Maylin est née en Australie, elle est le fruit de l'union d'un jeune sang-pur avec une née-moldue.
Une catastrophe dans la famille de son père, très fière de ses origines.
Sa mère fut rapidement évacuée de l'équation par son grand-père et elle fut élevée par la femme choisie à son père.
Une sang-pur, de rang inférieur qui avait accepté ce mariage et la présence de cette gamine embarrassante pour s'élever dans la hiérarchie sang-pure Australienne.
Une femme qui détestait Maylin, l'ignorait, ou la battait, ou dans le meilleur des cas la traitait comme une domestique.
Elle n'était pas autorisée à porter le nom de son père, se contentant de celui de sa mère, qu'elle ne connaissait pas...

C'était une gamine renfermée qui finit par s'épanouir quand elle commença les études magiques.
May avait été brimée pendant des années et la liberté la grisa.
Elle était douée, très douée même.
Elle suivi un cursus scolaire irréprochable et s'attaqua à la médicomagie. Dès sa majorité elle n'eut plus aucun contact avec son père et sa foutue belle-mère.

Elle essaya de retrouver sa mère mais sans succès...
L'un de ses demi-frères, le plus jeune restait le seul être proche, le seul qu'elle considérait comme appartenant à sa famille.
Son père tenta de lui faire effectuer un bon mariage mais elle s'y refusa toujours.
Elle voulait réussir par elle même, par la force du travail et de sa qualité propre.

Elle finit son cursus classique en médicomagie et se spécialisa. Elle avait pensé à la psychiatrie, l'idée de s'immiscer dans les méandres de l'esprit lui paraissant fascinant. Mais un stage changea sa vie.
Médicomagie Légale.
Juste passionnant !!
Remonter les derniers instants d'un être humain, en décodant ce qui avait causé sa mort... Permettre de trouver les coupables de meurtres...
C'était ce qu'elle voulait faire, et elle y parvint, ses professeurs étaient surpris. En effet c'était généralement une voie de garage et Maylin était douée, suffisamment pour choisir les spécialités les plus complexes.

Ce ne fut pas le cas, mais elle devint par contre rapidement la meilleure dans sa voie.
A l'ouverture de Wincap elle fut fascinée, elle postula et son CV parla pour elle.
Elle serait la responsable du département de médecine légale.

3 Juillet 2014; 9:13am
WINCAP, Capitale Internationale Magique.

Fascinant, ce lieu était juste hallucinant... C'était majestueux, c'était hors du commun... Un lieu enchanteur ou la magie flottait dans l'air plus encore qu'ailleurs.
J'avais rendez-vous avec un membre réputé de l'assemblée ministérielle. J'avais reçu une convocation chez moi, à Sydney.

J'étais sur les rangs pour occuper un poste au sein du ministère. Dans un premier temps j'avais froncé le nez. Le ministère, les règles, le manque d'indépendance, ça me plaisait moyen... Mais en réfléchissant deux minutes un léger sourire avait fleuri sur mes lèvres.
C'était avant toute autre chose l'occasion de quitter l'Australie, de quitter toute attache avec le pays de mon géniteur que je haïssais, une chance de ne plus voir ma marâtre, une chance de me faire un nom, l'occasion rêvée pour m'épanouir professionnellement et pour prouver ce dont j'étais capable.

Seul hic, rien n'était sur, je n'étais pas la seule à avoir été convoquée, j'en étais certaine.
Il fallait être irréprochable, agréable même. Je savais faire... Je n'aimais pas les gens mais j'étais parfaitement capable de feindre.
Une tenue sophistiquée mais pas trop, féminine sans être sexy ou provocante, une touche de maquillage pour faire ressortir mes yeux. Un cerveau qui tournait à vitesse grand V essayant de se préparer à toutes les questions techniques possibles... Je voulais ce job, je mettrais toutes les chances de mon coté. Je n'aimais pas échouer, il ne fallait pas que ça arrive.

J'inspirais à pleins poumons avant d'écraser ma cigarette moldue d'un coup de talon rageur. Je sortis ma baguette et lançait un sort basique.
Hors de question que je sente le tabac !
Je respirais lentement avant de pousser la lourde porte et de pénétrer dans le bâtiment un sourire au coin des lèvres.

Je le présentais à une charmante hôtesse d'accueil qui m'indiqua un bureau à l'étage du dessus.
J'avais rendez-vous à 9:30, je ne serais pas en retard. J'avais horreur des gens en retard.
Je frappais délicatement comme on me l'avait indiqué et une voix grave m'invita à entrer.
Deux hommes, une femme. C'était le collège qui allait me faire passer mon entretien d'embauche.
Je m'approchais tranquillement du bureau et serrais la main de chacun avant d'aller m’asseoir en face d'eux. Je faisais mon possible pour avoir l'air détendu. Au bout de quelques secondes seulement, les questions fusèrent.

« Mademoiselle Woods, est il exact que vous êtes d'origine Australienne? » 

« Oui tout à fait. A demi anglaise pour être exacte. »  

Je n'étais pas sensée racontée cela. Je ne devais pas parler des origines de ma mère. Quoique après tout, on m'avait donné son nom, on ne voulait pas que je salisse celui de mon père avec mon sang-mêlé, il fallait bien assumer.

« Pouvez vous nous faire un résumé de votre parcours? » 

« Bien entendu. J'ai obtenu des résultats scolaires optimum avant de choisir la médicomagie. Un stage dans le service de médecine légale a révélé ma voie. C'était une évidence. »  

Un toussotement stoppa net mon exposé si bien préparé. Un toussotement ? Sérieux ? Ils se prenaient pour qui ? Je masquais mon agacement profond derrière un sourire délicat et attentif. Avoir une tête d'ange, il fallait bien que ça me serve parfois. Après tout j'avais 30ans et semblais tout juste en avoir 25.

« Nous savons déjà tout de votre excellent parcours scolaire mademoiselle. » 

Bah je me demandais bien ce qu'il leur fallait de plus alors...

« Vous êtes un très bon médicomage, un ponte dans votre domaine, c'est indéniable. Mais l'on doit en apprendre plus, sur vous, la personne que vous êtes. Le ministère international ne peut pas se permettre d'embaucher n'importe qui. » 

Je fronçais le nez, c'était mauvais signe, ça signifiait qu'on entrait en terrain miné. Mais ça cette gourde ne pouvait pas le savoir, elle ne me connaissait pas, et j'aurais préféré que ça reste le cas. Je ne pouvais cependant pas lui dire de fermer son claque-merde et espérer avoir le poste, donc il faudrait composer. Je déglutis péniblement et me lançais.

« Je suis née à Brisbane, en Australie. Ma mère a malheureusement perdu la vie en me mettant au monde.»  

Faux mais c'était ce qu'on avait raconté, qu'une jeune anglaise avait accouché au manoir de mes grands parents et y avait laissé la vie. Au final c'était peut être bien le cas... Mon père avait il pu la tuer ? J'en doutais cet homme n'avait aucune force de caractère, ce n'était qu'un pantin.
Bref je mentais à mon entretien d'embauche, et avec aplomb, en même temps c'était l'histoire de ma vie qu'elle voulait et c'était la seule que le monde avait à connaître. Ça ferait pleurer dans les chaumières et m'apporterait sans doute un peu de compassion, voir de pitié, même si je n'aimais pas inspirer ce genre de sentiment, j'y étais prête si ça s'avérait utile ou nécessaire.

« Au manoir un mariage se préparait, et le couple fut ému devant le bébé que j'étais. Ils décidèrent de me recueillir et de m'élever comme leur fille. »  

Je le disais avec naturel malgré l'envie de vomir qui me serrait les tripes. Déjà j'avais réussi à ne pas dire les mots honnis, père, mère...

« J'ai grandi dans le confort, j'étais une enfant plutôt calme et posée, discrète. Je me suis vraiment révélée quand j'ai gagné les bancs de l'école.»  

Mon discours s'animait, les souvenirs affluaient.
La liberté ! La joie d'apprendre, d'être traitée comme un être à part entière et plus comme un faire valoir ou un vulgaire objet.
L'école était pour moi un paradis et je m'y étais pleinement investie. Les premiers amours, les blagues de potaches, très peu pour moi.
J'étais là pour apprendre ! Point.
Quelle joie d'ailleurs de ramener des bulletins de notes irréprochables, surtout quand mes demi-frères avaient tendances à jouer les cancres. J'étais enfin la première dans un domaine, même si ma belle-mère se gardait bien de me laisser m'en vanter.

« Mon cursus scolaire fut très classique et je commençais ensuite les études de médicomagie. La psychiatrie m'attirait beaucoup, aider les autres, les soutenir... »  

Menteuse... Ce qui m'attirait c'était de percer les secrets des gens, de ne rien laisser échapper, de protéger aussi les enfants maltraités, de réparer mon enfances en somme...

« Quand j'ai rencontré le professeur Norman Share, au cours de mon stage de chirurgie ma vie a basculé. Nous devions effectuer une opération de médicomagie et nous avions pour se faire un cadavre. Il fallait que nous apprenions sans risquer la vie d'un patient. Le professeur Share était non loin de là, tout près de sa table d' examen. Il s'occupait du corps d'une jeune femme et lançait une quantité folle de sortilèges.»  

Pour la première fois de ma vie j'avais été dissipée à l'école, je n'écoutais plus que d'une oreille les consignes du médicomage nous donnant cours. Je ne pouvais détourner les yeux de Share. J'avais d'ailleurs finit par planter mon groupe et m'approcher.

« J'ai eu la chance ce jour là de l'approcher. Il est par la suite devenu mon mentor. J'ai tout appris à ses côtés, comment retrouver la trace d'un sortilège, comment découvrir dans les tissus les stigmates d'un empoisonnement. Comment découvrir s'il s'agit d'un meurtre, d'un suicide ou d'une mort naturelle.

J'ai appris avec cet homme qu'un être humain ne peut laisser sur Terre son enveloppe corporelle que si on met un point final à son histoire. Si on détermine précisément les causes de son décès.
J'ai appris à aider les familles à traverser le deuil...»  

… Même si ce n'est pas ce que je fais de mieux...
Je n'aimais pas les gens, pas les pleurs pas les larmes... Je préférais laisser ce travail à mon assistant. Il était doux, délicat, les familles adoraient ça.
Je me contentais de la partie technique du job. Mais me présenter comme un robot sans sentiment ne séduirait pas cette bonne femme avec son horrible robe sorcière violette.

Dans la salle on pouvait entendre une mouche volée et je relevais les yeux sur le jury sourire toujours en place, attendant la prochaine question.

« Pourquoi désirez vous occuper un poste au sein du ministère alors que vous travaillez actuellement à votre compte? »  

Bonne question monsieur l’examinateur... Maintenant il fallait trouver une saloperie de réponse satisfaisante.

« Ce projet est colossal. Wincap est impressionnante, la magie est ici omniprésente. Mon travail est très important et je fais mon maximum pour être la meilleure dans mon domaine. Il me semble par ailleurs évident que les meilleurs de notre époque sont ici. Côtoyer les plus grands ne peut que me pousser à m'améliorer.»  

Bon je laissais transparaître mon ambition, mais en même temps j'avais les dents longues, ça se voyait, donc il valait mieux l'avouer.

« Parfait mademoiselle Woods, nous vous recontacterons rapidement.»  

Je regagnais ensuite Brisbane durant une semaine avant que la nouvelle tombe. J'étais retenue, je quittais ma terre natale.
Sans conjoint ou enfants dans ma valise comme tant d'autre mais avec mon équipe. Secrétaire et assistant.
Je n'avais besoin de rien d'autre, même si j'espérais fortement que mon petit frère vienne m'y rejoindre. Je n'avais pas demandé l'accord paternel. De toute façon je ne lui parlais plus depuis qu'il avait essayé de me marier.

Je me plongeais un instant dans ces souvenirs alors que je terminais les malles pour le déménagement.
J'avais 19ans, ma belle-mère avait le sourire depuis le matin dès qu'elle me regardait, ce qui n'était pas normal...
Et puis mon père était rentré accompagné d'un homme d'une trentaine d'années, un homme qui était mon promis.
J'étais sous le choc au bord des larmes, et de la nausée...
J'avais hurlé des horreurs et j'étais montée jusqu'à ma chambre avant de fuir en pleine nuit, trop affolée à l'idée qu'on me contraigne à l'épouser.
C'était un sang-pur, désargenté, prêt à épouser en dessous de son rang pour plaire à mon père et surtout pour l'argent de ma dot...
Rien que l'idée m'était insupportable. Mon père me retrouva et il me menaça des pires sévices si je ne cédais pas, ma chère marâtre s'expérimenta au sort du Doloris... Ce furent trois semaines en enfer mais je ne cédais pas, je préférais mourir, je le criais au et fort à la tête de qui voulait l'entendre.
Finalement je trouvais la clef de mon salut dans la menace, il ne pouvait me tuer sans devenir un infanticide, alors il devrait me laisser tranquille ou je détruirais sa si belle réputation en révélant qui j'étais vraiment.
Sa fille illégitime !
Fusse la peur, ou un peu de pitié pour sa fille? Je ne le saurais sans doute jamais mais il céda, m'informant uniquement que je n'aurais pas de dot si je n'épousais pas un sang-pur.
Et me signalant aussi qu'il n'hésiterait pas à me rompre le cou si je faisais honte au sang qui coulait dans mes veines.

Ensuite je quittais le manoir définitivement pour ne plus y remettre les pieds...
J'écrasais une larme en me souvenant de l'enfant fragile que j'étais avant de fermer ma dernière malle d'un coup de baguette.

J'étais maintenant une femme, accomplie, libre, forte, sensuelle et indépendante. Je m'assumais, je n'en faisais qu'à ma tête... et pourtant, la marque de mon père rodait toujours sur moi car je faisais toujours attention à ce que ma réputation resta sans tâche.
J'étais une femme bizarre, avec un métier qui l'était plus encore mais j'étais respectable et je n'hésiterais pas à m'en prendre à quiconque prétendrais le contraire.

   Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

   « Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Golden Otter, dont la loutre est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

   Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!