Je suppose qu'il faut bien commencer quelque part. Tout d'abord, je viens de Poudlard, du moins, j'y ai commencé mes années d'études. Si j'ai bougé, du moins, pourquoi ? C'était l'enfer. Être un né-moldu dans un monde de sorciers n'est jamais évident, mais dans une école où chacun a la hargne de s'en sortir et de dépasser l'autre, l'oppression est d'autant plus importante. Sang de bourbe de mon surnom attitré, je n'ai pas réussi à trouver le courage de renouveler mon année là bas, trop lâche pour. N'y pensez pas pour autant que je suis un faible d'esprit sans force aucune : à force d'harcèlements, mes fins d'année ont été rythmées par les revanches, les représailles et les mauvais sorts envers mes camarades. Des bêtises, j'en ai fait. Des punitions, j'en ai écopé. J'ose espérer que tout ça n'est jamais qu'un mauvais souvenir, et j'en suis d'autant conforté qu'aucun débordement n'a été à déplorer depuis le début de l'année.

En parlant de ma nouvelle année : quand bien même les études n'ont jamais été ma grande passion, je me suis axé sur un cursus long afin de m'ouvrir la voie désirée. Depuis tout jeune je sais ce dont j'ai envie, et je fais tout pour accéder au métier de chercheur d'animaux et créatures magiques. Je ne cache pas non plus que mon intérêt tout particulier se fixe sur les loups-garous et leur dangerosité excitante.

Pour avoir toutes les chances de mon côté, mon cursus se structure uniquement sur les matières fondamentales à l’obtention de mon ASPIC favorable. Mes matières principales sont donc la botanique, le dressage des créatures magiques, et la défense contre les forces du mal.
Mes deux options quant à elles sont centrées sur les sortilèges et l'études des animaux et créatures magiques. Ça fait beaucoup et ça laisse bien peu de temps pour souffler, mais j'estime que pour parvenir à ses fins, les sacrifices ne sont jamais vains.

La sérénade du soir aux klaxons des voitures, les chandelles des feux de motos, le chœur tragique des piétons agacés. Sénèque n'aurait pu trouver meilleure ambiance pour une Médée déchaînée que la rage de la capitale coréenne ces soirs où les événements résultent d'embouteillages interminables. Chacun est aux aguets et accuse son voisin, se démet de ses tords et n'en démérite pour autant. Mes mots sont pesés, balancés, mais contre toute attente, le monde moldu me plait, il est ma famille d'origine. Les coudes posés négligemment sur la rembarre d'un balcon au fer tordu, les jambes croisées, j'aimais cette danse nocturne si particulière et pouvais m'accorder de longues minutes avant de regagner l'étroitesse de ma chambre. Notre appartement était petit, mes parents n'avaient pas de nobles métiers comme disent les autres. Certains s'offrent des demeures luxueuses à Séoul grâce à leurs revenus d'avocats, de médecins, de ministres pour certains. Ma mère travaillait dans un cabinet de services à domicile en tant que femme de ménage, mon père tenait la caisse d'une épicerie juste en dessous de notre chez-nous. Pourtant de mon souvenir, si les choses n'ont jamais été aussi opulentes qu'à l'école de sorcellerie, je n'ai manqué de rien et je me suis adapté au peu. Nous avions même le temps d'avoir un chat, recueilli un soir d'orage. Non, de ma vie moldue, je n'ai jamais eu à me plaindre.

D'aussi loin que je me rappelle, j'ai toujours réussi à obtenir ce que je désirais, pas forcément de la même manière que les autres toutefois. Fort heureusement, les événements bizarres qui précédaient ma présence n'ont jamais été découverts, personne ne pouvant jamais témoigner par non-présence ou par crainte. Des goûtés volés aux camarades de classe et transportés dans mon sac étant la manifestation la plus courante du gourmand que je suis. Je suis un né-moldu et la magie qui m'entoure et qui m'habite s'est faite ressentir tôt, vers les débuts de la pré-adolescence.
Les soucis financiers ont commencé à nous accabler, mes parents sont devenus insupportables et insupportés. Le divorce était chose imminente et suite logique des événements. Lorsque je suis parti habiter avec mon père, je n'ai vécu que peu de temps supplémentaire en Corée. Son cousin londonien lui a proposé un poste plus sûr, mieux rémunéré et surtout loin du stress quotidien d'un passé conjugal à fuir. C'est ainsi que j'ai déménagé dans l'année de mes dix ans pour l'Angleterre.

Lorsque j'ai compris que j'appartenais à un monde différent de mes géniteurs, il était trop tard pour faire machine arrière. Commencèrent alors durant quelques semaines les infractions les plus innocentes d'un enfant qui se découvre et qui prend confiance en ses capacités. Cependant, ma carrière en tant que sorcier de bas étage ne fut ni glorieuse ni même de longue durée. Il me semblait plutôt logique et même évident qu'à vivre aux crochets de son père et dans la même maison, les choses ne pouvaient être cachées bien longtemps. Lorsqu'il l'a appris, je me souviens de sa tête, de son regard. Toutefois, je ne saurais déchiffrer encore au jour d'aujourd'hui. De la déception, et de la colère. Peut-être de la honte aussi, et des regrets, de l'amertume. Je me rappelle même avoir alors pensé que je ne valais pas mieux qu'un chien et que je méritais la sentence réservée aux monstres auxquels je venais d'affirmer mon appartenance.
Se débarrasser de la tare que je représentais n'a pas été une affaire bien difficile. Chaque sorcier se voit proposer d'intégrer une école spécialisée de son secteur -les secteurs se découpant en de larges parties couvrant le globe. A mes onze ans, je rejoignis l'effectif de Poudlard, et y passai une bonne partie de ma scolarité. Jusqu'à cette année, pour tout dire. Plusieurs fois j'ai tenté de m'enfuir de ce qui devenait au fil des jours un enfer pour moi. Les tristesses journalières commencèrent par l'acceptation du fait que j'étais répudié par mon père quand la plupart des autres nés-moldus faisaient la fierté de leur famille. Elles devinrent soucis majeur lorsque les sang-purs, serpentards pour la plupart, me prirent en grippe pour mon origine des plus modestes. Un véritable cauchemar duquel je prenais activement parti en attisant un peu plus les foudres, en jetant de l'huile sur le feu. Je ne suis pas un énergumène qui se laisse malmener sans oser les représailles. Ma baguette a servi a bien des mauvais sorts, n'en doutez pas.

En ce début d'année, j'ai décidé de renouer les liens avec ma génitrice. Officiellement. Officieusement, je cherchais à échapper à la pression de l'école pour sorciers ; y mettre un pas devenait presque phobique à chaque rentrée, et ce malgré mon âge croissant. Et puis dans l'ordre le plus naturel des choses, me voilà ici. Exprimer mon soulagement avec des mots n'est pas une tache aisée tant il est grand. Changer d'air me fait le plus grand bien, recommencer là où personne ne juge fait chaud au cœur. J'ai dix neuf ans, je m'appelle Yuan et j'aspire à devenir un chercheur d'animaux et créatures magiques. Pour se faire, j'étudie actuellement à WINCAP.

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Le mot des professeurs : « Chers collègues de WINCAP, confrères de la magie,

Un sorcier ne choisit pas sa baguette mais bel et bien l'inverse. Lorsqu'une baguette se trouve entre les mains d'une personne, celle-ci doit ressentir toute la puissance et le tempérament magique passer par les moindres pores de sa peau. Le choix est irréversible. Une baguette peut passer à plusieurs propriétaires. Un sorcier peut changer de baguette. Mais il n'y aura jamais qu'un choix en totale cohésion, il n'y aura jamais qu'une seule fusion optimale. C'est la magie, c'est ainsi. Lorsque Yuan s'est vu attribué une baguette telle, il a systématiquement été placé dans notre ligne de mir comme l'un des élèves à surveiller. Il n'est de surprise pour personne qu'un bois aussi capricieux que celui d'aubépine et qu'un cœur enclin à la corruption et à la magie noire tel le basilic fait de cette baguette une arme dangereuse. Le danger est d'autant plus grand que Yuan s'est révélé au fil des ans comme quelqu'un de très influençable, et de rancunier. Je vous prie de prendre en considération ces mots et de bien vouloir croire à la menace réelle qu'il représente. L'équilibre est une chose bien trop précaire pour se permettre d'être menacé par un élément tel que ce garçon. Prenez toutes les mesures nécessaires afin qu'il ne dévie pas de la voie du bien, ou bien éradiquez la menace.

Au plaisir d'échanger à nouveau avec vous,
Veuillez recevoir nos salutations distinguées.
L'unanimité des professeurs de Poudlard. »
 

   Cher citoyen, WINCAP est résolument ravi de t’accueillir au sein de sa communauté. Comme tu l’as sans doute remarqué, ta baguette t’a désigné une communauté, celle auprès de laquelle tu feras tes premiers pas dans la ville. Sache qu’il s’agit d’un élément indispensable à ta bonne intégration ici. Tout comme toi, de nombreux sorciers vont faire leurs premiers pas à tes côtés, au sein de cette ville hors du commun. Qu’importe les raisons qui t’ont amené jusqu’à WINCAP, personne ne te jugera, car ici, on a une devise : l’unité des peuples fait celle des cœurs. Alors, prépare-toi à vivre une aventure exceptionnelle, inoubliable où peut-être apprendras-tu à en savoir plus sur toi-même, sur ceux qui t’entourent. Quoi qu’il en soit, le monde de WINCAP s’offre à toi et nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !

   « Félicitations ! Tu fais désormais partie de la communauté des Obsidian Bear, dont l'ours est l’animal protecteur. Sois digne de porter ses couleurs et agit en tant que bon citoyen pour faire briller ton emblème !

   Te voici enfin validé, petit(e) sorcier(e) ! En tant que citoyen de WINCAP, tu peux désormais postuler pour devenir membre de l’équipe de Quiddich de ta communauté. Afin de ne pas dormir dans une ruelle paumée de la ville, tu peux enfin réserver ton appartement ou ta maison et créer ta fiche de lien. Pour finir, n’oublie pas de remplir les différents éléments dans ton profil et ton Magic Diary. De plus, il est vivement recommander de venir référencer son patronus et découvrir comment aider ta maison dans le tournoi des communautés. Dans tous les cas, nous te souhaitons une bonne aventure parmi nous !!!