étreinte entre eux, au sens profond de celle-ci, il ne voulait que profiter de lui, ses doigts tâtant d’une part la peau de son dos musclé et de l’autre ses cheveux un peu humides se la transpiration du coureur. Cilian s’en fichait, il aimait l’odeur masculine qui se dégageait du sportif quand bien même sa chemise venait servir de serviette à Alessandro. Il n’avait nulle intention de se libérer de lui. Sans doute qu’une personne qui les aurait observés aurait trouver bien étrange une si longue étreinte aurait pu avoir des doutes sur celle-ci, mais ils étaient seuls et invisibles dans cette crique, et quand bien même, il se trouvait trop bien contre lui.

« — Tu me manque aussi Al… » murmura t’il à son oreille avec une grande douceur. Il s’humidifia les lèvres en venant embrasser son cou avec tendresse, relavant ses baisers vers sa mâchoire et sa joue. Il l’embrassa juste sur le côté de sa bouche délicatement, son cœur s’enflamme contre son frère. C’était si cruel de se sentir prisonnier de cet homme sans pouvoir se libérer à lui. Cilian laissa ses lèvres glisser comme si de rien n’était, presque sans les commander contre la commissure du sportif. Il appliqua ses lèvres désireuses de ce contact-là avec envie. Il était tellement accro à celle-ci qu’il s’était laisser impunément attiré par elle avant de se retiré pour se cacher contre son frère en s’excusant vivement de ce qu’il venait de faire comme si c’était inacceptable, comme ce l’était.

« — Pardon, Al ! Je… je ne sais te résister. » Il n’en avait nulle envie surtout, il voulait entre avec lui encore, l’embrasser, profiter de ce corps masculin et tentateur qui agitait son cœur et son âme.
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeSam 29 Nov - 0:11


Ils commettaient de nouveau un impair. Il en avait cruellement conscience tant sa raison tentait de toute ses forces de résister aux désirs de son cœur. Un cœur qu’il avait tant appris à maitriser par le passé, mais qui semblait n’en faire qu’à sa tête dernièrement. C’était un véritable fardeau pour lui. Il aurait été tellement plus facile de faire comme si de rien n’était, de ce contenter de cette place de frère. Pourquoi avait-il fallu que Cilian le pousse à bout ? Pourquoi avait-il dû s’exprimer sur ces sentiments qui l’éteignaient ? Pourquoi fallait-il que Cilian ressente la même chose ? C’était tellement plus simple lorsqu’il n’avait aucun doute sur la nature des émotions de son frère à son égard. Se contenter d’être son frère, de profiter de l’innocence de leurs étreintes. Il avait vraiment cru cela possible. Durant de nombreuses années, il s’était satisfait de cela, avant qu’un baiser, qu’une caresse, qu’une nuit en sa compagnie chamboule tout dans son cœur et sa vie. Depuis ce jour, cela n’avait de cesse de devenir plus difficile de rester à ses côtés. Il régnait une telle tension entre eux deux. Elle l’ensorcelait comme le frustrait cruellement. Il savait ces émotions communes. Elles déchiraient leurs âmes si fortement. Cette étreinte n’avait rien de fraternel. Elle était emplie de cette frustration, de ce besoin maladif qu’ils avaient de sentir l’autre. Il savait Cilian chamboulé, tout autant qu’il ne pouvait l’être lui-même en succombant à son désir de le couvrir de son attention.

Sa respiration se faisait difficile tant il le sentait tout aussi fébrile qu’il l’était lui-même. Ils se manquaient, leurs corps se réclamaient dans cette étreinte interdite au travers de ces baisers parsemés sur la peau du coup de l’autre. Ses narines s’enivraient de son odeur, savourant avec bonheur cette main qui s’était glissée dans ses cheveux. Il pouvait sentir ces phalanges se mouvoir dans sa chevelure dans une tendresse infinie, embaumant son cœur d’une douce chaleur qui semblait amoindrir cette frustration, délier les chaines de sa raison. Cette étreinte devenait de plus en plus dangereuse. Elle se trouvait bien trop intime, porteuse d’aveux, de déclarations muettes pour n’être que fraternelle. Il avait de plus en plus du mal à résister à son besoin de le toucher, de le sentir, le couvrir de ses attentions. Des attentions nullement innocentes, mais qui lui étaient profondément interdites. Il s’intimait de résister, de s’en tenir à ces baisers déposés sur sa nuque, même si ses commissures s’abreuvaient au contact de cette chair. Il sentait les doigts de Cilian glisser sur son dos, sa nuque, ses cheveux avec une tendresse infinie. Cela le troublait tant, réchauffait son cœur qui se satisfaisait de cette étreinte si révélatrice de cette affection qui les possédait l’un pour l’autre. Il ne relâcha pas sa poigne, le gardant soigneusement dans ses bras avec la même force. Il s’enivrait de son odeur, marquant ses sens de sa présence en sachant qu’il ne faisait que se frustrer davantage.

Cilian lui avoua au creux de l’oreille qu’il lui manquait également, ses lèvres venant de nouveau embrasser tendrement sa nuque. Des étreintes délicieuses qui éveillaient sa peau, ses sens alors qu’il sentait ces commissures rejoindre sa mâchoire, sa joue, l’obligeant à arrêter ses actions pour profiter des attentions de son frère. Alessandro le laissait faire, l’observant le regard troublé, mais charmé par ses baisers. Il sentit ces lèvres se poser près des siennes, les effleurant au coin délicatement. Un contact qui l’envoutait lui donnait cruellement de redécouvrir plus profondément la chaleur de cette bouche. Ce qui ne manqua pas de se produire alors qu’il sentait ces commissures glisser les siennes pour les embrasser. Un contact envoutant qui lui donna soif, cruellement avide de savourer ce contact, bien trop court à ses yeux. Il n’eut même pas le temps d’y répondre, d’amorcer un geste pour le retenir que Cilian s’était enfui de ses lèvres pour se cacher contre sa nuque. Il lui demandait pardon. Il ne savait pas comment lui résister. Des mots qui ne purent que le troubler d’autant plus. Sa respiration se fit plus difficile alors qu’il sentait son cœur battre si fougueusement dans sa poitrine. Il se mordit la lèvre pour contenir son envie de céder, de retrouver ses lèvres pour les dévorer des siennes. Cette envie lui taraudait les entrailles. Il en mourrait de désir, mais inspirait fortement en sentant le parfum de cet homme envahir ses sens. Il serra ses doigts autour de la veste de son frère. S’il ne savait pas comment lui résister, il ne pouvait l’aider, car lui-même avait énormément du mal à le faire.

Pour cause, il sentit son visage se tourner vers celui de son frère, venant délicatement embrasser son oreille. Il y murmura son prénom, laissant ses commissures retrouver son lobe, le baiser de multiples baisers papillon. Le cœur fou dans sa poitrine, son esprit bien trop faible et envouté par cet homme, il laissa ses lèvres se mouvoir contre sa barbe, frôlant avec émotion et sensualité celle-ci, savourant son contact. Il inspirait fortement en venant rejoindre à son tour sa joue. Une de ses menottes vint de façon lente glisser le long du bras de son frère pour rejoindre sa nuque. Ses lèvres continuaient de baigner son visage de baisers doux, presque amoureux – du moins, il était évident qu’il l’était même s’il ne l’avouait jamais – tandis qu’il venait murmurer contre celle de son frère. « Apprends à me résister, Cilian… » Une supplique susurrée dans une voix faible, saccadée par l’émotion, le tiraillement de dépasser de nouveau cette frontière.

Cilian devait être leur raison, car il lui était tout simplement impossible de résister à l’une de ses attaques. Il le désirait trop, depuis bien trop longtemps pour qu’il en soit autrement. Son regard se faisait brillant et sombre alors qu’il venait poser ses lèvres sur les siennes. Le premier contact se fit léger, un simple frôlement comme celui qu’il lui avait volé. Seulement son cœur ne pouvait se satisfaire d’une si faible caresse. C’est pour cela qu’il était venu s’embarrer de nouveau des lèvres de Cilian avec sensualité pour les embrasser de façon plus franche, moins hésitante. Il laissa ses lèvres frôler, gouter délicatement ses lèvres, les yeux clos, s’enivrant de la chaleur de souffle de son frère. Il ne s’imposait pas à lui, malgré l’envie qui le possédait. Il lui donnait l’opportunité de résister, s’éloigner, rompre cette étreinte trop dangereuse pour eux ou au contraire d’y succomber, de façon consciente et presque assumée. C’était à lui de choisir !
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeDim 7 Déc - 2:02

Cet homme lui manquait terriblement, son corps, sa présence le bouleversait, l’enchantait. Il semblait se sentir beaucoup plus vivant, entier auprès de lui. Quand il était là, Alessandro comblait une partie de lui-même qui paraissait outrageusement vide en son absence quoique de façon bien inconsciente. Le jeune homme embaumait son cœur de joie et de plaisir. Il se serrait contre lui, apaisant la soif de son être. Il venait emplir ce vide qu’il laissait dans ses jours. Sa seule existence lui était essentielle, exquise. Rien ne le rendait plus vivant, plus réel que de se trouver là, juste là avec lui, sa relation avec lui aussi violente, effrayante, frustrante pouvait elle être, la beauté de leur lien. Il rendait tout plus intense dans son âme. Il bouleversait sa vie plus que n’importe qui, plus que ses petites amies, plus que ses amis. Si sa vie ne tenait qu’à une chose, ce serait sans doute à lui. Il sentait quand il était là que sa perception sur le monde bougeait, changeait, s’émerveillait. Le juge en était simplement incroyablement attaché à lui. Comme il était là, si près de lui, coller à lui, il sentait son cœur battre avec entrain contre sa poitrine. Il était terriblement attiré par ces lèvres qui se trouvaient auprès des siennes, sous son regard, si belles et attrayantes. Il avait envie de les retrouver, de laisser son cœur s’envouter quand sa raison le limitait, le contraignait. Il se devait de résister, il le devait seulement, c’était bien difficile. I se savait faible, il le rendait faible. Sa chaleur, sa présence, ça l’attiraient terriblement et il se sentait pris au piège de sa présence. Il avait envie de l’embrasser, de continuer avec lui, de serrer ce corps qui l’émoustillait plus que tout.

Il lui avoua qu’il ne savait lui résister, un terrible aveu de sa faiblesse face à sa présence. Il savait que ses mots le troublaient, ils étaient le fond de son cœur, ce qui se cachait en son écrin qui s’étiolait et fondait face à son frère. Il brisait le secret subtilement à ses mots, frôlant un tabou entre eux deux. Il désirait l’embrasser, ne le devait pas. C’était une loi claire, il ne pouvait céder l’un à l’autre, sauf qu’il l’avait déjà franchi plus d’une fois. Son cœur battait fort, comme s’il venait appeler son aîné. Il le savait bouleverser, il sentait sa respiration difficile qui s’échouait sur sa peau, il sentait les pulsations de l’organe vital de son frère. Il tait aussi fébrile que lui, près à flancher autant que lui.

Alessandro serrait sa veste, l’agrippant, le retenant et pourtant il ne pouvait que comprendre son intention de garder cette distance entre eux, de résister. Il le devait tous deux même si c’était bien difficile quand les lèvres face à lui l’appelaient. Il le sentit embrasser son oreille, y murmurer son prénom en le faisant frémir. Ses baisers tous doux contre son lobe le rendaient si sensible en agitant son âme et son cœur. Les baisers se déplacèrent dans sa barbe légère, troublant plus encore son âme. Il était fébrile sous la caresse de ses lèvres qui retrouvait ses joues. Sa main vint hérisser ses poils comme elle rencontrait ses bras, son cou, frémissant à son passage malgré le tissu. Il sentait tout ses douces attentions amoureuses qui le rendaient si faible, si sensible contre lui. Il tremblait, tremblait en tentant de résister, mais il ne l’y aidait pas, chacun de ses gestes lui dictait de se jeter sur ses lèvres. Il ne devait pas. Son esprit se tenait à cette obligation tandis que son corps, son amour pour Alessandro pleuraient le contraire. Il le désirait ardemment de rejoindre à nouveau ses lèvres qui se savait si enchanteresse.

Dans un élan de sadisme, son aîné lui demanda d’apprendre à lui résister. C’était une supplique, comme si lui ne saurait le faire. Alessandro le priait de le faire, comme s’il en était plus capable que lui. Cilian aurait-il dû être la voix de la raison, seulement en cet instant, il était incroyablement sensible aux douceurs de son frère ? Il ne pouvait pas lui faire une telle demande en l’embrassant. Ça donnait bien peu de poids à celle-ci. Cilian le fixa, observa ses yeux, son regard dans lequel il plongea le sien. Il le vit revenir à lui pour échanger avec lui un baiser plus passionné encore. Alessandro avait fermé les yeux pour profiter de ses lèvres, il les goûtait avec appétit. Cilian se mit à répondre doucement à celui-ci, venant à son tour s’emparer de ses lèvres en inspirant profondément. Il ne pouvait le faire, malgré la complainte de son aîné. Il lui avait très souvent obéi, comme un cadet se soumet à son aîné, parce qu’il l’admirait.

Seulement, il ne le pouvait. Il était accroché à ses lèvres et n’avait pas la force de le rejeter de le repousser de lui. Il désirait Alessandro. C’était invraisemblable et pourtant, il ne désirait rien d’autre que cet homme et d’être avec lui, de poursuivre ce baiser, de continuer leur éreinte. Il en avait un peu honte, mais ne savait plus résister à ces lèvres. Son étreinte autour de son frère s’affirma comme une réponse négative à sa demande. Il le contraignait à rester dans ses bras et ses lèvres ne l’avaient pas quitté. Il n’avait pas clos ses yeux comme pour assumer la responsabilité de ce qu’il était en train de faire. Il en avait conscience de l’outrage, mais ses lèvres l’envoutaient. Il poursuivit le baiser, dévorant les lèvres de son frère. Il amorça des pas pour se reculer, comme pour se cacher plus encore du monde et enterrer leur secret dans le creux de cette crique isolée et déserte où il se trouvait entièrement seul. Il voulait que personne ne les aperçoive partager ce baiser, ce secret qu’ils partageaient de plus en plus souvent ensemble.

Il fit quelques pas en arrière en entraînant Alessandro avec lui. Il s’appuya contre un rocher, embrassant encore cet homme avec tendresse. Sa main se faufila entre leur corps, ouvrant doucement quelques boutons de sa chemise comme pour se permettre de mieux respirer tant il lui donnait chaud, tant leur baiser était intense. Elle reprit bien vite le chemin de son cou pour poursuivre le baiser. Il ne résistait pas, bien au contraire. Il succombait pitoyablement, transi pour son frère.
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MessageSujet: Re: Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray   Lunch break on the beach - PV Alessandro Murray Icon_minitimeDim 7 Déc - 15:44


Sans doute était-ce bien égoïste de sa part de lui supplier cela, mais il ne voyait pas d’autres alternatives. Cilian devait être leur raison, celui qui le repousserait, quand bien même cela le blesserait. Ils ne pouvaient se laisser engloutir dans cette passion qu’ils ne devraient pas éprouver l’un avec l’autre. Ils étaient frères. Même si aucun lien de sang ne les liait véritablement, ils avaient grandi ensemble, sous cette étiquette pure et louable. En l’embrassant de la sorte, il savait qu’il trahissait ses parents, leurs confiances tout en bafouant toute l’intégrité de leur fils légitime. C’était un sentiment qui s’immisçait dans son cœur, qui le comprimait en dépit du bonheur fulgurant qu’il éprouvait au contact de ces commissures. Il l’aimait, tout son cœur et son corps se tendaient vers lui. Il ne pouvait résister à l’une de ses attaques, c’était bien trop lui demander. Comment pouvait-il refuser ce baiser alors que Cilian avait été le premier à céder, à s’excuser de l’avoir fait ? Il ne lui en voulait pas. Bien au contraire ! Il avait attendu cela et se laissait diablement tenté par lui. Les lèvres de son frère avaient un tel effet envoutant sur son cœur, son corps, son âme. Il savourait leurs textures, laissait ses émotions guidaient ses actions sans se contenir, abandonnant cette ligne de conduite, qu’il devrait pourtant avoir.

Il l’embrassait effrontément, ses commissures recouvrant avec passion et douceur celles de son frère. Il pouvait entendre sa respiration tout aussi forte que la sienne. Leurs souffles s’entremêlaient avec force, terriblement envoutée par le frôlement de leurs respirations. Il ne désirait pas s’imposer à lui, mais ne pouvait se décrocher de ses lèvres. Elles étaient si douces, si délicieuses et si envoutantes. Elles le rendaient dingue, d’un désir incommensurable, bien qu’interdit. Il savait qu’il ne devait pas souhaiter une telle chose. Inconsciemment, il essayait de résister, de ne pas rendre ce baiser plus fougueux, ses mains plus baladeuses. Une parcelle de son âme résistait quand bien même ses commissures poursuivaient leurs étreintes. Il sentait son cœur battre fougueusement dans sa poitrine. Cilian ne le repoussait pas, ne venait nullement maitre fin à ce baiser qui le rendait si insatiable et satisfait. Au contraire, son frère renforça son étreinte, le maintenant fermement contre lui en venant se perdre à ses lèvres. Il pouvait savourer le contact de ces lèvres retrouver les siennes sans crier garde, se restreindre. Il venait poursuivre ce baiser, dévorant ses lèvres avec le même empressement que lui venait de le faire. Il le sentit amorcer un mouvement en arrière, l’entrainant à sa suite jusqu’à rejoindre les parois rocheuses de cette crique.

Alessandro comprenait son action, le message qu’il s’y cachait. Celui-ci était dangereux, terriblement tant il se sentait lui-même enclin à poursuivre ce qu’ils faisaient. Son souffle brûlant envoutait ses sens. Les yeux clos, sa respiration sifflante et chaude était une véritable addiction qui éveillait tant de choses en lui. En appui sur un de ses bras, son corps peu vêtu collé contre les vêtements de son frère, il sentait son ambition croitre sans qu’il ne puisse le contenir. Pourtant, il savait que ce n’était ni le lieu, ni le moment de flancher à cette passion qui le dévorait si intensément au contact de cet homme. Ce mouvement de recul, comme pour se cacher aux yeux du monde, montrait parfaitement que ce qu’ils faisaient n’était pas naturel. Ils étaient frères ! Frère par le cœur. Cette fougue, ce désir insatiable détruisaient la perfection de leur lien. Cela le rendait dingue. Pourquoi diable ses pulsions, son ambition se trouvaient si profondément exacerbées au contact, à la vue de cet homme. Il sentit la main de son frère déboutonner les boutons de sa veste comme pour tenter de trouver un peu de fraicheur, un second souffle dans ce baiser. Lui-même essayait de le faire, sa peau frissonnante au contact de ces phalanges contre sa nuque. Ils succombaient pitoyablement et cela alarmait sa conscience, sans pour autant le restreindre.

Pourtant, il le devait ! Il ne devait pas poursuivre sur cette folie. Il le savait, entrevoyant parfaitement la route dangereuse sur laquelle il allait mener son frère s’ils continuaient de la sorte. Cette torture perpétuelle était déjà assez insoutenable pour lui. Comment Cilian le vivrait-il, lui qui passait sa vie à être dans les normes, à représenter la morale de ce bas monde ? Il ne voulait pas l’entrainait dans une telle décadence, son cœur se comprimant rien qu’à cette pensée qu’on puisse le désavouer, lui retirer tout crédit pour coucher avec son frère, celui qui portait le même nom que le sien. Il serrait sa main contre la paroi rocheuse alors que son autre menotte s’agrippait tendrement à ses cheveux. Il devait être leurs raisons, il avait été vil de lui remettre entre les mains de la sorte, de le contraindre à résister alors qu’il avait été celui qui venait continuellement le confronter, par jalousie incommensurable, qu’il ne pouvait maitriser. Il l’embrassa encore quelques minutes, s’efforçant de s’abreuver de ses lèvres tout en cherchant la force en lui pour s’en décrocher, s’en éloigner pour le bien d’eux deux. Il finit par trouver cette force, s’éloignant de cette bouche qui se faisait cruellement manquer à la sienne. Le souffle cruellement saccadé, brulant, il s’efforçait de déglutir, tentait d’amoindrir cette envie folle qu’il possédait de retourner à ces lèvres. Elles n’avaient de cesse de les appeler, mais en appui sur ses deux bras, il résistait, quand bien même son souffle l’envoutait.

Les yeux encore clos, il se mordillait la lèvre pour tenter d’amoindrir le trouble qui l’habitait avant venant placer son visage contre sa nuque. Il serrait ses doigts contre la paroi rocheuse, prenant de fortes inspirations pour calmer son envie de lui, s’enivrer seulement de son odeur. Il sentait la respiration de Cilian tout aussi forte, tout aussi torturée qu’elle ne pouvait l’être. Il ne l’embrassa pas, se contentant de reprendre ses esprits contre sa nuque. Il sentait les doigts de son frère glisser dans sa chevelure avec douceur. Son corps l’invitait à se coller plus à lui, encore bien trop échauffé par ce baiser. Il l’appelait silencieusement à craquer, mais il résistait de tout son être contre cette envie démentielle. Leurs respirations fortes provoquaient des rencontres entre leurs bustes alors qu’il s’enivrait de son odeur. Cela calmait ses ardeurs. Il se contenait, s’efforçait de penser à cette étreinte comme s’il enlaçait son frère. Il avait la gorge serrée alors qu’il reprenait peu à peu son calme. « Il ne faut pas, Cilian… » Murmura-t-il près de son oreille dans une voix étranglée. Il rouvrit ses paupières alors qu’il laissait une de ses mains glisser contre sa nuque, sa mâchoire. Il caressa les traits de son visage avec douceur alors qu’il venait rencontrer son regard. Ses prunelles brillaient de fébrilité tant il luttait contre son cœur et sa raison. Succomber ne ferait qu’empirer les choses. Il ne fallait pas qu’il l’entraine dans cet enfer. Il ne pourrait se pardonner de le blesser en le faisant victime du regard désobligeant d’autrui, de leurs parents.

Il ne voulait pas détruire tout cela. Il résistait pour cela, garder cette possible image qu’il ne gâchait pas tout. Il le regardait avec douceur, son front venant se poser contre celui de son frère. Il laissa ses prunelles pénétraient celles de Cilian. « Tu dois retourner travailler… C’est ce qu’il y a de mieux à faire… Alors, ferme les yeux et attends que je sois parti… fais comme si ce n’était qu’un songe, d’accord ? Ne me retiens pas, cette fois-ci ! Cela n’a pas de sens. » Il avait caressé les traits de son visage en disant cela. Son ton se voulait doux et protecteur alors qu’il venait s’éloigner de lui, à regret, sa main légèrement tremblante contre son visage, sa nuque. « Ferme les yeux, frérot… » Il le vit fermer ses paupières. Il était tout aussi chamboulé qu’il ne pouvait l’être, mais c’était ce qu’il devait faire. Il finit par retirer ses doigts de son visage et après un dernier regard, il s’éloigna le plus rapidement possible pour tenter de reprendre ses sens et mettre le plus de distance entre eux. Il avait le cœur comprimé à cette pensée, terriblement tourmenté par tout ce qu’il venait de se passer, mais il avait pris la bonne décision. Il ne fallait pas que tout ceci se reproduise. Il allait devoir empêcher cela, même si c’était son cœur qui avait engendré tout cela. Satané organe déraisonné !
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