Élève de Gryffondor à Poudlard, Calysta n'a jamais été une élève modèle. Préférant s'amuser et profiter, plutôt que de s'acharner au travail. Cependant, ce n'est pas une cancre. Elle fait partie de ces personnes dont on dit qu'ils ont des capacités. Tout en se reposant sur ses lauriers, elle restait dans la moyenne, ce qui exaspérait beaucoup ses professeurs. D'autant qu'elle confirma leur opinion sur elle, en travaillant uniquement pour ses BUSE et ASPIC dans les matières qui l'intéressaient, décrochant des notes excellentes.
Supportant mal les injustices, un brin bagarreuse et surtout accroc à l'adrénaline, elle a toujours voulu être auror. Ne voulant pas se contenter d'être une simple auror, elle veut être la meilleure, faire partie de l'élite, se voir confier les missions les plus périlleuses, elle en a toujours rêvé. Ainsi, après Poudlard, c'est tout naturellement qu'elle a intégré la formation d'auror en cursus long. Au grand étonnement de tous, elle qui semble ne jamais rien prendre au sérieux, essaye de canaliser son tempérament fougueux et son énergie. S'investissant au maximum dans ces études, elle fait tout pour exceller et suit même tous les cours optionnels en plus de ceux obligatoires.
Elle a appris l'existence de Wincap, en même temps que l'ensemble du monde sorcier. Attirée par les secrets et mystères de cette ville, ainsi que par l'aspect multiculturel, elle a immédiatement demandée à être transféré pour la fin de son cursus à l'université Heartwood. Prête à vivre de nouvelles aventures et à découvrir ce lieu atypique.
   

Originaire de Suéde, ma famille constituent l'une des plus anciennes familles sorcières de ce pays. Autant dire qu'au fil des siècles, nous avons fait couler beaucoup d'encre. Les premiers écrits évoquant notre famille remontent à l'époque Vikings et depuis, notre nom n'a cessé de réapparaitre au cours de l'histoire nordique. Si la plupart des membres de la famille appartinrent à des classes sociales aisées et puissantes, elle possède tout de même une grande diversité sociale, allant du simple fermier au roi en passant par des guerriers et des notables. A ce jour, notre famille reste extrêmement riche, puissante et respectée, malgré notre discrétion. La fortune de la famille est colossale et honnêtement, son origine est diverse. Il s'agit en fait, d'une succession d'héritage au fil du temps. Ainsi, elle est faite des joyaux d'une couronne, autant que du butin de pillage vikings. Et, nous ne nous en sommes jamais cachés, assumant pleinement notre histoire familiale. D'ailleurs, cette histoire on nous l'apprend dès notre plus jeune âge. Autres héritages familiales, les dragons. Depuis des générations, la plupart des Jönsson travaillent avec eux. Les élevant, les étudiants, les soignant, les préservant. Ma famille nourrit une sorte de fascination pour ces créatures. D'ailleurs, il y en a même un sur le blason familial. N'aimant pas particulièrement étaler nos richesse aux yeux tous ou encore faire parler de nous, nous avons toujours préféré la discrétion. De toute façon, il est bien connu que la plupart des membres de ma famille sont plus doués avec les dragons, qu'avec les humains. Cela a semble-t-il fait que renforcer la curiosité des gens, qui restaient fasciner. Les rumeurs les plus folles couraient sur notre famille. Mes ancêtres avaient appris à vivre avec et à s'en accommoder, jusqu'à mon arrière grand-père. Il épousa une née-moldu. Contrairement, à ce que vous pensez ce n'est pas ma famille qui l'a mal pris, bien au contraire. S'il est vrai que jusqu'à lors, ils avaient toujours étaient des sang-purs, ils n'étaient pas du genre très conservateur. Mais, la communauté magique de Suéde, elle l'était visiblement. Regard en biais, chuchotement sur le passage des jeunes mariés qui avaient osé salir le sang d'une famille si emblématique, reproche à peine voilée et autre confrontation avec des personnes qui avaient jusqu'à lors était proche de la famille. Mon arrière grand-mère supportait mal la situation, quant à mon arrière grand-père cela le mettait dans un état de rage impressionnant parait-il. Tous les deux ne voulaient pas vivre ainsi, avec le poids du jugement de leur communauté et surtout, ils ne voulaient pas l'infliger à leur descendance. Ils décidèrent donc de partir vivre en Irlande. La côte ouest sauvage de ce pays, étant parfaite pour eux. Parfois inhabitée sur des kilomètres, elle serait parfaite pour une réserve de dragon et autres créatures dangereuses en voit de disparition. Une fois toutes les autorisations obtenues auprès du ministère britannique, ils se sont donc installés là-bas. Leur réputation était peu connue dans ce pays, leur permettant de vivre simplement, comme ils l'avaient toujours voulu. Pour tous là-bas, ils étaient, et sont toujours, une riche famille de sorcière suédoise spécialisée dans la préservation et l'élevage d'espèce rare, en voie de disparition. Bref, des riches, un brin excentriques qui cherchaient le frisson auprès de créatures dangereuses.



Elle pousse un nouveau hurlement, le visage crispé. Puis, se laisse retomber mollement. Elle n'a plus la force, elle le sait. Le médicomage commence à s'en rendre compte. Il faut dire que qu'elle est de plus en plus livide. Elle a la peau d'ordinaire si dorée, et désormais, presque aussi blanche que la barbe de Dumbledore. Elle toujours si resplendissante et pleine de vie, a désormais le visage bouffie et les traits tirés, bien plus qu'ils ne devraient l'être. Son œil vif et rieur se ternit peu à peu. Elle est à bout. Soudainement, elle remonte le haut de son corps et se crispe toute entière en poussant un nouveau cri à glacer le sang. Puis, à nouveau, elle se laisse tomber. Sa santé a toujours été excellente jusqu'à lors. Et, c'est deux premières grossesses s'étaient si bien passé. Personne ne comprenait, personne ne pouvait l'expliquer. Pourquoi cette fois, avait-elle été si mal ? Pourquoi avait-elle dû rester alitée pendant près de quatre mois ? Pourquoi ? C'était la question présente sur toutes les lèvres, dans tous les esprits. Mais personne n'avait de réponse. Dans la salle tout le monde s'affolent, c'est la panique. Ils savent ce qu'il va se passer, mais refuse de l'admettre. Elle pourtant l'a su dès son arrivée dans cette salle et l'a accepté. Ils essayent, ils lui font boire une première potion, qu'elle boit à moitié. Puis, une seconde. Mais, elle n'a déjà plus la force d'avaler et ne s'en donne pas la peine. Toutes ces dernières forces seront pour lui, pour son enfant. D'un calme olympien, cela en était même déconcertant, elle s'était résignée. Elle avait pris sa décision, à l'instant même où elle avait compris la suite des évènements. C'était elle ou l'enfant. Et, s'ils s'en étaient rendus compte plus tôt, ils l'auraient probablement sauvé elle, plutôt que lui. C'est pour ça qu'elle n'avait rien dit. Son regard s'était planté dans celui du médicomage et ne le lâchait pas. Elle lui adressa un pâle sourire, comme pour s'excuser et le rassurer. Et, se releva d'un coup, un poussant un hurlement déchirant, bien plus fort que les précédents, transperçant les murs et se propageant presque partout dans l'étage. Son cri s'étouffa de lui-même, en même temps que sa respiration. Cette fois ce fut un corps sans vie qui retomba lourdement sur la table. Alors qu'un pleure strident de nouveau-né prenait sa place. J'étais née. Elle avait donné sa vie pour la mienne.

• Quatre mois.
  
  Allongée dans la largeur du lit parapluie au beau milieu du salon, mes yeux bleus grands ouverts explorent tout ce qu'ils peuvent. Des poutres du plafond, aux deux autres bébés qui m'entourent. Tout le monde est réuni. Ma famille, mais aussi les amis. J'entends les voix qui parlent, les gens qui rient, les verres tintent. J'aperçois quelques mouvements au loin, en arrière plan, mais reporte très vite mon attention aux personnes qui sont penchées au-dessus du lit. Ils s'extasient. Sur nous, Cassius, Jeremiah et moi, les trois petits derniers avec à peine quelques mois d'écart. Je les vois qui nous sourient et nous font des grimaces. J'observe intrigué avec mon air malicieux, tout en babillant. Puis, parmi les visages apparait celui fier, triomphant et épuisé de mon père. Je m'illumine alors et me mets à remuer frénétiquement en prononçant des « Areuh » désarticulé. Mon activité soudaine à la vue de mon père, fait rire tout le monde et commence à se répercuter sur mes deux compères. Heureusement, les bras puissants de mon père me soulèvent déjà pour venir me plaquer contre lui. Tout sourire en continuant mes babillages, je suis fascinée par mon père. Tandis que l'assemblée mi-étonnée, mi-amusé remarque que ma couche tient grâce à un ruban adhésif gris métallisé. Ils rient alors que mon père se justifie comme il peut en accusant la complexité et le peu de fiabilité du système de fermeture. Il finit simplement par hausser les épaules avant de gagater devant moi en faisant des grimaces et en parlant étrangement, ce qui me fait beaucoup rire. Et au final, tout le monde finit par s'accorder sur le fait qu'à leur grand étonnement, mon père, si immature peut-il être, s'en sort plutôt bien seul, même si ses méthodes ne sont pas toujours très conventionnelles.
  
  
• Trois ans.
  
  Dans un éclat de rire, je disparais derrière l'ilot de la cuisine, tandis que Cas' et Jay prennent eux aussi la poudre d'escampette dans des directions opposées. La babysitter médusée restait plantée là, se prenant la tête entre les mains et respirant profondément. Quant à nous, nous nous étions rejoint dans le salon pour retrouver la peinture et continuer de jouer avec . Nous avions déjà laissé des empreintes de pas multicolores dans presque toute la pièce et les multiples tentatives pour nous nettoyer ou nous faire arrêter restaient veines. Il était prêt de dix heures du soir et aucun signe de fatigues de notre part, de quoi déprimé encore plus la pauvre babysitter qui se maudissait surement d'avoir cru que cela serait facile. Celle-ci tenta à nouveau de nous arracher les peintures, mais ils étaient désormais trop tard, nous en étions recouvert de la tête au pied et avions déjà repeint la moitié du parquet, du canapé et de la table basse. Tout ça en riant bien sur. Prés d'une heure plus tard, la porte d'entrée s'ouvrait sur nos parents qui restèrent sur le pas de la porte à observer la vue chaotique. La babysitter au bout du rouleau, avec une mine à rivaliser avec un inferi dépressif, se tenait assise sur le canapé peinturluré. A ses côtés serrés les uns contres les autres, nous dormions finalement, multicolores des cheveux aux orteils. Quand à la pièce est bien, c'était à croire qu'un ouragan était passé. Hésitant entre rire ou pleurer, nos parents restaient pantois. L'un deux lâcha mi-amusé, mi-dépité. « Nous avons créé des monstres ». La baby-sitter, elle, s'était levée presque machinalement, avait attrapé ses affaires et leurs passaient devant pour sortir en confirmant. « Je ne vous le fait pas dire ! » Puis, elle partit sans même demander son dû, voulant probablement fuir avant que nous nous réveillions, ce qui pourtant ne risquait pas d'arriver avant un bon bout de temps.
  
  
• Cinq ans.
  
  Allongée dans mon lit, les yeux grands ouverts, je fixe le plafond dans les ténèbres de la nuit. Dehors, j'entends les rugissements des dragons qui transpercent la nuit. Chacun d'eux, semble me réchauffer un peu plus et ramène le sourire sur mon visage d'enfant, ravagée par les larmes. Je ne dors pas beaucoup, c'est comme ça et ça l'a toujours été. Grand-père dit que je suis un oiseau de nuit. Je ne comprends pas bien mais s'il le dit, ça doit être vrai. Alors durant, ces longues heures à attendre impatiemment que le jour se lève, mon esprit vagabonde. Je pense à maman. Svenn et Jorgen me montrent des photos et me parlent d'elle souvent. Leurs yeux brillent quand ils en parlent, ils disent qu'elle était merveilleuse. Qu'elle était belle et qu'elle riait tout le temps. Qu'elle n'avait peur de rien et qu'elle nous aimait. Ils me racontent aussi les histoires qu'elle leur contait sur son pays, l'Afrique du sud. J'aurais tant voulu la connaitre. Je renifle en essuyant du revers de mon bras, les larmes coulant sur mes joues. Puis, je me redresse dans mon lit et descends de celui-ci prenant soin d'apporter avec moi, Delf, mon fidèle doudou, qui je vous laisse deviner, est... un dragon. Comme quoi certaines traditions familiales ont la peau dure. Je frisonne légèrement au contact de mes pieds nus et de la pierre froide du sol et je pars. Je traverse la chambre, puis, sors et prend directement à droite. Je connais le chemin, par cœur, à force et je n'ai pas besoin de lumière. Je sais où se trouve chaque chose et quels sont les obstacles à éviter. J'avance sans peur, dans la nuit écoutant les cris des dragons et autres créatures de la réserve, jusque la chambre de mon frère. Ma voix enfantine s'élève doucement. « Sven ? » Je m'avance vers le lui, alors qu'il se tourne vers moi passablement endormi. Debout à côté de son lit, serrant Delf contre ma poitrine, je dis simplement. « J’arrive pas à dormir. » Il ne dit rien, il est habitué. Il se contente de se décaler et d'ouvrir la couverture pour que je le rejoigne. Je me glisse dans le lit et me blottis contre lui. J'ai pour Sven, comme pour Jorgen, une admiration sans borne et un amour inconditionnel. Alors qu'il me serre dans ses bras, je demande d'une voix mal assurée. « Dis Svenn. Est-ce que c'est moi qui ai tué maman ? » Silence. Il ne répondra pas, je le sais. Il ne répond jamais. Il ne veut pas me faire de peine, il sait que je ne comprendrai pas. Autour de mon corps si frêle, je sens son étreinte se resserrer et il me souffle au creux de l'oreille. « Et si je te racontais l'histoire du dragon Devleif. » Il me raconte toujours cette histoire, je la connais, par cœur, à tel point qu'il m'arrive de le reprendre lorsqu'il se trompe. Mais, comme d'habitude un sourire vint étirer mes lèvres et je trépignai d'impatience en lançant joyeusement. « Oui ! »
  

• Onze ans.
  
  Riant sous cape, Cas' et moi regagnons la grande tablée dans le jardin sous le regard suspicieux de ma tante. Le lendemain, nous ferions notre première rentrée à Poudlard, il fallait donc marquer le coup. Pour l'occasion une grande table avait été installé dans le jardin du manoir principal de la réserve, celui de mes grands-parents. D'un regard, je balayai l'assemblée en souriant. Tout le monde était là, mes oncles et tantes, mes cousins-cousines, mon père et mes frères et bien sûr mes grands-parents. Chacun parlait, riait avec son voisin de table, ou interpellait un autre à l'autre bout. J'aimais cette ambiance, j'aimais ma famille. Je n'avais jamais connu ma mère, mais je ne mettais jamais senti orpheline. Comment l'aurais-je pu, nous vivions tous ensemble sur la réserve. Il n'y avait que nous à des kilomètres à la ronde. Il faut dire que les dragons et autres créatures dont s'occupait la famille avaient légèrement tendance à effrayer les gens. Un cri puissant se fit entendre non loin de nous dans le ciel et je levais les yeux tout sourire regardant un magyar à pointe voler un peu plus loin. Un large sourire aux lèvres, j'attaquai joyeusement ma part de gâteau une fois terminé je relevais la tête de mon assiette pour croiser le regard suspicieux de ma tante. Elle ne nous lâchait depuis plusieurs jours. Nous étions étonnement calme, ce qui, elle le savait, ne présageait rien de bon. Et puis, elle le savait, nous voudrions marquer les esprits avant de partir pour l'école. Me tournant vers Cas', à ma droite, en pleine conversation avec Svenn et Jorgen et lui lançait malicieusement. « J'espère que tu es prêt à courir parce que ta mère nous attends au tournant et elle va pas être déçu ! » Nous pouffions ensemble, sous le regard mi-interrogateur, mi-amusé de mes frères qui se demandaient ce que nous avions encore bien pu faire. Ils ouvrirent la bouche pour demander, mais d'un geste Cas' les arrêter, leur montrant sa maire et un autre de nos tantes en train de se diriger vers le Manoir. « Patientez le spectacle va commencer ! » Ils secouèrent la tête en souriant avant de se tourner dans le bon axe pour observer la scène. Un peu plus loin, mon père et celui de Cas', avait remarqué notre petit manège et en nous voyant tous tourné vers le manoir, ils surent que le moment était venu. Ils se levaient prêt à intervenir pour calmer les nerfs de nos pauvres victimes, un léger sourire aux lèvres. Soudain, des cris stridents s'échappèrent du manoir. Cas' et moi explosions de rire alors que les regards accusateurs et inquiets se tournaient vers nous. Nos pères s'étaient précipités vers le manoir, mais déjà la mère de Cas' en sortait totalement débraillé, les cheveux en pétard et l'air furibond. Visiblement, elle n'avait pas apprécié la demi-douzaine de lutins de Cornouailles surexcités lâchés dans la cuisine. Nous échangions un regard complice et décidions d'un accord tacite qu'il était grand temps de prendre la poudre d'escampette. Nous nous levions précipitamment renversant nos chaises et partions en courant en direction de la falaise en riant comme des fous. Derrière-nous, les cris de ma tante menaçant qui tentait de nous poursuivre. C'était pourtant perdu d'avance, elle le savait.
  
  
• Quatorze ans.
  
  « Cas' ! Arrête de me faire rire, ça fait mal ! » l'implorais-je en me tenant les côtes. Un bras en écharpe, un oeil au beurre noir, la pommette violette tirant vers le noir et le vert, la lèvre supérieure fendu et deux dents en moins. Le moins qu'on puisse dire, c'est que j'avais morflé. Mais bon, je n'étais pas la seule, que ce soit Cas' ou les autres, nous étions tous amochés, même si je restais la plus touchée. La veille pour fêter le début des vacances, nous avions eu la brillante idée, ou peut-être était-ce moi qui l'avait soumise, de faire de la luge avec les boucliers des armures dans les escaliers, si capricieux du château. Autant dire que si ce fut extrêmement marrant, cela s'était terminé comme il fallait s'y attendre à l'infirmerie avec des points en moins, des heures de retenues pour la rentrée et des devoirs supplémentaires pendant les vacances. De plus, je m'étais élancée en première et les autres m'ayant suivi de près, et bien, j'avais disons amortis leur atterrissage fracassant. « C'était quand même trop bien. Regarde, Jay a pris une photo, juste avant qu'on tombe. » Je saisissais le cliché et le regardais en affichant un sourire édenté qui faisait beaucoup rire mes amis. Le train siffla annonçant, notre arrivée en gare, je me tournais vers Cas' et demandais « Tu crois qu'ils ont prévenus nos parents ? Grand-mère va être hystérique. » « Ouais, mais je suis sûre que ça ne sera rien comparer à ma mère » me fit-il remarquer. Je me tournais vers lui soudainement inquiète. Ma tante allait me tuer. Il attrapa son sac et se mit de côté pour me laisser sortir en première. Nous descendions sur le quai, étrangement peu enthousiaste, malgré les vacances. A mes côtés, mon cousin ma lança un coup de coude dans les cotes et en me montrant où regarder. « Aieuh ! Fais attention, ça fait mal ! » Face à nous, la famille au grand complet nous regardaient avec des yeux ronds. Ma tante effaré se précipita sur Cas', affolée, demandant en hurlant presque ce qui avait encore bien pu nous arriver. Avant même que nous ayons le temps de répondre, elle se tournait vers moi, l'air accusateur. « Qu'est-ce que tu as encore fait ? » Me tortillant sur place, je tentai un vague sourire, mais n'eut le droit qu'à un regard furieux en retour. Le reste de la famille nous avaient rejoint, mon père me tira vers lui m'examinant de près pour voir l'étendu des dégâts alors que ma grand-mère ajoutaient. « Nos ancêtres doivent se retourner dans leurs tombes en voyant ce qu'est devenu leur descendance. » Je déglutissais plus ou moins difficilement, tout en échangeant un regard inquiet avec Cas'. Heureusement, mon père était toujours là pour nous défendre. « Calmez-vous ! Ils vont bien. Et puis, nos ancêtres, hein, ç a fait bien longtemps, qu'ils ont plus leurs mot à dire. Et puis, je suis sûre que ça les amuse beaucoup de les voir aussi libre et insouciant» Ma tante le fusilla du regard rétorquant qu'il était mal placé pour parler vu qu'il était parfois pire que nous et surtout, que c'était souvent moi qui était à l'origine de nos bêtises. Bref, tout le monde y allait de son grain de sel, comme d'habitude. Nous nous en profitions pour nous mettre un peu l'écart, bien vite rejoint par mon grand-père, mes frères et mes autres cousins-cousines qui nous demandaient ce que nous avions inventé cette fois. Tout sourire, nous répondions en cœur. « Descente des escaliers en bouclier ! » Ils rirent en cœur, nous demandant plus de détails, tandis que le reste de la famille continuaient de s'écharper. Une scène habituelle chez les Jönsson, surtout lorsqu'il s'agissait de Callysta et Cassius.
  
  
• Quinze ans.
  
  La mâchoire et les poings serraient, je fusille du regard le pauvre inconscient qui a osé. Mon caractère volcanique n'est plus à prouver depuis longtemps, pas plus que mes démarrages au quart de tours en cas d'attaque envers ma famille ou piquant ma trop grande fierté. Cette face de troll de serpentard avait pourtant osé. Sans doute avait-il cru que le fait qu'il soit mon ainé de deux ans m'arrêterait. Pauvre fou, il allait regretter. Il était allé trop loin et autour de nous tout le monde en était conscient. Lorsqu'il avait eu le malheur de mentionner ma mère, mes amis s'étaient figés et sa petite bande également. Ça aussi était un fait bien connu, ma mère était sans aucun doute le sujet le plus sensible. Cas' avait posé ses mains sur mes épaules pour tenter de me calmer alors que quelque part dans mon champ de vision, je voyais Jeremiah partir en courant dans le couloir du train. Enfin, Helia m'avait arraché ma baguette des mains à l'instant même où mon adversaire avait insulté ma génitrice. Oui, mes amis me connaissent bien. J'entends Hel' tentait de me résonner. « Cally', tu vas t'attirer des ennuis avant même d'arrivée au château. Calmes-toi, il n'en vaut pas la peine. » La face de troll me regarde tout sourire, pensant certainement qu'il a gagné puisque je suis désarmée. Hel' tente de me tirer à l'intérieur de notre cabine, mais je me dégage le plus doucement possible de son emprise et m'avance vers le serpentard. Une main m'agrippe le bras presque immédiatement. Je lève les miennes en signe d'apaisement, un sourire mauvais aux lèvres. « Que voulez-vous que je lui fasse, je suis désarmée. » Peu convaincue, on me relâche doucement alors qu'abruti ricane et me provoque en rajoutant une couche et me demandant ce que je vais bien pouvoir lui faire et si je vais partir pleurer dans les jupes de ma mère. Derrière-moi Cas' tendu, m'appelle « Cally ! » je fais un nouveau pas vers mon adversaire tout en répétant. « Calmes-toi, je ne peux rien faire, je n'ai pas ma baguette souviens-toi. » Il était pourtant évident que quelque chose allait se passer, à moins d'un mètre du serpentard, je lâchai simplement « Je vais juste lui montrer le lion de plus près ! » Dans mon dos, j'entendis mon cousin jurait et se précipitait en demandant aux autres de m'interceptait. Mais c'était déjà trop tard, mon poing droit, à l'index tatoué d'une tête de lion depuis quelques semaines, s'était déjà abattu au beau milieu du visage du sixième année. Profitant de l'effet de surprise, je mettais simplement rué sur lui. Tombé à terre, je me retrouvais sur lui et en profitais pour frapper à nouveau. J'étais plus jeune, plus petite et moins forte, je devais profiter de mon avantage car dès qu'il se serait remis de l'effet de surprise et qu'il commencerait à riposter, je prendrai sans aucun doute une belle raclée. Autours de nous personne n'osait réagir de peur de prendre un coup. Heureusement, au bout de quelques secondes, quelqu'un finit par intervenir. Je sentis mon adversaire soulevé et écarté, puis une poigne ferme m'agripper et me tirer dans le compartiment. Mon œil droit et ma pommette commençait déjà enflé, tandis que mes poings me faisaient souffrir. Face à moi dans le compartiment Svenn et Jeremiah, c'est donc mon, ou plutôt mes frères vu les cris que j'entendais dans le couloir, qu'il était allé chercher. Svenn commença à me sermonner, tout en regardant mon œil. Alors que dehors, j'entendais Jorgen menaçant, expliquer à tout le monde que rien de ceci ne s'était jamais produit et que si on demandait le serpentard était simplement tombé dans un passage de maladresse. La porte s'ouvrit sur Cassius et Jorgen, qui me lança. « Tu sais, il va falloir que tu apprennes à les ignorer. Sinon, tu vas avoir de sérieux problèmes. On ne sera pas toujours là pour te protéger. » Un regard noir lancé d’un seul œil, puisque je peinais déjà à ouvrir le second, fut la seule réponse, qu’il obtint. Je me tournais vers la fenêtre, sans un mot. Je savais bien qu’il réagissait comme ça, parce qu’il s’inquiétait pour moi et qu’il avait raison. Mais, je n’y pouvais rien, j’étais comme ça. Je n’avais pas leur sang froid, à croire que j’avais hérité du sang chaud de ma mère plutôt que du sang froid de mes ancêtres suédois.
  
  
• Seize ans.
  
  « Concentre-toi, Callysta ! » Je poussais un énième soupir. J'en avais marre. Cela faisait maintenant plusieurs années et j'avais l'impression de ne pas avoir progressé. Je m'étais pourtant investi. C'était peut-être même la seule chose que j'avais réellement pris au sérieux et tout ça pourquoi ? « Mais, j'en ai mare. Ça fait des mois, des années que tu m'apprends et que j'essaye. Et, j'y arrive pas ! » Je donnais un coup de pied dans une motte de terre imaginaire tout en fourrant les mains dans mes poches. « Je ne suis peut-être tout simplement pas aussi douée que tu veux bien le croire. Les gens ont sans doute raison, je suis incapable de m'investir et me concentrer suffisamment pour faire quelque chose comme cela. » Patiente, ma grand-mère m'encouragea, en gardant un ton ferme et déterminée, ignorant totalement mes paroles découragées. « Tu y es presque. Tu n'es plus très loin, tu as déjà failli réussir plusieurs fois. Souviens-toi, tu avais des plumes dans le cou, la dernière fois. Tu peux le faire et tu vas le faire, jeune fille. Les gens ont tort. Et puis, tu es une Jönsson, nous n'abandonnons pas. » Je lâchai un nouveau soupir, concédant mentalement qu'elle n'avait pas tort. J'avais effleuré le but du doigt plusieurs fois. Et puis, je ne pouvais pas abandonner et même si je perdais sérieusement patience, je ne le voulais pas. Je voulais lui prouver qu'elle avait raison sur moi et aussi, je devais bien l'avouer, j'avais hâte de voir quelle forme je prendrai. Depuis, l'épisode des plumes, il ne faisait plus de doute que je serai probablement un oiseau. Mais lequel ? Il y en avait tellement. Je n'avais cessé d'y penser passant en revu chaque volatile. Je ne pouvais pas le nier, si cet apprentissage était long et laborieux, je voulais aller au bout. Sortant les mains de mes poches, je me concentrais appliquant chaque consigne et chaque conseil que m'avait donné ma grand-mère au cours de nos nombreuses et longues séances. Après un long moment de concentration intense, respirant profondément, alors que j'étais sur le point de capituler, j'entendis ma Grand-mère s'esclaffer et applaudirent, appelant mon père à plein poumons. « Sören ! Viens voir ! Vite ! » Il me fallut un peu de temps avant de comprendre et quand je voulus demander ce qui lui arrivait, ce fut un cri d'oiseau qui s'échappa de ma bouche. Je réalisai alors, que je n'avais plus une forme humaine. Dans ce qui aurait dû être un battement de bras, mais qui fut un battement d'aile, je me soulevais du sol et allai me positionner devant une fenêtre Mon reflet renvoya un magnifique petit oiseau coloré avec un long bec fin. Un colibri, j'avais l'apparence d'un colobri. Mon père venait d'arriver en courant dans la pièce, alarmé par les cris de ma grand-mère qui l'avait inquiété. Je voulu aller vers lui. Il me regarda sans vraiment comprendre avant de vouloir me chasser en battant frénétiquement des bras. Il me heurta avec son bras. Surprise, je relâchai ma concentration reprenant forme humaine à près d'un mètre quatre-vingt du sol. Je m'écrasai lourdement sur celui-ci dans une exclamation de douleurs et un bruit sourd. Face contre terre, je relevai la tête pour regarder mon père et ma grand-mère. Je leur adressai un sourire hagard tout en demandant d'une voix lunaire encore sous le coup de ma chute. « Vous avez vu ça ? »
  

   

Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

« Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Diamond's Wolf, dont le loup est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!